GĂ©rald Darmanin
Gérald Darmanin, né le à Valenciennes (Nord), est un homme politique français.
GĂ©rald Darmanin | |
GĂ©rald Darmanin en 2022. | |
Fonctions | |
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Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer[N 1] | |
En fonction depuis le (2 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Jean Castex Ălisabeth Borne |
Gouvernement | Castex Borne |
Prédécesseur | Christophe Castaner (Intérieur, 2020) Yaël Braun-Pivet (Outre-mer, 2022) |
Conseiller départemental du Nord | |
â (1 an, 1 mois et 27 jours) |
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Avec | Doriane BĂ©cue |
Ălection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Canton de Tourcoing-2 |
Président | Christian Poiret |
Groupe politique | Union pour le Nord (LREM) |
Prédécesseur | Maxime Cabaye |
Successeur | Salim Achiba |
Député français | |
â (1 mois) |
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Ălection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 10e du Nord |
LĂ©gislature | XVIe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Groupe politique | RE |
Prédécesseur | Vincent Ledoux |
Successeur | Vincent Ledoux |
â (3 ans, 7 mois et 8 jours) |
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Ălection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 10e du Nord |
LĂ©gislature | XIVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Groupe politique | UMP (2012-2015) LR (2015-2016) |
Prédécesseur | Christian Vanneste |
Successeur | Vincent Ledoux |
Maire de Tourcoing | |
â (3 mois et 11 jours) |
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Ălection | |
Prédécesseur | Jean-Marie Vuylsteker |
Successeur | Doriane BĂ©cue |
â (3 ans, 5 mois et 5 jours) |
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Ălection | |
Prédécesseur | Michel-François Delannoy |
Successeur | Didier Droart |
Premier adjoint au maire de Tourcoing | |
â (2 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Maire | Didier Droart Jean-Marie Vuylsteker |
Ministre de l'Action et des Comptes publics | |
â (3 ans, 1 mois et 19 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Ădouard Philippe |
Gouvernement | Philippe I et II |
PrĂ©dĂ©cesseur | Christian Eckert (Budget) Annick Girardin (Fonction publique) Jean-Vincent PlacĂ© (RĂ©forme de l'Ătat) |
Successeur | Amélie de Montchalin (Fonction publique) Olivier Dussopt (Comptes publics) |
Vice-président du conseil régional des Hauts-de-France[N 2] | |
â (1 an, 4 mois et 13 jours) |
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Président | Xavier Bertrand |
Successeur | Franck Dhersin |
Conseiller régional des Hauts-de-France | |
â (4 ans, 6 mois et 2 jours) |
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Ălection | 13 dĂ©cembre 2015 |
Circonscription | Nord |
Groupe politique | Les RĂ©publicains |
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais | |
â (4 ans et 4 jours) |
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Ălection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Nord |
Groupe politique | UMP |
Biographie | |
Nom de naissance | GĂ©rald Moussa[1] Darmanin |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Valenciennes (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPR (1998-2002) UMP (2002-2015) LR (2015-2017) LREM/RE (depuis 2017) |
DiplÎmé de | IEP de Lille |
Profession | Juriste |
Religion | Catholicisme |
RĂ©sidence | HĂŽtel de Beauvau (Paris) |
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Ministres français de l'Intérieur Maires de Tourcoing |
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Membre du Rassemblement pour la RĂ©publique (RPR), de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) puis des RĂ©publicains (LR), il est Ă©lu dĂ©putĂ© en 2012 et maire de Tourcoing en 2014. AprĂšs ĂȘtre devenu vice-prĂ©sident du conseil rĂ©gional des Hauts-de-France en 2016, il dĂ©missionne de l'AssemblĂ©e nationale pour cause de cumul des mandats.
Il est nommĂ© ministre de l'Action et des Comptes publics dans le gouvernement Ădouard Philippe en 2017. Il adhĂšre Ă La RĂ©publique en marche (LREM) quelques mois plus tard, aprĂšs avoir Ă©tĂ© exclu de LR. Ayant abandonnĂ© son mandat de maire de Tourcoing au profit de celui de premier adjoint aprĂšs sa nomination comme ministre, il retrouve briĂšvement le fauteuil de maire en 2020, avant de redevenir conseiller municipal, et devient dans la foulĂ©e ministre de l'IntĂ©rieur dans le gouvernement Jean Castex ; il est reconduit dans le gouvernement Ălisabeth Borne et son portefeuille est Ă©largi aux Outre-mer en .
Situation personnelle
Famille
GĂ©rald Moussa Darmanin[2] naĂźt le Ă Valenciennes (Nord)[3].
De religion catholique[4], il est le fils de GĂ©rard Darmanin, tenancier de bar Ă Valenciennes, et d'Annie Ouakid, concierge[N 3] pour la Banque de France[2], complĂ©tant ses revenus en tant qu'agent d'entretien[5]. Son grand-pĂšre paternel, Rocco Darmanin, nĂ© en 1902 Ă BĂ©ja en Tunisie, mineur de profession[6], est issu d'une famille maltaise catholique, ayant peut-ĂȘtre une lointaine origine armĂ©nienne[7]. Son grand-pĂšre maternel, Moussa Ouakid, nĂ© en 1907 en AlgĂ©rie dans le douar d'Ouled Ghalia (ex-commune mixte d'OrlĂ©ansville dans l'Ouarsenis) a Ă©tĂ© tirailleur algĂ©rien[2] - [N 4] - [8], rĂ©sistant dans les Forces françaises de l'intĂ©rieur (FFI) en 1944[9].
GĂ©rald Darmanin se marie en juin 2010 avec Morgane Jumez, rencontrĂ©e Ă Sciences Po oĂč elle militait Ă l'UNEF. La jeune femme est alors l'attachĂ©e parlementaire de David Douillet[10]. Le couple se sĂ©pare en 2017. AprĂšs les accusations de sexisme portĂ©es en 2022 Ă l'encontre de GĂ©rald Darmanin Ă la suite de son Ă©change avec la journaliste Apolline de Malherbe sur BFM TV, Morgane Jumez Ă©voque sur son compte Instagram, selon plusieurs mĂ©dias, « le comportement inadmissible » de son ex-Ă©poux, ajoutant : « ceux qui le connaissent savent⊠j'en fais partie »[11].
Le , il se remarie avec Rose-Marie Devillers, directrice conseil chez Havas[12]. Ils ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s l'un Ă l'autre par Michel Bettan, vice-prĂ©sident exĂ©cutif d'Havas Paris, lui-mĂȘme prĂ©sentĂ© Ă GĂ©rald Darmanin par Xavier Bertrand, alors secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UMP, en 2009[13].
