Coupe du monde de football 2014
Mondial 2014
Sport | Football |
---|---|
Organisateur(s) | FIFA |
Ădition | 20e |
Lieu(x) | Brésil |
Date |
du au |
Nations |
32 (204 en phases qualificatives) |
Ăpreuves | 64 rencontres |
Affluence |
3 386 810 (moyenne 52 919) |
Site(s) | 12 stades |
Site web officiel | http://fr.fifa.com/worldcup/ |
Tenant du titre | Espagne (1) |
---|---|
Vainqueur | Allemagne (4) |
Finaliste | Argentine |
TroisiĂšme | Pays-Bas |
Buts | 171 (moyenne 2,67) |
Meilleur joueur | Lionel Messi |
Meilleur(s) buteur(s) | James RodrĂguez (6 buts) |
La Coupe du monde de football 2014 est la 20e édition de la Coupe du monde de football, compétition organisée par la FIFA et qui réunit les trente-deux meilleures sélections nationales de football. La phase finale a lieu au Brésil du au 2014. L'Allemagne remporte le titre en s'imposant en finale contre l'Argentine.
Avec le pays organisateur, toutes les Ă©quipes championnes du monde depuis 1930 (Uruguay, Italie, Allemagne, Angleterre, Argentine, France et Espagne) se sont qualifiĂ©es pour cette compĂ©tition. Elle est aussi la premiĂšre compĂ©tition internationale Ă laquelle participe la Bosnie-HerzĂ©govine. Le tirage au sort des huit groupes de quatre Ă©quipes du premier tour est effectuĂ© le Ă Costa do SauĂpe.
Le Brésil ouvre la compétition par une victoire 3-1 face à la Croatie le 12 juin 2014 à l'Arena Corinthians de São Paulo. S'ensuit une victoire écrasante des Néerlandais face aux Espagnols tenants du titre (5-1), sortis dÚs la phase de poules, la défaite du Portugal (également éliminé au premier tour) face à l'Allemagne (0-4), ainsi que la victoire de la France sur les Suisses (5-2). Le premier tour est en outre marqué par les éliminations de l'Angleterre, puis de l'Italie, quadruple championne du monde. 136 buts sont marqués lors de cette premiÚre phase du tournoi, pour une moyenne de 2,83 buts par match ce qui constitue le record pour une Coupe du monde à 32 équipes.
Huit Ă©quipes des AmĂ©riques (du nord/centrale et du sud), six Ă©quipes europĂ©ennes et deux Ă©quipes africaines sont prĂ©sentes en huitiĂšmes de finale. Depuis l'Ă©largissement du tournoi Ă 32 sĂ©lections, il s'agit de la premiĂšre fois oĂč les huit Ă©quipes ayant terminĂ© en tĂȘte de leur poule au premier tour se retrouvent toutes en quarts de finale. Le BrĂ©sil, l'Allemagne, l'Argentine et les Pays-Bas, prĂ©sents en demi-finales de la compĂ©tition aprĂšs avoir Ă©liminĂ© la Colombie, la France, la Belgique et le Costa Rica, cumulent vingt et une finales de Coupe du monde et dix titres remportĂ©s. L'Allemagne est par ailleurs la premiĂšre formation de l'histoire Ă atteindre quatre fois de suite le dernier carrĂ© du Mondial.
La demi-finale du Brésil face à l'Allemagne est marquée par le score historique de 7-1 en faveur de la Mannschaft. En finale au stade Maracanã de Rio de Janeiro, l'Allemagne et l'Argentine s'affrontent une troisiÚme fois pour le titre aprÚs 1986 et 1990 et les Allemands s'imposent 1-0 (comme en 1990) en prolongation sur un but de Mario Götze, remportant leur quatriÚme Coupe du monde. L'Allemagne devient le premier pays européen à remporter une Coupe du monde sur le continent américain.
Le Colombien James RodrĂguez est le meilleur buteur de ce Mondial avec six buts, l'Argentin Lionel Messi est dĂ©signĂ© meilleur joueur, l'Allemand Manuel Neuer meilleur gardien de but et le Français Paul Pogba meilleur jeune.
Préparation de la coupe du monde
DĂ©signation du pays organisateur
Le , la FIFA annonce que la Coupe du monde sera organisée en Amérique du Sud pour la premiÚre fois depuis l'Argentine en 1978, en accord avec sa nouvelle politique, qui veut que l'organisation de la phase finale de la coupe tourne à travers les différentes confédérations continentales[1] (poursuivant ainsi sur la lancée des derniÚres compétitions, Asie en 2002 avec le Japon et la Corée du Sud, Europe en 2006 avec l'Allemagne et Afrique en 2010 avec l'Afrique du Sud).
Le 17 mars 2007, les différentes fédérations du CONMEBOL, la confédération sud-américaine de football, adoptent le Brésil comme candidat unique de la zone, et ce à l'unanimité. Le Brésil dépose sa candidature officielle le . Le , la Colombie se porte candidate mais le , elle retire sa candidature en raison des nombreux soutiens à la candidature brésilienne[2].
Durant le mois de mai 2007, la candidature de la Bolivie crĂ©e la polĂ©mique. Elle est Ă©cartĂ©e par la FIFA, faute d'avoir des stades situĂ©s Ă moins de 2 500 mĂštres d'altitude, nouvelle norme d'altitude maximale pour les matchs internationaux[3]. L'Argentine, le Venezuela et le Paraguay apportent leur soutien Ă la Bolivie contre le veto de la FIFA[4] pendant que la Colombie, le PĂ©rou, et l'Ăquateur menacent, avec la Bolivie, de boycotter la Copa AmĂ©rica 2007 au Venezuela[5] puis le Mondial 2010 en Afrique du Sud[6].
Le , le Brésil, seul candidat, est désigné pays hÎte de la Coupe du monde 2014[7]. Il s'agit de la seconde Coupe du monde organisée dans ce pays aprÚs celle de 1950.
Logo
L'emblĂšme officiel de lâĂ©dition brĂ©silienne imite la forme du trophĂ©e actuel de la Coupe du monde, composĂ©e de trois mains de verrouillage qui se rĂ©unissent pour former un ballon. Alors que les trois mains entrelacĂ©es symbolisent lâaspect humanitaire, les couleurs de ce logo sont le vert, le jaune et le rouge, mais il existe aussi une version qui inclut le bleu, comme dans le drapeau national[8]. Le design de ce logo intitulĂ© « Inspiration » et crĂ©Ă© par l'agence brĂ©silienne Africa est dĂ©voilĂ© le 8 juillet 2010, au Sandton Convention Centre de Johannesbourg, un jury composĂ© de sept personnalitĂ©s (l'architecte Oscar Niemeyer, le designer Hans Donner (pt), le mannequin Gisele Bundchen, lâauteur Paulo Coelho, la chanteuse Ivete Sangalo, Ricardo Teixeira et le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la FIFA, JĂ©rĂŽme Valcke) ayant choisi le vainqueur parmi les 125 propositions de vingt-cinq agences brĂ©siliennes[9].
Le choix de ce logo a fait l'objet de controverses. L'Association brĂ©silienne des graphistes s'est plainte d'ĂȘtre exclue du projet. Certains critiques ont comparĂ© le logo au geste consistant Ă se couvrir le visage avec les mains lors de frustration, de dĂ©ception ou d'embarras, tel le graphiste brĂ©silien Alexandre Wollner (pt) qui a dĂ©clarĂ© « en y regardant de plus prĂšs, on peut distinguer un visage honteux cachĂ© derriĂšre les mains »[10]. Cette interprĂ©tation a pris tout son sens aprĂšs l'Ă©limination de l'Ă©quipe locale en demi-finale.
- Logo de la candidature brésilienne.
- Logo de la Coupe du monde 2014.
Mascotte
La mascotte officielle de la Coupe du monde 2014 est Fuleco (né le ), un tatou à trois bandes du Brésil (Tolypeutes tricinctus)[11], une espÚce en voie de disparition. Sa carapace est bleue et le reste de son corps est jaune. Son nom est le mot-valise de futebol (« football ») et ecologia (« écologie »).
Musique officielle
La chanson officielle de la Coupe du monde 2014 est We Are One (Ola Ola). Elle a été composée et coproduite par Pitbull et est interprétée par Claudia Leite, Pitbull et Jennifer Lopez. Elle sort officiellement chez Sony Music le 8 avril 2014 et fait partie intégrante de l'album officiel de la Coupe du monde : One Love, One Rhythm qui est sorti le 12 mai 2014[12] (également produit par Sony Music).
L'hymne officiel, quant à lui, est Dar um Jeito (We Will Find a Way), interprété par Wyclef Jean, Carlos Santana, Avicii et Alexandre Pires[13]. La chanson officielle de la mascotte est Tatu Bom de Bola, interprétée par Arlindo Cruz.
Parmi les musiques faisant partie de l'album officiel de la Coupe du monde 2014, il y a Ă©galement la chanson vainqueur du concours SuperSong. Ce concours, organisĂ© par Sony Music, Ă©tait ouvert Ă n'importe quel rĂ©sidant de l'un des 33 pays retenus. Les participants devaient se rendre sur le site de SuperSong, remplir un formulaire et fournir le lien vers une vidĂ©o oĂč on les voit chanter leur propre Ćuvre musicale. Le nom du grand gagnant (dĂ©terminĂ© en partie par un vote du public mais surtout par un jury qui dĂ©terminent les finalistes puis le vainqueur) a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© le 10 fĂ©vrier 2014. Il s'agit de Elijah King pour sa chanson Vida dont le morceau a Ă©tĂ© retravaillĂ© et enregistrĂ© avec Ricky Martin[14]. Shakira, aprĂšs le succĂšs de son titre et chanson officielle de la Coupe du monde 2010 Waka Waka (This Time for Africa), figure Ă nouveau sur l'album officiel avec une chanson intitulĂ©e La La La.
Primes
Le montant des primes versées par la FIFA augmente de 37 % par rapport à l'édition précédente, s'élevant ainsi à 576 millions de dollars américains. Le vainqueur de la compétition recevra 35 millions de dollars, l'autre finaliste 25 millions, le troisiÚme 22 millions et le quatriÚme 20 millions. Les quatre autres quart-de-finaliste auront chacun 14 millions de dollars. Les équipes étant sorties de leur groupe mais éliminées en huitiÚmes de finale recevront 9 millions et celles qui ne passent pas la premiÚre phase de groupe 8 millions auxquels s'ajoutent 1,5 million de dollars que la FIFA verse à toutes les équipes pour couvrir leurs « frais de préparation »[15].
Les clubs qui fournissent des joueurs pour la Coupe du monde sont également récompensés et se partagent une enveloppe de 70 millions de dollars. Enfin, 20 millions de dollars seront reversés pour des projets liés au football au Brésil.
Ballon officiel
Le ballon officiel de cette Coupe du monde se nomme Brazuca. Fabriqué par Adidas, le nom du ballon a été révélé le 2 septembre 2013 et sa forme définitive a été dévoilée le 3 décembre 2013[16] - [17].
Le Brazuca final Rio est le ballon utilisé lors de la finale confrontant l'Argentine et l'Allemagne. Il arbore des couleurs dorées et vertes du trophée de la Coupe du monde de football.
Technologie sur la ligne de but
Pour la premiĂšre fois dans l'histoire de la Coupe du monde, une technologie dite « sur la ligne de but »[18] a Ă©tĂ© mise en place pour permettre aux arbitres de savoir si le ballon a franchi intĂ©gralement ou non la ligne de but. Celle qui a Ă©tĂ© retenue pour la coupe du monde 2014 est celle dĂ©veloppĂ©e par GoalControl. Les douze stades de la compĂ©tition ont ainsi Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s de 14 camĂ©ras Ă haute vitesse (7 par but)[18]. Lors des matchs, un ordinateur analyse en permanence les images et envoie un signal Ă l'arbitre central si la balle a franchi intĂ©gralement la ligne de but. Une restitution en 3D est disponible pour ĂȘtre diffusĂ©e par les tĂ©lĂ©visions et par les Ă©crans des stades. La premiĂšre utilisation de cette technologie dans l'arbitrage l'a Ă©tĂ© lors du match du groupe E entre la France et le Honduras oĂč l'arbitre a validĂ© un but du gardien hondurien Noel Valladares contre son camp, Ă la suite d'une frappe sur un des poteaux de l'attaquant français Karim Benzema.
Spray temporaire
L'usage du spray temporaire est popularisĂ© lors de cette coupe du monde. Cet outil est utilisĂ© par les arbitres qui matĂ©rialisent avec une ligne droite lâemplacement du mur lors dâun coup franc pour faire respecter les 9,15 mĂštres rĂ©glementaires, et un arc de cercle devant le tireur de coup franc pour l'empĂȘcher de rapprocher le ballon de la cage de but[19].
Pause fraĂźcheur
Une autre innovation de cette Coupe du monde est l'introduction de pauses fraßcheur (cooling breaks en anglais), permettant aux joueurs de se désaltérer et de se réhydrater lorsque les conditions météos sont trop exigeantes[20]. Pour pouvoir bénéficier de cette pause d'une durée de 3 minutes, il faut que la température au thermomÚtre-globe mouillé atteigne ou dépasse 32 °C. Il est laissé à l'arbitre l'opportunité de décider de faire une pause, qui ne pourra se produire qu'aprÚs 30 minutes de jeu, en premiÚre ou seconde période, et alors que le ballon n'est pas en jeu[21].
Le premier match Ă en bĂ©nĂ©ficier est le match Ătats-Unis-Portugal du groupe G, le 22 juin 2014, Ă Manaus. Le huitiĂšme de finale Pays-Bas-Mexique, le 29 juin 2014, Ă Fortaleza, est le premier match Ă Ă©limination directe Ă en bĂ©nĂ©ficier.
Billetterie
Le prix des 3,3 millions de billets, disponibles à partir du 20 août 2013, est fixé selon une stratégie de catégorisation de la FIFA : prix minimum de 10 euros réservés aux Brésiliens les plus défavorisés (étudiants, personnes ùgées et participants au Bolsa Familia, un programme social pour lutter contre la pauvreté) et de 68 euros pour les supporters étrangers, les autres prix variant en fonction du match et de l'emplacement (jusqu'à 750 euros pour la finale au stade Maracanã de Rio)[22] - [23].
