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Conseil des ministres (France)

Le Conseil des ministres est un organe Ă©tabli par la Constitution française pour discuter et adopter certains des actes principaux du pouvoir exĂ©cutif, comme le dĂ©pĂŽt des projets de loi du gouvernement ou la nomination de hauts fonctionnaires et officiers militaires. Il est prĂ©sidĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique et rĂ©unit le Premier ministre, tous les ministres de plein exercice et, selon le gouvernement, tout ou partie des ministres de rang infĂ©rieur. Seul un compte rendu trĂšs synthĂ©tique des rĂ©unions Ă©tant publiĂ©, il est aussi censĂ© permettre aux ministres de dĂ©battre librement de la politique du Gouvernement. Il se rĂ©unit traditionnellement chaque mercredi matin au palais de l’ÉlysĂ©e, la rĂ©sidence officielle du prĂ©sident, bien qu’il puisse ĂȘtre convoquĂ© en tout lieu et Ă  tout moment par le prĂ©sident.

L’entrĂ©e du palais de l’ÉlysĂ©e, rĂ©sidence officielle du prĂ©sident de la RĂ©publique française, Ă  Paris, oĂč le prĂ©sident et le Gouvernement se rĂ©unissent chaque mercredi matin pour le Conseil des ministres.

Le Conseil est l’un des Ă©lĂ©ments permettant au prĂ©sident de la RĂ©publique de diriger le pouvoir exĂ©cutif malgrĂ© le grand rĂŽle thĂ©oriquement dĂ©volu au Premier ministre par la Constitution. Il lui permet de contrĂŽler l’élaboration et la mise en Ɠuvre de la politique du Gouvernement et de donner — ou refuser — son accord Ă  un certain nombre de dĂ©cisions importantes, et, plus gĂ©nĂ©ralement, de marquer de ses vues les discussions impliquant l’ensemble du Gouvernement. Pendant les cohabitations, c’est-Ă -dire les pĂ©riodes oĂč le prĂ©sident et le Premier ministre sont issus de partis opposĂ©s et oĂč le Premier ministre dirige effectivement le Gouvernement, le chef de l’État conserve la prĂ©sidence du Conseil des ministres, ce qui lui donne l’occasion de rester informĂ© des travaux gouvernementaux, de les influencer de maniĂšre limitĂ©e, et de rendre public ses dĂ©saccords.

MalgrĂ© sa notoriĂ©tĂ© et ses larges compĂ©tences constitutionnelles, le Conseil a la rĂ©putation d’ĂȘtre trĂšs solennel et a mĂȘme Ă©tĂ© dĂ©crit comme ennuyeux par d’anciens ministres, bien que ce caractĂšre dĂ©pende de la personnalitĂ© du prĂ©sident et de la situation politique. Selon la formule de deux constitutionnalistes, il s’agit « moins, sous la CinquiĂšme RĂ©publique, d’une instance de rĂ©flexion et de dĂ©cision que du point d’aboutissement d’initiatives et de projets Ă©laborĂ©s Ă  l’avance et prĂ©parĂ©s dans un autre dĂ©cor »[1] ; mĂȘme le communiquĂ© de presse est entiĂšrement rĂ©digĂ© avant que le Conseil ne commence.

Le Conseil des ministres est la seule rĂ©union formelle de l’ensemble des membres du Gouvernement. Le Premier ministre peut, en vertu de l'article 21 de la Constitution de la CinquiĂšme RĂ©publique, prĂ©sider lui-mĂȘme certaines rĂ©unions gouvernementales plĂ©niĂšres ou restreintes, mais cette pratique est rare et strictement encadrĂ©e en raison de la prĂ©dominance du prĂ©sident sous la CinquiĂšme RĂ©publique. Le prĂ©sident peut par ailleurs prĂ©sider des conseils restreints comprenant certains ministres.

RĂŽle

Compétence juridique

La Constitution, la lĂ©gislation et les rĂšglements disposent qu’un certain nombre de dĂ©cisions gouvernementales doivent ĂȘtre Ă©voquĂ©es en Conseil des ministres pour ĂȘtre valables.

Les projets de loi d’initiative gouvernementale (les seuls appelĂ©s « projets » de loi sous la CinquiĂšme RĂ©publique française, les textes d’initiative parlementaire Ă©tant simplement appelĂ©s des « propositions » de loi) doivent ĂȘtre prĂ©sentĂ©s en Conseil avant d’ĂȘtre dĂ©posĂ©s au Parlement (art. 39 de la Constitution). Pendant une cohabitation, le contrĂŽle de l’ordre du jour par le prĂ©sident lui permet de bloquer un projet de loi Ă  ce stade ; ce pouvoir est toutefois d’ordre symbolique, car le Premier ministre, censĂ© disposer d’une majoritĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale, pourrait facilement faire dĂ©poser le texte par un parlementaire de son parti. En , pendant la troisiĂšme cohabitation, le prĂ©sident Jacques Chirac refusa d’inscrire Ă  l’ordre du jour un projet de loi sur le statut de la Corse ; la manƓuvre visant principalement Ă  faire connaĂźtre son dĂ©saccord avec le Premier ministre Lionel Jospin sur la question, et il accepta d’inscrire le projet Ă  l’ordre du jour de la semaine suivante.

