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Homophobie

L'homophobie est l'attitude de rejet, d'hostilitĂ© systĂ©matique ou d'aversion envers des personnes, des pratiques ou des reprĂ©sentations homosexuelles ou supposĂ©es l'ĂȘtre. L’homophobie englobe ainsi des prĂ©jugĂ©s et discriminations qui peuvent se manifester par de la peur, de la haine, du harcĂšlement, de la violence ou encore de la dĂ©sapprobation intellectuelle intolĂ©rante envers les homosexuels, hommes ou femmes, voire envers l'ensemble de la communautĂ© LGBT.

L'homophobie peut aller jusqu'au meurtre, aux attaques terroristes, à la condamnation à mort institutionnalisée comme c'est le cas en Afghanistan, en Arabie saoudite, en Iran, au Nord du Nigeria, en Mauritanie, au Soudan et au Yémen ou lors de la persécution génocidaire du régime nazi envers les homosexuels européens.

L'homophobie peut ĂȘtre de diffĂ©rentes origines, origines pouvant varier selon le contexte social et historique. Elle peut notamment dĂ©couler de positions religieuses, de considĂ©rations culturelles sur le rĂŽle social des sexes et les normes sociales allant avec, de jugements moraux prenant pour justification des considĂ©rations cliniques (en mĂ©decine, en particulier en psychiatrie, et en psychologie), ou de dĂ©sirs homosexuels refoulĂ©s.

DĂ©finition

L'homophobie dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement « l’attitude d’hostilitĂ© Ă  l’égard des homosexuels, hommes ou femmes »[1]. UtilisĂ© pour la premiĂšre fois aux États-Unis aux dĂ©but des annĂ©es 1970, le terme fait sont apparition dans les dictionnaires de langue française Ă  la fin des annĂ©es 1990[2] pour y dĂ©crire « le rejet de l’homosexualitĂ© », « l’hostilitĂ© systĂ©matique Ă  l’égard des homosexuels »[1] ou Ă  l'Ă©gard de « celles et ceux supposĂ©s dĂ©sirer des individus de leur propre sexe ou avoir des pratiques sexuelles avec eux »[3], le terme « homophobe » dĂ©crivant « celui qui Ă©prouve de l’aversion pour les homosexuels »[1] voire, plus largement, « envers des personnes, des pratiques ou des reprĂ©sentations homosexuelles ou supposĂ©es l'ĂȘtre »[4]. Pour certains auteurs, le terme peut plus gĂ©nĂ©ralement dĂ©crire ce type d'attitudes Ă  l'encontre de l'ensemble de la communautĂ© LGBT[5] - [N 1].

Étymologie

Le terme est issu de l’anglais homophobia, nĂ©ologisme apparu pour la premiĂšre fois dans un article de la revue pornographique amĂ©ricaine Screw datĂ© du , dans lequel le mot dĂ©signe la peur qu'ont certains hommes hĂ©tĂ©rosexuels de passer pour homosexuels.

On le retrouve en 1971, dans Homophobia: a tentative personality profile du psychologue Kenneth Smith. Il a été transposé en français canadien par Yvon Thivierge dans sa traduction pour l'association Gays of Ottawa / Gais de l'Outaouais du fascicule de Ron Dayman et Marie Robertson « Understanding Homophobia » (Pink Triangle Press, Toronto, 1975), et, plus tard et indépendamment, en français hexagonal par Claude Courouve dans son ouvrage Les homosexuels et les autres (Athanor, Paris, 1977), suivi de peu par Dominique Fernandez dans son roman L'étoile rose (Grasset, Paris, 1978).

Par apocope, un homo (terme qui remonte en français Ă  1912) dĂ©signe alors, familiĂšrement, un homme homosexuel. De ce fait, le prĂ©fixe homo- prend une teinte masculine pour la formation de mots nouveaux relatifs Ă  l'homosexualitĂ© : homoĂ©rotisme date de 1967[6]. Certains chercheurs – Ă  l'instar de l'historien John Boswell – ont suggĂ©rĂ© le terme « homosexophobie », littĂ©ralement « la peur de l'homosexuel », arguant que le terme « homophobie » signifierait plutĂŽt « crainte du semblable » que « crainte de l'homosexuel »[7], mais ce vocable n'a guĂšre Ă©tĂ© repris.

Polémiques sémantiques et critiques du terme

La construction du mot « homophobie » à partir du suffixe « -phobie est toutefois critiquée par les opposants aux revendications LGBT comme une maniÚre de les psychiatriser et de caricaturer leurs positions[8] - [9].

