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Texas

Le Texas (prononcĂ© : /tɛɡzɑ(s)/[alpha 1] ou /teksas/[alpha 2] ; en anglais : /ˈtɛksəs/[alpha 3] ; en espagnol : Texas ou Tejas /ˈtexas/[alpha 4] ) est un État du Sud des États-Unis, le deuxiĂšme plus vaste du pays (696 241 km2) aprĂšs l'Alaska et deuxiĂšme plus peuplĂ© aprĂšs la Californie. Selon le dĂ©compte officiel du Bureau du recensement des États-Unis (2020), le Texas aurait 29 145 505 habitants[1]. Sa capitale est Austin alors que Houston est sa plus grande ville et Dallas-Fort Worth son agglomĂ©ration la plus peuplĂ©e. Les Texans sont Ă  prĂšs de 80 % des citadins et presque la moitiĂ© d'entre eux vivent dans deux agglomĂ©rations : Dallas-Fort Worth ou Houston. Quatre aires urbaines du Texas comptent plus de deux millions d'habitants : Houston, Dallas-Fort Worth, San Antonio et Austin.

Texas
Blason de Texas
Sceau du Texas
Drapeau de Texas
Drapeau du Texas
Texas
Carte des États-Unis avec le Texas en rouge.

Surnom
Lone Star State
En français : « État de l'Ă©toile solitaire ».

Devise
Friendship
« Amitié ».
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Capitale Austin
AdhĂ©sion Ă  l’Union (28e État)
Gouverneur Greg Abbott (R)
SĂ©nateurs John Cornyn (R)
Ted Cruz (R)
ISO 3166-2 US-TX
Fuseau horaire -7 et -6
DĂ©mographie
Gentilé Texan, Texane
Population 29 145 505 hab. (2020[1])
DensitĂ© 42 hab./km2
Rang 2e
Ville la plus peuplée Houston
GĂ©ographie
Altitude 520 m
Min. 0 m
Max. 2 667 m (Pic Guadalupe)
Superficie 696 241 km2
Rang 2e
– Terre 678 907 km2
– Eau (%) 17 333 km2 (2,50 %)
Coordonnées 25°50' N à 36°30' N
93°31' W à 106°38' W
Divers
Langues officielles De jure : Aucune
De facto : Anglais : 64 %
Espagnol : 34,5%
Liens
Site web texas.gov

    Aussi surnommĂ© « The Lone Star State »[2] (« l'État de l'Ă©toile solitaire »), le Texas possĂšde des paysages divers organisĂ©s selon un gradient est-ouest : ils Ă©voluent des plaines du Sud profond aux dĂ©serts du Sud-Ouest amĂ©ricain. Les milieux naturels sont donc d'une grande variĂ©tĂ© : marais littoraux, forĂȘts subtropicales, prairies, zones semi-arides et arides, montagnes se succĂ©dant sur plusieurs centaines de kilomĂštres d'est en ouest. SituĂ© au nord du fleuve Rio Grande, le Texas a d'abord Ă©tĂ© une colonie espagnole avant de faire partie du Mexique. AprĂšs avoir connu une Ă©phĂ©mĂšre rĂ©publique indĂ©pendante, il fut rattachĂ© aux États-Unis en 1845. État esclavagiste, le Texas participa aux cĂŽtĂ©s des États confĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique Ă  la guerre de SĂ©cession puis connut une expansion lors des annĂ©es de course aux champs pĂ©trolifĂšres.

    Aujourd'hui, il attire de nombreux immigrants latinos et fait partie des États conservateurs dominĂ©s par les rĂ©publicains. Son Ă©conomie dynamique repose sur l'Ă©levage, les hydrocarbures, les industries pĂ©trochimiques et de techniques de pointe (aĂ©rospatiale, biotechnologies), soutenues par un rĂ©seau dense d'universitĂ©s. Le Texas est le deuxiĂšme Ă©tat le plus riche du pays aprĂšs la Californie[3]. La culture du Texas reflĂšte des influences et des hĂ©ritages multiples, amĂ©rindiens, afro-amĂ©ricains, europĂ©ens et hispaniques. L'identitĂ© de l'État repose sur un folklore vivant (rodĂ©o, western, country), associĂ© Ă  l'image mythique du cow-boy.

    Étymologie

    Le nom « Texas » vient du caddo tejas, qui signifie « allié » ou « ami » .

    Histoire

    Époque prĂ©colombienne

    FlÚches amérindiennes retrouvées au Monument National d'Alibates Flint.
    Principaux peuples amérindiens vers 1500.

    En l'Ă©tat actuel de la recherche, la prĂ©sence humaine sur le territoire texan remonterait Ă  environ 11 200 ans[4].

    Cependant, une Ă©quipe de chercheurs dĂ©couvre prĂšs de 600 000 artefacts palĂ©olithiques autour du site de Debra, pour la plupart vieux de 13 500 ans Ă  15 500 ans, indiquant une premiĂšre implantation antĂ©rieure Ă  l'Ăąge de Clovis[5].

    Les PalĂ©oindiens qui vivaient Ă  la fin du PlĂ©istocĂšne (vers 9300 – 6000 av. J.-C.) peuvent ĂȘtre rattachĂ©s aux cultures Clovis et Folsom : ces nomades chassaient les grands mammifĂšres aujourd'hui disparus tels que les mammouths et les bisons Ă  longues cornes[4] au moyen de flĂšches et d'atlatls. Ils se fournissaient en silex sur le site d'Alibates Flint au nord du Texas. Le changement climatique qui marqua le dĂ©but de la pĂ©riode archaĂŻque (vers 6000 av. J.-C. – vers 700 apr. J.-C.), fut marquĂ© par l'extinction des mammifĂšres gĂ©ants, par une relative croissance dĂ©mographique Ă  partir du IIIe millĂ©naire av. J.-C. et par l'apparition des premiers Ă©changes. De nombreux pictogrammes dessinĂ©s sur les parois des grottes ou sur des rochers sont visibles dans l'État, notamment Ă  Hueco Tanks[6] et Ă  Seminole Canyon.

    Certains groupes vivant Ă  l’est du Texas commencĂšrent Ă  se sĂ©dentariser dans les premiers siĂšcles de l'Ăšre chrĂ©tienne, Ă  pratiquer l’agriculture et Ă  Ă©riger les premiers tertres funĂ©raires[4]. Cette phase montre l’influence des civilisations qui s’épanouirent dans le bassin du Mississippi comme les Mound Builders.

    La nation caddo se constitua entre 500 et 800 alors que les populations du Trans-Pecos furent influencĂ©es par la culture mogollon. À partir du VIIIe siĂšcle environ, l'arc et la flĂšche firent leur apparition dans la rĂ©gion[4], la fabrication de poteries se dĂ©veloppa et les AmĂ©rindiens dĂ©pendirent de plus en plus du bison pour leur survie. Des objets en obsidienne retrouvĂ©s dans les divers sites texans tĂ©moignent des Ă©changes avec le Mexique actuel et les montagnes Rocheuses. Avant l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens, le Texas Ă©tait occupĂ© par plusieurs peuples amĂ©rindiens : Alabamas, Apaches, Aranamas, Atakapas, Caddos, Comanches, Coahuiltecans, Cherokees, Chactas, Coushattas, Hasinais, Jumanos, Karankawas, Kickapous, Kiowas et Wichitas[2].

    Exploration européenne (XVIe et XVIIe siÚcles)

    L'épave de La Belle, l'un des navires de l'expédition de La Salle.

    L’exploration de l’actuel Texas par les Espagnols commença par la voie maritime et rĂ©pondait alors au besoin de trouver un passage vers l'ocĂ©an Pacifique. En 1519, Alonso Álvarez de Pineda fut le premier Ă  longer les cĂŽtes du golfe du Mexique[7] et Ă  en dessiner le tracĂ© sur une carte[8]. En 1528, le conquistador Álvar NĂșñez Cabeza de Vaca, survivant de l’expĂ©dition de PĂĄnfilo de NarvĂĄez, fut le premier EuropĂ©en Ă  fouler le sol du futur Texas. Il fut suivi par Francisco VĂĄsquez de Coronado qui explora le nord en 1541 Ă  la recherche d’or et de pierres prĂ©cieuses, recherche qui se rĂ©vĂ©la infructueuse[9]. L’annĂ©e suivante, les survivants de l’expĂ©dition d’Hernando de Soto arrivĂšrent par l’est en 1542. D’autres voyages furent menĂ©s depuis le Mexique actuel dans les annĂ©es 1580-annĂ©es 1590, puis Ă  partir du Nouveau-Mexique au XVIIe siĂšcle notamment sous l'impulsion des franciscains[7].

    En 1684, l'explorateur français RenĂ©-Robert Cavelier de La Salle quitte la France avec pour mission d'Ă©tablir une colonie en Louisiane Ă  l'embouchure du Mississippi. En 1685 Ă  la suite d'erreurs de navigation il vogue trop au sud et dĂ©barque dans la baie de Matagorda[10] et fit construire le fort Saint-Louis[11] mais ne parvint pas Ă  retrouver l'embouchure du Mississippi qu'il avait descendu quelques annĂ©es plus tĂŽt. Les Français allĂšrent jusqu'au RĂ­o Grande[11] et sur la riviĂšre Trinity[12]. L'expĂ©dition perdit deux navires dans des tempĂȘtes : l'un d'eux, baptisĂ© La Belle, a Ă©tĂ© retrouvĂ© et fouillĂ©. La Salle partit chercher du renfort au Canada en 1687 et fut assassinĂ© au cours d'une mutinerie[10] sur les cĂŽtes du Texas en mars 1687[13]. La petite colonie de Saint-Louis ne rĂ©sista pas longtemps aux Ă©pidĂ©mies et Ă  l’hostilitĂ© des AmĂ©rindiens. Mais la France continua de revendiquer le Texas jusqu’au traitĂ© de Paris en 1763. Avertis de la prĂ©sence française aux portes de la Nouvelle-Espagne, les Espagnols envoyĂšrent une dizaine d’expĂ©ditions entre 1685 et 1689 afin de trouver l'Ă©tablissement français[7]. En 1689, Alonso de LeĂłn retrouva fort Saint-Louis qui avait Ă©tĂ© abandonnĂ© ; il le dĂ©truisit au cours d'un deuxiĂšme voyage l’annĂ©e suivante.

    Le Texas fut intĂ©grĂ© Ă  la colonie de Nouvelle-Espagne jusqu’à l’indĂ©pendance du Mexique en 1821. À partir de 1716, son nom officiel devient Nouvelles-Philippines (Nuevas Filipinas) mais il restera moins usitĂ© que Texas. L'installation des Espagnols, qui commença rĂ©ellement au XVIIIe siĂšcle[7] rĂ©pondait Ă  l'expansion de la colonie française de Louisiane Ă  l'est et au souci de prĂ©server les mines d'argent du Mexique. Elle se manifesta par l'installation de colons, la fondation de forts et de missions. Elle se heurta Ă  l'hostilitĂ© des AmĂ©rindiens.

    Premiers Ă©tablissements

    Mission San Antonio (Alamo).

    Le plus ancien Ă©tablissement europĂ©en du Texas fut fondĂ© en octobre 1680 par des conquistadors, des frĂšres franciscains et des AmĂ©rindiens tiguas : Ysleta dans l'Ouest du Texas actuel, sur le Rio Grande. En 1690 fut fondĂ©e la mission franciscaine de San Francisco de los Tejas dans l’Est du Texas Ă  San Pedro Creek dans l'actuel comtĂ© de Houston, en territoire nabedache. Mais face Ă  la menace indienne, les religieux durent quitter le site quelques annĂ©es plus tard.

    En 1700, un premier poste fut occupĂ© Ă  Juan Bautista, sur le cours infĂ©rieur du RĂ­o Grande. Un gouverneur fut installĂ© et de nouveaux presidios furent construits plus Ă  l'est (fort Taovaya, Los Adaes, San Augustin de Ahumada, San Luis de Amarillas
). En 1716 fut fondĂ©e la mission Concepcion. La mission de San Antonio de Valero fut inaugurĂ©e en 1718. Elle fut transformĂ©e Ă  partir de 1803 en poste militaire qui prit le nom d'Alamo en raison de l'arrivĂ©e d'un dĂ©tachement venu de la rĂ©gion d'El Alamo, dans l'État de Coahuila (Mexique). D'autres Ă©tablissements religieux suivirent, comme la mission San Juan Capistrano (1731) ou la mission Nuestro Señora del EspĂ­ritu Santo de ZĂșñiga (1732). Sous l’impulsion de JosĂ© de EscandĂłn, plusieurs villages de colons furent fondĂ©s entre 1749 et 1755 dans la Nouvelle-Santander, qui correspondait au sud du Texas et au Tamaulipas mexicain[7]. L'exploration du Texas se poursuivit tout au long du XVIIIe siĂšcle : elle fut le fait des contrebandiers et de coureurs des bois qui nouaient des contacts avec les AmĂ©rindiens. L'AmĂ©ricain Zebulon Pike explora une partie du territoire texan en 1806-1807.

    Relations

    Modifications de frontiÚres aprÚs le traité d'Adams-Onís de 1819.

    Le traitĂ© de Paris (1763) qui mit un terme Ă  la guerre de Sept Ans entre les puissances europĂ©ennes, modifia considĂ©rablement la gĂ©opolitique de l’AmĂ©rique du Nord. La France perdit le Canada et la Louisiane : la rive occidentale du Mississippi fut remise Ă  l'Espagne[14] - [15], tandis que le reste de la Louisiane devint dĂ©finitivement amĂ©ricain en 1803. La Nouvelle-Espagne n’eut dĂšs lors plus Ă  craindre la prĂ©sence française. Les Espagnols cherchĂšrent Ă  relier La Nouvelle-OrlĂ©ans Ă  Santa Fe Ă  travers le Texas[7]. Les missionnaires, les pionniers et les aventuriers espagnols introduisirent au Texas les premiers chevaux ainsi que des objets en mĂ©tal et en verre qui transformĂšrent radicalement le mode de vie des AmĂ©rindiens. Le cheval renforça le nomadisme de plusieurs tribus[16] et contribua Ă  modifier leur rĂ©partition gĂ©ographique. C’est aussi Ă  cette Ă©poque que de nombreux villages subirent des Ă©pidĂ©mies ainsi que les attaques des Apaches et des Comanches.

    Comanches Ă  l'attaque. George Catlin, 1834.

    Les premiers contacts avec les EuropĂ©ens furent souvent pacifiques comme en tĂ©moigne l'Ă©tymologie du mot Texas : ce dernier vient en effet du caddo « tejas » qui signifie « alliĂ© » ou « ami[17] - [18] - [19] - [20] ». Mais trĂšs vite, les troupes et les colons espagnols durent affronter les Apaches et les Comanches tout au long du XVIIIe siĂšcle. AprĂšs leur indĂ©pendance en 1783, les États-Unis s’agrandirent vers l’ouest ; en 1795, la navigation commerciale sur le Mississippi fut ouverte aux AmĂ©ricains[21]. La vente de la Louisiane en 1803 consacra l’accroissement du territoire amĂ©ricain vers l'ouest. L’influence amĂ©ricaine se traduisit Ă©galement par l’arrivĂ©e d’aventuriers comme Philip Nolan (1771-1801), de marchands, de scientifiques comme William Dunbar ou Peter Custis. Le traitĂ© d'Adams-OnĂ­s de 1819 fixa la frontiĂšre entre les territoires amĂ©ricain et espagnol.

    Mise en valeur

    Mission Concepcion.

    Au XVIIIe siĂšcle, la colonie du Texas souffrait de sous-peuplement : il y avait 500 Tejanos en 1731, Ă  peine 1 000 en 1760[22]. La mĂ©tropole encouragea pourtant l'installation de nouveaux colons en leur offrant le titre d'hidalgo ou des avantages financiers. Elle permit Ă  des Anglo-Saxons de s'installer au Texas : ils Ă©taient recrutĂ©s par des agents appelĂ©s empresarios, tels que Haden Edwards ou Moses Austin. L'essor Ă©conomique peina Ă  venir Ă  cause de l'isolement et du monopole du commerce avec l'Espagne : les colons Ă©changeaient des marchandises avec les Français ou les AmĂ©rindiens. Les mines Ă©taient exploitĂ©es par des esclaves amĂ©rindiens[23]. Les Espagnols rĂ©alisĂšrent des travaux d’irrigation le long du Rio Grande[24]. Ils fondĂšrent des ranchos (ranchs) et imposĂšrent le systĂšme des haciendas : ces grandes exploitations autarciques possĂ©daient plusieurs bĂątiments regroupĂ©s autour d’une place[25]. Les missions Ă©taient aussi des centres de production agricole et artisanale qui utilisaient la main d'Ɠuvre amĂ©rindienne.

