Josefa Ortiz de DomĂnguez
Josefa Ortiz de DomĂnguez, nĂ©e le Ă Morelia et morte le Ă Mexico, est une partisane de l'indĂ©pendance, lors de la Guerre d'indĂ©pendance du Mexique. Elle est souvent appelĂ©e « la Corregidora ».
Naissance | |
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Décès | |
Nationalités | |
Domicile |
Casa de la Corregidora (d) |
Activité | |
Conjoint |
Miguel DomĂnguez (de Ă ) |
Enfance
Elle est la fille de Juan JosĂ© Ortiz – capitaine du rĂ©giment de Los Morados – et Manuela GirĂłn, nĂ©e Ă Valladolid (aujourd'hui Morelia). Son père est mort au combat dans sa petite enfance et sa mère meurt peu après. Maria Sotero Ortiz, la sĹ“ur de Josefa, prend soin de son Ă©ducation et lui obtient une place au prestigieux Colegio de las VizcaĂnas en 1789. Elle Ă©pouse Miguel DomĂnguez, un visiteur frĂ©quent du collège, en 1791.
Épouse
En 1802, Miguel DomĂnguez est nommĂ©, par le Vice-roi de Nouvelle-Espagne, au poste de Corregidor (magistrat reprĂ©sentant du Roi dans une ville) de la citĂ© de QuerĂ©taro. Ă€ cette Ă©poque Doña Josefa s'occupe de tâches mĂ©nagères et de l'Ă©ducation des deux fils du prĂ©cĂ©dent mariage de son Ă©poux, cependant, ils auront ensemble encore 12 enfants.
Raisons de son implication
Doña Josefa est, de par sa naissance, consciente des vexations infligées à la communauté créole par les colons espagnols. Les Créoles sont souvent considérés comme des citoyens de seconde classe – du fait de leur naissance en Nouvelle-Espagne au lieu d'être nés en Espagne métropolitaine – et étaient relégués aux seconds rôles de l'administration de la colonie. Ceci crée un ressentiment chez les Créoles, qui organisent bientôt des sociétés « littéraires » où les œuvres du siècle des Lumières, interdites par l'église catholique, sont étudiées et discutées. Doña Josefa participe elle-même à ces réunions et convainc son mari d'en accueillir chez eux. Ces réunions, fréquentées par des hommes tels que Miguel Hidalgo et Ignacio Allende, prennent bientôt une tournure politique.
Le renversement de Ferdinand VII lors de la campagne d'Espagne de Napoléon attise le désir d'indépendance des colonies. Les réunions dans la maison de Doña Josefa deviennent le cœur de la conspiration, elle offre même un soutien financier aux conjurés.
Début de la guerre d'indépendance
Après s'ĂŞtre organisĂ©s les rebelles commencent Ă cacher de armes dans des maisons sĂ»res. Le dĂ©but de la rĂ©volution est prĂ©vu le . Cependant le les conspirateurs sont trahis par un espion qui informait la vice-royautĂ© de leurs activitĂ©s. Le Corregidor DomĂnguez reçoit mandat de perquisitionner les maisons de la ville afin d'y arrĂŞter les chefs des rebelles. Doña Josefa est enfermĂ©e dans sa chambre afin qu'elle ne puisse prĂ©venir les autres conjurĂ©s et peut-ĂŞtre aussi afin de lui permettre de dĂ©truire les traces de sa propre implication. Cependant, Ă ce moment, les rebelles forment un large rĂ©seau et Doña Josefa parvient Ă les alerter par l'entremise du maire, Don Ignacio PĂ©rez. L'information permet aux conspirateurs de s'Ă©chapper et Ă Miguel Hidalgo de pousser son fameux Grito de Dolores Ă l'aube du 16 septembre, cet Ă©vènement marque le dĂ©but de la guerre d'indĂ©pendance du Mexique.
La prison
Son rôle et celui que son mari jouèrent est découvert. Ils sont emprisonnés. Doña Josefa est envoyée d'abord au monastère de Santa Clara, à Querétaro, puis à Mexico pour y être jugée. Elle est déclarée coupable, malgré les efforts de son mari et de son avocat et incarcérée au monastère de Santa Teresa. À cause de son caractère rebelle, elle est bientôt transférée à l'abbaye de Santa Catalina de Sena, qui est considérée comme bien plus sévère. Elle est relâchée en 1817 sous le serment de ne plus apporter son soutien aux insurgés.
L'indépendance
Après l'indĂ©pendance, l'empereur du Mexique AgustĂn de Iturbide, en 1822, offre Ă Doña Josefa le rĂ´le de dame de compagnie de son Ă©pouse, Ana Duarte de Iturbide. Mais, La Corregidora estime que l'avènement de l'Empire Mexicain, au lieu d'une rĂ©publique, est contraire aux idĂ©aux pour lesquels elle s'est battue et refuse cet honneur.
Durant les dernières années de sa vie, elle s'implique dans divers mouvements libéraux dont certains sont de nature assez radicale. Elle refusera toujours toute récompense pour son rôle dans le mouvement d'indépendance, arguant qu'elle n'avait fait que son devoir de patriote.
HĂ©roĂŻne nationale
Doña Josefa meurt le à Mexico. Elle est enterrée à l'abbaye de Santa Catalina de Sena, mais plus tard, ses restes sont déplacés à Querétaro dans l'abbaye de Santa Cruz. Le gouvernement de Querétaro la déclare Benemérita del Estado.
Elle est vénérée au Mexique, son portrait apparaît sur des pièces, des billets de banque et des timbres. Le Stade de La Corregidora à Querétaro est ainsi nommé en son honneur.