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Bataille du pont de CalderĂłn

La bataille du pont de Calderón, ou simplement bataille de Calderón, eut lieu le dans le cadre de la guerre d'indépendance du Mexique.

Bataille de Calderon
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan de la Bataille de Puente de Calderon
Informations générales
Date
Lieu Zapotlanejo, Mexique
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Drapeau du Mexique MexiqueDrapeau de l'Espagne Espagne
Forces en présence
100 000 hommes6 000 hommes
Pertes
13 0001 200

Guerre d'indépendance du Mexique

CoordonnĂ©es 20° 37′ 22″ nord, 103° 04′ 08″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Bataille de Calderon

Présentation

Cette bataille vit s'affronter les 100 000 insurgĂ©s fidèles Ă  Ferdinand VII menĂ©s par des crĂ©oles de la Nouvelle-Espagne et dirigĂ©s par Miguel Hidalgo, le curĂ© de la ville de Dolores aux 6 000 soldats espagnols disciplinĂ©s et aguerris au service de Joseph Bonaparte et commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral FĂ©lix MarĂ­a Calleja del Rey.

La victoire en revint aux troupes espagnoles.

Le pont (Puente de CalderĂłn) dont la possession fut l'objectif des combattants et qui a donnĂ© son nom Ă  la bataille se trouve dans la localitĂ© de Zapotlanejo, Ă  environ 60 km Ă  l'est de Guadalajara dans l'État de Jalisco, en Mexico.

Cette bataille fut le dernier épisode militaire de la première phase de la guerre d'indépendance mexicaine.

Précédents

Le grito de Dolores lancé le par Hidalgo, le prêtre de Dolores, Allende et d'autres chefs insurgés fut à l'origine de la première phase de la guerre d'indépendance. Il n'y eut au début aucune résistance de telle sorte qu'Hidalgo fut proclamé capitaine général de l'Amérique à Celaya[1].

Le 28 septembre eut lieu la prise de l'Alhóndiga de Granaditas à Guanajuato, dans laquelle les Espagnols et quelques créoles fortunés avaient trouvé refuge. Au cours de la bataille, l'intendant Juan Antonio de Riaño y Bárcena (es) fut tué puis selon la légende un mineur du nom de Juan José de los Reyes Martinez El Pípila mit le feu à la porte, permettant ainsi aux troupes de prendre le bâtiment et de se livrer au pillage et à l'assassinat de nombreux Espagnols

Les insurgés marchèrent sur Valladolid qui se rendit sans résistance le 17 octobre. Ils poursuivirent leur route vers Mexico et campèrent à Toluca le 29 octobre.

Le lendemain, les troupes espagnoles sous le commandement de Torcuato Trujillo combattirent les insurgés à la bataille de Monte de las Cruces, bataille indécise dont les deux camps se dirent victorieux, les partisans de Joseph Bonaparte allant même jusqu'à frapper des médailles commémorant leur victoire. Le 1er novembre, Hidalgo envoya José Mariano Jiménez (es) parlementer avec le vice-roi Francisco Javier Venegas de Saavedra afin de négocier la reddition de la ville. Venegas refusa et fut sur le point de faire fusiller les émissaires.

Pendant ce temps, Felix Maria Calleja, commandant militaire de San Luis Potosí, mit sur pied une armée pour combattre les insurgés. Après avoir quitté San Luis Potosi, il se rendit à Dolores où il pilla la maison d'Hidalgo. Peu après il entrait dans Querétaro.

Les pressions des meneurs insurgĂ©s sur Hidalgo pour avancer sans dĂ©lai sur la capitale restèrent sans effet et Hidalgo se retira dans le BajĂ­o avec près de 80 000 hommes[2].

Le 7 novembre Calleja rencontra les insurgés à Aculco. L'armée espagnole engagea immédiatement le feu qui dispersa très vite les insurgés qui affrontaient une armée très organisée. Hidalgo et Allende se séparèrent définitivement.

