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Frida Kahlo

Magdalena Frida Carmen Kahlo CalderĂłn[1], simplement appelĂ©e Frida Kahlo, est une artiste peintre mexicaine, nĂ©e le dans une dĂ©marcation territoriale de l'actuelle entitĂ© fĂ©dĂ©rative de Mexico, la dĂ©lĂ©gation de CoyoacĂĄn, et morte au mĂȘme endroit le .

Frida Kahlo
Frida Kahlo en 1932.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  47 ans)
CoyoacĂĄn (Mexique)
SĂ©pulture
Nom de naissance
Magdalena Carmen Frida Kahlo CalderĂłn
Nationalité
Activités
PĂšre
Fratrie
Cristina Kahlo y Calderón (en) (sƓur cadette)
Conjoints
Diego Rivera (de Ă  )
Diego Rivera (de Ă  )
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique
Mouvements
Représentée par
Genres artistiques
ƒuvres principales
Still Life: Pitahayas (d), Les Deux Fridas
signature de Frida Kahlo
Signature
Plaque commémorative

Tout au long de sa vie, elle garde une santĂ© fragile, souffrant de poliomyĂ©lite depuis l'Ăąge de six ans puis victime d'un grave accident de bus. Elle devra subir de nombreuses interventions chirurgicales. AprĂšs son accident, elle se forme elle-mĂȘme Ă  la peinture.

En 1922, elle falsifie sa date de naissance en , annĂ©e du dĂ©but de la rĂ©volution mexicaine[2], associant sa naissance Ă  la fin du rĂ©gime porfiriste. En 1929, elle Ă©pouse l’artiste Diego Rivera, mondialement connu pour ses peintures murales.

Biographie

Famille

La mĂšre de Frida Kahlo, Matilde CalderĂłn y GonzĂĄlez (1876-1932), est nĂ©e Ă  Mexico. Elle est la troisiĂšme fille d’Isabel GonzĂĄlez y GonzĂĄlez, issue d'une famille de gĂ©nĂ©raux d'origine espagnole, et du photographe Antonio CalderĂłn, originaire de la ville de Morelia. IllettrĂ©e, dĂ©vote, peu argentĂ©e, elle sombre dans la dĂ©pression aprĂšs avoir perdu son fils Ă  la naissance de Frida Kahlo[3].

Son pĂšre, Guillermo Kahlo (1871-1941), nĂ© Carl Wilhelm Kahlo Ă  Pforzheim, dans le grand-duchĂ© de Bade, en Allemagne, n'Ă©tait pas, comme le voudrait une lĂ©gende rĂ©pandue, juif d'origine germano-austro-hongroise, mais un Allemand de confession luthĂ©rienne, fils du bijoutier et orfĂšvre Jakob Kahlo et de Henriette Kaufmann, issu de la bourgeoisie badoise[4]. C'est Ă  son arrivĂ©e au Mexique en 1891, Ă  l'Ăąge de 19 ans, qu'il modifia son prĂ©nom. Il est d'abord le photographe officiel au temps de Porfirio Diaz. RuinĂ© par la RĂ©volution, il termine sa carriĂšre comme simple photographe Ă  Mexico[3].

Frida Kahlo peint en 1936 Mes grands-parents, mes parents et moi oĂč elle raconte l’histoire de ses origines, tel un arbre gĂ©nĂ©alogique. Elle a symbolisĂ© ses grands-parents maternels mexicains par la terre, et ses grands-parents paternels allemands au moyen de l’ocĂ©an. Elle est la petite fille du jardin de la « Maison bleue » oĂč elle est nĂ©e et dĂ©cĂ©dĂ©e[5]. Au-dessus figurent ses parents dans la pose de leur photo de mariage, puis ses grands-parents paternels et maternels.

C’est la troisiùme des quatre filles de Matilde et Guillermo Kahlo.

Enfance

La « maison bleue ».

Magdalena Frida Carmen Kahlo naĂźt dans la « Maison bleue » (la « Casa azul ») construite par ses parents en 1904[6], actuel musĂ©e Frida Kahlo, au milieu d’un quartier oĂč habite la petite bourgeoisie, Ă  CoyoacĂĄn, au sud de Mexico[7].

À l'Ăąge de six ans, Frida Kahlo est victime d'une poliomyĂ©lite. La consĂ©quence est que sa jambe droite s’atrophie et son pied ne grandit plus. Elle n'atteindra jamais la taille qu'elle devrait avoir. C'est ce qui lui vaudra le surnom de « Frida la coja » (Frida la boiteuse) par ses camarades de classe. Il a Ă©tĂ© supposĂ© qu'elle souffrait de spina bifida, une malformation congĂ©nitale de la colonne vertĂ©brale, qui pourrait Ă©galement avoir affectĂ© le dĂ©veloppement de la jambe[8].

En 1922, alors ĂągĂ©e de 15 ans, elle quitte le cours supĂ©rieur du Colegio AlemĂĄn Ă  Mexico et intĂšgre la Escuela Nacional Preparatoria, considĂ©rĂ©e comme le meilleur Ă©tablissement scolaire du Mexique. Frida Kahlo est l'une des trente-cinq premiĂšres filles admises sur un total de 2 000 Ă©lĂšves. Elle s'intĂ©resse beaucoup aux sciences naturelles et souhaite alors devenir mĂ©decin. MalgrĂ© l’intĂ©rĂȘt qu’elle porte aux beaux-arts, qu'elle doit Ă  son pĂšre, excellent photographe et accessoirement peintre d'aquarelles, elle n’envisage pas de se lancer dans une carriĂšre artistique.

