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Diego Maradona

Diego Armando Maradona, né le à Lanús (province de Buenos Aires, Argentine) et mort le à Tigre (province de Buenos Aires), est un footballeur international argentin devenu entraîneur. Durant sa carrière de joueur, entre 1976 et 1997, il joue au poste de milieu offensif sous le maillot no 10.

Diego Maradona
Image illustrative de l’article Diego Maradona
Maradona avec le trophée de la Coupe du monde de football 1986.
Biographie
Nom Diego Armando Maradona Franco
Nationalité Argentine
Naissance
LanĂşs (Argentine)
Décès
Tigre (Argentine)
Taille 1,65 m (5′ 5″)
PĂ©riode pro. 1976-1997
Poste Milieu offensif / Attaquant
Pied fort Gauche
Parcours junior
Années Club
0 Argentinos Juniors
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1976-1981 Argentinos Juniors166 (116)
1981-1982 Boca Juniors040 0(28)
1982-1984 FC Barcelone058 0(38)
1984-1992 SSC Naples259 (115)
1992-1993 SĂ©ville FC030 00(7)
1993-1995 Newell's Old Boys005 00(0)
1995-1997 Boca Juniors031 00(7)
1976-1997Total589 (311)
SĂ©lections en Ă©quipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1977-1979 Argentine -20 ans024 0(13)
1977-1994 Argentine091 0(34)[1]
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1994 Deportivo MandiyĂş (en)1v 5n 6d
1995 Racing Club2v 3n 6d
2008-2010 Argentine18v 0n 6d
2011-2012 Al-Wasl19v 6n 18d
2017-2018 Al-Fujairah11v 11n 0d
2018-2019 Dorados de Sinaloa20v 10n 11d
2019-2020 Gimnasia La Plata7v 5n 8d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Surnommé El Pibe de Oro (Le gamin en or), il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football[2].

Joueur prodige des années 1980, artisan de la victoire de l'équipe d'Argentine à la Coupe du monde 1986 au Mexique, star éternelle du Napoli, il est aussi l'une des personnalités les plus controversées du sport et de la société en raison de ses relations peu recommandables à cette époque, ses nombreux dérapages verbaux, ses deux contrôles positifs en 1991 en Italie et en 1994 lors du mondial américain et de sa dépendance à la cocaïne, qui a largement perturbé sa carrière de joueur professionnel ainsi que son état de santé.

Il fait partie de la FIFA 100, une liste des plus grands footballeurs vivants, publiée en 2004 pour le centenaire de la Fédération internationale de football association (FIFA), signée par Pelé, considéré comme le meilleur joueur de football du XXe siècle et fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle.

Reconverti entraîneur, il est nommé sélectionneur de l'équipe nationale argentine le 28 octobre 2008. À l'issue de la Coupe du monde de football de 2010 au cours de laquelle l'Argentine s'incline lourdement face à l'Allemagne en quart de finale (0-4), son contrat de sélectionneur n'est pas renouvelé. Il est l'entraîneur du club argentin de Gimnasia La Plata de 2019 à 2020. Alors que sa santé décline à partir des années 2000, il meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile de Buenos Aires, presque un mois après son soixantième anniversaire.

Biographie

Enfance

Diego Maradona, 1973.

Diego Armando Maradona naît le à l'hôpital Eva Perón de Lanús, dans la province de Buenos Aires. Son père, qui s'appelle également Diego Maradona (1928-2015)[3], est surnommé Chitoro ou Don Diego[4]. Sa mère est Dalma Salvadora Franco, dite Doña Tota (1930-2011)[5]. Il est le cinquième des huit enfants, et le premier garçon, d'une famille modeste, originaire de la province de Corrientes[6] et aux origines amérindiennes, espagnoles (de Galice[7] - [8] - [9] - [10] et d'Andalousie), italiennes et croates[11].

Selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur, Diego Armando Maradona aurait aussi des origines africaines. En effet, il serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d'indépendance au sein de l'Armée du Nord[12].

Diego Armando a deux frères plus jeunes que lui, Raúl (en) (1966-) et Hugo Maradona (1969-2021)[13] qui deviendront également footballeurs. Il grandit dans le bidonville surpeuplé et insalubre de Villa Fiorito (en), dans la banlieue sud de Buenos Aires, où son père travaille sur des chantiers de construction tandis que sa mère fait des ménages et des lessives[14].

Élève mĂ©diocre, il apprend la dĂ©brouille, mais aussi l'adversitĂ© dans ce bidonville oĂą il joue de nombreux matchs de football dans les rues et sur une esplanade. Ă€ 10 ans, il se rend avec un copain aux journĂ©es de dĂ©tection du club local d'Argentinos Juniors oĂą il est remarquĂ© par un recruteur, Francis Cornejo qui l'intègre Ă  l'Ă©quipe des Cebollitas (les petits oignons), l'Ă©quipe junior du club[15]. Très adroit avec un ballon, il amuse le public avec ses jongleries Ă  la mi-temps des matchs de première division. MalgrĂ© son jeune âge, il attire dĂ©jĂ  les mĂ©dias par son talent et stupĂ©fie les foules. Les journaux vont voir le phĂ©nomène, ainsi que la tĂ©lĂ©vision. C'est ainsi qu'Ă  12 ans, il dĂ©clare Ă  une tĂ©lĂ©vision venue l'interviewer : « j'ai deux rĂŞves, disputer une coupe du monde, et la remporter avec l'Argentine[16] ».