La FIFA attribue la moitié des billets aux supporters, les autres étant réservés aux officiels, aux entreprises et aux sponsors (600 000 billets, les six grands partenaires étant Adidas, Coca-Cola, Hyundai-Kia Motors, Emirates, Sony et Visa[24]). La FIFA alloue 450 000 billets pour les programmes de relations publiques et se garde 200 000 billets pour les affiliés commerciaux de la FIFA, ses membres et le Comité organisateur local (COL)[25].
Villes et stades
Les douze villes accueillant des matches sont annoncées le [26]. Les villes de Belém, Campo Grande, Florianópolis, Goiùnia et Rio Branco ne sont pas retenues.
Belo Horizonte | Brasilia | CuiabĂĄ | Curitiba | |
---|---|---|---|---|
Mineirão Capacité : 62 547[27] (stade rénové) |
Estådio Nacional Capacité : 70 064[27] (stade reconstruit) |
Arena Pantanal Capacité : 42 968[27] (nouveau stade) |
Arena da Baixada Capacité : 41 456[27] (stade rénové) | |
Fortaleza |
|
Manaus | ||
Estådio Castelão Capacité : 64 846[27] (stade rénové) |
Arena AmazÎnia Capacité : 42 374[27] (nouveau stade) | |||
Natal | Porto Alegre | |||
Arena das Dunas Capacité : 42 086[27] (nouveau stade) |
Estådio Beira-Rio Capacité : 48 849[27] (stade rénové) | |||
São Lourenço da Mata prÚs de Recife | Rio de Janeiro | Salvador | São Paulo | |
Arena Pernambuco Capacité : 44 248[27] (nouveau stade) |
Stade Maracanã Capacité : 76 804[27] (stade rénové) |
Arena Fonte Nova Capacité : 48 747[27] (stade reconstruit) |
Arena de São Paulo Capacité : 65 807[27] (nouveau stade) | |
Ăcrans gĂ©ants
Le , la FIFA confirme les emplacements des écrans géants (FIFA Fan Fests) dans les douze villes hÎtes[28]:
- Belo Horizonte (Minas Gerais) â Praça da Estação
- Brasilia (District fĂ©dĂ©ral) â Esplanada dos Ministerios
- CuiabĂĄ (Mato Grosso) â Parque de ExposiçÔes
- Curitiba (ParanĂĄ) â Parque Barigui
- Fortaleza (CearĂĄ) â Plage d'Iracema (Aterrao)
- Manaus (Amazonas) â Memorial Encontro das Aguas
- Natal (Rio Grande do Norte) â Praia do Forte
- Porto Alegre (Rio Grande do Sul) â Praça Glenio Perez
- Recife (Pernambouc) â Marco Zero
- Rio de Janeiro (Rio de Janeiro) â Plage de Copacabana
- Salvador (Bahia) â Jardim de Alah
- SĂŁo Paulo (SĂŁo Paulo) â Vale do Anhagabau
Critiques et contestations
Le 17 juin 2013, des manifestations dans toutes les villes importantes du pays rĂ©unissent des dizaines de milliers de personnes pour protester contre les dĂ©penses occasionnĂ©es par l'organisation de la Coupe du monde[29]. Le slogan « BrĂ©sil rĂ©veille-toi, un professeur vaut plus que Neymar ! » vise en particulier les constructions de stades considĂ©rĂ©es comme inutiles[30] - [31]. Selon le journaliste sportif JĂ©rĂŽme Latta (Les Cahiers du football), « le contraste entre les dĂ©penses somptuaires consenties pour l'Ă©dification de nouveaux stades et d'infrastructures, et les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les populations [âŠ] fait fonction de dĂ©tonateur de la mobilisation »[32]. Le prĂ©sident de la FIFA Sepp Blatter rejette les accusations des manifestants, les qualifiant dâopportunistes[32]. Plusieurs membres de l'Ă©quipe nationale affichent leur soutien aux contestataires, tandis que PelĂ© appelle au contraire Ă la fin des manifestations[33]. Le prĂ©sident de l'UEFA Michel Platini dit comprendre les raisons pour lesquelles le peuple brĂ©silien descend dans la rue, mais demande la suspension des manifestations le temps de la Coupe du monde, afin de partager des valeurs positives autour de l'Ă©vĂ©nement, ce qui se rĂ©alise.
Parmi les critiques récurrentes apparaissent également le retard de plusieurs chantiers (stades, infrastructures, transports) et la violence endémique[34].
Sont critiquĂ©es Ă©galement les lois adoptĂ©es par le gouvernement de Dilma Rousseff, dites « loi gĂ©nĂ©rale de la Coupe », qui dĂ©finissent des zones commerciales exclusives autour des stades au seul bĂ©nĂ©fice des partenaires de la FIFA et instaurent des tribunaux dâexception pour sanctionner les atteintes Ă l'image de la FIFA[35].
Controverse sur l'attribution des marchés
Andrade Gutierrez, acteur majeur du BTP au BrĂ©sil, reconnait en avoir participĂ© Ă un cartel pour truquer les marchĂ©s d'attribution des travaux de construction ou rĂ©novation d'« au moins cinq stades » du Mondial-2014 de football. « Il existe des indices selon lesquels les marchĂ©s d'attribution des travaux d'au moins cinq stades du Mondial ont Ă©tĂ© manipulĂ©s par un cartel », selon le journal Cade, avec qui Andrade Gutierrez a signĂ© un "accord de clĂ©mence" par lequel elle s'engage Ă collaborer activement Ă l'enquĂȘte, a indiquĂ© le Conseil administratif de dĂ©fense Ă©conomique. Le groupe de BTP brĂ©silien assure que les marchĂ©s des travaux des stades Arena CastelĂŁo de Fortaleza (nord-est), Arena das Dunas de Natal (nord) et Arena Fonte Nova, de Salvador de Bahia (nord-est), ont Ă©tĂ© Ă©galement entachĂ©s d'irrĂ©gularitĂ©s auxquelles il n'avait pas lui-mĂȘme participĂ©. Les activitĂ©s frauduleuses de ce cartel se sont Ă©talĂ©es entre 2007 et 2011, selon le Cade[36].
Acteurs de la Coupe du monde
Arbitres
En mars 2013, la FIFA publie une liste des 52 arbitres supervisés, venant des six confédérations. Chacun d'entre eux est accompagné de deux assistants[37]. Le 14 janvier 2014, le comité des arbitres de la FIFA publie le choix des 25 trios et 8 duos d'arbitres en réserve, venant de 43 pays différents[38].
Confédération | Arbitre | Arbitres assistants |
---|---|---|
AFC | Ravshan Irmatov | Abdukhamidullo Rasulov Bahadyr Kochkarov |
Yuichi Nishimura | Toru Sagara Toshiyuki Nagi | |
Nawaf Shukralla | Yaser Tulefat Ebrahim Saleh | |
Ben Williams | Matthew Cream Hakan Anaz | |
CAF | Noumandiez Doué | Songuifolo Yeo Jean-Claude Birumushahu |
Bakary Gassama | Evarist Menkouande FĂ©licien Kabanda | |
Djamel Haimoudi | Abdelhak Etchiali Redouane Achik | |
CONCACAF | Joel Aguilar | William Torres Juan Zumba |
Mark Geiger | Mark Hurd Joe Fletcher | |
Marco RodrĂguez | Marvin Torrentera Marcos Quintero | |
CONMEBOL | NĂ©stor Pitana | HernĂĄn Maidana Juan Pablo Belatti |
Sandro Ricci | Emerson De Carvalho Marcelo Van Gasse | |
Enrique Osses | Carlos Astroza Sergio RomĂĄn | |
Wilmar RoldĂĄn | Humberto Clavijo (exclu en cours de compĂ©tition[39]) Eduardo DĂaz | |
Carlos Vera | Christian Lescano Byron Romero | |
OFC | Peter O'Leary | Jan-Hendrik Hintz Ravinesh Kumar |
UEFA | Felix Brych | Stefan Lupp Mark Borsch |
CĂŒneyt Ăakır | Bahattin Duran Tarık Ongun | |
Jonas Eriksson | Mathias Clasenius Daniel WĂ€rnmark | |
Björn Kuipers | Sander van Roekel Erwin Zeinstra | |
Milorad MaĆŸiÄ | Milovan RistiÄ Dalibor DjurdjeviÄ | |
Pedro Proença | Bertino Miranda Tiago Trigo | |
Nicola Rizzoli | Renato Faverani Andrea Stefani | |
Carlos Velasco Carballo | Roberto Alonso Fernåndez Juan Carlos Yuste Jiménez | |
Howard Webb | Mike Mullarkey Darren Cann |
Confédération | Arbitre réserve | Arbitre assistant réserve |
---|---|---|
AFC | Alireza Faghani | Hassan Kamranifar |
CAF | NĂ©ant Alioum | Djibril Camara |
Daniel Bennett | Aden Marwa | |
CONCACAF | Roberto Moreno Salazar | Eric Boria |
Walter Lopez | Leonel Leal | |
CONMEBOL | VĂctor Hugo Carrillo | Rodney Aquino |
OFC | Norbert Hauata | Mark Rule |
UEFA | Svein Oddvar Moen | Kim Haglund |
Ăquipes qualifiĂ©es
Le tirage au sort des groupes de qualifications pour la Coupe du monde 2014 a eu lieu le 30 juillet 2011 à Rio de Janeiro. 204 nations de 6 confédérations sont inscrites pour 31 places disponibles pour le tournoi final (la 32e place étant attribuée au Brésil, pays organisateur). Le tirage au sort final de la compétition a eu lieu le 6 décembre 2013.
Europe (UEFA) 13 places |
Amérique du Sud (CONMEBOL) 6 places (dont une au pays hÎte) |
Afrique (CAF) 5 places |
---|---|---|
Allemagne : 18e phase finale
Italie : 18e phase finale Angleterre : 14e phase finale Espagne T : 14e phase finale France : 14e phase finale Belgique : 12e phase finale Pays-Bas : 10e phase finale Suisse : 10e phase finale Portugal : 6e phase finale Croatie : 4e phase finale GrÚce : 3e phase finale Bosnie-Herzégovine : 1re phase finale |
Brésil PO : 20e phase finale
Argentine : 16e phase finale Uruguay : 12e phase finale Chili : 9e phase finale Colombie : 5e phase finale Ăquateur : 3e phase finale |
Cameroun : 7e phase finale
Nigeria : 5e phase finale Algérie : 4e phase finale CÎte d'Ivoire : 3e phase finale Ghana : 3e phase finale |
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF) 4 places |
Asie (AFC) 4 places | |
Mexique : 15e phase finale
Ătats-Unis : 10e phase finale Costa Rica : 4e phase finale Honduras : 3e phase finale |
Corée du Sud : 9e phase finale
Japon : 5e phase finale Australie : 4e phase finale Iran : 4e phase finale |
Listes de joueurs
Chaque association nationale doit soumettre au plus tard le 13 mai 2014, soit 30 jours avant le match d'ouverture, une liste prĂ©liminaire de 30 joueurs. La liste dĂ©finitive de 23 joueurs dont trois gardiens de but, qui doivent ĂȘtre choisis parmi ceux de la liste prĂ©liminaire, doit ĂȘtre transmise au plus tard le 2 juin, 10 jours avant le match d'ouverture. Un joueur de cette liste ne peut ĂȘtre remplacĂ© qu'en cas de blessure grave survenue au plus tard 24 heures avant le premier match de son Ă©quipe, et sur approbation de la Commission mĂ©dicale de la FIFA[41].
Tirage au sort
Le tirage au sort de la phase finale de la coupe du monde 2014 a lieu le 6 dĂ©cembre 2013 Ă 13 heures (heure locale) Ă Costa do SauĂpe prĂšs de Salvador.
La répartition des équipes qualifiées dans chacun des quatre chapeaux a été décidée le 3 décembre par la commission d'organisation de la Coupe du monde[42].
Les tĂȘtes de sĂ©ries sont dans le premier chapeau. Il se compose du BrĂ©sil, pays organisateur, et des sept premiĂšres Ă©quipes de lâavant-dernier classement FIFA en date (octobre 2013)[43] et non du dernier (novembre 2013) pour ne pas favoriser les Ă©quipes barragistes. Le BrĂ©sil n'est que onziĂšme au classement FIFA en octobre 2013 et ne serait pas tĂȘte de sĂ©rie s'il n'Ă©tait pas organisateur de la Coupe du monde.
Le chapeau 2 contient sept équipes, deux sud-américaines et cinq africaines. Le chapeau 3 contient huit équipes, quatre asiatiques et quatre d'Amérique du Nord et Centrale ainsi que des Caraïbes.
Le chapeau 4 contient neuf Ă©quipes europĂ©ennes, il est donc prĂ©vu de commencer par tirer au sort une de ces Ă©quipes et de la reverser dans le chapeau 2 qui ne contient que sept Ă©quipes. Le tirage au sort du 6 dĂ©cembre 2013 commence donc par lĂ et c'est l'Italie qui est reversĂ©e. Le tirage au sort a Ă©tĂ© ainsi prĂ©vu quâil ne soit pas possible pour trois Ă©quipes europĂ©ennes dâĂȘtre dans une mĂȘme poule, de mĂȘme avec lâimpossibilitĂ© dâavoir des rencontres entre pays sud-amĂ©ricains au premier tour.
