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Mexicains

Les Mexicains sont les habitants du Mexique. Au début du XXIe siÚcle, environ 70 % de la population mexicaine est d'ascendance espagnole et amérindienne, tandis que moins de 15 % est exclusivement d'origine européenne (principalement espagnole)[1].

La majoritĂ© de la population mexicaine est blanche ou mixtisa Ă  la peau claire, ils reprĂ©sentent 77% de la population et vivent principalement dans le nord et l'ouest, la majoritĂ© ont des ancĂȘtres ibĂ©riques et italiens[2].

L'ascendance ibĂ©rique varie selon la rĂ©gion du nord du pays, selon des Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques, les gens descendent principalement des Basques, des Galiciens et des Asturiens[3]. Quelque chose de semblable Ă  l'ouest oĂč les Galiciens prennent la place des Basques.

Au centre du pays, il est principalement andalou, canarien, extrĂȘmeña, valencien, basque, aragonais et galicien.

Il est également important de souligner les similitudes de l'espagnol du nord du Mexique avec celui parlé au pays basque (Espagne)

Des choses comme la prononciation de CH de maniÚre fricative, la plus grande intonation de la lettre S et la phonétique (battue typique des Basques), ainsi que l'utilisation évidente de mots en Esukera dans la vie quotidienne, tels que Maite (amour), ederra (beau) chaaparro (personne de petite taille) lecua (lieu) Cacharro (vieille chose)[4].

Au centre du pays, l'accent partage des choses, comme le seseo de l'ouest de l'Andalousie et des ßles Canaries, et le tout petit illo typique de l'Andalousie en général.

Anthropogéographie

Les Mexicains sont limitrophes des Américains au Nord, ainsi que des GuatémaltÚques et des Béliziens au Sud.

Ethnonymie

Mentionné par Montaigne sous la graphie Mexicains en 1588, cet ethnonyme se compose de Mexique[N 1] et du suffixe -ain[5].

En espagnol : Mexicanos.

Anthropologie et ethnologie

Variation génétique des Mexicains

Le Mexique paraĂźt avoir Ă©tĂ© habitĂ©, dĂšs les temps les plus reculĂ©s, par un grand nombre de tribus diffĂ©rentes. Toutes ces nations Ă©taient Ă©tablies avant la grande migration toltĂšque et les AztĂšques fixent l'arrivĂ©e des ToltĂšques sur le plateau mexicain au VIIe siĂšcle[6]. Charles Quint chercha Ă  protĂ©ger les indigĂšnes contre les vexations de leurs vainqueurs : il accorda aux colonies un code de lois, d'aprĂšs lequel nulle distinction ne devait ĂȘtre faite entre les conquĂ©rants, les colons et les autochtones[6].

En 1803, le Baron de Humboldt estime qu'il y a au Mexique 5 837 100 habitants, dont 47 % de Blancs[7].

En 1844, Auguste Wahlen présente l'espÚce humaine du Mexique en quatre grandes divisions qui forment huit castes, à savoir : les Indiens aborigÚnes, les Espagnols (originaires nés en Europe et créoles nés en Amérique), les Noirs (Africains esclaves et descendants de Noirs) et les Castes mixtes (Métis, issus d'un mélange de blancs et d'Indiens ; Mulùtres, issus de Blancs et de Noirs ; Zambos, issus d'Indiens et de Noirs)[6]. Par ailleurs, quelques Malais et Chinois, qui sont venus des Philippines se fixer au Mexique, ne peuvent pas entrer en considération dit M. Wahlen[6].

En 1889, selon Antoine Garcia Cubas, la population de la RĂ©publique mexicaine est de 11 395 712 individus et se divise en trois grands groupes : le groupe EuropĂ©en et Hispano-AmĂ©ricain (2 165 185 personnes, soit 19 %), le groupe MĂ©tis (4 900 156 personnes, soit 43 % beaucoup Ă  prĂ©dominance blanche ) et le groupe IndigĂšne (4 330 371 personnes, soit 38 %)[8]. La diffĂ©rence des langues, des usages et coutumes dĂ©termine Ă  cette Ă©poque l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des trois groupes. Les individus composant le premier groupe et une fraction notable du second, reprĂ©sentent dans le pays l’élĂ©ment le plus nombreux et dont la marche progressive est en tous points conforme Ă  la civilisation europĂ©enne[8]. Les professions dites libĂ©rales se recrutent dans le premier groupe, qui est aussi le possesseur de l’élĂ©ment vital « le capital » et par consĂ©quent, le plus ferme appui de l’agriculture, de l’exploitation des mines, de l’industrie et du commerce[8].