Le , Frida Kahlo prend le bus pour rentrer chez elle aprĂšs ses cours. Soudain, l’autobus sort de la route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvent la mort lors de l’accident. Frida Kahlo, elle, est griĂšvement blessĂ©e. Son abdomen et sa cavitĂ© pelvienne sont transpercĂ©s par une barre de mĂ©tal : ce traumatisme est responsable d'un syndrome d'Asherman, et sera la cause des fausses couches de Frida Kahlo. Il explique Ă©galement le thĂšme de nombre de ses Ɠuvres[9]. Sa jambe droite subit un grand nombre de fractures, onze au total. Son pied droit est Ă©galement cassĂ©. Le bassin, les cĂŽtes et la colonne vertĂ©brale sont eux aussi brisĂ©s. L'Ă©paule n'est que dĂ©mise. Elle reste alitĂ©e pendant trois mois, dont un mois Ă  l’hĂŽpital[3]. Mais environ un an aprĂšs l’accident, elle doit retourner Ă  l’hĂŽpital, car on remarque qu’une de ses vertĂšbres lombaires est fracturĂ©e. Frida Kahlo sera contrainte de porter durant neuf longs mois des corsets en plĂątre. C’est alors qu’elle commence Ă  peindre. Elle dĂ©clare alors : « Je ne suis pas morte et j’ai une raison de vivre. Cette raison, c’est la peinture ». Pour l'aider, sa mĂšre lui offre une boĂźte de couleurs, lui fait fabriquer un chevalet spĂ©cial et fait installer un baldaquin au-dessus de son lit avec un miroir pour ciel[3]. Elle peut ainsi se servir de son reflet comme modĂšle, ce qui est probablement l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur de la longue sĂ©rie d'autoportraits qu'elle rĂ©alisera. En effet sur 143 tableaux, 55 relĂšvent de ce genre. L'artiste doit subir de nombreuses interventions chirurgicales qui l'obligent Ă  rester couchĂ©e sur un lit d'hĂŽpital.

Vie et carriĂšre artistique

Frida Kahlo et Diego Rivera en 1932.

En 1928, son amie la photographe Tina Modotti l'incite Ă  s’inscrire au Parti communiste mexicain. Elle s’intĂ©resse particuliĂšrement Ă  l’émancipation des femmes dans la sociĂ©tĂ© mexicaine, encore trĂšs patriarcale[10]. Elle dĂ©cide dĂšs son jeune Ăąge qu'elle ne veut pas suivre le mĂȘme parcours que la plupart des femmes mexicaines. Elle a un dĂ©sir de voyages, d'Ă©tudes. Elle veut la libertĂ© et le plaisir.

Diego Rivera

Cette mĂȘme annĂ©e, Frida Kahlo rencontre pour la premiĂšre fois Diego Rivera (1886-1957) dans l'auditorium de son Ă©cole (celui-ci y faisait une peinture murale)[11].

Elle admire beaucoup ce peintre et lui demande son avis au sujet de ses propres tableaux, le fond de sa pensée. Le muraliste est impressionné par les réalisations de la jeune Mexicaine :

« Les toiles rĂ©vĂ©laient une extraordinaire force d’expression, une description prĂ©cise des caractĂšres et un rĂ©el sĂ©rieux. Elles possĂ©daient une sincĂ©ritĂ© plastique fondamentale et une personnalitĂ© artistique propre. Elles vĂ©hiculaient une sensualitĂ© vitale encore enrichie par une facultĂ© d’observation impitoyable, quoique sensible. Pour moi, il Ă©tait manifeste que cette jeune fille Ă©tait une vĂ©ritable artiste. »

Frida Kahlo Ă©pouse Diego Rivera, de 21 ans son aĂźnĂ©, le . Ils s’installent Ă  Mexico dans un atelier, mais Diego ne tarde pas Ă  la tromper. Elle-mĂȘme s'engage dans de nombreuses relations extraconjugales ; bisexuelle, elle sĂ©duit de nombreux hommes et femmes[12] - [13]. Bien que compliquĂ©e, leur relation est vĂ©ritablement passionnĂ©e[14].

Vie aux États-Unis

En novembre 1930, ils emmĂ©nagent Ă  San Francisco car Rivera a Ă©tĂ© chargĂ© de rĂ©aliser des peintures murales pour le San Francisco Stock Exchange et pour la California School of Fine Art, l’actuel San Francisco Art Institute. Frida Kahlo y fait la connaissance d’artistes, de commanditaires et de mĂ©cĂšnes, dont Albert Bender (en). Celui-ci est parvenu Ă  obtenir une autorisation d’entrĂ©e aux États-Unis pour Diego Rivera. En remerciement, Frida Kahlo rĂ©alise en 1931 le portrait double Frida et Diego Rivera, inspirĂ© de leur photo de mariage.

Day of the Dead, sculpture de Miguel Linares en papier mùché représentant Frida Kahlo et Diego Rivera. Collection du Musée des enfants d'Indianapolis.