Chapeau 1 | Chapeau 2 | Chapeau 3 | Chapeau 4 |
---|---|---|---|
Brésil (11) (pays hÎte) |
Chili |
Ătats-Unis |
Angleterre |
Groupe A | Groupe B | Groupe C | Groupe D |
---|---|---|---|
Brésil (3) | Espagne (1) | Colombie (8) | Uruguay (7) |
Croatie (18) | Pays-Bas (15) | GrĂšce (12) | Costa Rica (28) |
Mexique (20) | Chili (14) | CĂŽte d'Ivoire (23) | Angleterre (10) |
Cameroun (56) | Australie (62) | Japon (46) | Italie (9) |
Groupe E | Groupe F | Groupe G | Groupe H |
Suisse (6) | Argentine (5) | Allemagne (2) | Belgique (11) |
Ăquateur (26) | Bosnie-HerzĂ©govine (21) | Portugal (4) | AlgĂ©rie (22) |
France (17) | Iran (43) | Ghana (37) | Russie (19) |
Honduras (33) | Nigeria (44) | Ătats-Unis (13) | CorĂ©e du Sud (57) |
DĂ©roulement de la phase finale
Cérémonie d'ouverture
La cérémonie d'ouverture a lieu le , deux heures avant le coup d'envoi du match d'ouverture Brésil-Croatie, dans la nouvelle Arena de São Paulo.
Les artistes invités interprétant We Are One sont Jennifer Lopez, Clåudia Leite et Pitbull.
Premier tour
Format
Il s'agit du mĂȘme format que celui utilisĂ© depuis 1998. Les trente-deux Ă©quipes sont rĂ©parties en huit groupes de quatre. Chacune affronte les trois autres de son groupe. Ă l'issue de la derniĂšre journĂ©e, les deux premiers de chaque groupe sont qualifiĂ©s pour les huitiĂšmes de finale.
Le systÚme suivant d'attribution de points est appliqué :
3 points pour un match gagné; 1 point pour un match nul; 0 point pour un match perdu.
Dans un groupe, lorsque des équipes se retrouvent à égalité de points, elles sont classées et départagées suivant :
- la meilleure différence de buts ;
- le plus grand nombre de buts marqués ;
- le plus grand nombre de points obtenus dans les matchs entre équipes concernées ;
- la meilleure différence de buts dans les matchs entre équipes concernées ;
- le plus grand nombre de buts marqués dans les matchs entre équipes concernées ;
Si, Ă l'issue de la derniĂšre journĂ©e, le dĂ©partage des Ă©quipes Ă Ă©galitĂ© dans un groupe est impossible suivant les critĂšres ci-dessus et qu'une place qualificative ou le placement dans le tableau final est en jeu, alors un tirage au sort est effectuĂ© par la commission dâorganisation de la FIFA.
Résumé
Ă l'issue des 48 rencontres du premier tour, la moyenne de buts s'Ă©tablit Ă 2,83 par match, pour 136 buts marquĂ©s en tout[45], ce qui constitue le record pour une Coupe du monde Ă 32 Ă©quipes[45]. Le match le plus prolifique est le France-Suisse du 20 juin avec 7 buts (victoire de la France 5-2)[45]. Le premier tour est marquĂ© par l'Ă©limination de l'Espagne, tenante du titre, acquise aprĂšs deux dĂ©faites initiales (face aux Pays-Bas puis au Chili). Elle rejoint la France en 2002 et lâItalie en 2010, autres tenants du titre qui ont quittĂ© la compĂ©tition avant les huitiĂšmes de finale[46]. Les autres Ă©quipes de marque Ă©liminĂ©es au premier tour sont l'Italie, l'Angleterre et le Portugal. Les Ă©quipes qui comptent trois victoires au premier tour soit neuf points, sont les Pays-Bas (Groupe B), la Colombie (C), l'Argentine (F) et la Belgique (H).
Cinq équipes d'Amérique du Sud, trois équipes d'Amérique du Nord, centrale et Caraïbes, six équipes européennes et deux équipes africaines atteignent le second tour.
Les meilleurs buteurs du premier tour sont l'Allemand Thomas MĂŒller, l'Argentin Lionel Messi et le BrĂ©silien Neymar avec quatre buts. Le Colombien James RodrĂguez est dĂ©signĂ© meilleur joueur du premier tour par un classement du sponsor officiel Castrol fondĂ© sur des statistiques de jeu et publiĂ© sur le site de la FIFA[47].
Groupe A
1re journée
Match d'ouverture | Brésil | 3 - 1 | Croatie | Arena Corinthians, São Paulo | |
17 h heure locale |
Neymar 29e 71e (pén.) Oscar 90e |
(1 - 1) | 11e (csc) Marcelo | Spectateurs : 62 103 Arbitrage : Yuichi Nishimura |
Match 2 | Mexique | 1 - 0 | Cameroun | Arena das Dunas, Natal | |
13 h heure locale |
Peralta 61e | (0 - 0) | Spectateurs : 39 216 Arbitrage : Wilmar RoldĂĄn |
2e journée
Match 17 | Brésil | 0 - 0 | Mexique | Estådio Castelão, Fortaleza | |
16 h heure locale |
(0 - 0) | Spectateurs : 60 342 Arbitrage : CĂŒneyt Ăakır |
Match 18 | Cameroun | 0 - 4 | Croatie | Arena AmazĂŽnia, Manaus | |
18 h heure locale |
(0 - 1) | 11e OliÄ (PeriĆĄiÄ ) 48e PeriĆĄiÄ 61e MandĆŸukiÄ (PranjiÄ ) 73e MandĆŸukiÄ (Eduardo ) |
Spectateurs : 39 982 Arbitrage : Pedro Proença |
3e journée
Match 33 | Cameroun | 1 - 4 | Brésil | Estådio Nacional, Brasilia | |
17 h heure locale |
( Nyom) Matip 26e | (1 - 2) | 17e Neymar (Gustavo ) 35e Neymar (Marcelo ) 49e Fred (David Luiz ) 84e Fernandinho (Oscar ) |
Spectateurs : 69 112 Arbitrage : Jonas Eriksson |
Match 34 | Croatie | 1 - 3 | Mexique | Arena Pernambuco, Recife | |
17 h heure locale |
( RakitiÄ) PeriĆĄiÄ 87e | (0 - 0) | 72e MĂĄrquez (Herrera ) 75e Guardado (Peralta ) 82e HernĂĄndez (MĂĄrquez ) |
Spectateurs : 41 212 Arbitrage : Ravshan Irmatov |
Dans un groupe relevĂ©, le BrĂ©sil, pays hĂŽte, imparable lors de la Coupe des confĂ©dĂ©rations 2013 qu'il a remportĂ©, est l'incontestable favori et figure parmi les prĂ©tendants Ă la victoire finale. Pour la deuxiĂšme place, la lutte s'annonce ouverte. La Croatie et le Mexique veulent se rattraper aprĂšs une fin de campagne de qualification ratĂ©e avec des contre-performances et un ou plusieurs changements de sĂ©lectionneurs en l'espace de quelques mois. Cependant, la Croatie a toujours disposĂ© de joueurs de talent dans toutes ses lignes Ă©voluant dans de grands clubs europĂ©ens tandis que le Mexique, aprĂšs avoir essayĂ© de se passer de ses joueurs Ă©voluant en Europe pendant les Ă©liminatoires laborieux, a utilisĂ© les six mois de prĂ©paration pour les rĂ©intĂ©grer. Ces deux nations ont rĂ©ussi leurs matches de prĂ©paration ce qui laisse penser Ă une reprise de confiance. Le Cameroun est quant Ă lui secouĂ© par les problĂšmes internes entre instabilitĂ© et querelles financiĂšres. ĂliminĂ©s avec trois dĂ©faites au Mondial 2010, les Camerounais se sont illustrĂ©s juste avant la compĂ©tition en refusant d'embarquer dans l'avion Ă cause d'une affaire de primes. Outre la fragilitĂ© de l'ambiance, les Lions indomptables, malgrĂ© plusieurs joueurs talentueux, souffrent Ă©galement d'un dĂ©sĂ©quilibre entre les grands joueurs des compĂ©titions europĂ©ennes concentrĂ©s sur certains postes, et d'autres secteurs laissĂ©s dangereusement vides. Leur prĂ©paration a Ă©tĂ© irrĂ©guliĂšre avec deux dĂ©faites inquiĂ©tantes et en mĂȘme temps un nul encourageant contre l'Allemagne.
Le BrĂ©sil affronte la Croatie lors du match d'ouverture et s'impose dans la douleur contre une Ă©quipe joueuse (3-1). Le match est toutefois marquĂ© par plusieurs erreurs d'arbitrage, notamment un avertissement Ă Neymar pour un coup de coude volontaire sur Luka ModriÄ qui aurait pu valoir une expulsion alors que la Croatie menait au score, un penalty litigieux accordĂ© au BrĂ©sil, mais aussi une Ă©galisation croate refusĂ©e pour une faute peu Ă©vidente ainsi qu'un contact brutal de Ramires sur Ivan RakitiÄ non sifflĂ© dans l'action entraĂźnant le troisiĂšme but. En avril 2016, l'ex-international français Emmanuel Petit dĂ©clare dans une large interview ses doutes sur des matchs de Coupe du monde truquĂ©s et ce match d'ouverture en ferait partie[48]. Dans l'autre rencontre du groupe, l'arbitrage fait Ă©galement polĂ©mique, deux buts mexicains Ă©tant refusĂ©s pour des hors-jeux inexistants. Le Mexique l'emporte toutefois 1-0. Lors de la deuxiĂšme journĂ©e, le duel entre les deux Ă©quipes amĂ©ricaines rĂ©vĂšle le talent du gardien mexicain Guillermo Ochoa, dĂ©signĂ© homme du match (0-0). Dans l'autre rencontre, la Croatie profite du retour de son buteur munichois Mario MandĆŸukiÄ et confirme sa bonne prestation du match initial en surclassant 4 Ă 0 un Cameroun hors sujet. La mauvaise ambiance au sein de l'Ă©quipe africaine est symbolisĂ©e par l'expulsion d'Alex Song pour un coup de coude volontaire ainsi qu'une bagarre sur le terrain entre Assou-Ekotto et Moukandjo, le premier adressant notamment un coup de tĂȘte au second. Les Camerounais, dĂ©jĂ Ă©liminĂ©s, se montrent plus dangereux face au BrĂ©sil mais ne peuvent rien contre l'armada sud-amĂ©ricaine (4-1). L'autre rencontre de cette derniĂšre journĂ©e entre Croates et Mexicains est dĂ©cisive pour la qualification, le Mexique pouvant se contenter d'un nul. AprĂšs une premiĂšre mi-temps enlevĂ©e et Ă©quilibrĂ©e, le Mexique s'impose en deuxiĂšme mi-temps face Ă une Croatie qui paie cher dix minutes de relĂąchement pendant lesquelles les Vatreni encaissent trois buts scellant leur Ă©limination (3-1).
Le BrĂ©sil et le Mexique terminent en tĂȘte du groupe Ă Ă©galitĂ© de points, mais l'Ă©quipe hĂŽte prend la premiĂšre place Ă la diffĂ©rence de buts. Les erreurs d'arbitrage du match d'ouverture et les deux buts refusĂ©s au Mexique contre le Cameroun ne sont pas sans effet dans le classement final du groupe. La Croatie rentre chez elle avec de gros regrets, notamment Ă cause du match d'ouverture faussĂ© par un arbitrage trĂšs dĂ©favorable. Les Croates connaĂźtront plusieurs problĂšmes internes par la suite qui mettront en pĂ©ril leur qualification Ă l'Euro 2016 et entraĂźneront le dĂ©part de Niko Kovac. Le Cameroun succĂšde quant Ă lui Ă la CorĂ©e du Nord en tant que lanterne rouge du tournoi. Massivement critiquĂ©e et moquĂ©e, la sĂ©lection camerounaise dĂ©crochera facilement sa qualification pour la CAN 2015 mais Ă©chouera au premier tour de la CAN Ă la derniĂšre place de son groupe, ce qui causera ultĂ©rieurement le licenciement de Volker Finke.
Groupe B
1re journée
Match 3 | Espagne | 1 - 5 | Pays-Bas | Arena Fonte Nova, Salvador | |
16 h heure locale |
Xabi Alonso 27e (pén.) | (1 - 1) | 44e Van Persie (Blind ) 53e Robben (Blind ) 65e De Vrij (Sneijder ) 72e Van Persie 80e Robben |
Spectateurs : 48 173 Arbitrage : Nicola Rizzoli |
Match 4 | Chili | 3 - 1 | Australie | Arena Pantanal, CuiabĂĄ | |
18 h heure locale |
( Valdivia) Alexis SĂĄnchez 12e ( Alexis SĂĄnchez) Valdivia 14e Beausejour 90+2e |
(2 - 1) | 35e Cahill (FranjiÄ ) | Spectateurs : 40 275 Arbitrage : Noumandiez DouĂ© |
2e journée
Match 20 | Australie | 2 - 3 | Pays-Bas | EstĂĄdio Beira-Rio, Porto Alegre | |
13 h heure locale |
( McGowan) Cahill 21e Jedinak 54e (pén.) |
(1 - 1) | 20e Robben (Blind ) 58e Van Persie (Memphis ) 68e Memphis (De GuzmĂĄn ) |
Spectateurs : 42 877 Arbitrage : Djamel Haimoudi |
Match 19 | Espagne | 0 - 2 | Chili | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
16 h heure locale |
(0 - 2) | 20e Vargas (ArĂĄnguiz ) 43e ArĂĄnguiz (Alexis SĂĄnchez ) |
Spectateurs : 74 101 Arbitrage : Mark Geiger |
3e journée
Match 35 | Australie | 0 - 3 | Espagne | Arena da Baixada, Curitiba | |
13 h heure locale |
(0 - 1) | 36e Villa (Juanfran ) 69e Torres (Iniesta ) 82e Juan Mata (FĂ bregas ) |
Spectateurs : 39 375 Arbitrage : Nawaf Shukralla |
Match 36 | Pays-Bas | 2 - 0 | Chili | Arena Corinthians, SĂŁo Paulo | |
13 h heure locale |
( Janmaat) Fer 77e ( Robben) Memphis 90+1e |
(0 - 0) | Spectateurs : 62 996 Arbitrage : Bakary Gassama |
Avant la compĂ©tition, ce groupe B est considĂ©rĂ© avec le groupe D et le groupe G comme l'un des plus relevĂ©s. C'est la premiĂšre fois que les deux finalistes du mondial prĂ©cĂ©dent se retrouvent dĂšs le premier tour dans la mĂȘme poule (l'Espagne, championne en titre, et les Pays-Bas). L'Espagne, qui domine le football depuis six ans, part favorite du groupe mais montre des signes de fatigue depuis sa campagne qualificative moins brillante que les prĂ©cĂ©dentes, affichant des failles dans le tiki-taka qu'elle pratique, le tout symbolisĂ© par la sĂ©vĂšre dĂ©faite espagnole contre le BrĂ©sil en finale de la Coupe des confĂ©dĂ©rations 2013. Les Pays-Bas, forts d'une campagne prĂ©liminaire trĂšs rĂ©ussie (meilleur rendement europĂ©en) aprĂšs un Euro 2012 catastrophique, sont les autres favoris du groupe. La dĂ©fense des Oranjes a Ă©tĂ© rajeunie tandis que leur secteur offensif a Ă©tĂ© conservĂ©. Le Chili a rĂ©ussi sa campagne de qualification en rĂ©alisant des matchs spectaculaires et reprĂ©sente une idĂ©e de beau jeu. Alors que le Chili fait figure d'outsider, l'Australie doit assumer celle de petit poucet. AprĂšs une campagne de qualification trĂšs difficile, les Australiens se sont rajeunis en un an et ont subi de nombreuses dĂ©faites cuisantes (6-0 contre le BrĂ©sil[49] et la France[50] Ă l'extĂ©rieur, et une humiliation 3-4 Ă domicile par l'Ăquateur, alors que les Socceroos menait 3-0 Ă la mi-temps[51]) en prĂ©paration et abordent la compĂ©tition avec des doutes. C'est le participant le plus mal classĂ© au classement FIFA : 62e, entre la Finlande (61e) et la Jordanie (63e), deux sĂ©lections n'ayant jamais participĂ© Ă une phase finale de Coupe du monde.