Certains actes rĂ©glementaires doivent Ă©galement ĂȘtre prĂ©sentĂ©s en Conseil des ministres avant d’ĂȘtre pris. Ces actes sont les ordonnances, prises dans le domaine de la loi en vertu d’une habilitation temporaire (article 38 de la Constitution), et un certain nombre de dĂ©crets, qui sont alors appelĂ©s des « dĂ©crets en Conseil des ministres », et concernent :

Contrairement aux autres actes rĂ©glementaires qui sont seulement signĂ©s par le Premier ministre et les ministres responsables de leur exĂ©cution, ces actes doivent Ă©galement ĂȘtre signĂ©s par le prĂ©sident de la RĂ©publique (article 13 de la Constitution), et selon une interprĂ©tation de la Constitution par François Mitterrand en , ceci donne au prĂ©sident un droit de veto sur ces textes. Pendant la cohabitation de 1986-1988, François Mitterrand a refusĂ© en plusieurs occasions de signer des ordonnances qui ne prĂ©sentaient pas, selon lui, « un progrĂšs par rapport aux acquis », forçant le Premier ministre Jacques Chirac Ă  faire adopter les dispositions concernĂ©es dans une loi plutĂŽt qu’en utilisant l’habilitation. DĂšs 1985, lorsqu’il devenait clair que la droite gagnerait les Ă©lections lĂ©gislatives de 1986, un dĂ©cret de François Mitterrand et Laurent Fabius avait accru le nombre de mesures devant ĂȘtre entendues par le Conseil et donc signĂ©es par le prĂ©sident de la RĂ©publique, afin de renforcer la capacitĂ© du prĂ©sident Ă  s’opposer Ă  la politique du Gouvernement.

Selon l’arrĂȘt Meyet du Conseil d’État (1992), un dĂ©cret en Conseil des ministres, mĂȘme si aucun texte ne prĂ©voyait son inscription Ă  l’ordre du jour, ne peut ĂȘtre modifiĂ© que par un autre dĂ©cret en Conseil des ministres, Ă  moins que ses dispositions finales ou une disposition lĂ©gislative ne permette qu’il soit modifiĂ© par dĂ©cret simple.

Par ailleurs, le Premier ministre doit consulter le Conseil avant d’engager la responsabilitĂ© de son Gouvernement sur son programme ou une dĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale (article 49.1 de la Constitution) ou sur le vote d’un texte (article 49.3).

Les dĂ©libĂ©rations du Conseil des ministres ne sont pas susceptibles d'ĂȘtre attaquĂ©es par la voie du recours pour excĂšs de pouvoir au motif qu'elles sont, par elles-mĂȘmes, sans effet juridique direct et doivent ĂȘtre regardĂ©es comme de simples dĂ©clarations d'intention du Gouvernement25_nov._1977_2-0">[2] - 25_fĂ©v._1987_3-0">[3].

Pratique politique

Le Conseil des ministres a parfois Ă©tĂ© dĂ©crit comme excessivement formel et de peu d’intĂ©rĂȘt pratique. La journaliste Françoise Giroud, qui fut secrĂ©taire d’État Ă  la Condition fĂ©minine au dĂ©but de la prĂ©sidence de ValĂ©ry Giscard d’Estaing, se souvint de s’ĂȘtre ennuyĂ©e lors des Conseils, les textes ayant dĂ©jĂ  circulĂ© entre ministĂšres et les communications Ă©tant simplement lues Ă  haute voix[4].

Selon le jugement des constitutionnalistes Dominique Chagnollaud et Jean-Louis Quermonne, le Conseil « est moins, sous la CinquiĂšme RĂ©publique, une instance de rĂ©flexion et de dĂ©cision que le point d’aboutissement d’initiatives et de projets Ă©laborĂ©s Ă  l’avance et prĂ©parĂ©s dans un autre dĂ©cor. Il prend chaque semaine un certain nombre de dĂ©cisions qui deviennent dĂ©finitives, et qui sont ensuite enregistrĂ©es et annoncĂ©es Ă  la presse par le communiquĂ© publiĂ© Ă  la fin de la rĂ©union. Il permet Ă©galement au prĂ©sident de la RĂ©publique, qui en prĂ©side effectivement les dĂ©libĂ©rations, d’ĂȘtre informĂ© des mesures qui passent par cet organe avant leur adoption dĂ©finitive et d’en diriger le cours, mĂȘme si la Constitution ne lui donne pas le droit d’en ĂȘtre l’initiateur. À l’occasion de la rĂ©union du Conseil des ministres, aucun de ces actes n’échappe Ă  l’attention du prĂ©sident, ou mĂȘme Ă  son veto potentiel. »[1]

Composition et présidence

Le Conseil des ministres rĂ©unit le prĂ©sident de la RĂ©publique, le Premier ministre, les ministres de plein exercice et, parfois, les ministres de rang infĂ©rieur (ministres dĂ©lĂ©guĂ©s et secrĂ©taires d’État) ou certains d'entre eux.