Le , l'agence de presse nord-américaine Associated Press a déclaré qu'elle ne conseillerait l'usage du terme « homophobia » (et de quelques autres, comme « islamophobia ») que dans certaines circonstances précises : selon elle, ce terme est actuellement utilisé de façon trop imprécise, puisqu'il renvoie à l'idée d'une peur irrationnelle, une idée qui semblerait ainsi décrire une forme de trouble mental dont on ne peut s'assurer[10].

Formes d'homophobie

Condamnation légale de l'homosexualité

L'homophobie d'État a Ă©tĂ© pratiquĂ©e Ă  des degrĂ©s divers par des rĂ©gimes divers, qu'ils soient rĂ©publicains et dĂ©mocratiques comme la France et les États-Unis ou monarchiques et parlementaires comme le Royaume-Uni ou encore totalitaires comme en URSS, en Allemagne nazie ou en Espagne franquiste. Elle est aujourd'hui toujours prĂ©sente dans des pays autoritaires, religieux ou conservateurs, comme l'Arabie saoudite ou l'Iran, les Émirats arabes unis, la Mauritanie, le Nigeria, le Soudan, la Somalie et le YĂ©men oĂč l'homosexualitĂ© peut encore ĂȘtre passible de la peine de mort.

À l'inverse, dans certains pays, l'homosexualitĂ© a Ă©tĂ© lĂ©galisĂ©e trĂšs tĂŽt, comme en Italie depuis 1890 ou aux Pays-Bas depuis 1811.

AprĂšs la DĂ©claration d'indĂ©pendance, les États-Unis conservent les lois de l'ancienne administration coloniale qui sanctionnait l'homosexualitĂ© de la peine de mort. Mais, inspirĂ© par la RĂ©volution française, l'État de Pennsylvanie est le premier Ă  abolir la peine de mort pour cause d'homosexualitĂ©. Au lieu de la peine de mort, la Pennsylvanie institue une peine de 10 ans de prison avec confiscation de tous les biens pour toute personne dĂ©clarĂ©e homosexuelle. La Caroline du nord sera le dernier État Ă  abolir la peine de mort pour cause d'homosexualitĂ© en 1873. La rĂ©pression envers les homosexuels connaĂźt une nouvelle phase sous l'Ăšre du maccarthysme ; les homosexuels sont alors considĂ©rĂ©s comme des Ă©lĂ©ments subversifs soupçonnĂ©s de vouloir livrer le pays aux communistes. En 1962, l'État de l'Illinois dĂ©criminalise l'homosexualitĂ©.

Au XIXe siĂšcle, l'homosexualitĂ© peut ĂȘtre punie en Russie de coups de fouet et d'exil, assortis de la dĂ©chĂ©ance de droits civils[11]. En 1922, Ă  la suite de la rĂ©volution bolchĂ©vique, l'homosexualitĂ© est dĂ©pĂ©nalisĂ©e et comme aux États-Unis considĂ©rĂ©e comme une maladie mentale devant ĂȘtre traitĂ©e mĂ©dicalement, bien que la mise en pratique mĂ©dicale ne soit pas rĂ©ellement effectuĂ©e et laisse place Ă  une relative tolĂ©rance.

Avec la prise du pouvoir par Staline disparaĂźt cette relative tolĂ©rance qu'avait l'URSS Ă  ses dĂ©buts : la loi du punissant de cinq ans de travaux forcĂ©s les rapports homosexuels consentis autorise l'arrestation de nombreux homosexuels[12]. L'Ă©crivain soviĂ©tique officiel Maxime Gorki faisait l'amalgame entre le fascisme et l'homosexualitĂ© en 1934 dans son article Humanisme prolĂ©tarien, qui a suscitĂ© un Ă©loge de Staline. À l'appui de son propos, Gorki y faisait rĂ©fĂ©rence Ă  une prĂ©tendue boutade proverbiale : « Exterminez les homosexuels, et le fascisme disparaĂźtra »[13].

De nos jours, les actes homosexuels sont encore passibles de peine de mort dans sept pays : Afghanistan, Arabie saoudite, Iran, Nord du Nigeria, Mauritanie, Soudan et YĂ©men. Ces lĂ©gislations sont effectivement appliquĂ©es. Ainsi, le , deux adolescents iraniens, ĂągĂ©s de 16 et 18 ans, ont Ă©tĂ© pendus Ă  Mashhad, en Iran, pour avoir eu des relations homosexuelles. Le recours dĂ©posĂ© par l'avocat des condamnĂ©s devant la Cour suprĂȘme de la RĂ©publique islamique d'Iran a Ă©tĂ© rejetĂ©. Au Nigeria en 2007, 18 homosexuels sont jugĂ©s et risquent la peine de mort dans l'État de Bauchi[14].