Les débuts d'El Pibe de Oro

Dix jours avant ses seize ans, il fait ses dĂ©buts professionnels avec l'Ă©quipe d'Argentinos Juniors. Rapidement, il devient le leader de l'Ă©quipe, faisant d'Argentinos Juniors, un club de bas de tableau, l'un des tĂ©nors du championnat. Il ne gagne cependant aucun titre avec sa première Ă©quipe, marquant tout de mĂŞme 116 buts en 166 matches.

Maradona et Pelé en 1979.

Son talent est tel qu'il honore sa première sĂ©lection en Ă©quipe nationale le 27 fĂ©vrier 1977, Ă  16 ans, pour un match contre la Hongrie. CĂ©sar Luis Menotti, le sĂ©lectionneur, ne le retient cependant pas pour disputer la Coupe du monde de football 1978, l'estimant encore trop jeune[17]. Il lui prĂ©fère les autres no 10 : JosĂ© Daniel Valencia (CA Talleres), Julio Villa (Racing Club) et Norberto Alonso (River Plate)[17].

Le sélectionneur se rattrape un an plus tard en le nommant capitaine de l'équipe d'Argentine junior chargé de remporter la Coupe du monde des espoirs. Le trophée est acquis en finale face à l'URSS, battue 3 à 1[17]. Maradona est élu meilleur joueur du tournoi, et remporte la même année le Ballon d'or argentin.

En 1981, l'Ă©quipe de Boca Juniors dĂ©pense une fortune pour enlever le prodige aux Argentinos. Maradona ne joue que deux saisons pour les bleus et or de Buenos Aires, mais celles-ci furent sĂ»rement parmi les plus marquantes de sa carrière. Il gagne le championnat, mais surtout humilie le rival lĂ©gendaire de Boca, River Plate en marquant deux des trois buts de la victoire, et en Ă©tant fortement impliquĂ© dans le troisième. Lors de cette saison, il inscrit 28 buts en 40 rencontres.

Maradona Ă  Barcelone

Le maillot blaugrana de Diego Maradona exposé au Musée du FC Barcelone.

En 1982, Maradona est transfĂ©rĂ© au FC Barcelone pour environ 7,3 millions de dollars par une Ă©quipe de Boca Juniors[18] qui s'est beaucoup endettĂ©e pour le « Pibe de oro ». Le footballeur est payĂ© au moins 50 000 $ par saison, sans compter les avantages, les primes et les revenus des produits dĂ©rivĂ©s[19]. Mais avant mĂŞme de dĂ©buter au Barça, la popularitĂ© de Maradona est d'emblĂ©e sĂ©rieusement Ă©cornĂ©e par sa prestation lors de la Coupe du monde de football de 1982, organisĂ©e justement en Espagne, juste avant la saison de championnat. MaltraitĂ© par des dĂ©fenseurs rugueux, le prodige argentin se venge lors du match de poule contre le BrĂ©sil en agressant Batista, d'un coup de pied dans le ventre, Ă  cinq minutes de la fin du temps règlementaire[20]. Il est expulsĂ© et l'Argentine est Ă©liminĂ©e[21]. Ce premier coup de sang, vite regrettĂ©, sera le premier d'une longue sĂ©rie de gestes qui vont susciter la controverse. L'Ă©chec argentin au mondial coĂŻncide avec la fin de la guerre des Malouines et le dĂ©clin de la dictature argentine qui perd son pouvoir d'intimidation et ne peut plus empĂŞcher le transfert au FC Barcelone de son gĂ©nie de Buenos Aires[22].

À Barcelone, le petit génie argentin est en butte à des problèmes qu'il n'a jamais connus avant. Tout d'abord, il se heurte au scepticisme d'une partie du public qui n'apprécie pas ses frasques en dehors des terrains de jeu. Une hépatite l'éloigne des terrains en décembre 1982. Enfin, il doit faire face à des défenseurs très rugueux, qui n'hésitent pas à l'agresser sous les yeux des arbitres. L'un d'entre eux, le défenseur de l'Athletic Bilbao, Andoni Goikoetxea, brise la cheville de Maradona ce qui l’écarte pendant quelques mois des terrains. En froid avec Udo Lattek l'entraîneur du Barça, Diego n'arrange pas son image en ayant une vie nocturne très agitée, où il écume les boîtes de nuit[23]. Lui-même a avoué que c'est aussi à Barcelone qu'il a commencé à prendre de la cocaïne[24].