    La tradition de l'Ă©levage extensif au Texas remonte Ă  la colonisation espagnole. Les bĂȘtes Ă©taient gardĂ©es par des vaqueros, les ancĂȘtres des cow-boy, qui maĂźtrisaient dĂ©jĂ  la technique du rodeo pour capturer les bovins sauvages au moyen d'un lazo (lasso). L'Ă©levage produisait essentiellement des peaux et du suif[26].

    Texas mexicain (1821-1836)

    Province de Coahuila y Tejas en 1833.

    En 1821, craignant que la rĂ©volution libĂ©rale pĂ©ninsulaire ne s'Ă©tende au Mexique, le militaire conservateur AgustĂ­n de Iturbide pactise avec le rĂ©volutionnaire Vicente Guerrero pour proclamer l'indĂ©pendance du Mexique et en offrir le trĂŽne Ă  un monarque europĂ©en. Devant le refus de Ferdinand VII, il se proclame Empereur de ce nouveau territoire comprenant le Mexique et la Capitainerie gĂ©nĂ©rale du Guatemala. Mais les bases de ce nouvel empire sont fragiles et quand Santa Anna se prononce contre Iturbide, celui-ci est contraint de quitter le pouvoir. Une AssemblĂ©e constitutionnelle est alors convoquĂ©e pour rĂ©diger une nouvelle constitution[27]. Le Mexique devint alors une rĂ©publique fĂ©dĂ©rale, avec le catholicisme comme religion d’État[28]. Le Texas fut regroupĂ© avec le Coahuila pour des raisons dĂ©mographiques dans l'État de Coahuila y Texas[29], avec pour capitale Saltillo[28]. En 1821-1822, Moses Austin puis son fils Stephen Fuller Austin firent venir 300 familles anglo-saxonnes au Texas[30] - [31], les Old Three Hundred. La colonie avait pour chef-lieu San Felipe de Austin[32], lorsque Stephen Austin mit en place une justice et une milice, ancĂȘtre des fameux Texas Rangers[33]. Au total 24 empresarios participĂšrent Ă  l’accroissement dĂ©mographique de la rĂ©gion[34], Ă  sa mise en valeur et Ă  sa dĂ©fense contre les AmĂ©rindiens. Beaucoup de ces immigrants anglo-amĂ©ricains possĂ©daient des esclaves[35]. Le gouvernement mexicain se rendit compte que les anglo-amĂ©ricains refusaient de devenir citoyens, cherchaient Ă  vivre sĂ©parĂ©ment et ne respectaient pas les lois relatives Ă  l’esclavage[36], officiellement aboli en 1829[35]. Le prĂ©sident mexicain Anastasio Bustamante menaça le Texas d’une intervention militaire[37], prit des mesures pour dĂ©courager la colonisation anglo-amĂ©ricaine et finit par interdire l’installation d'AmĂ©ricains au Texas[37]. Afin d’empĂȘcher l’immigration amĂ©ricaine, des forts furent construits le long de la frontiĂšre avec les États-Unis. Pourtant, ces mesures n’empĂȘchĂšrent pas l’afflux d’AmĂ©ricains au Texas : De 7 000 vers 1830[38] leur nombre passa Ă  30 000 vers 1834[39] contre seulement 7 800 Mexicains[40].

    Antonio LĂłpez de Santa Anna.

    Le Texas devint par ailleurs un enjeu gĂ©opolitique pour les États-Unis : les spĂ©culateurs amĂ©ricains convoitaient les immenses terres du Texas et le gouvernement voyait dans son annexion un moyen de maintenir l’équilibre entre États esclavagistes et abolitionnistes. En 1827 et 1829, les prĂ©sidents amĂ©ricains John Quincy Adams et Andrew Jackson tentĂšrent d'acheter la rĂ©gion au gouvernement mexicain, sans rĂ©sultat[41]. En 1832, des rebelles texans attaquĂšrent la garnison d’Anahuac et le 26 juin, ils perdirent la bataille de Velasco. En octobre, 55 dĂ©lĂ©guĂ©s du Texas formĂšrent la convention de 1832 Ă  San Felipe et rĂ©digĂšrent des pĂ©titions adressĂ©es au congrĂšs du Mexique. Ils rĂ©clamaient l’abrogation des lois de colonisation et la reconnaissance du Texas comme État Ă  part entiĂšre[42]. Une seconde convention se tint l’annĂ©e suivante en vue d’écrire une constitution pour le Texas. Elle fut apportĂ©e au prĂ©sident Antonio LĂłpez de Santa Anna Ă  Mexico par Austin qui fut arrĂȘtĂ© le pour trahison[43].

    Le gouvernement mexicain fit des concessions aux Texans : l’article 11 des lois de colonisation fut abrogĂ©, ce qui permit aux immigrants amĂ©ricains de s’installer sur le territoire[43]. Le Texas fut divisĂ© en trois dĂ©partements : San Antonio-Bexar, Brazos et Nacogdoches. L’anglais fut acceptĂ© comme deuxiĂšme langue[44]. La capitale de l’État fut transfĂ©rĂ©e de Saltillo Ă  Monclova en mars 1833[45]. Mais lorsque le gouvernement mexicain dĂ©sira supprimer le systĂšme fĂ©dĂ©raliste pour instaurer une centralisation administrative, la guerre civile se ralluma.

    Révolution texane et indépendance

    Sam Houston Ă  la bataille de San Jacinto.

    La rĂ©volution texane commença en octobre 1835 lors de la bataille de Gonzales qui opposa les troupes anglo-amĂ©ricaines aux troupes mexicaines[46]. L'automne fut marquĂ© par plusieurs escarmouches et affrontements. Le , les reprĂ©sentants des diverses colonies texanes se rĂ©unirent Ă  San Felipe et dĂ©clarĂšrent vouloir dĂ©fendre la Constitution mexicaine de 1824. Ils mirent en place un gouvernement provisoire et Ă©lurent un parlement. En 1835-1836, Samuel Houston fut nommĂ© Ă  la tĂȘte de l'armĂ©e texane pour mener la guerre d'indĂ©pendance. Le gĂ©nĂ©ral mexicain Santa Anna dĂ©cida de mener une expĂ©dition punitive[46] destinĂ©e Ă  anĂ©antir la rĂ©bellion texane. Du 26 fĂ©vrier au 6 mars, il mena le siĂšge de Fort Alamo, une ancienne mission de San Antonio (espagnole) occupĂ©e par les rebelles. Les 5 000 soldats mexicains[47] finirent par venir Ă  bout des insurgĂ©s et entrĂšrent dans le fort. La bataille fit environ 200 morts du cĂŽtĂ© des Texans, dont le cĂ©lĂšbre Davy Crockett[47]. Les survivants furent capturĂ©s et exĂ©cutĂ©s sur ordre de Santa Anna. La rĂ©pression s'abattit et l'armĂ©e mexicaine se livra Ă  des pillages qui ne firent que souder les colons amĂ©ricains. Les hommes tombĂ©s Ă  Fort Alamo devinrent rapidement des hĂ©ros pour les Texans qui souhaitaient ardemment prendre leur revanche. Pendant ce temps, le 2 mars Ă  Washington-on-the-Brazos, les 59 dĂ©lĂ©guĂ©s texans de la Convention de 1836 signĂšrent une dĂ©claration d'indĂ©pendance vis-Ă -vis du Mexique[48] - [46].

    L'affrontement final eut lieu le , Ă  la bataille de San Jacinto : Sam Houston conduisit l'armĂ©e du Texas (environ 900 hommes[46]) Ă  la victoire contre une partie de l'armĂ©e mexicaine du gĂ©nĂ©ral Santa Anna qui fut capturĂ© peu aprĂšs la bataille. Celui-ci dut signer les traitĂ©s de Velasco le Ă©tablissant l’indĂ©pendance du Texas. Samuel Houston devint le premier prĂ©sident de la rĂ©publique du Texas, qui fut officiellement reconnue par le gouvernement fĂ©dĂ©ral des États-Unis en mars 1837, mais pas par celui du Mexique.

    RĂ©publique du Texas (1836-1845)

    La république du Texas (1836-1845) : en vert, les territoires texans contestés par les Mexicains.

    En 1837, Samuel Houston installa la capitale de la rĂ©publique du Texas dans une ville nouvelle qui porta son nom, avant qu'elle ne soit transfĂ©rĂ©e Ă  Austin en 1839[49]. Le Texas eut sa propre ambassade Ă  Londres entre 1836 et 1845[50]. Le jeune État eut du mal Ă  assurer ses frontiĂšres et demanda donc son rattachement aux États-Unis. Le Texas devint un État des États-Unis en 1845.

    La plupart des Texans Ă©taient favorables Ă  l'union de leur RĂ©publique Ă  celle des États-Unis. L'urgence du rattachement au puissant voisin se fit sentir lorsque les troupes mexicaines prirent San Antonio le . Une milice dirigĂ©e par Mathew Caldwell dĂ©livra finalement la ville. Cependant, les abolitionnistes amĂ©ricains voyaient d'un mauvais Ɠil l'entrĂ©e du Texas, un État esclavagiste, dans l'Union. Ces rĂ©ticences furent levĂ©es lorsque James K. Polk devint prĂ©sident des États-Unis en 1844. Le , le CongrĂšs des États-Unis vota l'admission du Texas comme État des États-Unis[51]. Washington ne cacha pas ses intentions de fixer la frontiĂšre du Texas sur le Rio Grande (et non sur la riviĂšre Nueces) et d'annexer la Californie mexicaine. D'autre part, les AmĂ©ricains rĂ©clamaient au gouvernement mexicain des indemnitĂ©s en compensation des pertes qui eurent lieu au cours des rĂ©volutions mexicaines. Ces facteurs, ajoutĂ©s Ă  la perte du Texas par le Mexique, dĂ©clenchĂšrent la guerre amĂ©ricano-mexicaine de 1846-1848[52].

    Temps des guerres (1846-1870)

    Le , les forces du gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Zachary Taylor se dirigĂšrent vers le Rio Grande en rĂ©action Ă  la prise de Fort Brown par le Mexicain Mariano Arista ; elles remportĂšrent la bataille de Palo Alto prĂšs de l'actuelle Brownsville. Les AmĂ©ricains finirent par envahir le Mexique et par prendre la capitale le . Le traitĂ© de Guadalupe Hidalgo, signĂ© le , cĂ©dait les territoires de Haute-Californie et de Santa Fe du Nouveau-Mexique (constituant pour une grande part la Cession mexicaine), ainsi que le Texas aux États-Unis. Le Mexique obtenait 15 millions de dollars de compensation[53]. Ce dernier rĂ©cupĂ©ra ainsi provisoirement les terres de l'Alta California et de Santa Fe de Nuevo Mexico que les Texans revendiquaient depuis l'indĂ©pendance, Ă  savoir ceux situĂ©s sur la rive gauche du Rio Grande et Ă  l'est du 107e mĂ©ridien (au nord de la source du fleuve). Parmi les cinq mesures que prĂ©voyait le compromis de 1850, l'une dĂ©finissait les frontiĂšres actuelles du Texas et octroyait Ă  cet État une indemnitĂ© de dix millions de dollars en compensation des terres cĂ©dĂ©s aux territoires voisins[54] (Utah, Nouveau-Mexique et de l'ancien Territoire du Missouri[55]). Seul le panhandle de l'Oklahoma resta un territoire en litige jusqu'Ă  la crĂ©ation du Territoire de l'Oklahoma en 1890. AprĂšs 1848, le nombre d'immigrants augmenta rapidement en relation avec le dĂ©veloppement de la culture du coton[56].

    État esclavagiste, le Texas entra dans les États confĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique le [57]. Pendant la guerre de SĂ©cession (1861-1865), le Texas eut un rĂŽle important dans l'approvisionnement en marchandises des États du Sud. Il fournit surtout des cavaliers comme remplaçants pour les confĂ©dĂ©rĂ©s tombĂ©s au front. Au milieu de l'annĂ©e 1863, les nordistes s'emparĂšrent du Mississippi ce qui eut pour effet de couper le Texas des armĂ©es situĂ©es Ă  l'est du fleuve. La derniĂšre bataille de la guerre civile eut lieu Ă  Palmito Ranch le [58]. Peu touchĂ© par les ravages de la guerre, l'État capitula en 1865 et rĂ©intĂ©gra l'Union le [59]. Comme dans le reste du Sud des États-Unis, la pĂ©riode de la Reconstruction fut marquĂ©e par la sĂ©grĂ©gation raciale et les violences contre les Noirs, ainsi que par une profonde crise agricole.

    Depuis 1870

    AprĂšs la guerre de SĂ©cession, les grands propriĂ©taires fonciers s'emparĂšrent graduellement de la plupart des terres au dĂ©triment des petits colons. Entre 1880 et 1884, les grands propriĂ©taires, organisĂ©s en vĂ©ritables trusts basĂ©s principalement Ă  Boston et Ă  New York, prennent possession de prĂšs de 50 millions d'acres. Ils organisĂšrent des groupes de voleurs de bĂ©tail afin de harceler et ruiner les petits Ă©leveurs ; prĂšs de trois millions de tĂȘtes de bĂ©tail sont volĂ©es aux Indiens dans les annĂ©es 1860. Ils obtinrent par ailleurs la collaboration du Parlement, qu'ils contrĂŽlaient au Texas et au Kansas[60].

    Le , le Texas entra dans une pĂ©riode de dĂ©veloppement Ă©conomique avec la dĂ©couverte du premier puits de pĂ©trole important, le Spindletop, situĂ© au sud de Beaumont. D'autres gisements furent trouvĂ©s par la suite dans l'est et l'ouest de l'État, et sous les eaux du golfe du Mexique. À son apogĂ©e, la production moyenne Ă©tait de trois millions de barils par jour en 1972[61]. L'argent du pĂ©trole servit entre autres choses Ă  financer un fonds public pour dĂ©velopper les universitĂ©s de l'État. Cependant, la Grande DĂ©pression dans les annĂ©es 1930 eut des effets nĂ©gatifs sur l'Ă©conomie et la sociĂ©tĂ© texanes, et fit augmenter le chĂŽmage. De nombreux paysans abandonnĂšrent les rĂ©gions du Dust Bowl, les plaines rendues impropres Ă  la culture par l'Ă©rosion Ă©olienne et la sĂ©cheresse. C'est Ă©galement Ă  cette Ă©poque que les Afro-AmĂ©ricains du Sud des États-Unis partirent travailler dans la Manufacturing Belt, afin d'Ă©chapper Ă  la sĂ©grĂ©gation[62]. La part des Noirs dans la population texane passa de 20,4 % en 1900 Ă  12,4 % en 1960[62].

    AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, le Texas se dota d'un rĂ©seau moderne d'universitĂ©s et de colleges, notamment sous l'impulsion du gouverneur John Bowden Connally. L'État fĂ©dĂ©ral leur octroya des fonds pour la recherche sous les prĂ©sidences de Kennedy et de Johnson[63].

    GĂ©ographie

    Généralités

    Carte topographique du Texas.
    Comparaison de la superficie du Texas et de la France métropolitaine.

    Le Texas, qui s’étend entre 25°50’ et 36°30’ de latitude nord, et entre 93°31’ et 106°9’ de longitude ouest, offre des paysages variĂ©s. L’extrĂ©mitĂ© septentrionale du Texas se trouve Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme latitude que la ville de Tunis, alors que le sud est Ă  la mĂȘme latitude que Louxor en Égypte. La ville la plus Ă  l'ouest est El Paso. Avec 696 241 km2, le Texas est le deuxiĂšme État le plus vaste des États-Unis derriĂšre l'Alaska, ce qui explique la variĂ©tĂ© de ses paysages. Il est plus grand que la France mĂ©tropolitaine. Il s’étend sur environ 1 300 km du nord au sud et sur 1 400 km d’est en ouest. La longueur totale de ses cĂŽtes atteint plus de 1 000 km[64]. La plus grande partie du Texas se trouve dans le fuseau horaire des États du centre (UTC−06:00) ; seule la rĂ©gion la plus occidentale (comtĂ©s d’El Paso et d’Hudspeth) appartient au fuseau horaire des montagnes (UTC−07:00). L'État possĂšde une frontiĂšre commune avec le Mexique. Cette rĂ©gion est une zone d'Ă©changes humains et Ă©conomiques. Les États amĂ©ricains qui bordent le Texas sont la Louisiane et l'Arkansas Ă  l'est, l'Oklahoma au nord, et le Nouveau-Mexique Ă  l'ouest.