Hormis les peines de prison, certains pays pratiquent une homophobie d'État, refusant d'appliquer les droits constitutionnels alors qu'ils reconnaissent les droits de l'homme, et favorisant la persĂ©cution et l'agression physique contre les homosexuels. Ainsi, au Maroc, en , aprĂšs que deux hommes homosexuels ont Ă©tĂ© agressĂ©s et battus Ă  leur domicile privĂ©, l'un d'eux a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quatre mois de prison ferme pour « actes contre nature », tandis que les agresseurs ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  deux mois avec sursis[15].

L'homosexualitĂ© reste punie d'emprisonnement (de quelques mois Ă  la perpĂ©tuitĂ©), de sĂ©vices corporels, de dĂ©portation ou de travaux forcĂ©s dans une soixantaine de pays dont : SĂ©nĂ©gal, AlgĂ©rie, Bangladesh, Botswana, Burundi, Cameroun, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, Émirats arabes unis, Éthiopie, Guyana, JamaĂŻque, Kenya, Libye, Malaisie, Maroc, Nigeria, Oman, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tanzanie, Togo, Zambie, etc.

Certains pays répriment indirectement l'homosexualité (interdiction de soutien aux associations, licenciement, etc.) ou appliquent des traitements discriminatoires : GrÚce, etc.

En AlgĂ©rie selon le code pĂ©nal (Ordonnance no 66-156 du ) et son article 338 : « Tout coupable d’un acte d’homosexualitĂ© est puni d’un emprisonnement de deux mois Ă  deux ans et d’une amende de 500 Ă  2 000 DA [dinars algĂ©riens]. Si l’un des auteurs est mineur de dix-huit ans, la peine Ă  l’égard du majeur peut ĂȘtre Ă©levĂ©e jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10 000 DA d’amende. »

Carte du monde
État des lĂ©gislations nationales concernant l’homosexualitĂ© dans le monde :
Homosexualité légale
  • Mariage reconnu
  • Autre type d’engagement reconnu
  • Mariage Ă  l’étranger reconnu
  • Reconnaissance limitĂ©e du mariage homosexuel
  • Droits de la rĂ©sidence
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
Homosexualité illégale ou réprimée
  • Lois restreignant la libertĂ© d’expression et d’association
  • Peine thĂ©orique non appliquĂ©e en pratique
  • Peine d’emprisonnement
  • Peine de mort non poursuivis
  • Peine de mort

Aux États-Unis, en 2003, la Cour suprĂȘme a dĂ©clarĂ© anticonstitutionnelles les lois de certains États fĂ©dĂ©rĂ©s contre la sodomie[16], au motif que celles-ci violent le XIVe amendement de la constitution protĂ©geant la vie privĂ©e et la libertĂ© des citoyens. Treize États fĂ©dĂ©rĂ©s sur cinquante, situĂ©s surtout dans le Sud du pays, appliquaient jusqu’alors des lois contre la sodomie entre adultes consentants, quatre condamnant aussi la fellation : le Texas, l’Oklahoma, le Missouri, et le Kansas. Au Kansas, en 2000, un jeune homme dĂ©ficient mental ĂągĂ© de 18 ans a Ă©tĂ© condamnĂ© pour « sodomie » (en fait il s'agissait de fellation et non de sodomie au sens restreint de pĂ©nĂ©tration anale) Ă  17 ans de prison : il avait prodiguĂ© une fellation Ă  un adolescent de la mĂȘme institution spĂ©cialisĂ©e, alors ĂągĂ© de 14 ans, et donc Ă©tĂ© condamnĂ© au titre de la rĂ©pression des attouchements sexuels sur mineurs ; cependant une disposition dite « loi RomĂ©o et Juliette » rĂ©duit la sentence Ă  15 mois lorsque l'auteur des faits est lui-mĂȘme adolescent, mais les rapports homosexuels ont Ă©tĂ© exclus de cette disposition particuliĂšre. Ce verdict a par la suite Ă©tĂ© annulĂ© par une dĂ©cision unanime de la Cour suprĂȘme du Kansas, estimant cette discrimination infondĂ©e[17] (le jeune homme a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© peu aprĂšs la dĂ©cision, ayant passĂ© plus de quatre ans en dĂ©tention, soit bien plus que les 15 mois finalement requis aprĂšs rĂ©vision).

Le , le président de la Gambie Yahya Jammeh exige que tous les homosexuels quittent le pays[18]. Il a également ajouté dans son discours que ceux qui protégeaient les homosexuels s'exposeraient à des « conséquences terribles ».

