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Michael Johnson

Michael Duane Adalbert Adam Johnson est un athlète amĂ©ricain, nĂ© le Ă  Dallas. Il est considĂ©rĂ© comme l'un des plus grands sprinteurs de tous les temps, avec quatre[2] titres olympiques et huit titres mondiaux. Il a aussi dĂ©tenu pendant dix-sept ans le record du monde du 400 m (43 s 18) et pendant douze ans le record du monde du 200 m (19 s 32).

Michael Johnson
Image illustrative de l’article Michael Johnson
Michael Johnson en 1995.
Informations
Disciplines 200 m, 400 m et relais 4 Ă— 400 m
Période d'activité 1986-2001
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Naissance
Lieu de naissance Dallas
Taille 1,85 m (6′ 1″)
Poids 79 kg (174 lb)
Surnom « La Loco de Waco », « La Statue », « The Duck », « Superman »
Club Baylor Bears (à l'Université Baylor)
Entraîneur Joel Ezar, Clyde Hart
Records
8 records du monde dont 6 en individuel[1]. Il en codétient encore 1.
• Ancien dĂ©tenteur du record du monde du 300 m avec 30 s 85
• Ancien détenteur du record du monde du 400 m avec 43 s 18
• Record du monde du relais 4 × 400 m - 2 min 54 s 29
• Ancien détenteur du record du monde du 200 m avec 19 s 66 puis 19 s 32.
Distinctions
• Trophée IAAF de l'athlète de l'année en 1996 et 1999
• Élu au Temple de la renommée de l'athlétisme des États-Unis en 2004
• Élu au Temple de la renommée de l'IAAF en 2012
Palmarès
Jeux olympiques 4 - -
Championnats du monde 8 - -

Il est surnommé « La Loco de Waco[3] » en raison de son style de course à base de foulées courtes et très rapides, qui donnent l'impression d'un buste droit et immobile.

Sur 400 m, sa distance fĂ©tiche, il reste invaincu de 1990 Ă  1997, annĂ©es pendant lesquelles il aligne 58 victoires consĂ©cutives. Il totalise Ă©galement vingt-deux 400 mètres chronomĂ©trĂ©s en moins de 44 secondes, ce qui constitue un record sachant que cette barrière mythique n'a Ă©tĂ© franchie Ă  ce jour que par quinze coureurs seulement[4]. Dans cette discipline, il remporte les quatre Championnats du monde entre 1993 et 1999 ainsi que deux titres olympiques (1996 Ă  Atlanta et 2000 Ă  Sydney). Il est aussi le premier et seul athlète Ă  avoir tentĂ© et rĂ©ussi le doublĂ© 200 m/400 m Ă  un mĂŞme Championnat du monde (Göteborg 1995) et aux mĂŞmes Jeux olympiques (Atlanta 1996).

Il a Ă©tĂ© classĂ© numĂ©ro un mondial cinq fois sur 200 m et dix fois sur 400 m dont huit fois consĂ©cutivement par le magazine Track & Field News, magazine autoproclamĂ© « la Bible du sport ». Il est aussi le premier et le seul Ă  l'avoir Ă©tĂ© simultanĂ©ment sur les deux disciplines et ce Ă  cinq reprises.

À la suite de son retrait de la compétition en , il reste engagé dans le milieu de l'athlétisme en participant à diverses manifestations et en s'occupant de la carrière de certains athlètes comme celle de Jeremy Wariner.

Après le procès de Trevor Graham au mois de , et les aveux de dopage de son compatriote Antonio Pettigrew, Johnson dĂ©cide avant que l'on ne le lui demande de rendre sa mĂ©daille d'or olympique obtenue Ă  Sydney sur 4 Ă— 400 m. Avec les cas dĂ©jĂ  avĂ©rĂ©s des frères Harrison, cette mĂ©daille est devenue « sale » et a donc perdu toute valeur Ă  ses yeux. Ayant rendu cette mĂ©daille, il n'est plus que quatre fois champion olympique. Le suivant, le CIO fait savoir par communiquĂ© de presse qu'il disqualifie officiellement le relais amĂ©ricain[5]. Par ailleurs la fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine d'athlĂ©tisme (USA Track & Field) a demandĂ© quelques jours auparavant de rĂ©examiner le record du monde du 4 Ă— 400 m Ă©tabli en 1998. Le , l'IAAF annonce officiellement qu'elle annule ce record du monde. Cependant Johnson codĂ©tient encore le record du relais 4 Ă— 400 m puisque la deuxième performance de tous les temps est le temps Ă©tabli en 1993 Ă  Stuttgart et ancien record du monde.

Jeunesse

Michael Johnson est né à Dallas au Texas le . Il est le plus jeune des cinq enfants de Paul et de Ruby Johnson[6].

De par leurs origines modestes (son père est conducteur de camions et sa mère institutrice[7]) ses parents soulignent très tôt l'importance des études et de bons résultats scolaires. Tous les enfants Johnson, frères et sœurs, iront à l'université. Michael quant à lui suit très souvent des cours pour jeunes surdoués. Il porte d'ailleurs à l'époque des lunettes, ce qui le fait passer pour le « premier de la classe » et lui vaut le surnom de « binoclard »[8] auprès de ses camarades[9].

À l'époque, pourtant, le jeune Michael ne rêve pas de faire une carrière d'athlète de haut niveau, mais plutôt de devenir architecte[10]. Tout jeune, il pratique le football et l'athlétisme, mais arrête cette première activité après deux ans, déclarant à ce sujet : « Je ne suis pas une personne qui aime entendre quelqu'un crier ou hurler sur moi. L'environnement du football est beaucoup trop agressif. Sur la piste, vous devez avoir une certaine agressivité, mais ce n'est pas la même »[11].

Il commence donc vraiment à faire de l'athlétisme à l'adolescence, et ce par pur plaisir : « J'ai d'abord participé à une compétition à Atwell Junior High, à Dallas, et j'ai continué ensuite juste parce que c'était quelque chose de fun » se rappelle Johnson dans Boys' Life. « J'ai couru le unité 200 m et le relais, mais cela ne m'avait pas marqué et je n'avais pas fait de projets pour le lycée[10]. »

Carrière sportive (1986-2001)

Débuts au lycée de Skyline (1986)

Pendant ses deux premières années à la Skyline High School, Johnson ne court pas afin de se concentrer à ses études[12]. Mais, dès sa troisième année, en 1986, il intègre l’équipe junior d'athlétisme et reçoit quelques bons conseils de son entraîneur Joel Ezar : être détendu et aimer courir. À cette époque, déjà, Johnson court le torse droit, presque penché en arrière, et ne lève pas les genoux assez haut, ce que lui reproche gentiment Ezar. « L’athlétisme est un sport très important au Texas, mais Ezar ne m'a jamais mis la pression », explique Johnson à Boys' Life. Et Johnson de poursuivre : « Au lycée, j’ai couru le 200 m et les deux relais (4 × 100 m et 4 × 400 m). Mais je ne suis jamais allé à une compétition dans l'intention de faire de bons temps, ni d'impressionner les entraîneurs des universités pour obtenir une bourse d'études. De ce fait, je ne me suis jamais senti fatigué[12]. »

Johnson remporte, pour sa dernière annĂ©e Ă  Skyline le titre du district sur 200 m[12], mais ne finit que deuxième, sur la mĂŞme distance au Texas State High School Meeting de Derrick Florence[13]. Pour son âge, 19 ans, il est dĂ©jĂ  prĂ©coce et Ă©tablit un record personnel sur cette distance en 21 s 30.

Entrée à l'Université Baylor - Rencontre décisive avec Clyde Hart (1987-1989)

L'annĂ©e suivante, Johnson entre Ă  l'UniversitĂ© Baylor, rĂ©putĂ©e pour ses excellentes performances sportives. Il y entreprend des Ă©tudes de comptabilitĂ©. NĂ©anmoins, malgrĂ© les bons rĂ©sultats obtenus au lycĂ©e, l'athlĂ©tisme n'est toujours pas sa principale prioritĂ©. « J'aimais ça, mais Ă  l'Ă©poque, c'Ă©tait [juste] un moyen d'entrer dans une bonne universitĂ©, » avoue Johnson Ă  Boys' Life. « Je n'Ă©tais pas aussi intĂ©ressĂ© par ce sport que par les Ă©tudes. »[14] Cependant, il continue rĂ©gulièrement de suivre les entraĂ®nements et dès son premier meeting Ă  Waco, le , il bat le record de l'universitĂ© sur 200 m en 20 s 41. Cette performance attire aussitĂ´t l'attention de Clyde Hart qui dirige le pĂ´le d'athlĂ©tisme des cĂ©lèbres Baylor Bears[15] : « Nous savions qu'il allait ĂŞtre fort, mais nous ne pensions pas qu'il serait aussi bon que cela », admet Hart dans le magazine Newsweek. Hart est mĂŞme allĂ© jusqu'Ă  avouer qu'il voyait juste en Johnson un coureur de relais, Ă©tant donnĂ© sa façon de courir : « Je mentirais si je disais que je pensais que Michael allait ĂŞtre un sprinteur de classe mondiale. »[16] Mais voyant les prouesses de ce jeune Ă©tudiant, Hart change très vite d'avis : « il s'est avĂ©rĂ© ĂŞtre une incroyable combinaison de force et de dĂ©tente sur la piste. »[14] Johnson et Hart commencent alors une collaboration fructueuse qui durera jusqu'Ă  sa retraite en 2000. Sous les conseils de son nouvel entraĂ®neur, Johnson fait Ă©galement, cette annĂ©e-lĂ , ses premières armes sur 400 m, oĂą il Ă©tablit, le , un premier record personnel en 46 s 29, encourageant pour un premier essai.

Il participe aussi Ă  ses premiers Championnats universitaires (NCAA), vĂ©ritable tremplin vers les compĂ©titions nationales et internationales, oĂą il termine quatrième sur le relais 4 Ă— 400 m aux NCAA en salle (troisième relais) et troisième sur le relais 4 Ă— 400 m aux NCAA en plein air (troisième relais Ă©galement).

Johnson connaît une année 1988 difficile. Déjà classé parmi les meilleurs sprinteurs, il subit un revers majeur. « Michael a connu beaucoup d'échecs et de blessures pendant ses deux premières années [à Baylor] », rappelle Hart à Boys' Life[17].

Dès les Championnats universitaires en salle, il est effectivement disqualifiĂ© sur 200 m mĂŞme s'il court un dernier relais en 43 s 5 avec le relais 4 Ă— 400 m. « Tout ce qui pouvait aller mal, allait mal. Mais quand il est tombĂ© et s'est cassĂ© la jambe pendant les Championnats NCAA [en plein air], c'Ă©tait la pire des choses », poursuit Hart[18]. La blessure, une fracture de fatigue du pĂ©ronĂ© de la jambe gauche, tombe bien mal en se produisant Ă  peine six semaines avant les SĂ©lections olympiques de 1988. Refusant de voir son rĂŞve olympique s’envoler, Johnson travaille pendant ses six semaines Ă  renforcer sa jambe. Avec un strapping sur cette dernière, il s'entraĂ®ne dans une piscine puis se force peu Ă  peu Ă  reprendre la piste[18]. Cependant malgrĂ© ses courageux efforts, il ne parvient pas Ă  retrouver l'Ă©tat de forme qui lui aurait permis de se battre Ă  armes Ă©gales avec la dure concurrence des SĂ©lections amĂ©ricaines. En juillet Ă  Indianapolis, il est en effet Ă©liminĂ© dès le premier tour sur 400 m ne terminant que septième de sa sĂ©rie. Au lieu d'ĂŞtre déçu par ce qui lui arrive, Johnson utilise cette malheureuse expĂ©rience de façon très positive : « Cette course m'a dit que je pouvais revenir et rivaliser avec les meilleurs si je travaillais assez dur », dĂ©clare Johnson Ă  Boys' Life. Ce que Hart approuve Ă  son tour en ajoutant que cette course Ă©tait « probablement le meilleur 55 secondes que Michael ait jamais couru. Il est [ensuite] revenu avec une nouvelle dĂ©termination. »[18]

Cette annĂ©e-lĂ , il se rapproche, quand mĂŞme, de la barre symbolique des 20 secondes sur 200 m et Ă©tablit de nouveaux records personnels sur 200 m en 20 s 07 et sur 400 m en 45 s 23. Il est classĂ© septième sur 200 m au niveau national par le magazine Track & Field News.

L'annĂ©e 1989 marque pour Johnson un lĂ©ger retrait en matière de performances dĂ» Ă  des ennuis physiques pendant la saison. Il finit nĂ©anmoins deuxième aux Championnats des États-Unis en salle sur 400 m et gagne le titre aux NCAA en salle sur 200 m en 20 s 59. Il court aussi le dernier relais du relais 4 Ă— 400 m en 43 s 8. Il est en revanche dĂ©cevant lors des compĂ©titions en plein air. Il finit en effet respectivement cinquième et sixième des sĂ©ries du 200 m aux NCAA en plein air et aux Championnats des États-Unis en plein air. Ces performances, modestes pour lui, sont dues Ă  une blessure contactĂ©e aux tendons du genou[19]. Ces meilleures performances cette saison sont en recul par rapport Ă  la saison prĂ©cĂ©dente : elles sont respectivement de 20 s 47 sur 200 m et 46 s 49 sur 400 m.

Ascension au niveau mondial (1990)

En 1990, Johnson obtient son diplôme de fin d'études en comptabilité à l'Université Baylor. Il décide alors de pratiquer l'athlétisme de façon professionnelle.

Il est dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque dirigĂ© par Hart et bien qu'il ait dĂ©jĂ  gagnĂ© plusieurs mĂ©dailles aux NCAA en plein air et en salle, il est déçu de ne pas avoir encore Ă©tĂ© consacrĂ© aux niveaux national et mondial. C'est pourtant cette annĂ©e-lĂ  que la carrière de Johnson amorce un bond en avant. Il gagne en effet son premier titre national en salle sur 400 m en 47 s 43. Il conserve Ă©galement son titre sur 200 m aux Championnats universitaires en salle en remportant la finale en 20 s 72. Il gagne Ă©galement le relais 4 Ă— 400 m avec ses camarades de l’UniversitĂ© Baylor.