En 1984, Diego Maradona conclut son épopée barcelonaise en étant à l'origine d'une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao, lors de la finale de la Coupe du Roi, en présence de Juan Carlos[25]. Il s'agit des retrouvailles entre El Pibe de Oro et son bourreau Andoni Goikoetxea. Ce nouveau coup de sang marque le divorce de Maradona avec la Catalogne.

Même si la période barcelonaise n'est pas qu'un fiasco pour l'Argentin — il est élu meilleur joueur du championnat lors de sa première année catalane, marque 38 buts en 58 matchs, remporte une Coupe du Roi en 1983 contre le Real Madrid — elle est loin d'être la plus brillante partie de sa carrière.

L'arrivée à Naples

Fresque représentant Diego Armando Maradona dans le quartier espagnol de Naples.

Le 5 juillet 1984, Maradona rejoint le SSC Napoli, modeste club de SĂ©rie A italienne, pour plus de 9 millions de dollars, un record mondial Ă  l'Ă©poque[26]. Il est accueilli par 70 000 supporters napolitains assistant Ă  sa prĂ©sentation au stade San Paolo.

Malgré les quatorze buts de Maradona, la première saison du club est relativement décevante, les Azzurri terminant en milieu de tableau, loin cependant des affres de la saison précédente. L'arrivée de l'entraîneur Ottavio Bianchi en 1985 et le renforcement de l'équipe (avec Bruno Giordano notamment) permet au club d'obtenir une prometteuse troisième place la saison suivante.

En janvier 1986, l'imprésario Guillermo Coppola (en) remplace Jorge Cyterszpiler qui était l'agent de Maradona depuis 1978. Coppola, banquier, manager et play-boy[27] introduit dans le milieu du show business, devient l'agent exclusif de Maradona et fait du footballeur un millionnaire[28]. Maradona ne craint plus les scandales et la presse : grâce aux relations de Coppola, il est devenu intouchable, protégé par la mafia napolitaine, la Camorra, fréquentant notamment des femmes liées à divers clans mafieux[29], dont le clan Giuliano qui lui fournit sa cocaïne afin qu'il ne tombe pas sur de la poudre trafiquée[30]. La Drug Enforcement Administration (DEA) américaine fichera même Coppola comme narcotrafiquant, s'appuyant sur des témoignages de repentis qui affirment que la Camorra a utilisé le passeport diplomatique de Maradona pour faire transiter de la drogue entre l'Amérique du Sud et l'Italie[31]. Un autre repenti Pietro Pugliese, tueur patenté de la mafia napolitaine et ancien garde du corps de Maradona accuse le footballeur argentin d'être « un trafiquant de cocaïne, un de ces « puppi » (marionnette sicilienne) aux mains de la camorra napolitaine »[32].

La Coupe du monde 1986

Diego Maradona contre l'Angleterre en 1986 après le but du siècle.
Diego Maradona soulevant le trophée de la Coupe du monde en 1986.

En 1986, Maradona est capitaine d'une Ă©quipe d'Argentine qui veut venger la dĂ©route de 1982. Ă€ 25 ans, le joueur argentin dispute sa compĂ©tition la plus aboutie. Incroyablement brillant, il permet Ă  l'Ă©quipe argentine d'atteindre la finale. En quart de finale contre l'Angleterre[33], il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire du football en partant de son camp et passant en revue toute la dĂ©fense anglaise avant de tromper le gardien. Il avait tentĂ© la mĂŞme action, sans rĂ©ussite cette fois, six annĂ©es plus tĂ´t lors d'un match amical contre cette mĂŞme Ă©quipe d’Angleterre au stade de Wembley. Cet exploit suit le premier but marquĂ© par Maradona Ă  l'aide de la main, qui sera appelĂ© la « Main de Dieu » Ă  la suite des commentaires de fin de match donnĂ©s par Maradona.

Ce but émanant d'une tricherie manifeste, lourd de conséquences pour l'adversaire anglais, est souvent pris en exemple par les partisans de l'arbitrage vidéo pour l'introduction de cette technologie dans les compétitions de haut niveau.

En finale, l'Argentine dispose non sans difficultés d'une équipe de RFA accrocheuse. Maradona offre le but de la victoire (3 - 2) à son coéquipier Jorge Burruchaga. Le « gamin en or » réalise le rêve de ses douze ans.

L'âge d'or napolitain

Diego Maradona en 1986.

Les années napolitaines suivant la Coupe du monde 1986 sont ses meilleures années sportives. Adulé par une population qui se reconnaît dans ce joueur aux origines modestes[34], Maradona mène le Napoli aux plus grands titres de son histoire jusqu'à le faire devenir l'un des plus grands club d'Europe.

Renforcé par Fernando De Napoli, le SSC Naples réalise une saison 1986-1987 historique : champions d'Italie pour la première fois de l'histoire du club, trois points devant la Juventus de Turin de Michel Platini, tenante du titre, les Napolitains remportent également la coupe d'Italie, réalisant ainsi un rare doublé. Avec ces titres, Diego Maradona devient une icône quasiment religieuse[35]. Malheureusement pour le club, au niveau européen, Naples est éliminé en 32e de finale de la coupe de l'UEFA face au Toulouse FC. Maradona rate son tir pendant la séance de tirs au but en tirant sur le poteau lors du match retour au Stadium de Toulouse.