Partisans d'une inégalité des droits

En 2003, la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, dirigĂ©e par Joseph Ratzinger, publie un opuscule intitulĂ© ConsidĂ©rations Ă  propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles dans lequel elle affirme que « reconnaĂźtre lĂ©galement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage signifierait non seulement approuver un comportement dĂ©viant, et par consĂ©quent en faire un modĂšle dans la sociĂ©tĂ© actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanitĂ© ». Il rappelle que « le parlementaire catholique a le devoir moral de voter contre [ces] projets de loi ». Dans le cas oĂč la loi existerait dĂ©jĂ , il doit « s’opposer par les moyens qui lui sont possibles et faire connaĂźtre son dĂ©saccord »[19].

Censure de la vie politique et sociale homosexuelle

En 1993, sous la pression du Conseil de l'Europe, l'homosexualitĂ© est dĂ©pĂ©nalisĂ©e en Russie, mais quatre sujets de la fĂ©dĂ©ration ont depuis votĂ© une loi pĂ©nalisant l'apologie de l'homosexualitĂ©. En 2013, la Douma (le parlement russe) adopte Ă  l'unanimitĂ© une loi « qui interdit la propagande des relations sexuelles non traditionnelles auprĂšs des mineurs »[20]. Cette mĂȘme loi prĂ©voit mĂȘme de bientĂŽt autoriser Ă  faire en sorte de retirer les enfants de parents homosexuels afin de les placer en foyer[20].

En 2021, face aux protestations des autoritĂ©s de Turquie en raison du projet de tournage de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Si j'avais su (titre turc : ƞimdiki Aklım Olsaydı) crĂ©Ă©e par Ece Yörenç et comprenant un couple gay, Netflix a Ă©tĂ© dans l'obligation de dĂ©placer la production en Espagne[21].

États homophobes

En 2023, le chef de l'Etat ougandais, Yoweri Museveni promulgue la loi anti-homosexualité 2023 qui maintient la possibilité de la peine de mort pour "homosexualié aggravée ". L'ONU dénonce également les peines de prison prévues à l'encontre de ceux, personnes ou associations, qui seraient accusés de faire la promotion de l'homosexualité[22].

Violences physiques et sexuelles

Parmi les violences dues Ă  l'homophobie les plus rĂ©pandues figurent surtout les passages Ă  tabac, les voies de fait[23], les insultes. L'injure homophobe est, en France, trĂšs commune, bien que souvent dĂ©motivĂ©e : des expressions comme pĂ©dĂ©, tapette ou encore enculĂ© sont frĂ©quentes, en particulier dans les milieux scolaires, ce qui participe Ă  l'entretien d'une homophobie ordinaire[24]. Elles ne servent cependant pas nĂ©cessairement Ă  injurier une personne soupçonnĂ©e d'homosexualitĂ©, et sont parfois mĂȘme employĂ©es par des personnes elles-mĂȘmes homosexuelles.

MĂȘme dans un pays comme la Belgique, traditionnellement en avance dans les droits LGBT (le mariage homosexuel y est lĂ©gal depuis 2003, la Belgique Ă©tant le deuxiĂšme pays au monde Ă  l'avoir introduit juridiquement), le climat d'homophobie ordinaire dans la rue peut ĂȘtre particuliĂšrement dur pour ceux qui le subissent. En 2012, Ihsane Jarfi est victime d'un meurtre Ă  caractĂšre homophobe dans la rĂ©gion de LiĂšge. Un documentaire, filmĂ© dans des quartiers Ă  forte prĂ©sence immigrĂ©e de Flandre, suit ainsi un couple de garçons faisant face Ă  des injures, moqueries et menaces d'agressions physiques, alors qu'ils ne font que marcher dans la rue, main dans la main[25].

En 1993, dans le Nebraska (États-Unis), Brandon Teena, jeune homme trans, est violĂ©, frappĂ© et assassinĂ©. AprĂšs ce meurtre, un film a rendu hommage Ă  la victime, Boys don't cry, dont le protagoniste est interprĂ©tĂ© par Hilary Swank[26].

En 2004, la militante lesbienne FannyAnn Eddy est violée et assassinée par des inconnus à Freetown, en Sierra Leone[27].

Le , une manifestation d'homosexuels et de sympathisants Ă  Varsovie en Pologne tourne mal : des jeunes d'extrĂȘme droite lancent des injures homophobes et provoquent des heurts. Les violences font quelques blessĂ©s[28].