Son dĂ©but de saison en plein air s'annonce lui aussi sous les meilleurs auspices. En effet, bien que battu par Leroy Burrell Ă  College Station avec un chrono en 19 s 91 (avec un vent favorable de 4,0 m/s qui invalide le chrono[20]), il s’affiche comme le grand favori des Championnats universitaires en plein air qui se dĂ©roulent Ă  Durham quelques semaines plus tard. Et pour cause, après avoir remportĂ© ses sĂ©ries en 20 s 36 le puis 20 s 18 le 1er juin, il remporte enfin le titre NCAA en plein air en terminant premier de la finale en 20 s 31. Il gagne lĂ  encore le titre du relais 4 Ă— 400 m. Quinze jours plus tard, il se prĂ©sente aux Championnats des États-Unis avec de bonnes chances face aux meilleurs AmĂ©ricains, tel que Danny Everett par exemple. Après avoir lĂ  aussi remportĂ© ses sĂ©ries (20 s 32 s) et sa demi-finale (20 s 16), il gagne la finale en passant pour la première fois sous les 20 secondes (19 s 90) devant Danny Everett, deuxième en 20 s 08. Il commence alors, après cette victoire, une tournĂ©e europĂ©enne pendant laquelle il remporte onze victoires consĂ©cutives dont le meeting d'Édimbourg en 19 s 85 devant le champion olympique en titre Joe DeLoach[21] ou encore les prestigieux meetings de Bruxelles (20 s 21, le ) ou de Zurich (20 s 08, le ), venant s'ajouter aux deux dĂ©jĂ  obtenues aux États-Unis. Il dĂ©clara alors, blasĂ© par tant de facilitĂ© : « Je ferai des 400 mètres plus tard dans la saison pour rompre la monotonie des 200 mètres Ă  rĂ©pĂ©tition »[21].

Ses temps sur 400 m s'amĂ©liorent donc Ă©galement passant de 44 s 58 le Ă  Blaine aux États-Unis Ă  44 s 27 Ă  Lausanne un mois plus tard. Il descend encore son chrono Ă  Cologne le suivant (44 s 25) avant de l'arrĂŞter dĂ©finitivement Ă  44 s 21 Ă  Rieti le , ce qui constitue la deuxième meilleure performance mondiale de l'annĂ©e sur la distance, juste derrière Danny Everett, meilleur performeur de l'annĂ©e en 44 s 06[22]. Son record personnel a donc progressĂ© de 1 s 02 depuis 1988.

Le Texan termine cette fin d’annĂ©e en rĂ©alisant ce qu'aucun athlète n'avait rĂ©ussi auparavant, c'est-Ă -dire finir en tĂŞte des bilans mondiaux sur les deux distances (200 m et 400 m), selon le magazine Track & Field News.

Premières consécrations mondiales - Déception de 1992 (1991-1992)

Le stade olympique de Tokyo, lieu du premier titre international obtenu par Johnson en 1991

Johnson ouvre sa saison 1991 en remportant son deuxième titre national en salle sur 400 m en 46 s 70. Quelques semaines plus tard, Johnson commence sa saison en plein air en courant plusieurs 200 m Ă  travers le monde, notamment au Japon Ă  Shizuoka, le (victoire en 20 s 22), en prĂ©vision des Championnats du monde de Tokyo fin aoĂ»t. Ă€ la mi-juin, il participe Ă  New York, aux Championnats des États-Unis sur 200 m. Ces championnats sont qualificatifs pour les Championnats du monde. Le , il se qualifie brillamment sur 200 m en remportant la finale en 20 s 31 (vent dĂ©favorable de 2,0 m/s[23]). Parallèlement, il continue son apprentissage sur 400 m et Ă©tablit le Ă  Lausanne, la meilleure performance de l’annĂ©e en 44 s 17[24]. Il poursuit alors sa tournĂ©e europĂ©enne en courant deux 200 m, Ă  Monaco le (20 s 05), puis Ă  Zurich le (20 s 08). Il rencontre et bat lors de ces deux meetings celui qui deviendra son plus grand adversaire sur la distance, le Namibien Frankie Fredericks. Johnson se prĂ©sente donc aux Championnats du monde comme le favori absolu sur 200 m. Il bat par deux fois le record des Championnats du monde, une première fois en quart de finale le (20 s 05[25]), puis le lendemain pendant la finale remportĂ©e en 20 s 01[26] - [27], devant Fredericks, deuxième en 20 s 34, ce qui lui permet de remporter le premier de ses neuf titres mondiaux. L'Ă©cart entre Johnson et Fredericks constituait, Ă  l'Ă©poque, la plus grande diffĂ©rence entre un premier et un deuxième (0 s 33), Jeux olympiques et Championnats du monde confondus, depuis Jesse Owens en 1936. Avant cela, Johnson avait remportĂ© la demi-finale en 20 s 06 (vent dĂ©favorable de 3,1 m/s), lĂ  aussi devant Fredericks, deuxième en 20 s 27. Johnson prouve dĂ©jĂ  que sa façon de courir, bien que peu orthodoxe, lui permet de gagner en puissance ce qu’il perd en Ă©lĂ©gance. Quelques jours après ces Championnats du monde, le , il remporte le meeting de Bruxelles en passant sous les 20 secondes (19 s 89), puis la semaine suivante, la finale du Grand Prix Ă  Barcelone, en Ă©tablissant la meilleure performance de l’annĂ©e sur 200 m en 19 s 88[24]. Comme l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, il est classĂ© numĂ©ro un sur 200 m et 400 m par Track & Field News. Il est le meilleur performeur sur les deux distances (19 s 88 et 44 s 17).

Bien qu'il ait remporté un titre mondial, sa notoriété ne se développe pas beaucoup aux États-Unis qui ne se préoccupent pas d'athlétisme en dehors des années olympiques. Ainsi, Johnson se fait d'abord connaître en Europe et en Asie, qui suivent plus assidûment ce sport. De retour chez lui, son nom ne fait pas encore déplacer les foules. À ce propos, il déclare au New York Times : « Quand je suis en Europe, tout le monde sait qui je suis, et tout le monde veut un autographe [de moi] et me serrer la main [...]. En général, on revient détendu chez soi et on ne se soucie pas de ce sujet. Mais il est frustrant de savoir que je suis le meilleur mondial dans deux disciplines, et qu'il y a des gars dans d'autres sports qui sont bons mais pas les meilleurs, et qui ont trois millions de dollars de contrats. C'est quelque chose de difficile. Mais je regarde le côté positif. J'ai voyagé, vu le monde. Je pourrais être un grand écrivain et ne pas avoir les trois millions de dollars dans une vie »[28].

En 1992, Johnson descend pour la première fois sous les 44 secondes sur 400 m (43 s 98) lors du meeting de Crystal Palace[29]. En raison de ses rĂ©cents succès sur 200 m et 400 m, Johnson tente de se qualifier sur ces deux distances aux « Trials ». « Il sera difficile d'essayer de gagner Ă  la fois le 200 m et le 400 m parce que vous devez courir plusieurs sĂ©ries pour atteindre la finale de ses deux disciplines », explique Johnson Ă  Boys' Life. « Mais je crois vraiment que j'ai le feu »[30].

Aux SĂ©lections olympiques amĂ©ricaines, il gagne brillamment la finale du 200 m en 19 s 79[31] devant Michael Marsh, mais Ă©choue sur 400 m, en n'atteignant pas la finale, remportĂ©e par Danny Everett[32]. NĂ©anmoins ses excellents rĂ©sultats lui valent quand mĂŞme une qualification avec le relais amĂ©ricain du 4 Ă— 400 m. Aux Jeux olympiques, Johnson est considĂ©rĂ© comme le grand favori pour le titre olympique sur 200 m, mais victime d'une intoxication alimentaire contractĂ©e quelques jours avant la cĂ©rĂ©monie d'ouverture des Jeux, il termine sixième de la deuxième demi-finale (la première ayant Ă©tĂ© remportĂ©e par Michael Marsh en 19 s 73), ce qui le prive d'une première finale olympique individuelle. Il remporte malgrĂ© tout le titre olympique sur 4 Ă— 400 mètres, aurĂ©olĂ© d'un nouveau record du monde, en compagnie de Quincy Watts, Andrew Valmon et Steve Lewis, grâce Ă  un temps de 44 s 7 sur son relais. En fin d'annĂ©e, il est classĂ© numĂ©ro trois sur 200 m et numĂ©ro cinq sur 400 m par Track & Field News.

Domination sans partage (1993-1995)

1993 est pour Johnson l'annĂ©e de la revanche après la dĂ©ception des Jeux olympiques, l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Il se prĂ©sente donc aux Championnats des États-Unis, Ă  Eugene, sĂ©lectifs pour les prochains Championnats du monde, avec de grandes ambitions, notamment sur 400 m oĂą il progresse rĂ©gulièrement depuis quelques annĂ©es. Il remporte le titre national en Ă©tablissant un nouveau record personnel en 43 s 74[33] - [32], relĂ©guant le champion olympique en titre Quincy Watts loin derrière (troisième Ă  cinq dixièmes). Il s'ensuit une sĂ©rie de victoires Ă  Oslo, Zurich[34] et Gateshead[35], qui font de lui le favori logique des Championnats du monde. Ă€ Stuttgart, dĂ©but aoĂ»t, il remporte le premier de ses quatre titres mondiaux sur 400 m, en 43 s 65[36], battant Harry 'Butch' Reynolds lors de la finale. Quelques jours plus tard, il Ă©tablit un nouveau record du monde du 4 Ă— 400 m avec ses compatriotes du relais en 2 min 54 s 29, en courant le dernier relais en 42 s 94, soit le relais le plus rapide de l'histoire (sur 400 m lancĂ©) et encore aujourd'hui le seul sous 43 secondes. Il finit l'annĂ©e classĂ© numĂ©ro quatre sur 200 m et numĂ©ro un sur 400 m par Track & Field News.

L'annĂ©e suivante, Johnson se concentre sur l'idĂ©e de passer sous les 10 secondes sur 100 m. Il ne finit que huitième des Championnats amĂ©ricains sur cette distance Ă  cause d'une blessure[37]. Avant cela il rĂ©ussit quand mĂŞme Ă  Ă©tablir un record personnel sur 100 m en 10 s 09[38] Ă  Knoxville. Il n'en continue pas moins sa marche dĂ©vastatrice sur 200 m et sur 400 m. Il gagne ainsi les Goodwill Games Ă  Saint-PĂ©tersbourg sur 200 m. Fin aoĂ»t Ă  Berlin, il remporte, sur 400 m le meeting de ISTAF puis celui de Madrid quelques jours plus tard, Ă©tablissant par la mĂŞme occasion la meilleure performance mondiale de l'annĂ©e sur cette Ă©preuve en 43 s 90[39]. Johnson est d'ailleurs le seul Ă  franchir les 44 secondes cette annĂ©e-lĂ . Il finit Ă  nouveau l'annĂ©e numĂ©ro un mondial sur les deux distances.

En 1995, il demande Ă  l'IAAF l'autorisation d'amĂ©nager les horaires du 200 m et du 400 m afin de lui permettre de participer Ă  ses deux Ă©preuves lors des Championnats du monde de Göteborg. Pendant ce temps, Johnson continue sa prĂ©paration et renoue avec les compĂ©titions en salle. Il montre son Ă©tat de forme grandissant en battant par deux fois le record du monde du 400 m (44 s 97A[40] Ă  Reno puis 44 s 63[41] lors de son titre national Ă  Atlanta) et devenant par la mĂŞme occasion le premier homme Ă  courir sous 45 s 00 en salle[42] - [43]. En juin, apprenant l'accord favorable de l'IAAF concernant sa demande d'amĂ©nagement des horaires du 200 m et du 400 m aux Championnats du monde, il s'aligne donc sur les deux distances aux Championnats des États-Unis, Ă  Sacramento, qu'il gagne facilement, respectivement, en 19 s 83w[44] - [31] et 43 s 66[33], remportant les six courses (sĂ©ries et finales). Il devient Ă  la fois le premier athlète de l’histoire Ă  gagner aux mĂŞmes championnats nationaux deux titres (celui du 200 m et du 400 m) depuis Maxey Long aux Championnats des États-Unis 1899[45] et le premier Ă  courir en moins de 20 secondes sur 200 m et moins de 44 secondes sur 400 m dans le mĂŞme meeting.

DĂ©but aoĂ»t, aux Championnats du monde de Göteborg, il signe le premier doublĂ© 200m/400 m de l'histoire de l'athlĂ©tisme en rĂ©alisant respectivement 19 s 79 sur le 200 m et 43 s 39 (actuellement la quatrième performance de tous les temps[46]) sur le 400 m, Butch Reynolds finissant deuxième en 44 s 22 soit 0 s 83[47] derrière lui. Il complète sa moisson scandinave en remportant le titre mondial du relais 4 Ă— 400 m. Pendant ces championnats, il a rĂ©ussi le tour de force de courir neuf courses en neuf jours[48]. Il finit bien entendu l'annĂ©e classĂ© numĂ©ro un sur 200 m et sur 400 m selon le classement du magazine Track & Field News.

Exploit des Jeux olympiques d'Atlanta (1996)

Michael Johnson après son record du monde du 200 mètres établi aux sélections olympiques américaines de 1996.
Michael Johnson rĂ©alise le doublĂ© 200 m/400 m lors des Jeux olympiques d'Atlanta. Ce doublĂ© est encore aujourd'hui unique dans l'histoire olympique

En 1996, calquant sa prĂ©paration sur celle qui l'avait amenĂ© Ă  son doublĂ© mondial l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, Johnson remporte identiquement le titre national sur 400 m en salle en passant une nouvelle fois sous les 45 secondes mais Ă©chouant de peu face Ă  son propre record du monde (44 s 66[49]). Bien dĂ©cidĂ© Ă  effacer le record du monde du 200 m (19 s 72A[50]), dĂ©tenu depuis dix-sept ans par l'Italien Pietro Mennea, Johnson se concentre plus spĂ©cifiquement sur cette distance. Il veut aussi effacer une bonne fois pour toutes sa dĂ©ception après son Ă©limination prĂ©maturĂ©e des Jeux olympiques de 1992. En juin, il arrive donc confiant et ambitieux aux sĂ©lections olympiques amĂ©ricaines qui se dĂ©roulent sur la toute nouvelle piste olympique d'Atlanta, celle-lĂ  mĂŞme oĂą auront lieu les Jeux olympiques un mois et demi plus tard. Cette piste est dĂ©jĂ  rĂ©putĂ©e très rapide, comme Johnson a dĂ©jĂ  pu s'en rendre compte, un mois auparavant en remportant le 200 m du meeting d'Atlanta en 19 s 83. En finale du 200 m, il bat enfin le record du monde du 200 m, en 19 s 66[51], sur lequel ses compatriotes Carl Lewis et Michael Marsh ont Ă©chouĂ© de peu[52]. Sur 400 m, fort de plus de cinquante victoires sur la distance depuis 1990, il semble presque intouchable, et remporte la course en 43 s 44[53] devant Butch Reynolds (deuxième en 43 s 91). Peu avant les Jeux olympiques, Johnson enregistre pourtant sa première dĂ©faite sur 200 m depuis le [54], quand il est battu par Frankie Fredericks Ă  Oslo, pour seulement trois centièmes[55].