Dans une sorte de revanche de la finale de la Coupe du monde 2010, les Néerlandais s'imposent largement 5 à 1 face aux Espagnols lors de la premiÚre journée, malgré l'ouverture du score par les champions du monde en titre avec des doublés de Van Persie et de Robben. Dans l'autre rencontre du groupe, apparemment déséquilibrée, le Chili se défait difficilement d'une Australie combative, mais s'en sort 3 à 1 grùce à deux buts rapidement inscrits dans le premier quart d'heure. La rencontre entre la Roja chilienne et la Roja espagnole est déjà décisive. En effet, compte tenu de la seconde victoire des Pays-Bas obtenue difficilement plus tÎt dans la journée contre des Australiens plein d'allant (3-2), les Espagnols seraient éliminés en cas défaite. Le scénario catastrophe se produit pour les doubles champions d'Europe et champions du monde en titre, avec une défaite 2 à 0 infligée par une équipe sud-américaine dominatrice. Lors de la derniÚre journée, le match « au sommet » Pays-Bas - Chili est déterminant pour décider des premiÚre et deuxiÚme places de ce « groupe de la mort ». L'équipe européenne s'impose malgré une domination des Chiliens grùce à deux buts tardifs inscrits par des remplaçants (2-0). Dans l'autre rencontre sans enjeu, l'Espagne sauve l'honneur en battant 3 à 0 les Australiens avec une équipe remaniée avant de quitter le tournoi.
Avec lâĂ©limination de l'Espagne, câest la cinquiĂšme fois que le champion en titre Ă©choue au premier tour aprĂšs lâItalie en 1950 et en 2010, le BrĂ©sil en 1966 et la France en 2002. La presse espagnole se dĂ©chaĂźne contre la Roja. L'Espagne surmontera sa dĂ©sillusion en se qualifiant facilement pour l'Euro 2016 avec un effectif rajeuni. Les Pays-Bas et le Chili, dont les observateurs attendaient dĂ©jĂ un rĂŽle dans la compĂ©tition, ont dĂ©passĂ© les espĂ©rances et surpris par la qualitĂ© de leur jeu. L'Australie repart sans avoir obtenu le moindre point mais en ayant montrĂ© de belles capacitĂ©s par rapport aux attentes. Ces prestations encourageantes lors du mondial vont redonner un second souffle Ă une sĂ©lection qui a connu plusieurs annĂ©es de crise et qui parviendra finalement Ă remporter la Coupe d'Asie 2015 organisĂ©e Ă domicile sept mois plus tard.
Groupe C
Ăquipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Colombie | 9 | 3 | 0 | 7 |
2 | GrĂšce | 4 | 3 | 1 | -2 |
3 | CĂŽte d'Ivoire | 3 | 3 | 2 | -1 |
4 | Japon | 1 | 3 | 2 | -4 |
1re journée
Match 5 | Colombie | 3 - 0 | GrĂšce | EstĂĄdio MineirĂŁo, Belo Horizonte | |
13 h heure locale |
( Cuadrado) Armero 5e ( Aguilar) GutiĂ©rrez 58e ( Cuadrado) James RodrĂguez 90+3e |
(1 - 0) | Spectateurs : 57 174 Arbitrage : Mark Geiger |
Match 6 | CĂŽte d'Ivoire | 2 - 1 | Japon | Arena Pernambuco, Recife | |
22 h heure locale |
( Aurier) Bony 64e ( Aurier) Gervinho 66e |
(0 - 1) | 16e Honda (Nagatomo ) | Spectateurs : 40 267 Arbitrage : Enrique Osses |
2e journée
Match 21 | Colombie | 2 - 1 | CĂŽte d'Ivoire | EstĂĄdio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale |
( Cuadrado) James RodrĂguez 64e ( GutiĂ©rrez) Quintero 70e |
(0 - 0) | 73e Gervinho (Boka ) | Spectateurs : 68 748 Arbitrage : Howard Webb |
Match 22 | Japon | 0 - 0 | GrĂšce | Arena das Dunas, Natal | |
19 h heure locale |
(0 - 0) | Spectateurs : 39 485 Arbitrage : Joel Aguilar |
3e journée
Match 37 | Japon | 1 - 4 | Colombie | Arena Pantanal, CuiabĂĄ | |
16 h heure locale |
( Honda) Okazaki 45+1e | (1 - 1) | 17e (pĂ©n.) Cuadrado 55e MartĂnez (James RodrĂguez ) 82e MartĂnez (James RodrĂguez ) 90e James RodrĂguez (Ramos ) |
Spectateurs : 40 340 Arbitrage : Pedro Proença |
Match 38 | GrĂšce | 2 - 1 | CĂŽte d'Ivoire | EstĂĄdio CastelĂŁo, Fortaleza | |
17 h heure locale |
( Samarås) Samaris 42e Samarås 90+2e (pén.) |
(1 - 0) | 74e Bony (Gervinho ) | Spectateurs : 59 095 Arbitrage : Carlos Vera |
Un vĂ©ritable choc des cultures est attendu dans le groupe C qui paraĂźt trĂšs ouvert. La Colombie, tournĂ©e vers l'offensive, semble la mieux armĂ©e pour sortir du groupe. Son excellent parcours en Ă©liminatoires lui a permis d'obtenir un statut de tĂȘte de sĂ©rie. La GrĂšce, rĂ©putĂ©e pour sa bonne dĂ©fense et auteur d'un bon Euro 2012, espĂšre fĂȘter dignement les dix ans de son titre europĂ©en. Le Japon, trĂšs technique, espĂšre franchir le premier tour comme en 2010. Il a notamment Ă©tĂ© sacrĂ© champion d'Asie en 2011. Au style de jeu physique, la CĂŽte d'Ivoire a toujours déçu en Coupe du monde (une seule victoire en six matchs, de 2006 Ă 2010), mais peut s'appuyer sur une gĂ©nĂ©ration dorĂ©e en fin de cycle et espĂšre enfin saisir la chance qu'elle n'a pas eu lors de ses deux prĂ©cĂ©dents mondiaux en tombant dans des groupes trĂšs relevĂ©s dits "de la mort". Les quatre Ă©quipes, sortant d'une campagne qualificative maĂźtrisĂ©e et aisĂ©ment franchie, sont sur une dynamique positive et peuvent toutes prĂ©tendre Ă la qualification pour le tour suivant.
Le favori colombien assomme la GrĂšce 3 Ă 0, pourtant l'une des dĂ©fenses d'Europe ayant encaissĂ© le moins de buts en qualification. La rencontre entre la CĂŽte d'Ivoire et le Japon est le match disputĂ© Ă l'heure la plus tardive de la compĂ©tition (22h brĂ©siliennes). Les ĂlĂ©phants s'imposent 2 Ă 1 face aux Asiatiques aprĂšs avoir Ă©tĂ© menĂ©s. La Colombie continue son parcours parfait en battant 2 Ă 1 des Ivoiriens combatifs mais nerveux dans le dernier geste. MalgrĂ© un excellent Keisuke Honda, les Nippons ne peuvent faire mieux qu'un match nul et vierge face aux HellĂšnes rĂ©duits Ă dix et diminuĂ©s par les blessures. Ce match est l'un des plus fermĂ©s de l'ensemble du tournoi et les deux Ă©quipes sont trĂšs critiquĂ©es pour leur manque d'engagement. Lors de la derniĂšre journĂ©e, les Cafeteros, dĂ©jĂ qualifiĂ©s, Ă©trillent 4 Ă 1 les SamouraĂŻs bleus qui pouvaient encore se qualifier. L'autre rencontre est un match dĂ©cisif, tendu et rempli de suspense jusqu'Ă la derniĂšre seconde. Pratiquant soudainement Ă la surprise gĂ©nĂ©rale un jeu offensif et spectaculaire, la GrĂšce s'impose 2 Ă 1 face Ă une CĂŽte d'Ivoire qui aura pĂȘchĂ© par manque de prĂ©cision dans la construction offensive. Le scĂ©nario est cruel pour les Ivoiriens. En effet, le billet pour les huitiĂšmes de finale leur Ă©chappe en toute fin de rencontre Ă la derniĂšre minute du temps additionnel Ă cause d'un penalty indiscutable.
La GrĂšce rĂ©alise le mĂȘme coup qu'Ă l'Euro 2012, oĂč elle avait battu la Russie largement favorite au dernier match, et atteint ainsi pour la premiĂšre fois les huitiĂšmes de finale de la Coupe du monde. La Colombie, tĂȘte de sĂ©rie de ce groupe C, rĂ©alise un parcours parfait avec trois victoires et neuf buts marquĂ©s. La CĂŽte d'Ivoire, malgrĂ© ses stars, Ă©choue pour la troisiĂšme fois de suite au premier tour, mais cet Ă©chec est moins acceptĂ© par les supporters. En effet, Ă la diffĂ©rence des deux prĂ©cĂ©dentes Ă©ditions, la CĂŽte d'Ivoire Ă©tait versĂ©e dans une poule abordable. Sabri Lamouchi prĂ©sentera sa dĂ©mission dans la foulĂ©e. Le Japon déçoit Ă©galement et illustre l'Ă©chec gĂ©nĂ©ral de toutes les Ă©quipes reprĂ©sentant l'Asie dans le Mondial. Si la CĂŽte d'Ivoire, malgrĂ© la retraite de Didier Drogba et des qualifications Ă la CAN 2015 chaotiques, parvient Ă rebondir sous l'impulsion du nouvel entraĂźneur HervĂ© Renard en remportant la CAN, ce n'est pas le cas du Japon qui connaĂźt des suites trĂšs difficiles avec une Ă©limination prĂ©coce de la Coupe d'Asie 2015, deux changements d'entraĂźneurs et une derniĂšre place Ă la Coupe d'Asie de l'Est 2015.
Groupe D
Ăquipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Costa Rica | 7 | 3 | 0 | 3 |
2 | Uruguay | 6 | 3 | 1 | 0 |
3 | Italie | 3 | 3 | 2 | -1 |
4 | Angleterre | 1 | 3 | 2 | -2 |
1re journée
Match 7 | Uruguay | 1 - 3 | Costa Rica | EstĂĄdio CastelĂŁo, Fortaleza | |
16 h heure locale |
Cavani 24e (pén.) | (1 - 0) | 54e Campbell (Gamboa ) 57e Duarte (Bolaños ) 83e Ureña (Campbell ) |
Spectateurs : 58 679 Arbitrage : Felix Brych |
Match 8 | Angleterre | 1 - 2 | Italie | Arena AmazĂŽnia, Manaus | |
18 h heure locale |
( Rooney) Sturridge 37e | (1 - 1) | 35e Marchisio (Candreva ) 50e Balotelli (Candreva ) |
Spectateurs : 39 800 Arbitrage : Björn Kuipers |
2e journée
Match 23 | Uruguay | 2 - 1 | Angleterre | Arena de SĂŁo Paulo, SĂŁo Paulo | |
16 h heure locale |
( Cavani) SuĂĄrez 39e ( Muslera) SuĂĄrez 85e |
(1 - 0) | 75e Rooney (Johnson ) | Spectateurs : 62 575 Arbitrage : Carlos Velasco Carballo |
Match 24 | Italie | 0 - 1 | Costa Rica | Arena Pernambuco, Recife | |
13 h heure locale |
(0 - 1) | 44e Bryan Ruiz (DĂaz ) | Spectateurs : 40 285 Arbitrage : Enrique Osses |
3e journée
Match 39 | Italie | 0 - 1 | Uruguay | Arena das Dunas, Natal | |
13 h heure locale |
(0 - 0) | 81e GodĂn (RamĂrez ) | Spectateurs : 39 706 Arbitrage : Marco RodrĂguez |
Match 40 | Costa Rica | 0 - 0 | Angleterre | EstĂĄdio MineirĂŁo, Belo Horizonte | |
13 h heure locale |
(0 - 0) | Spectateurs : 57 823 Arbitrage : Djamel Haimoudi |
Dans ce groupe D, l'un des plus relevés, s'affrontent les trois anciens champions du monde italien, uruguayen et anglais et le « petit poucet », le Costa Rica. Jouant sur son continent, l'Uruguay est attendu pour défendre au mieux la quatriÚme place obtenue en 2010. L'Italie et l'Angleterre restent sur des échecs en 2010 et, aprÚs un bon parcours à l'Euro 2012, abordent le Mondial avec l'idée d'effacer leur mauvaise performance. Le Costa Rica semble promis à faire de la figuration et à limiter la casse.