En 2006, en France, Bruno Wiel, jeune homme homosexuel, est passé à tabac et laissé pour mort aprÚs avoir été torturé et violé par quatre jeunes gens. Le procÚs, qui a lieu en 2011, est relayé dans la presse et les journaux nationaux[29]. Les agresseurs sont condamnés à des peines de seize à vingt ans de prison[30].

En 2012, au Chili, à Santiago, un jeune homosexuel, Daniel Zamudio, est torturé et tué par quatre néo-nazis[31].

Le a lieu une fusillade Ă  Orlando dans une boĂźte de nuit homosexuelle, revendiquĂ©e par l'État Islamique, faisant 102 victimes (49 morts et 53 blessĂ©s). Cet attentat constitue le pire acte de violence jamais commis Ă  l'encontre de la communautĂ© homosexuelle aux États-Unis[32]. Le lendemain du massacre, la radio de propagande de l'État islamique revient sur l'Ă©vĂ©nement, en se fĂ©licitant de l'attaque menĂ©e contre les « sodomites » par le « frĂšre Omar Mateen, l'un des soldats du califat en AmĂ©rique »[33].

Appels Ă  la violence

En mai 2007, en Russie, alors que le pays s'apprĂȘte Ă  organiser la premiĂšre Gay Pride de son histoire, les milieux nationalistes d'extrĂȘme droite et les mouvements religieux orthodoxes appellent Ă  perturber le dĂ©filĂ©. L'Union de tous les Russes a notamment critiquĂ© violemment « les sodomites et les dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s » qui, « malgrĂ© l'interdiction officielle des autoritĂ©s de Moscou, vont conduire le (
) un cortĂšge » dans le centre de Moscou[34]. Quant au grand mufti de Russie, il a lancĂ© un appel pour « battre » les homosexuels qui oseraient participer Ă  la Gay Pride[35].

Un site web dénommé «Saw » publie les données personnelles des activistes LGBTIQ russes et invite ses adeptes à les chasser contre rémunération. Elena Grigorievna est assassinée le à la suite de la publication de ses données personnelles sur le site[36] - [37] - [38].

Discrimination

Dans les années 1950 et 1960, au Canada, une campagne de licenciement des homosexuels dans l'administration et l'armée a été menée ; pour ce faire, chaque personne était testée au moyen d'un appareil, nommé en argot anglais fruit machine ; celui-ci mesurait les réactions de la pupille, la transpiration et le rythme cardiaque des testés devant la projection d'images pornographiques homosexuelles.

Un article rĂ©cent de deux chercheurs universitaires[39] a, pour la premiĂšre fois, proposĂ© une Ă©valuation Ă©conomĂ©trique, sur le marchĂ© du travail français, de la discrimination salariale fondĂ©e sur l’orientation sexuelle. Il s’agit de la premiĂšre et seule Ă©tude Ă  ce jour tentant d’évaluer l’ampleur de cette discrimination en France. Les rĂ©sultats obtenus montrent l’existence d’un dĂ©savantage salarial des homosexuels hommes par rapport Ă  leurs homologues hĂ©tĂ©rosexuels, aussi bien dans le secteur privĂ© que dans le secteur public ; l’ampleur de cette discrimination varie de -6,5 % environ dans le secteur privĂ© Ă  -5,5 % dans le secteur public. Dans le secteur privĂ©, le dĂ©savantage salarial subi par les homosexuels masculins est plus Ă©levĂ© pour les travailleurs qualifiĂ©s que pour les non qualifiĂ©s et – dans les deux secteurs – pour les plus ĂągĂ©s que pour les jeunes. La discrimination est Ă©galement plus faible Ă  Paris que dans le reste de la France. Il n'y a toutefois pas assez d'Ă©lĂ©ments dans cette Ă©valuation pour conclure Ă  l’existence d’une discrimination salariale Ă  l’encontre des lesbiennes.

Acceptabilité de l'homosexualité

Un membre de la Westboro Baptist Church brandit une pancarte sur laquelle est inscrit : « Dieu déteste les pédés »

Aux États-Unis, le rĂ©vĂ©rend homophobe Fred Phelps[40] a crĂ©Ă© un groupe activiste religieux qui compte une centaine de membres, la Westboro Baptist Church, fondĂ©e sur une thĂ©ologie anti-homosexuelle et essentiellement composĂ©e de proches du fondateur[41].

