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Miguel Hidalgo

Miguel Hidalgo (Miguel Gregorio Antonio Ignacio Hidalgo y Costilla y Gallaga Mondarte Villaseñor), nĂ© le dans l'hacienda de Corralejo prĂšs de PĂ©njamo dans l’État actuel de Guanajuato, au Mexique, est le second fils de CristĂłbal Hidalgo y Costilla et de Ana MarĂ­a de Gallaga, tous deux descendants d'Ă©migrĂ©s galiciens.

Miguel Hidalgo
Miguel Hidalgo
Dessin représentant Miguel Hidalgo par Vicente Riva Palacio dans le tome III"La guerra de independencia" (1808 - 1821) 1880

Surnom Padre de la Patria
Naissance
PrĂšs de PĂ©njamo, Nouvelle-Espagne
DĂ©cĂšs
Chihuahua
Allégeance Drapeau du Mexique Mexique
Grade Généralissime
AnnĂ©es de service 1810 – 1811
Commandement Ejército Insurgente
Conflits Guerre d'indépendance du Mexique
Faits d'armes bataille du pont de CalderĂłn

Il est un religieux dont l'insurrection en faveur de Ferdinand VII, roi d'Espagne, marqua le début d'une guerre qui se termina avec l'indépendance du Mexique en 1821.

Il est considĂ©rĂ© dans son pays comme le « pĂšre de l’indĂ©pendance mexicaine ».

Statue de Miguel Hidalgo Ă  CoyoacĂĄn

PrĂȘtre

Hidalgo est un Espagnol né au Mexique, auquel le systÚme colonial n'accorde pas les privilÚges dont jouissent les Espagnols nés dans la métropole, dits Peninsulares.

Il suit des Ă©tudes de thĂ©ologie et il est ordonnĂ© prĂȘtre Ă  25 ans. Il fut le recteur du CollĂšge San NicolĂĄs Ă  Valladolid (aujourd’hui Morelia), oĂč il avait pour disciple JosĂ© MarĂ­a Morelos, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les privilĂšges dont jouissaient les Espagnols nĂ©s dans la pĂ©ninsule IbĂ©rique.

Les autoritĂ©s de la Nouvelle-Espagne accusĂšrent Hidalgo d'ĂȘtre ce que l'on nommait alors un cura solicitante c'est-Ă -dire un curĂ©, qui, abusant de sa situation, obtenait des faveurs sexuelles des femmes de sa paroisse ; il dut alors affronter un procĂšs que lui intenta l'Inquisition, les charges furent abandonnĂ©es grĂące Ă  ses talents oratoires.

Hidalgo affronta d'autres problÚmes ; il fut notamment accusé de détournements de fonds dans l'administration du Colegio de San Nicolås (es) ; pour cette raison, les autorités lui confisquÚrent les haciendas de Santa Rosa, San Nicolås et Xaripeo, qu'il avait acquises durant sa fonction de trésorier.

Hidalgo planta prĂšs de son village des mĂ»riers pour l’élevage des vers Ă  soie. Le gouvernement qui protĂ©geait les soieries espagnoles les fit arracher. Il planta alors des vignes qui subirent le mĂȘme sort[1].

Insurgé

Au Mexique, la guerre qui dĂ©bute en 1810 en tant que rĂ©action Ă  l'Ă©viction de Ferdinand VII et contre Joseph Bonaparte imposĂ© Ă  l'Espagne par les Français, n’est pas qualifiĂ©e comme celle des États-Unis en 1776, de RĂ©volution, ses acteurs sont nommĂ©s insurgentes et realistas, marque le dĂ©but d'un processus qui donnera l'indĂ©pendance du pays en 1821.

Miguel Hidalgo copie d’aprĂšs une gravure originale (Planche 16) de Claudio Linati dans Costumes et mƓurs du Mexique Ă©ditĂ© Ă  Londres par Engelman, Graf Coindet & Cie en 1830.

Hidalgo est le prĂȘtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville miniĂšre.

Il apprend quelques langues indigĂšnes ce qui lui permet d'enseigner le latin aux natifs de la rĂ©gion et dĂ©fie ouvertement plusieurs rĂšgles de l’Église catholique, y compris la chastetĂ© (il aura cinq enfants) ce qui Ă©tait habituel pour l’époque dans les contrĂ©es de l’Empire espagnol; les prĂȘtres avaient de la famille comme le dĂ©crit Humboldt.

Il y donne aussi des fĂȘtes somptueuses que prĂ©side sa maĂźtresse[2].

AlertĂ© par Josefa Ortiz de DomĂ­nguez (« La Corregidora ») que les autoritĂ©s en place ont dĂ©couvert la conspiration de QuerĂ©taro (es) et qu’il sera bientĂŽt interrogĂ© par la police, il se dĂ©cide Ă  agir, lance au peuple de la ville une proclamation que l'on nommera plus tard : Grito de Dolores (du nom du village oĂč il a Ă©tĂ© lancĂ©) dans la nuit du , « Longue vie Ă  la Vierge de Guadalupe, vive Ferdinand VII, Ă  bas le mauvais gouvernement ! », se rĂ©fĂ©rant Ă  celui de Joseph Bonaparte imposĂ© par les Français.

Il dirige ensuite la foule contre les partisans de Joseph Bonaparte, pour la plupart nĂ©s en Espagne qui seront massacrĂ©s sous ses ordres Ă  Guanajuato et dans d’autres villes.

Le Hidalgo fut nommé généralissime des armées d'Amérique.

