Pour les articles homonymes, voir Johnson et Ben Johnson.
Ben Johnson | |
Ben Johnson en 2017. | |
Informations | |
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Disciplines | 100 m |
Période d'activité | 1982-1988 puis 1991-1993 |
Nationalité | Canada |
Naissance | Â |
Benjamin Johnson, dit Ben Johnson est un sprinter canadien, spécialiste du 100 m, né le à Falmouth en Jamaïque, dans la paroisse laïque de Trelawny.
Il est surtout connu pour avoir été reconnu coupable de dopage aux stéroïdes après sa victoire sur 100 m lors des Jeux olympiques de Séoul en 1988.
Sommaire
Biographie
Jeunesse et débuts
Ben Johnson arrive au Canada à l'âge de 15 ans, à Scarborough en Ontario, avec sa mère et ses cinq frères. Son père reste à Falmouth. Il rencontre l’entraîneur de l'Université York, Charlie Francis (en), ancien champion du Canada du 100 mètres, et intègre le club des Scarborough Optimists.
Il intègre l'équipe du Canada en 1980, qui ne participe pas aux Jeux olympiques de Moscou du fait du boycott des Jeux olympiques de 1980. Il remporte sa première médaille internationale aux Jeux du Commonwealth de 1982, où il termine deuxième du 100 mètres en 10 s 05, entre les Écossais Allan Wells et Cameron Sharp, dans une course avec un vent fort favorable de 5,9 m/s.
Carrière sportive (1984 à 1988)
Aux Jeux de Los Angeles, Ben Johnson termine troisième du 100 mètres en 10 s 22 derrière Carl Lewis et Sam Graddy. Il remporte une seconde médaille de bronze olympique avec le relais canadien composé de Tony Sharpe, Desai Williams et Sterling Hinds.
Il bat le record du Canada de Desai Williams le lors du meeting de ZĂĽrich, le passant de 10 s 17 Ă 10 s 12.
Il devient champion du monde aux mondiaux de Rome en 1987, battant Carl Lewis et établissant un nouveau record du monde en 9,83 s (le précédent record de Calvin Smith était en 9,93 s)[1].
Il gagne la finale du 100 mètres masculin aux Jeux olympiques d'été de 1988 à Séoul en 9,79 s, devant Carl Lewis, son grand rival. Mais il est rapidement reconnu coupable de dopage au stanozolol (un stéroïde anabolisant), au moyen d'une analyse par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse en tandem (GC/MS/MS), ce qui invalide ce nouveau record du monde. Ce contrôle positif brisera sa carrière et sa réputation.
Suspendu deux ans, il ne reviendra jamais au plus haut niveau mondial. Il affirmera plus tard avoir été dopé à son insu par un certain André Jackson, missionné selon lui par le « clan Lewis »[2].
Retour à la compétition et expérience d'entraîneur
Ben Johnson tente un retour en 1991. Aux Championnats du monde en salle, il termine quatrième du 60 mètres. Il ne se qualifie pas pour le 100 mètres des Championnats du monde à Tokyo, mais fait partie de l'équipe canadienne du 4 × 100 mètres. Avec Mike Dwyer, Cyprian Enweani et Peter Ogilvie, ils battent le record national lors des demi-finales. En finale, le quatuor termine huitième de la course.
En 1992, il n'atteint que les demi-finales aux JO de Barcelone. Il est à nouveau reconnu positif à Montréal et Grenoble en 1993. L'IAAF le bannit alors à vie[1]. Le ministre des sports canadien, Pierre Cadieux, lui recommande alors de rentrer sur son île[3].
Son record, invalidé, sera battu en 2002 par Tim Montgomery en 9 s 78 au stade Charléty de Paris. Cependant, on apprit plus tard que celui-ci était également dopé et ce record fut lui aussi invalidé. C'est finalement Asafa Powell qui battra le record du monde en 9 s 77 le 14 juin 2005.
En , il affirme avoir été victime d'un coup monté aux Jeux de Séoul.
En 1994, il est brièvement chargé de l'entraînement de Diego Maradona.
En 1999, il est engagé par le dirigeant libyen Mouammar Khadafi comme préparateur physique de son fils, Al-Saadi, qui a rejoint le club italien de la Série A Pérouse. Mais celui-ci ne disputera qu'un seul match, évoluant durant 15 minutes contre la Juventus, le reste du temps étant au mieux sur le banc des remplaçants avant d'être à son tour contrôlé positif. Quant à Ben Johnson, il se fera dérober, dans une rue de Rome, la valise contenant sa paie de préparateur physique.
Palmarès
Jeux olympiques
- Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles ( États-Unis)
- MĂ©daille de bronze sur 100Â m
- MĂ©daille de bronze en relais 4 Ă— 100Â m
Championnats du monde en salle
Distinctions
- Trophée Lou Marsh en 1986 et 1987
- Trophée Lionel Conacher en 1986 et 1987
- Trophée Track and Field de l'athlète de l'année en 1987[4]
- Membre de l'Ordre du Canada, investi le 29 avril 1987[5]
- Canadian Newsmaker of the Year (en) en 1988
Notes et références
- « Il était une fois les Jeux - 8 », Yahoo.com.
- « Ben Johnson accuse maintenant son ex-équipementier », Le Monde.fr, 19 mai 2014.
- « La Commission Dubin et ce qui a suivi », radio-canada.ca, 21 septembre 2006.
- Ben Johnson a été suspendu à vie par l'IAAF à la suite des affaires de dopage. Le Marocain Saïd Aouita figurait en deuxième position du vote
- Membre de l'Ordre du Canada
Voir aussi
Bibliographie
Patrick Arpino, « Séoul 1988 : l'analyse qui renversa l'idole », L'Actualité Chimique, nos 422-423,‎ , p. 9-14 (lire en ligne) .
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- Comité international olympique
- World Athletics
- (en)Â Olympedia
- (en + fi) Tilastopaja