En 1930, elle subit sa premiĂšre fausse couche. AprĂšs l’accident, on lui avait pourtant dit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant Ă  cause de son bassin, fracturĂ© Ă  trois endroits, qui empĂȘcherait une position normale pour l’enfant et un accouchement sans problĂšme. Lors de leur sĂ©jour Ă  DĂ©troit, elle est de nouveau enceinte. Au dĂ©but de cette deuxiĂšme grossesse, Frida Kahlo voit un mĂ©decin au Henry Ford Hospital qui lui conseille de garder l'enfant au lieu d'interrompre sa grossesse. Elle pourrait accoucher par cĂ©sarienne[15]. MalgrĂ© les prĂ©visions du docteur, elle fait une autre fausse couche le . Elle reflĂšte ses sentiments, son impression de solitude et d’abandon aprĂšs la perte de l’enfant dans le tableau Henry Ford Hospital ou Le Lit volant, dans lequel elle peint un fƓtus masculin surdimensionnĂ© en position embryonnaire, l’enfant perdu lors de la fausse couche, le « petit Diego » qu’elle avait tant espĂ©rĂ© porter jusqu’à terme.

AprĂšs ce pĂ©nible Ă©pisode, Frida Kahlo peint des tableaux qui traduisent sa lassitude et son dĂ©goĂ»t des États-Unis et des AmĂ©ricains alors que son mari, lui, reste fascinĂ© par ce pays et ne veut pas le quitter. Elle exprime son point de vue sur le pays des « gringos » dans Autoportrait Ă  la frontiĂšre du Mexique et des États-Unis et dans Ma robe est suspendue lĂ -bas. MalgrĂ© son admiration pour le progrĂšs industriel des États-Unis, la nationaliste mexicaine se sent mal Ă  l’aise de l'autre cĂŽtĂ© du RĂ­o Bravo. Entre-temps, la mĂšre de Frida Kahlo meurt le [16].

Dans les années 1930, aprÚs l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, Frida Kahlo écrit son nom « Frieda », de Frieden, la paix en allemand.

Retour au Mexique

En dĂ©cembre 1933, Diego Rivera consent Ă  rentrer au Mexique. Ils s’installent dans une maison Ă  San Ángel, construite par un ami architecte et peintre, Juan O’Gorman. Des difficultĂ©s de santĂ© obligent Frida Kahlo Ă  retourner Ă  l’hĂŽpital oĂč elle doit subir un nouveau curetage.

En 1935, elle ne rĂ©alise que deux tableaux dont Quelques petites piqĂ»res, qui Ă©voque un meurtre par jalousie perpĂ©trĂ© sur une femme. Frida Kahlo dĂ©couvre que son mari a une liaison avec sa sƓur, Cristina Kahlo. ProfondĂ©ment blessĂ©e, elle quitte le foyer pour un appartement au centre de Mexico. Pendant cette pĂ©riode, elle a plusieurs relations extraconjugales, notamment avec des femmes. Au milieu de 1935, elle part avec deux amies pour New York. Elle ne revient au Mexique qu'aprĂšs la fin de la liaison entre sa sƓur et son mari, Ă  la fin de l'annĂ©e.

LĂ©on Trotsky

Le , le prĂ©sident LĂĄzaro CĂĄrdenas del RĂ­o accorde, conformĂ©ment Ă  ses pouvoirs constitutionnels, l'asile politique Ă  LĂ©on Trotsky. Sa femme et lui sont accueillis par Frida Kahlo et Diego, Ă  la Casa azul (la Maison bleue). Une brĂšve liaison que l'on dit passionnĂ©e se dĂ©veloppe entre Trotsky et Frida Kahlo. À la fin de cette aventure, l'artiste lui offre « affectueusement » pour son anniversaire, le , Autoportrait dĂ©diĂ© Ă  LĂ©on Trotsky ou Entre les rideaux[17]oĂč elle se montre sous son meilleur jour avec une dĂ©dicace :

« Pour LĂ©on Trotsky, je dĂ©dicace cette peinture avec tout mon amour
 »

André Breton

En septembre 1938, André Breton est envoyé à Mexico par le ministÚre des Affaires étrangÚres français pour y prononcer une série de conférences sur l'état de la poésie et de la peinture en Europe[18]. Avec sa femme Jacqueline Lamba, il est accueilli à Mexico par le couple Kahlo-Rivera.

Breton, subjugué par Frida Kahlo et admiratif de sa peinture, écrit : « L'art de Frida Kahlo est un ruban autour d'une tombe[19] ». Alors que Breton l'exaspÚre, Frida Kahlo noue une véritable et profonde amitié avec sa femme, Jacqueline Lamba :

« Le bateau et le quai et le dĂ©part qui peu Ă  peu te rendaient minuscule Ă  mes yeux, prisonniers de ce hublot rond, que tu regardais pour me garder dans ton cƓur. Tout cela est intact. AprĂšs, sont venus les jours vierges de toi. Aujourd'hui, j'aimerais que mon soleil te touche. Je te dis que ta petite fille est ma petite fille, les personnages marionnettes rangĂ©s dans leur grande chambre vitrĂ©e sont Ă  nous deux
[20] »

Frida Kahlo se dĂ©fend d'ĂȘtre surrĂ©aliste :

« On me prenait pour une surrĂ©aliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rĂȘves. Ce que j’ai reprĂ©sentĂ© Ă©tait ma rĂ©alitĂ©[15]. »

Au dĂ©but du mois d’octobre 1938, Frida Kahlo prĂ©sente ses Ɠuvres dans la galerie de Julien Levy Ă  New York. La moitiĂ© des vingt-cinq Ɠuvres prĂ©sentĂ©es y sont vendues. Pendant son sĂ©jour, elle a une liaison avec le photographe Nickolas Muray.