    Les frontiĂšres du Texas ont longtemps Ă©tĂ© disputĂ©es entre les puissances coloniales europĂ©ennes, le Mexique et les États-Unis. Aujourd’hui, plusieurs cours d’eau marquent les limites de l’État : le Rio Grande au sud, la RiviĂšre rouge au nord et la Sabine Ă  l’est[20], ce qui n'empĂȘche pas le Texas de construire un mur Ă  sa frontiĂšre avec le Mexique[65].

    Le Texas est en processus de fabrication de son propre mur Ă  la frontiĂšre avec le Mexique[65]. Le Texas appartient Ă  plusieurs ensembles rĂ©gionaux : Ă  la Sun Belt pour son climat et son dynamisme Ă©conomique ; au Far West par ses paysages et son folklore ; mais aussi au Sud des États-Unis pour son histoire et sa culture. Il s'ouvre sur le golfe du Mexique et sur la Mexamerica Ă  cause de son passĂ© et de ses relations avec le pays voisin.

    Relief

    Carte simplifiée du relief du Texas.

    Le Texas constitue une zone de transition entre les plaines de l'Est des États-Unis et les montagnes de l'Ouest amĂ©ricain. Le relief s'organise en paliers d'orientation longitudinale, les plus hautes altitudes se trouvant Ă  l'ouest : c’est lĂ  que se situe le point culminant du Texas, le pic Guadalupe (2 667 m). Cependant, les plaines, les collines et les plateaux sont les reliefs dominants : l'altitude moyenne de l'État est de 520 m. Le Texas peut ĂȘtre divisĂ© en trois grands ensembles naturels : les plaines littorales et orientales, les plateaux du centre, et les montagnes de l’Ouest. Les cĂŽtes du golfe du Mexique sont basses et dĂ©coupĂ©es par des baies et des estuaires. Elles sont bordĂ©es par plusieurs grandes Ăźles, dont la plus Ă©tendue est l'Ăźle Padre (542 km2[66]).

    Le Sud du Texas est occupĂ© par une partie de la plaine cĂŽtiĂšre qui se prolonge jusqu’en Floride. Avec une grande moitiĂ© est, il se caractĂ©rise par de faibles altitudes (moins de 300 mĂštres) et un relief relativement plat ou lĂ©gĂšrement vallonnĂ©, favorable aux activitĂ©s humaines.

    Le centre du Texas est constituĂ© de plateaux et de hautes plaines, bordĂ©s par des escarpements (escarpement de Balcones, escarpement du Caprock) ; il reprĂ©sente une zone de transition entre les Grandes Plaines et les plaines cĂŽtiĂšres. Le plateau d'Edwards offre un relief karstique et se rattache aux Grandes Plaines[67]. Plus au nord se succĂšdent la Llano Estacado, considĂ©rĂ©e comme l'une des plus grandes mesas d'AmĂ©rique du Nord[68] et le panhandle, formĂ© de hautes plaines et de plateaux dissĂ©quĂ©s par des gorges. Ici, le canyon de Palo Duro, le deuxiĂšme des États-Unis par ses dimensions, aprĂšs celui du Colorado[69].

    Enfin, le Trans-Pecos Ă  l’extrĂ©mitĂ© ouest dĂ©signe un ensemble complexe de chaĂźnes de montagnes, de plateaux et de fossĂ©s d’effondrement arides ou semi-arides. Les montagnes Guadalupe sont les plus hautes.

    Hydrographie

    • Carte des prĂ©cipitations annuelles.
      Carte des précipitations annuelles.
    • Carte des tempĂ©ratures moyennes annuelles.
      Carte des températures moyennes annuelles.

    Quelque 3 700 cours d'eau et 15 systĂšmes fluviaux reprĂ©sentant une longueur cumulĂ©e de 307 385 km irriguent le Texas. La plupart des fleuves ont une orientation nord-ouest/sud-est. Le Rio Grande revĂȘt une importance Ă©conomique et dĂ©mographique de premier ordre. Il prend naissance dans les montagnes Rocheuses dans l’État du Colorado et coule sur 3 034 km dont 2 018 km correspondent Ă  la frontiĂšre entre les États-Unis et le Mexique. Son dĂ©bit moyen est de 160 m3/s. Au Texas, son principal affluent est le Pecos (1 490 km au total depuis le Nouveau-Mexique). Avec 607 000 km2, le bassin versant du Rio Grande est l’un des plus vastes de l’Ouest amĂ©ricain et dĂ©borde sur le Nord du Mexique. Il forme un petit delta sablonneux Ă  son embouchure dans le golfe du Mexique.

    Le Brazos est le plus grand fleuve du Texas : il mesure 2 060 km ce qui en fait le onziĂšme des États-Unis[70]. Son bassin hydrographique couvre quelque 116 000 km2[71]. Le Colorado prend sa source prĂšs de Lamesa, traverse la ville d’Austin et parcourt quelque 1 380 km. D’autres fleuves arrosent le Texas : la Sabine (893 km), la Trinity (885 km), la Neches (669 km) et le Rio Nueces (507 km), qui se jettent tous dans le golfe du Mexique. L’État est Ă©galement parcouru par plusieurs affluents du Mississippi : la Red River forme la frontiĂšre nord du Texas. Elle mesure 2 190 km de long dont 1 030 km forment la frontiĂšre du Texas[72]. La Canadian River se jette dans l’Arkansas, un affluent du Mississippi, et coule dans le panhandle du Texas. Enfin, dans les rĂ©gions arides du l’Ouest, certains cours d’eau sont temporaires.

    Le lac Caddo est le plus grand du Texas : il se trouve Ă  l'est et mesure 103 km2. Plusieurs lacs de barrage sont prĂ©sents sur le Colorado comme le lac Buchanan (90,4 km2) ou le lac Travis (77 km2). Au total, on recense plus de 180 lacs artificiels et rĂ©servoirs[20], qui sont principalement situĂ©s Ă  l’est. Le rĂ©servoir Sam Rayburn est l'un des plus importants : il mesure 5,9 km de long pour une superficie de 463 km2[73]. Les infiltrations d’eau dans les terrains calcaires du Texas ont engendrĂ© la formation de grottes et de cavernes dans plusieurs rĂ©gions notamment dans le relief karstique du plateau d'Edwards (Inner Space Cavern, Natural Bridge Cavern, Wonder Cave). L'aquifĂšre d'Edwards s'Ă©tend sur environ 10 300 km2 et fournit de l’eau Ă  plus de deux millions de personnes[74]. L’eau rĂ©apparaĂźt au pied du plateau sous forme de rĂ©surgences qui ont permis l’implantation de nombreuses villes. Il existe par ailleurs une nappe phrĂ©atique fossile sur le rebord de la Llano Estacado, exploitĂ©e par les agriculteurs.

    • Rio Grande, Big Bend National Park, Texas.
      Rio Grande, Big Bend National Park, Texas.
    • Bayou dans le Sud-Est du Texas.
      Bayou dans le Sud-Est du Texas.
    • Le Lac Whitney avec le barrage sur le Brazos dans les comtĂ©s de Bosque et de Hill.
      Le Lac Whitney avec le barrage sur le Brazos dans les comtés de Bosque et de Hill.
    • Orage sur Enchanted Rock.
      Orage sur Enchanted Rock.

    Climat

    À cause de sa superficie, le Texas se caractĂ©rise par des climats variĂ©s dont les prĂ©cipitations et les tempĂ©ratures varient selon la latitude et l'altitude. Les prĂ©cipitations annuelles sont comprises entre 1 538,5 mm dans le comtĂ© de Jasper (Texas) Ă  l'est, et 239,5 mm Ă  El Paso Ă  l'ouest. Les tempĂ©ratures les plus chaudes connues furent de 49 °C relevĂ©s Ă  Seymour le et Ă  Monahans le . Le record de froid connu (−31 °C) a Ă©tĂ© mesurĂ© Ă  Tulia le et Ă  Seminole le [75].

    Le Sud-Est du Texas se trouve en climat subtropical humide (Cfa dans la classification de Köppen, station de Houston ci-dessous), et possĂšde une vĂ©gĂ©tation proche de celle de la Louisiane voisine. Les prĂ©cipitations dĂ©passent 1 000 mm par an et sont rĂ©parties de maniĂšre assez rĂ©guliĂšre sur l'annĂ©e, avec un maximum en Ă©tĂ© sur la cĂŽte. La tempĂ©rature moyenne annuelle est supĂ©rieure Ă  15 °C. Les Ă©tĂ©s sont chauds et humides avec des tempĂ©ratures qui peuvent dĂ©passer les 40 °C plusieurs jours d'affilĂ©e (souvent lourds avec un indice humidex Ă©levĂ©), les hivers frais. L'amplitude thermique annuelle est donc relativement importante surtout Ă  l'intĂ©rieur des terres. Entre mai et septembre, ces rĂ©gions sont touchĂ©es par des tempĂȘtes et des ouragans qui provoquent d'importants dĂ©gĂąts.

    L'Ouest est davantage aride (voir la station d'El Paso ci-dessous). La chaleur est modĂ©rĂ©e par l'altitude. L'irrigation est nĂ©cessaire Ă  l'agriculture, la vĂ©gĂ©tation est adaptĂ©e Ă  la sĂ©cheresse. La plus grande partie de l'État appartient Ă  l'ensemble naturel des Grandes Plaines. Le climat du Nord (panhandle du Texas) est continental. La rĂ©gion connaĂźt une forte amplitude thermique. La neige (environ 58 cm par an[20]) recouvre le sol tout l'hiver. Le blizzard peut paralyser les rĂ©seaux de transport en hiver[20]. En janvier et fĂ©vrier, les vagues de froid (coldwave) peuvent faire chuter brutalement les tempĂ©ratures. Les tornades sont des phĂ©nomĂšnes violents et ponctuels qui concernent cette partie de la « Tornado Alley ». Elles naissent de la rencontre de l'air tropical avec l'air plus froid venant du nord. Les averses soudaines et brutales provoquent la crue des fleuves. En Ă©tĂ©, les vents brĂ»lants provoquent des sĂ©cheresses et favorisent l'Ă©rosion des sols comme dans le Dust Bowl durant les annĂ©es 1930. Les orages peuvent provoquer des incendies.

    Fin aoĂ»t 2017, l'ouragan Harvey touche de plein fouet une grande partie du Texas et de la Louisiane voisine. D'abord classĂ© niveau quatre (sur cinq) en raison de ses fortes rafales de vent, il est rĂ©trogradĂ© en niveau un (tempĂȘte tropicale). Cependant, l'ouragan stagnera pendant plusieurs jours sur l'État amĂ©ricain, causant un niveau de prĂ©cipitations sans prĂ©cĂ©dent : il y tombera l'Ă©quivalent de deux annĂ©es de prĂ©cipitations en six jours, soit environ 1,27 m de pluie. Le 28 aoĂ»t 2017, l'Ă©tat d'urgence est dĂ©clarĂ© par le PrĂ©sident Donald Trump en Louisiane. PrĂšs de 200 hĂ©licoptĂšres et plus de 15 000 hommes sont dĂ©ployĂ©s dans les deux États pour venir en aide aux populations.

    • Graphique climatique de Houston.
      Graphique climatique de Houston.
    • Graphique climatique de Dallas.
      Graphique climatique de Dallas.
    • Graphique climatique d'El Paso.
      Graphique climatique d'El Paso.

    Milieux naturels et environnement

    Le tatou est l'un des animaux symboles du Texas.

    Les principaux milieux naturels du Texas sont les marais et les lagunes sur le littoral, les forĂȘts Ă  l’est et au centre, la prairie au nord, les dĂ©serts et les montagnes Ă  l’ouest. Certains secteurs sont prĂ©servĂ©s par des parcs naturels : le parc national de Big Bend, le parc national des Guadalupe Mountains, le canyon de Palo Duro en sont quelques exemples.

    La faune et la flore du Texas sont trĂšs variĂ©es : une centaine d’espĂšces de mammifĂšres sont originaires du Texas, de mĂȘme qu’une centaine d’espĂšces de serpents, dont les plus dangereux sont le crotale et le mocassin d'eau[20]. Quelque 550 espĂšces d’oiseaux ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es au Texas, soit prĂšs des 3/4 des espĂšces que l’on peut observer aux États-Unis[20]. Les symboles de l’État rĂ©vĂšlent Ă©galement la biodiversitĂ© du Texas : moqueur polyglotte (passereau), tatou (mammifĂšre), molosse du BrĂ©sil (chauve-souris), monarque, crapaud cornu (lĂ©zard), Buccinum (coquillage), piment jalapeño, Opuntia (cactus), pacanier (arbre). Plusieurs espĂšces sont protĂ©gĂ©es par le gouvernement comme le bison, le puma, le pronghorn et le loup rouge. Cependant, l’environnement du Texas est fragilisĂ© par le changement climatique et les activitĂ©s humaines : la frĂ©quence des tempĂȘtes et des ouragans Ă©rodent le littoral, qui est par ailleurs soumis Ă  la pression fonciĂšre. La pollution industrielle menace les cours d’eau, les baies et les nappes phrĂ©atiques. Houston est la ville la plus polluĂ©e du pays. L’irrigation intensive et le surpĂąturage menacent le Nord et l’Ouest de l’État.

    Villes, urbanisme et architecture

    La capitale du Texas, Austin.

    Les villes du Texas se sont dĂ©veloppĂ©es aprĂšs la Seconde Guerre mondiale comme dans d'autres rĂ©gions de la Sun Belt. Si le Texas a longtemps Ă©tĂ© un État rural, plus de 80 % des habitants rĂ©sident aujourd'hui dans une ville, ce qui en fait l'un des taux d'urbanisation les plus Ă©levĂ©s des États-Unis[76]. Les aires mĂ©tropolitaines de la Sun Belt se caractĂ©risent par une forte croissance dĂ©mographique : entre juillet 2006 et juillet 2007, la population de Dallas-Fort Worth a augmentĂ© de 162 000 habitants, ce qui reprĂ©sente le record du pays[77]. Houston arrive Ă  la quatriĂšme place ce classement, Austin Ă  la huitiĂšme place et San Antonio Ă  la dixiĂšme[77]. Le rĂ©seau urbain du Texas est dominĂ© par trois mĂ©tropoles de plus d'un million d'habitants (Houston, Dallas et San Antonio qui forment un triangle urbain), une capitale d'État (Austin) et des centres secondaires comme Fort Worth et El Paso.

    Rang au
    Texas
    Rang aux
    États-Unis
    VillePopulation
    de la
    commune
    Superficie
    (km2)
    14Houston2 144 4911 558
    27San Antonio1 256 5091 067
    39Dallas1 213 825997
    416Austin709 893669
    519Fort Worth624 067774
    621El Paso609 415649
    750Arlington362 805257
    864Corpus Christi283 4741 192
    970Plano250 096186
    1086Garland216 346148

    La dissociation entre lieu de travail et lieu de rĂ©sidence, consĂ©quence de l'exurbanisation et de l'Ă©talement urbain, pousse les Texans Ă  se dĂ©placer en voiture, ce qui provoque des embouteillages aux heures de pointe. Houston est la ville la plus polluĂ©e du pays : une agence de contrĂŽle de la pollution a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dĂšs les annĂ©es 1950. Le canal de Houston reste l'une des voies d'eau les plus polluĂ©es du monde, malgrĂ© l'installation d'usines de retraitement des eaux dans les annĂ©es 1980[76]. La faune de la baie de Galveston est menacĂ©e par les rejets industriels. La gestion des ordures des grandes villes pose Ă©galement des problĂšmes. Houston est la ville des États-Unis qui recycle le moins ses dĂ©chets avec seulement 2,6 % des dĂ©chets recyclĂ©s contre 69 % Ă  San Francisco et 34 % Ă  New York[78].