La participation de ces derniers dĂ©pend du gouvernement et a frĂ©quemment variĂ© sous la CinquiĂšme RĂ©publique. Tous les membres du Gouvernement assistaient au Conseil pendant la prĂ©sidence de Charles de Gaulle, car il y avait peu de secrĂ©taires d’État. De Gaulle considĂ©rait que le caractĂšre collĂ©gial du Gouvernement impliquait la prĂ©sence de tous ses membres lorsque des dĂ©cisions majeures Ă©taient prises[5], et le Premier ministre Michel DebrĂ© y voyait un moyen de donner aux jeunes ministres de l’expĂ©rience dans la conduite des affaires[6].

Toutefois, les gouvernements devinrent de plus en plus larges et la situation changea au dĂ©but de la prĂ©sidence de Georges Pompidou[7]. La composition du Conseil est fixĂ©e par un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique, gĂ©nĂ©ralement le dĂ©cret de nomination des membres du Gouvernement. Sous la prĂ©sidence de Nicolas Sarkozy, une partie seulement des secrĂ©taires d’État assiste au Conseil, et seulement lorsqu’une question concernant leurs attributions est Ă  l’ordre du jour[8].

Le Conseil est prĂ©sidĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique en application de l’article 9 de la Constitution. Il peut « Ă  titre exceptionnel » se faire remplacer par le Premier ministre, « en vertu d’une dĂ©lĂ©gation expresse et pour un ordre du jour dĂ©terminĂ© » (article 21) ; la procĂ©dure est extrĂȘmement rare.

Le secrétaire général de la Présidence de la République et le secrétaire général du Gouvernement, qui élaborent les comptes-rendus des réunions, assistent également au Conseil, sans y prendre part. Sous la présidence de François Mitterrand, son conseiller spécial Jacques Attali siégeait avec les secrétaires généraux[9].

Fonctionnement

Convocation

La table du Conseil des ministres, dans le salon Murat du palais de l'ÉlysĂ©e.

Il appartient au prĂ©sident de la RĂ©publique, qui prĂ©side le Conseil, d’arrĂȘter la date et le lieu de ses rĂ©unions. Toutefois, le Conseil est traditionnellement rĂ©uni chaque mercredi (ce choix remonterait au roi Louis XIV qui convoquait le Conseil d'en haut Ă  un jour de la semaine oĂč son emploi du temps Ă©tait moins chargĂ©[10]) Ă  10 heures, sauf pendant une pause de deux ou trois semaines en aoĂ»t. La rĂ©union hebdomadaire, qui pouvait durer deux ou trois heures pendant la prĂ©sidence de Charles de Gaulle[11], a depuis Ă©tĂ© ramenĂ©e Ă  une heure environ.

Le palais de l’ÉlysĂ©e, la rĂ©sidence officielle du prĂ©sident de la RĂ©publique, est le lieu normal de rĂ©union du Conseil. Au dĂ©but de la CinquiĂšme RĂ©publique, le Conseil a lieu dans l'actuel bureau d'angle des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux de l'ÉlysĂ©e[12]. Depuis la prĂ©sidence de Georges Pompidou, le Conseil se rĂ©unit dans le salon Murat, au rez-de-chaussĂ©e. Une grande table sur trĂ©teaux est montĂ©e spĂ©cialement chaque semaine. Le fauteuil du prĂ©sident est au centre de l’un des deux grands cĂŽtĂ©s de la table, avec celui du Premier ministre en face de lui et celui du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence Ă  ses cĂŽtĂ©s. Les ministres sont assis selon l’ordre protocolaire dĂ©terminĂ© par le dĂ©cret de nomination.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique peut toutefois convoquer le Conseil ailleurs, et l’a fait Ă  l’occasion pour des raisons symboliques. Les premiers Conseils « dĂ©concentrĂ©s » ont Ă©tĂ© convoquĂ©s par ValĂ©ry Giscard d’Estaing Ă  Lyon en 1974, Ă  Évry en 1975 et Ă  Lille en 1976. En 2007, Nicolas Sarkozy a rĂ©uni le Conseil Ă  Strasbourg le , un vendredi, afin de mettre en avant sa volontĂ© de rapprocher le pouvoir des citoyens[13], et de nouveau Ă  Ajaccio le [14]. Par ailleurs, le Conseil des ministres du mercredi s'est tenu dans un hĂŽtel particulier de l'avenue de Marigny, pour cause de travaux dans le Palais de l'ÉlysĂ©e. Ces dĂ©placements sont extrĂȘmement rares et ont Ă©tĂ© critiquĂ©s pour leur coĂ»t et leur manque de justification pratique et fondĂ©e.

Situations d'urgence

Le Conseil peut Ă©galement ĂȘtre convoquĂ© en situation d’urgence, par exemple le Ă  la veille du dĂ©clenchement de la guerre du Golfe[15], ou le aprĂšs les attentats contre les États-Unis[16]. Plus rĂ©cemment, un Conseil des Ministres exceptionnel s'est tenu Ă  l'ÉlysĂ©e lors du septuple attentat terroriste survenu Ă  Paris et Ă  Saint-Denis, dans la nuit du 13 au et qui avait provoquĂ© la mort de 130 personnes. Alors qu'une prise d'otages Ă©tait encore en cours dans la salle de concert du Bataclan, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, François Hollande s'adresse Ă  la Nation peu avant minuit, annonce la tenue de ce conseil. Il prendra un dĂ©cret permettant l'instauration de l'Ă©tat d'urgence sur l'ensemble du territoire et le rĂ©tablissement immĂ©diat des contrĂŽles aux frontiĂšres nationales.