Fin juillet, aux Jeux olympiques d'Atlanta, Johnson est quand mĂŞme le grand favori sur les deux distances et peut devenir le premier coureur Ă  rĂ©aliser le doublĂ© 200 m/400 m lors de mĂŞmes Jeux. Il dĂ©clare d'ailleurs Ă  ce sujet : « Il y a deux noms dans l'histoire de l'athlĂ©tisme : Jesse Owens et Carl Lewis. Je suis en position de devenir le troisième. Ce sera le plus grand spectacle des Jeux olympiques. Je vais ĂŞtre l'homme de ces Jeux olympiques »[56]. Participant aux festivitĂ©s qui entourent cet Ă©vĂ©nement, il est d'ailleurs l'un des relayeurs de la flamme olympique dans les rues d'Atlanta peu avant la cĂ©rĂ©monie d'ouverture des Jeux[57]. Peu après, poussant le spectacle Ă  l'extrĂŞme, il arrive sur la piste olympique d'Atlanta en portant une paire de chaussures dorĂ©es, avec des pointes Zytel, spĂ©cialement conçues pour lui par son Ă©quipementier Nike et qui lui valent le surnom de « l'homme aux chaussures dorĂ©es. » Le poids exact de ces chaussures diffère selon les sources. Nike revendique un poids de 85 g par chaussure alors que selon d'autres sources, elles pèsent 94 g chacune. Une particularitĂ© de ses pointes est que la chaussure gauche est plus petite que la droite (10,5 (44,6) contre 11 (45,3) selon le système de mesure amĂ©ricain), afin de tenir compte du fait que le pied gauche de Johnson est plus court que le droit[58].

Le , il remporte tout d'abord le titre olympique sur 400 m en 43 s 49 avec presque une seconde d'avance (0 s 98) sur le Britannique Roger Black, deuxième en 44 s 41. Il bat par ailleurs le record olympique (43 s 50) Ă©tabli quatre ans plus tĂ´t par Quincy Watts aux Jeux olympiques de Barcelone. Après la course, il dĂ©clare Ă  un journaliste qui lui demande s'il n'est trop fatiguĂ© pour courir le 200 m : « Si vous voulez, on peut y retourner dans deux heures. Cela ne me pose aucun problème »[59]. Johnson est donc dans un Ă©tat de fraĂ®cheur exceptionnel après quatre courses.

Trois jours plus tard, en effet, lors de la finale du 200 m, il rĂ©alise une course d'anthologie en pulvĂ©risant de plus de trois dixièmes son propre record du monde, coupant la ligne avec un temps de 19 s 32. Le second de la course, Frankie Fredericks, finit près de quatre mètres derrière Johnson en 19 s 68[60] - [61] et le troisième, le trinidain Ato Boldon Ă  près de six mètres en 19 s 80. Les trois hommes ont, chose extraordinaire, tous battu leur record personnel[62]. En regardant le chronomètre après la course, Boldon s'exclame d'ailleurs : « 19 s 32. Ce n'est pas un temps. Cela ressemble Ă  la date de naissance de mon père »[7]. Avant de continuer : « [C'est] un grand rendez-vous avec l'histoire et c'est bien que j'aie pu, par ma prĂ©sence, pousser Michael vers ce sommet »[62]. Ce temps extraordinaire ramène la moyenne du 100 m Ă  9 s 66, largement en dessous du record du monde officiel « de 9 s 84 », battu au cours de ces mĂŞmes Jeux olympiques par le Canadien Donovan Bailey. Les mesures chronomĂ©triques ont mĂŞme montrĂ© qu'il avait parcouru son deuxième 100 m en 9 s 20[63], temps que l'on imaginait impossible pour un ĂŞtre humain[64]. Johnson dĂ©clara après son record : « Je pensais que 19 s 5 ou 19 s 4 Ă©taient possibles, mais 19 s 3, c’est incroyable. » Il est en effet le premier Ă©tonnĂ© par sa propre performance : « Je suis rarement surpris par mes propres performances. Et [lĂ ] je suis surpris »[65]. Ce record tiendra 12 ans, avant d'ĂŞtre battu par le JamaĂŻcain Usain Bolt le aux Jeux olympiques de PĂ©kin, avec un temps de 19 s 30[66]. Quelques minutes après le record du monde de Johnson, pendant son tour d'honneur, il se fait poser une poche de glace sur le genou gauche ce qui lui interdira la participation au relais 4 Ă— 400 m. Il ressent en effet une douleur aux ligaments[67].

Johnson quitte alors les Jeux olympiques, reconnu comme Ă©tant « l’homme le plus rapide du monde », volant ainsi la vedette Ă  Donovan Bailey, le tout nouveau champion olympique du 100 m. Son record du monde a Ă©tĂ© distinguĂ© comme Ă©tant l'Ă©vĂ©nement athlĂ©tique le plus emblĂ©matique des 25 dernières annĂ©es lors de son entrĂ©e au Temple de la renommĂ©e amĂ©ricain en 2004[68].

Néanmoins, un mois après cette éclatante victoire, il est une nouvelle fois battu par Fredericks à Berlin pour cinq centièmes (19 s 97 contre 20 s 02).

Ă€ la fin de l'annĂ©e, Johnson reçoit le James E. Sullivan Award[69], couronnant le meilleur athlète amateur de l'annĂ©e et fait deux fois la une du Time Magazine, une première fois en juin après son record du monde du 200 m[70], puis en aoĂ»t après les Jeux olympiques d'Atlanta[71]. Il sort Ă©galement sa biographie Slaying the Dragon : How to Turn Your Small Steps to Great Feats racontant son parcours jusqu'Ă  son doublĂ© olympique historique.

Coup d'arrĂŞt (1997)

Johnson commence cette saison 1997 en remportant, le , le 400 m de son fief de Waco en 43 s 75[72]. Quelques jours plus tard, Ă  Des Moines, il gagne son premier 200 m de la saison en 20 s 07. Le Texan se place dès lors dans une posture favorable en vue de la dĂ©fense de ses trois titres mondiaux en aoĂ»t, Ă  Athènes.

Après une très grande campagne publicitaire, Ă  laquelle Johnson participe, se dĂ©clarant « l'homme le plus rapide du monde », il est dĂ©cidĂ© d'organiser une rencontre entre Johnson et Donovan Bailey, afin de dĂ©partager les deux hommes. Le Texan conteste en effet ce titre Ă  Bailey bien que ce dernier possède la plus haute vitesse jamais atteinte par l'homme : 43,5 km/h[73]. L'Ă©vĂ©nement se tient, sous l'Ĺ“il des camĂ©ras de tĂ©lĂ©visions, le 1er juin, Ă  Toronto, au Rogers Centre (rebaptisĂ© depuis SkyDome), sur une distance de 150 m (75 m de virage et 75 m de ligne droite). Le vainqueur de la course empochera le montant de 1,5 million de dollars. Pendant la course, les deux hommes sont Ă  Ă©galitĂ© jusqu'Ă  la sortie de virage, oĂą Johnson abandonne sur blessure, laissant le champ libre Ă  Bailey qui gagne facilement la course. Quelques jours plus tard, il dĂ©cide pourtant de participer au meeting de Paris. Sa blessure le handicape et il ne termine que cinquième d'une course remportĂ©e par Antonio Pettigrew. Ce dernier met ainsi fin Ă  la sĂ©rie de 58 victoires consĂ©cutives de Johnson sur 400 m[74].

Le Texan a, dans les semaines qui ont suivi son duel avec Bailey, eu beaucoup de difficultés à récupérer de sa blessure contractée au quadriceps de la jambe gauche. Insuffisamment remis pour enchaîner plusieurs courses, il manque donc les championnats des États-Unis, lui interdisant alors toute participation aux Championnats du monde suivants qui se déroulent à Athènes en août. L'IAAF, en la personne de son président Primo Nebiolo, décide quand même de l'inviter aux Championnats en raison du fait qu'il est champion du monde en titre sur trois distances[75]. Cette décision a depuis fait jurisprudence et maintenant tout champion du monde en titre est qualifié d'office pour les Championnats du monde suivants. Néanmoins, insuffisamment rétabli de sa blessure pour courir un 200 m, Johnson ne s'aligne que sur le 400 m.

Le , il remporte avec quelques difficultés son troisième titre mondial en 44 s 12[76], bien qu'ayant manqué de se faire éliminer en quart de finale pour avoir coupé son effort trop tôt pendant la course. En effet, voulant s'économiser un peu pour ne pas réveiller sa blessure, il ne voit pas que trois de ses concurrents n'ont pas relâché leur effort : ces derniers le passent alors sur la ligne et sont donc qualifiés d'office pour les demi-finales. Johnson doit alors attendre les deux derniers quarts de finale pour être qualifié au temps[77]. Le lendemain, voulant éviter une nouvelle mésaventure, il assure une cadence plus élevée et remporte sa demi-finale en signant le meilleur temps (44 s 37)[78].

ApogĂ©e sur 400 mètres (1998-1999)

Michael Johnson après l'une de ses nombreuses victoires

En 1998, année sans grande compétition mondiale, il confirme son statut sur 400 m en remportant les Goodwill Games à New York en 43 s 76. Ce même jour, il établit en compagnie de Jerome Young, Tyree Washington et Antonio Pettigrew, un nouveau record du monde du relais 4 × 400 mètres en 2 min 54 s 20[79]. Bien que battu à Oslo (troisième en 44 s 58), où il refuse de participer à la cérémonie du podium, il établit quand même la meilleure performance mondiale de l'année à Zurich en 43 s 68[80]. Néanmoins, de nouvelles blessures aux muscles ischio-jambiers ne lui permettent de courir que deux 200 m seulement cette année-là.

L'année suivante, Johnson est à nouveau blessé et ne peut concourir aux Sélections américaines. Il accepte alors une nouvelle invitation de la part de l'IAAF, pour participer aux Championnats du monde de Séville. Comme pour remercier la fédération internationale, il annonce quelques jours avant les championnats qu'il battra le record du monde, détenu par Butch Reynolds depuis 11 ans : « Mon objectif est de battre le record du monde du 400 mètres, et les Championnats du monde de Séville pourraient être la meilleure occasion[21] ». Et Johnson de gloser : « Ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus rien à prouver, et là, je devais faire taire tous ces détracteurs[81] ». En effet plusieurs observateurs de l'époque voient le déclin de Johnson qui à bientôt 32 ans, ne domine plus autant son sport.

Le , lors de la demi-finale, Johnson part sur des bases très Ă©levĂ©es et passe en 21 s 0 aux 200 m puis 31 s 5 aux 300 m[82]. Mais voulant se rĂ©server pour la finale, il se relève dans la dernière ligne droite pour finalement couper la ligne en 43 s 95. Deux jours plus tard, en finale, il est opposĂ© Ă  son compatriote Jerome Young[83] ainsi qu'Ă  deux nouveaux venus sur la distance, le Mexicain Alejandro Cárdenas et le BrĂ©silien Sanderlei Claro Parrela. Faisant jeu Ă©gal avec ses adversaires pendant la première partie de la course, il accĂ©lère aux 200 m et dĂ©borde Jerome Young dans le dernier virage, avant de se dĂ©tacher dans la dernière ligne droite et couper la ligne en 43 s 18, Ă©tablissant ainsi un nouveau record du monde. Il bat la prĂ©cĂ©dente marque de Butch Reynolds de 0 s 11. Parrela finit deuxième en 44 s 29[84], soit 1 s 11 derrière Johnson[85] et Cárdenas troisième en 44 s 31[86]. Le deuxième 200 m de Johnson (21 s 96) est une dĂ©monstration flagrante de son Ă©norme capacitĂ© de finisseur[87]. Ayant remportĂ© huit titres de champion du monde, il rejoint dĂ©finitivement Carl Lewis[88]. Ce record du monde du 400 mètres est battu le par le Sud-Africain Wayde van Niekerk en finale des Jeux olympiques de 2016[89].

Vers les Jeux olympiques de Sydney - Barrière des 43 secondes (2000)

Michael Johnson franchissant la ligne en vainqueur de la finale du 400 m Ă  Sydney. Ă€ droite, Alvin Harrison, le deuxième de la course

Pour sa dernière saison d'athlète de haut niveau, Johnson axe sa prĂ©paration sur la conquĂŞte d'un dernier titre olympique sur 400 m. Il a aussi en tĂŞte l'idĂ©e d'amĂ©liorer son propre record du monde et devenir, par la mĂŞme occasion, le premier homme Ă  courir sous les 43 secondes. Il prĂ©pare sa tentative de record en partant s'entraĂ®ner en Afrique du Sud, en dĂ©but de saison. Il y enchaĂ®ne des performances de tout premier plan battant tout d'abord le vieux record du monde de Danny Everett sur 300 m, lors du Engen Grand Prix Ă  Pretoria[90], en 30 s 85A[91] contre 31 s 48 Ă  son aĂ®nĂ©. Il signe aussi un excellent 19 s 71A[92] sur 200 m, ainsi qu'un 43 s 9[93] sur 400 m. Revenu aux États-Unis, tous les observateurs attendent, lors des Trials Ă  Sacramento, une confrontation entre Johnson et Maurice Greene, le nouveau champion du monde en titre du 200 m[94]. NĂ©anmoins tous les deux sont sortis en sĂ©ries sur blessure. Avant cela, Johnson s'Ă©tait brillamment qualifiĂ© sur 400 m en 43 s 68, devant Alvin Harrison et Antonio Pettigrew, se permettant mĂŞme de relâcher son effort dans les derniers mètres[33].