Espagnols

Au milieu du XIXe siÚcle, c'est entre les mains des Espagnols que se trouvent presque toutes les propriétés et les richesses[6]. On les divise en blancs nés en Europe et en descendants d'Européens nés dans les colonies espagnoles de l'Amérique et dans les iles asiatiques.

Les premiers sont désignés par le terme de peninsulares ou par le terme péjoratif de gachupín (es), les seconds celui de criollos (es).

Les natifs des ßles Canaries, que l'on désigne sous la dénomination d'Islénos et qui sont pour la plupart gérants de plantations, se considÚrent comme Européens[6].

Langage

Les créoles et la plus grande partie des ethnies mixtes n'ont pas adopté ici, comme au Pérou, un dialecte indigÚne ; ils se servent de la langue espagnole en 1844, tant dans la conversation que dans les écrits. Parmi les dialectes indigÚnes, la langue aztÚque ou mexicaine est la plus répandue à l'époque ; mais les domaines de plusieurs autres langues sont comme enclavés dans le sien[6].

La langue espagnole, mĂȘlĂ©e de formules provinciales et de mots d’origine indigĂšne, constitue l’idiome des MĂ©tis Ă  la fin du XIXe siĂšcle[8].

Religion

La religion catholique est celle de la presque totalitĂ© des habitants du Mexique en 1889. Toutefois, le protestantisme fait de sensibles progrĂšs chez les MĂ©tis Ă  cette Ă©poque[8]. Les AmĂ©rindiens amenĂ©s au christianisme par la conquĂȘte, tendent cependant Ă  l’idolĂątrie dans leurs actes religieux Ă  la fin du XIXe siĂšcle ; dans beaucoup de localitĂ©s ils conservent encore l’usage simulĂ© de leurs anciennes cĂ©rĂ©monies sous la sauvegarde de la manifestation publique du culte catholique[8]. Pendant certaines solennitĂ©s religieuses, ils exĂ©cutent des danses dans les Ă©glises devant les images les plus vĂ©nĂ©rĂ©es, comme celle de la vierge de Guadalupe par exemple[8].

Migrations et diaspora

Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, le pays Ă©tranger dans lequel les Mexicains sont le plus nombreux sont les États-Unis (Mexicano-AmĂ©ricains), puis le Canada en seconde place (Mexicano-Canadiens). Il y a par ailleurs la France.

Notes et références

Notes

  1. Le Mexique a Ă©tĂ© nommĂ© d'aprĂšs le nom de sa capitale, Mexico, dont le nom originel Ă©tait Mexico-Tenochtitlan. Le sens originel du mot nahuatl Mexiko ou Mexihko [meːʃiʔko] est inconnu et sujet Ă  diverses hypothĂšses Ă©tymologiques.

Références

  1. (es) Francisco Lizcano FernĂĄndez, « ComposiciĂłn Étnica de las Tres Áreas Culturales del Continente Americano al Comienzo del Siglo XXI », Convergencia, Mexico, Universidad AutĂłnoma del Estado de MĂ©xico, Centro de InvestigaciĂłn en Ciencias Sociales y Humanidades, vol. 38,‎ , p. 185–232 ; table on p. 218 (ISSN 1405-1435)
  2. (es) « Los tres Durangos de Bizkaia, México y EEUU reanudarån sus encuentros el próximo noviembre en el país azteca », sur Euskal kultura (consulté le )
  3. « Características del español hablado en México | Voces | Unidad 4: México | Acceso », sur acceso.ku.edu (consulté le )
  4. Informations lexicographiques et étymologiques de « Mexicain » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  5. Auguste Wahlen, MƓurs, usages et costumes de tous les peuples du monde : Afrique - AmĂ©rique, Bruxelles, librairie Historique-Artistique, 1844.
  6. Ernest van Bruyssel, Rapport sur les États-Unis mexicains, Bruxelles, Alliance typographique, 1879
  7. Antoine Garcia Cubas, Étude gĂ©ographique, statistique, descriptive et historique des États-Unis mexicains, Mexico, Imprimerie du ministĂšre des travaux publics, 1889

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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