Formation
Il poursuit ses études secondaires au lycée des Francs-Bourgeois, un établissement privé catholique, sous tutelle lasallienne (FrÚres des écoles chrétiennes) du 4e arrondissement de Paris[14]. Il est diplÎmé de l'Institut d'études politiques de Lille, en 2007[15].
Parcours politique
Militant au sein du RPR
Gérald Darmanin commence à militer et adhÚre au Rassemblement pour la République (RPR) à 16 ans[16] - [15]. Il est d'abord proche de Jacques Toubon[17], dont il devient l'assistant parlementaire au Parlement européen au cours de son année d'étude à l'étranger[16]. Il intÚgre la direction des Jeunes du RPR[17]. Avec la création de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), dont il est particuliÚrement critique, il est, comme la plupart des anciens dirigeants des Jeunes du RPR, évincé de la direction des Jeunes populaires au profit des Jeunes libéraux en 2003[17].
DĂ©buts au sein de l'UMP
GĂ©rald Darmanin rejoint Christian Vanneste en 2004, aprĂšs la condamnation de ce dernier en premiĂšre instance pour des propos homophobes (jugement cassĂ© en 2008)[17]. Pour Jean-Baptiste Forray, Darmanin suit Vanneste dans « la zone grise Ă la lisiĂšre de la droite et de l'extrĂȘme droite »[18]. En 2005, il lui succĂšde comme dĂ©lĂ©guĂ© de l'UMP dans la dixiĂšme circonscription du Nord[17]. D'aprĂšs l'universitaire Anne-Sophie Petitfils, il « procĂšde Ă un travail de sĂ©lection implicite des adhĂ©rents les plus attachĂ©s Ă la personne du dĂ©putĂ© » et, prĂšs de deux ans avant le premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives de 2007, met en Ćuvre une stratĂ©gie qui « sâapparente Ă une forme de nĂ©o-clientĂ©lisme », consistant à « offrir des biens divisibles et [Ă ] proposer des interventions personnelles Ă ses Ă©lecteurs »[17]. Selon la journaliste du Canard enchaĂźnĂ© Anne-Sophie Mercier, Darmanin adopte une position catholique traditionaliste à « tendance intĂ©griste » et une position homophobe[19]. Par l'entremise de Guy de ChergĂ©, il collabore en 2008 au mensuel Politique magazine, organe de presse du parti royaliste Action française, inspirĂ© de Charles Maurras et liĂ© au mouvement Restauration nationale[20] - [21] - [22]. En dĂ©cembre 2022, lors d'un dĂ©bat sans vote sur le projet de rĂ©forme sur l'immigration, il cite l'historien monarchiste Jacques Bainville, rĂ©fĂ©rence de l'extrĂȘme-droite. L'Action française se dĂ©solidarise de ces propos jugĂ©s contradictoires[23].
Directeur de campagne de Christian Vanneste pour les élections législatives de 2007 et les élections municipales de 2008, lors desquelles il est élu conseiller municipal, il préside le groupe UMP et apparentés au conseil municipal de Tourcoing depuis le retrait de ce dernier. Au niveau national, il est conseiller aux affaires juridiques au sein de l'UMP auprÚs de Xavier Bertrand, alors secrétaire général du parti[24].
Il est le chef de cabinet de David Douillet au secrĂ©tariat d'Ătat chargĂ© des Français de l'Ă©tranger, puis au ministĂšre des Sports avant d'ĂȘtre nommĂ© directeur de cabinet[25] le .
Il est élu conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais en .
Député du Nord et élu local
Gérald Darmanin est élu député de la dixiÚme circonscription du Nord le , lors de laquelle il crée le lobby Cadets-Bourbons[26]. Lors de la séance d'élection du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le , il est secrétaire de séance, étant un des six plus jeunes députés de France.
Il est l'un des députés UMP à voter en contre le Pacte budgétaire européen. Le , il appelle la ministre des Sports Valérie Fourneyron à « interdire le port du voile sur les terrains de football de notre pays » en réponse à la décision prise la veille par la FIFA[27]. Il signe la déclaration de principe du courant « La Droite populaire »[28] et soutient la candidature de Xavier Bertrand pour la présidence de l'UMP lors du congrÚs d'automne 2012 dont il est le coordinateur, avant de se rallier à François Fillon[29].
AprĂšs l'appel lancĂ© par des associations de parents Ă retirer les enfants de l'Ă©cole pour protester contre l'introduction de contenus inspirĂ©s de ladite « thĂ©orie » du genre, il dĂ©clare : « La thĂ©orie du genre est absurditĂ© absolue. Il faut sây opposer totalement »[30].
En , il se prĂ©sente aux Ă©lections municipales Ă Tourcoing, sollicitant entre autres les votes de la communautĂ© musulmane lors d'une rencontre privĂ©e Ă laquelle participait selon le mĂ©dia Mediapart le prĂ©dicateur Hassan Iquioussen, ainsi que la personnalitĂ© locale Salim Achiba, ancien adjoint de Christian Vanneste[31]. Sa liste l'emporte avec 45,6 % des voix au second tour de l'Ă©lection, devant celle conduite par le maire sortant Michel-François Delannoy, faisant ainsi passer la mairie de Tourcoing Ă droite. Ayant rĂ©tabli l'accĂšs automobile au centre-ville, il dĂ©clare alors : « La voiture en soi nâest pas polluante »[32].
En , touché par le plafonnement des indemnités à cause de ses mandats de député du Nord, de vice-président de la MEL (72,5 % de l'indice brut 1 022), de président des syndicats mixtes SMALIM et SMIRT notamment, Gérald Darmanin annonce vouloir renoncer « au cumul des indemnités » et à ses 3 100 euros d'indemnités comme maire de Tourcoing[33]. Les adjoints au maire acceptent également une réduction de 5 % de leurs indemnités[34].
En , il devient porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP. AprÚs la victoire de celui-ci, il est nommé, le , secrétaire général adjoint aux élections[35].
Il est directeur de campagne de Xavier Bertrand pour les élections régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie[36]. AprÚs sa victoire, en situation de cumul de mandats[37], il démissionne de son poste de député[38]. Il est élu vice-président du conseil régional des Hauts-de-France, chargé des transports, des infrastructures de transport, des relations internationales, des transfrontaliers, du tourisme et de la communication.
Critiquant « l'entourage » et la « mĂ©thode » de Nicolas Sarkozy, il annonce peu aprĂšs qu'il quitte la direction nationale des RĂ©publicains et donc son poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint[39]. Cependant, quelques mois plus tard, il lui apporte son soutien pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[40]. Le , il est nommĂ© coordinateur de campagne. Le , aprĂšs la victoire de François Fillon, il est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint des RĂ©publicains, en tandem avec Annie Genevard[41]. Dans ce cadre, sentant monter la menace d'une candidature d'Emmanuel Macron pour la droite, il publie le une violente tribune dans L'Opinion intitulĂ©e « Le bobopopulisme de Monsieur Macron »[42], et dans laquelle il fustige l'ex-ministre : il voit en lui « le pur produit du systĂšmeâ: beaux quartiers, belles Ă©tudes, belle fortune, belles relations » et prĂ©dit que « loin dâĂȘtre le remĂšde dâun pays malade, il sera au contraire son poison dĂ©finitif »[43].
Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, il renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[44] avant de démissionner de ses fonctions de secrétaire général adjoint du parti Les Républicains deux jours plus tard[45] - [46].
Ministre de l'Action et des Comptes publics
Le , il est nommĂ© ministre de l'Action et des Comptes publics au sein du gouvernement d'Ădouard Philippe aprĂšs l'Ă©lection d'Emmanuel Macron, qu'il qualifiait encore quelques mois plus tĂŽt de « bobopopuliste », « dĂ©magogue », « poison dĂ©finitif » de la Ve RĂ©publique et de « pur produit du systĂšme »[47]. Bernard Accoyer annonce alors qu'il ne fait plus partie des RĂ©publicains[48]. Cependant, François Baroin annonce dĂšs le lendemain qu'il n'est pas formellement exclu du parti[49]. Il est exclu des RĂ©publicains le , avec le ministre SĂ©bastien Lecornu et les dĂ©putĂ©s Franck Riester et Thierry SolĂšre[50]. Le , il adhĂšre Ă La RĂ©publique en marche[51].
Selon la rĂšgle tacite Ă©dictĂ©e par l'ĂlysĂ©e, un ministre doit dĂ©missionner de son mandat de maire dans le mois qui suit sa nomination[52] - [53]. Il annonce le qu'il quittera son poste de maire le [54], ce qu'il fait en restant premier adjoint au maire de Tourcoing.
Il est Ă©pinglĂ© par Mediapart pour avoir passĂ© en ses vacances en Corse dans la villa de « lâancien prĂ©sident de la chambre de commerce dâAjaccio, condamnĂ© pour trafic de drogue international »[55]. Il porte plainte pour diffamation, mais le mĂ©dia est relaxĂ©[56], les juges reconnaissant « le droit de Mediapart de publier des informations dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral » et constatant « lâabsence de caractĂšre diffamatoire des propos »[57].
Il porte la réforme du prélÚvement de l'impÎt à la source, initiée sous le quinquennat précédent et qui entre en vigueur début 2019.
Lors du mouvement des Gilets jaunes, il se plaint des « additions dans les restaurants parisiens tournant autour de 200 euros lorsque vous ne prenez pas de vin », ce qui est perçu comme un élément de déconnexion entre le train de vie des personnalités politiques et le quotidien des Français[58] - [59]. Peu aprÚs, il déclare que « c'est la peste brune qui a manifesté » à Paris[60].
En , il annonce devant une assemblĂ©e d'Ă©tudiants de l'ESSEC la volontĂ© du gouvernement de supprimer la dĂ©claration de revenus annuelle pour les personnes dont la situation fiscale n'Ă©volue pas d'une annĂ©e sur l'autre[61] - [62]. Il considĂšre que « cela permettra de simplifier la vie des citoyens et de faire des Ă©conomies »[63]. Cette mesure pourrait ĂȘtre mise en place Ă partir de 2020 ou 2021.
Le , il indique s'interroger sur la suppression de la taxe sur l'audiovisuel public, ou redevance tĂ©lĂ©visuelle[64]. Il justifie cette proposition par les difficultĂ©s pour adresser cet impĂŽt, alors que la taxe d'habitation sur laquelle il est prĂ©levĂ© est amenĂ©e Ă disparaĂźtre[65]. Il prĂ©cise qu'il a proposĂ© cette suppression Ă Emmanuel Macron et Ă Ădouard Philippe[66] - [67].
Alors qu'il est au gouvernement, il se prĂ©sente comme tĂȘte de liste aux Ă©lections municipales de 2020 pour redevenir maire de Tourcoing[68] - [69]. La liste qu'il conduit l'emporte dĂšs le premier tour avec 60,9 % des suffrages[70], dans le contexte de la pandĂ©mie de Covid-19 et alors que la majoritĂ© prĂ©sidentielle enregistre un rĂ©sultat d'ensemble dĂ©favorable Ă l'issue de ce tour[71]. Ălu maire le [72], il cumule ce mandat avec sa fonction de ministre, contrairement Ă la pratique instaurĂ©e par Lionel Jospin en 1997 et Ă la promesse faite par lâexĂ©cutif avant les Ă©lections[73] - [74] - [75] ; il y est autorisĂ© par Emmanuel Macron et Ădouard Philippe, alors qu'il envisage de quitter le gouvernement dans le cas contraire[76].
Nomination et Ă©lections
Le , il est nommĂ© ministre de l'IntĂ©rieur au sein du gouvernement du nouveau Premier ministre, Jean Castex[77]. Il dĂ©missionne alors du conseil rĂ©gional des Hauts-de-France[78] et, aprĂšs avoir annoncĂ© qu'il quitterait ses fonctions de maire de Tourcoing le [79], indique qu'il dĂ©missionnera de ce mandat fin [80] - [N 5]. Le a lieu la passation des pouvoirs avec son prĂ©dĂ©cesseur, Christophe Castaner, tandis que des manifestations sont organisĂ©es place Beauvau et devant l'Ă©glise de la Madeleine par des activistes et des associations fĂ©ministes ainsi que des acteurs de la protection des droits de l'homme[82], pour dĂ©noncer sa nomination au ministĂšre de l'IntĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin Ă©tant visĂ© par une enquĂȘte concernant une accusation de viol (voir infra)[83] - [84] - [85] - [86]. Est notamment mis en avant le conflit dâintĂ©rĂȘts que constituerait le fait quâil dirige, comme ministre de l'IntĂ©rieur, les services dâenquĂȘte chargĂ©s dâinvestiguer la plainte qui le vise[87] - [88]. La militante fĂ©ministe AnaĂŻs Leleux saisit, sur ce point du conflit d'intĂ©rĂȘt, la Haute AutoritĂ© pour la Transparence de la vie publique[89]. NĂ©anmoins, le cabinet de GĂ©rald Darmanin affirme que celui-ci a signĂ© « une lettre de dĂ©port sur lâinstruction le concernant », « le jour de sa prise de fonction », et rappelle que si des policiers devaient participer Ă lâenquĂȘte, ils seraient sous lâautoritĂ© du juge dâinstruction[87], lequel est indĂ©pendant. Une tribune de soutien appelant Ă la « retenue » et au respect de la « prĂ©somption d'innocence » est signĂ©e par environ 200 Ă©lus proches du ministre[90], dont Xavier Bertrand[90], tandis quâune autre appelant Ă la dĂ©mission du ministre, Ă lâinitiative du collectif #NousToutes, lâest par 20 000 jeunes de 13 Ă 25 ans[91]. ĂgĂ© de 37 ans, il devient le plus jeune ministre de l'IntĂ©rieur de la Ve RĂ©publique[92]. Son directeur de cabinet est Pierre de Bousquet de Florian, alors coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme sous l'autoritĂ© d'Emmanuel Macron qui « a souhaitĂ© procĂ©der Ă ce mouvement » selon Le Monde[93]. Son cabinet est composĂ© du premier cercle de son prĂ©cĂ©dent cabinet Ă Bercy, issu pour partie de LR, et de transfuges de l'ĂlysĂ©e[94].