Fin septembre, aux Jeux olympiques de Sydney il devient, à tout juste 33 ans, le premier homme à conserver un titre olympique sur 400 m en gagnant la finale olympique en 43 s 84[95]. Cependant, il ne parvient pas à améliorer son record du monde sur la distance, faute de conditions météorologiques idéales. Pourtant ses entraînements à l'aube de ces Jeux olympiques étaient bien meilleurs que ceux réalisés à Séville un an auparavant[96]. Il se contente juste, n'ayant aucun adversaire à sa mesure, d'assurer la médaille d'or.

Quelques jours plus tard, il gagne un deuxième titre olympique avec le relais 4 Ă— 400 m, huit ans après le premier, portant Ă  cinq son total de mĂ©dailles d'or olympiques.

Retraite sportive (2001)

En , Johnson annonce qu'il ne participera pas aux prochains Championnats du monde d'Edmonton. L'annĂ©e qui vient ressemble alors Ă  une sorte de jubilĂ©, qui prend la forme d'une tournĂ©e Ă  travers le monde, et ce sans aucun intĂ©rĂŞt sportif[81]. Johnson ne participe en effet Ă  aucune Ă©preuve individuelle, se contentant de concourir avec le relais 4 Ă— 400 m amĂ©ricain.

En , après les Goodwill Games de Brisbane auxquelles il a participĂ© en tant que membre du relais 4 Ă— 400 m mĂ©daillĂ© d'or, Johnson informe la presse qu'il a dĂ©cidĂ©, d'un commun accord avec son entraĂ®neur Clyde Hart, de mettre un terme dĂ©finitif Ă  sa carrière. Plein de nostalgie, il dĂ©clare d'ailleurs aux journalistes australiens prĂ©sents : « Je regretterai ce sport parce qu'il reprĂ©sente une grande partie de ma vie. Je suis un peu triste que cette annĂ©e touche Ă  sa fin car j'ai pris beaucoup de plaisir. Mais je me rĂ©jouis de prendre ma retraite »[97].

Revenus et activités en dehors des pistes

Sponsors et cachets - Collaboration avec Nike

Chaussures dorées de Michael Johnson utilisées lors des Jeux d'Atlanta. Ses pointes étaient recouvertes d'une pellicule d'or 24 carats

La professionnalisation de l’athlétisme entamée dans les années 1980 avec Carl Lewis s’est poursuivie et même accentuée dans les années 1990. Les sportifs voient alors leur statut évoluer et le monde du sport basculer vers un business de plus en plus important. Lewis lui-même est d'ailleurs recruté par Nike à l'époque où il n'est qu'amateur. L'opposition dépasse alors le cadre des sportifs eux-mêmes en devenant un combat féroce entre les marques qu'ils représentent. Là où Lewis concourt contre le Canadien Ben Johnson pour obtenir le soutien de Nike, Michael Johnson affronte Donovan Bailey, de même que leurs équipementiers respectifs, Nike pour Johnson et Adidas pour Bailey.

En , quelques mois avant sa confrontation avec Bailey, Johnson renouvelle son partenariat avec Nike pour un montant avoisinant les douze millions de dollars, presque vingt-quatre fois plus important que son prĂ©cĂ©dent contrat qui a prĂ©vu une rĂ©munĂ©ration de l'ordre de 500 000 ou 600 000 dollars. Cet accord prend effet quand Johnson obtient le Jesse Owens Award pour la deuxième fois consĂ©cutive, ce qui constitue une première dans l'histoire de l'athlĂ©tisme[98]. Cette inflation a bien sĂ»r pour origine le doublĂ© historique 200 m/400 m que Johnson a rĂ©alisĂ© l'Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dent Ă  Atlanta. Cette performance unique associĂ©e Ă  un record du monde qui a fait trembler la planète athlĂ©tisme, lui a permis de renĂ©gocier son contrat Ă  la hausse.

D'autres revenus viennent Ă©galement complĂ©ter ceux de son Ă©quipementier, tels les primes des meetings ou des records du monde. On parle alors d'un montant de trois millions de dollars, avec simplement 400 000 Ă  500 000 francs juste pour se dĂ©placer dans un meeting auquel s'ajoute 300 000 francs en cas de record du monde[99] - [100]. Ă€ l'apogĂ©e de sa carrière, Johnson est alors une valeur sĂ»re et les organisateurs des meetings sont convaincus de voir de grandes performances de sa part[101].

Par ailleurs, c'est lui qui gère ses revenus, utilisant sa formation de comptable à son avantage et ses origines modestes l'ont conduit à pratiquer ce sport pour gagner le plus possible : « L'athlétisme est un métier. Si on n'y gagnait pas d'argent, je ferais autre chose » aime-t-il ainsi répéter à l'époque[102].

L'opposition des deux Ă©quipementiers dĂ©bouche donc finalement sur l'organisation d'un duel entre les deux champions, Bailey et Johnson, vĂ©ritables rĂ©vĂ©lations des derniers Jeux olympiques, afin de les dĂ©partager et savoir enfin qui est « l'homme le plus rapide du monde. » La rencontre est prĂ©vue dĂ©but et se dĂ©roule sur 150 m, distance intermĂ©diaire entre le 100 m de Bailey et le 200 m de Johnson. Ce duel prĂ©voit alors une rĂ©compense de 1,5 million de dollars pour le vainqueur. Et c'est Adidas qui triomphe par l'intermĂ©diaire de Bailey remportant par consĂ©quent la prime Ă©chue au vainqueur[103].

Consultant et animateur

Depuis sa retraite sportive, Michael Johnson est devenu consultant pour de nombreuses chaînes de télévisions (la BBC, la NBC) et de journaux (L'Équipe ou le Daily Telegraph) à travers le monde[104].

En , on a pu le voir apporter son soutien à l'organisation des Championnats du monde d'athlétisme d'Osaka.

Fin , Johnson a participé à un chat organisé par l'IAAF permettant aux internautes du monde entier de lui poser des questions[105].

Quelques jours plus tard, il était à Paris Saint Denis afin de fêter les dix ans du Meeting Gaz de France. Il a été confronté pendant la conférence de presse au Français Leslie Djohne, recordman de France du 400 m[106]. Plusieurs autres grands noms de l'athlétisme étaient également présents, notamment Bob Beamon, champion olympique et ancien recordman du monde du saut en longueur[107], Hicham El Guerrouj ou encore Edwin Moses, tous deux, deux fois champions olympiques.

Le , poursuivant sa tournée européenne, on a pu le voir en compagnie de Jaysuma Saidy Ndure à Oslo pour lancer le compte à rebours des Bislett Games[108].

Membre de la fondation Laureus

Michael Johnson en 2008

Johnson est aussi l'un des nombreux parrains de la Fondation Laureus qui promeut le sport à travers le monde. Cette association compte également 45 membres, dont fait partie Johnson, et qui décernent une fois par an des récompenses aux meilleurs sportifs mondiaux.

Manager et chef d'entreprise

Depuis , Michael Johnson est le manager de Jeremy Wariner, qui a Ă©tĂ© entraĂ®nĂ© tout comme lui par Clyde Hart. Wariner est dĂ©signĂ© comme le successeur de Johnson sur 400 m et est dĂ©jĂ  Ă  tout juste 24 ans champion olympique[109], et double champion du monde[110] sur 400 m. Ce dernier marche dĂ©jĂ  dans les pas de Johnson et veut s'attaquer Ă  son record du monde du 400 m. Johnson a dĂ©clarĂ© rĂ©cemment Ă  la radio RMC, que « Wariner l'impressionne »[111].

Il dirige aussi plusieurs sociétés liées au sport et aux athlètes[112]. Ainsi, en 2005, Waco devient la base d'entraînement de plusieurs athlètes chinois. Ces derniers intègrent le groupe d'entraînement créé par Clyde Hart et Johnson et baptisé « Ultimate Performance ». Cette arrivée est le fruit d'une collaboration qui a commencé en avec le voyage de Johnson et Hart en Chine. Depuis lors, Johnson se rend une fois par mois sur place pour dispenser des conseils aux jeunes sportifs chinois. La Chine veut en effet former des athlètes, capables de rivaliser avec les meilleurs mondiaux en vue des Jeux olympiques de Pékin. Même si les progrès des athlètes ne sont pas flagrants, Johnson reconnaît leur implication et leur engagement : « Ils ont l’habitude de souffrir à l’entraînement. Il est dont facile de les faire travailler sur ce qu’ils doivent améliorer »[113].

En 2012, la « Michael Johnson Performance », structure fondée par Michael Johnson ayant pour but d’entraîner les athlètes de haut niveau, s'engage en tant que sponsor auprès de l'écurie automobile Williams F1 Team[114]. Elle aura notamment en charge la préparation physique des mécaniciens préposés aux ravitaillements[115].

Personnalité

Peu apprécié au début de sa carrière pour son manque de charisme et de communication auprès des journalistes, Johnson marque avant tout son époque par sa recherche constante de la performance. Ses premières déclarations, restées célèbres, marquent les esprits par leur manque d'éclat et on se souviendra encore longtemps de : « Je cours plus vite que les autres, le reste je m'en fous » ou de « Désolé, les gars, je ne suis pas quelqu'un de vraiment passionnant »[116].

À Atlanta en 1996, Gary Smith, journaliste au célèbre magazine Sports Illustrated le décrivit ainsi : « Il est un homme avec rien dans sa vie personnelle pour le distraire, rien dans son maquillage émotionnel pour lui nuire, en bref il n'y a rien de contrôlable qu'il ne parviendra pas à contrôler. Il est une flèche débarrassée de tout superflu, avec des plumes totalement aérodynamiques, dessinées et déchargées avec la moindre dépense de mouvement, une flèche qui ne va nulle part sauf vers sa cible. » Et Smith de conclure en disant qu'il est « un homme rare, le meilleur sprinteur du monde : il est [à la fois] la tortue et le lièvre »[117]. À l'époque, Johnson se considère lui-même comme le meilleur :« Je souhaite rester dans les mémoires comme étant rien de plus que ce que je suis, le sprinteur le plus polyvalent qui ait jamais couru. Personne n'a jamais fait ce que j'ai fait sur une [telle] période de temps [ou] sur les distances que j'ai courues »[118].

Dans sa biographie, sortie en novembre de la même année, on peut également lire son aversion pour certains grands noms de l'athlétisme comme Carl Lewis dont la « personnalité grandiose fait de lui un mauvais gagnant [et] un mauvais perdant ».

À en croire les images, on ne le vit pleurer que deux fois en public, bien qu'il se serait effondré en sanglots lors de son élimination en demi-finale des Jeux olympiques de Barcelone. La première fois, ce fut lors du podium des Championnats du monde de Tokyo et la deuxième lors de la remise des médailles du 200 m à Atlanta, cinq ans plus tard[81].

À la fin de sa carrière, des blessures récurrentes le rendent beaucoup plus abordable et presque même sympathique et on se souvient l'avoir vu signer des autographes à tour de bras en disant, un sourire en coin : « Surtout, ne dites rien, ils doivent me prendre pour Carl Lewis ! »[81] Lors des Championnats du monde de Séville, lui-même admettait ce changement, déclarant juste : « J'ai mûri, tout simplement »[81].

Ce changement de caractère se fait Ă©galement sentir dans sa vie privĂ©e, oĂą celui qui avait la rĂ©putation de dĂ©laisser ses petites amies avant les grands championnats[96] s'est finalement mariĂ© le Ă  Kerry Doyen. Leur premier enfant, Sebastian, est nĂ© en [119], quelques mois seulement avant les Jeux olympiques de Sydney. Après son deuxième titre olympique sur 400 m Johnson livrait, Ă  ce propos, son Ă©merveillement aux journalistes : « Je n'ai qu'une envie, c'est de le retrouver lui et sa mère »[96].

Style de course

Johnson était reconnaissable par sa façon très personnelle de courir. En effet, au moment où les modèles athlétiques imposent de lever très haut les genoux afin d'obtenir la meilleure amplitude de foulée, Johnson développe, quant à lui, une foulée réduite, presque rase-mottes. Cette foulée ne fait presque pas bouger son torse, qui reste droit, légèrement penché vers l'arrière. Le piètre travail de ses bras[120], quant à lui, a valu à Johnson son premier surnom : « Duck »[121].

Son premier entraîneur Joel Ezar l'avait quant à lui décrit ainsi : « Il court comme une statue, droit comme un I et ses pieds donnent l'impression de ne jamais quitter la piste. » et c'est justement cette qualité que cherchera à développer Clyde Hart en observant que « le placement du pied est la véritable clé de la vitesse »[122]. Ce dernier déclara aussi que « sa foulée lui rappelle un peu Jesse Owens, et qu'il n'a pas voulu modifier sa manière de courir naturelle et instinctive »[62].

Donc, ce qu'il perd en élégance et en technique, Johnson le gagne en vélocité et en puissance tant et si bien qu'il fait pendant ses courses sur 200 m ou sur 400 m bien plus de foulées que ses adversaires, en moyenne une foulée de plus par seconde, sachant que la longueur de sa foulée est de 2,20 m contre 2,70 m pour ses principaux concurrents[62]. En 1996, à Atlanta, l'entraîneur français Georges Maïsetti, ancien responsable du sprint pour les relais[123], analysait sa façon de courir ainsi que son endurance : « Johnson, [...] est un phénomène. Il supporte une grande endurance dans la vitesse. Je l’ai comparé avec Carl Lewis sur la base d’un temps identique (19 s 79)[124]. Lewis fait 84 foulées contre 92 à Johnson. Ce dernier court pour ainsi dire à l’économie »[59]. Et Maïsetti d'insister : « C’est une sorte de robot. Il ne se « détruit » pas comme la plupart des autres. Sa pénétration du bassin lui permet d’avoir une poussée phénoménale, de maintenir une cadence élevée, et longtemps ».

Ainsi, lors de son record du monde du 200 m, Johnson a couru avec une moyenne extraordinaire de presque cinq foulées par seconde, contre trois et demie à quatre pour Frankie Fredericks (deuxième) ou Ato Boldon (troisième). En 1999, quand il bat le record du monde du 400 m, il fait, là encore, quatre foulées par seconde contre trois pour les autres concurrents[125].

L'homme le plus rapide du monde ?