    AbandonnĂ©s par les classes moyennes aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les centres des villes texanes connaissent depuis les annĂ©es 1990 un certain renouveau. La ville d'Austin a densifiĂ© son centre-ville, crĂ©Ă© des espaces piĂ©tonniers sur le modĂšle de Vancouver et amĂ©nagĂ© des pistes cyclables, notamment autour du lac Lady Bird[79]. La crĂ©ation d'arts district, ces quartiers centraux revitalisĂ©s par une politique qui vise Ă  attirer les artistes et les institutions culturelles, porte ses fruits Ă  Houston (Houston Theater District) et Ă  Fort Worth (autour du Bass Performance Hall)[80]. À Dallas, le Deep Ellum, un quartier qui subissait autrefois de graves problĂšmes sociaux et d’insĂ©curitĂ©, est en cours de gentrification et de renouvellement urbain.

    • Houston, la premiĂšre mĂ©tropole du Texas.
      Houston, la premiÚre métropole du Texas.
    • San Antonio, la deuxiĂšme ville du Texas
      San Antonio, la deuxiĂšme ville du Texas
    • Le capitole d'Austin.
      Le capitole d'Austin.

    À l'Ă©poque coloniale, les Espagnols ont construit un rĂ©seau de missions catholiques, dont l'architecture tĂ©moigne de leurs fonctions Ă  la fois Ă©conomiques et religieuses. Le bĂątiment le plus cĂ©lĂšbre de cette Ă©poque est la mission Alamo, qui fut le thĂ©Ăątre du siĂšge de Fort Alamo. L'emprise coloniale se manifesta Ă©galement par l'Ă©dification de forts destinĂ©s Ă  dĂ©fendre une rĂ©gion qui fut Ăąprement convoitĂ©e. Les villes hispaniques suivaient un modĂšle importĂ© de la mĂ©tropole, selon lequel les principaux bĂątiments publics s'organisaient autour d'une place, comme Ă  San Antonio, fondĂ©e au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle. L'architecture de plantation caractĂ©rise l'est du Texas, une rĂ©gion voisine de la Louisiane. Aujourd'hui, l'architecture civile du Texas est riche de ces diffĂ©rents apports qui s'illustrent dans les maisons d'un Ă©tage Ă  la maniĂšre des ranchs, et de celles qui comportent deux Ă©tages, dans le style gĂ©orgien[76]. Avec le rattachement du Texas aux États-Unis en 1845, chaque chef-lieu de comtĂ© se dota d'une cour de justice qui fut le plus souvent surmontĂ©e d'un dĂŽme. Plusieurs de ces cours ont Ă©tĂ© classĂ©es comme monuments historiques. Le capitole de l'État du Texas (1882-1888) Ă  Austin comporte lui aussi une coupole, pour imiter celui de Washington, D.C.[76] Reconnu National Historic Landmark en 1986, il s'agit du plus grand capitole du pays, derriĂšre celui de Washington, D.C.[81]

    La croissance Ă©conomique du Texas dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle a permis le dĂ©veloppement d'une architecture moderne variĂ©e et de qualitĂ©. Aussi, de nombreux architectes renommĂ©s ont travaillĂ© pour le Texas : Frank Lloyd Wright[82], Tadao Andƍ, Louis Kahn, Ieoh Ming Pei, Philip Johnson, Renzo Piano, Steven Holl, Robert A. M. Stern, Richard Meier et CĂ©sar Pelli ont dessinĂ© les plans de musĂ©es ou d'Ă©difices publics. Les mĂ©tropoles texanes possĂšdent de nombreux gratte-ciel qui forment les skylines caractĂ©risant le centre des villes aux États-Unis. Houston possĂšde 29 gratte-ciel de plus de 152 mĂštres et Dallas 19. La tour la plus haute est la JPMorgan Chase Tower (Houston) (305 m), construite en 1982 et qui est la 12e des États-Unis. Elle est suivie par la Wells Fargo Plaza (Houston, 302 m, 1983) et la Bank of America Plaza (Dallas, 281 m, 1985). Ces gratte-ciel tĂ©moignent de la puissance Ă©conomique du Texas.

    RĂ©gions

    La région des Piney Woods au Texas.

    Le Texas peut ĂȘtre divisĂ© en plusieurs rĂ©gions gĂ©ographiques, parmi lesquelles[83] :

    Parcs nationaux

    Le parc national de Big Bend.
    Vue d'El Capitan, dans le parc national des Guadalupe Mountains.

    On compte seize parcs nationaux au Texas :

    GĂ©ologie

    Le plus ancien affleurement du Texas est le soulĂšvement de Llano (Llano Uplift) situĂ© au centre du Texas Hill Country : ces roches granitiques du PrĂ©cambrien datent d’environ 1,1 milliard d’annĂ©es et sont les restes d’une ancienne chaĂźne de montagne Ă©rodĂ©e. Le site le plus connu des Texans est l’Enchanted Rock. À la fin du PalĂ©ozoĂŻque (-290 millions d’annĂ©es), la collision de l’AmĂ©rique du Nord et de l’AmĂ©rique du Sud donna naissance Ă  une chaĂźne de montagnes (orogĂ©nie de Ouachita pendant le Pennsylvanien) dont les restes sont encore visibles dans les Marathon Mountains, situĂ©es entre les chaĂźnes de l’ouest et le plateau d'Edwards. C’est Ă©galement pendant cette pĂ©riode que s’est formĂ© l’escarpement de Balcones. Au Permien, il y a environ 280 millions d’annĂ©es, les montagnes Ouachita Ă©taient bordĂ©es par des mers intĂ©rieures Ă  l’ouest au fond desquelles se sont dĂ©posĂ©s des micro organismes, des minĂ©raux[86] et des sĂ©diments issus de l’érosion[87]. Ces dĂ©pĂŽts ont Ă©tĂ© par la suite recouverts par des couches sĂ©dimentaires et se sont lentement transformĂ©s en pĂ©trole (bassin permien dans la rĂ©gion de Midland et Odessa). Les roches sĂ©dimentaires du Permien sont notamment visibles dans le canyon de Palo Duro au nord du Texas mais aussi dans le parc national des Guadalupe Mountains. L’ouverture du golfe du Mexique au MĂ©sozoĂŻque Ă  partir d’un rift au sud des montagnes Ouachita eut des consĂ©quences sur la gĂ©omorphologie du Texas. D’importantes quantitĂ©s de sel et de calcaire se dĂ©posĂšrent sous l’actuelle plaine cĂŽtiĂšre au Jurassique, lorsque les premiĂšres mers peu profondes se formĂšrent[88]. L’accumulation de couches sĂ©dimentaires au CrĂ©tacĂ© est Ă  l’origine du plateau d’Edwards.

    À partir de la fin du CĂ©nozoĂŻque, le soulĂšvement gĂ©nĂ©ral de l’Ouest amĂ©ricain provoqua la formation des montagnes Rocheuses, des chaĂźnes de montagnes et de bassins d’effondrement dans le Trans-Pecos. L’ÉocĂšne et l’OligocĂšne furent marquĂ©s par une intense activitĂ© volcanique dans cette rĂ©gion. Du milieu du tertiaire au quaternaire, les hautes plaines furent progressivement recouvertes de sĂ©diments arrachĂ©s par les cours d’eau aux montagnes Rocheuses situĂ©es plus Ă  l’ouest. Le soulĂšvement des Rocheuses, l’encaissement des cours d’eau et l’érosion engendrĂšrent Ă©galement des canyons comme celui de Palo Duro et des escarpements (Caprock, Mascalero). La plupart des vallĂ©es se creusĂšrent Ă  partir du PlĂ©istocĂšne, donnant Ă  la gĂ©ologie de l’intĂ©rieur du Texas son Ă©tat actuel[89]. C’est Ă©galement au tertiaire que s’est formĂ©e la plaine cĂŽtiĂšre par accumulation de boues, d’alluvions et de sables. Lorsque la mer se retira au dĂ©but du CĂ©nozoĂŻque, le littoral actuel de Texas commença Ă  se dessiner et la plaine cĂŽtiĂšre, composĂ©e de couches sĂ©dimentaires trĂšs Ă©paisses, apparut progressivement[89]. L’évolution gĂ©ologique du Texas continue et l’actuelle transgression marine provoquĂ©e par le rĂ©chauffement climatique risque de modifier le tracĂ© du littoral.

    Le Texas n’a jamais Ă©tĂ© affectĂ© par des tremblements de terre violents : celui de Valentine le fut l’un des plus importants, mais ne provoqua que des dĂ©gĂąts matĂ©riels[90]. Les rĂ©gions les plus exposĂ©es au risque sismique sont le Trans-Pecos et, dans une moindre mesure, le Nord de l’État.

    • Canyon de Palo Duro.
      Canyon de Palo Duro.
    • Enchanted Rock.
      Enchanted Rock.

    DĂ©mographie

    Évolution de la population.
    Carte des densités de population du Texas. On remarque le « Triangle texan » formé par les villes de Dallas, Houston et San Antonio.

    Les habitants du Texas, historiquement souvent connus sous le nom de Texians, sont dĂ©signĂ©s maintenant gĂ©nĂ©ralement sous le nom de Texans. Les AmĂ©rindiens les appelaient Tejans, ce qui a Ă©tĂ© retransformĂ© en Texans. Le territoire actuel du Texas a Ă©tĂ© peuplĂ© dĂšs la PrĂ©histoire par les AmĂ©rindiens. À partir du XVIe siĂšcle, des Espagnols puis des Français et des Anglo-AmĂ©ricains ont colonisĂ© la rĂ©gion. Le peuplement europĂ©en s’est ensuite diversifiĂ© aprĂšs les rĂ©volutions de 1848 : des Allemands se sont installĂ©s Ă  Fredericksburg et New Braunfels, des TchĂšques dans le comtĂ© de Lavaca, des Hollandais Ă  Nederland. À l’époque moderne et dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, des esclaves noirs travaillaient dans les plantations de coton de l’est et reprĂ©sentaient une part importante de la population (180 022 esclaves selon le recensement de 1860[91] ; 394 000 Afro-AmĂ©ricains en 1890).

    Dans le recensement officiel de 2020, la population du Texas Ă©tait de 29,1 millions d'habitants[1], soit 7,8 % de la population amĂ©ricaine. Le Texas est le deuxiĂšme État le plus peuplĂ© aux États-Unis depuis les annĂ©es 1990, derriĂšre la Californie et devant la Floride. Entre 2000 et 2006, la population texane a augmentĂ© de 12,7 %, une croissance deux fois plus rapide que celle du pays. Le Texas fait partie des États de la Sun Belt qui attire les AmĂ©ricains en raison du climat et du dynamisme Ă©conomique. Il est aussi un important foyer d’immigration, notamment de Mexicains en raison d’une frontiĂšre commune et de la diffĂ©rence de dĂ©veloppement.

    La densitĂ© moyenne du Texas s’élevait en 2006 Ă  33,7 hab/km2. Ce chiffre relativement faible comparĂ© Ă  d’autres États de l’Union, cache d’importantes disparitĂ©s. Les rĂ©gions les plus peuplĂ©es se trouvent Ă  l’est. Une grande partie des Texans se concentrent dans les mĂ©tropoles et la population est majoritairement urbaine. Le taux de mortalitĂ© du Texas (6,8 pour mille habitants en 2005) est infĂ©rieur Ă  la moyenne nationale (8,2 pour mille habitants)[92]. Le taux de fĂ©conditĂ© (17,1 pour mille habitants en 2004) est nettement supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale (14 pour mille habitants)[93], une tendance qui se retrouve dans tout le Sud des États-Unis oĂč les militants anti-avortements sont trĂšs actifs. Les protestants Ă©vangĂ©liques condamnent Ă©galement l’avortement, mĂȘme s’il reste lĂ©gal dans l’État. Les Hispaniques ont un taux de fĂ©conditĂ© supĂ©rieur au reste de la population du Texas. Enfin, la population du Texas est assez jeune par rapport Ă  celle des États-Unis puisque l’ñge moyen est 33,1 ans contre 36,4 ans pour le pays[94].

    Composition de la population (2010)
    GroupeDrapeau du Texas TexasDrapeau des États-Unis États-Unis
    Blancs70,4 %72,4 %
    Noirs11,8 %12,6 %
    Asiatiques3,8 %4,8 %
    MĂ©tis2,7 %2,9 %
    Amérindiens0,7 %0,9 %
    Autres10,6 %6,7 %
    Total100 %100 %
    Hispaniques37,6 %16,3 %

    3 450 500 rĂ©sidents sont nĂ©s Ă  l'Ă©tranger (15,6 % de la population totale), 1,2 million environ sont des Ă©trangers illĂ©gaux, qui reprĂ©sentent plus d'un tiers de la population nĂ©e Ă  l'Ă©tranger dans le Texas et 5,4 % de toute la population de l'État. 31,2 % de la population parlent une autre langue que l'anglais Ă  la maison[95].

    Le Texas compte la deuxiĂšme minoritĂ© hispanique des États-Unis dont la prĂ©sence s’explique par l’histoire et par la proximitĂ© du Mexique. En 2000, 6,7 millions de Texans soit prĂšs d’un tiers de la population se dĂ©claraient hispaniques, dont 5 millions d’origine mexicaine[96]. Les plus fortes concentrations d’Hispaniques se retrouvent dans les villes de Houston, Dallas, San Antonio et El Paso[97] et dans les comtĂ©s du Sud et de l’Ouest, le long du Rio Grande. Ces Hispaniques s’intĂšgrent lentement, certains militent pour imposer le bilinguisme, d'autres parlent anglais ou spanglish et beaucoup se tournent vers le protestantisme. Parmi les autres minoritĂ©s ethniques, les Asiatiques voient leur nombre augmenter depuis les annĂ©es 1960[20] : CorĂ©ens et Vietnamiens rĂ©sident dans les grandes villes comme Dallas, Houston ou Austin[97], mais aussi le long du littoral oĂč ils occupent le secteur de la pĂȘche Ă  la crevette. Plus de 40 % des Afro-AmĂ©ricains de l’État se concentrent dans les aires mĂ©tropolitaines de Dallas et de Houston[20]. Enfin, environ 50 000 AmĂ©rindiens vivent actuellement sur le territoire texan[20]. Il existe trois rĂ©serves : Alabama-Coushatta Reservation (Ă  l'est), Ysleta del Sur Pueblo (Ă  l'ouest) et Kickapoo Reservation dans le comtĂ© de Maverick[98].

    Langues

    Langue parlĂ©e Ă  la maison par la population Ăąge de plus de 5 ans[99] - [100] - [101] - [102]
    Langue 1980 1990 2000 2010 2016
    Anglais 86,82 % 74,56 % 68,77 % 65,80 % 64,81 %
    Espagnol 8,56 % 22,06 % 27,00 % 29,21 % 29,51 %
    Français 0,78 % 0,37 % 0,31 % 0,25 % 0,28 %
    Allemand 0,74 % 0,58 % 0,43 % 0,33 % 0,25 %
    Italien 0,65 % 0,07 % 0,06 % 0,05 % 0,05 %
    Vietnamien 0,06 % 0,37 % 0,64 % 0,75 % 0,82 %
    Langues chinoises 0,03 % 0,38 % 0,42 % 0,64 %
    Autres 2,39 % 1,96 % 2,41 % 3,19 % 3,64 %

    Statistiques

    En 2006, le revenu moyen des foyers texans Ă©tait de 44 922 $, soit 3 529 $ de moins que la moyenne nationale[94]. Le revenu moyen Ă©tait de 22 501 $/hab[94], soit 2 766 $ de moins que la moyenne des États-Unis. Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvretĂ© Ă©tait de 16,9 % en 2006[95], soit 3,6 points de plus que le taux amĂ©ricain. Le Texas est le huitiĂšme État des États-Unis pour le nombre de pauvres[103].

    78,6 % des Texans de plus de 25 ans possĂšdent au moins leur baccalaurĂ©at, contre 84,1 % des AmĂ©ricains[94] : le Texas se place Ă  l’avant-derniĂšre place des États amĂ©ricains.

    Le Texas a le plus fort taux, aux États-Unis, d'habitants sans couverture maladie (25 %)[104].

    Le taux de divorce du Texas est sensiblement le mĂȘme que la moyenne nationale (3,5 pour mille habitants) et a tendance Ă  diminuer depuis les annĂ©es 1990[105].

    Le Texas est l'un des États des États-Unis parmi les plus touchĂ©s par les mariages d'enfants. Entre 2000 et 2010, environ 35 000 enfants ont Ă©tĂ© mariĂ©s au Texas[106].