Éliminés au premier tour de la Coupe des clubs champions européens 1987-1988 par le Real Madrid, les Napolitains font longtemps la course en tête du championnat grâce notamment à leur ligne d'attaque MA-GI-CA (Maradona - Giordano - Careca), avant de s'écrouler et être dépassés en toute fin de saison par l'AC Milan. Maradona est le meilleur buteur de la saison avec quinze réalisations.

Qualifiés pour la Coupe UEFA 1988-1989, les Azzurri disposent notamment des Girondins de Bordeaux, de la Juventus de Turin, du Bayern Munich, avant de triompher du VfB Stuttgart en finale (5–4 sur les deux matchs)[36] - [37]. Lors de la finale de la coupe de l'UEFA, il reçoit la note de 10/10 de la part des journalistes de la Gazzetta dello Sport. Deuxièmes du championnat pour la seconde fois en 1989 (au profit de l'Inter Milan), l'équipe de Maradona remporte finalement un deuxième titre de champion en 1990, devant le Milan AC, ainsi que la Supercoupe d'Italie, devant une Juventus de Turin dépassée (5-1).

Même si les médias glosent sur sa forme physique et sa propension à faire la fête, le joueur multiplie les exploits sur le terrain et fait taire ses détracteurs. Mais hors du terrain, les scandales commencent à trouver écho au sein des médias. On lui trouve un fils illégitime, on parle de ses liens avec la Camorra (mafia napolitaine). À l'été 1989, l'Olympique de Marseille en pleine ascension sous la férule de Bernard Tapie cherche à le recruter, mais les dirigeants napolitains s'opposent à son départ[38].

La Coupe du monde 1990

Diego Maradona en 1990.

En 1990, Maradona dispute sa troisième Coupe du monde en Italie. L'Argentine est loin de son niveau de 1986 et manque même de se faire éliminer dès le premier tour. Néanmoins, Maradona réussit à hisser l'équipe une nouvelle fois en finale. Contre le Brésil en 8e de finale, il donne une passe décisive à Claudio Caniggia après avoir éliminé quatre joueurs de la Seleção.

En demi-finale, Maradona qualifie l'Argentine aux tirs au but face à l'Italie, dans le stade de Naples où il jouait durant la saison régulière. Beaucoup de Napolitains se rallient à sa cause et fêtent la victoire de l'Argentine et de leur star. Lors de la finale au Stadio olimpico de Rome, au public italien qui siffle l'hymne argentin Maradona marmonne des « hijos de puta... » Avec les mêmes acteurs que celle de l'édition précédente, les Allemands remportent cette fois le titre lors d'un match terne, conclu par un penalty d'Andreas Brehme après une faute controversée sur Rudi Völler. Maradona livre une prestation assez moyenne, bien muselé par le milieu défensif Guido Buchwald.

Suspension et départ de Naples

CondamnĂ© Ă  15 mois de suspension Ă  la suite d'un contrĂ´le positif Ă  la cocaĂŻne enregistrĂ© le 17 mars 1991, Maradona reçoit mĂŞme, malgrĂ© les appels et autres recours judiciaires, une peine de 14 mois de prison avec sursis de la part des autoritĂ©s italiennes[39]. Pour lui, c'est le dĂ©but du dĂ©clin.

DĂ©clin et transferts Ă  SĂ©ville puis retour en Argentine

Diego Maradona en 1994.

Il quitte Naples en 1992 pour jouer au FC SĂ©ville qui l'achète 7,5 millions de dollars[40], l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie ayant renoncĂ© Ă  ce transfert, le joueur Ă©tant trop cher et trop abĂ®mĂ©[41]. Après la saison sĂ©villanne au cours de laquelle il dispute 26 matches de championnat (marquant cinq buts dont deux sur penalty), il retourne finir sa carrière en Argentine aux Newell's Old Boys puis Ă  Boca Juniors (1995–1997)[41]. Ces annĂ©es sont dures pour Maradona, qui voit toujours sa rĂ©putation le prĂ©cĂ©der. Ayant pris trop de poids, rongĂ© par la cocaĂŻne, il ne retrouvera plus jamais le niveau qui fut le sien avant sa suspension.

Revenu en grâce pour la Coupe du monde 1994 organisée aux États-Unis, il est de nouveau sélectionné après sa suspension pour usage de stupéfiants, mais il est invité à rendre ses crampons après être contrôlé positif, à l'éphédrine cette fois[42] - [43]. Il ne joue que deux matches lors de ce tournoi. Il y inscrit son dernier but en équipe nationale, une frappe en pleine lucarne contre la Grèce. C’est aussi la dernière apparition de Maradona sous le maillot argentin.