Il est candidat aux Ă©lections dĂ©partementales de 2021 dans le canton de Tourcoing-2, en binĂŽme avec Doriane BĂ©cue, qui lui a succĂ©dĂ© Ă la mairie de Tourcoing Ă l'Ă©tĂ© 2020[95]. Il dĂ©clare conserver une « amitiĂ© particuliĂšre » pour Xavier Bertrand, candidat dans le mĂȘme temps Ă sa rĂ©Ă©lection pour les Ă©lections rĂ©gionales de 2021 dans les Hauts-de-France ainsi qu'Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2022, dont il avait Ă©tĂ© directeur de campagne en 2015, et l'appelle Ă soutenir Emmanuel Macron[95]. Lors des Ă©lections rĂ©gionales dans les Hauts-de-France, GĂ©rald Darmanin fait campagne dans le Nord. La liste sur laquelle il figure n'obtient que 10,2 % des voix, loin derriĂšre les listes menĂ©es par Xavier Bertrand (38,9 %), SĂ©bastien Chenu (22,7 %) et Karima Delli (22,6 %)[96].
Le 5 mai 2022, Gérald Darmanin annonce sa candidature aux élections législatives de 2022 dans la 10e circonscription du Nord, « aprÚs en avoir discuté avec le président de la République »[97]. Au soir du second tour, le 19 juin, il est réélu député du Nord avec 67,15% des suffrages face à Leslie Mortreux, son adversaire de la NUPES[98].
Actions contre l'islam radical
Le , soit le surlendemain de l'assassinat de Samuel Paty, GĂ©rald Darmanin rĂ©unit les prĂ©fets et leur ordonne d'arrĂȘter et d'expulser du territoire les quelque 231 Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre qui se trouvent dans le fichier des signalements pour la prĂ©vention de la radicalisation Ă caractĂšre terroriste (FSPRT)[99].
Le , le ministre ordonne la fermeture de la grande mosquĂ©e de Pantin, son recteur M'hammed Henniche ayant publiquement admis avoir relayĂ© une vidĂ©o mettant en cause Samuel Paty, exactement une semaine avant qu'il ne soit assassinĂ© Ă Ăragny[100] - [101]. Le 9 avril 2021, la grande mosquĂ©e de Pantin rouvre sous surveillance, quelques jours avant le dĂ©but du Ramadan[102]. Cette rĂ©ouverture, nĂ©gociĂ©e entre la mosquĂ©e et l'exĂ©cutif, ayant Ă©tĂ© obtenue Ă une seule condition, fixĂ©e par ce dernier : le dĂ©part du recteur M'hammed Henniche, pourtant rĂ©Ă©lu rĂ©cemment[103].
Le , il annonce sur son compte twitter avoir obtenu la destitution de deux imams (Mohamed el Mehdi Bouzid de la mosquée Ennour de Gennevilliers et Mmadi Ahamada de la mosquée Attakwa de Saint-Chamond) à qui il reprochait d'avoir tenu des propos « tout simplement inacceptables » et « attentatoires à l'égalité femmes-hommes » dans des sermons (khoutab) datant respectivement du 4 juin et du 20 juillet 2021 (premier jour de l'Aïd el-Kébir)[104]. Ces licenciements à la demande de l'exécutif interviennent « dans le cadre de la lutte contre le séparatisme »[105] et déclenchent une polémique, puisqu'ils suscitent l'incompréhension, voire le mécontentement, d'une partie des fidÚles des deux mosquées et des musulmans de France[106].
Le 28 juillet 2022, il annonce sur Twitter l'expulsion prochaine de l'imam Hassan Iquioussen, nĂ© en France en 1964, en faisant Ă©tat de « discours haineux Ă lâencontre des valeurs de la France contraire Ă nos principes de laĂŻcitĂ© et dâĂ©galitĂ© entre les femmes et les hommes », Ă la suite d'une note de la prĂ©fecture du Nord[107].
Dissolutions de groupes Ă sa demande
La pĂ©riode de GĂ©rald Darmanin en tant que Ministre de l'IntĂ©rieur est marquĂ© par plusieurs dissolutions de groupes, notamment considĂ©rĂ©s politiquement proches de l'extrĂȘme droite, de lâextrĂȘme gauche ou proches d'organisations islamistes.
GĂ©rald Darmanin annonce le avoir demandĂ© Ă ses services de rĂ©unir les Ă©lĂ©ments permettant d'Ă©tudier une proposition de dissolution de GĂ©nĂ©ration identitaire. Cette proposition du ministre, « se dĂ©clarant scandalisĂ© par le travail de sape de la RĂ©publique des militants de GĂ©nĂ©ration identitaire », fait suite Ă la demande d'Ă©lus d'Occitanie aprĂšs une opĂ©ration anti-migrants, la « mission PyrĂ©nĂ©es », menĂ©e par le groupuscule dans leur rĂ©gion[108] - [109]. GĂ©rald Darmanin engage alors la procĂ©dure de dissolution[110], qui aboutit le 3 mars 2021 Ă la dissolution de l'organisation d'extrĂȘme-droite par le Conseil des ministres[111].
Le , il annonce sur son compte Twitter avoir lancé une procédure de dissolution à l'encontre de la maison d'édition « Nawa » au motif que celle-ci diffuserait des ouvrages « légitimant le jihad » et « en contestation directe avec des valeurs occidentales »[112]. La veille, les avoirs de l'association et de ses dirigeants avaient été gelés sur décision ministérielle[113]. Le 29 septembre 2021, Gérald Darmanin officialise la dissolution de la maison d'édition en Conseil des ministres[114].