    Violence et criminalité

    La violence et la criminalitĂ© ont toujours fait partie de l'histoire du Texas, particuliĂšrement des villes[76] : les casinos illĂ©gaux des frĂšres Maceo dans le Galveston des annĂ©es 1950, l'assassinat de Kennedy dans les rues de Dallas en 1963 et le massacre de l'universitĂ© du Texas Ă  Austin en 1966 en sont quelques exemples. Cependant, en 2006, avec 5,9 meurtres pour 100 000 habitants (5,6 de moyenne nationale), le Texas n’est pas l’État le plus violent du pays et se classe loin derriĂšre la Louisiane, le Maryland ou le Nevada[107]. Dallas (16,4 pour 100 000 habitants) et Houston (16,3 pour 100 000 habitants) sont les deux villes les plus touchĂ©es par les meurtres au Texas, mais elles arrivent respectivement au 45e et au 46e rang des villes amĂ©ricaines[108].

    En 1996, le Texas était classé au 22e rang sur 50 pour le taux de mortalité par arme à feu (12,94 %)[109].

    Religions

    Composition religieuse en % en 2015[110]
    Religion Drapeau du Texas Texas Drapeau des États-Unis États-Unis
    Protestantisme évangélique 31 25,4
    Catholicisme 23 20,8
    Protestantisme traditionnel 13 14,7
    Non affiliés 13 15,8
    Églises historiques noires 6 6,5
    Agnosticisme 3 4,0
    Athéisme 2 3,1
    JudaĂŻsme 1 1,9
    Mormonisme 1 1,6
    Bouddhisme 1 0,7
    TĂ©moins de JĂ©hovah 1 0,8
    Autres 5 4,7

    La Constitution du Texas reconnaĂźt la sĂ©paration des Églises et de l'État, ainsi que la libertĂ© de religion. Le Texas fait partie de la Bible Belt (ceinture de la Bible) et reprĂ©sente un bastion du protestantisme Ă©vangĂ©lique. Il possĂšde le plus fort taux de pratiquants du pays[111]. L’agglomĂ©ration de Dallas-Fort Worth abrite trois sĂ©minaires Ă©vangĂ©liques et d’immenses Ă©glises. À Houston se trouve la Lakewood Church.

    En valeur absolue, la confession la plus importante est celle des catholiques (4,3 millions), ce qui traduit l'importance numĂ©rique de la communautĂ© hispanique. Elle est suivie par la Convention baptiste du Sud (3,5 millions) et l’Église mĂ©thodiste unie (1 million)[112]. Quelque 400 000 musulmans sont recensĂ©s au Texas[113], pour l'essentiel des Afro-AmĂ©ricains.

    Selon l'institut de sondage The Gallup Organization, en 2015, 47 % des habitants du Texas se considÚrent comme « trÚs religieux » (40 % au niveau national), 31 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 22 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[114].

    Megachurches

    L’intĂ©rieur de l’église de Lakewood.

    Une megachurch est dĂ©finie comme une Ă©glise ayant plus de 2 000 membres. Au Texas, il existe environ 200 congrĂ©gations de ce genre[115]. Le Texas abrite d'ailleurs la plus grande Ă©glise des États-Unis, l'Ă©glise de Lakewood.

    Les megachurches les plus importantes du Texas sont au nombre de 10[115] :

    • la New Light Christian Center Ă  Houston rĂ©unit 13 500 personnes ;
    • l'Ă©glise de la Bible communautaire Ă  San Antonio 14 031 personnes ;
    • l'Ă©glise baptiste Prestonwood Ă  Plano, 15 815 ;
    • l'Ă©glise The Potter's House Ă  Dallas rĂ©unit 16 140 personnes ;
    • l'Ă©glise Cornerstone Ă  San Antonio regroupe 17 000 personnes ;
    • la Woodlands Church in The Woodlands, 18 385 ;
    • la Second Baptist Ă  Houston, 20 656 ;
    • la Fellowship Church in Grapevine rĂ©unit 24 162 personnes ;
    • la Gateway Church Ă  Southlake, 28 000 ;
    • enfin, la plus grande au pays, l'Ă©glise Lakewood Ă  Houston rĂ©unit 43 500 personnes.

    Politique et gouvernement

    Gouverneur

    Le gouverneur du Texas, Greg Abbott.

    Le premier gouverneur du Texas fut James Pinckney Henderson qui fut gouverneur de 1846 Ă  1847[116].

    La Constitution du Texas (1876) organise les institutions et dĂ©finit les droits des citoyens de l'État. Comme Ă  l'Ă©chelon national, les pouvoirs exĂ©cutif, lĂ©gislatif et judiciaire sont sĂ©parĂ©s. Le pouvoir exĂ©cutif revient au gouverneur, qui a le droit de veto sur les propositions de loi et dispose des forces de l’ordre. Les autres branches de l’exĂ©cutif sont partagĂ©es entre un lieutenant-gouverneur, un secrĂ©taire d'État, un contrĂŽleur des comptes publics, un procureur gĂ©nĂ©ral, un Land Commissioner, un Agriculture Commissioner, trois membres de la Texas Railroad Commission, le conseil d'État de l'Ă©ducation (State Board of Education)[117].

    Le gouverneur actuel est Greg Abbott depuis 2015[116].

    LĂ©gislature

    Le corps lĂ©gislatif est bicamĂ©ral : il se compose d'un sĂ©nat (chambre haute) de 31 membres Ă©lus pour quatre ans et d'une chambre des reprĂ©sentants (chambre basse) de 150 membres Ă©lus pour deux ans[118] - [119]. Il dĂ©tient le pouvoir de voter les lois, les taxes et les impĂŽts. Lors de la lĂ©gislature 2011-2013, la chambre basse est contrĂŽlĂ©e par 101 rĂ©publicains face Ă  49 dĂ©mocrates et la chambre haute par 19 rĂ©publicains face Ă  12 dĂ©mocrates. Les deux assemblĂ©es se rĂ©unissent dans le Capitole de l'État du Texas Ă  Austin. Le Speaker of the House dirige les dĂ©bats de la chambre des reprĂ©sentants, alors que le lieutenant-gouverneur s’occupe du SĂ©nat[120].

    L'intérieur de la Chambre des représentants du Texas.

    Le corps lĂ©gislatif se rĂ©unit en session ordinaire tous les deux ans, mais le gouverneur peut convoquer des sessions extraordinaires aussi souvent qu’il le souhaite[121]. Le systĂšme judiciaire du Texas est l’un des plus complexes des États-Unis Ă  cause de la superposition des juridictions. Le Texas possĂšde deux cours d’appel : la cour suprĂȘme du Texas pour les affaires civiles et la cour d’appels criminels du Texas (Texas Court of Criminal Appeals) pour les crimes et les dĂ©lits. Les plupart des postes sont Ă©lectifs. FondĂ©e au XIXe siĂšcle, la Texas Ranger Division du Texas Department of Public Safety continue d’assurer l’ordre et la sĂ©curitĂ© dans l’État.

    Du fait de son histoire le Texas s'affirme volontiers comme un État particulariste vis-Ă -vis de Washington. C'est ainsi qu'il a longtemps gardĂ© un systĂšme monĂ©taire original et qu'en 2016 encore on parle de rĂ©tablir la circulation de piĂšces d'or et d'argent frappĂ©es par l'État texan concurremment au dollar-papier fĂ©dĂ©ral. De mĂȘme sa Garde nationale dispose d'un armement, avions et spĂ©cialistes de trĂšs haut niveau.

    Vie politique

    Le Texas fut d'abord un État dominĂ© par le Parti dĂ©mocrate entre les annĂ©es 1870 et les annĂ©es 1970-80. À cette Ă©poque en effet, les dĂ©mocrates conservateurs soutenaient les Blancs du Sud des États-Unis[122]. Entre l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1848 et la victoire de Richard Nixon en 1972, le Texas a toujours choisi le candidat dĂ©mocrate sauf Ă  trois reprises : en 1928 (Ă©lection du rĂ©publicain Herbert Hoover), en 1952 et en 1956 (Dwight D. Eisenhower)[123]. L'Ă©lection de Jimmy Carter en 1976 marque la derniĂšre victoire d'un candidat dĂ©mocrate dans cet État. Cependant, plusieurs Texans dĂ©mocrates ont assurĂ© d'importantes fonctions politiques au niveau national : le prĂ©sident Lyndon B. Johnson (1964-1969), le vice-prĂ©sident de Franklin Delano Roosevelt John Nance Garner (1933-1941), le speaker de la chambre des reprĂ©sentants des États-Unis Sam Rayburn (annĂ©es 1940-1961) et le sĂ©nateur Ralph Yarborough (1957-1971).

    Dans les annĂ©es 1950-1960, l'influence du Parti rĂ©publicain grandit au Texas : devenu plus conservateur, il attira notamment des dĂ©mocrates du Sud, appelĂ©s Dixiecrat, déçus par l'Ă©volution de leur parti. Depuis les annĂ©es 1980, le Texas est devenu un bastion du Parti rĂ©publicain. Dans le cadre de la rĂ©volution conservatrice de Ronald Reagan, les candidats rĂ©publicains ont toujours pu compter sur le Texas. Le prĂ©sident George W. Bush est l'artisan de cette conquĂȘte rĂ©publicaine, effectuĂ©e alors qu'il Ă©tait gouverneur du Texas entre 1994 et 2001. En 2000, le candidat dĂ©mocrate n'y tint aucun meeting alors que beaucoup de dĂ©mocrates locaux soutenaient le candidat rĂ©publicain, le gouverneur du Texas, George W. Bush. Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2004, ce dernier y a obtenu 61,09 % des voix contre 38,22 % au candidat dĂ©mocrate John Kerry. Depuis dĂ©cembre 2000, le gouverneur du Texas est le rĂ©publicain Rick Perry. Il a succĂ©dĂ© en cours de mandat Ă  George W. Bush, alors Ă©lu prĂ©sident des États-Unis. Rick Perry est le troisiĂšme gouverneur rĂ©publicain du Texas en un peu plus d'une centaine d'annĂ©es mais aussi depuis 1979. Tous les autres postes Ă©lus de l'exĂ©cutif sont dĂ©tenus par des rĂ©publicains lors de la session 2005-2006. Au cours de l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2008, les Texans ont majoritairement votĂ© pour le candidat rĂ©publicain John McCain, qui a recueilli 55 % des voix contre 44 % pour Barack Obama. En 2016 les texans ont majoritairement votĂ© pour Donald Trump (52,2 %) lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle des États-Unis[124]. Mais avec la population hispanique plus nombreuse, les dĂ©mocrates espĂšrent refaire basculer le Texas dans leur camp ce qui assure un gain considĂ©rable pour les grands Ă©lecteurs ou les reprĂ©sentants[125] - [126].

    Les rĂ©publicains dominent aujourd'hui l'ensemble du Texas : aussi bien les territoires ruraux que les villes moyennes et les banlieues. Les rares bastions dĂ©mocrates de l'État sont les comtĂ©s hispaniques proches de la frontiĂšre mexicaine et les grandes villes (Austin, Dallas, El Paso et dans une moindre mesure Houston et San Antonio)[127]. Les Ă©lecteurs texans se prĂ©occupent gĂ©nĂ©ralement avant tout des questions sociĂ©tales : « Dans cet État conservateur, les sujets comme l’avortement, les armes et les migrants sont dĂ©cisifs auprĂšs de l’électorat », souligne Rogelio SĂĄenz, sociologue et dĂ©mographe Ă  l’universitĂ© du Texas de San Antonio[128].

    Politique environnementale

    Le siĂšge social de la Texas Commission on Environmental Quality.

    La Texas Commission on Environmental Quality est l'organisme environnemental de l'État du Texas.

    Il a pour mission de protéger la santé publique et les ressources naturelles du Texas en accord avec les principes d'économie durable.

    Ses objectifs sont l'air pur, l'eau propre et la gestion sûre des déchets.

    L'organisme compte 2 780 employĂ©s, 16 bureaux rĂ©gionaux et un budget de 453,3 millions de dollars pour 2017[129] - [130].

    Un État conservateur

    Le gouverneur du Texas Greg Abbott, et les deux chambres de la lĂ©gislature du Texas sont toutes Ă  majoritĂ© rĂ©publicaine. Les juges du Texas sont Ă©lus lors d'Ă©lections partisanes, ceux de la cour suprĂȘme et de la cour des appels criminels sont tous rĂ©publicains.

    Le , les Ă©lecteurs du Texas ont massivement approuvĂ© la crĂ©ation d'une loi interdisant le mariage homosexuel (76,25 % des suffrages[131]). Le Texas est le dix-neuviĂšme État de l'Union Ă  adopter une telle loi constitutionnelle. Le Texas est l’un des 34 Ă‰tats des États-Unis Ă  pratiquer la peine de mort, c'est mĂȘme l'État oĂč il y a le plus d'exĂ©cutions dans tout le pays.

    En 2011, le gouverneur a signĂ© une loi qui oblige Ă  une femme souhaitant avorter de visionner prĂ©alablement l'Ă©chographie[132]. Depuis 2021, l'avortement est interdit au-delĂ  de la sixiĂšme semaine de grossesse (un stade oĂč beaucoup de femmes ignorent encore qu’elles sont enceintes). La loi permet Ă©galement Ă  des citoyens de dĂ©noncer, contre une rĂ©compense d'au moins 10 000 dollars, ceux qui aident les femmes Ă  avorter[133].

    En 2019, le Texas assouplit plus encore sa législation sur les armes à feu, autorisant celles-ci dans les églises et les cours d'école[134]. Depuis juin 2021 le port d'arme à feu en public et sans permis est autorisé[135].

    Courant 2022 les autorités texanes établissent une liste d'entreprises qui selon elles se détournent des énergies fossiles et annoncent des mesures de rétorsion[136].

    Le procureur gĂ©nĂ©ral de l’État, Ken Paxton, annonce en 2022 qu'il allait dĂ©sormais s’attaquer Ă  la loi « scĂ©lĂ©rate » autorisant la sodomie et, par lĂ  mĂȘme, les relations sexuelles entre deux personnes du mĂȘme sexe[128].

    Gouvernement local et découpage administratif

    Comtés du Texas.

    Le Texas est dĂ©coupĂ© en 32 districts Ă©lectoraux dans lesquels sont Ă©lus les dĂ©putĂ©s Ă  la chambre des reprĂ©sentants des États-Unis. Le nombre de reprĂ©sentants Ă©tant proportionnel au poids dĂ©mographique de l’État, le Texas possĂšde la deuxiĂšme reprĂ©sentation nationale derriĂšre la Californie. Le territoire texan est par ailleurs dĂ©coupĂ© en 254 comtĂ©s[98], le plus grand nombre du pays. Les plus vastes se trouvent prĂšs de la frontiĂšre mexicaine. Le comtĂ© de Brewster est le plus Ă©tendu, celui de comtĂ© de Rockwall est le plus petit[98].

    Les comtĂ©s fonctionnent comme des divisions administratives et n'ont aucune juridiction souveraine propre. Ils reprĂ©sentent un Ă©lĂ©ment dĂ©centralisĂ© de l'autoritĂ© et ont pour rĂŽle d'appliquer au niveau local la loi de l'État, contrairement Ă  d'autres États ou les comtĂ©s sont souvent autonomes. Les comtĂ©s sont chargĂ©s de la police locale, des services publics, des bibliothĂšques, de collecter des statistiques essentielles et de prĂ©parer ou procĂ©der aux certificats de naissance, de dĂ©cĂšs et de mariage. Ils n'ont pas le droit de planifier et de zoner leur territoire. Ils sont administrĂ©s par une commission (Commissioners' Court) de cinq membres qui prennent des dĂ©cisions diverses (taxes, budget, salaires des fonctionnaires du comtĂ©, etc.) Ă  la majoritĂ© absolue. Les autres fonctionnaires du comtĂ© sont le shĂ©rif chargĂ© de la police et le clerc du comtĂ©.

    Le découpage électoral est organisé de façon à favoriser le Parti républicain[128].

    Représentation fédérale

    Le Texas est l’un des 50 États fĂ©dĂ©rĂ©s des États-Unis depuis 1845 ; il est soumis aux mĂȘmes rĂšgles que les autres États et doit respecter la Constitution des États-Unis[137]. La politique Ă©trangĂšre, la dĂ©fense, la politique monĂ©taire sont de la compĂ©tence exclusive de Washington, D.C. Le Texas est en revanche souverain pour d’autres domaines tels que l’organisation des services de police, l’éducation, la culture, la religion et les impĂŽts.