Préparation

Pour la rĂ©union habituelle du mercredi, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Gouvernement envoie un projet d’ordre du jour au prĂ©sident de la RĂ©publique, au Premier ministre et aux ministres le vendredi aprĂšs-midi. L’ordre du jour est arrĂȘtĂ© le lundi aprĂšs-midi lors d’un entretien du prĂ©sident avec le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, et envoyĂ© aux ministres le mardi.

Avant le Conseil, le président, le Premier ministre, le secrétaire général de la Présidence et le secrétaire général du Gouvernement ont un bref entretien. Pendant ce temps, le directeur de cabinet du secrétaire général du Gouvernement prépare la version définitive du communiqué de presse et fait signer aux ministres les actes qui seront présentés au président pendant le Conseil.

DĂ©roulement

Le rĂšglement du Conseil a Ă©tĂ© adoptĂ© en et modifiĂ© plusieurs fois sous la CinquiĂšme RĂ©publique. Les rĂ©unions suivent un ordre du jour strict qui laisse peu de place Ă  l’improvisation :

  • la « partie A » est consacrĂ©e aux projet de loi et aux projets de dĂ©cret et d’ordonnance. Les actes en question, qui ont Ă©tĂ© signĂ©s par le Premier ministre et les ministres concernĂ©s avant le Conseil, sont ensuite signĂ©s par le prĂ©sident s’ils sont adoptĂ©s.
  • La « partie B » est consacrĂ©e aux dĂ©cisions individuelles, principalement les nominations.
  • La « partie C » est consacrĂ©e aux « communications », qui donnent Ă  un ministre l’occasion d’informer ses collĂšgues sur une question particuliĂšre. Elle commence toujours par la prĂ©sentation de la situation diplomatique par le ministre des Affaires Ă©trangĂšres.
  • La « partie D », inaugurĂ©e en 2007 par le prĂ©sident Nicolas Sarkozy, est consacrĂ©e Ă  un dĂ©bat sur un thĂšme particulier, gĂ©nĂ©ralement d‘actualitĂ©, auquel tous les ministres sont invitĂ©s Ă  prendre parti quelles que soient leurs attributions.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique peut, sur certaines questions spĂ©cialement importantes ou controversĂ©es, mener un tour de table pour que les ministres expriment leur opinion ; il est toujours le dernier Ă  parler. Aucun vote, toutefois, n’a lieu en Conseil des ministres sous la CinquiĂšme RĂ©publique.

Les discussions en Conseil des ministres sont censĂ©es demeurer confidentielles. L’un des usages les plus anciens du Conseil, dĂ©jĂ  en vigueur au XIXe siĂšcle, est l’interdiction de prendre des notes, sauf pour le prĂ©sident de la RĂ©publique, les deux secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux et le porte-parole du Gouvernement. Le communiquĂ© de presse publiĂ© aprĂšs le Conseil ne contient que des indications brĂšves et parfois Ă©vasives sur les propos tenus, d’autant plus qu’il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© avant mĂȘme le dĂ©but du Conseil ; une question peut mĂȘme ĂȘtre entiĂšrement passĂ©e sous silence, par exemple si elle est couverte par le secret dĂ©fense, ou dans le cas d’une motion de confiance que le Premier ministre souhaite garder secrĂšte jusqu’à son dĂ©pĂŽt. Ceci permet aux ministres de dĂ©battre de la politique gouvernementale avec plus de libertĂ© qu’en public et d’exprimer leur dĂ©sapprobation potentielle avant de respecter publiquement la « solidaritĂ© gouvernementale ». Certains anciens ministres ont toutefois rendu compte de certaines discussions dans des mĂ©moires ou tĂ©moignages postĂ©rieurs ; il arrive Ă©galement qu’une discussion ou un incident parvienne Ă  la connaissance des mĂ©dias.

Suites

La cour du palais de l’ÉlysĂ©e est ouverte aux journalistes pendant la rĂ©union du Conseil, et les ministres ont gĂ©nĂ©ralement des Ă©changes brefs et informels avec eux lorsqu’ils quittent le palais et rejoignent leur voiture[10].

AprĂšs le premier Conseil suivant la nomination d’un nouveau gouvernement, tous ses membres et le prĂ©sident de la RĂ©publique se rĂ©unissent devant le palais du cĂŽtĂ© du jardin et posent pour une photographie de groupe, dite la « photo de famille ». Le prĂ©sident François Mitterrand a toutefois refusĂ© de poser avec les gouvernements Chirac II en 1986 et Balladur en 1993, car ils Ă©taient soutenus par une majoritĂ© opposĂ©e Ă  lui.