DĂ©jouant tous les pronostics, le Costa Rica s'impose 3 Ă 1 face Ă une Ă©quipe uruguayenne pourtant favorite mais incapable de tenir son rang. PrivĂ© de Suarez, l'Uruguay ouvre le score sur pĂ©nalty, mais sombre en deuxiĂšme mi-temps sous les assauts costaricains. Dans l'autre rencontre du groupe, les Italiens, vice-champions d'Europe, s'imposent difficilement 2 Ă 1 face aux Anglais dans la touffeur amazonienne de Manaus dans un match enlevĂ© oĂč les perdants n'auront pas dĂ©mĂ©ritĂ©. Lors de la deuxiĂšme journĂ©e, les Anglais sont dĂ©faits 2 Ă 1 par les Uruguayens qui ont retrouvĂ© Luis Suarez. Le lendemain, l'Ă©quipe costaricaine continue d'impressionner en terrassant cette fois l'Italie 1 Ă 0 , ce qui signifie l'Ă©limination des Anglais qui, dĂ©jĂ battus Ă deux reprises, espĂ©raient une victoire italienne face au Costa Rica pour prĂ©server une chance de qualification. Dans la rencontre dĂ©cisive entre Italiens et Uruguayens, ces derniers s'imposent 0 Ă 1 en fin de match, et Ă©liminent l'Italie. La match est marquĂ© par la morsure infligĂ©e par Luis Suarez au joueur italien Giorgio Chiellini. Dans une rencontre presque sans enjeu, le plus petit des pays engagĂ©s valide sa premiĂšre place dans le groupe en tenant en Ă©chec 0 Ă 0 le plus ancien pays du football, qui repart avec un modeste petit point d'honneur.
Le Costa Rica, considéré comme le plus faible de ce groupe, a surpris tous les observateurs en terminant premier, sans défaite, avec un seul but encaissé sur penalty, éliminant ainsi deux nations considérées comme favorites, l'Italie et l'Angleterre. Les Italiens se qualifieront par la suite comme attendu à l'Euro 2016, non sans difficulté. L'échec est cuisant pour l'Angleterre, déjà assurée de son élimination aprÚs deux matchs, ce qui est une grande premiÚre dans son histoire. C'est aussi la premiÚre fois depuis 1958 qu'elle ne franchit pas le premier tour en Coupe du monde. AprÚs cette désillusion, l'Angleterre se qualifiera haut la main pour l'Euro 2016. Pour avoir mordu un défenseur italien, Luis Suarez écope de neuf matchs de suspension en équipe nationale, ce qui met un terme à son mondial, et de quatre mois sans pouvoir jouer avec son club. L'Uruguay aborde donc son huitiÚme de finale privée de sa piÚce maßtresse.
Groupe E
1re journée
Match 9 | Suisse | 2 - 1 | Ăquateur | EstĂĄdio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale |
( RodrĂguez) Mehmedi 48e ( RodrĂguez) SeferoviÄ 90+2e |
(0 - 1) | 22e Enner Valencia (W. AyovĂ ) | Spectateurs : 68 351 Arbitrage : Ravshan Irmatov |
Match 10 | France | 3 - 0 | Honduras | EstĂĄdio Beira-Rio, Porto Alegre | |
16 h heure locale |
Benzema 45e (pén.) Valladares 48e (csc) Benzema 72e |
(1 - 0) | Spectateurs : 43 012 Arbitrage : Sandro Ricci |
2e journée
Match 25 | Suisse | 2 - 5 | France | Itaipava Arena Fonte Nova, Salvador | |
16 h heure locale |
DĆŸemaili 81e ( Inler) Xhaka 85e |
(0 - 3) | 17e Giroud (Valbuena ) 18e Matuidi (Benzema ) 40e Valbuena (Giroud ) 67e Benzema (Pogba ) 73e Sissoko (Benzema ) |
Spectateurs : 51 003 Arbitrage : Björn Kuipers |
Match 26 | Honduras | 1 - 2 | Ăquateur | Arena da Baixada, Curitiba | |
19 h heure locale |
( Bernardez) Costly 31e | (1 - 1) | 34e Enner Valencia (Paredes ) 65e Enner Valencia (W. AyovĂ ) |
Spectateurs : 39 224 Arbitrage : Benjamin Williams |
3e journée
Match 41 | Honduras | 0 - 3 | Suisse | Arena AmazĂŽnia, Manaus | |
16 h heure locale |
(0 - 2) | 6e Shaqiri (Lichtsteiner ) 31e Shaqiri (DrmiÄ ) 71e Shaqiri (DrmiÄ ) |
Spectateurs : 40 322 Arbitrage : NĂ©stor Pitana |
Match 42 | Ăquateur | 0 - 0 | France | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
17 h heure locale |
(0 - 0) | Spectateurs : 73 479 Arbitrage : Noumandiez Doué |
Ce groupe E apparaĂźt comme le moins relevĂ© du tournoi et la France, qui pouvait craindre un groupe plus difficile en raison de son mauvais classement FIFA au moment du tirage au sort, se retrouve dans une poule abordable dont elle fait finalement figure de favorite. En conclusion d'un parcours qualificatif laborieux, malgrĂ© quelques coups d'Ă©clat contre l'Espagne, le magnifique retournement de situation en barrages contre l'Ukraine, qui n'avait plus encaissĂ© de but depuis sept matchs, a offert un nouvel Ă©lan aux Bleus. AprĂšs une prĂ©paration entiĂšrement rĂ©ussie, les Français abordent la compĂ©tition en pleine confiance. L'autre favori du groupe est la Suisse. PremiĂšre incontestĂ©e de son groupe Ă©liminatoire durant toute la campagne, ses rĂ©sultats lui ont permis d'obtenir un statut de tĂȘte de sĂ©rie avant le tirage au sort. Elle est l'une des Ă©quipes ayant encaissĂ© le moins de buts en qualification. L'Ăquateur, qualifiĂ© de la zone AmĂ©rique du Sud, est l'outsider, mais la sĂ©lection a rĂ©cemment souffert de la perte de son attaquant Christian BenĂtez, perte coĂŻncidant avec une baisse des performances Ă©quatoriennes, ce qui n'a toutefois pas empĂȘchĂ© la qualification. Le Honduras aborde la compĂ©tition avec l'ambition modeste de faire mieux qu'en 2010 oĂč il n'avait inscrit aucun but. Il a rĂ©ussi sa campagne de qualification mais ratĂ© sa prĂ©paration avec notamment une dĂ©faite inquiĂ©tante Ă domicile contre IsraĂ«l.
Dans le premier match de ce groupe, la tĂȘte de sĂ©rie suisse bat dans les derniers instants 2 Ă 1 une Ă©quipe Ă©quatorienne combative qui avait ouvert le score. La France de son cĂŽtĂ© dispose facilement 3 Ă 0 d'un Honduras rĂ©duit Ă dix Ă la mi-temps (aprĂšs l'expulsion de Wilson Palacios) et dont les joueurs se sont illustrĂ©s en commettant de nombreuses fautes. Le deuxiĂšme but français est le premier Ă ĂȘtre validĂ© par la technologie sur la ligne de but. Dans son deuxiĂšme match contre l'autre favori suisse, la France, grĂące Ă sa rapiditĂ© en attaque, fait exploser une dĂ©fense qui avait pourtant montrĂ© sa soliditĂ© lors des Ă©liminatoires, victoire française 5 Ă 2 avec cinq buteurs diffĂ©rents. Sans Steve von Bergen sorti dĂšs la 9e minute sur blessure Ă cause d'un pied haut (non sanctionnĂ©) dâOlivier Giroud, la Suisse rĂ©vĂšle de grosses lacunes dĂ©fensives mais sauve l'honneur sur deux buts inscrits en fin de match. En parallĂšle, l'Ăquateur se dĂ©fait 2 Ă 1 du Honduras, dans une rencontre oĂč les Honduriens dĂ©veloppent un jeu plus offensif. La France n'est pas encore mathĂ©matiquement qualifiĂ©e, mais la diffĂ©rence de buts trĂšs positive rend improbable une Ă©limination Ă l'issue du dernier match. Lors de la derniĂšre journĂ©e, la France assure, avec une composition d'Ă©quipe inĂ©dite, la premiĂšre place du groupe en signant le point du nul 0 Ă 0 au Maracana face Ă l'Ăquateur. Dans le mĂȘme temps, la Suisse valide sa qualification Ă la deuxiĂšme place en profitant du faux-pas de l'Ăquateur et en battant surtout le Honduras 3 Ă 0 alors que cette Ă©quipe lui avait barrĂ© la route des huitiĂšmes de finale en 2010 lors du dernier match.
La France rebondit donc aprĂšs un Mondial 2010 cataclysmique et un Euro 2012 en demi-teinte. Elle maintient l'excellente dynamique lancĂ©e par sa victoire contre l'Ă©quipe d'Ukraine en barrage, tandis que la Suisse se qualifie pour les huitiĂšmes de finale pour la deuxiĂšme fois en trois Ă©ditions. L'Ăquateur manque de peu la qualification, payant cher le but encaissĂ© en toute fin de match contre la Suisse. Il sera Ă©liminĂ© au premier tour de la Copa AmĂ©rica 2015. Le Honduras repart avec trois dĂ©faites. Il terminera plus tard dans l'annĂ©e Ă une dĂ©cevante cinquiĂšme place de Copa Centroamericana 2014 ce qui le contraindra Ă passer un barrage trĂšs difficile contre la modeste Ă©quipe de Guyane (1-3 ; 3-0) pour se qualifier Ă la Gold Cup 2015 oĂč il terminera dernier de son groupe. L'Ăquateur et le Honduras sont les seules sĂ©lections de leur confĂ©dĂ©ration respective Ă©liminĂ©es au premier tour de ce mondial.
Groupe F
Ăquipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Argentine | 9 | 3 | 0 | 3 |
2 | Nigeria | 4 | 3 | 1 | 0 |
3 | Bosnie-Herzégovine | 3 | 3 | 2 | 0 |
4 | Iran | 1 | 3 | 2 | -3 |
1re journée
Match 11 | Argentine | 2 - 1 | Bosnie-Herzégovine | Stade Maracanã, Rio de Janeiro | |
19 h heure locale |
KolaĆĄinac 3e (csc) ( HiguaĂn) Messi 65e |
(1 - 0) | 85e IbiĆĄeviÄ (LuliÄ ) | Spectateurs : 74 738 Arbitrage : Joel Aguilar |
Match 12 | Iran | 0 - 0 | Nigeria | Arena da Baixada, Curitiba | |
16 h heure locale |
(0 - 0) | Spectateurs : 39 081 Arbitrage : Carlos Vera |
2e journée
Match 27 | Argentine | 1 - 0 | Iran | EstĂĄdio MineirĂŁo, Belo Horizonte | |
13 h heure locale |
( Lavezzi) Messi 90+1e | (0 - 0) | Spectateurs : 57 698 Arbitrage : Milorad MaĆŸiÄ |
Match 28 | Nigeria | 1 - 0 | Bosnie-Herzégovine | Arena Pantanal, Cuiabå | |
18 h heure locale |
( Emenike) Odemwingie 29e | (1 - 0) | Spectateurs : 40 499 Arbitrage : Peter O'Leary |
3e journée
Match 43 | Nigeria | 2 - 3 | Argentine | EstĂĄdio Beira-Rio, Porto Alegre | |
13 h heure locale |
( Babatunde) Musa 4e ( Emenike) Musa 47e |
(1 - 2) | 3e Messi 45+1e Messi 50e Rojo (Garay ) |
Spectateurs : 43 285 Arbitrage : Nicola Rizzoli |
Match 44 | Bosnie-Herzégovine | 3 - 1 | Iran | Arena Fonte Nova, Salvador | |
13 h heure locale |
( PjaniÄ) DĆŸeko 23e ( SuĆĄiÄ) PjaniÄ 59e ( SalihoviÄ) VrĆĄajeviÄ 83e |
(1 - 0) | 82e Ghoochannejhad (Nekounam ) | Spectateurs : 48 011 Arbitrage : Carlos Velasco Carballo |
Cette poule F est partagĂ©e entre nouveautĂ©s et retrouvailles. La rencontre Argentine-Nigeria est la cinquiĂšme en vingt ans, autrement dit l'une des affiches les plus frĂ©quentes du Mondial. En revanche, la Bosnie-HerzĂ©govine est le seul nouveau qualifiĂ© de la Coupe du monde, crĂ©ant ainsi des affiches inĂ©dites. L'Argentine est l'incontestable favorite alors que la course Ă la deuxiĂšme place semble ouverte. Les Argentins sont rĂ©guliĂšrement favoris, mais depuis leur finale perdue face Ă la RFA en 1990, ils ne parviennent plus Ă franchir le cap des quarts de finale. Pourtant, l'Ă©quipe dispose d'un secteur offensif de premier plan, emmenĂ©e par le quadruple Ballon d'or Lionel Messi. Le Nigeria est en dĂ©clin depuis la pĂ©riode faste des annĂ©es 1990, mais, emmenĂ© par Stephen Keshi, a en mĂȘme temps retrouvĂ© des couleurs en remportant la CAN 2013 et a l'objectif de renouer avec la belle Ă©poque des annĂ©es 1990. La Bosnie-HerzĂ©govine a finalement dĂ©crochĂ© sa premiĂšre qualification aprĂšs avoir butĂ© par deux fois en barrages contre le Portugal. Rouleau compresseur offensif durant les qualifications, les Bosniens ont remportĂ© leur groupe Ă©liminatoire et abordent la compĂ©tition avec l'objectif de faire comme la Slovaquie qui avait atteint les huitiĂšmes dĂšs sa premiĂšre participation en 2010, voire l'Ukraine qui avait Ă©tĂ© jusqu'en quarts de finale en 2006. L'Iran, qui n'a prĂ©cĂ©demment jamais Ă©tĂ© en mesure de franchir le premier tour en Coupe du monde, a des ambitions trĂšs modestes. Les Iraniens sont parvenus Ă valider leur qualification aux dĂ©pens des Ouzbeks en s'imposant en CorĂ©e du Sud lors de la toute derniĂšre journĂ©e dĂ©cisive.