Exposition Ă  Paris

En 1939, Frida Kahlo se rend à Paris à la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Låzaro Cårdenas à la galerie Renou et Pierre Colle. Elle loge chez André Breton et rencontre les peintres Yves Tanguy, Pablo Picasso et Vassily Kandinsky.

Elle n'aime pas Paris, qu'elle trouve sale, et la nourriture ne lui convient pas ; elle attrape une colibacillose. L'exposition lui dĂ©plaĂźt : son avis est qu'elle « est envahie par cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surrĂ©alistes », elle trouve superflue « toute cette saloperie » exposĂ©e autour du Mexique[21]. Par-dessus le marchĂ©, l'associĂ© de Pierre Colle refuse d'exposer toutes les Ɠuvres de Frida Kahlo dans sa galerie, il n'en retient que 6 sur 27, choquĂ© par la cruditĂ© des tableaux[22]. Elle n'apprĂ©cie guĂšre plus le regard qu'A. Breton (« prĂ©tentieux ») porte sur son art, qu'elle perçoit comme teintĂ© de mĂ©pris et d'incomprĂ©hension. Elle s'en console auprĂšs de Jacqueline, avec qui elle a une liaison[23].

Dans une lettre à Nickolas Muray, elle fait part de son profond dégoût pour les intellectuels parisiens :

« Ils ont tellement de foutus intellectuels pourris que je ne peux plus les supporter. Ils sont vraiment trop pour moi.

J'aimerais mieux m'asseoir par terre dans le marchĂ© de Toluca pour vendre des tortillas que d'avoir quoi que ce soit Ă  voir avec ces connards artistiques de Paris
 Je n'ai jamais vu Diego ni toi perdre votre temps Ă  ces bavardages stupides et Ă  ces discussions intellectuelles. C'est pour ça que vous ĂȘtes de vrais hommes et non des artistes minables — Bon sang ! ça valait la peine de venir jusqu'ici juste pour comprendre pourquoi l'Europe est en train de pourrir, pourquoi tous ces incapables sont la cause de tous les Hitler et les Mussolini[24]. »

Divorce et remariage

En dĂ©cembre 1938, Frida Kahlo et Diego divorcent. Elle ressent de grandes douleurs dans la colonne vertĂ©brale et contracte une mycose aiguĂ« Ă  la main droite. En septembre 1940, elle se rend Ă  San Francisco pour ĂȘtre soignĂ©e par le docteur Eloesser. Pour le remercier de ses soins, elle peint pour lui Autoportrait dĂ©diĂ© au Dr Eloesser. Le tableau porte en dĂ©dicace :

« J’ai peint mon portrait en 1940 pour le Dr. Eloesser, mon mĂ©decin et meilleur ami. Avec toute mon affection, Frida Kahlo[15]. »

Diego Rivera est Ă©galement Ă  San Francisco Ă  la mĂȘme Ă©poque, et propose Ă  Frida Kahlo de l’épouser de nouveau. Elle accepte, et le second mariage a lieu Ă  San Francisco le , jour de l’anniversaire de Diego. Ils s’installent dans la Casa azul Ă  CoyoacĂĄn aprĂšs la mort du pĂšre de Frida Kahlo.

Reconnaissance nationale

En 1942, l’artiste commence son journal oĂč elle commente son enfance, sa jeunesse et sa vie. La mĂȘme annĂ©e, elle est Ă©lue membre du Seminario de Cultura Mexicana, organisation crĂ©Ă©e par le ministre des Affaires culturelles et composĂ©e de vingt-cinq artistes et intellectuels. Elle a pour mission d'encourager la diffusion de la culture mexicaine en organisant des expositions, des confĂ©rences et la publication d'ouvrages.

En 1943, Frida Kahlo dirige une classe de peinture Ă  l’acadĂ©mie des Beaux-Arts. Mais sa mauvaise santĂ© l'oblige Ă  enseigner chez elle. Des douleurs permanentes dans le pied droit et dans le dos l’empĂȘchent de marcher correctement. Elle doit porter un corset de fer (que l’on retrouve dans La Colonne brisĂ©e). En juin 1946, elle subit une opĂ©ration de la colonne vertĂ©brale qui lui laisse deux immenses cicatrices dans le bas du dos.

À la fin des annĂ©es 1940, l’état de santĂ© de Frida Kahlo s'aggrave et, en 1950, elle doit entrer Ă  l’hĂŽpital ABC de Mexico. Elle y reste neuf mois. Sa nouvelle opĂ©ration de la colonne vertĂ©brale se complique d'une inflammation qui impose une troisiĂšme opĂ©ration. Ce n'est qu'au bout de la sixiĂšme intervention (sur un total de sept) qu’elle peut se remettre Ă  peindre, tout en restant couchĂ©e.