    Au niveau fĂ©dĂ©ral, lors de la lĂ©gislature 2019-2021, au CongrĂšs des États-Unis le Texas est reprĂ©sentĂ© par les deux sĂ©nateurs rĂ©publicains Ted Cruz et John Cornyn alors que 13 dĂ©mocrates et 23 rĂ©publicains reprĂ©sentent l'État Ă  la chambre des reprĂ©sentants.

    Jumelages

    Le Texas est jumelĂ© avec le Queensland, en Australie, depuis le [138], ainsi qu'avec l'État mexicain du Nuevo LeĂłn depuis le [139].

    Économie

    Généralités

    Longhorn texan.

    Jusqu’au milieu du XXe siĂšcle, l’économie du Texas reposait essentiellement sur l’élevage et le pĂ©trole. L’État a ensuite connu une importante urbanisation et une diversification de ses activitĂ©s. À la fin de l’annĂ©e 2006, le produit intĂ©rieur brut s’élevait Ă  1 090 milliards de dollars, soit le deuxiĂšme des États-Unis[140] - [141] - [142]. Le produit par habitant Ă©tait de 42 975 dollars en 2005.

    Les atouts du Texas sont nombreux, comme sa position gĂ©ographique centrale, son climat attractif et l’abondance des ressources. Le systĂšme texan, fortement capitaliste et conservateur, repose sur une faible fiscalitĂ© (absence d’impĂŽt sur le revenu), peu de rĂ©glementations, la flexibilitĂ© du travail, ou encore l'exploitation intensive des ressources naturelles[143]. Enfin, le marchĂ© texan bĂ©nĂ©ficie de loyers relativement faibles, d’une main d’Ɠuvre abondante, de nombreux consommateurs, d’un rĂ©seau dense de transport et d’un enseignement supĂ©rieur de qualitĂ©. Il existe nĂ©anmoins des inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques importantes entre les rĂ©gions et entre les groupes sociaux. La croissance Ă©conomique profite essentiellement aux mĂ©tropoles de l’État.

    Le Texas est l'État amĂ©ricain prĂ©sentant le plus grand nombre de citoyens non couverts par une assurance-maladie[50].

    Agriculture

    RĂ©colte du coton au Texas.

    Le Texas est au premier rang national pour le nombre et la taille des exploitations agricoles[144]. L’État occupe la premiĂšre place aux États-Unis pour la culture et la production de coton[144] - [145]. La diversitĂ© des climats et la domination des plaines ou des plateaux permettent de cultiver diffĂ©rentes plantes : le blĂ© dans les Grandes Plaines, le coton dans l’Est, les cultures subtropicales sur le littoral (riz, canne Ă  sucre), fruits et lĂ©gumes dans la vallĂ©e du RĂ­o Grande, le ranching dans l’Ouest et le panhandle[146]. L’élevage ovin est quant Ă  lui pratiquĂ© sur le Plateau d'Edwards. Le bois est exploitĂ© dans les forĂȘts de l’Est[20].

    Mines, hydrocarbures et Ă©nergies

    Puits de pétrole au Texas.

    La production de pondĂ©reux et de matĂ©riaux de construction est Ă©galement un secteur important (ciment, pierre, sel, sable, gravier)[144]. Le Texas est Ă  la premiĂšre place amĂ©ricaine pour le gypse, le magnĂ©sium et le soufre[20]. On trouve des dĂ©pĂŽts de lignite dans la plaine cĂŽtiĂšre et du charbon bitumeux dans le Centre-Nord et le Sud-Ouest de l’État[147]. Mais l’État doit en importer d’autres rĂ©gions amĂ©ricaines comme le Wyoming[147]. MalgrĂ© une diversification rĂ©cente, l’économie du Texas est encore soumise aux alĂ©as des cours du pĂ©trole : la production de pĂ©trole reprĂ©sentait 1 241 000 de barils par jour en 2002[148], 26 % du PNB en 1981 et 10 % en 2000[149]. Le Texas possĂšde environ 1/4 des rĂ©serves connues aux États-Unis[150] - [147]. Les principales rĂ©gions productrices sont le littoral du golfe du Mexique (extra-cĂŽtier) et le Bassin permien. Avec la hausse des cours, beaucoup de petits puits sont devenus rentables et ont Ă©tĂ© mis rĂ©cemment en exploitation. Le pĂ©trole texan (West Texas Intermediate) est considĂ©rĂ© comme l’un des meilleurs d’AmĂ©rique[147].

    Le Texas occupe le premier rang national pour le gaz naturel[150] principalement produit dans le panhandle du Texas et le Nord-Est. Alors que la production de pĂ©trole a tendance Ă  dĂ©cliner, celle du gaz reprĂ©sente un quart de la production amĂ©ricaine[147] et connaĂźt une augmentation depuis 2002[142]. L’État cherche Ă  diversifier ses sources d’énergie : il est aujourd’hui le premier des États-Unis pour la production d’énergie renouvelable. Le Texas peut compter sur son potentiel Ă©olien, solaire et hydroĂ©lectrique. Le Texas est devenu en 2006 le premier État producteur d’énergie Ă©olienne du pays, devant la Californie[151]. À la fin 2007, les Ă©oliennes installĂ©es au Texas dĂ©veloppaient une puissance totale de 4 356 mĂ©gawatts[151]. Des projets Ă©oliens sont en cours d’étude : Shell et TXU Corporation prĂ©voient de construire la plus grande ferme Ă©olienne du monde d’une puissance de 3 000 mĂ©gawatts[151]. L’énergie Ă©olienne fournit 3 % de l’énergie consommĂ©e par l’État, soit l’équivalent d’un million de foyers[151]. Le centre de contrĂŽle de General Electric Ă  Sweetwater, dans l’Ouest du Texas commande plus de 800 turbines[151]. En 2008, le milliardaire texan T. Boone Pickens, magnat du pĂ©trole, a commandĂ© auprĂšs de General Electric 667 turbines Ă©oliennes pour deux milliards de dollars[152].

    La vĂ©tustĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique texan le rend vulnĂ©rable en pĂ©riode de crise climatique, comme lors des vagues de froid de 2011 et de 2021 qui ont entrainĂ© des coupures massives de courant. Les experts ont pointĂ© un important manque d’entretien du rĂ©seau et d’investissements pour lui permettre de supporter ce genre de tempĂ©ratures[153] - [154].

    Industries

    Siùge social d’Electronic Data Systems à Plano.

    L'industrie lourde est dominĂ©e par la transformation des hydrocarbures : le Texas compte 26 raffineries reprĂ©sentant un quart de la capacitĂ© de raffinage du pays[147]. Elles se concentrent dans les zones industrialo-portuaires de la cĂŽte. La capacitĂ© totale de raffinage de pĂ©trole est de 4,6 millions de barils par jour[150]. Les produits raffinĂ©s sont ensuite expĂ©diĂ©s par conduites dans tout le pays, ou bien exportĂ©s par bateau depuis Port Arthur, Texas City, Galveston, Freeport, Port Lavaca ou Corpus Christi. Plusieurs compagnies pĂ©troliĂšres ont leur siĂšge au Texas comme ConocoPhillips, Halliburton et Marathon Oil Ă  Houston, ExxonMobil Ă  Irving, Valero Energy Ă  San Antonio. Depuis quelques annĂ©es, les usines de fabrication de biocarburants se multiplient, approvisionnĂ©es par la riche agriculture de l’État.

    Dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle, les industries de haute technologie se sont dĂ©veloppĂ©es au Texas qui est devenu l'un des principaux pĂŽles de la Sun Belt et des États-Unis[155]. Les industries de pointe et les technopoles se concentrent dans les mĂ©tropoles : les Silicon Hills se trouvent Ă  Austin. Les entreprises travaillent avec l’universitĂ© d’État[156]. La « Silicon Prairie », appelĂ©e Ă©galement Telecom corridor, regroupe quelque 600 entreprises spĂ©cialisĂ©es dans les technologies de l'information et de la communication, le long de l'autoroute qui traverse le Nord de l’aire mĂ©tropolitaine de Dallas-Fort Worth. Plusieurs compagnies de haute technologie ont leur siĂšge social au Texas : Dell (ordinateurs, Round Rock, dans la banlieue d’Austin), Texas Instruments (composants Ă©lectroniques, semi-conducteurs, Dallas), Perot Systems (services informatiques, Plano), AT&T (services tĂ©lĂ©phoniques, Dallas) ou encore Electronic Data Systems (technologies de l’information, Plano).

    Houston est l’un des premiers pĂŽles de biotechnologie et d'aĂ©rospatiale amĂ©ricains avec le Centre spatial Lyndon B. Johnson et la NASA. Fort Worth accueille la division aĂ©ronautique de Lockheed Martin et le constructeur d’hĂ©licoptĂšres Bell Helicopter Textron[157] - [158]. Le complexe militaro-industriel est reprĂ©sentĂ© Ă  la base militaire aĂ©rienne de San Antonio.

    Secteur tertiaire

    Quartier des affaires de Houston.

    Le secteur tertiaire est diversifiĂ© et s'est dĂ©veloppĂ© depuis 1945 : il est reprĂ©sentĂ© par des entreprises d'habillement (Men's Wearhouse Ă  Houston), de restauration (Landry's Restaurant), de la santĂ© (Tenet Healthcare), de la grande distribution (Whole Foods Market Ă  Austin). L’aire mĂ©tropolitaine de Dallas-Fort Worth abrite le deuxiĂšme centre commercial des États-Unis, Highland Park Village et possĂšde la plus forte concentration de centres commerciaux par habitant[159]. Les hĂŽtels Hilton sont nĂ©s au Texas : c’est en 1919 que Conrad Hilton senior a achetĂ© son premier Ă©tablissement Ă  Cisco. Le premier hĂŽtel de la chaĂźne a Ă©tĂ© construit Ă  Dallas en 1925 et aujourd’hui, Hilton est prĂ©sent dans le monde entier.

    Le tourisme est Ă©galement un secteur dynamique : la culture hispanique Ă  San Antonio et El Paso, le folklore western Ă  Fort Worth, les stations balnĂ©aires de Galveston, de Corpus Christi et l'Ăźle Padre, les centres de confĂ©rences de Houston et Dallas attirent de nombreux visiteurs. Le Texas est Ă©galement un lieu de tournage important, notamment dans la rĂ©gion d'Austin. La sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Dallas a Ă©tĂ© filmĂ©e dans le Southfork Ranch, prĂšs de Plano. La deuxiĂšme et la troisiĂšme saison de la sĂ©rie amĂ©ricaine Prison Break a Ă©tĂ© tournĂ©e au Texas, car l'État permet d'avoir des paysages Ă  la fois ruraux et urbains. La Commission du film du Texas a Ă©tĂ© fondĂ©e pour faciliter les tournages. Plusieurs studios de Hollywood ont dĂ©localisĂ© leurs divisions de production dans les rĂ©gions d’Austin et de Dallas. Le groupe de mĂ©dia Clear Channel Communications est basĂ© Ă  San Antonio. Pi Studios et TimeGate Studios se trouvent dans la rĂ©gion de Houston. Enfin, Blockbuster Video et Cinemark Theatres sont prĂ©sents dans l’agglomĂ©ration de Dallas-Fort Worth.

    Les deux centres financiers les plus importants du Texas se trouvent Ă  Dallas et Houston oĂč les sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres sont particuliĂšrement bien reprĂ©sentĂ©es. Les bureaux des grandes firmes et des banques se trouvent dans les CBD, mais aussi dans les edge cities des banlieues.

    Dans le domaine de la santĂ©, les deux principaux pĂŽles sont l’University of Texas Health Science Center Ă  Dallas et le Texas Medical Center Ă  Houston, dont la rĂ©putation est internationale.

    L'industrie spatiale

    La NASA a choisi le Texas pour Ă©tablir un centre spatial.

    Le Texas a été choisi par la NASA comme le lieu établissement d'un centre de contrÎle des vols habités en 1962.

    Ainsi, le Centre spatial de Houston devient le lieu d'entraĂźnement des astronautes et de commande des vols spatiaux de la NASA.

    En 2011, le retrait des navettes spatiales aprĂšs 30 ans de service laisse en suspens l'avenir du centre[160].

    Culture

    La culture texane reflĂšte la diversitĂ© de la population et l’histoire de l'État. Elle est le fruit du mĂ©lange des traditions du Dixie (Sud des États-Unis), du Mexique et de l'Europe. Elle rĂ©vĂšle Ă©galement les diffĂ©rences rĂ©gionales au sein de ce vaste État de la Sun Belt.

    Arts du spectacle et cinéma

    Le Houston Theater District qui s’étend sur 17 blocs dans le centre de Houston, est le deuxiĂšme quartier des spectacles des États-Unis en nombre de places derriĂšre Broadway Ă  New York : il compte (12 948 siĂšges pour des spectacles d’opĂ©ra, de ballets, de musique et de thĂ©Ăątre[161]) et attire plus de deux millions de spectateurs chaque annĂ©e[161]. La ville possĂšde des institutions culturelles de premier plan comme le Houston Grand Opera, le Houston Ballet et le Alley Theatre.

    Le Ballet d'Austin est la quatriĂšme troupe des États-Unis[162]. L'agglomĂ©ration de Dallas-Fort Worth compte de nombreux thĂ©Ăątres. À Odessa, un bĂątiment dont l'architecture s'inspire du thĂ©Ăątre du Globe de Londres voit chaque Ă©tĂ© la reprĂ©sentation de piĂšces de William Shakespeare.

    De nombreux films amĂ©ricains prennent pour cadre le Texas : le siĂšge de Fort Alamo a inspirĂ© de nombreux rĂ©alisateurs dont John Wayne (Alamo, 1960). L'Étoile du destin (Vincent Sherman, 1952) Ă©voque le Texas au XIXe siĂšcle. L'assassinat de John F. Kennedy Ă  Dallas est le thĂšme de Flashpoint (William Tannen, 1984), JFK (Oliver Stone, 1991) et Dans la ligne de mire (Wolfgang Petersen, 1998). Duel au soleil, La RiviĂšre rouge, La PrisonniĂšre du dĂ©sert et Rio Bravo marquent l'apogĂ©e du genre western dans les annĂ©es 1940-1950. La FiĂšvre du pĂ©trole (Jack Conway, 1940) et GĂ©ant (George Stevens, 1956) rappellent que le pĂ©trole a fait la fortune du Texas. D'autres films traitent des questions sociales au Texas : la peine de mort (La Vie de David Gale d'Alan Parker, 2003) ou l'immigration hispanique (Trois enterrements de Tommy Lee Jones, 2005). Sugarland Express (Steven Spielberg, 1974) et Un monde parfait (Clint Eastwood, 1993) se basent sur le thĂšme de la cavale Ă  travers le Texas de prisonniers Ă©chappĂ©s. Dans le registre de l'horreur, Massacre Ă  la tronçonneuse, dont le titre en anglais est The Texas Chain Saw Massacre, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Tobe Hooper en 1974. D'autres films Ă©voquent des rĂ©gions ou des villes du Texas (No Country for Old Men de Joel Coen ; Paris, Texas de Wim Wenders ; MĂ©moires du Texas de Peter Masterson). Enfin, l'univers du sport au Texas sert de trame Ă  Friday Night Lights (Peter Berg, 2004) ou Ă  Les Chemins du triomphe (James Gartner, 2006). Le Secret de Brokeback Mountain (Ang Lee, 2005) rappelle la vocation agricole de l'État et la tradition du rodĂ©o. Les principaux acteurs nĂ©s au Texas sont Cyd Charisse (1921-2008), Larry Hagman (1931-2012), Steve Martin (1945), Tommy Lee Jones (1946), Patrick Swayze (1952), Dennis Quaid (1954), Matthew McConaughey (1969), RenĂ©e Zellweger (1969), Ethan Hawke (1970), Eva Longoria (1975), Jensen Ackles (1978), BeyoncĂ© (1981), Jared Padalecki (1982), Chace Crawford (1985), Selena Gomez (1992), Demi Lovato (1992)

    Arts visuels

    Dallas Museum of Art Sculpture Garden.