GĂ©rald Darmanin fait un signalement au ministĂšre de la justice pour dissoudre le groupe antifasciste lyonnais GALE, le 30 mars 2022[115] en utilisant les modifications de la « loi sĂ©paratisme » promulguĂ©e en aoĂ»t 2021. Pascale LĂ©glise, directrice des libertĂ©s publiques et des affaires juridiques au ministĂšre de l'IntĂ©rieur justifie cette dissolution par l'« accumulation de faits prĂ©sentĂ©s comme des agissements violents ou des provocations Ă la violence et Ă la haine contre les forces de l'ordre et l'extrĂȘme droite ». Les avocats Olivier Forray et AgnĂšs Bouquin dĂ©posent dĂ©but avril 2022 un rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© auprĂšs du Conseil d'Ătat. Olivier Forray explique au Conseil d'Ătat que les accusations sont imprĂ©cises et que si l'on vĂ©rifie les faits au cas par cas, on se retrouve Ă chaque fois avec des contrevĂ©ritĂ©s. Dans sa dĂ©cision du 16 mai, le conseil d'Ătat dĂ©clare que « les Ă©lĂ©ments avancĂ©s par le ministre de l'IntĂ©rieur ne permettent pas de dĂ©montrer que la GALE a incitĂ© Ă commettre des actions violentes et troublĂ© gravement l'ordre public » et suspend la dissolution[116] - [117].
Projets de loi
GĂ©rald Darmanin porte, avec MarlĂšne Schiappa, le projet de loi confortant le respect des principes de la RĂ©publique (dit « projet de loi contre le sĂ©paratisme »). Le projet est adoptĂ© en premiĂšre lecture Ă lâAssemblĂ©e nationale le , par 347 voix pour, 151 voix contre et 65 abstentions. Le , aprĂšs des mois d'allers-retours entre le Palais Bourbon et le SĂ©nat, la version finale du texte est adoptĂ©e dĂ©finitivement par le Parlement Ă la suite d'un vote des dĂ©putĂ©s (par 49 voix pour, 19 contre et 5 abstentions)[118].
En juillet 2022, il annonce un projet de loi sur l'asile et sur l'immigration, que la premiÚre ministÚre Elisabeth Borne décide de faire précéder d'un débat à l'automne[119].
Critiques et polémiques
Dans un entretien au Figaro[120] peu aprĂšs sa prise de fonction, GĂ©rald Darmanin appelle à « stopper lâensauvagement dâune certaine partie de la sociĂ©tĂ© », reprenant ainsi un terme popularisĂ© par l'extrĂȘme droite, notamment par l'auteur Laurent Obertone, et que la droite tend Ă sâapproprier[121]. L'usage de ce terme heurte au sein de la classe politique, y compris au sein de LREM[122]. AuditionnĂ© trois jours plus tard par la commission des Lois de lâAssemblĂ©e nationale, il maintient et revendique l'usage du terme en renvoyant dos Ă dos ceux qui, dâun cĂŽtĂ©, « dĂ©noncent ce mot » et ceux qui, de lâautre, « le promeuvent » en faisant « un lien entre insĂ©curitĂ© et immigration »[122]. Il dĂ©clare par ailleurs : « Jâai lu dans la presse que le mot que jâai employĂ© avait un lien avec « sauvage », donc avec immigration, donc avec ethnicisation. Je suis Ă 100 000 lieues de cela »[123]. Une polĂ©mique mĂ©diatique s'ensuit au sujet de son dĂ©saccord affichĂ© avec Ăric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, conduisant Jean Castex Ă appeler à « fermer le ban », puis Emmanuel Macron Ă demander Ă ses ministres « de ne pas crĂ©er des polĂ©miques entre [eux] »[124].
Il réinstaure des instructions écrites et chiffrées dans certains départements de la police nationale, notamment concernant les nouvelles amendes forfaitaires pour simple usage de stupéfiant. Il dément toutefois tout retour à la politique du chiffre et évoque plutÎt une « politique du résultat »[125].
Controverses
Accusations d'homophobie
Alors qu'il vient d'ĂȘtre nommĂ© ministre de l'Action et des Comptes publics en 2017, plusieurs tweets qu'il avait Ă©crits lors des dĂ©bats autour du mariage homosexuel refont surface lors de la JournĂ©e de lutte contre l'homophobie. Il y Ă©crivait notamment son refus, en tant que maire de Tourcoing, de marier des couples d'homosexuels, Ă©voquait une rĂ©forme nĂ©faste et mettait en avant son soutien Ă La Manif pour tous et son opposition parlementaire au projet de loi. Il continuait Ă©galement de vouloir sa suppression l'annĂ©e suivante. Plusieurs mĂ©dias, personnalitĂ©s et associations rappellent alors ces faits et l'accusent d'homophobie [126] - [127] - [128]. GĂ©rald Darmanin dit regretter ses Ă©crits et met en avant son manque d'expĂ©rience, tout en dĂ©clarant qu'il aurait prĂ©fĂ©rĂ© que son ancien parti ait votĂ© un contrat d'union civile[129].
La mĂȘme polĂ©mique et les mĂȘmes accusations reprennent en 2020, lorsqu'il devient ministre de l'IntĂ©rieur. En lien avec les accusations de viol dont il est l'objet, une pĂ©tition lancĂ©e pour « un gouvernement qui ne promeut ni racisme, ni culture du viol, ni LGBTQIA+ phobies » recueille rapidement plusieurs dizaines de milliers de signatures[130] - [131].
Cumul des mandats et des indemnités
DĂšs , L'Obs rĂ©vĂšle que GĂ©rald Darmanin continue de cumuler ses mandats de conseiller rĂ©gional et de vice-prĂ©sident de la mĂ©tropole europĂ©enne de Lille avec sa fonction ministĂ©rielle. Auparavant, il avait dĂ©clarĂ© ĂȘtre « pour le cumul des mandats » mais « contre le cumul des indemnitĂ©s »[132].
Sur sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique déposée aprÚs sa nomination au gouvernement, il déclare cumuler ses indemnités de maire, de vice-président puis de conseiller régional des Hauts-de-France, de vice-président de la MEL et, depuis , de ministre, mais également de 28 siÚges au sein d'organismes publics ou privés ou de sociétés en tant que représentant d'une collectivité locale[133].
Selon René DosiÚre, la loi ne permet toutefois pas aux ministres de percevoir « plus d'une demi fois le montant de l'indemnité parlementaire », soit 2 799,89 euros bruts par mois, en plus de la rémunération de ministre de 9 940 euros[132]. Gérald Darmanin dépasserait donc le plafond légal autorisé. Il a déclaré qu'il n'était pas au courant de cette rÚgle[132].
En , le site d'information MĂ©diacitĂ©s rĂ©vĂšle que plus dâun an aprĂšs sa nomination comme ministre, GĂ©rald Darmanin est toujours premier adjoint au maire de Tourcoing, vice-prĂ©sident de la MEL et conseiller rĂ©gional, mais qu'il a abandonnĂ© la plupart de ses autres fonctions[134]. Le site relĂšve Ă©galement ses absences et indique notamment que la rĂ©gion Hauts-de-France lui verse 100 % de son indemnitĂ© alors qu'il n'est prĂ©sent qu'Ă 20 % des sĂ©ances du conseil rĂ©gional[134] - [135].