Trois actes sont établis pour chaque réunion du Conseil par le secrétaire général du Gouvernement :

  • Un communiquĂ© de presse, le seul document publiĂ©, donne un aperçu trĂšs synthĂ©tique de la rĂ©union. Il est rĂ©digĂ© d’aprĂšs de courts textes proposĂ©s par les ministĂšres concernĂ©s et publiĂ© immĂ©diatement aprĂšs le Conseil. Il fait gĂ©nĂ©ralement l’objet d’un commentaire par le porte-parole du Gouvernement, un ministre.
  • Un relevĂ© de dĂ©cisions, plus dĂ©taillĂ© que le communiquĂ©, est Ă©tabli le mercredi aprĂšs-midi en deux exemplaires et approuvĂ© par la PrĂ©sidence.
  • Le compte rendu est Ă©crit par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral le mercredi ou le jeudi et archivĂ© par la PrĂ©sidence et les services du Premier ministre.

Histoire

Ancien RĂ©gime et XIXe siĂšcle

Le Conseil des ministres trouve son origine dans le ComitĂ© des ministres, nĂ© dans l’Ancien RĂ©gime comme rĂ©union prĂ©paratoire au Conseil du roi et rĂ©unissant tous les membres du Conseil d’en haut ou du Conseil des dĂ©pĂȘches.

Au XIXe siĂšcle, le chef de gouvernement français, dont la fonction n’avait pas d’existence juridique et qui Ă©tait simplement le plus important des ministres, commença Ă  ĂȘtre appelĂ© le prĂ©sident du Conseil des ministres, ou plus briĂšvement le prĂ©sident du Conseil, ce qui Ă©tait trompeur dans la mesure oĂč ce n’était pas lui, mais le chef de l’État (roi, empereur ou prĂ©sident) qui prĂ©sidait le Conseil des ministres.

TroisiĂšme et QuatriĂšme RĂ©publiques

Conseil des ministres Ă  la sortie de l'ÉlysĂ©e en 1921. De gauche Ă  droite : Yves Le Trocquer, Laurent Bonnevay, Lucien Dior, AndrĂ© Maginot, LĂ©on BĂ©rard et Louis Loucheur.

Le titre de « président du Conseil » est réutilisé pour la premiÚre fois en mars 1876 dans le décret nommant Jules Dufaure et n'apparaßt pas dans la constitution avant 1946[17].

Notons cependant la prĂ©sidence du Conseil des ministres (appelĂ© donc « PrĂ©sident du Conseil ») d'hommes d'État, parmi lesquels Édouard Herriot (94e, 97e et 106e « prĂ©sident du Conseil des ministres français »), AndrĂ© Tardieu, Édouard Daladier, Aristide Briand, Georges Clemenceau, Camille Chautemps, entre autres.

Jusqu’en 1958, le Conseil Ă©tait rĂ©uni Ă  intervalles irrĂ©guliers et parfois en dehors du palais de l'ÉlysĂ©e, dans l'une des autres rĂ©sidences prĂ©sidentielles Ă  Paris ou Ă  Rambouillet. À l'ÉlysĂ©e, le Conseil Ă©tait tenu dans le salon des Portraits pendant la TroisiĂšme RĂ©publique, tandis que les gouvernements de la QuatriĂšme RĂ©publique utilisent le salon des Ambassadeurs, le salon Murat et le salon de l'HĂ©micycle. Le Conseil Ă©tait convoquĂ© par le prĂ©sident du Conseil, qui arrĂȘtait son ordre du jour. Pendant la TroisiĂšme RĂ©publique, il ne rĂ©unissait que les ministres de plein exercice, sans les sous-secrĂ©taires d’État.

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, le Conseil est dotĂ© d’un rĂšglement en [18]. Le premier prĂ©sident de la QuatriĂšme RĂ©publique, Vincent Auriol, entendait exercer les prĂ©rogatives que lui confĂ©raient la Constitution ; Ă©voquant le Conseil des ministres, il dĂ©clare Ă  son cabinet qu'« il peut y avoir des dĂ©saccords fondamentaux sur les grandes questions d'intĂ©rĂȘt national, soit entre les ministres, soit avec la ligne gĂ©nĂ©rale du pays. Il faut alors arbitrer entre les diverses opinions dans le sens de la volontĂ© populaire et de l'intĂ©rĂȘt collectif du pays. Mais mes conseils s'arrĂȘtent au seuil de la dĂ©cision. Je n'ai pas le droit de dĂ©cider, j'ai le devoir d'avertissement et de conseil »[19]. Il est toutefois Ă©cartĂ© des affaires gouvernementales comme ses prĂ©dĂ©cesseurs de la TroisiĂšme RĂ©publique. En , il est mĂ©content d'apprendre par la presse l'existence d’un projet de loi sur la monnaie, qui n'avait pas encore Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en Conseil des ministres et dĂ©clare que si un tel incident devait se reproduire, il refuserait de prĂ©sider le Conseil et ferait une protestation publique[20].