Étude internationale rĂ©alisĂ©e par le Pew Global Attitudes Project en 2019.
« Laquelle de ces deux propositions est la plus proche de votre propre opinion ?
1) L'homosexualitĂ© devrait ĂȘtre acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ©.
2) L'homosexualitĂ© ne devrait pas ĂȘtre acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ©. » Pourcentage par pays interrogĂ© de personnes Ă©tant en faveur de la rĂ©ponse 1[42] :
  • 0-10%
  • 11-20%
  • 21-30%
  • 31-40%
  • 41-50%
  • 51-60%
  • 61-70%
  • 71-80%
  • 81-90%
  • 91-100%
  • Pas de donnĂ©es
Conceptions religieuses

Le CatĂ©chisme de l'Église catholique qualifie l'homosexualitĂ© de « dĂ©sordonnĂ©e » et Ă©crit que les actes d'homosexualitĂ© « ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas ». Le catĂ©chisme ajoute cependant que « (les personnes homosexuelles) doivent ĂȘtre accueillies avec respect, compassion et dĂ©licatesse. On Ă©vitera Ă  leur Ă©gard toute marque de discrimination injuste »[43].

Les perceptions de l'homosexualitĂ© dans les Églises chrĂ©tiennes Ă©vangĂ©liques sont variĂ©es. Elles vont de conservatrice Ă  libĂ©rale, en passant par modĂ©rĂ©e[44]. C’est dans la position conservatrice qu'on retrouve les personnes les plus hostiles aux homosexuels[45]. Selon les Ă©glises de ce courant, l'homosexualitĂ© et les homosexuels seraient une grave menace Ă  combattre[46]. Dans les groupes les plus radicaux, des activistes religieux sont impliquĂ©s dans des causes anti-gays et des dĂ©clarations homophobes[47].

Selon les Témoins de Jéhovah, l'homosexualité, tant masculine que féminine, est une pratique considérée comme moralement « mauvaise » et « contre-nature ». Un fidÚle qui s'y adonnerait risque l'excommunication s'il ne se repent pas[48]. Cette excommunication entraine le risque d'une isolation sociale de l'homosexuel excommunié.

Conséquences

La peur de l'agression, verbale ou physique, est un trait partagĂ© par nombre d'homosexuels, qui, le plus souvent, dĂ©sertent les zones rurales afin de gagner la ville, oĂč les populations seraient plus ouvertes et moins agressives.

Daniel Borrillo estime, dans son Que sais-je ? consacrĂ© Ă  l'homophobie, que les personnes homosexuelles qui grandissent dans un monde plutĂŽt hostile Ă  l'homosexualitĂ©, et oĂč il n'en existe pas de modĂšles valorisĂ©s, intĂ©riorisent la violence homophobe qui les entoure (injures, propos mĂ©prisants, condamnations morales
). Cette intĂ©riorisation de l'homophobie peut entraĂźner un sentiment de culpabilitĂ©, de honte ; elle peut mĂȘme ĂȘtre cause de dĂ©pression ou de suicide (l'homophobie serait l'une des principales causes de suicide chez les adolescents)[49].

Lutte contre l'homophobie

Soutien aux victimes

Le soutien aux victimes d'homophobie et de biphobie, via l'appui aux actions en justice qu'elles peuvent intenter (injures, discrimination Ă  l'embauche, etc.), ou encore, via les lignes d'Ă©coute telles que celle d'SOS Homophobie en France ou Gai Écoute au QuĂ©bec.

Le soutien moral aux lesbiennes, gays, bisexuels et personnes trans qui cherchent à comprendre ce qu'ils sont, ou encore, le soutien moral aux parents et amis aprÚs l'annonce de l'homosexualité ou de la bisexualité de l'un de leurs proches. En France, cela est possible grùce à des lignes d'écoute, comme par exemple celle de l'association Contact , ainsi qu'au travers de ses brochures, ses groupes d'écoute et de paroles, ses accueils individualisés, disponibles dans de nombreux départements de France. Des associations similaires à Contact existent dans de nombreux pays du monde.

Lutte politique

La journĂ©e mondiale de lutte contre l'homophobie a Ă©tĂ© instituĂ©e le par Louis-Georges Tin, prĂ©sident du ComitĂ© IDAHO (International Day Against Homophobia). Aujourd'hui, cette journĂ©e est cĂ©lĂ©brĂ©e dans plus de 60 pays Ă  travers le monde, et elle est reconnue par la France, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Mexique (pays oĂč la Commission citoyenne contre les crimes pour homophobie recense plus de 1 300 assassinats homophobes entre 1995 et 2016[50]) et le Costa Rica. À cette occasion est crĂ©Ă© en France le RĂ©seau d'aide aux victimes d'agression et de discrimination (RAVAD).