Traditionnellement, le titre de l'homme le plus rapide du monde est attribuĂ© au recordman du monde du 100 m. Pourtant, grâce au record du monde du 200 m, qu'il a Ă©tabli lors des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, Johnson possède la moyenne horaire la plus rapide de tous les temps pour un ĂŞtre humain : 37,27 km/h. Grâce Ă  ce record, il fut Ă©galement le premier homme Ă  courir Ă  une moyenne supĂ©rieure Ă  37 km/h. C'est la raison pour laquelle les journalistes de l'Ă©poque l'ont baptisĂ© « L'homme le plus rapide du monde » Ă  Atlanta en 1996. L'autre raison est que Johnson fut applaudi comme Ă©tant l'athlète amĂ©ricain qui avait le mieux rĂ©ussi ces Jeux en remportant, fait unique dans l'histoire olympique, les titres olympiques sur 200 m et sur 400 m. Cependant, il est permis de s'interroger sur la lĂ©gitimitĂ© de ce titre. En effet, bien que le Texan soit, Ă  plus d'une vingtaine de reprises, passĂ© sous la barre des 20 secondes sur 200 mètres, il n'a jamais couru un 100 mètres en moins de 10 secondes : il est pourtant avĂ©rĂ© que le Texan a Ă©tĂ© plus vite que Donovan Bailey, le champion olympique et Ă  l'Ă©poque dĂ©tenteur du record du monde du 100 m (9 s 84).

Quelques semaines auparavant pourtant, quand Johnson bat une première fois le record du monde du 200 m en 19 s 66, il ramène alors la moyenne sur 100 m Ă  9 s 83, temps infĂ©rieur au record du monde de l'Ă©poque, dĂ©tenu par son compatriote Leroy Burrell en 9 s 85 depuis le meeting de Lausanne en 1994. Toutefois, ce n'est pas la première fois dans l'histoire qu'un homme va plus vite sur 200 m que sur 100 m. En effet, le prĂ©cĂ©dent record du monde de l'Italien Pietro Mennea de 19 s 72, datant de 1979, ramenait dĂ©jĂ  le temps moyen sur 100 m Ă  9 s 86. Sur 100 m, ce temps n'a Ă©tĂ© seulement atteint qu'en 1991, lorsque Carl Lewis remporta son troisième titre mondial Ă  Tokyo battant par la mĂŞme occasion le record du monde de Burrell. Et on peut Ă©galement se souvenir d'un autre AmĂ©ricain, Tommie Smith, premier homme sous les 20 secondes sur 200 m, lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968. Ce dernier avait couru la finale en 19 s 83, soit un temps moyen sur 100 m de 9 s 92 en arrondissant au centième supĂ©rieur comme le veut la règle de l'IAAF. Ce temps Ă©tait dĂ©jĂ  infĂ©rieur de trois centièmes au record du monde du 100 m que Jim Hines avait Ă©tabli lors de ces mĂŞmes Jeux en 9 s 95.

L'exploit de Johnson n'est donc pas une première dans l'histoire de l'athlĂ©tisme masculin. Sa mĂ©diatisation n'a pour origine que le temps qu'a Ă©tabli l'AmĂ©ricain Ă  l'Ă©poque, très Ă©loignĂ© Ă  la fois du prĂ©cĂ©dent record du monde du 200 m et du record du monde du 100 m.

On ne peut pas, bien sĂ»r, comparer les deux disciplines bien qu'elles aient quelques points communs. Le premier d'entre eux est le « negative split », cette façon de courir plus rapidement la deuxième partie de la course que la première. Ainsi Ă  Atlanta, Johnson a construit son record du monde sur sa deuxième partie de course : son temps de passage au 100 m (10 s 12), n'a en effet rien d'extraordinaire et est Ă  seulement trois centièmes de son record personnel sur 100 m qui date de 1994 (10 s 09). Par contre, son deuxième 100 m, lancĂ©, couru en 9 s 20 soit Ă  la moyenne de 39,13 km/h reste l'un des exploits de l'athlĂ©tisme.

Michael Johnson aux Jeux olympiques de Sydney en 2000

En battant le record du monde du 100 m en 9 s 72 le , le JamaĂŻcain Usain Bolt est devenu le deuxième homme Ă  courir Ă  une moyenne supĂ©rieure Ă  37 km/h (37,03 km/h exactement). Ce temps et le fait que le record du monde du 100 m Ă©volue encore, est d'ailleurs rĂ©vĂ©lateur de la marge de progression que possèdent encore certains athlètes sur cette distance. On s'aperçoit Ă©galement que cette marge est moins importante sur 200 m puisqu'aucun homme n'a plus couru en moins de 19 s 60 depuis le record de Johnson[23]. Il est donc probable qu'Ă  plus ou moins long terme, le 100 m redeviendra la course la plus rapide, mĂŞme si Johnson lui-mĂŞme dĂ©clarait Ă  l'aube du Meeting Gaz de France 2008 que Usain Bolt, qui venait de rĂ©aliser 19 s 67 pourrait mettre son record du monde en danger : « Je pense qu'il est capable de battre mon record, a expliquĂ© Johnson. Il a vraiment les qualitĂ©s nĂ©cessaires pour ça. Il a une foulĂ©e immense et s'il arrive Ă  lui associer une frĂ©quence plus rapide, ça pourra faire une combinaison mortelle »[126].

Bolt a expliquĂ© après cette performance son intention de vouloir « courir en moins de 19 s 60 » et de battre le record du monde du 200 m, objectif qu'il considère comme Ă©tant un « rĂŞve ultime »[127].

Pour Ă©galer la moyenne horaire de Johnson, il faudrait ainsi courir le 100 m en 9 s 66 au maximum, ce qui est difficile en raison de la vitesse moindre lors des premiers mètres d'une course de sprint (phase d'accĂ©lĂ©ration), proportionnellement plus longue sur 100 m que sur 200 m. NĂ©anmoins, Bolt s'en est rapprochĂ© et peut prĂ©tendre courir un jour en moins de 9 s 70, performances dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es avec trop de vent favorable par Obadele Thompson (9 s 69 avec 5,7 m/s de vent dans le dos en 1999) et plus rĂ©cemment par Tyson Gay (9 s 68 avec un vent favorable de 4,1 m/s en 2008)[128]. Il est par ailleurs Ă  noter que Bolt a relâchĂ© son effort avant de couper la ligne quand il a Ă©tabli son record du monde, ce qui tend Ă  faire penser qu'il aurait pu courir en moins de 9 s 70. Le , Usain Bolt devient le premier coureur Ă  franchir la barre des 9 s 70 en remportant le titre olympique avec Ă  la clĂ© un nouveau record du monde (9 s 69 avec un vent nul). Son aisance lors cette finale tend Ă  faire penser qu'il pourrait s'approcher des 9 s 5, ayant de fait coupĂ© son effort Ă  dix mètres de l'arrivĂ©e.

Enfin la course qu'il a courue face au champion olympique 1996 du 100 m, Donovan Bailey, en 1997 sur 150 m, montre Ă  quel point le Canadien Ă©tait plus rapide sur la première partie de la course par rapport Ă  Johnson, bien que s'il avait couru au niveau de son record du monde du 200 m, il aurait certainement battu Bailey Ă©tant passĂ© alors en 14 s 57 aux 150 m.

Le , Usain Bolt bat de deux centièmes le record du monde du 200 m de Johnson avec 19 s 30. On peut donc lĂ©gitimement penser qu'il devient l'homme le plus rapide du monde, dĂ©passant l'AmĂ©ricain Ă  la fois sur 100 m et sur 200 m. NĂ©anmoins, le 200 m reste la distance la plus rapide en moyenne horaire avec 37,30 km/h, contre 37,15 km/h sur le 100 m. On assiste Ă  un certain rĂ©Ă©quilibrage entre les deux Ă©preuves. InterrogĂ© quelques heures avant la finale du 200 m, Johnson Ă©tait sceptique quant Ă  la possibilitĂ© de Bolt de battre son record du monde : « Je ne pense pas qu'il ait assez d'endurance, je ne pense pas qu'il le battra ici, mĂŞme si ça ne me surprendrait et ne me choquerait pas. Pour faire 19 s 30, il faut qu'il ait un meilleur virage et conserve sa vitesse plus longtemps. Sur le 100, je pense qu'il aurait pu courir en 9 s 62 s'il avait continuĂ© jusqu'Ă  la ligne. » Poursuivant sur l'Ă©tonnante facilitĂ© de Bolt sur 100 m et 200 m, Johnson ajouta alors : « Il a une foulĂ©e incroyable qui lui permet de couvrir plus de distance. CombinĂ© Ă  sa bonne technique et Ă  son explosivitĂ©, il peut dĂ©truire la piste[129] ».

En 2009, aux Championnats d'athlĂ©tisme de Berlin, Usain Bolt dĂ©fait pratiquement tous les doutes en battant son propre record au 100 m avec un temps de 9 s 58, ainsi que son record au 200 m avec un temps explosif de 19 s 19, soit une moyenne de 9 s 59 par 100 mètres. Lors du 200 m, Bolt court un 100 m lancĂ© en 8 s 84 entre les 50 et 150 m de la course, ce qui est encore en deçà du 8 s 76 de Johnson. Et en forme d'hommage imprĂ©visible, Usain Bolt conserve son titre olympique du 200 m Ă  Londres le dans un temps de 19 s 32, exactement celui de Johnson Ă  Atlanta en 1996 et record du monde qui avait tenu 12 ans...

Rapports au dopage

Pendant toute sa carrière, Johnson laisse planer la suspicion quant Ă  l’usage de produits dopants, Ă  cause de ses performances. En effet, sa rĂ©gularitĂ© Ă  un tel niveau de performances laisse rĂŞveur encore aujourd’hui de nombreux athlètes. En 1996, quand il bat le record du monde du 200 m, il laisse de nombreux adversaires et de commentateurs perplexes. Certains n'hĂ©sitent pas Ă  comparer cette performance Ă  celle du record du monde du saut en longueur de Bob Beamon (8,90 m en 1968) tant la progression du record a Ă©tĂ© si soudaine et si importante.

Ainsi, quelques mois après cet exploit, Michel Jazy, médaillé d'argent sur 1 500 m, aux Jeux olympiques de 1960 à Rome, reste choqué de voir le record de Pietro Mennea battu d'une façon si brutale. Il déclare alors au journal L'Équipe[81]: « Alors que tous les autres trouvaient ses 19 s 32 fantastiques, j'étais triste et je n'ai pas pu applaudir. Pour moi Johnson n'était pas un être normal ».

Déclarations sur des cas de dopage dans l'athlétisme

Bien que l’on ait encore des doutes sur ses performances, Johnson s’est prononcé contre le dopage dans une interview donnée en 2006 au Daily Telegraph[130] à la suite du contrôle positif à la testostérone de Justin Gatlin[131]. Johnson a alors condamné avec fermeté ses agissements ainsi que la conduite de Trevor Graham[132], l'entraîneur de Gatlin, qui tentait de justifier ce nouveau contrôle positif : « C'est un nouveau coup tordu et une vieille excuse. Graham a eu sous sa responsabilité plusieurs athlètes qui ont été testés positifs ou ont été suspendus. Il devrait être suspendu à vie en raison de son implication dans toutes ces affaires. Il n'existe pas de règle pour faire face à des gens comme lui, et jusqu'à ce qu'il y en ait, nous devrons continuer à voir des athlètes tricher et faire mal au sport ». Selon Johnson, Gatlin devrait également être suspendu à vie, « à moins qu'il puisse rapidement apporter la preuve qu'il n'a pas eu recours en connaissance de cause à un produit interdit ».

En , Johnson a déclaré à la télévision suisse TSR[133] qu'il jugeait tout simplement « irréaliste » de voir un jour le sport débarrassé du dopage : « C'est comme espérer une société débarrassée de toute criminalité ». Et Johnson d'ajouter : « Il est évident qu'il y a toujours des gens qui chercheront à emprunter des raccourcis et à tricher. Dans une société, il y a des gens bons et des gens mauvais, et il en sera toujours ainsi. Le sport n'est qu'un microcosme de la société ». Ces propos faisaient évidemment suite aux aveux de Marion Jones concernant son implication dans le scandale Balco de 1999 à 2002.

Quelques mois plus tard, il rĂ©pond aux questions du journal Metro, qui l'interroge sur les temps qu'il a rĂ©alisĂ©s (sous-entendu ses records du monde du 200 m et du 400 m) : « Personne n’est jamais venu me dire quand j’étais en activitĂ© : ce que tu fais n’est pas humain, tu te dopes. Je comprends que les temps que j’ai rĂ©alisĂ©s puissent en Ă©tonner certains mais je ne me suis jamais fait plus de souci par rapport Ă  ça. Durant toute ma carrière, j’ai couru aussi vite que j’ai pu et il n’y a jamais eu de scandale ni la moindre rumeur de dopage me concernant »[112].

Procès de Trevor Graham - Remise en cause de certains résultats

Le mardi , Johnson annonce par l'intermédiaire du Daily Telegraph qu'il rendra sa médaille d'or olympique obtenue à Sydney en 2000 : « Je sais que la médaille n'a pas été gagnée honnêtement, qu'elle est sale. Je vais l'enlever de l'emplacement où j'ai toujours gardé toutes mes médailles car elle n'a rien à y faire. Et elle ne m'appartient pas. Je vais la renvoyer au CIO parce que je n'en veux pas. Je suis profondément déçu et triste »[134].

Dès 2004, pourtant, Johnson avait dĂ©clarĂ© qu'il ne rendrait pas une mĂ©daille pour une faute commise par d'autres. On venait alors d'apprendre que son compatriote Jerome Young n'aurait pas dĂ», selon une dĂ©cision du Tribunal arbitral du sport, participer aux Jeux olympiques de Sydney. Le TAS avait alors reconnu Young coupable de dopage dès 1999, invalidant sa qualification pour Sydney (il avait participĂ© aux deux sĂ©ries du relais 4 Ă— 400 m) et contredisant la fĂ©dĂ©ration d'athlĂ©tisme amĂ©ricaine qui avait dans un premier temps innocentĂ© Young. Johnson explique Ă  cette Ă©poque que cette dĂ©cision est trop tardive et injuste : « Tout ce qu'il y a Ă  retenir c'est que quand Jerome Young a couru pour l'Ă©quipe olympique, il y avait Ă©tĂ© autorisĂ© par l'USATF. Personne d'autre, ni le CIO, ni l'IAAF n'avait Ă©tudiĂ© son cas. Ils avaient acceptĂ© la dĂ©cision de l'USA Track & Field, qui seule avait autoritĂ© pour prendre une dĂ©cision. » Puis poursuivant sur l'Ă©ventuelle perte de cette mĂ©daille : « Je ne sais pas comment je me sentirais ni ce que je ferais. Je n'ai jamais pensĂ© que cela pourrait arriver car je pensais qu'une telle action n'avait pas de lĂ©gitimitĂ©. Je serais déçu. Mais je suis dĂ©jĂ  déçu d'avoir Ă  faire face Ă  tout cela »[135]. Cependant, la perte a posteriori d'une mĂ©daille n'est pas une première dans l'athlĂ©tisme car les membres des relais auxquels avaient participĂ© Marion Jones ont dĂ» elles aussi rendre leurs mĂ©dailles obtenues Ă  Sydney.