« Je me suis aperçue que la mort de Frida Ă©tait trĂšs proche. Je pense qu’on doit honorer les gens de leur vivant, quand ils peuvent encore en profiter, et pas quand ils sont morts. »

Lola Alvarez Bravo[25]

Au printemps 1953, la photographe Lola Álvarez Bravo organise la premiĂšre exposition monographique de Frida Kahlo au Mexique, qui rĂ©dige elle-mĂȘme des invitations pour l’occasion[25]. Ses mĂ©decins lui interdisent cependant de se dĂ©placer. Son lit Ă  baldaquin est alors transportĂ© et installĂ© Ă  la galerie et c'est en ambulance qu'elle arrive pour participer au vernissage, couchĂ©e sur un brancard et portĂ©e jusqu’à son lit[26]. L’évĂ©nement est un succĂšs pour l’artiste dont la prĂ©sence est autant saluĂ©e que la qualitĂ© de ses tableaux[27]. JosĂ© Moreno Villa Ă©crit « Il est impossible de sĂ©parer la vie et l’Ɠuvre de cette singuliĂšre personne. Ses peintures constituent sa biographie[28] ». Time rapporte aussi l’évĂ©nement dans un article intitulĂ© « Mexican autobiography » : « AprĂšs avoir vu son exposition la semaine derniĂšre, le Mexique a pu apprĂ©hender la dure rĂ©alitĂ© de Frida Kahlo. Elle est de plus en plus dure. [
] « Je ne suis pas malade, affirme-t-elle, je suis brisĂ©e. Mais je suis heureuse de vivre tant que je peux peindre[29]. »

En 1954, elle peint l'un de ses derniers tableaux : Autorretrato con Stalin (Autoportrait avec Staline)[30].

Fin difficile

En aoĂ»t 1953, on l'ampute de la jambe droite jusqu’au genou Ă  cause d'une gangrĂšne. Cette opĂ©ration apaise ses souffrances, mais la plonge dans une profonde dĂ©pression :

« On m’a amputĂ© la jambe il y a six mois qui me paraissent une torture sĂ©culaire et quelques fois, j’ai presque perdu la tĂȘte. J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empĂȘche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. Il me l’a dit, et je le crois. Mais jamais de toute ma vie je n’ai souffert davantage. J’attendrai encore un peu
 »

— Journal, fĂ©vrier 1954[15]

Affaiblie par une grave pneumonie, Frida Kahlo meurt dans la nuit du , sept jours aprĂšs son quarante-septiĂšme anniversaire, officiellement d'une embolie pulmonaire. Cependant, selon Hayden Herrera, les derniers mots de son journal (« J'espĂšre que la sortie sera joyeuse
 et j’espĂšre bien ne jamais revenir — Frida »[31]) et son dernier dessin suggĂšrent qu'elle se serait suicidĂ©e[32] ; elle affirme d'ailleurs que certains de ses amis ont cru que sa mort Ă©tait due Ă  une surdose de mĂ©dicaments, qui n'Ă©tait peut-ĂȘtre pas accidentelle[33]. Toutefois, au cƓur mĂȘme de son dernier tableau, peint juste avant de mourir, elle a Ă©crit : « Viva la Vida » (« Vive la Vie »).

Elle est incinĂ©rĂ©e le 14 juillet, comme elle le dĂ©sirait : elle avait expliquĂ© qu'elle ne souhaitait pas ĂȘtre enterrĂ©e couchĂ©e, ayant trop souffert dans cette position au cours de ses nombreux sĂ©jours Ă  l'hĂŽpital[34]. Ses cendres reposent dans la Casa Azul Ă  CoyoacĂĄn, sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage.

ƒuvres

Son Ɠuvre comporte 143 tableaux[35], trĂšs souvent de petit format, un certain nombre ayant Ă©tĂ© peints alors qu'elle Ă©tait alitĂ©e[36], dont 55 autoportraits[35], tĂ©moignant souvent de sa souffrance physique et morale (HĂŽpital Henry-Ford, 1932, Sans espoir, 1945), seule ou en compagnie d'animaux (Autoportrait au collier d'Ă©pines et colibri (1940), Moi et mes perroquets (1941)
), parfois des portraits de famille. Ses toiles sont empreintes de culture mexicaine : tenue traditionnelle, bijoux locaux, portraits d'indigĂšnes[37].