    Les premiĂšres formes d'art du Texas furent celles laissĂ©es par les AmĂ©rindiens. Il existe des milliers de pĂ©troglyphes (des dessins gravĂ©s ou peints sur des parois rocheuses) datant de l'Ă©poque prĂ©colombienne : 2 000 de ces dessins sont recensĂ©s Ă  Hueco Tanks prĂšs d'El Paso[163]. Les Espagnols ont produit des Ɠuvres d'art religieux pour dĂ©corer les missions texanes Ă  partir du XVIIe siĂšcle. L'art pictural s'est enrichi des dessins des aventuriers tels que George Catlin au XIXe siĂšcle[76]. Au XXe siĂšcle, Harold Dow Bugbee (1900-1963) rĂ©alisa des peintures ayant pour sujet la vie des cow-boys. Il exĂ©cuta Ă©galement de nombreuses peintures murales conservĂ©es dans la Panhandle-Plains Historic Society. Charles Franklin Reaugh (1860-1945) s'intĂ©ressa Ă  la nature et aux animaux du Texas ; il crĂ©a une Ă©cole d'art Ă  Dallas. L'art moderne fut reprĂ©sentĂ© par Charles Umlauf et par Seymour Fogel (1911-1984) qui peignit des fresques abstraites sur plusieurs bĂątiments publics de l'État dans les annĂ©es 1950-1960. Robert Rauschenberg est l'artiste texan le plus connu du XXe siĂšcle, alors que Cadillac Ranch (1974) est l'Ɠuvre d'art la plus cĂ©lĂšbre : cette sculpture monumentale exposĂ©e en plein air Ă  Amarillo, sur la route 66 a Ă©tĂ© conçue par Chip Lord, Hudson Marquez et Doug Michels. Elle consiste en un alignement de dix Ă©paves d'automobiles de marque Cadillac, installĂ©es de maniĂšre Ă  donner l'impression qu'elles sont plantĂ©es dans le sol. Les vĂ©hicules sont implantĂ©s suivant un alignement est-ouest, et sont supposĂ©es former avec le sol le mĂȘme angle que les faces de la pyramide Ă©gyptienne de KhĂ©ops. Le Nasher Sculpture Center est un musĂ©e consacrĂ© Ă  la sculpture contemporaine situĂ© dans le quartier des arts de Downtown Ă  Dallas depuis 2003. Le jardin abrite une installation de la sĂ©rie Sky Space de James Turrell. Il complĂšte le jardin de sculpture du musĂ©e d'art de Dallas. Enfin, le sculpteur David Adickes a rĂ©alisĂ© plusieurs Ɠuvres au Texas, dont une statue monumentale de Samuel Houston (1991, Huntsville) qui mesure 20 mĂštres.

    Cuisine et gastronomie

    Le chili con carne est le plat officiel du Texas.

    La cuisine texane s’apparente Ă  celle du Sud des États-Unis qui mĂ©lange diverses traditions : la soul food est une spĂ©cialitĂ© de la communautĂ© afro-amĂ©ricaine Ă  base de friture accompagnĂ©e de riz et de sauce piquante. La cuisine cadienne n’est pratiquĂ©e qu’à l’est du Texas.

    Ainsi on peut dire que la variĂ©tĂ© gastronomique au Texas passe par le Tex Mex, la soul food, les ingrĂ©dients officiels de l'État et le chili con carne.

    La place importante de l’élevage se retrouve dans la tradition du barbecue qui reste fortement attachĂ©e Ă  la culture du Texas. Il existe plusieurs types rĂ©gionaux de barbecue, cuits sur diffĂ©rents bois : celui de l’Est privilĂ©gie la viande de porc, accompagnĂ©e de sauce tomate. Le barbecue a Ă©tĂ© modifiĂ© par les goĂ»ts des immigrants, allemands et tchĂšques dans le Centre, mexicains dans le Sud, oĂč la tĂȘte de bƓuf est une spĂ©cialitĂ©. On trouve enfin le barbecue cowboy dans l’Ouest qui utilise de la viande de mouton[164].

    Les influences hispaniques se retrouvent dans la cuisine tex-mex. Le chili con carne est une sorte de ragoĂ»t Ă©picĂ© Ă  base de bƓuf, de piments et de haricots rouges d’origine texane.

    Le terroir texan est diversifiĂ©, ce qui explique la variĂ©tĂ© des produits utilisĂ©s dans la gastronomie : produits de la mer, de l’élevage, mais aussi vigne. Celle-ci fut introduite par les Espagnols au XVIIe siĂšcle et compte de nombreux cĂ©pages[165]. Le Texas est le cinquiĂšme producteur de vin des États-Unis[166]. Il est le deuxiĂšme État producteur de noix de pĂ©can du pays derriĂšre la GĂ©orgie. En 1906, le gouverneur du Texas, James Stephen Hogg, a fait du pacanier l'arbre symbole du Texas. On trouve la noix de pecan dans les cookies, les glaces, les gĂąteaux ou les tartes. L’agro-alimentaire est un secteur Ă©conomique important : le soda Dr Pepper crĂ©Ă© en 1885 Ă  Waco par un pharmacien[167].

    La liste des ingrédients officiel du Texas est la suivante :
    • le pan de campo est le pain officiel ;
    • le chili con carne est le plat officiel ;
    • le pamplemousse est le fruit officiel ;
    • la noix de pĂ©can est la noix officielle ;
    • la sopaipilla la pĂątisserie officielle ;
    • le jalapeño est le piment officiel ;
    • le chiltepin est le piment texan officiel ;
    • les tortillas et leur « salsa » est le snack officiel :
    • enfin l’oignon doux est le lĂ©gume officiel.
    [réf. nécessaire]

    Pour les breuvages, les boissons les plus typiques au Texas sont le thé glacé, la biÚre et la margarita glacée.

    Éducation

    Vue aérienne du Texas Medical Center de Houston, le plus grand quartier médical du monde.
    Université Baylor, Waco, Texas.

    Les Ă©coles publiques de l'État sont administrĂ©es par l'Agence d'Ă©ducation pour le Texas et rĂ©glementĂ©es par le Texas Education Code. Le territoire est divisĂ© en plus de 1 000 districts scolaires. À cĂŽtĂ© du systĂšme scolaire public existent des Ă©coles privĂ©es de toutes sortes qui ne dĂ©pendent pas de l'Agence d'Ă©ducation pour le Texas. Enfin, l'enseignement Ă  domicile est relativement dĂ©veloppĂ© en raison des faibles restrictions qui lui sont imposĂ©es par l’État du Texas. Depuis 1997, chaque lycĂ©e, qu'il soit riche ou pauvre, peut envoyer Ă  l'universitĂ© les 10 % d'Ă©lĂšves les mieux notĂ©s et favoriser ainsi la promotion scolaire des plus dĂ©favorisĂ©s[168].

    Il existe 181 colleges et universitĂ©s, ainsi que des dizaines d'institutions de recherche et de dĂ©veloppement au Texas. La majoritĂ© des universitĂ©s publiques appartiennent Ă  l’un des six rĂ©seaux universitaires de Houston, North Texas, Texas, Texas A&M, État du Texas et Texas Tech. L’universitĂ© du Texas Ă  Austin est, avec un effectif Ă©tudiant de 50 170[169], la plus importante de l’État. Elle est suivie par la Texas A&M University (College Station), l'universitĂ© de Houston et l’universitĂ© de North Texas (Denton) qui comptent chacune plus de 30 000 Ă©tudiants[170] - [171] - [172].

    L’universitĂ© du Texas Ă  Austin Ă©tait la troisiĂšme universitĂ© du pays par le nombre d'Ă©tudiants en 2003[173]. Elle dĂ©tient le record des dĂ©penses dans la recherche et le dĂ©veloppement (446,7 millions de dollars en 2006)[174].

    Le Texas compte Ă©galement de nombreuses universitĂ©s privĂ©es : parmi elles, l'universitĂ© Rice (5 195 Ă©tudiants) est l'une des meilleures des États-Unis[175] et l'une des plus riches avec 4,7 milliards de dollars de dotation. L'universitĂ© Baylor (plus de 14 000 Ă©tudiants[176]) se distingue par son anciennetĂ© (elle fut fondĂ©e en 1845 par la rĂ©publique du Texas) et par la taille de son campus (2,97 km2 au sud du centre-ville de Waco).

    Les universitĂ©s texanes participent largement Ă  la vie culturelle de l’État par leurs presses (University of Texas Press, Texas A&M University Press), leurs Ă©quipes de sport, leurs musĂ©es, leurs associations, etc. Leur renommĂ©e attire les Ă©tudiants des États voisins et de l’étranger. Enfin, le Texas est rĂ©putĂ© pour ses institutions de recherche mĂ©dicale, parmi les plus performantes au monde avec huit Ă©coles de mĂ©decine[177], trois Ă©coles de dentistes, une d'optomĂ©trie et deux Laboratoires P4. Le Texas Medical Center de Houston reprĂ©sente la plus grande concentration mondiale d'institutions de recherche et de santĂ© avec 45 Ă©tablissements[178]. Il dĂ©tient le record mondial pour le nombre de transplantations cardiaques[179].

    Le Texas est le deuxiĂšme État du pays par le nombre d’élĂšves inscrits dans les Ă©coles, mais n’est classĂ© qu’au 44e rang pour les sommes dĂ©pensĂ©es par Ă©lĂšve. Le Parti rĂ©publicain et le Tea Party s'opposent fermement Ă  toute vellĂ©itĂ© d’amĂ©lioration du systĂšme Ă©ducatif public par le ministre de l’éducation. Pour Debbie Riddle, reprĂ©sentant duTexas Ă  la Chambre des reprĂ©sentants du Texas, au sujet de l'idĂ©e selon laquelle les États-Unis devrait garantir l’accĂšs de tous Ă  l’école publique : « Cette idĂ©e vient de Moscou, de Russie. Elle provient des fournaises de l’enfer. C’est pour nous manipuler qu’on la prĂ©sente comme une idĂ©e gĂ©nĂ©reuse[180]. »

    ÉvĂ©nements culturels

    Le rodéo est une composante de l'identité au Texas.

    Le dynamisme de la culture texane se manifeste par de nombreux Ă©vĂ©nements et festivals tout au long de l’annĂ©e. En marge du festival de rodĂ©o de Houston (fĂ©vrier-mars) se tiennent des concerts rĂ©unissant des dizaines de milliers de spectateurs. La foire de Dallas (State Fair of Texas) a attirĂ© trois millions de visiteurs en 2002[181]. Elle se tient chaque annĂ©e de fin septembre Ă  mi-octobre dans le Fair Park depuis 1886 et donne lieu Ă  de multiples manifestations (matchs, exposition de voitures, etc.).

    MĂ©dias

    Les principaux journaux sont Ă©ditĂ©s dans les mĂ©tropoles du Texas. Le Houston Chronicle est le plus important avec une diffusion de 500 Ă  630 000 exemplaires[182]: ce quotidien gĂ©nĂ©raliste fondĂ© en 1901 fut rachetĂ© par la Hearst Corporation. L’hebdomadaire Houston Press est indĂ©pendant et lu par environ 300 000 personnes[183]. CrĂ©Ă© en 1885, The Dallas Morning News est le seul quotidien gĂ©nĂ©raliste de Dallas. Il est concurrencĂ© par le Fort Worth Star-Telegram sur l’aire urbaine de Dallas-Fort Worth. Les autres grandes villes ont chacune leur quotidien : San Antonio Express-News, Austin American-Statesman, El Paso Times, etc. Il existe par ailleurs une presse dynamique dans les petites villes, sur les campus universitaires et une presse en langue espagnole (El Diario de El Paso, par exemple).

    Musées, bibliothÚques et patrimoine

    Morton H. Meyerson Symphony Center, Dallas.
    Austin History Center.

    Les grands musĂ©es de Houston se concentrent dans le Museum District. Ce dernier a Ă©tĂ© fondĂ© officiellement en 1997 et a accueilli 5,9 millions de visiteurs en 2001[184]. Parmi les nombreuses institutions culturelles, le musĂ©e des Beaux-Arts de Houston est le plus grand musĂ©e d’art du Sud des États-Unis et attire quelque 2,5 millions de visiteurs par an[185]. Le musĂ©e des sciences naturelles de Houston est quant Ă  lui frĂ©quentĂ© par environ deux millions de visiteurs par an, et abrite un million d’objets ou de specimens[186]. Il offre des collections variĂ©es (minĂ©raux, palĂ©ontologie, peuples prĂ©colombiens et Ă©gyptiens, astronautique, faune africaine et texane) ainsi qu'un cinĂ©ma IMAX et un planĂ©tarium.

    Le musĂ©e d'Art moderne de Fort Worth, fondĂ© en 1892, est le plus ancien musĂ©e du Texas. Dans le centre de Dallas, un Arts district comprend notamment le musĂ©e d'Art de Dallas et le Nasher Sculpture Center. Le musĂ©e d'Art de San Antonio prĂ©sente des Ɠuvres de l'AntiquitĂ©, des arts prĂ©colombiens, des arts premiers, de l'art contemporain, asiatique, europĂ©en (XVIIe au XXe siĂšcles) et amĂ©ricain[187].

    Le Texas possĂšde environ 11 500 sites et monuments historiques, plus de 700 musĂ©es d'histoire locale, 40 000 sites archĂ©ologiques (dont le Alibates Flint Quarries National Monument), 46 National Historic Landmarks et 2 000 lieux inscrits sur le Registre national des lieux historiques[98] - [188]. Les principales bibliothĂšques de l'État sont situĂ©es dans les mĂ©tropoles : le rĂ©seau des bibliothĂšques de Houston possĂšde plus de 5,9 millions de volumes. La bibliothĂšque Perry-Castañeda est la bibliothĂšque centrale de l'universitĂ© du Texas Ă  Austin depuis 1972 : elle abrite quelque huit millions de volumes, ce qui en fait la onziĂšme des États-Unis et la cinquiĂšme bibliothĂšque universitaire du pays[189]. Les campus universitaires abritent des bibliothĂšques spĂ©cialisĂ©es. Deux bibliothĂšques prĂ©sidentielles, qui font Ă©galement figure de musĂ©es, rassemblent des milliers de documents sur l'exĂ©cutif amĂ©ricain : le Lyndon Baines Johnson Library and Museum et la George Bush Presidential Library and Museum.

    Littérature

    Les premiers Ă©lĂ©ments de littĂ©rature au Texas furent Ă©crits en espagnol : il s’agit des rĂ©cits d’exploration de conquistadors. La colonisation anglo-amĂ©ricaine inspira la littĂ©rature texane de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle : Texas de Mary Austin Holley (1833) est le premier ouvrage en langue anglaise qui ne traite que du Texas[190]. D’autres rĂ©cits Ă©voquent les Ă©pisodes de la rĂ©volution texane ou de leurs hĂ©ros, comme Davy Crockett : des annĂ©es 1830 Ă  la guerre de SĂ©cession, les almanachs mettent en scĂšne ce personnage dans des contes humoristiques et grotesques[191]. David Crockett symbolise le pionnier tout puissant qui vient Ă  bout des animaux sauvages et des AmĂ©rindiens[191]. Les auteurs mexicains ont Ă©galement beaucoup Ă©crit sur la rĂ©volution texane comme Juan Nepomuceno Almonte (Noticia Estadistica Sobre Tejas, 1835) ou encore JosĂ© Enrique de la Peña. Par la suite, le siĂšge de Fort Alamo donna lieu Ă  de nombreux romans : Augusta Evans Wilson, Inez: A Tale of the Alamo (1855), Amelia E. Barr, Remember Alamo (1888), William Stoddard, The Lost Gold of the Montezumas: A Story of the Alamo (1900), etc.

    John Crittenden Duval, que J. Frank Dobie a surnommĂ© le PĂšre de la littĂ©rature texane[190], raconta comment il rĂ©ussit Ă  rĂ©chapper du massacre de Goliad dans son Early Times in Texas. Les rĂ©cits d’aventures ou de voyage marquent encore la littĂ©rature de l’aprĂšs indĂ©pendance avec les ouvrages de George W. Kendall (Narrative of the Texan Santa Fe Expedition, 1844) ou encore de Frederick Law Olmsted (A Journey Through Texas, 1857) qui Ă©voque la condition des esclaves dans l’Est du Texas[190].

    AprĂšs la guerre de SĂ©cession, le poĂšte Sidney Lanier s’installa au Texas et composa un recueil intitulĂ© Retrospects and Prospects (1899). Les poĂšmes du XIXe siĂšcle honorent la mĂ©moire des hĂ©ros du Texas, mais aussi les paysages et la nature de cette rĂ©gion amĂ©ricaine[190]. La figure du cow-boy prit une part importante dans la littĂ©rature amĂ©ricaine au XIXe siĂšcle, comme en tĂ©moignent les Ɠuvres de John Armoy Knox, Charlie Siringo, de O. Henry ou les vers de William Lawrence Chittenden[190]. Plusieurs Ă©crivains europĂ©ens s’intĂ©ressĂšrent aussi au Texas tels que l’Anglais Frederick Marryat (The Travels and Adventures of Monsieur Violet, 1843), l’Autrichien Carl Anton Postl (The Cabin Book, 1844) ou le Français Gustave Aimard (The Freebooters, a Story of the Texas War, vers 1860).