On note donc qu'il y a un revirement dans le point de vue de Johnson entre ces deux moments, sans doute affecté par les aveux de Pettigrew et par l'évolution de son jugement de l'athlétisme américain en général. Le Texan s'est déclaré très « choqué » par les aveux de dopage : « Même s'il m'est difficile de faire un tel geste, je vais redonner cette médaille au Comité international olympique parce que je n'en veux pas. J'ai l'impression d'avoir été dupé, trahi et abandonné ». Cette décision fait en effet suite aux aveux de dopage de son compatriote Antonio Pettigrew lors du procès de Trevor Graham, qui s'est tenu à San Francisco au mois de mai : « Quand j'ai appris qu'Antonio allait témoigner qu'il avait consommé des produits dopants, la nouvelle m'a sidéré comme aucune autre histoire de ce genre. Je le considérais comme un ami »[136]. Apprenant cette nouvelle, l'IAAF a déclaré : « En prenant cette courageuse décision, Michael a envoyé un message fort contre le dopage dans le sport. Michael a fait une bonne chose »[137].

Johnson a également dit qu'il avait été « naïf » d'avoir ainsi cru athlètes et entraîneurs. Pour lui, l'athlétisme est confronté à un vrai problème : « Ces six dernières années, depuis que les scandales de dopage ont débuté, j'ai défendu avec vigueur ce sport. J'ai insisté sur le fait que les athlètes sont plus contrôlés que dans n'importe quel autre sport. Mais j'ai désormais l'impression d'avoir été naïf. Je réalise maintenant qu'un nombre significatif d'athlètes et d'entraîneurs de ce sport ont triché, emprunté des raccourcis, que beaucoup savaient qui trichait. C'est un problème immense pour le CIO, la Fédération internationale d'athlétisme, et toute la communauté de ce sport »[138].

Le , le CIO fait savoir qu'il disqualifie officiellement le relais 4 Ă— 400 m amĂ©ricain des Jeux olympiques de Sydney[139]. Cette disqualification du relais amĂ©ricain, entraĂ®ne donc le couronnement, a posteriori, des membres du 4 Ă— 400 m nigĂ©rian[140].

Dans le mĂŞme temps, la fĂ©dĂ©ration d'athlĂ©tisme amĂ©ricaine annonce qu'elle souhaite le rĂ©examen du record du monde du 4 Ă— 400 m Ă©tabli lors des Goodwill Games de 1998. Pour son prĂ©sident Doug Logan, ce record n'a plus lieu d'exister puisque l'on sait que l'un des membres a avouĂ© s'ĂŞtre dopĂ© : « Effacer ce record est purement et simplement la chose Ă  faire. Nous n'avons aucun intĂ©rĂŞt [Ă  conserver] un record alors que les faits — et non les rumeurs — ont prouvĂ© qu'il avait Ă©tĂ© Ă©tabli frauduleusement par au moins un membre du relais. » Mais il faut encore que l'IAAF prenne la dĂ©cision de rayer cette performance de ces tables ce qui n'est pas fait : « Nous n'avons pas le pouvoir d'agir sur les bilans de l'IAAF. Nous nous occupons de nos records. Ce sera Ă  l'IAAF de dĂ©cider ce qu'elle fait. » C'est un nouveau coup dur pour l'athlĂ©tisme amĂ©ricain qui voit Ă©galement voir les mĂ©dailles d'or des relais victorieux aux mondiaux 1997 (auquel Johnson n'a pas participĂ©) et 1999. Et Logan de poursuivre : « Évidemment, c'est regrettable pour Tyree Washington et Michael Johnson, qui n'ont jouĂ© aucun rĂ´le dans cette tricherie et qui vont souffrir des consĂ©quences [de cette dĂ©cision]. Mais le message est clair : participe proprement, gagne proprement, et bats des records proprement. Ou alors tu “dĂ©gages” de notre sport et de nos bilans »[141].

Le , l'IAAF annonce officiellement qu'elle efface le record du monde du relais 4 Ă— 400 m amĂ©ricain datant de 1998, accĂ©dant ainsi Ă  la requĂŞte de la fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine. L'IAAF justifie cette dĂ©cision, dĂ©clarant que « le but Ă©tait d'arriver aux Jeux olympiques avec un record du monde clair. » Cette dĂ©cision est une première puisque l'un des articles de l'IAAF dispose que : une dĂ©claration ne sera pas admissible lorsqu'elle est faite plus de huit ans après les faits auxquels elle se rapporte[142]. Lamine Diack, prĂ©sident de l'IAAF, a Ă©galement dĂ©clarĂ© que : « Ă€ l'avenir, nous n'hĂ©siterons pas Ă  annuler un record du monde, mĂŞme s'il date de 1973 ou 1982, dès lors qu'un athlète avoue l'avoir Ă©tabli en Ă©tant dopĂ©. » Le record du monde reste nĂ©anmoins Ă  Johnson grâce Ă  la prĂ©cĂ©dente marque Ă©tablie Ă  Stuttgart en 1993[143].

Palmarès

En moins de dix ans, Johnson s'est construit l'un des plus beaux palmarès de l'athlĂ©tisme et ses deux doublĂ©s 200 m/400 m conquis lors de la pĂ©riode faste de sa carrière restent l'un des exploits les plus retentissants de ces vingt dernières annĂ©es.

Jeux olympiques

Michael Johnson a participĂ© trois fois aux Jeux olympiques et a remportĂ© quatre mĂ©dailles d'or. La cinquième mĂ©daille qu'il a obtenue sur le relais 4 Ă— 400 m Ă  Sydney est aujourd'hui entachĂ©e d'affaires de dopage. Il a donc lui-mĂŞme dĂ©cidĂ© de la rendre avant que le CIO n'entame une procĂ©dure officielle. Le , cette mĂ©daille lui est officiellement retirĂ©e[144].

Épreuve Édition
Barcelone 1992 Atlanta 1996 Sydney 2000
200 mOr
19 s 32 (RM)
400 mOr
43 s 49 (RO)
Or
43 s 84
4 Ă— 400 mOr
2 min 55 s 74[145]
Disqualifié
2 min 56 s 35[146] - [147]

Championnats du monde

Avant les titres remportés par Usain Bolt (athlète le plus titré avec onze médailles d'or en quatre éditions entre 2009 et 2015) Michael Johnson codétenait le record de médailles d'or obtenues par des athlètes masculins lors des Championnats du monde. Il en a remporté huit. Il égale au palmarès son compatriote Carl Lewis qui en gagné huit mais en trois éditions seulement (les championnats n'ayant lieu que tous les quatre ans depuis leur création en 1983 jusqu'en 1991) contre cinq à Johnson.

Épreuve Édition
Tokyo 1991 Stuttgart 1993 Göteborg 1995 Athènes 1997 Séville 1999
200 mOr
20 s 01
Or
19 s 79[148]
400 mOr
43 s 65
Or
43 s 39
Or
44 s 12
Or
43 s 18 (RM)
4 Ă— 400 mOr
2 min 54 s 29 (RC)[149]
Or
2 min 57 s 32[150]
Disqualifié
2 min 56 s 45[151]

Goodwill Games

Les Goodwill Games, compĂ©tition aujourd'hui disparue, avaient lieu tous les quatre ans. Johnson a remportĂ© Ă  chaque Ă©dition l'Ă©preuve sur laquelle il Ă©tait engagĂ©. Lors des Goodwill Games 1998, il a Ă©galement Ă©tabli un nouveau record du monde du relais 4 Ă— 400 m, qui a Ă©tĂ© aujourd’hui annulĂ© en raison des cas de dopage d'Antonio Pettigrew et Jerome Young. NĂ©anmoins les mĂ©dailles d'or attribuĂ©es lors de ses deux victoires sur 4 Ă— 400 m (1998 et 2001) ne devraient pas lui ĂŞtre retirĂ©es compte tenu du fait que la compĂ©tition a maintenant disparu.

Épreuve Édition
Seattle 1990 Saint Petersbourg 1994 New York 1998 Brisbane 2001
200 mOr
20 s 54
Or
20 s 10
400 mOr
43 s 76 (RC)
4 Ă— 400 mOr
2 min 54 s 20[152] - [153]
Or
3 min 0 s 52[154]

Championnats des États-Unis

Les Championnats des États-Unis sont obligatoires pour quiconque veut se qualifier pour une grande compétition. Depuis la non-participation de Johnson aux Championnats 1997, tout athlète américain champion du monde dans une discipline est automatiquement qualifié pour les Championnats du monde suivants. Cependant, cette règle ne s'applique pas pour les Jeux olympiques, ce qui explique la participation du Texan aux sélections olympiques de 2000.

Championnats des États-Unis en plein air

Championnats des États-Unis en salle

  • Championnats des États-Unis 1989
    • MĂ©daille d'argent MĂ©daille d'argent sur 400 m
  • Championnats des États-Unis 1990
    • MĂ©daille d'or MĂ©daille d'or sur 400 m en 47 s 43
  • Championnats des États-Unis 1991
    • MĂ©daille d'or MĂ©daille d'or sur 400 m en 46 s 70
  • Championnats des États-Unis 1995 Ă  Atlanta, GĂ©orgie
    • MĂ©daille d'or MĂ©daille d'or sur 400 m en 44 s 63
  • Championnats des États-Unis 1996 Ă  Atlanta, GĂ©orgie
    • MĂ©daille d'or MĂ©daille d'or sur 400 m en 44 s 66

Championnats universitaires en plein air

  • 1987
    • 3e sur le relais 4 Ă— 400 m
  • 1990
    • 1er sur 200 m en 20 s 31
    • 1er sur le relais 4 Ă— 400 m en 3 min 1 s 86
    • 3e sur le relais 4 Ă— 100 m

Championnats universitaires en salle

  • 1989
    • 1er sur 200 m en 20 s 59 (ancien record des États-Unis)
  • 1990
    • 1er sur 200 m en 20 s 72
    • 1er sur le relais 4 Ă— 400 m en 3 min 6 s 49

Autres titres et honneurs

Épreuve / Année 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
200 m[155]1er1er3e4e1er1er1er7e-2e8e
400 m[156]1er1er5e1er1er1er1er1er1er1er1er

Statistiques

Records personnels

Ce tableau regroupe les records personnels de Michael Johnson, homologués par l'IAAF[158].

Discipline Perf. Vent Lieu Date Notes
100 mètres10 s 092,0Knoxville, États-Unis
200 mètres19 s 320,4Atlanta, États-Unisancien record du monde
200 mètres en salle20 s 55Liévin, France
300 mètres30 s 85A[159] (altitude)Pretoria, Afrique du Sudancien record du monde
300 mètres en salle32 s 7 (manuel)Birmingham, Royaume-Uni
400 mètres43 s 18Séville, Espagneancien record du monde
400 mètres en salle44 s 63[160]Atlanta, États-Unisancien record du monde
relais 4 × 400 mètres2 min 54 s 29[161] - [162]Stuttgart, États-Unisactuel record du monde

Temps de passage de ses records du monde

Ces temps de passage sont ceux donnés officiellement par l'IAAF.

Record du monde du 200 mètres, le 1er aoĂ»t 1996 Ă  Atlanta

Dans les grandes compĂ©titions d'athlĂ©tisme, les mesures chronomĂ©triques sur 100 m ou sur 200 m sont effectuĂ©es tous les 10 mètres. Cela permet, après coup, d'Ă©tablir des statistiques très complètes concernant les athlètes qui peuvent ainsi Ă©tudier leurs erreurs. En 1996, lors de son record du monde du 200 m, Johnson est devenu le premier athlète Ă  avoir couru Ă  une moyenne horaire supĂ©rieure Ă  37 kilomètres Ă  l'heure. L'Ă©tude par l'IAAF des temps de passage montre que son extraordinaire record a pour origine un deuxième 100 m très rapide.

  • Vitesse moyenne : 37,267 km/h
  • Vitesse maximale : 41,860 km/h sur les intervalles 60–70 m, 90–100 m, 100–110 m (courus en 0 s 86)
  • Section la plus rapide : 40–140 m en 8 s 76

Record du monde du 400 mètres, le 26 aoĂ»t 1999 Ă  SĂ©ville

Pour le 400 mètres des championnats du monde 1999, l'IAAF met en place un système de chronomĂ©trage tous les 50 m. LĂ  aussi, l'objectif est d'Ă©tudier, a posteriori, l'Ă©volution de la vitesse de chaque athlète sur l'ensemble de l'Ă©preuve. Dans le cas de Johnson, on se rend compte que sa performance tient Ă  un exceptionnel deuxième 200 m couru plus rapidement que la moyenne. En effet, pour le 400 m, on observe, chez tous les athlètes, une deuxième partie de course plus lente que la première, ce phĂ©nomène est dĂ» Ă  l'apparition d'acide lactique dans les jambes vers 250 m. Ce qui est remarquable chez le Texan est qu'il rĂ©ussit Ă  repousser sa fatigue jusque dans les cinquante derniers mètres oĂą sa vitesse chute alors très vite[164].

  • Vitesse moyenne : 33,349 km/h
  • Vitesse maximale : 36,290 km/h sur l'intervalle 50–100 m
  • Section la plus rapide : 50–150 m en 9 s 96

200 mètres sous les 20 secondes

Michael Johnson a couru 23 200 m sous les 20 secondes. Il est seulement dĂ©passĂ© par Frankie Fredericks qui en a couru 25, dont un en salle[165].

En voici la liste[166].