Date Titre
1925Nature morte (roses)
1926Autoportrait dans une robe violette
1927Si Adelita
 ou les chapeaux pointus
Portrait d'Adriana
La Adelita, Pancho Villa et Frida
Portrait d'Alicia Galant
Portrait de Miquel N. Lira
1928Portrait de Christina, ma sƓur
Portrait d'Alejandro GĂłmez Arias
1929Autoportrait – Le temps s'envole
Portrait de Virginia (petite fille)
Deux femmes
Le bus
Portrait de Lupe MarĂ­n
Portrait de Isolda Pinedo Kahlo
1930Autoportrait
Portrait d'une femme en blanc
1931Portrait d'Eva Frederick
Frieda et Diego Rivera
Display Window in a Street in Detroit
Portrait du Dr. Leo Eloesser
Portrait de Luther Burbank
Portrait de Mademoiselle Jean Wight
1932Autoportrait à la frontiùre du Mexique et des États-Unis
L'HĂŽpital Henry Ford, huile sur mĂ©tal, 30 × 38 cm[38]
My Birth
1933Ma robe s'accroche lĂ 
Autoportrait avec collier
1934Autoportrait aux cheveux bouclés
1935Quelques petites piqûres
1936Mes grands-parents, mes parents et moi
1937Portrait de Diego Rivera
Moi et ma poupée
MĂ©moire
Le défunt Dimas Rosas a trois ans
Autoportrait dédié à Léon Trotsky
Fulang-Chang et moi
Ma nounou et moi
1938Autoportrait avec le chien Itzcuintli
Autoportrait avec deux oiseaux, huile sur aluminium, 59 × 37 cm[39]
Autoportrait avec un singe
Autoportrait - L'armature
Ce que l'eau me donne, 38 × 30 cm[40]
Fille au masque de mort
Les Fruits de la Terre
Ils ont demandé des avions mais ont obtenu des ailes de paille
Pitahayas
Quand je t'ai, la Vie, combien je t'aime
Quatre habitants de Mexico
Souvenir d'une blessure ouverte
Le Suicide de Dorothy Hale
1939Deux nus dans la foret (La Terre mĂȘme)[41]
Les deux Fridas
1940Autoportrait au collier d'Ă©pines et colibri[42]
Autoportrait au singe
Autoportrait dédicacé au Docteur Eloesser
Le tableau blessé
Retablo
Le rĂšve (le lit)
Autoportrait aux cheveux rasés
Autoportrait dédicacé à Sigmund Firestone
Date Titre
1941Moi et mes perroquets
Autoportrait avec tresse
Autoportrait avec Bonito
Panier de fleurs
1942Nature morte (rond)
Autoportrait avec singe et perroquet
1943Racines
Penser Ă  la mort
La jeune mariée effrayée d'avoir la vie devant-elle
Autoportrait avec des singes
Diego dans mes pensées
Portrait de Natasha Gelman
Fleur de la vie
1944La Colonne brisée, huile sur isorel[43]
Diego et Frida 1929-1944
Portrait d'Alicia et Eduardo Safa
Portait de Doña Rosita Morillo
Portrait de l'ingénieur Eduardo Morillo Safa
Portrait de Lupita Morillo Safa
Portrait de Mariana Morillo Safa
Portrait de Marte R. GĂłmez
1945Autoportrait avec singe
Moses
Sans espoir
Le masque
Autoportrait avec un petit singe
1946L'arbre de l'espoir, rester fort
Paysage
Le cerf blessé
1947Autoportrait aux cheveux lùchés
Le soleil et la vie
1948Autoportrait
1949Diego et moi
L'Étreinte de l'univers, de la terre, du Mexique, de Diego, de moi et de Señor Xolotl, huile sur toile[44]
1950Portrait de la famille de Frida
1951Nature morte avec perroquet et drapeau
Portrait de mon pĂšre
Nature morte avec perroquet et fruit
Noix de coco pleurantes
Noix de coco
Autoportrait avec le portrait du Docteur Farill
1952Nature morte dédicacée à Samuel Fastlicht
Nature vivante
1953Fruit de la vie
1954Autoportrait avec Staline
Viva la Vida, pastĂšques
Fours de brique
Nature morte avec drapeau
Le marxisme redonnera la santé aux malades
Autoportrait avec un portrait de Diego sur le sein et de Maria entre les sourcils

Postérité

Symbole nationaliste

Frida Kahlo est devenue, de son vivant, un symbole du Mexique Ă  l’étranger, car son originalitĂ© artistique, basĂ©e sur des Ă©lĂ©ments spĂ©cifiques et clairement identifiables de la culture mexicaine, correspondait Ă  l'affirmation de l'identitĂ© mexicaine par le nationalisme qui s'est dĂ©veloppĂ© aprĂšs la rĂ©volution de 1910[45].

Exploitation commerciale

La fille, la petite-fille et l'arriĂšre-petite-fille de Cristina Kahlo, la sƓur de Frida Kahlo, ont fondĂ© en 2007 la compagnie Frida Kahlo Corporation qui gĂšre les droits d'auteur hĂ©ritĂ©s de Frida Kahlo et la promotion de l'image de l'artiste. Son nom, sa signature et son image sont dĂ©posĂ©s par sa famille. Cette entreprise dĂ©livre des licences d'exploitation commerciale de la marque dĂ©posĂ©e Frida Kahlo au tarif de 2 Ă  5 pour cent du prix de vente[46].

Une image surexploitée

Frida Kahlo suscite un véritable engouement commercial. Des milliers d'objets estampillés « Frida Kahlo » sont proposés sur des sites marchands[47]. En 2018, la commercialisation d'une barbie à l'effigie de Frida Kahlo donne lieu à un procÚs entre la société californienne Mattel et la famille de Frida Kahlo[48] - [49] - [50]. Cette « Fridamania » est un sujet de controverse. L'image de Frida Kahlo est parfois contradictoire avec les valeurs et la vie de l'artiste déclare la journaliste Léa Lejeune dans son ouvrage Féminisme Washing[51].

Une icÎne du féminisme

DĂšs son plus jeune Ăąge, Frida Kahlo s'insurge contre les inĂ©galitĂ©s hommes/femmes dans la sociĂ©tĂ© mexicaine, dĂ©fend l'Ă©mancipation des femmes et dĂ©fie les stĂ©rĂ©otypes de genre et les normes de beautĂ©. Artiste accomplie, en rupture avec les conventions sociales, ouvertement bisexuelle, Frida Kahlo affirme vouloir dĂ©fendre « cette masse silencieuse et soumise »[10]. De plus, elle reprĂ©sente la femme forte, indĂ©pendante, battante et courageuse face aux terribles obstacles d'une vie semĂ©e d’embĂ»ches.

Elle s'impose aujourd'hui comme une figure du féminisme[52].