Le , le Parlement europĂ©en a adoptĂ© une rĂ©solution sur la montĂ©e des violences racistes et homophobes en Europe, demandant des sanctions contre les pays membres qui ne lutteraient pas contre ces discriminations allant Ă  l'encontre de la Charte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne et du traitĂ© instituant la CommunautĂ© europĂ©enne, qui interdisent « toute discrimination fondĂ©e notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance Ă  une minoritĂ© nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'Ăąge ou l'orientation sexuelle ». Dans ce mĂȘme texte, l'Union europĂ©enne reconnaĂźt officiellement la JournĂ©e mondiale de lutte contre l'homophobie. En septembre 2011, Thomas Hammarberg, le Commissaire pour les droits de l'homme du Conseil de l'Europe, a publiĂ© le document Discrimination fondĂ©e sur l'orientation sexuelle et l'identitĂ© de genre en Europe[51], concernant la situation en Europe entiĂšre en matiĂšre de discrimination.

Le , les Principes de Jogjakarta ont été présentés devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Il s'agit du premier texte qui prévoit d'appliquer les droits internationaux de l'Homme aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. Des représentants de cinquante-quatre pays ont apporté leur soutien à ces principes.

En 2008, Ă  la suite de la campagne pour une dĂ©pĂ©nalisation universelle de l'homosexualitĂ©, lancĂ©e par le ComitĂ© IDAHO, le gouvernement français porte un texte sur orientation sexuelle et identitĂ© de genre Ă  l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies. Cette dĂ©claration est signĂ©e par 67 pays : c'est une premiĂšre historique.

Le , le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a adopté une résolution contre la violence relative à l'orientation et l'identité sexuelle faisant suite à la Déclaration et programme d'action de Vienne[52]. Consécutivement, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a formé un rapport sur les violations à ces principes, notamment les lois et pratiques discriminatoires mondiales[53].

Causes

Non-acceptation de sa propre homosexualité ou bisexualité

L'explication psychanalyste de l'homophobie comme peur inavouĂ©e de ses propres penchants homosexuels a Ă©tĂ© proposĂ©e dĂšs 1914[54]. L'homosexualitĂ© est ainsi censĂ©e provoquer de l'angoisse chez de nombreux hommes, car cela « dĂ©clenche une prise de conscience de leurs propres caractĂ©ristiques fĂ©minines, telles la passivitĂ© ou la sensibilitĂ©, qu'ils considĂšrent comme des signes de faiblesse »[55]. Cette explication permet aussi d'expliquer pourquoi les hommes sont plus frĂ©quemment homophobes que les femmes[55]. Élisabeth Badinter parle de l'homophobie comme un « mĂ©canisme de dĂ©fense psychique » ainsi que de « stratĂ©gie pour Ă©viter la reconnaissance d'une part inacceptable de soi »[56].

Les États-Unis ont connu plusieurs cas trĂšs mĂ©diatisĂ©s de divulgation de penchants homosexuels de personnalitĂ©s se dĂ©clarant publiquement violemment opposĂ©es Ă  l'homosexualitĂ© ; c'est notamment le cas du pasteur tĂ©lĂ©vangĂ©liste Ted Haggard, qui reconnaĂźtra quelque temps plus tard sa propre bisexualitĂ©[57]. Ces affaires ont attirĂ© l'attention sur la part de l'homosexualitĂ© refoulĂ©e dans l'homophobie, et, parallĂšlement, ont contribuĂ© Ă  une meilleure acceptation des homosexuels[58].

En 1996, Henry Adams, professeur Ă©mĂ©rite de psychologie Ă  l'universitĂ© de GĂ©orgie, met en place un protocole pour tester cette hypothĂšse, et ses conclusions sont reprises par l'American Psychological Association[59]. L'expĂ©rience a Ă©tĂ© menĂ©e avec des personnes se dĂ©clarant exclusivement hĂ©tĂ©rosexuelles[59] - [60] ; les sujets ont Ă©tĂ© divisĂ©s en deux groupes : ceux qui exprimaient des sentiments homophobes, et les autres. AprĂšs avoir posĂ© des capteurs sur leurs pĂ©nis pour observer leurs rĂ©actions, on a fait regarder Ă  ces hommes des films pornographiques homosexuels (plus prĂ©cisĂ©ment des films Ă©rotiques). À l'issue de l'expĂ©rience, 44 % des hommes se disant « non-homophobes » ont montrĂ© des traces d'excitation, contre 80 % de ceux se dĂ©clarant homophobes. De mĂȘme, 24 % des non-homophobes Ă©taient en Ă©rection complĂšte, contre 54 % pour les « homophobes ». Toutefois, les auteurs de l'expĂ©rience eux-mĂȘmes soulignent que l'anxiĂ©tĂ© augmente l'excitation sexuelle, que cela a pu contribuer Ă  augmenter les rĂ©sultats des « homophobes » et que d'autres expĂ©riences sont nĂ©cessaires[60] - [59]. En outre, l'idĂ©e mĂȘme d'extrapoler les penchants sexuels d'un individu Ă  partir de ses rĂ©actions Ă  des stimuli visuels issus de productions vidĂ©o prĂ©cisĂ©ment destinĂ©es Ă  provoquer l'excitation est sujette Ă  caution. La thĂšse d'Adams, qui a Ă©tĂ© contestĂ©e[61], a nĂ©anmoins Ă©tĂ© reprise par plusieurs de ses collĂšgues[62] - [63].