En 1997, il fait appel brièvement Ă  l'athlète controversĂ© Ben Johnson pour l'aider Ă  son entraĂ®nement. Le 13 juillet, il participe Ă  l'âge de 37 ans au match de rentrĂ©e du Boca contre le Racing. Il raccroche dĂ©finitivement les crampons la mĂŞme annĂ©e.

SĂ©lectionneur de l'Ă©quipe nationale d'Argentine

Diego Maradona en 2010.

Lors de la coupe du monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro (ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l’Argentine, car il exige de ne pas travailler les jours de match de son équipe nationale. Après avoir commenté des matchs de l'équipe d'argentine, il devient le 28 octobre 2008, sélectionneur à la tête de l'équipe d'Argentine de football en remplacement d'Alfio Basile. Pour son premier match en tant que sélectionneur, il obtient une victoire (1-0) face à l'Écosse. Les débuts sont difficiles jusqu'à faire subir la plus grosse défaite de l'histoire de l'Argentine contre la Bolivie 6-1, le [44].

En parallèle Maradona doit faire face Ă  des ennuis extra-sportifs. Poursuivi par les autoritĂ©s financières italiennes pour un dĂ©faut de paiement, Diego Maradona voit le fisc dĂ©barquer pendant sa cure d'amaigrissement, le 17 septembre 2009. Toujours redevable de plus de 37 millions d'euros (du temps oĂą il jouait au SSC Napoli), Diego Maradona se voit ordonner le versement de cette dette. Le fisc italien lui saisit mĂŞme ses boucles d'oreilles en or pour commencer le remboursement[45].

Très critiqué à cause des mauvaises performances de la sélection argentine, Diego Maradona s'en prend à la presse et tente de répondre aux attaques maladroitement. Le malaise grandit en Argentine où l'idole passée déçoit les supporters de par ses décisions et ses réponses tactiques déficientes. Le 10 octobre 2009, après la victoire étriquée contre le Pérou (2-1), Maradona se lâche et effectue un grand plongeon sur la pelouse trempée du stade Monumental[46].

Le 12 octobre 2009, l'Ă©quipe d'Argentine se qualifie finalement pour le Mondial sud-africain de 2010 après avoir gagnĂ© contre l'Uruguay sur le score de 1-0, dans le stade Centenario de Montevideo. Après le match, Maradona fait face aux journalistes argentins qui n'ont eu de cesse d'Ă©mettre des doutes sur sa capacitĂ© Ă  entraĂ®ner la sĂ©lection. S'ensuit alors une confĂ©rence de presse surrĂ©aliste durant laquelle le sĂ©lectionneur, très remontĂ©, savoure la qualification, mais surtout insulte l'auditoire avec des propos grossiers qui choquent le pays entier. Le divorce entre Maradona et l'opinion publique semble alors dĂ©finitivement consommĂ© ; d'autant que certaines rumeurs annoncent qu'il pourrait dĂ©missionner. NĂ©anmoins le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration argentine tente de calmer le jeu et renouvelle sa confiance au Pibe de Oro. Les autoritĂ©s de la FIFA le sanctionneront finalement Ă  deux mois de suspension et 16 000 euros d'amende pour la vulgaritĂ© employĂ©e.

Durant le mondial 2010, l'Argentine sort première de son groupe avec 9 points et se qualifie pour les quarts de finale en gagnant 3 Ă  1 face au Mexique. L'Ă©quipe semble bien partie pour rejoindre le dernier carrĂ©, mais l'Ă©quipe albiceleste s'incline en quart de finale contre l'Allemagne par 4 buts Ă  0. L'Argentine prend une leçon de football et cette dĂ©route met en lumière les limites du « style » Maradona.

Il est finalement Ă©cartĂ© du poste au mois de juillet 2010 pour ĂŞtre remplacĂ© par Sergio Batista, ancien sĂ©lectionneur des moins de 20 ans.

Entraîneur de clubs émiratis

Diego Maradona en 2012.

Le 16 mai 2011, dix mois après avoir quitté la tête de la sélection argentine, Diego Maradona signe pour deux saisons un contrat d'entraîneur au club d'Al Wasl Dubaï[47]. Faute de résultats, son club le limoge le 10 juillet 2012[48]. Début mars 2013, une rumeur alimentée par Louis Nicollin et des journalistes laisse croire que Maradona pourrait être intéressé pour succéder à René Girard au poste d'entraîneur du Montpellier Hérault Sport Club[49].

En 2014, Diego Maradona continue de travailler. Il est consultant pour la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision vĂ©nĂ©zuĂ©lienne Tele Sur lors de la Coupe du monde. La star argentine est en effet très endettĂ©e, devant encore 40 millions d'euros d'arriĂ©rĂ©s d'impĂ´ts au fisc italien qui lui saisit diffĂ©rents biens personnels afin de rembourser sa dette[50].

Le , de passage en Tunisie, Maradona visite Ali Bennaceur, l'arbitre du quart de finale de la Coupe du monde 1986, Ă  son domicile et lui rend hommage en lui offrant un maillot argentin portant sa signature, et ce pour la fameuse Main de Dieu[51] - [52] - [53] - [54].