CinquiĂšme RĂ©publique

Le Conseil changea de nature avec la crĂ©ation de la CinquiĂšme RĂ©publique, le prĂ©sident de la RĂ©publique devenant la force prĂ©dominante du pouvoir exĂ©cutif. Un ancien ministre a rapportĂ© l’invitation de Charles de Gaulle Ă  exprimer son opinion sur toutes les questions, le Gouvernement dans son ensemble Ă©tant engagĂ© par les dĂ©cisions prises en Conseil[21]. Le Conseil du gĂ©nĂ©ral de Gaulle a toutefois Ă©tĂ© dĂ©crit comme une cĂ©rĂ©monie « acadĂ©mique » lors de laquelle les ministres Ă©taient censĂ©s « renouveler leur adhĂ©sion » et « actualiser leur engagement passĂ©, mĂȘme s’ils en rĂ©prouveraient tel ou tel aspect »[22].

Sur la suggestion du Premier ministre Michel DebrĂ©[6], De Gaulle choisit une salle permanente pour le Conseil, une piĂšce d’angle du premier Ă©tage prĂšs de son bureau, une ancienne salle Ă  manger. Son successeur Georges Pompidou, Ă©lu en 1969, dĂ©plaça le Conseil au salon Murat, au rez-de-chaussĂ©e.

Frappé par sa maladie, le président Georges Pompidou délÚgue des Conseils des ministres à son premier ministre, Pierre Messmer, en [23], comme le prévoit l'article 21 de la Constitution.

En 1981, François Mitterrand établit dÚs son premier Conseil des ministres les rÚgles qu'il souhaite y voir appliquées : interdiction de lire les notes, de prendre des notes, de bavarder. Ses Conseils des ministres sont lisses et ne sont pas des lieux de débat[24].

En 1986, la premiĂšre cohabitation, qui oppose un prĂ©sident de gauche et un gouvernement de droite, prive le Conseil des ministres de l’essentiel de son rĂŽle : la plupart des dĂ©cisions gouvernementales Ă©tant prises hors la prĂ©sence du prĂ©sident pendant des Conseils de cabinet, les Conseils des ministres durent environ vingt minutes, pendant lesquelles, selon AndrĂ© Santini, les ministres lisent leur courrier[25].

Les Conseils des ministres des gouvernements Rocard, aprÚs la seconde victoire de François Mitterrand, se démarquent par leur atmosphÚre plus collégiale, leurs discussions plus ouvertes et plus animées[26].

Divers rapports de presse Ă©voquent un nouveau changement d’atmosphĂšre en Conseil des ministres avec l’arrivĂ©e Ă  la prĂ©sidence de Nicolas Sarkozy en 2007. Selon un ministre, c’est devenu une rĂ©union de comitĂ© de direction d’entreprise. On y dĂ©bat de stratĂ©gie. Nicolas Sarkozy inaugure une quatriĂšme partie, la « partie D », un dĂ©bat sur un thĂšme d’actualitĂ©. Celle-ci ne semble finalement prĂ©senter guĂšre d'intĂ©rĂȘt et est trĂšs vite dĂ©laissĂ©e par Nicolas Sarkozy[27]. Les rĂ©unions sont dĂ©crites comme moins compassĂ©es que sous Jacques Chirac et les ministres sont priĂ©s de ne pas parler plus de trois minutes et de ne pas lire les notes prĂ©parĂ©es par leur directeur de cabinet[25].

MalgrĂ© ce changement d'atmosphĂšre, le conseil des ministres ne cesse de suivre un dĂ©roulement formalisĂ© : le Premier ministre arrive le premier Ă  l'ÉlysĂ©e pour s'entretenir avec le prĂ©sident de la RĂ©publique et prĂ©parer le conseil Ă  venir. Pendant ce temps, les ministres et secrĂ©taires arrivent et se retrouvent Ă  l'ÉlysĂ©e avant de rentrer dans le salon Murat. Tel un petit-dĂ©jeuner, des viennoiseries et des boissons leur sont ainsi proposĂ©s dans une salle attenante au salon Murat. Puis, chaque ministre prend place devant sa place dĂ©signĂ©e et son fauteuil avant que n'arrive le prĂ©sident. Celui-ci est annoncĂ© par un huissier et est toujours le dernier Ă  prendre place au conseil. Jacques Toubon, garde des Sceaux en 1995, a eu l'occasion d'en faire le frais lors d'un retard[28].

Aucune caméra, appareil photo ou micro n'est autorisé au sein du conseil des ministres, mis à part les prises de vues exceptionnelles réalisées par la presse afin d'avoir des images d'illustration. Seul Alain Lambert, ministre du Budget entre 2002 et 2004, avait dérogé à cette rÚgle en prenant, en cachette et avec un mini-appareil, plusieurs milliers de photos[10]. En , François Hollande décide d'interdire les portables pendant les Conseils des ministres[29].

Autres Conseils et réunions

D’autres conseils rĂ©unissant des membres du Gouvernement existent en parallĂšle du Conseil des ministres et le complĂštent dans un domaine restreint ou avec un nombre rĂ©duit de participants, bien qu’ils n’en fassent pas juridiquement partie comme les comitĂ©s restreints du Cabinet au Royaume-Uni. Depuis les annĂ©es 1960, les rĂ©unions restreintes sont appelĂ©es « conseils » lorsqu’elles sont prĂ©sidĂ©es par le prĂ©sident de la RĂ©publique et « comitĂ©s » lorsqu’elles sont prĂ©sidĂ©es par le Premier ministre[30].