Le , il démissionne de son poste de vice-président de la métropole européenne de Lille[136].
Ă partir du , alors qu'il est toujours ministre de l'Action et des Comptes publics, il se trouve de nouveau en situation de cumul aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu maire de Tourcoing[137] - [138]. Il dĂ©clare alors que le prĂ©sident de la RĂ©publique et le Premier ministre l'ont « autorisĂ©, pendant un temps et vu les circonstances exceptionnelles » liĂ©es Ă la pandĂ©mie de Covid-19, « Ă exercer ces deux fonctions [âŠ] mais sans cumuler les rĂ©munĂ©rations » : il indique qu'il ne touchera pas celle liĂ©e Ă la fonction de maire[75].
Reprise de propos antisémites
En mars 2021, certains passages de l'essai de Gérald Darmanin publié en février Le séparatisme islamiste - Manifeste pour la laïcité font surface dans le débat public à la faveur de citations repérées par la journaliste Sarah Benichou sur Twitter[139].
L'essai de GĂ©rald Darmanin est consacrĂ© au « sĂ©paratisme islamiste » ; certains comprennent ainsi qu'il s'appuie sur cette vision napolĂ©onienne des Juifs de France pour guider sa politique vis-Ă -vis des Musulmans de France : « GĂ©rald Darmanin ne prend aucun recul devant le « mal » que NapolĂ©on Ier attribue aux juifs, et qualifie la politique napolĂ©onienne de « lutte pour l'intĂ©gration avant lâheure ». Une analogie Ă©tonnante pour justifier sa loi dite luttant contre le « sĂ©paratisme islamiste » » commente NaĂŻm Sakhi dans L'HumanitĂ©[140] tandis que Sarah Benichou s'offusque : « On apprend donc que ce grand moment de lâantisĂ©mitisme d'Ătat napolĂ©onien sert de boussole Ă notre ministre de l'IntĂ©rieur qui affirme, dans son dernier livre, que la prĂ©sence de « milliers de juifs » en France fut une « difficultĂ© Ă rĂ©gler » »[139]. La mention des extraits sus-citĂ©s par Edwy Plenel dans l'Ă©mission C ce soir le 22 mars donnera un fort Ă©cho Ă la polĂ©mique sur les rĂ©seaux sociaux notamment : « Mardi soir, les termes « NapolĂ©on », « Plenel », « Juifs » et « Darmanin » Ă©taient parmi les sujets les plus commentĂ©s de Twitter en raison de la polĂ©mique. », relĂšvera The Times of Israel[141] .
Intimidation contre la Ligue des droits de l'Homme
à la suite de leurs opérations contre les mouvements d'opposition aux méga-bassines en France, les forces de l'ordre françaises sont critiquées pour avoir interdit l'approche d'hélicoptÚres de secourisme et de services mobiles d'urgence et de réanimation pour évacuer des blessés[142], ce qui est considéré par des observateurs de la Ligue des droits de l'Homme comme des « cas d'entraves aux secours »[143].
Ă la suite de cette prise de position de la Ligue des droits de l'Homme, GĂ©rald Darmanin dĂ©clare qu'il « ne connait pas les subventions donnĂ©es par lâĂtat mais ça mĂ©rite dâĂȘtre regardĂ© dans le cadre des actions quâils ont pu mener [Ă Sainte-Soline] »[144] ; cette dĂ©claration est dĂ©crite comme une intimidation du ministre Ă l'encontre de la Ligue des droits de l'Homme et suscite de nombreuses rĂ©actions des ONG comme de l'opposition. Le dĂ©putĂ© AurĂ©lien TachĂ© y voit un ministre qui « quitte pour de bon l'espace rĂ©publicain », tandis que le patron du Parti socialiste Olivier Faure souligne la volontĂ© de GĂ©rald Darmanin de « faire plier tous les contre-pouvoirs » comme dans les rĂ©gimes autoritaires. La Ligue des droits de l'Homme rĂ©pondra aux menaces par une dĂ©claration au ministre, en indiquant « Les actions qui ont pu ĂȘtre menĂ©es par la LDH depuis plus de 120 ans sont la dĂ©fense des droits et libertĂ©s de toutes et tous, ne vous en dĂ©plaise, en particulier la dĂ©fense de la libertĂ© de manifester mise Ă mal par votre politique de maintien de l'ordre »[144].
Les propos sont largement commentĂ©s par la presse nationale et internationale[145] - [146] ; l'avocat pĂ©naliste Henri Leclerc, ancien prĂ©sident de la Ligue des droits de lâHomme (1995-2000), interroge notamment la portĂ©e des propos : « La question est de savoir si câest la position de lâĂtat ou un dĂ©rapage de plus du ministre »[147]. Le ministre ClĂ©ment Beaune prend la parole quelques jours plus tard pour affirmer que GĂ©rald Darmanin a « exprimĂ© une position personnelle », et prĂ©cise que « La PremiĂšre ministre et le ministre de l'Ăducation, qui financent la Ligue des droits de l'Homme, n'ont pas exprimĂ© la moindre intention de rĂ©duire les subventions »[148].
Propos répétés concernant le gouvernement italien
La nomination de Giorgia Meloni comme prĂ©sidente du Conseil des ministres d'Italie en octobre 2022 et la volontĂ© de cette derniĂšre de mettre un terme Ă la crise migratoire suscite l'opposition du gouvernement français. Lors de lâaffaire de lâOcean Viking, GĂ©rald Darmanin dĂ©clare quâ« Avec Giorgia Meloni au pouvoir, lâItalie est devenue « lâennemi de la France »[149]. Pour Il Giornale, les ministres d'Emmanuel Macron ont lancĂ© une attaque « excessive » contre l'Italie, qui a pris « des contours presque grotesques. » Selon le quotidien, le terme d'« ennemi » n'a jamais Ă©tĂ© utilisĂ© au sein du parlement d'un Ătat europĂ©en Ă aucun autre pays de l'Union et le fait que cette dĂ©finition provienne d'un ministre, qui est le porte-parole du chef de l'Etat, sans que ce dernier n'intervienne pour s'en dĂ©solidariser, semble encore plus grave[150].