Maradona est nommé en 2017 entraîneur de Fujaïrah Sports Club, modeste club des Émirats arabes unis qui évolue en deuxième division émiratie[55]. L'équipe ne perd aucun match sous ses ordres, mais enchaîne les matchs nuls et voit ses chances de promotion dans l'élite réduite à néant. Il finit par démissionner le 28 avril 2018.

Rebond en Biélorussie et au Mexique

Diego Maradona en 2018.

Le 16 mai 2018, il s'engage en tant que président du club biélorusse du Dinamo Brest (D1) pour une durée de trois ans[56].

Le 7 septembre 2018, il est nommé entraîneur des Dorados de Sinaloa (D2 mexicaine), tout en restant à la tête du Dinamo[57].

Retour en Argentine

Diego Maradona en 2019.

Le 5 septembre 2019, Maradona est nommé entraineur du Club de Gimnasia y Esgrima La Plata (D1)[58]. Il démissionne de son poste en novembre de la même année[59]. Il revient sur sa décision deux jours plus tard.

La légende Maradona

Maradona fut l'un des meilleurs techniciens du football. Dribbleur hors pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Sa petite taille était loin d'être un défaut, car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du monde est à ce titre très représentatif de son style[60]. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège.

Néanmoins, si Maradona laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de tricher. Toutes ces facettes expliquent pourquoi sa carrière fut à la fois brillante (coupe du monde 1986) et problématique (suspension à la coupe du monde 1994)[61].

Un film retraçant son parcours, intitulé Maradona du réalisateur serbe Emir Kusturica, est présenté au Festival de Cannes 2008. Une bande son de Manu Chao a pour refrain « Si j'étais Maradona je serais comme lui »[62].

Un autre film de Carlos Sorin, intitulé El camino de San Diego a pour thème Diego Maradona et la popularité et le mythe qu'il suscite en Argentine.

Statistiques

En club

Le tableau suivant présente, pour chaque saison, le nombre de matchs joués et de buts marqués dans le championnat national, dans les coupes nationales et dans les coupes internationales. Les coupes nationales comprennent la principale coupe du pays ainsi que les éventuelles supercoupe et coupe de la ligue.

Statistiques de Diego Maradona au 8 avril 2016[63]
Saison Club Championnat Coupe nationaleCoupe de la LigueSupercoupeCompétition(s)
continentale(s)
Total
Division M.B. M.B.M.B.M.B.Comp.M.B.M.B.
1976Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 11 2 - -------- 112
1977Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 37+12 13+6 - -------- 4919
1978Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 31+4 22+4 - -------- 3526
1979Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 15+11 14+12 - -------- 2626
1980Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 32+13 25+18 - -------- 4543
Sous-total 166116--------- 166116
1981Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Division 1 28+12 17+11 - -------- 4028
Sous-total 4028--------- 4028
1982-1983Drapeau de l'Espagne FC Barcelone Liga 20 11 5 364--C245 3523
1983-1984Drapeau de l'Espagne FC Barcelone Liga 16 11 4 1----C233 2315
Sous-total 36229464---78 5838
1984-1985Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 30 14 6 3------- 3617
1985-1986Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 29 11 2 2------- 3113
1986-1987Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 29 10 10 7----C320 4117
1987-1988Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 28 15 9 6----C120 3921
1988-1989Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 26 9 12 7----C3123 5019
1989-1990Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 28 16 3 2----C350 3618
1990-1991Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 18 6 3 2--10C142 2610
Sous-total 188814529--10-255 259115
1992-1993Drapeau de l'Espagne FC SĂ©ville Liga 26 5 4 2------- 307
Sous-total 26542------- 307
1993-1994Drapeau de l'Argentine Newell's Old Boys Division 1 5 0 - -------- 50
Sous-total 50--------- 50
1995-1996Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv.+ClĂ´ 11+13 3+2 - -------- 245
1996-1997Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv.+ClĂ´ 0+1 0+0 - ------10 20
1997-1998Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv. 5 2 - -------- 52
Sous-total 307-------10 317
Total sur la carrière 49125958356410-3313 589311

En sélection

SĂ©lection AnnĂ©e Amical Eliminatoires Coupe du monde Copa AmĂ©rica Sudamericana -20 ans Coupe du monde -20 ans Total Moyenne
de buts
Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts
Argentine -20 ans 1977 21------30-- 510,20
1978 54--------- 540,80
1979 31------5166 1480,57
Total106------816624130,54
Argentine 1977 30---------- 300,00
1978 10---------- 100,00
1979 72----10---- 820,25
1980 107---------- 1070,70
1981 21---------- 210,50
1982 50--52------ 1020,20
1985 4364-------- 1070,70
1986 32--75------ 1070,70
1987 21----43---- 640,67
1988 31---------- 310,33
1989 10----60---- 700,00
1990 31--70------ 1010,10
1993 2020-------- 400,00
1994 51--21------ 720,29
Total511984218113----91340,37
Total 61 25 8 4 21 8 11 3 8 1 6 6 115 47 0,41