Meilleurs 200 mètres en moins de 20 secondes
# Perf. Vent Pos. Lieu Date Notes
119 s 32[167]0,41Atlanta, États-UnisJeux olympiques
219 s 661,71Atlanta, États-UnisSélections olympiques
319 s 71A[92]1,81r1Pietersburg, Afrique du Sud
419 s 770,61Stockholm, SuèdeDN Galan
519 s 791,01La Nouvelle-Orléans, États-UnisSélections olympiques
0,51Göteborg, Suède}Championnats du monde
719 s 831,71Atlanta, États-Unis
819 s 850,41Édimbourg, Royaume-Uni
1,12Oslo, NorvègeBislett Games
1019 s 88A[92]1,51Sestrières, Italie
19 s 88-0,91Barcelone, EspagneFinale du Grand Prix
1219 s 891,01Bruxelles, BelgiqueMĂ©morial Van Damme
0,31h4Sacramento, États-UnisSélections olympiques
1419 s 900,31Norwalk, États-UnisChampionnats des États-Unis
1519 s 911,91Salamanque, Espagne
0,01r1SĂ©ville, Espagne
1719 s 93-0,31Monaco, MonacoFinale du Grand Prix
0,81Rome, ItalieGolden Gala
0,41Bruxelles, BelgiqueMĂ©morial Van Damme
2019 s 941,41Sheffield, Royaume-Uni
0,01Monaco, MonacoMeeting Herculis
2219 s 98-0,41Rieti, Italie
0,31Houston, États-Unis

400 mètres sous les 44 secondes

Michael Johnson a couru 23 400 mètres sous 44 secondes : 22 ont Ă©tĂ© chronomĂ©trĂ©s Ă©lectroniquement et 1 manuellement.

En voici la liste[168] - [93].

Meilleurs 400 mètres en moins de 44 secondes
# Perf. Pos. Lieu Date Notes
Temps Ă©lectriques
143 s 181SĂ©ville, EspagneChampionnats du monde
243 s 391Göteborg, SuèdeChampionnats du monde
343 s 441Atlanta, États-UnisSélections olympiques
443 s 491Atlanta, États-UnisJeux olympiques
543 s 651Stuttgart, AllemagneChampionnats du monde
643 s 661Sacramento, États-UnisChampionnats des États-Unis
1r1Lausanne, SuisseAthletissima
843 s 681Zurich, SuisseWeltklasse Zurich
1Sacramento, États-UnisSélections olympiques
1043 s 741Eugene, États-UnisChampionnats des États-Unis
1143 s 751Waco, États-Unis
1243 s 761Uniondale, États-UnisGoodwill Games
1343 s 841Sydney, AustralieJeux olympiques
1443 s 861Oslo, NorvègeBislett Games
1543 s 881Zurich, SuisseWeltklasse Zurich
1643 s 901Madrid, Espagne
1743 s 921r2Lausanne, SuisseAthletissima
1Eugene, États-UnisPrefontaine Classic
1943 s 941Berlin, AllemagneISTAF
2043 s 951sf1SĂ©ville, EspagneChampionnats du monde
2143 s 961Monaco, MonacoMeeting Herculis
2243 s 981r1Londres, Royaume-UniCrystal Palace
Temps manuel
2343 s 91Le Cap, Afrique du Sud

Progression de son record personnel sur 200 mètres

La progression du record personnel de Michael Johnson a été établie à partir des temps donnés par l'IAAF[169] et la fédération d'athlétisme américaine (USA Track & Field).

Progression sur 200 m
Ă‚ge Perf. Vent Lieu Date Notes
1920 s 410,4Waco, Texas, États-Unis
2020 s 301,1Austin, Texas, États-Unis
20 s 092,0College Station, Texas, États-Unis
20 s 070,2Austin, Texas, États-Unis
2219 s 900,3Norwalk, Californie, États-UnisChampionnats des États-Unis
19 s 850,4Édimbourg, Royaume-Uniactuel record de l'université Baylor[170]
2419 s 791,0La Nouvelle-Orléans, Louisiane, États-UnisSélections olympiques
2719 s 790,5Göteborg, SuèdeChampionnats du monde
2819 s 661,7Atlanta, Géorgie, États-UnisSélections olympiques, ancien record du monde[171]
19 s 320,4Atlanta, Géorgie, États-UnisJeux olympiques, ancien record du monde

Progression de son record personnel sur 400 mètres

La progression de ce record personnel a été établie à partir des temps donnés par l'IAAF et la fédération d'athlétisme américaine (USATF).

Progression sur 400 m
Ă‚ge Perf. Lieu Date Notes
2045 s 23Waco, Texas, États-Unis
2244 s 58Blaine, Minnesota, États-Unis
44 s 27Lausanne, SuisseAthletissima
44 s 25 Cologne, Allemagne
44 s 21 Rieti, Italieancien record de l'université Baylor[172]
2344 s 17Lausanne, SuisseAthletissima
2443 s 98Londres, Royaume-UniCrystal Palace, septième coureur sous les 44 secondes
2543 s 74Eugene, Oregon, États-UnisChampionnats des États-Unis
43 s 65Stuttgart, AllemagneChampionnats du monde
2743 s 39Göteborg, SuèdeChampionnats du monde
3143 s 18SĂ©ville, EspagneChampionnats du monde, ancien record du monde

Meilleures performances par saison

Ce tableau fournit les meilleures performances, en plein air et en salle, réalisées par Johnson au cours de sa carrière. Les informations proviennent de l'IAAF et de l'USA Track & Field.

En plein air

Johnson a principalement couru quatre distances en plein air. Il abandonne dès 1994 le 100 mètres quand il constate qu'il ne réussit pas à passer sous les 10 secondes sur cette distance. Dans la deuxième partie de sa carrière, il se concentre sur le 200 m et le 400 m, où il est le plus efficace.

Meilleures performances annuelles en plein air
Année Perf. 100m Vent Lieu Date Perf. 200m Vent Lieu Date Perf. 300m Lieu Date Perf. 400m Lieu Date
1986Pas de performance21 s 3001/01/1986Pas de performancePas de performance
1987Pas de performance20 s 410,4Waco17/04/1987Pas de performance46 s 2911/04/1987
198810 s 1920 s 070,2Austin15/05/1988Pas de performance45 s 23Waco22/04/1988
198910 s 2920 s 47-0,7Waco21/04/1989Pas de performance46 s 4901/01/1989
199010 s 2319 s 850,4Édimbourg06/07/1990Pas de performance44 s 21Rieti09/09/1990
199110 s 2319 s 88-0,9Barcelone20/09/199131 s 95Gateshead09/08/199144 s 17Lausanne10/07/1991
1992Pas de performance19 s 791,0La Nouvelle-Orléans28/06/1992Pas de performance43 s 98Londres10/07/1992
199310 s 1220 s 061,1Lausanne07/07/1993Pas de performance43 s 65Stuttgart71/08/1993
199410 s 092,0Knoxville15/06/199419 s 940,0Monaco02/08/199431 s 56Salamanque22/07/199443 s 90Madrid06/09/1994
1995Pas de performance19 s 790,5Göteborg11/08/1995Pas de performance43 s 39Göteborg09/08/1995
1996Pas de performance19 s 320,4Atlanta01/08/1996Pas de performance43 s 44Atlanta19/06/1996
1997Pas de performance20 s 050,0Des Moines26/04/1997Pas de performance43 s 75Waco19/04/1997
1998Pas de performance20 s 311,4Arlington02/05/1998Pas de performance43 s 68Zurich12/08/1998
1999Pas de performance19 s 930,8Rome07/07/1999Pas de performance43 s 18 SĂ©ville26/08/1999
0,4Bruxelles03/09/1999
2000Pas de performance19 s 71A1,8Pietersburg18/03/200030 s 85APretoria24/03/200043 s 68Sacramento16/07/2000

En salle

En salle, Johnson n'a couru que sur 200 m et 400 m. Néanmoins, le 200 m n'a jamais été une discipline très courue en salle où elle a souvent été délaissée au profit de distances plus courtes comme le 60 m ou plus longues comme le 400 m ou le 800 m. Cette distance a d'ailleurs été supprimée dans la majeure partie des grandes compétitions telles que les Championnats du monde en salle, compétition à laquelle l'Américain n'a jamais participé.

Meilleures performances annuelles en salle
Année Perf. 200m Lieu Date Perf. 400m Lieu Date
198920 s 59Pas de performance
199020 s 7247 s 43
199120 s 55Liévin26/01/199146 s 70
1992Pas de performancePas de performance
1993Pas de performance45 s 14Birmingham20/02/1993
1994Pas de performance45 s 17Birmingham26/02/1994
1995Pas de performance44 s 63Atlanta04/03/1995
1996Pas de performance44 s 66Atlanta02/03/1996