Lors de la premiĂšre journĂ©e, l'Argentine ne convainc pas le public et obtient une courte victoire 2 Ă 1 face Ă des Bosniens mĂ©ritants. Dans lâautre rencontre, lâIran tient en Ă©chec un Nigeria dĂ©cevant dont le manque dâanimation offensif est critiquĂ© (0-0). C'est le premier match de la compĂ©tition qui se termine sans but. En deuxiĂšme journĂ©e, les Argentins, en manque d'inspiration, gagnent 1 Ă 0 grĂące Ă un chef-d'Ćuvre lointain de Lionel Messi contre de solides Iraniens et valident dĂ©jĂ leur qualification pour le tour suivant. L'Iran ne craque qu'en fin de rencontre aprĂšs s'ĂȘtre procurĂ© les plus belles occasions du match. La Bosnie-HerzĂ©govine perd son deuxiĂšme match, 1 Ă 0, contre le Nigeria et composte ainsi Ă l'avance son ticket de retour Ă la maison. La victoire du Nigeria est lĂ©gĂšrement controversĂ©e, l'ouverture du score d'Edin DĆŸeko pour la Bosnie-HerzĂ©govine Ă©tant en effet refusĂ©e pour un hors-jeu inexistant. Toujours sans convaincre, l'Argentine fait le plein de points en s'imposant face aux puissants NigĂ©rians (3-2) au terme d'un match enlevĂ©, ce qui n'empĂȘche pas la qualification du Nigeria qui bĂ©nĂ©ficie au passage du rĂ©sultat de l'autre match (dĂ©faite de l'Iran face Ă la Bosnie-HerzĂ©govine 3-1).
Les Argentins, qui figurent parmi les grands favoris du tournoi, assurent l'essentiel en gagnant leurs trois rencontres par un but d'Ă©cart. Ils s'appuient sur une dĂ©fense solide mais affichent toutefois un manque d'animation offensive par rapport aux attentes. De son cĂŽtĂ©, le Nigeria est parvenu Ă se dĂ©marquer pour obtenir la deuxiĂšme place. L'Iran, malgrĂ© un point, n'a pas dĂ©mĂ©ritĂ© et repart la tĂȘte haute avec au moins la fiertĂ© d'avoir mis Ă mal voire dominĂ© l'Argentine. L'Iran sera Ă©liminĂ© en quarts de finale de la Coupe d'Asie qui suit. Pour sa premiĂšre apparition, la Bosnie-HerzĂ©govine a la satisfaction d'avoir remportĂ© un match, mais peut regretter l'erreur d'arbitrage et sa dĂ©faite contre le Nigeria qui lui coute sans doute une place au second tour. Elle manquera le rendez-vous de l'Euro 2016 en Ă©tant pour la troisiĂšme fois en autant de participations Ă©liminĂ©e en barrages.
Groupe G
Ăquipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Allemagne | 7 | 3 | 0 | 5 |
2 | Ătats-Unis | 4 | 3 | 1 | 0 |
3 | Portugal | 4 | 3 | 1 | -3 |
4 | Ghana | 1 | 3 | 2 | -2 |
1re journée
Match 13 | Allemagne | 4 - 0 | Portugal | Arena Fonte Nova, Salvador | |
13 h heure locale |
MĂŒller 12e (pĂ©n.) ( Kroos) Hummels 32e MĂŒller 45e MĂŒller 78e |
(3 - 0) | Spectateurs : 51 081 Arbitrage : Milorad MaĆŸiÄ |
Match 14 | Ghana | 1 - 2 | Ătats-Unis | Arena das Dunas, Natal | |
19 h heure locale |
( Gyan) André Ayew 82e | (0 - 1) | 1re Dempsey (Jones ) 86e Brooks (Zusi ) |
Spectateurs : 39 760 Arbitrage : Jonas Eriksson |
2e journée
Match 29 | Allemagne | 2 - 2 | Ghana | EstĂĄdio CastelĂŁo, Fortaleza | |
16 h heure locale |
( MĂŒller) Götze 51e ( Höwedes) Klose 71e |
(0 - 0) | 54e André Ayew (Afful ) 63e Gyan (Muntari ) |
Spectateurs : 59 621 Arbitrage : Sandro Ricci |
Match 30 | Ătats-Unis | 2 - 2 | Portugal | Arena AmazĂŽnia, Manaus | |
18 h heure locale |
Jones 64e ( Zusi) Dempsey 81e |
(0 - 1) | 5e Nani 90+4e Varela (Ronaldo ) |
Spectateurs : 40 123 Arbitrage : NĂ©stor Pitana |
3e journée
Match 45 | Ătats-Unis | 0 - 1 | Allemagne | Arena Pernambuco, Recife | |
13 h heure locale |
(0 - 0) | 55e MĂŒller | Spectateurs : 41 876 Arbitrage : Ravshan Irmatov |
Match 46 | Portugal | 2 - 1 | Ghana | EstĂĄdio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale |
Boye 31e (csc) Ronaldo 80e |
(1 - 0) | 57e Gyan (Kwadwo Asamoah ) | Spectateurs : 67 540 Arbitrage : Nawaf Shukralla |
Dans ce groupe G, considĂ©rĂ© comme l'un des trois « groupes de la mort », l'Allemagne, deuxiĂšme nation au classement FIFA, et le Portugal, quatriĂšme au classement, partent avec la faveur des pronostics. Toutefois, les deux autres nations peuvent jouer les trouble-fĂȘtes. Le Ghana, meilleure Ă©quipe africaine en 2010, a rĂ©alisĂ© de nombreux cartons dans les derniers matchs. Il est la bĂȘte noire des Ătats-Unis en Coupe du monde. Ces derniers, entraĂźnĂ©s par JĂŒrgen Klinsmann, se sont qualifiĂ©s pour le mondial sud-africain sans difficultĂ©. Le groupe a aussi des airs de revanche. En effet, c'est la quatriĂšme fois en cinq compĂ©titions officielles que l'Allemagne et le Portugal se rencontrent depuis 2006 pour autant de victoires allemandes. L'Allemagne et le Ghana se retrouvent aprĂšs avoir Ă©tĂ© dans le mĂȘme groupe en 2010. C'est aussi la troisiĂšme confrontation en Coupe du monde depuis 2006 entre le Ghana et les Ătats-Unis pour autant de victoires ghanĂ©ennes. Les quatre Ă©quipes du groupe avaient toutes passĂ© le cap du premier tour en 2010.
Les deux favoris allemands et portugais se rencontrent dĂšs le premier match. L'Allemagne fait exploser 4 Ă 0 le Portugal avec, notamment, un triplĂ© du meilleur buteur de la Coupe du monde 2010, Thomas MĂŒller. MalgrĂ© sa nette domination, le Ghana perd son match contre les Ătats-Unis 2 Ă 1, avec notamment un but de Clint Dempsey, inscrit Ă la trentiĂšme seconde, soit le cinquiĂšme but le plus rapide de l'histoire du mondial. Lors du match, dĂ©jĂ dĂ©cisif, contre l'Allemagne, le Ghana se montre sĂ©duisant et rĂ©alise une performance presque parfaite 2 Ă 2, notamment grĂące au meilleur buteur des Black Stars, Asamoah Gyan. Cette rencontre est l'une des plus spectaculaires du premier tour. Le match opposant AmĂ©ricains et Portugais se dĂ©roule dans la chaleur de Manaus. Les deux Ă©quipes se neutralisent 2 buts partout, mais les Portugais, qui Ă©galisent Ă la toute derniĂšre seconde du temps additionnel de la seconde mi-temps, ont frisĂ© la correctionnelle. Si l'Allemagne et les Ătats-Unis ne font pas match nul, le vainqueur du match Portugal - Ghana peut espĂ©rer se qualifier pour les huitiĂšmes de finale, Ă condition de rattraper la diffĂ©rence de but. L'objectif paraĂźt impossible Ă atteindre pour le Portugal, Ă cause de la correction que lui a infligĂ©e l'Allemagne. MalgrĂ© la victoire allemande 1 Ă 0, le scĂ©nario ne se produit pas et le Portugal, vainqueur 2 Ă 1 d'un Ghana en crise, tire sa rĂ©vĂ©rence.
L'Allemagne se qualifie logiquement tandis que les Ătats-Unis rĂ©ussissent Ă dĂ©jouer les pronostics aux dĂ©pens du Portugal, qui accompagne l'Espagne, l'Angleterre, la Bosnie-HerzĂ©govine, la Croatie et l'Italie parmi les déçus europĂ©ens du Mondial, tandis le Ghana, qui a vĂ©cu plusieurs crises dans cette Coupe du monde avec notamment deux joueurs exclus en pleine compĂ©tition pour s'ĂȘtre battus avec des responsables, rejoint le Cameroun et la CĂŽte d'Ivoire parmi les déçus africains. Le sĂ©lectionneur du Portugal, Paulo Bento, sera licenciĂ© aprĂšs avoir entamĂ© les qualifications de l'Euro 2016 par une surprenante dĂ©faite Ă domicile contre l'Albanie. Les Portugais remporteront finalement le titre suprĂȘme europĂ©en en 2016. Le Ghana se sĂ©parera de son sĂ©lectionneur James Kwesi Appiah en septembre avant de se relever lors de la CAN 2015 dont il atteindra la finale, en Ă©chouant seulement aux tirs au but, sous l'impulsion du nouveau sĂ©lectionneur israĂ©lien Avram Grant.
Groupe H
Ăquipe | Pts | J | P | Diff | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Belgique | 9 | 3 | 0 | 3 |
2 | Algérie | 4 | 3 | 1 | 1 |
3 | Russie | 2 | 3 | 1 | -1 |
4 | Corée du Sud | 1 | 3 | 2 | -3 |
1re journée
Match 15 | Belgique | 2 - 1 | Algérie | Estådio Mineirão, Belo Horizonte | |
13 h heure locale |
( De Bruyne) Fellaini 70e ( Hazard) Mertens 80e |
(0 - 1) | 25e (pén.) Feghouli | Spectateurs : 56 800 Arbitrage : Marco Rodriguez |
Match 16 | Russie | 1 - 1 | Corée du Sud | Arena Pantanal, Cuiabå | |
18 h heure locale |
Kerjakov 74e | (0 - 0) | 68e Lee K.-H. | Spectateurs : 37 603 Arbitrage : NĂ©stor Pitana |
2e journée
Match 31 | Belgique | 1 - 0 | Russie | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
13 h heure locale |
( Hazard) Origi 88e | (0 - 0) | Spectateurs : 73 819 Arbitrage : Felix Brych |
Match 32 | Corée du Sud | 2 - 4 | Algérie | Estådio Beira-Rio, Porto Alegre | |
16 h heure locale |
( Yun S.-K.) Son 50e ( Lee K.-H.) Koo J.-C. 72e |
(0 - 3) | 26e Slimani (Medjani ) 28e Halliche (Djabou ) 38e Djabou (Slimani ) 62e Brahimi (Feghouli ) |
Spectateurs : 42 732 Arbitrage : Wilmar Roldan |
3e journée
Match 47 | Corée du Sud | 0 - 1 | Belgique | Arena de São Paulo, São Paulo | |
17 h heure locale |
(0 - 0) | 78e Vertonghen | Spectateurs : 61 397 Arbitrage : Benjamin Williams |
Match 48 | Algérie | 1 - 1 | Russie | Arena da Baixada, Curitiba | |
17 h heure locale |
( Brahimi) Slimani 60e | (0 - 1) | 6e Kokorine (Kombarov ) | Spectateurs : 39 311 Arbitrage : CĂŒneyt Ăakır |
Le groupe H rappelle un peu un groupe de l'édition 2002 (la Corée du Sud et l'Algérie remplaçant leurs voisins géographiques, respectivement le Japon et la Tunisie). La Belgique et la Russie, de retour en Coupe du monde aprÚs une absence de douze ans, s'affichent comme les favoris du groupe. Emmenée par une génération dorée, la Belgique a survolé les qualifications, tout comme la Russie qui, entraßnée par Fabio Capello, vient préparer le Mondial 2018 qui aura lieu sur ses terres. HuitiÚme de finaliste en 2010, la Corée du Sud, entraßnée par l'idole Hong Myung-bo, se place en position de premier outsider, mais à cause d'une préparation ratée et de résultats trÚs irréguliers, elle arrive au Brésil pleine de doutes. Au moment du tirage au sort, l'Algérie, dont les performances sont modestes depuis plusieurs années, apparait comme le petit poucet du groupe, mais aborde le Mondial aprÚs une préparation réussie en ayant développé un jeu offensif prometteur.
Largement favorite, la Belgique ne convainc pourtant pas lors de sa victoire initiale 2 à 1 acquise face à l'Algérie, encaissant rapidement un but sur pénalty des Fennecs avant d'inverser la tendance en fin de match. Dans l'autre rencontre, la Russie ne convainc pas non plus et son gardien, Igor Akinfeïev, commet une erreur qui permet aux Sud-Coréens de marquer et d'assurer le match nul 1 à 1. Annoncé comme le choc de ce groupe H, le match entre équipes européennes au Maracana est décevant. Les Belges battent dans la douleur 1 à 0 des Russes qui se sont procuré les meilleures occasions du match. Une heure plus tard, l'Algérie devient la premiÚre équipe africaine à marquer quatre buts lors d'un match de Coupe du monde en disposant de la Corée du Sud 4 à 2, l'Algérie pratiquant le jeu offensif qu'elle a développé en préparation, et la Corée du Sud payant son irrégularité en ratant complÚtement sa premiÚre mi-temps et en dominant la deuxiÚme. La Belgique, déjà qualifiée, bat de nouveau sur le tard et dans la douleur, une Corée du Sud entreprenante mais irréaliste (1-0). La rencontre entre la Russie et l'Algérie est décisive. Dans un match spectaculaire, la Russie réalise sa prestation la plus aboutie et ouvre rapidement le score. L'Algérie égalise en deuxiÚme mi-temps dans des circonstances particuliÚres, un spectateur ayant utilisé un pointeur laser dirigé vers les yeux du gardien russe[52]. Elle parvient ensuite à conserver le résultat, 1 à 1, suffisant pour se qualifier.