Hidalgo marcha avec ses partisans à Valladolid où furent commis des massacres sur les Espagnols. Le 26 novembre, il entrait dans Guadalajara qui avait été prise le 11 novembre par José Antonio Torres (es) et où se répétèrent les mêmes massacres qu'à Valladolid, ce qui fut porté à charge dans son procès qui eut lieu quelques mois plus tard.

Allende arriva à Guanajuato que s'étaient fixé pour objectif les forces de Calleja. Le même jour où Allende arrivait à Guadalajara, Calleja et Allende s'affrontaient à Guanajuato. Allende et ses hommes (dont faisaient partie Aldama et Jimenez) perdirent la bataille.

Allende ordonna à Abasolo d’exécuter les prisonniers de l'Alhóndiga. Après la défaite, les insurgés se réunirent de nouveau à Guadalajara où Hidalgo fut proclamé « Altesse sérénissime ».

La bataille

Après un entretien avec Venegas, Calleja décida d'avancer sur Guadalajara et de couper court à l'insurrection. Avec l'aide de l'intendant Manuel Flon, comte de la Cadena et des militaires De la Cruz et Emparán avec lesquels était prévue la campagne de Guanajuato, il partit pour Guadalajara

Peu auparavant, les insurgés apprirent que le colonel Mier avait été défait par les royalistes et que le curé d'Ahualulco, José María Mercado (es) avait pris le port de San Blas, dans l'actuel État de Nayarit

Mariano Abasolo (es) et Allende organisèrent Ă  Guadalajara une armĂ©e de fortune avec 3 400 hommes entraĂ®nĂ©s et 1 200 fusils. Il a Ă©tĂ© estimĂ© que le reste comptait environ 100 000 hommes sans ordre ni prĂ©paration, dont 20 000 Ă©taient des cavaliers, tous mal armĂ©s. Abasolo et Allende Ă©taient confiants qu'ils pourraient compter sur leur artillerie composĂ©e de 95 canons. Pour compenser le manque d'armes, des fusĂ©es faites de pointes mĂ©talliques et des grenades Ă  main destinĂ©es Ă  ĂŞtre lancĂ©es avec des Ă©lingues furent fabriquĂ©es Ă  Guadalajara.

Avant la bataille, les chefs des insurgés discutèrent de la stratégie. Hidalgo décida de ne pas se battre à l'intérieur de la ville. Suivant les conseils du prêtre, les insurgés quittèrent la ville du 14 au 16 janvier pour se rendre sur un terrain dégagé à proximité du pont où ils campèrent la nuit du 16 en chantant des chants religieux. Selon certains auteurs, Hidalgo espérait qu'au vu du très grand nombre d'insurgés, Calleja déserterait et passerait dans le camp des insurgés[3].

Au matin du 17, Hidalgo ordonna les forces pour la bataille en mettant l'artillerie sous le commandement du général José Antonio Torres, la cavalerie à Mariano Abasolo et s'attribua le commandement des réserves. Le général en chef était Ignacio Allende[4].

La bataille commença et malgré leur infériorité en armement, les insurgés furent rapidement sur le point de l'emporter sur les forces royalistes quand une grenade espagnole fit exploser un wagon de munitions dans leur camp. Cette explosion détruisit instantanément le peu de munitions des assaillants ce qui entraîna la panique parmi les soldats et causa un incendie qui leur fit perdre de vue leur ennemi. Il s'ensuivit une vague de désespoir et de terreur chez les insurgés qui prirent alors la fuite. Les soldats espagnols en tirèrent avantage et poursuivirent les rebelles qui abandonnèrent leurs hommes et leur matériel. La bataille prit fin six heures après son déclenchement.

Manuel de Flon, comte de la Cadena, maire de Puebla, fut tué après la bataille par une flèche lancée par un indigène, Juan Terriquez, caché derrière un buisson.

Suites

« Ici, le 17 janvier 1811, le sort fut contraire aux Pères de la Patrie, Don Miguel Hidalgo y Costilla et le Generalissime Ignacio Allende »

— Inscription sur une balustrade du pont.