Notes et références

  1. (fr) L'IAAF efface le record du monde du 4 Ă— 400 m Cette annulation fait baisser son total de records du monde Ă  huit
  2. Tout d'abord aurĂ©olĂ© de cinq mĂ©dailles d'or olympiques, Michael Johnson a dĂ©cidĂ© de son propre chef d'en rendre une (celle du relais 4 Ă— 400 m des Jeux olympiques de Sydney) au CIO après les aveux de dopage de son compatriote Antonio Pettigrew.
  3. Waco est le nom de la ville où se trouve l'Université Baylor, dans laquelle Johnson a étudié et s'est ensuite entraîné pendant toute sa carrière.
  4. (en) Dans l'ordre chronologique viennent respectivement en 1968, Lee Evans (43 s 86) et Larry James (43 s 97), en 1988, Harry 'Butch' Reynolds (43 s 93), Danny Everett (43 s 98) et Steve Lewis (43 s 87), en 1992, Quincy Watts (43 s 97) et Michael Johnson (43 s 98), en 2005, Jeremy Wariner (43 s 93), en 2007, LaShawn Merritt (43 s 96), en 2012, Kirani James (43 s 94), et en 2015, Wayde van Niekerk (43 s 96). Tous sont AmĂ©ricains, sauf Kirani James, qui est Grenadin et Wayde van Niekerk, qui est Sud-Africain. Entre parenthèses est prĂ©cisĂ© le premier chrono rĂ©alisĂ© par l'athlète en moins de 44 secondes.
  5. (fr) Article du journal L'Équipe daté du 2 août 2008 sur lequipe.fr
  6. (en) Jeunesse de Michael Johnson
  7. (en) Article sur Johnson sur espn.go.com
  8. Nerd en anglais
  9. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 1, paragraphe Speedy reader
  10. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Speedy reader
  11. (en) DĂ©claration de Johnson au sujet du football sur espn.go.com
  12. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Runs for fun
  13. (en) Saison 1986 de Michael Johnson
  14. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 3, paragraphe Baylor bullet
  15. (en) Johnson bat le record de l'Université Baylor
  16. (en) DĂ©claration de Hart Ă  propos du recrutement de Johnson sur espn.go.com
  17. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 3, paragraphe Bad luck Bear
  18. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 4, paragraphe Bad luck Bear
  19. (en) Saison 1989 de Michael Johnson
  20. (en) Meilleurs 200 mètres non homologuĂ©s (vent) sur alltime-athletics.com
  21. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999
  22. (en) MPMA en 1990 sur apulanta.fi
  23. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com
  24. (en) MPMA en 1991 sur apulanta.fi
  25. (en) RĂ©sultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org
  26. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com Avec plus de 3 m/s de vent de face, ce qui est une très grande performance
  27. (en) RĂ©sultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org
  28. (en) Déclaration de Johnson à propos de son manque de notoriété aux États-Unis
  29. Il est le septième « quarter-miler » à passer cette limite
  30. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 5, paragraphe More bad luck
  31. (en) Champions des États-Unis sur 200 m
  32. (en) RĂ©sultats complets des Championnats des États-Unis sur 400 m sur trackandfieldnews.com
  33. (en) Champions des États-Unis sur 400 m
  34. (en) Le 4 août 1993 en 44 s 22
  35. (en) Séries de victoires de Johnson après les sélections de 1993 sur sports.jrank.org
  36. (fr) Article de L'Humanité du 9 juin 1994 À l'époque c'est la troisième performance de tous les temps derrière le record du monde de Butch Reynolds (43 s 29) et le record olympique de Quincy Watts (43 s 50)
  37. (en) RĂ©sultats complets des Championnats des États-Unis sur 100 m sur trackandfieldnews.com
  38. (en) Records personnels de Johnson sur iaaf.org
  39. (en) MPMA en 1994 sur apulanta.fi
  40. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org Record Ă©tabli en altitude
  41. (en) Champions des États-Unis sur 400 m en salle ; record des Championnats
  42. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org LaShawn Merritt (44 s 93) et Kerron Clement (44 s 57) ont depuis lors eux aussi couru sous cette limite, Clement ayant battu le record du monde de Johnson en 2005
  43. (en) Records du monde et continentaux du 400 mètres en salle sur iaaf.org
  44. (en) Meilleurs 200 mètres non homologuĂ©s (vent) sur alltime-athletics.com Vent favorable supĂ©rieur Ă  la limite autorisĂ©e de 2 m/s, exactement de 3,5 m/s
  45. (en) Doublé historique de Johnson aux Championnats des États-Unis
  46. À l'époque, c'était la deuxième meilleure performance de tous les temps derrière le record du monde de Butch Reynolds
  47. Ce fut à l'époque le plus grand écart jamais enregistré entre un premier et un deuxième sur la distance
  48. (en) RĂ©sultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org Quatre courses sur 200 m (deux courses le 10 aoĂ»t, une sĂ©rie et un quart de finale, deux courses le 11 aoĂ»t, une demi-finale et la finale), quatre courses sur 400 m (une sĂ©rie le 5 aoĂ»t, un quart de finale le 6 aoĂ»t, une demi-finale le 7 aoĂ»t et la finale le 9 aoĂ»t) et la finale du relais 4 Ă— 400 m le 13 aoĂ»t
  49. (en) Champions des États-Unis sur 400 m en salle
  50. (fr) Fiche de Pietro Mennea sur 'lequipe.fr Record Ă©tabli en altitude lors des Universiades de 1979
  51. (en) Champions des États-Unis sur 200 m Ancien record des Championnats des États-Unis ; battu en 2007 par Tyson Gay
  52. (en) Meilleurs 200 mètres non homologuĂ©s (vent) sur alltime-athletics.com Il a dĂ©jĂ  couru la demi-finale en 19 s 70 avec un vent favorable de 2,7 m/s
  53. (en) Champions des États-Unis sur 400 m Ce temps est l'actuel record des Championnats des États-Unis
  54. Il avait fini quatrième du meeting de Lausanne
  55. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com 19 s 82 pour Fredericks et 19 s 85 pour Johnson
  56. (en) Déclaration de Johnson à l'orée des Jeux olympiques d'Atlanta
  57. (fr) Johnson porte la flamme olympique peu avant la cérémonie d'ouverture
  58. (en) Spécifications des chaussures de Johnson à Atlanta
  59. (fr) Article de L'Humanité du 2 août 1996
  60. (en) Records du monde et continentaux sur 200 m sur iaaf.org
  61. (en) Meilleurs 200 mètres sur iaaf.org Ce temps est encore le record d'Afrique de la distance et la sixième performance de tous les temps, codĂ©tenue avec Tyson Gay
  62. (fr) La fabuleuse histoire de l'athlétisme
  63. (en) Temps de passage de la finale olympique du 200 m
  64. La limite physique thĂ©orique est en rĂ©alitĂ© de 9 s 60 sur un 100 m dĂ©part arrĂŞtĂ©. Michael Johnson n'est donc sans doute pas passĂ© sous cette limite
  65. (en) DĂ©claration de Johnson après la finale olympique du 200 m sur espn.go.com
  66. (en) Meilleurs 200 mètres sur iaaf.org
  67. (fr) Trésors des Jeux olympiques, éd. Solar, 2008
  68. (en) Biographie de Johnson sur baylorbears.cstv.com
  69. (en) Johnson reçoit le James E. Sullivan Award en 1996 sur aausullivan.com
  70. (en) Une de Time Magazine datée du 28 juin 1996 Johnson vient de battre le record du monde de Pietro Mennea
  71. (en) Une de Time Magazine datĂ©e du 12 aoĂ»t 1996 Johnson vient juste d'accomplir le premier doublĂ© 200 m/400 m de l'histoire des Jeux olympiques. Il pose avec ses deux mĂ©dailles d'or et les chaussures dorĂ©es qui lui ont permis de rĂ©aliser cet exploit
  72. (en) Page des records du stade de Waco Record du complexe sportif de Hart-Patterson Ă  Waco
  73. (fr) Biographie de Bailey sur archives.radio-canada.ca
  74. (en) Pettigrew met fin Ă  l'hĂ©gĂ©monie de Johnson sur 400 m sur espn.go.com
  75. (fr) « Johnson, l’homme qui court plus vite que son ombre », L'Humanité, 27 août 1999 ; la vraie raison est que Johnson est une véritable attraction pour les Championnats du monde et que l'athlétisme mondial ne peut se passer d'un tel champion.
  76. (fr) Résultats des Championnats du monde, L'Équipe. Avec seulement 0 s 25 d'avance sur Davis Kamoga, deuxième en 44 s 37
  77. (en) Résultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org En 45 s 39, il est l'avant dernier repêché au temps, le premier éliminé étant le Sénégalais Hachim Ndiaye, quatrième du troisième quart de finale en 45 s 44. Johnson est donc passé à cinq centièmes de l'élimination
  78. (en) RĂ©sultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org
  79. (en) Ă— 4/detail.html Records du monde et continentaux du relais 4 Ă— 400 m sur iaaf.org Au 1er juin 2008, c'est encore le record du monde
  80. (en) MPMA en 1998 sur apulanta.fi
  81. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 43, juillet 2007
  82. (fr) Analyse du travail de Clyde Hart
  83. (en) Champions des États-Unis sur 400 m Vainqueur des sĂ©lections amĂ©ricaines sur 400 m en 1999.
  84. (en) Records du monde et continentaux du 400 m sur iaaf.org Ce temps est l'actuel record d'AmĂ©rique du Sud.
  85. C'est le plus grand écart enregistré à ce jour entre un premier et un deuxième sur 400 m.
  86. (fr) RĂ©sultats des Championnats du monde de SĂ©ville sur lequipe.fr
  87. Son premier 200 m ayant Ă©tĂ© couru en 21 s 22 soit un diffĂ©rentiel de 0 s 74, ce qui est un exploit Ă  ce niveau de compĂ©tition.
  88. (fr) Fiche de Carl Lewis sur lequipe.fr ; Carl Lewis a remporté huit titres mondiaux.
  89. « Wayde van Niekerk bat le record du monde du 400m en finale olympique », sur lequipe.fr, L'Équipe,
  90. (en) Palmarès de Johnson sur son site officiel michaeljohnsonmotivation.com
  91. (en) Meilleurs 300 mètres sur alltime-athletics.com Record établi en altitude
  92. Temps Ă©tabli en altitude
  93. (en) Meilleurs 400 mètres en chronomĂ©trage manuel sur alltime-athletics.com
  94. (fr) RĂ©sultats des Championnats du monde sur lequipe.fr Champion du monde Ă  SĂ©ville un an plus tĂ´t
  95. Dernier chrono en moins de 44 secondes de sa carrière
  96. (fr) Johnson après sa victoire sur 400 m Ă  Sydney sur athledunet.com
  97. (en) DĂ©claration de Michael Johnson en 2001
  98. (en) Article sur les revenus de Michael Johnson, tiré du New York Times daté du 5 février 1997
  99. (fr) Primes touchées par Johnson pour les meetings, article du Nouvel Observateur n°1653, daté du 11 juillet 1996
  100. (en) Autres sources de revenus de Michael Johnson, article du New York Times daté du 5 février 1997
  101. (fr) Les valeurs sûres de l'athlétisme mondial, article du Nouvel Observateur n°1653, daté du 11 juillet 1996
  102. (fr) Article sur les cachets de Johnson
  103. (fr) Article concernant le duel entre Johnson et Bailey en juin 1997
  104. (fr) L'Équipe Légendes, numéro 1, page 43, juillet 2007
  105. (en) Retranscription du chat de Michael Johnson sur iaaf.org
  106. (en) Johnson Ă  Paris Saint Denis pour les dix ans de la Golden League
  107. 8,90 m aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, marque battue par Mike Powell aux Championnats du monde de Tokyo en 1991 avec un saut Ă  8,95 m
  108. (en) Johnson Ă  Oslo
  109. à Athènes en 2004
  110. À Helsinki en 2005 et à Osaka en 2007
  111. (fr) Interview de Johnson donnée à la radio RMC
  112. (fr) Article du journal Metro du 5 mai 2008 sur metrofrance.com
  113. (fr) Article de RFI, sur la collaboration de Johnson avec les athlètes chinois, daté du 29 avril 2005 sur rfi.fr
  114. « F1 - Les membres de Williams entraînés par Johnson », sur sportauto.fr, (consulté le )
  115. Belga, « Partenariat Williams-Michael Johnson », sur rtbf.be, (consulté le )
  116. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 38, juillet 2007
  117. (en) Personnalité de Johnson vu par Gary Smith sur espn.go.com
  118. (en) Commentaire de Johnson sur sa carrière sur espn.go.com
  119. (en) Biographie de Johson sur usatf.org
  120. Johnson court bras courts
  121. En référence aux canards qui ne se servent pas ou peu de leurs ailes
  122. (fr) Article de La Dépêche daté du 5 septembre 2000 sur ladepeche.fr
  123. (fr) Site officiel de la Commission Fédérale de l'Athlétisme Handisport Il est aujourd'hui l'entraîneur du sprint pour les athlètes handisport
  124. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com Lewis a couru en 19 s 79 lors de la finale olympique du 200 m à Seoul en 1988. Il a terminé la course deuxième derrière son camarade d'entraînement Joe DeLoach
  125. (fr) Étude comparative des performances d'athlètes Ă©voluant sur 400 m - onglet Johnson
  126. (fr) DĂ©claration de Johnson Ă  propos de son record du monde du 200 m et d'Usain Bolt
  127. (fr) DĂ©claration de Bolt au sujet du record du monde du 200 m sur sports.fr
  128. (en) Meilleurs 100 mètres avec un vent supérieur à 2 m/s sur alltime-athletics.com
  129. (fr) DĂ©claration de Johnson Ă  propos d'Usain Bolt le 20 aoĂ»t 2008 (avant la finale du 200 m) sur sports.fr
  130. (fr) Interview de Johnson au Daily Telegraph relayée sur lequipe.fr
  131. Ce contrôle positif a invalidé son record du monde (9 s 77) du 100 m établi en 2006 au meeting de Doha. Il avait alors égalé la marque de Powell établie en 2005
  132. Trevor Graham est aussi l'ancien entraîneur de Marion Jones et Tim Montgomery
  133. (fr) DĂ©claration de Johnson Ă  la TSR
  134. (fr) Johnson rend sa médaille d'or du relais sur lequipe.fr
  135. (fr) Article daté du 30 juin 2004 rapportant les propos de Johnson quant au cas de dopage de Jerome Young sur www.baseballquebec.qc.ca
  136. (fr) Johnson redonne une de ses médailles d'or olympique (presse canadienne)
  137. (en) Propos de Michael Johnson dans le Daily Telegraph du 3 juin 2008
  138. (fr) Déclaration de Michael Johnson relayée par l'AFP sur lequipe.fr
  139. (fr) Article datĂ© du 2 aoĂ»t 2008 concernant la disqualification officielle du relais 4 Ă— 400 m amĂ©ricain sur lequipe.fr
  140. (fr) DĂ©pĂŞche AFP du 3 juin 2008
  141. (fr) Article datĂ© du 31 juillet 2008 concernant le record du monde du 4 Ă— 400 m sur lequipe.fr
  142. Article 32.2
  143. (fr) DĂ©pĂŞche de l'AFP annonçant l'annulation du record du monde du relais 4 Ă— 400 m
  144. (fr) Article concernant la disqualification du relais 4 Ă— 400 m amĂ©ricain sur lequipe.fr
  145. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m sur alltime-athletics.com Relais en 44 s 7 ; avec Andrew Valmon, Quincy Watts et Steve Lewis ; cette performance constitue l'ancien record olympique de la discipline
  146. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m (non homologuĂ©s car dopage avĂ©rĂ©) sur alltime-athletics.com Relais en 44 s 29 avec Alvin Harrison, Antonio Pettigrew et Calvin Harrison
  147. (en) Article concernant le soupçon de dopage de Pettigrew sur lequipe.fr Cette performance est contestée à cause des cas de dopages avérés des frères Harrison et de la forte suspicion régnant sur Pettigrew le New York Times a révélé en mai 2008 que Pettigrew se serait dopé pendant sa carrière
  148. Ancien record des Championnats du monde ; battu par Tyson Gay en 2007 lors des Championnats du monde d'Osaka en 19 s 76
  149. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m sur alltime-athletics.com Relais en 42 s 94 ; avec Andrew Valmon, Quincy Watts et Harry 'Butch' Reynolds
  150. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m sur alltime-athletics.com Relais en 44 s 11 ; avec Marlon Ramsey, Derek Mills et Harry 'Butch' Reynolds
  151. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m (non homologuĂ©s car dopage avĂ©rĂ©) sur alltime-athletics.com Relais en 43 s 49 ; avec Jerome Davis, Antonio Pettigrew et Angelo Taylor. Cette mĂ©daille lui est aujourd'hui retirĂ©e Ă©tant donnĂ© les aveux de dopage de Jerome Young et surtout de Antonio Pettigrew, ce dernier ayant dĂ©jĂ  annoncĂ© qu'il y renonçait.
  152. (en) Résultats des Goodwill Games 1998 Cette performance est aujourd'hui annulée à cause des aveux de dopage d'Antonio Pettigrew et de Jerome Young. Le record du monde est invalidé
  153. Ce record du monde a été effacé par décision de l'IAAF (12 août 2008) Cependant, il est peu probable que Johnson doive rendre la médaille d'or qui lui correspond puisque les Goodwill Games n'existent plus.
  154. (en) Résultats des Goodwill Games 2001 Cette performance est contestée à cause des aveux de dopage d'Antonio Pettigrew.
  155. (en) Classement mondial du magazine Track & Field News sur 200 m
  156. (en) Classement mondial du magazine Track & Field News sur 400 m
  157. (en)« Didriksen, Johnson and O'Brien to be inducted into the IAAF Hall of Fame », sur iaaf.org, (consulté le )
  158. (fr) Records personnels de Michael Johnson sur athledunet.com
  159. (en) Meilleurs 300 mètres sur alltime-athletics.com Record établi en altitude ; seul homme sous les 31 s
  160. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org Premier homme sous les 45 secondes en salle, c'Ă©tait le 10 fĂ©vrier 1995 Ă  Reno en 44 s 97A (altitude)
  161. (en) Meilleurs relais 4 Ă— 400 m sur alltime-athletics.com Relais en 42 s 94 ; avec Andrew Valmon, Quincy Watts et Harry Butch Reynolds
  162. (fr) Article concernant le record du monde du relais 4 Ă— 400 m datĂ© du 2 aoĂ»t 2008 sur lequipe.fr
  163. (en) Temps de passage et de rĂ©action de la finale olympique du 200 m en 1996 A Ă©tĂ© ajoutĂ© le temps de rĂ©action de Johnson de 0 s 161 arrondi au dixième supĂ©rieur soit 0 s 17
  164. (fr) Etude comparative des performances d'athlètes Ă©voluant sur 400 m - onglet Temps de passages
  165. (en) Meilleurs 200 mètres en salle sur iaaf.org Ce temps, 19 s 92, est l'actuel record du monde et la seule performance en salle sous 20 s 00
  166. (en) Meilleurs 200 mètres en plein air sur iaaf.org
  167. Ancien record du monde
  168. (en) Meilleurs 400 mètres en plein air sur iaaf.org
  169. (en) progressions sur 100, 200 et 400m
  170. (en) Records de l'Université Baylor Non battu au 21 avril 2008
  171. (en) Évolution du record du monde du 200 m Bat le record du monde, dĂ©tenu depuis le 12 septembre 1979 par l'Italien Pietro Mennea en 19 s 72A (altitude). Ce temps est encore le record d'Europe de la distance
  172. (en) Records de l'université Baylor Battu par Jeremy Wariner le 23 août 2004 lors de la finale olympique des Jeux olympiques d'Athènes

Voir aussi

Sources

Cet article a été rédigé en utilisant les informations fournies par l'USA Track & Field et l'IAAF.

Bibliographie

  • Bert Rosenthal, Michael Johnson Sprinter Deluxe, Sport Snaps, 2000
  • Michael Johnson, Slaying the Dragon: How to Turn Your Small Steps to Great Feats, Harpercollins,
  • Robert ParientĂ© et Alain Billouin, La fabuleuse histoire de l'AthlĂ©tisme, Paris, Minerva 2003 (ISBN 2830707273)

Liens externes

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