En club

Club DĂ©but Fin RĂ©sultats
M V N D % victoires % nuls % défaites
Deportivo MandiyĂş (en) 12 1 5 6 8,33 41,67 50,00
Racing Club 11 2 3 6 18,18 27,27 54,55
Argentine 24 18 0 6 75,00 00,00 25,00
Al Wasl 43 19 6 18 44,19 13,95 41,86
FujaĂŻrah Sports Club Avril 2017 Avril 2018 19 10 8 1 52,6 42,1 5,2
Dorados de Sinaloa Septembre 2018 Juin 2019 38 20 9 9 52,6 23,7 23,7
Club de Gimnasia y Esgrima La Plata 8 3 0 5 37,5 0 62,5
Total carrière 155 73 31 51 47,1 20 32,9

Palmarès

En club

Argentinos Juniors Boca Juniors FC Barcelone SSC Naples
Copa San Martin de Torres :
  • Champion en 1980
Championnat d'Argentine : Coupe du Roi :
  • Champion en 1983

Coupe de la Ligue d'Espagne :

  • Champion en 1983
Championnat d'Italie :

Coupe d'Italie :

  • Champion en 1987

Supercoupe d'Italie :

Coupe UEFA :

En Ă©quipe d'Argentine

Distinctions individuelles et records

Vie personnelle

Mariage et famille

Le , Maradona épouse sa fiancée Claudia Villafañe à Buenos Aires[74]. Ensemble, ils ont deux filles : Dalma Nerea (née le 2 avril 1987) et Gianinna Dinorah (née le 16 mai 1989). Il devient grand-père de Benjamin en 2009. Maradona et Villafañe divorcent en 2004.

En 2016, il annonce être le père d'autres enfants[75]. Ainsi, il a eu un fils, Diego Sinagra (en), né en 1986 à Naples d'une relation extra-conjugale[76] entre Maradona et Cristiana Sinagra, fille d'un coiffeur de Naples (Italie)[77]. Diego Sinagra a une carrière de footballeur en sixième division italienne avant de se lancer en 2008 dans le beach soccer, discipline dans laquelle il remporte le Scudetto en 2013[78]. Il est le père en outre de Jana Sabalain née en 1996 de sa relation avec l'Argentine Valeria Sabalain, et en 2012, de Diego Fernando, né de sa relation avec Veronica Ojeda.

En mars 2019 il annonce être le père de trois autres enfants, à Cuba, mais n'en dira pas plus sur leur identité ni celle de leurs mères[79].

Engagements politiques

Diego Maradona a défendu plusieurs dirigeants politique de gauche. Il se décrit ainsi comme un « soldat péroniste » et apporte publiquement son soutien aux présidents argentins Néstor Kirchner (2003-2007) et Cristina Kirchner (2007-2015). Au contraire, il dénonce la politique du président conservateur Mauricio Macri (2015-2019), qu'il estime responsable des licenciements de dizaines de milliers d’employés du secteur public et d'une augmentation rapide de la pauvreté[80].

Après avoir appris la mort de Fidel Castro, dont il est politiquement proche, il se déclare « terriblement triste, parce qu'il était pour moi comme un second père »[81]. Il avait rencontré une première fois le président cubain en 1987 et retournait depuis lors régulièrement sur l'ile, nouant une relation de confiance avec lui[82].

Il soutient le président vénézuélien Hugo Chávez et apparait à ses côtés à plusieurs reprises, notamment lors du « sommet des peuples », un rassemblement altermondialiste organisé à Mar del Plata (Argentine) en novembre 2005 et exprime publiquement sa vive opposition au président américain George W. Bush. Soutenant également son successeur Nicolás Maduro, il déclare lors d'une conférence de presse le 31 mars 2019, après un match remporté par l'équipe mexicaine des Dorados (dont il est l'entraineur), « dédier ce triomphe à Nicolás Maduro et à tous les Vénézuéliens qui souffrent » tout en critiquant le président des États-Unis Donald Trump. Ces propos lui vaudront de faire l'objet d'une procédure disciplinaire conduite par la Fédération de football du Mexique pour manquement à la « neutralité politique et religieuse »[82].

En 2012, Ă©voquant la lutte des Palestiniens contre l’occupation israĂ©lienne, il confie : « Je les respecte et je les comprends ». Et lorsque des bombardements massifs frappent la bande de Gaza durant l'Ă©tĂ© 2014 (plus de 2 200 morts, dont 75 % de civils), il donne de la voix pour dĂ©noncer les massacres : « Ce qu’IsraĂ«l fait aux Palestiniens est honteux »[82].

Lors de l'élection présidentielle brésilienne de 2018, il dénonce le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. Faisant allusion à l'incarcération de l’ex-président socialiste Luiz Inácio Lula da Silva à l’issue d’un procès controversé et banni du scrutin présidentiel dont il était donné grand favori, il déclare : « Ils ont volé la présidence à Lula ! »[82].