L'AlgĂ©rie, qui Ă©tait en pleine reconstruction au moment du tirage au sort, se qualifie pour son premier huitiĂšme de finale aprĂšs de trĂšs bonnes prestations, ce qui fait de la sĂ©lection l'une des bonnes surprises du premier tour. L'utilisation du laser par un supporter contre la Russie est cependant sanctionnĂ©e d'une amende. AnnoncĂ©e largement favorite, la Belgique ne se sera pas dĂ©marquĂ©e, remportant sans briller ses trois matchs sur le tard. L'Ă©limination sans gloire de la CorĂ©e du Sud, pourtant la nation la plus prolifique d'Asie en Coupe du monde, achĂšve le fiasco des Ă©quipes asiatiques. Plus dĂ©cevante encore, la Russie (URSS incluse) quitte le tournoi pour la premiĂšre fois sans la moindre victoire. Fabio Capello condamne l'arbitrage et le laser pour expliquer le bilan russe. Il sera licenciĂ© un an plus tard aprĂšs deux dĂ©faites contre l'Autriche avant que la Russie choisisse de renouer avec un sĂ©lectionneur russe, Leonid Sloutski qui qualifiera son Ă©quipe Ă l'Euro 2016. Du cĂŽtĂ© sud-corĂ©en, Hong Myung-bo dĂ©missionnera sous la pression mĂ©diatique et les footballeurs seront accueillis par des lancers de friandises, extrĂȘme insulte au pays. Il faudra attendre l'arrivĂ©e d'Uli Stielike, l'Ă©popĂ©e de la Coupe d'Asie 2015 et la victoire en Coupe d'Asie de l'Est 2015 pour que la popularitĂ© de la sĂ©lection soit pleinement restaurĂ©e.
Tableau final
Toutes les rencontres sont Ă Ă©limination directe, du stade des huitiĂšmes de finale jusqu'Ă celui de la finale.
Si les deux Ă©quipes qui s'affrontent sont Ă Ă©galitĂ© Ă la fin du temps rĂšglementaire de 90 minutes, une prolongation (ap) de deux fois 15 minutes est jouĂ©e. Si les deux Ă©quipes sont toujours Ă Ă©galitĂ© Ă la fin de la prolongation, une Ă©preuve de tirs au but (tab) est disputĂ©e afin de dĂ©cider de la qualification pour le tour suivant, ou de lâobtention du titre sâil sâagit de la finale.
HuitiĂšmes de finale | Quarts de finale | Demi-finales | Finale | |||||||||||
28 juin Ă Belo Horizonte | 4 juillet Ă Fortaleza | 8 juillet Ă Belo Horizonte | 13 juillet Ă Rio de Janeiro | |||||||||||
Brésil | 1ap (3) | |||||||||||||
Chili | 1 tab(2) | |||||||||||||
Brésil | 2 | |||||||||||||
28 juin Ă Rio de Janeiro | ||||||||||||||
Colombie | 1 | |||||||||||||
Colombie | 2 | |||||||||||||
4 juillet Ă Rio de Janeiro | ||||||||||||||
Uruguay | 0 | |||||||||||||
Brésil | 1 | |||||||||||||
30 juin Ă BrasĂlia | ||||||||||||||
Allemagne | 7 | |||||||||||||
France | 2 | |||||||||||||
9 juillet Ă SĂŁo Paulo | ||||||||||||||
Nigeria | 0 | |||||||||||||
France | 0 | |||||||||||||
30 juin Ă Porto Alegre | ||||||||||||||
Allemagne | 1 | |||||||||||||
Allemagne | 2 ap | |||||||||||||
5 juillet Ă Salvador | ||||||||||||||
Algérie | 1 | |||||||||||||
Allemagne | 1 ap | |||||||||||||
29 juin Ă Fortaleza | ||||||||||||||
Argentine | 0 | |||||||||||||
Pays-Bas | 2 | |||||||||||||
Mexique | 1 | |||||||||||||
Pays-Bas | 0ap (4) | |||||||||||||
29 juin Ă Recife | ||||||||||||||
Costa Rica | 0 tab(3) | |||||||||||||
Costa Rica | 1ap (5) | |||||||||||||
5 juillet Ă BrasĂlia | ||||||||||||||
GrĂšce | 1 tab(3) | |||||||||||||
Pays-Bas | 0ap (2) | |||||||||||||
1er juillet Ă SĂŁo Paulo | ||||||||||||||
Argentine | 0 tab(4) | |||||||||||||
Argentine | 1 ap | |||||||||||||
Suisse | 0 | Match pour la 3e place | ||||||||||||
Argentine | 1 | |||||||||||||
1er juillet Ă Salvador | 12 juillet Ă BrasĂlia | |||||||||||||
Belgique | 0 | |||||||||||||
Belgique | 2 ap | Brésil | 0 | |||||||||||
Ătats-Unis | 1 | Pays-Bas | 3 | |||||||||||
HuitiĂšmes de finale
Match 49 | Brésil | 1 - 1 a.p. |
Chili | EstĂĄdio MineirĂŁo, Belo Horizonte | |
13 h heure locale |
( Thiago Silva) David Luiz 18e | (1 - 1, 1 - 1, 1 - 1) | 32e Alexis SĂĄnchez (Vargas ) | Spectateurs : 57 714 Arbitrage : Howard Webb | |
Rapport | |||||
David Luiz Willian Marcelo Hulk Neymar | Tirs au but 3 - 2 | Pinilla Alexis SĂĄnchez ArĂĄnguiz DĂaz Jara |
C'est la troisiĂšme fois en cinq Ă©ditions que le BrĂ©sil rencontre le Chili en huitiĂšmes de finale. Large vainqueur Ă ce stade en 1998 et 2010, le BrĂ©sil est cette fois-ci accrochĂ© sĂ©rieusement par le Chili. Ă la 18e minute, une remise de la tĂȘte de Thiago Silva sur un corner tirĂ© par Neymar vient offrir l'ouverture du score aux BrĂ©siliens : la dĂ©fenseur chilien Gonzalo Jara talonne le ballon en tentant de le sortir derriĂšre sa ligne de but mais le dĂ©fenseur brĂ©silien David Luiz, qui Ă©tait en prise avec lui au second poteau et Ă qui le ballon Ă©tait initialement destinĂ©, est sur la trajectoire et dĂ©vie le ballon dans le but chilien. Dans les minutes qui suivent, la Seleção a du mal Ă dĂ©velopper son jeu face aux talentueux Chiliens, tombeurs de l'Espagne, qui finissent par Ă©galiser Ă la 32e minute, grĂące Ă un tir croisĂ© Ă ras de terre de leur attaquant barcelonais Alexis SĂĄnchez. Le Chili domine la premiĂšre mi-temps. Lors de la seconde mi-temps, le BrĂ©sil se montre de plus en plus dangereux et le Chili recule, mais les deux Ă©quipes obtiennent tout de mĂȘme de sĂ©rieuses actions de but : Ă la 55e minute, l'attaquant brĂ©silien Hulk se voit mĂȘme refuser un but pour une main imaginaire. Lors de la prolongation, les deux Ă©quipes restent Ă Ă©galitĂ© et le Chili aurait pu crucifier les Auriverdes sur le fil, mais la frappe de Mauricio Pinilla Ă la 120e finit sur la barre transversale de JĂșlio CĂ©sar, battu. Lors de la sĂ©ance de tirs au but, c'est le remplaçant du meneur de jeu chilien Arturo Vidal entrĂ© Ă la 87e minute, Pinilla, qui rate le premier tir au but chilien, alors que David Luiz avait rĂ©ussi Ă transformer le sien pour le BrĂ©sil. Le BrĂ©sil alterne entre penalties transformĂ©s (Marcelo et Neymar trompent Bravo) et tirs ratĂ©s (Willian ne cadre pas sa frappe, tandis que celle de Hulk est stoppĂ©e par Bravo), mais le Chili ne marque que deux tirs au but et son dernier tireur, Gonzalo Jara, qualifie le pays hĂŽte en envoyant sa frappe sur le poteau du gardien de la Seleção. Julio CĂ©sar, hĂ©ros de la sĂ©ance de tirs au but, est Ă©lu homme du match.
Match 50 | Colombie | 2 - 0 | Uruguay | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
17 h heure locale |
( Aguilar) James RodrĂguez 28e ( Cuadrado) James RodrĂguez 50e |
(1 - 0) | Spectateurs : 73 804 Arbitrage : Björn Kuipers | ||
Rapport |
DeuxiĂšme huitiĂšme de finale et deuxiĂšme confrontation entre Ă©quipes sud-amĂ©ricaines. La Colombie du MonĂ©gasque James RodrĂguez affronte un Uruguay affaibli par l'absence de sa star Luis SuĂĄrez, exclu du mondial pour cause de morsure sur le dĂ©fenseur italien Giorgio Chiellini au tour prĂ©cĂ©dent. La Colombie domine l'Uruguay dans tous les compartiments du jeu et ne permet aux Uruguayens que quelques contre-attaques, toutes annihilĂ©es par la dĂ©fense ou le gardien colombien. Les Cafeteros ouvrent la marque (28e) par un superbe enchaĂźnement contrĂŽle de la poitrine orientĂ©/reprise de volĂ©e des 25 mĂštres du meilleur joueur du premier tour, James RodrĂguez. L'Uruguay se dĂ©couvre plus pour tenter d'Ă©galiser mais les Colombiens repoussent chaque offensive de la CĂ©leste. En seconde mi-temps, James RodrĂguez (50e) double la mise sur un mouvement collectif et devient seul meilleur buteur de la compĂ©tition grĂące Ă une remise de la tĂȘte parfaite de Juan Cuadrado. Cristian RodrĂguez (64e), par une frappe des 25 mĂštres, puis Maxi Pereira (79e), qui seul face Ă Ospina, tente de le lober sur une courte distance, tentent de rĂ©duire la marque, sans succĂšs. La derniĂšre occasion uruguayenne vient de Cavani (85e), mais sa frappe Ă ras de terre ne suffit pas Ă impressionner Ospina, qui dĂ©tourne le ballon en corner. L'Uruguay ne fait plus que dĂ©fendre lors des derniĂšres minutes et la Colombie se qualifie pour son tout premier quart de finale face au BrĂ©sil de Neymar.
Match 51 | Pays-Bas | 2 - 1 | Mexique | EstĂĄdio CastelĂŁo, Fortaleza | |
13 h heure locale |
( Huntelaar) Sneijder 88e Huntelaar 90+4e (pén.) |
(0 - 0) | 48e Giovani dos Santos | Spectateurs : 58 817 Arbitrage : Pedro Proença | |
Rapport |
Les finalistes de la précédente Coupe du monde affrontent un séduisant Mexique, deuxiÚme du groupe du Brésil. Dans la fournaise de Fortaleza, le Mexique domine les Oranje en la premiÚre mi-temps, alors que les Néerlandais usent et abusent de contre-attaques. La concrétisation de la domination mexicaine intervient en début de seconde mi-temps avec l'ouverture du score par Giovani dos Santos. Le Mexique se replie en défense et les Pays-Bas font le siÚge du but mexicain. AprÚs plusieurs faits de jeu litigieux (notamment une faute énorme sur Robben dans la surface), l'égalisation néerlandaise méritée vient des pieds de Wesley Sneijder en fin de rencontre (88e). Les Oranje continuent de pousser lors des derniÚres minutes et l'arbitre, le portugais Pedro Proença, siffle un penalty dans le temps additionnel en faveur des Pays-Bas à la suite d'une faute sur Arjen Robben. Ce penalty est une véritable balle de match et est transformé par le remplaçant Klaas-Jan Huntelaar. Les Pays-Bas s'imposent sur le fil aprÚs avoir largement dominé les débats en seconde mi-temps, face à un Mexique qui se retrouve éliminé pour la sixiÚme fois d'affilée en huitiÚmes de finale.
Match 52 | Costa Rica | 1 - 1 a.p. |
GrĂšce | Itaipava Arena Pernambuco, Recife | |
17 h heure locale |
( Bolaños) Bryan Ruiz 52e | (0 - 0, 1 - 1, 1 - 1) | 90+1e Sokråtis | Spectateurs : 41 242 Arbitrage : Ben Williams | |
Rapport | |||||
Borges Bryan Ruiz GonzĂĄlez Campbell Umaña | Tirs au but 5 - 3 | MĂtroglou Lazaros Holebas Gekas |
Ce huitiĂšme de finale propose une affiche totalement inattendue entre le Costa Rica et la GrĂšce. Le vainqueur de ce match disputera pour la premiĂšre fois de son histoire un quart de finale de Coupe du monde. La premiĂšre mi-temps ne prĂ©sente que quelques actions de but avortĂ©es. En seconde mi-temps, les choses s'accĂ©lĂšrent pendant une quinzaine de minutes, lors desquelles les Ticos ouvrent la marque par leur capitaine Bryan Ruiz et se procurent des occasions de doubler la mise. Mais, passĂ© cette euphorie, la rencontre s'endort pendant plus d'une demi-heure, lors de laquelle les Grecs confisquent le ballon aux Costaricains mais n'obtiennent que trĂšs peu d'occasions. Cependant, la GrĂšce rĂ©pond Ă sa rĂ©putation d'Ă©quipe qui se bat jusqu'au bout et, comme lors de sa confrontation dĂ©cisive face aux Ivoiriens (victoire 2-1), un but grec est inscrit en toute fin du temps rĂšglementaire, par le dĂ©fenseur SokrĂĄtis PapastathĂłpoulos dont c'est le premier but en sĂ©lection. Ce but est, d'ailleurs, le premier encaissĂ© dans le jeu par le gardien valencien Keylor Navas. La GrĂšce dĂ©croche donc la prolongation lors de laquelle elle domine un Costa Rica qui ne se procure aucune occasion de but. Les Grecs auraient pu se qualifier grĂące Ă KĂłstas MĂtroglou Ă la toute derniĂšre seconde de jeu, mais le gardien costaricien empĂȘche le joueur du Bateau Pirate de marquer. Lors de la sĂ©ance de tirs au but, tous les tireurs, Costariciens et Grecs, cadrent leur frappe, mais le gardien Navas rĂ©alise une parade dĂ©cisive sur le tir de TheofĂĄnis Gekas, Ă©liminant donc le champion d'Europe 2004.