En mai 2023, aprĂšs quâil a dĂ©clarĂ© que Giorgia Meloni est « incapable de rĂ©gler les problĂšmes migratoires » de l'Italie, alors que le pays fait face Ă un nombre record d'arrivĂ©es illĂ©gales, les responsables politiques italiens fustigent unanimement ces propos. L'opposition italienne, elle-mĂȘme, dĂ©nonce l'attitude du ministre français. Le ministre italien des Affaires Ă©trangĂšres italien Antonio Tajani, annule sa venue en France en reprĂ©sailles et fait part dans les colonnes du Corriere della sera de son incomprĂ©hension face à « une insulte gratuite et vulgaire ». Peppe Provenzano, vice-secrĂ©taire du Parti dĂ©mocrate, juge que GĂ©rald Darmanin « peut se consacrer sereinement Ă ses problĂšmes internes. Mais la Ă©niĂšme crise diplomatique avec la France (...) n'est pas dans l'intĂ©rĂȘt national. » Cette unanimitĂ© de la classe politique traduit, pour Le Figaro, « la susceptibilitĂ© italienne face Ă ce qui est perçu comme une arrogance française. »[151]
Affaires judiciaires
Accusations de viol et de harcĂšlement en 2017
En 2009, Sophie Patterson-Spatz, une sympathisante de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et ancienne escort-girl, contacte le parti pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage, menaces et harcĂšlement envers un ex-compagnon[152] - [153]. Le , elle se prĂ©sente au siĂšge du parti, oĂč elle est mise en relation avec GĂ©rald Darmanin, qui la reçoit en tant que chargĂ© de mission au service des affaires juridiques du parti[154]. Par la suite, les deux ont un rapport sexuel[152] - [155]. AprĂšs cette soirĂ©e, GĂ©rald Darmanin Ă©crit en sa qualitĂ© de conseiller municipal de Tourcoing Ă la garde des Sceaux, MichĂšle Alliot-Marie, pour lui demander « de bien vouloir faire recevoir Mme Patterson ou, pour le moins faire Ă©tudier sĂ©rieusement son dossier ». Lâaffaire sort dans les mĂ©dias aprĂšs un article du Monde en , rĂ©vĂ©lant une plainte pour viol de Sophie Patterson-Spatz[156] - [152].
AprĂšs la nomination de GĂ©rald Darmanin au gouvernement en mai 2017, Pierre Spatz, l'Ă©poux de Sophie Patterson-Spatz, Ă©crit au garde des Sceaux, François Bayrou, pour dĂ©noncer le nouveau ministre pour ces faits allĂ©guĂ©s[152]. Sophie Patterson-Spatz prĂ©sente le rapport sexuel comme non-consenti, obtenu par la surprise[152] et constitutif dâun viol. GĂ©rald Darmanin ne nie pas l'existence du rapport sexuel, l'envoi d'une lettre Ă la garde des Sceaux en faveur de la plaignante ni l'existence d'Ă©changes SMS allant dans ce sens, mais conteste le dĂ©faut de consentement â en particulier le fait que le consentement aurait Ă©tĂ© surpris â et en consĂ©quence la qualification de viol[157] - [158]. Une premiĂšre plainte est dĂ©posĂ©e et classĂ©e sans suite en [156].
En , une nouvelle plainte est dĂ©posĂ©e pour viol, harcĂšlement sexuel et abus de confiance[156] - [159]. Ă la suite d'une deuxiĂšme enquĂȘte, la plainte est de nouveau classĂ©e sans suite en [156]. Une troisiĂšme plainte pour les mĂȘmes faits, cette fois avec constitution de partie civile, force le parquet Ă dĂ©clencher l'action publique et entraĂźne la dĂ©signation d'un juge d'instruction. Ă la mi-, un juge d'instruction parisien prononce une ordonnance de non-lieu, suivant les rĂ©quisitions du parquet[160]. Il Ă©crit : « Le dĂ©faut de consentement ne suffit pas Ă caractĂ©riser le viol. Encore faut-il que le mis en cause ait eu conscience d'imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise »[160].
La plaignante interjette appel du non-lieu, mais est déboutée, la Cour d'appel jugeant l'appel hors-délai dans une ordonnance rendue en . En , la décision de la Cour d'appel est annulée par la Cour de cassation, se fondant sur un vice dans la procédure : la notification du non-lieu étant intervenue trop tardivement[161]. Par la suite, le [N 6], la Cour d'appel de Paris ordonne la reprise des investigations sur les accusations de viol, harcÚlement sexuel et abus de confiance[162] - [163] - [164]. Gérald Darmanin est entendu en décembre 2020 sous le statut de témoin assisté[165]. Un non-lieu est prononcé en puis confirmé en appel le ; la plaignante annonce se pourvoir en cassation[166].
Accusations d'abus de faiblesse en 2018
GĂ©rald Darmanin est accusĂ© d'abus de faiblesse par une habitante de Tourcoing, qui porte plainte en . Elle l'accuse de l'avoir obligĂ©e Ă des relations sexuelles en Ă©change de l'obtention d'un logement et d'un emploi en 2015[167]. L'enquĂȘte a Ă©tĂ© classĂ©e sans suite en : le ministĂšre public dĂ©clare que « Les actes d'enquĂȘte rĂ©alisĂ©s nâont pas permis d'Ă©tablir l'absence de consentement de la plaignante et nâont pas caractĂ©risĂ© davantage lâexistence d'une contrainte, dâune menace, d'une surprise ou dâune quelconque violence Ă son endroit »[168].
Le , Gérald Darmanin porte plainte envers la plaignante pour « dénonciation calomnieuse », plainte qu'il retire le 29 octobre suivant[169].
Le , l'association Pourvoir féministe effectue diverses saisines pour relancer cette affaire au motif du trafic d'influence, estimant que si la plaignante a retiré sa plainte, elle continue de bénéficier de biens publics (logement social et emploi public)[170] - [171]. L'ancienne plaignante manifeste alors son soutien à Gérald Darmanin[172]. Le parquet de Paris classe l'affaire sans suite le [173].
Publications
- Chroniques de l'ancien monde : Quand la droite sâest perdue, Ă©ditions de l'Observatoire, 2017. RĂ©cit sur la dĂ©route de la droite Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017[174].
- Le SĂ©paratisme islamiste. Manifeste pour la laĂŻcitĂ©, Ă©ditions de l'Observatoire, 2021. Ouvrage oĂč il explique les raisons et dĂ©fend son projet de loi pour les valeurs rĂ©publicaines[175].
Distinctions
DĂ©tail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- 2017-2020 : ministre de l'Action et des Comptes publics.
- Depuis 2020 : ministre de l'Intérieur (et des Outre-mer depuis 2022).
à l'Assemblée nationale
- 2012-2016 et 2022 : député, élu dans la dixiÚme circonscription du Nord.
Au niveau local
- 2008-2014 : conseiller municipal de Tourcoing.
- 2008-2012 : conseiller métropolitain de la Métropole européenne de Lille.
- 2010-2014 : conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais.
- 2014-2017 et 2020 : maire de Tourcoing.
- 2014-2018 : quatriÚme vice-président de la Métropole européenne de Lille.