Une référence internationale dans la mode

Le style vestimentaire de Frida Kahlo reflĂšte son attachement Ă  la culture de son pays, son goĂ»t pour la couleur et son art de la parure. Son vestiaire est principalement composĂ© de piĂšces traditionnelles : robes de Tehuana, coiffes... Le style de l’artiste a ensuite Ă©voluĂ©, mĂȘlant vĂȘtements traditionnels et piĂšces Ă©trangĂšres[53]. Cette apparence vestimentaire est, pour Frida Kahlo, un moyen de s'exprimer et d'Ă©tendre son art. Elle refuse Ă©galement de masquer ses traits "masculins" et choisit de s'habiller en costume, comme un homme, sur les portraits de famille contrairement aux autres femmes[52]. Mais elle aime se parer de bijoux et se farder[54]. De nombreux crĂ©ateurs de mode s'en sont inspirĂ©s. En 1998, Jean Paul Gaultier lui consacre une collection entiĂšre[54]. Alessandro Michele, directeur de la crĂ©ation chez Gucci, s'en inspire lors de la nouvelle campagne de la marque[55]. Riccardo Tisci lui rend hommage dans la collection haute couture de Givenchy en 2010[56]. En 2018, Dolce & Gabbana prĂ©sente un dĂ©filĂ© haute couture Ă  Mexico aux couleurs de Frida Kahlo[57]. Lors du dĂ©filĂ© de prĂȘt-Ă -porter de 2012, Moschino se rĂ©fĂšre clairement Ă  la panoplie de Frida Kahlo[58]. De nombreux autres dĂ©filĂ©s se sont inspirĂ©s du style, de l'art et des robes colorĂ©es de Frida Kahlo[59].

Dans Frida Kahlo : Fashion as the Art of Being, Susana Martínez Vidal, journaliste et ex-rédactrice en chef du Elle espagnol explique l'importance de l'influence de Frida Kahlo sur le monde de la mode[60].

Hommages

  • Un billet de 500 pesos mexicains (sĂ©rie F) Ă  son effigie et Ă  celle de Diego Rivera a Ă©tĂ© mis en circulation le 30 aoĂ»t 2010[61]. Ce billet a Ă©tĂ© remplacĂ© le 27 aoĂ»t 2018 par un billet (sĂ©rie G) Ă  l'effigie de Benito JuĂĄrez[62].
  • Le groupe de rock cuivrĂ© La jambe de Frida opta pour ce nom en son hommage. Leur premier album, sorti en 2013, s'appelle Magdalena[63].
  • La piĂšce de thĂ©Ăątre Frida Kahlo « Attention peinture fraĂźche » lui rend hommage tant par l'Ă©criture que par la mise en scĂšne et l'interprĂ©tation (prix du public 2013).
  • Le 7 octobre 2016, le conseil municipal de Nantes attribue son nom Ă  l'une des allĂ©es qui dessert la future École SupĂ©rieure des Beaux-Arts, sur l'Ăźle de Nantes[64].
  • Une rue porte son nom dans le quartier des Docks Ă  Saint-Ouen-sur-Seine[65].
  • Le groupe britannique Coldplay a intitulĂ© son quatriĂšme album « Viva la Vida » (2008) en rĂ©fĂ©rence au dernier tableau de Frida Kahlo[66].
  • Dans le film d'animation Coco (2017), elle apparaĂźt dans le Pays des Morts, oĂč elle vient en aide au hĂ©ros Miguel Rivera[67].
  • À Paris, le jardin Frida-Kahlo porte son nom.
  • La promotion 2018 - 2023 de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence porte Ă©galement son nom.