Les Conseils restreints

Des Conseils restreints peuvent ĂȘtre tenus au palais de l’ÉlysĂ©e avec le prĂ©sident de la RĂ©publique, le Premier ministre, plusieurs ministres et des hauts fonctionnaires. Ils ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s au dĂ©but de la CinquiĂšme RĂ©publique[31] et ne sont pas prĂ©vus par la Constitution, Ă  l’exception des « conseils et comitĂ©s supĂ©rieurs de la DĂ©fense nationale » mentionnĂ©s Ă  l’article 15. Bien que leur fonctionnement partage de nombreux traits avec le Conseil des ministres, ils sont de ton moins solennel et plus concret et sont censĂ©s ĂȘtre des rĂ©unions de travail.

Il y avait en moyenne un ou deux par semaine pendant la présidence de Charles de Gaulle[30]. Ils sont rarement réunis pendant une cohabitation.

La plupart de ces conseils sont convoquĂ©s de maniĂšre ponctuelle. Pendant la prĂ©sidence de Charles de Gaulle, des conseils restreints furent ainsi tenus pour traiter de la politique Ă©conomique et sociale, des affaires Ă©trangĂšres et de l’Europe, de la prĂ©paration d’une visite d’État, de technologie, du statut de Paris, et plus tard de l’éducation[32].

Certains ont toutefois été créés par un acte réglementaire et sont réunis réguliÚrement :

Historiquement, plusieurs autres formations ont aussi existé :

  • un Conseil des affaires algĂ©riennes a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle le aprĂšs la semaine des Barricades Ă  Alger, bien que des conseils restreint aient Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement tenus auparavant sur la politique algĂ©rienne. Il rĂ©unissait les ministres chargĂ©s des affaires Ă©trangĂšres et des armĂ©es, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des affaires algĂ©riennes, le chef d’état-major des armĂ©es et le commandant en chef en AlgĂ©rie[35] - [36] - [37] ;
  • De Gaulle a Ă©galement crĂ©Ă© un Conseil pour les affaires africaines et malgaches le , aprĂšs l’échec de la CommunautĂ© française afin de coordonner ce qui commençait Ă  ĂȘtre appelĂ© la politique de « coopĂ©ration » avec les anciennes colonies. Il s’est rĂ©uni pour la derniĂšre fois en [38] ;
  • ValĂ©ry Giscard d'Estaing a crĂ©Ă© un Conseil central de planification en et un Conseil de politique nuclĂ©aire extĂ©rieure en ;
  • entre 1982 et 1984, François Mitterrand a prĂ©sidĂ© un conseil hebdomadaire consacrĂ© Ă  la politique Ă©conomique et sociale ;
  • sept Conseils restreints furent rĂ©unis pendant la guerre du Golfe, et Ă  partir de , une rĂ©union d’état-major fut tenue chaque jour avec le Premier ministre, les ministres chargĂ©s des Affaires Ă©trangĂšres, de la DĂ©fense et enfin de l’IntĂ©rieur, les chefs d’état-major des trois armes, et certains conseillers du prĂ©sident[39] - [40].

Les réunions gouvernementales

Des rĂ©unions gouvernementales restreintes, appelĂ©es les comitĂ©s interministĂ©riels, peuvent ĂȘtre tenues hors la prĂ©sence du prĂ©sident. Elles sont prĂ©sidĂ©es par le Premier ministre ou par un ministre dĂ©signĂ© pour le remplacer, et rĂ©unissent certains ministres concernĂ©s par un problĂšme particulier, et parfois des hauts fonctionnaires.