Un article de The Economist rĂ©digĂ© par un journaliste spĂ©cialement dĂ©pĂȘchĂ© en AmĂ©rique latine, connue pour sa trĂšs forte homophobie culturelle, constate que « L'AmĂ©rique Latine a une longue histoire d'ambivalence et d'hypocrisie sur l'homosexualitĂ© »[64]. La culture latino-amĂ©ricaine, trĂšs machiste, accepte que des hommes aient des relations sexuelles avec d'autres hommes, mais seulement s'ils tiennent le rĂŽle actif[65] ; les hommes en question, qui s'engagent dans des relations sexuelles avec des hommes et des femmes se voient comme « hĂ©tĂ©rosexuels »[66]. Les hommes effĂ©minĂ©s seraient ainsi les principaux concernĂ©s par la stigmatisation, ceux qui sont, ou qui sont perçus comme Ă©tant, passifs dans la relation.

Autres explications

L'homophobie peut ĂȘtre de diffĂ©rentes origines : issue de positions religieuses, de considĂ©rations culturelles sur le rĂŽle social des sexes et les normes sociales allant avec, ou de considĂ©rations cliniques (en mĂ©decine, en particulier en psychiatrie, et en psychologie)[67].

Pour Christophe Gentaz[68], l'homophobie masculine renvoie à des mécanismes de défense psychique mis en place pour protéger le sentiment de virilité.

Lien avec d'autres discriminations

Hétérosexisme

L'hétérosexisme est « un systÚme idéologique qui nie, dénigre et stigmatise toute forme de comportement, identité, relation ou communauté non hétérosexuels »[69]. Ce terme met en parallÚle les manifestations homophobes avec d'autres attitudes, comme le racisme, l'antisémitisme et le sexisme[69].

Le professeur Gregory M. Herek (en) de l'Université de Californie à Davis note que l'hétérosexisme se base sur deux mécaniques liées, l'invisibilité et l'agressivité : l'homosexualité étant la plupart du temps invisible dans les représentations culturelles, lorsque des personnes s'engagent publiquement dans des relations homosexuelles, elles deviennent des cibles d'attaques venues du reste de la société[69].

Le militant contre l'homophobie et le racisme Louis-Georges Tin estime que l'homophobie serait un fruit de l'hĂ©tĂ©rosexisme, c'est-Ă -dire de la suprĂ©matie du modĂšle social hĂ©tĂ©rosexuel, prĂ©sentĂ© comme le seul existant, en dehors toutefois du cĂ©libat ecclĂ©siastique ou monacal, dans les sociĂ©tĂ©s actuelles. L'homosexuel, selon Tin, n'aurait pas de reprĂ©sentation de lui-mĂȘme lui permettant de se situer par rapport Ă  une norme autre que l'hĂ©tĂ©rosexualitĂ©.

Notes et références

Notes

  1. L'homophobie peut ainsi concerner les lesbiennes (lesbophobie), les hommes homosexuels, les bisexuels (biphobie). Bien que la transidentité ne se réfÚre pas à une orientation sexuelle, les mécanismes de discrimination sont semblables (transphobie). Voir Caroline Clauss-Ehlers, Encyclopedia of Cross-Cultural School Psychology, Volume 2, p. 524

Références

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  6. Créé par le Dr Wainwright Churchill dans Comportement homosexuel chez les mùles, publié en 1967.
  7. Cf. Daniel Borrillo, L'homophobie, Ă©ds Presses Universitaires de France, 2000, p. 12.
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  17. Article de American civil liberty union sur le cas Limon : https://www.aclu.org/news/aclu-applauds-unanimous-kansas-supreme-court-decision-reversing-conviction-gay-teen-unfairly
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Articles

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Littérature jeunesse

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    Dans ce roman pour adolescents, l'auteur imagine un retour de l'intolérance et la ghettoïsation des homosexuels dans un futur proche, afin de faire réfléchir les plus jeunes lecteurs aux dérives de l'homophobie.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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