Cette bataille marqua la fin de la première étape de la guerre durant laquelle les insurgés se battirent avec plus de passion que de stratégie. Leurs forces furent dévastées et les événements ultérieurs précipitèrent la capture et la condamnation d'Hidalgo.

Les insurgés fuirent vers le nord dans l'hacienda del Pabellón à Aguascalientes, Hidalgo fut destitué du commandement militaire en faveur d'Allende et de ce jour fut traité en prisonnier[5].

Les chefs rebelles reçurent au mois de mars une invitation du chef texan Ignacio Elizondo afin de les rencontrer dans le village d' Acatita de Baján (es) Coahuila, pour acheter des armes aux États-Unis. Le les insurgés arrivèrent à Acatita de Baján. D'abord vint un chariot avec Allende, Aldama, Jimenez et Indalecio, fils d'Allende. Elizondo les reçut puis les fit prisonniers. Ensuite arriva le groupe d'Abasolo qui fut capturé par les royalistes. Finalement Hidalgo arriva à cheval et Elizondo s'en saisit peu après.

Les prisonniers furent emmenés à Chihuahua où eurent lieu des procès sommaires. Allende, Aldama et Jiménez furent fusillés le 26 juin, Hidalgo le 30 juillet et Abasolo fut condamné à la réclusion perpétuelle et envoyé à Cadix, Espagne, où il mourut en 1816.

Le pont de Calderon fut déclaré monument historique en 1932.

Notes et références

  1. Hidalgo Jean Meyer
  2. . Il y a désaccord sur la ou les raisons pour lesquelles Hidalgo ne s'engagea pas sur la ville de Mexico. L'une est la possibilité d'une rencontre militaire avec les forces de Calleja. D'autres historiens affirment que si Mexico avait été prise, les insurgés se seraient livrés à des pillages plus atroces que ceux de Guanajuato, auxquels aurait en plus participé la populace de la capitale et que le prêtre avait voulu éviter cela. Lucas Alamán explique que l'Inquisition espagnole avait pris les enfants et la veuve de Manuel Hidalgo, le frère du prêtre et que Venegas menaçait de leur trancher la gorge si les insurgés avançaient. Hidalgo redoutait aussi l'anéantissement de ses troupes qui n'avaient pas la capacité de combattre dans une ville
  3. Miguel Hidalgo de Maité Hernández, page 169.
  4. México a través de los siglos de Julio Zárate.
  5. Siglo de Caudillos

Sources

  • Nouveau Larousse IllustrĂ©e; Dictionnaire Universel encyclopĂ©dique, publiĂ© sous la direction de Claude AugĂ©, deuxième tome (de Belloc Ă  Ch), Ă©dition annĂ©e 1900.
  • Velazques, Rogelio (2000). Historia de MĂ©xico. Ciudad de MĂ©xico: Editorial Castillo. (ISBN 970-20-0019-X).
  • Nieto Lopez, JosĂ© de JesĂşs (1998). Historia 3. Ciudad de MĂ©xico: Editorial Castillo. (ISBN 970-642-214-5).
  • Fuentes Mares, JosĂ© (1984). Historia Ilustrada de MĂ©xico. Ciudad de MĂ©xico: Editorial OcĂ©ano. (ISBN 968-491-045-2).
  • Zarate, Julio (1889). MĂ©xico a travĂ©s de los siglos. Ciudad de MĂ©xico: Editorial Cumbre.
  • Villalpango, JosĂ© Manuel (2002). Miguel Hidalgo. Ciudad de MĂ©xico: Editorial Planeta D'Agostini. (ISBN 970-726-050-5).
  • Hernandez, Maite (2003). Miguel Hidalgo. Madrid: Editorial Dastin. 84-492-0327-2003.
  • Meyer, Jean (1996). Hidalgo. MĂ©xico: Editorial ClĂ­o.

Voir aussi

Liens externes

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