Dans la fiction

Notes et références

  1. Chagnollaud / Quermonne 2000, p. 97
  2. 25_nov._1977-2" class="mw-reference-text">CE (2 / 6 SSR), .
  3. 25_fév._1987-3" class="mw-reference-text">CE (10 SS), .
  4. Françoise Giroud, La ComĂ©die du pouvoir, Fayard, Paris, 1977, (ISBN 2-213-00548-6), p. 28–30
  5. Charles de Gaulle, MĂ©moires d’espoir, vol. I, Plon, Paris, 1970, p. 285
  6. Michel Debré, Trois Républiques pour une France. Mémoires, vol. III, Albin Michel, Paris, 1988 (ISBN 2-226-03457-9), p. 24
  7. Pierre Avril, La Ve RĂ©publique. Histoire politique et constitutionnelle, 2e Ă©d., Presses universitaires de France, Paris, 1994 (1re Ă©d. 1987) (ISBN 2-13-046713-X), p. 133
  8. DĂ©cret du 19 juin 2007 relatif Ă  la composition du Gouvernement, Journal officiel du 20 juin 2007, p. 10575)
  9. Pierre Favier, La décennie Mitterrand : 1984-1988, t. 2 : Les épreuves, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  10. Albert Zennou, « Le rituel du mercredi, salon Murat », Le Figaro, encart « Culture », samedi 12 / dimanche 13 octobre 2013, page 35.
  11. Dulong 1974, p. 120
  12. Camille Pascal, ScĂšnes de vie quotidienne Ă  l'ÉlysĂ©e, Plon, 2012, page 114.
  13. Philippe Ridet, « M. Sarkozy en Alsace pour se rĂ©concilier avec l’UMP locale », Le Monde (ISSN 0395-2037) datĂ© du 7 septembre 2007
  14. Antoine Albertini et Isabelle Mandraud, « Le conseil des ministres dĂ©centralisĂ© en Corse s’ouvre dans un climat de tension », Le Monde (ISSN 0395-2037) datĂ© du 1er novembre 2007
  15. Alain Rollat, « La réunion du Parlement a été avancée de vingt-quatre heures », Le Monde (ISSN 0395-2037) daté du 16 janvier 1991
  16. RaphaĂ«lle BacquĂ© et Pascale Robert-Diard, « “Calme”, “vigilance” et “devoir de prĂ©caution” : de l'ÉlysĂ©e Ă  Matignon, la mobilisation », Le Monde (ISSN 0395-2037) datĂ© du 13 septembre 2001
  17. Jean-Marc Guislin, « PrĂ©sident du Conseil (IIIe et IVe RĂ©publique », dans Jean-François Sirinelli (direction), Dictionnaire de la vie politique française au XXe siĂšcle, Presses universitaires de France, Paris, 1995 (ISBN 2-13-046-784-9), p. 843–847
  18. Vincent Auriol, Journal du septennat (1947-1954), vol. 1, Armand Colin, Paris, 1970, p. 735.
  19. Vincent Auriol, Journal du septennat (1947-1954), vol. 1, Armand Colin, Paris, 1970, p. 59
  20. Vincent Auriol, Mon septennat, Gallimard, Paris, 1970, p. 99.
  21. Bernard Chenot, Être ministre, Plon, Paris, 1967, p. 66
  22. Jean Gicquel, Essai sur la pratique de la Ve République, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris, 1968, p. 204
  23. Nouzille, Vincent., Les dossiers de la CIA sur la France, 1958-1981 : dans le secret des présidents, Paris, A. Fayard-Pluriel, , 589 p. (ISBN 978-2-8185-0016-3 et 2818500168, OCLC 755944837, lire en ligne)
  24. Jacques Attali, Verbatim, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-11710-1, 2-221-11710-7 et 978-2-221-11711-8, OCLC 758887836).
  25. Charles Jaigu et Bruno Jeudy, « Dans le huis clos du Conseil des ministres », Le Figaro (ISSN 0182-5852), 10 décembre 2008
  26. Jacques Attali, Verbatim, t. 3 : Chronique des années 1988-1991, Paris, Fayard, , 783 p. (ISBN 2-213-59424-4 et 9782213594248, OCLC 33392663).
  27. Dans le secret du conseil des ministres, entretien de Roselyne Bachelot.
  28. Dans le secret du conseil des ministres.
  29. « François Hollande interdit les portables pendant le Conseil des ministres », France Info, 9 avril 2014.
  30. Dulong 1974, p. 138
  31. Dulong 1974, p. 137
  32. Dulong 1974, p. 139–140
  33. Décret no 2009-1657 du 24 décembre 2009 relatif au conseil de défense et de sécurité nationale et au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
  34. Décret no 2019-449 du 15 mai 2019 relatif au conseil de défense écologique.
  35. Bernard Tricot, « Les conseils restreints Ă  l’ÉlysĂ©e au temps du gĂ©nĂ©ral de Gaulle », dans Gilbert Pilleul, L'« Entourage » et de Gaulle, Plon, Paris, 1979 (ISBN 2-259-00486-5), p. 164–172
  36. Bernard Tricot, Les Sentiers de la paix. AlgĂ©rie 1958-1962, Plon, Paris, 1972, p. 142–143
  37. Dulong 1974, p. 146–148
  38. Dulong 1974, p. 148–149
  39. Samy Cohen, « Le Président chef des armées », Pouvoirs. Revue française d'études constitutionnelles et politiques, no 58, juin 1996
  40. Guy Carcassonne, « Cellules de crise », Pouvoirs. Revue française d'études constitutionnelles et politiques, no 58, juin 1996

Voir aussi

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Jurisprudence

Bibliographie

  • BĂ©rengĂšre Bonte, Dans le secret du Conseil des ministres : du gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă  Nicolas Sarkozy, Ă©d. du Moment, 2011, 259 p. + 8 p. de photos. (ISBN 978-2-35417-115-5). RĂ©Ă©d. augmentĂ©e le , rĂ©Ă©d. 2018. (ISBN 978-2-35417-231-2)
  • Dominique Chagnollaud et Jean-Louis Quermonne, La Ve RĂ©publique, vol. II Le Pouvoir exĂ©cutif et l'Administration, Ă©d. Flammarion, Paris, 2000 (1re Ă©d. 1996), p. 96–102 et 120–135. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Claude Dulong, La Vie quotidienne Ă  l’ÉlysĂ©e au temps de Charles de Gaulle. Hachette, Paris, 1990 (1re Ă©d. 1974), p. 117–149
  • Les mercredi de l'ÉlysĂ©e. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

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