AprĂšs la bataille de Monte de las Cruces contre les troupes du colonel favorable au gouvernement de Joseph Bonaparte Trujillo, Ă  l'issue incertaine (chacun des camps se disant victorieux, les royalistes allant jusqu'Ă  frapper une mĂ©daille pour commĂ©morer leur victoire[3]), contre toute attente, dans un moment d’apparente indĂ©cision, le PĂšre Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid.

Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa dĂ©cision, mais on pense qu'il ne voulait pas que ses troupes, qui ne comprenaient que deux bataillons de militaires de carriĂšre, entrent dans MĂ©xico : il craignait peut-ĂȘtre que les autres Ă©lĂ©ments ne deviennent incontrĂŽlables, s’y livrent Ă  des excĂšs et Ă  des pillages et qu'ils y soient finalement vaincus et dĂ©truits.

Martyr et HĂ©ros

Hidalgo est vaincu par un général venu d'Espagne, Félix María Calleja lors de la bataille du pont de Calderón le , il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca puis en direction de Toluca.

Le , trahi par Ignacio Elizondo (es), il est arrĂȘtĂ© en compagnie de Francisco Lanzagorta (es), JosĂ© Mariano JimĂ©nez (es), Mariano Abasolo (es), Ignacio Allende et Juan Aldama et d’autres insurgĂ©s Ă  Acatita de BajĂĄn (es).

L’inquisition le contraint Ă  se repentir publiquement puis il est fusillĂ© et dĂ©capitĂ© pour ses « crimes », le .

Sa tĂȘte fut envoyĂ©e Ă  Guanajuato, oĂč elle fut exposĂ©e jusqu'en 1821.

Il est considéré dans son pays comme le pÚre de la Patrie ; on peut lire sur les médailles commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en 1910 pour le centiÚme anniversaire du Grito de Dolores : « Padre te llama el pueblo mexicano : tu le diste la vida noble anciano »

Ses restes reposent dans le mausolĂ©e situĂ© Ă  la base d’ El Ángel de la Independencia Ă  Mexico, en compagnie de ceux de Juan Aldama, Ignacio Allende, NicolĂĄs Bravo, Vicente Guerrero, JosĂ© Mariano JimĂ©nez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, JosĂ© MarĂ­a Morelos y PavĂłn, AndrĂ©s Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria

Postérité

L’effigie de don Miguel Hidalgo y Costilla qui ornait dĂ©jĂ  les timbres-poste mexicains apparut pour la premiĂšre fois sur les monnaies de 5 et 10 pesos en or d’un poids de respectivement 4,166 grammes et 8,333 grammes en 1905, plus tard en 1918 il fut Ă©mis des piĂšces de 2,5 pesos or d’un poids de 2,083 grammes[4].

DÚs le début du XXe siÚcle Hidalgo a figuré aussi sur de nombreuses monnaies et sur plusieurs billets de la Banque du Mexique, il apparait sur les billets de 1000 pesos, séries actuellement en circulation depuis le .

Une statue de Miguel Hidalgo, Ɠuvre du sculpteur mexicain Juan Fernando Olaguíbel (es), se trouve prùs des installations de l'Organisation Internationale du Travail (OIT/BIT) à Genùve.

Cette statue est rĂ©guliĂšrement fleurie par les enfants de l’école mexicaine de GenĂšve le jour du Grito.

Notes et références

  1. les dictateurs, page 144, Jacques Bainville (acad. française) Denoël et Stelle, Paris, 1935, rédit. 1996 Jean-Cyrille Godefroy - ASIN 2841910199
  2. les dictateurs, pages 144-145, Jacques Bainville
  3. Dr. Geo Vogt - Standard catalog of mexican coins, paper money and medals - page 146 no R35-R36-R37 - Krause publications - Iola, Wisconsin, U.S.A. - 1979
  4. T.V. Buttrey et Clyde Hubbard - A guide book of mexican coins - Western publishing company, inc. - Racine, Wisconsin, U.S.A. - 1971

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Bainville (AcadĂ©mie française), Les dictateurs, DenoĂ«l et Stelle, Paris, 1935 (rĂ©Ă©dition 1996 Jean-Cyrille Godefroy, ASIN 2841910199).
  • (es) Fernando Orozco Linares, Gobernantes de MĂ©xico, Editorial Panorama, MĂ©xico D.F., .
  • (en) L. E. Fischer, The backround of the revolution for the mexican Independance, New-York, 1934.
  • Alexandre de Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle Espagne, Paris, 1811.
  • DomĂ©nech (religieux français sans doute un abbĂ©), Le Mexique tel qu’il est, XIXe siĂšcle (manque date et Ă©diteur).
  • (es) Marcos Arroniz, Manual del Viajero en MĂ©jico, Libreria De Rosa y Bouret, Paris, 1858 (imprimĂ© en castillan).
  • (es) Gregorio Torres Quintero, MĂ©xico hacia el fin del virreinato, MĂ©xico, 1921.
  • (es) Ernesto de la Torre Villar, Miguel Hidalgo : libĂ©rateur du Mexique, MĂ©xico : BibliothĂšque Nationale de MĂ©xico, 1973 (OCLC 63258840).
  • (en) Christon I. Archer, The Birth of Modern Mexico, 1780-1824, ed. C. I. Archer, Scholarly Resources Inc., 2003 (OCLC 51216296).
  • (en) Brian R. Hamnett, A Concise History of Mexico. New York : Cambridge University Press, 1999 (OCLC 40587951).
  • (en) Hugh M. Hamill, The Hidalgo Revolt: Prelude to Mexican Independence, University of Florida Press, 1966 (OCLC 849791).

Articles connexes

Liens externes

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