RĂ©trospectives importantes

Annexes

Bibliographie

  • Christina Burrus, Frida Kahlo : "je peins ma rĂ©alitĂ©", Gallimard, (ISBN 978-2-07-034593-9)
  • Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 7, Ă©ditions GrĂŒnd, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3017-6), p. 664
  • Collectif, Frida Kahlo, Diego Rivera : l'art en fusion (Catalogue de l'exposition au musĂ©e de l'Orangerie 8 octobre 2013 - 13 janvier 2014), Paris/Malakoff/Olmedo, MusĂ©es d'Orsay et de l'Orangerie et Éditions Hazan, , 181 p. (ISBN 978-2-7541-0718-1)
  • Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surrĂ©alistes, Paris, Jean-Michel Place, , 318 p. (ISBN 2-85893-496-7), p. 139-148
  • Marco Corona, Frida Kahlo, une biographie surrĂ©elle, Rackham,
  • Francisco G. Haghenbeck (trad. Albert Bensoussan), Le Jour des morts (roman), L'Herne, (ISBN 978-2-85197-724-3 et 2-85197-724-5)
  • Hayden Herrera (trad. de l'anglais par Philippe Beaudoin), Frida, biographie de Frida Kahlo, Paris, Librairie gĂ©nĂ©rale française, coll. « Le Livre de Poche », , 730 p. (ISBN 2-253-14573-4); Frida : biographie de Frida Kahlo, Flammarion, (ISBN 978-2-08-131307-1)
  • Rauda Jamis, Frida Kahlo, autoportrait d'une femme, presses de la Renaissance,
  • Frida Kahlo (prĂ©f. Carlos Fuentes), Le Journal de Frida Kahlo, Éditions du ChĂȘne,
  • Frida Kahlo (trad. de l'espagnol par Christilla Vasserot), Frida Kahlo par Frida Kahlo : Ă©crits, Paris, Christian Bourgois, , 456 p. (ISBN 978-2-267-01935-3)
  • Andrea Kettenmann, Kahlo, Taschen,
  • J.M.G. Le ClĂ©zio, Diego et Frida, Éditions Stock,
  • Helga Prignitz-Poda (trad. de l'allemand par Josie MĂ©ly et Catherine Weinzorn), Frida Kahlo, Paris, Gallimard, , 260 p. (ISBN 2-07-011763-4)
  • Sophie Faucher, Frida c'est moi, Edito, , 32 p. (ISBN 978-2-924720-03-5 et 2-924720-03-6)
  • Patricia Mayayo, Frida Kahlo: contra el mito, CĂĄtedra, 2008 (ISBN 978-84-376-2452-5).
  • Rachel VinĂ©-Krupa, Maud GuĂ©ly, Un ruban autour d'une bombe. Une biographie textile de Frida Kahlo, Nada Ă©ditions, 2018 (ISBN 9791092457216)
  • GĂ©rard de Cortanze, Frida Kahlo, la beautĂ© terrible, Albin Michel, 2011 ; Livre de Poche Hachette, 2013.
  • GĂ©rard de Cortanze, Frida Kahlo par GisĂšle Freund, Albin Michel, 2013.
  • GĂ©rard de Cortanze, Les amants de Coyoacan, Albin Michel, 2015 ; Le Livre de Poche Hachette, 2017.
  • GĂ©rard de Cortanze, Moi, Tina Modotti, heureuse parce que libre, Albin Michel, 2020.
  • GĂ©rard de Cortanze, Frida Kahlo, le petit cerf blessĂ©, Libretto/PhĂ©bus, 2020 (ISBN 978-2-36914-573-8).
  • GĂ©rard de Cortanze, Un amour de Frida Kahlo (thĂ©Ăątre), 2020.
  • Claire Berest, Rien n'est noir (roman librement inspirĂ© par la vie de Frida Kahlo et de Diego Rivera), Éditions Stock, 2019.
  • Luis-Martin Lozano (dir.), Andrea Kettenmann et Marina VĂĄzquez Ramos, Frida Kahlo. Tout l'Ɠuvre peint, Taschen, , 624 p. (ISBN 978-3-8365-8307-7)
  • Susie Hodge, Petite histoire des artistes femmes : chefs-d’Ɠuvre, grands tournants, thĂšmes, Flammarion, 2021 (ISBN 978-2-0802-3666-1)
  • Didier Goupil, Viva Frida, Ă©ditions TriArtis, 2022 (ISBN 9782490198320)
  • Benjamin Valliet, 366 dates pour cĂ©lĂ©brer les femmes, Favre, 2022 (ISBN 978-2-8289-1960-3)
  • Frida Kahlo, derriĂšre l'icĂŽne, in Le 1 Hors-sĂ©rie - Le Un des arts, janvier 2023 (ISSN 2272-9690).

Filmographie

  • Frida Kahlo de Dominique Mougenot (sans date d'Ă©dition), documentaire de 52 min, production DMP Incorporation et AK VidĂ©o, collection Portrait d'artiste, texte anglais de Scott et Laura Lindsay, adaptation française d’Annabelle Brunet
  • Frida Kahlo entre l'extase et la douleur, film documentaire de 52 min, d'Ana Vivas et Rodrigo Castaño, Les Films du Village, Zarafa Films, 2003
  • Frida, nature vivante (Frida, naturaleza viva), film mexicain de Paul Leduc, avec Ofelia Medina dans le rĂŽle de Frida Kahlo (1983)
  • Frida, film biographique de Julie Taymor (2002) d'aprĂšs le livre de Hayden Herrera, avec Salma Hayek dans le rĂŽle de Frida Kahlo et Alfred Molina dans le rĂŽle de Diego Rivera.
  • VidĂ©o d'archives privĂ©es sur youtube : « Frida Kahlo Cancion La Bruja » Frida et Diego https://www.youtube.com/watch?v=5ykzQC2lJ3M

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. (es) Acte de naissance de Frida Kahlo [PDF].
  2. Charles Gardou, « Frida Kahlo : de la douleur de vivre à la fiÚvre de peindre », Reliance 4/2005 (no 18), p. 118-131.
  3. Paris Match, « La souffrance et la rage - Frida Kahlo, la revanche », sur parismatch.com (consulté le )
  4. Die Ausstellung: Frida Kahlo "Leid und Leidenschaft".
  5. « film-documentaire.fr - Portail du film documentaire », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  6. Andrea Kettenmann, Kahlo, Taschen, , 95 p. (ISBN 978-3-8365-0084-5), p:7
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  9. (en) Un nouveau diagnostic expliquant l'infertilité de Frida Kahlo : lire en ligne.
  10. apdconnaissances, « Frida Kahlo : militante historique du féminisme », sur Ap.D Connaissances, (consulté le )
  11. Cette version, enjolivée par la suite, est racontée par Diego, Frida et d'autres dans de multiples versions. Hayden Herrera, auteure d'une biographie, la cite également, mais dit cependant : « Il est presque certain que Frida et Diego se rencontrÚrent à une soirée chez Tina Modotti comme le raconte Frida en 1954 à Aurora Reyes », biographie, Le Livre de Poche, p. 128-129.
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  38. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 143
  39. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 142
  40. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 141
  41. huile sur mĂ©tal, 25,1 × 30,2 cm, Gabriele Crepaldi, L'Art moderne 1900-1945, GrĂŒnd, 2006 p. 285
  42. huile surtoile, 62,2 × 48,3 cm. Collection Nicolas Murray, Harry Ransom Humanities Research Center, University of Texas, Austin. Reproduction dans L'Ɠil no 631, janvier 2011, p. 25.
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  70. Sophie Abriat, « Les accessoires de Frida Kahlo étaient une extension de son art », Le Monde, .
  71. (en-US) « Faces of Frida: a digital retrospective on Google Arts & Culture », sur Google, (consulté le )
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