- 2016-2020 : conseiller régional des Hauts-de-France.
- 2016-2017 : deuxiÚme vice-président du conseil régional des Hauts-de-France.
- 2017-2020 : premier adjoint au maire de Tourcoing[177].
- Depuis 2020 : conseiller municipal de Tourcoing, délégué à l'attractivité[178].
- 2021-2022 : conseiller départemental du Nord, élu dans le canton de Tourcoing-2.
Autres
- Jusqu'en 2019 (date de dĂ©but inconnue) : membre du conseil d'administration de lâInstitut d'Ă©tudes politiques de Lille[179].
- Depuis 2014 : président de la SEM Ville Renouvelée[180].
- Depuis 2016 : président du SMIRT[181].
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Ălections lĂ©gislatives
Ălections dĂ©partementales
Année | Parti | Canton | % | Issue | ||
---|---|---|---|---|---|---|
1er tour | 2d tour | |||||
2021[184] | DVD | Canton de Tourcoing-2 | 54,1 | 64,9 | Ălu |
Notes et références
Notes
- Portefeuille des Outre-mer ajouté le .
- Délégué aux transports, aux infrastructures de transport, aux relations internationales et transfrontaliÚres, au tourisme et à la communication.
- Selon la journaliste du Canard enchaßné, Anne-Sophie Mercier, il présente faussement sa mÚre comme ayant été femme de ménage, alors qu'elle était en réalité concierge à la Banque de France (cf. Le Canard enchaßné, numéro du 19 juillet 2017, « Le bébé rageur », page 7).
- GĂ©rald Darmanin revendique un grand-pĂšre harki. Dans le dossier de rĂ©sistant de Ouakid Moussa (GR 16 P 452368 dĂ©tenu et consultable au SHD de Vincennes) qui contient son parcours militaire avant, pendant et aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, il n'est fait nulle mention qu'il Ă©tait harki. Il ne pouvait l'ĂȘtre par ailleurs puisqu'il Ă©tait adjudant-chef dans l'armĂ©e française et disposait donc du statut militaire alors que les harkis, stricto sensu, Ă©taient des supplĂ©tifs recrutĂ©s sur place durant la guerre d'AlgĂ©rie qui eux ne disposaient pas du statut militaire sous lequel Ă©taient au contraire placĂ©s, par exemple, les tirailleurs. Les supplĂ©tifs Ă©taient des civils liĂ©s Ă lâarmĂ©e française par un simple contrat, qui nâassurait pas les mĂȘmes protections que le recrutement dans les cadres de lâarmĂ©e. MĂȘme si dans le vocabulaire contemporain, le terme « harki » renvoie parfois Ă lâensemble des combattants dâorigine algĂ©rienne ayant Ă©tĂ© dans les rangs de lâarmĂ©e française pendant la guerre dâAlgĂ©rie, et pas seulement aux harkis stricto sensu, il ne peut en aucun cas ĂȘtre appliquĂ© Ă une personne gradĂ©e disposant du statut militaire (voir dĂ©cret no 61-1201 du 6 novembre 1961 qui a fixĂ© le cadre applicable aux personnels des harkas).
- Sa démission est acceptée par le préfet le [81].
- Le délai entre la cassation de novembre 2019 et la reprise de l'examen de la plainte en juin 2020 correspond aux grÚves de l'hiver 2019 suivies du confinement du printemps 2020.
Références
- Léa Ouzan, « Gérald Darmanin : pourquoi son 2e prénom est Moussa », sur gala.fr, (consulté le )
- SaĂŻd Mahrane, « Gouvernement : l'incroyable destin de GĂ©rald Darmanin », Le Point,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- François Miguet, « Les Petits Secrets de GĂ©rald Darmanin », Capital, no 311,â , p. 32-34.
- « Chanteur, PĂȘcheur, Amoureux... des chats et du vin : secrets de GĂ©rald Darmanin », sur journaldesfemmes.fr, (consultĂ© le )
- CĂ©dric Mathiot, « RĂ©forme des retraites : pourquoi GĂ©rald Darmanin devrait arrĂȘter de parler de sa mĂšre », sur LibĂ©ration (consultĂ© le )
- Acte de mariage N° 287 de Rocco Darmanin et AdÚle Demarque à Denain le 11 décembre 1926, Etat civil de la ville de Denain
- Le nom de famille Darmanin, de Malte, signifie d'Arménie (en) « Malta and Its Connection with the Kingdom of Armenia », sur The Armenian Weekly, ArmenianWeekly, (consulté le ).
- « Ma mÚre était femme de ménage, mon grand-pÚre harki et ancien tirailleur algérien, mon pÚre tenait un bistro. Mon deuxiÚme prénom est Moussa », a-t-il déclaré dans un portrait que lui a consacré Libération en 2012", dans « Gérald Darmanin, un sarkozyste devenu macroniste », Capital.fr, 17 mai 2017. Il était également adjudant-chef dans l'armée française et décoré de la médaille militaire (décret du 17 avril 1958, « Ouakid Moussa, adjudant-chef, classe 1927 M, recrutement d'Alger, mie R. M. 2311; 28 ans de services, 5 campagnes », Journal officiel de la République française, 1958, p. 4346).
- Dossiers administratifs de résistantes et résistants, Musée de la résistance en ligne, Dossier GR 16 P 452368
- Gérald Darmanin: Les secrets d'un ambitieux, Anita Hausser, Jean-François Gintzburger, L'Archipel, 2021
- GĂ©rald Darmanin, son ex-femme, Morgane, toujours furieuse contre lui : "Ceux qui le connaissent savent" sur public.fr du 25 mars 2022
- « Gérald Darmanin : mariage surprise avec Rose-Marie pour le ministre », sur purepeople.com, (consulté le ).
- « Gérald Darmanin : qui est sa femme, Rose-Marie Devillers ? », sur closermag.fr, (consulté le )
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- « Budget. Qui est Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics ? », sur Ouest-France, .
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- La RĂ©publique des Apparatchiks. EnquĂȘte sur les meilleurs agents du systĂšme. Jean-Baptiste Forray Fayard, 31 mai 2017.
- « Le bébé rageur », Le Canard enchaßné, 19 juillet 2017, p. 7.
- « Quand Gérald Darmanin écrivait dans un magazine royaliste - La Lettre A N° 1744 » , sur La Lettre A.
- « GĂ©rald Darmanin : « Ă Bercy, je ne suis pas extrĂȘmement heureux » », Charles,â , p. 48 Ă 58 (lire en ligne).
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Voir aussi
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- Laurent Valdiguié et François Vignolle, Gérald Darmanin, le baron noir du Président, Paris, Robert Laffont, , 305 p. (ISBN 978-2-221-25980-1, OCLC 1337026435)
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives Ă la vie publique :