    Le dĂ©but du XXe siĂšcle est marquĂ© par un intĂ©rĂȘt croissant pour le folklore texan. The Log of a Cowboy (1903) fut Ă©crit par Andy Adams en rĂ©ponse Ă  l'immense succĂšs du roman d'Owen Wister, The Virginian[190]. Il s'agit d'un rĂ©cit imaginaire relatant un voyage de cinq mois Ă  conduire 3 000 vaches de Brownsville eu Texas au Montana en 1882. Mais il est solidement basĂ© sur la propre expĂ©rience d’Adams sur la piste et il est considĂ©rĂ© comme le meilleur rĂ©cit de la vie des cow-boys en littĂ©rature. La Texas Folklore Society est fondĂ©e en 1909. J. Frank Dobie et Dorothy Scarborough publient des rĂ©cits de chercheurs d’or, de chasseurs, d’éleveurs, de cow-boys, de planteurs, etc.[190] En 1941, John W. Thomason publie Lone Star Preacher qui Ă©voque l’histoire d’un prĂȘcheur dans l’Est du Texas pendant la guerre de SĂ©cession.

    La littĂ©rature texane aprĂšs 1945 fut marquĂ©e par quatre auteurs majeurs : Katherine Anne Porter, William Goyen, William Humphrey et William A. Owens. Katherine Anne Porter est considĂ©rĂ©e par beaucoup comme l’écrivain le plus important du Texas[190]. Ses Ɠuvres appartiennent Ă  la tradition littĂ©raire du Sud des États-Unis. Elle reçut le prix Pulitzer et le National Book Award en 1966 pour The Collected Stories. Elle fut nominĂ©e trois fois pour le prix Nobel de littĂ©rature[190].

    Musique

    La 6e Rue d’Austin.
    King & Carter Jazzing Orchestra (Houston, 1921).

    De nombreux musiciens et chanteurs sont nés au Texas et se sont illustrés dans des genres variés : Scott Joplin (1867-1917) pour le ragtime, Selena (1971-1995), pour la musique Tex-Mex, T-Bone Walker (1910-1975) et Stevie Ray Vaughan (1954-1990) pour le blues, Janis Joplin (1943-1970), Roy Orbison (1936-1988), Meat Loaf (1947-) et Buddy Holly (1936-1959) pour le rock, Teddy Wilson (1912-1986) pour le jazz, Vanilla Ice (1967-) pour le rap. Parmi les groupes originaires du Texas, on peut citer Pantera (heavy metal), ZZ Top (blues rock, hard rock), Destiny's Child (RnB) ou encore Blue October (rock alternatif). Le mouvement musical le plus fécond est la country. Celle-ci utilise divers instruments de musique (violon, banjo, dobro, pedal-steel) et puise ses origines dans des musiques folkloriques celtes des immigrés anglo-saxons. Musique associée aux cow-boys dans les films de western, elle a également subi l'influence des églises baptistes présentes au Texas. Elle se décline en de nombreuses variantes locales telles que le Lubbock Sound, le mouvement outlaw né à Austin, le honky tonk ou la country pop. D'autres courants musicaux se sont développés comme le Texas blues, fondé au début du XXe siÚcle par des artistes comme Blind Lemon Jefferson (1893-1929) ou Big Mama Thornton (1926-1984), Demi Lovato ou encore Selena Gomez pour la pop rock.

    Austin est surnommĂ©e « la capitale de la musique live du monde[162] » (The Live Music Capital of the World). La ville compte plus de 200 salles de concerts, de bars musicaux et de nightclubs[79], dont beaucoup se concentrent sur la 6e Rue. La ville accueille chaque annĂ©e un grand nombre de festivals de musique dont le plus connu est South by Southwest. À Dallas, le quartier de Deep Ellum est un haut-lieu des musiques alternatives ; il s'est dĂ©veloppĂ© dans l'entre-deux-guerres comme un centre de jazz et de blues, avant d'accueillir des groupes punks dans les annĂ©es 1970-1980.

    La musique classique s'Ă©panouit essentiellement dans les grandes mĂ©tropoles. Les premiers orchestres symphoniques du Texas sont nĂ©s Ă  San Antonio (1904), Dallas (1911) et Houston (1913)[76]. L'Orchestre symphonique de Houston donne plus de 200 concerts chaque annĂ©e Ă  travers le monde entier[161]. L'Orchestre symphonique de Dallas (Dallas Symphony Orchestra) est Ă©galement rĂ©putĂ© : il se produit dans le Morton H. Meyerson Symphony Center. Le Bass Performance Hall de Fort Worth s’inscrit dans la politique de revitalisation du centre-ville et accueille un orchestre symphonique, un ballet et un opĂ©ra.

    De nombreuses chansons américaines évoquent le Texas : The Yellow Rose of Texas est l'une des plus anciennes. Elle a été créée au XIXe siÚcle et était chantée par les troupes confédérées pendant la guerre de Sécession. The Eyes of Texas a été composée par John Sinclair en 1903 et est devenue l'hymne de l'université du Texas à Austin : le public l'entonne à chaque match universitaire. D'autres chansons ont pour sujet des villes texanes : El Paso, Galveston, Streets of Laredo, Is This Way to Amarillo, etc.

    Transports

    L’échangeur entre l’I-10 et l’I-45 Ă  Houston.

    La maĂźtrise du territoire texan par le rĂ©seau des transports est rendue difficile par la taille de l’État. En revanche, le relief ne pose pas de problĂšme majeur, sauf dans les montagnes de l’ouest. Le Texas dispose du plus long rĂ©seau d’autoroutes et de voies ferrĂ©es des États-Unis, ainsi que du plus grand nombre d’aĂ©roports[192]. Les transports, y compris l’aviation, sont administrĂ©s par le dĂ©partement des Transports du Texas.

    Transport routier

    Par sa situation entre les États de l'Est et la cĂŽte Pacifique, le Texas est un carrefour majeur de voies de communication. Le rĂ©seau routier relie les villes entre elles. La premiĂšre autoroute fut inaugurĂ©e en 1948 Ă  partir de Houston (Interstate 45)[193]. En 2005, le rĂ©seau d'autoroutes (highway) avait une longueur cumulĂ©e de 128 000 km[194]. Il y a actuellement 17 routes Ă  pĂ©age[195]. Le Trans-Texas Corridor, Ă©galement connu sous le nom d'« autoroute de l'ALENA », fait partie du supercorridor amĂ©ricain, un projet qui vise Ă  relier les trois pays d'AmĂ©rique du Nord par un couloir de transport multimodal entre les villes de Mexico et de Winnipeg au Canada. En 1995, il existait plus de 14 millions de vĂ©hicules motorisĂ©s au Texas[76]. L'insuffisance des transports publics, les distances importantes entre les mĂ©tropoles et la dissociation spatiale entre quartiers d'habitation et lieu de travail expliquent que les Texans utilisent en prioritĂ© leur automobile, ce qui aggrave la pollution atmosphĂ©rique.

    AĂ©roports

    AĂ©roport international de Dallas-Fort Worth.

    Le Texas dĂ©tient le record du nombre d’aĂ©roports aux États-Unis[192]. L’aĂ©roport international de Dallas-Fort Worth est le plus Ă©tendu du Texas, le deuxiĂšme du pays et le quatriĂšme du monde[196]. En termes de trafic de passagers, il arrive en quatriĂšme place des États-Unis[197] et en sixiĂšme position mondiale[198]. Il dessert 135 destinations aux États-Unis et 40 vers l’étranger. L’aĂ©roport de Dallas-Fort Worth sert de hub principal aux compagnies aĂ©riennes d’AMR Corporation American et American Eagle. Une autre sociĂ©tĂ©, Southwest Airlines, a son siĂšge social Ă  Dallas. L'aĂ©roport intercontinental George-Bush de Houston est le deuxiĂšme aĂ©roport de l’État et sert de hub Ă  la compagnie United Airlines. Il est l’aĂ©roport amĂ©ricain qui offre le plus de dessertes vers le Mexique[199] - [200].

    Ports

    Le littoral du golfe du Mexique accueille plus de mille ports maritimes ainsi que plus de 1 600 km de canaux[201]. L’ensemble des ports texans reprĂ©sente 500 000 emplois et un transit de 317 millions de tonnes de marchandises[202]. Ils sont reliĂ©s aux autres ports amĂ©ricains de l’Atlantique par le Gulf Intracoastal Waterway, une section de l’Intracoastal Waterway[201].

    Jusqu’en 1900, le premier port du Texas Ă©tait Galveston ; il fut dĂ©trĂŽnĂ© par le port de Houston aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Avec 201 millions de tonnes de marchandises Ă©changĂ©es en 2006[203], le port de Houston-Galveston est le 14e du monde, et le deuxiĂšme des États-Unis. Le canal de Houston, inaugurĂ© en 1919, est une artĂšre majeure de transport et une zone industrielle de 80 km de long qui relie la mĂ©tropole Ă  la baie de Galveston[204].

    Chemin de fer et métro

    METRORail de Houston.

    La premiĂšre voie ferrĂ©e du Texas fut achevĂ©e en 1872 : le Missouri-Kansas-Texas Railroad sonna le glas des grandes transhumances du bĂ©tail dirigĂ©es par les cow-boys. Depuis 1911, le Texas possĂšde le rĂ©seau de chemin de fer le plus long des États-Unis. Ce dernier a atteint son apogĂ©e en 1932 (27 484 km) ; aujourd’hui, il est d’environ 22 500 km[192]. Il sert surtout au transport des marchandises et des pondĂ©reux. La compagnie Amtrak propose plusieurs liaisons ferroviaires entre les grandes villes du Texas.

    Dallas et Houston possĂšdent chacune leur rĂ©seau de tram-train. Celui de Dallas comporte deux lignes d’une longueur cumulĂ©e de 72 km, 35 stations et a transportĂ© 17,9 millions de passagers en 2007[205]. Un train de banlieue relie Fort Worth et Dallas. À Houston, le tram-train est entrĂ© en service au dĂ©but de 2004 avec une ligne de 12 km de long entre l’universitĂ© de Houston, dans le centre-ville, au Reliant Park[206] ; il est appelĂ© Ă  se dĂ©velopper dans les prochaines annĂ©es.

    Sport

    Le football amĂ©ricain est depuis longtemps le sport le plus populaire dans l’État. De nombreux sportifs de haut niveau sont originaires du Texas ou ont commencĂ© leur carriĂšre dans cet État. Dallas est l’une des rares villes des États-Unis qui possĂšde des Ă©quipes professionnelles dans toutes les principales organisations sportives : NBA, NFL, MLB et Ligue nationale de hockey. Le basket-ball est le deuxiĂšme sport le plus populaire, Chris Bosh et Grant Hill, par exemple, viennent du Texas.

    Sports d'Ă©quipe professionnels

    Astros de Houston.
    Dirk Nowitzki et les Mavericks de Dallas en 2005.
    Les San Antonio Spurs Ă  la Maison-Blanche.
    Match de football entre Houston et Dallas.

    Beaucoup de Texans se passionnent pour le football américain comme supporters ou comme joueurs. Ils suivent avec attention les championnats universitaire et professionnel. Le Texas possÚde deux franchises dans la National Football League : les Texans de Houston et les Cowboys de Dallas, qui ont remporté cinq fois le Superbowl.

    Deux Ă©quipes de baseball Ă©voluent dans la Ligue majeure de baseball : les Rangers du Texas pour Dallas et les Astros de Houston. Les Cats de Fort Worth appartiennent Ă  la Ligue mineure de baseball. Le baseball universitaire est Ă©galement trĂšs suivi avec les Ă©quipes de l’universitĂ© Rice, de l’universitĂ© du Texas, et de l’universitĂ© Baylor qui jouent dans les College World Series.

    Le Texas abrite trois Ă©quipes de basket-ball de la NBA : les Rockets de Houston, les Spurs de San Antonio et les Mavericks de Dallas. Chacune des trois Ă©quipes a dĂ©jĂ  remportĂ© une finale de NBA, les Mavericks (une fois — 2011), les Rockets (deux fois — 1994 et 1995) et les Spurs (cinq fois — 1999, 2003, 2005, 2007 et 2014). En outre, il existe deux Ă©quipes fĂ©minines de la WNBA : les Comets de Houston et les Stars de San Antonio. Les Comets ont remportĂ© le premier tour du championnat de la WNBA pour les saisons 1997 et 2000.

    Le hockey sur glace est un sport qui compte dans l’agglomĂ©ration de Dallas-Fort Worth depuis que l’équipe des North Stars du Minnesota est devenue celle des Stars de Dallas en 1993 (une fois vainqueurs de la Stanley Cup). En 1948, les Skippers de Houston USHL ont remportĂ© la Coupe Louden grĂące Ă  leur entraĂźneur Hector Blake. Les Aeros de Houston ont quant Ă  eux gagnĂ© quatre coupes. Les Rampage de San Antonio jouent Ă©galement dans la LAH, et une troisiĂšme Ă©quipe, les Stars du Texas, devrait l’intĂ©grer en 2009 ou 2010 Ă  Cedar Park. Le Texas possĂšde au total sept des 17 Ă©quipes de la Ligue centrale de hockey.

    La crosse pratiquĂ©e par les AmĂ©rindiens avant l’arrivĂ©e des Blancs en AmĂ©rique, rencontre de plus en plus de succĂšs. Le football (soccer) est pratiquĂ© par les enfants, mais il est moins suivi que le football amĂ©ricain. Il existe pourtant deux Ă©quipes qui Ă©voluent dans la Major League Soccer : les Dynamo de Houston et le FC Dallas.

    Sport universitaire

    Un match de football américain universitaire au Darrell K Royal-Texas Memorial Stadium (2006).

    La plupart des universitĂ©s texanes ont une tradition sportive. De nombreuses Ă©quipes font partie de la Division I, le plus haut championnat de sport universitaire des États-Unis, dans la Big 12 Conference : les Bears de Baylor, les Aggies du Texas, les Longhorns du Texas et les Red Raiders de Texas Tech. Dans le club omnisports universitaire des Bears de Baylor (universitĂ© Baylor), la plus fameuse Ă©quipe est celle d'athlĂ©tisme qui fut dirigĂ©e par l'entraĂźneur Clyde Hart pendant 42 ans. Les mĂ©daillĂ©s d'or olympiques Michael Johnson, Jeremy Wariner et Darold Williamson sont issus de cette Ă©quipe. En plus des quatre Ă©quipes de la Big 12 Conference, six autres Ă©quipes texanes jouent dans la Bowl Sub-Division : les Horned Frogs de TCU, les Mustangs de SMU, les Cougars de Houston, les Owls de Rice les Miners d'UTEP, et les Mean Green de North Texas.

    Autres sports

    D’origine hispanique, le rodĂ©o est devenu le sport officiel de l’État du Texas. La premiĂšre compĂ©tition mondiale de rodĂ©o eut lieu le Ă  Pecos. L'une des associations de rodĂ©o sur taureau est la Professional Bull Riders (PBR). Le plus grand rodĂ©o d’AmĂ©rique se dĂ©roule chaque annĂ©e au Reliant Park de Houston (Houston Livestock Show and Rodeo) entre la fin de fĂ©vrier et le dĂ©but de mars. Il s’accompagne de concerts et de festivitĂ©s pendant une vingtaine de jours. D’autres villes organisent des Ă©vĂ©nements similaires : State Fair of Texas (Dallas), Fort Worth Livestock Show and Rodeo, Mesquite Championship Rodeo, San Antonio Stock Show & Rodeo par exemple.

    Le golf, la pĂȘche et les courses automobiles sont les autres sports populaires au Texas. Le Texas Motor Speedway de Fort Worth est un circuit utilisĂ© en NASCAR depuis 1997 et le Grand Prix automobile des États-Unis se dispute depuis 2012 Ă  proximitĂ© d'Austin (Texas), sur le circuit des AmĂ©riques.

    Honneur

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    Notes et références

    Notes

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    Infographie

    Articles connexes

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