Diego Maradona s’était rendu par deux fois à la ville de Laâyoune au Sahara occidental où il avait participé à deux éditions, en 2015 et en 2016, du match gala international, organisé le 6 novembre de chaque année, à l’occasion des festivités marquant l’anniversaire de la Marche Verte. Il s'était alors dit « fier et heureux » de prendre part aux festivités de l’anniversaire de la Marche Verte aux côtés des stars du ballon rond africain et mondial au stade Cheikh Laghdaf à Laâyoune[83].

Problèmes de santé

Après la fin de sa carrière, Maradona connaît des problèmes de santé dus à des excès et à sa dépendance à la cocaïne. Sa première attaque cardio-vasculaire intervient en 2000. Il effectue alors une cure de désintoxication à Cuba[84].

En , il est victime d’un malaise cardiaque le laissant à la limite de la mort. Il se soigne à Cuba et subit avec succès un pontage gastrique qui lui fait perdre quarante kilos, et réalise une cure de désintoxication[84].

Le , Maradona est hospitalisé à Buenos Aires, à la suite d'un nouveau malaise consécutif à sa consommation excessive d’alcool, à la boulimie et à l’abus de cigares. Les médecins diagnostiquent une hépatite. Il s’en remet. Ensuite, il participe notamment en 2008 à des matchs de showbol avec l’équipe d’Argentine contre le Chili. Il y apparaît en forme moyenne (surpoids visible) l’obligeant à se faire remplacer régulièrement au cours des matchs.

Le 16 janvier 2012, il est hospitalisé en urgence pour des calculs rénaux[85].

Il est hospitalisé le 14 août 2014[86].

Il est de nouveau hospitalisé le 5 janvier 2019 après un saignement de l'estomac[87].

Le 30 octobre 2020, il apparaît affaibli lors de son soixantième anniversaire, ayant une anémie et ayant subi une déshydratation. Il est hospitalisé le 2 novembre[88]. Il est ensuite opéré pour un hématome au cerveau. Il sort de l'hôpital le 12 novembre[89].

  • Une importante perte de poids lui permet de retrouver une certaine condition physique.
    Une importante perte de poids lui permet de retrouver une certaine condition physique.
  • Maradona lors du Soccer Aid rĂ©alisĂ© en Angleterre en mai 2006.
    Maradona lors du Soccer Aid réalisé en Angleterre en .

Mort et inhumation

Le 25 novembre 2020, Diego Maradona meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile de Tigre, dans la banlieue de Buenos Aires, à l'âge de 60 ans[90]. Trois jours de deuil national sont décrétés par le gouvernement argentin immédiatement après l'annonce de sa mort[91].

La mort de Diego Maradona provoque énormément de réactions, plusieurs entraîneurs, légendes et joueurs professionnels du football lui rendent hommage comme : Pelé[92], Michel Platini[93], Lionel Messi[94] ou encore Cristiano Ronaldo[95]. La sélection argentine[96] et de nombreux clubs à travers le monde comme le SSC Naples[97], Boca Juniors[98], le FC Barcelone[99] et bien d'autres ont une pensée pour Maradona et expriment leur peine via différents supports comme les sites officiels et les réseaux sociaux.

Le 26 novembre 2020, Diego Maradona est inhumé au cimetière de Bella Vista, à Buenos Aires, aux côtés de ses parents[100].

Le , le médecin personnel du footballeur, le docteur Leopoldo Luque, est inculpé d’homicide involontaire[101].

Le , les sept personnes mises en examen issues de l'équipe soignante de Diego Maradona jusqu’ici accusées d’homicide involontaire, sont désormais poursuivies pour homicide volontaire, d'après une source judiciaire. Le parquet considère ainsi que la mort du footballeur n’est pas le résultat d’une faute professionnelle ou d’une négligence de l’équipe médicale, mais que médecins et soignants n’ont rien fait pour empêcher sa mort quand celle-ci s’est précisée[102].

Activités extra-sportives

Maradona en tant que commentateur sportif lors du huitième de finale Allemagne-Suède de la coupe du monde de football 2006.

Maradona anime une émission de variétés qui bat des records d’audience à la télévision argentine.

Entre 2005 et 2006, il participe à la deuxième saison de l'émission italienne Ballando con le stelle. Émission qu'il doit abandonner au bout de la troisième semaine de compétition.

Hommages

  • Le footballeur Diego Demme a Ă©tĂ© prĂ©nommĂ© ainsi par son père, fervent supporter de Naples, en hommage Ă  Diego Maradona[103].

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Jimmy Burns, La mano de Dios, Ed. El PaĂ­s - Aguilar, 1996 (ISBN 9788441321021)
  • (es) Vittorio Dini, ; Nicolaus Oscar, Te Diegum, Ed. Sudamericana, 2001 (ISBN 9500720159)
  • (es) Diego Armando Maradona, Yo soy el Diego, Ed. Planeta, 2000 (ISBN 9871144628)
  • Alexandre Juillard, Maradona, Hugo & Cie, 2010 (ISBN 9782755605754)

Articles connexes

Liens externes

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