Match 53 | France | 2 - 0 | Nigeria | EstĂĄdio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale |
Pogba 79e Yobo 90+1e (csc) |
(0 - 0) | Spectateurs : 67 882 Arbitrage : Mark Geiger | ||
Rapport |
L'Ă©quipe de France affronte un Nigeria qui a su tenir tĂȘte Ă l'Argentine de Lionel Messi. Lors de la premiĂšre mi-temps, chaque Ă©quipe domine l'autre pendant une vingtaine de minutes et un but est refusĂ© aux Africains pour hors-jeu. Les Français ont plusieurs occasions, toutes annihilĂ©es par l'excellent gardien Vincent Enyeama. AprĂšs l'heure de jeu en seconde mi-temps, la France se montre dominatrice. Les efforts français sont tous arrĂȘtĂ©s par le gardien des Super Eagles, mais celui-ci se troue sur un corner et permet l'ouverture du score par Paul Pogba. Tout s'enchaĂźne et la France, en plus de mener au score, continue d'attaquer et de presser le Nigeria. Le deuxiĂšme but vient d'un nouveau corner, d'un centre de Mathieu Valbuena, et c'est le capitaine nigĂ©rian Joseph Yobo qui, sous la pression d'Antoine Griezmann fraĂźchement entrĂ© en jeu, marque contre son camp.
Match 54 | Allemagne | 2 - 1 a.p. |
Algérie | Estådio Beira-Rio, Porto Alegre | |
17 h heure locale |
( MĂŒller) SchĂŒrrle 92e Ăzil 119e |
(0 - 0, 0 - 0, 1 - 0) | 120+1e Djabou (Feghouli ) | Spectateurs : 43 063 Arbitrage : Sandro Ricci | |
Rapport |
Ce huitiĂšme de finale entre l'Allemagne et l'AlgĂ©rie est leur deuxiĂšme affrontement en Coupe du monde, aprĂšs le mĂ©morable match du premier tour de 1982 oĂč les Fennecs avaient signĂ© un retentissant exploit en battant la Nationalmannschaft . La premiĂšre mi-temps est Ă l'avantage des AlgĂ©riens, particuliĂšrement incisifs en contre et qui se procurent plusieurs occasions de but face Ă une dĂ©fense allemande passive. Ă la 17e minute, Slimani marque de la tĂȘte, mais le but est refusĂ© pour une position de hors-jeu. Dans la minute qui suit, Ghoulam, lancĂ© par Soudani, tente un tir croisĂ© en angle fermĂ©, le ballon passe Ă quelques centimĂštres de la cage de Neuer. LâAlgĂ©rie se procure sa derniĂšre grosse occasion de la premiĂšre mi-temps, lorsque sur un mauvais renvoi, Mostefa tente une volĂ©e des 25 mĂštres. Son tir est contrĂ© par Boateng et voit sa course sâarrĂȘter au ras du poteau de Neuer. Cette premiĂšre mi-temps est paradoxalement marquĂ©e par une forte possession de balle de l'Allemagne (65 %), qui ne parvient Ă concrĂ©tiser ses actions (Schweinsteiger, Ăzil, Kroos, Götze). La tendance s'inverse en seconde pĂ©riode, oĂč l'Allemagne domine une AlgĂ©rie inoffensive et se procure d'Ă©normes occasions de but, beaucoup plus franches quâen premiĂšre pĂ©riode. Mais lâAlgĂ©rie tient bon, grĂące Ă son gardien RaĂŻs MâBolhi (auteur dâune dizaine dâarrĂȘts sur lâensemble du match) qui sera dĂ©signĂ© homme du match. Le score reste nul et vierge et la prolongation est nĂ©cessaire. La Nationalmannschaft prends les devants dĂšs la 92e, avec un but dâAndrĂ© SchĂŒrrle Ă la rĂ©ception dâun centre ras du sol de Thomas MĂŒller. Ironie du sort, SchĂŒrrle marque dâune « Madjer », un geste consistant Ă utiliser son talon pour pousser le ballon dans les cages adverses, et qui a Ă©tĂ© popularisĂ© par Rabah Madjer, lâhomme qui avait ouvert le score contre la RFA en 1982. LâAllemagne sâoffre une nouvelle occasion de but Ă la 99e minute, lorsquâune frappe enroulĂ©e de 25 mĂštres de MĂŒller passe juste Ă cĂŽtĂ© du but. Trois minutes plus tard, Mostefa manque dâĂ©galiser en profitant dâun cafouillage dans la dĂ©fense allemande, pour s'offrir une frappe croisĂ©e qui vient frĂŽler le montant gauche de Neuer. Finalement câest lâAllemagne qui vient doubler la mise Ă la 119e minute grĂące Ă un but dâĂzil venu rĂ©cupĂ©rer un tir de SchĂŒrrle contrĂ© par la dĂ©fense algĂ©rienne. Mais lâAlgĂ©rie ne sâavoue pas vaincue et, grĂące Ă une superbe reprise de volĂ©e, lâailier gauche AbdelmoumĂšne Djabou entre dans lâhistoire en inscrivant le but le plus tardif de la Coupe du monde (devançant un record Ă©tabli par Alessandro Del Piero, lui aussi buteur contre lâAllemagne, en 2006).
Match 55 | Argentine | 1 - 0 a.p. |
Suisse | Arena Corinthians, SĂŁo Paulo | |
13 h heure locale |
( Messi) Di MarĂa 118e | (0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 63 255 Arbitrage : Jonas Eriksson | ||
Rapport |
Ce huitiĂšme de finale est, sur le papier, le plus serrĂ© : l'Argentine, 5e au classement FIFA, affronte la Suisse, 6e. Lors de la premiĂšre mi-temps, la Suisse joue crĂąnement sa chance, met l'Argentine en difficultĂ© et aurait pu mener d'au moins un but si Sergio Romero, gardien de l'Albiceleste, ne s'Ă©tait pas interposĂ© devant Granit Xhaka et Josip DrmiÄ. Le onze argentin domine la seconde pĂ©riode et la Nati se dĂ©fend bien, stoppant chaque initiative sud-amĂ©ricaine et bloquant le quadruple Ballon d'Or Lionel Messi. Le gardien suisse Diego Benaglio se montre exceptionnel et rappelle qu'il fut l'un des meilleurs gardiens du mondial sud-africain. La prolongation voit la Suisse dominer la premiĂšre pĂ©riode face Ă une Argentine apparemment fatiguĂ©e. Mais l' Albiceleste retrouve du souffle et termine mieux le match, finissant par ouvrir la marque Ă trois minutes du terme par son attaquant Ăngel Di MarĂa sur une offrande de Lionel Messi. La Suisse n'abdique pas, une minute aprĂšs l'ouverture du score, elle manque de peu l'occasion d'Ă©galiser par Blerim DĆŸemaili, qui voit sa tĂȘte s'Ă©craser sur le poteau d'un Romero battu. AprĂšs un Ă©niĂšme coup franc de Xherdan Shaqiri, qui aboutit dans le mur, l'arbitre siffle la fin du match, l'Argentine se qualifie dans la douleur. Ce match est le dernier d'Ottmar Hitzfeld Ă la tĂȘte de l'Ă©quipe de Suisse.
Match 56 | Belgique | 2 - 1 a.p. |
Ătats-Unis | Itaipava Arena Fonte Nova, Salvador | |
17 h heure locale |
( Lukaku) De Bruyne 93e ( De Bruyne) Lukaku 105e |
(0 - 0, 0 - 0, 2 - 0) | 107e Green (Bradley ) | Spectateurs : 51 227 Arbitrage : Djamel Haimoudi | |
Rapport |
Dans une rencontre sans temps mort, la Belgique se montre globalement dominatrice avec 39 tirs dont 17 cadrĂ©s. Le gardien de but amĂ©ricain Tim Howard retarde longtemps l'Ă©chĂ©ance en Ă©tablissant un record en Coupe du monde pour son poste sur un match : 16 arrĂȘts comptabilisĂ©s. Les deux Ă©quipes sont Ă Ă©galitĂ© Ă la fin du temps rĂ©glementaire et vont en prolongation. Romelu Lukaku, entrĂ© sur le terrain Ă la place de Divock Origi Ă la 91e minute, dĂ©bloque finalement la situation en offrant une passe dĂ©cisive Ă Kevin De Bruyne dĂšs l'entame de la prolongation. Lukaku, sur une passe dĂ©cisive de Kevin De Bruyne, double la mise Ă la 105e minute, mettant a priori les Diables Rouges Ă l'abri. Mais au dĂ©but de la deuxiĂšme pĂ©riode de prolongation, l'AmĂ©ricain Julian Green, tout juste entrĂ© au jeu, rĂ©duit l'Ă©cart et devient le plus jeune buteur de la Coupe du monde 2014 Ă 19 ans et 125 jours. Si les amĂ©ricains sont proches d'Ă©galiser en toute fin de match, la Belgique s'impose finalement sur ce score de 2 Ă 1 et atteint les quarts de finale de la compĂ©tition planĂ©taire pour la deuxiĂšme fois, 28 ans aprĂšs 1986[53].
Quarts de finale
Match 58 | France | 0 - 1 | Allemagne | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
13 h heure locale |
(0 - 1) | 13e Hummels (Kroos ) | Spectateurs : 74 240 Arbitrage : NĂ©stor Pitana | ||
Rapport |
L'Allemagne entame mieux le match que la France et concrĂ©tise sa domination Ă la fin du premier quart d'heure; le dĂ©fenseur allemand Mats Hummels ouvre en effet le score pour la Nationalmannschaft Ă la suite d'une faute de marquage de RaphaĂ«l Varane Ă la rĂ©ception d'un coup franc de Toni Kroos. L'Allemagne domine la premiĂšre pĂ©riode mais la France, par Valbuena (34e) et Benzema (44e), se crĂ©e deux occasions d'Ă©galiser dans le dernier quart d'heure. Le gardien Manuel Neuer permet aux Allemands de conserver leur avantage et, aprĂšs un ultime arrĂȘt devant Karim Benzema, dans le temps additionnel de la rencontre, l'Allemagne se qualifie pour sa quatriĂšme demi-finale de mondial consĂ©cutive, ce qui est une premiĂšre.
Match 57 | Brésil | 2 - 1 | Colombie | Estådio Castelão, Fortaleza | |
17 h heure locale |
( Neymar) Thiago Silva 7e David Luiz 69e |
(1 - 0) | 80e (pĂ©n.) James RodrĂguez | Spectateurs : 60 342 Arbitrage : Carlos Velasco Carballo | |
Rapport |
Ce quart de finale entre la Colombie et le BrĂ©sil promet une opposition de style. La Colombie sort d'un parcours impeccable, en comptant dans ses rangs le meilleur joueur du premier tour et le meilleur buteur provisoire de cette Coupe du monde, James RodrĂguez. Le BrĂ©sil, tĂȘte de sĂ©rie, n'a pas convaincu dans ses prĂ©cĂ©dents matches, passant mĂȘme prĂšs de l'Ă©limination face au Chili. Cependant, c'est le BrĂ©sil qui montre le meilleur en dĂ©but de match, ouvrant le score grĂące Ă son dĂ©fenseur et capitaine Thiago Silva. La Colombie se procure une Ă©norme occasion d'Ă©galiser par Cuadrado, mais c'est le BrĂ©sil qui est prĂšs de mener 2 Ă 0, voire 3 Ă 0, si la rĂ©ussite avait Ă©tĂ© du cĂŽtĂ© auriverde. En seconde pĂ©riode, la tendance s'inverse et la Colombie dĂ©roule sa puissance offensive. Elle se voit refuser un but du vĂ©tĂ©ran Mario Yepes pour hors-jeu et encaisse le 2 Ă 0, contre le cours du jeu, sur un magnifique coup franc de David Luiz, distant de 27 mĂštres des cages d'Ospina. AprĂšs une faute et un avertissement du gardien brĂ©silien JĂșlio CĂ©sar, James RodrĂguez rĂ©duit l'Ă©cart sur penalty et permet aux Cafeteros d'espĂ©rer. Le BrĂ©sil rĂ©siste et s'impose, mais il perd son attaquant vedette Neymar, victime d'une fracture aux vertĂšbres aprĂšs un choc avec le Colombien ZĂșñiga, et son capitaine buteur, Thiago Silva, qui sera suspendu pour avoir reçu un nouveau carton jaune.
Match 60 | Argentine | 1 - 0 | Belgique | EstĂĄdio Nacional, Brasilia | |
13 h heure locale |
( Di MarĂa) HiguaĂn 8e | (1 - 0) | Spectateurs : 68 551 Arbitrage : Nicola Rizzoli | ||
Rapport |
La deuxiĂšme confrontation entre tĂȘtes de sĂ©rie dans ces quarts de finale voit s'opposer les Argentins aux Belges. La rencontre est Ă©quilibrĂ©e et l'Argentine ouvre le score par son buteur Gonzalo HiguaĂn Ă la huitiĂšme minute. La Belgique pousse et est proche d'Ă©galiser par l'intermĂ©diaire de Kevin De Bruyne, mais n'arrive pas Ă tromper la machine albicĂ©leste. En deuxiĂšme mi-temps, HiguaĂn se procure les plus belles occasions du cĂŽtĂ© argentin tandis que du cĂŽtĂ© belge, la gĂ©nĂ©ration dorĂ©e n'arrive pas Ă trouver la faille d'une Argentine qui dĂ©voile enfin sa puissance, malgrĂ© la blessure d'Ăngel Di MarĂa. Ă la derniĂšre seconde de jeu, Romelu Lukaku, Marouane Fellaini et Axel Witsel Ă©chouent coup sur coup sur le gardien argentin Sergio Romero, qui permet Ă son Ă©quipe d'atteindre la demi-finale aprĂšs 24 ans d'attente en battant l'un des outsiders de la compĂ©tition. L'Argentine s'impose pour la premiĂšre fois sans l'aide de sa pĂ©pite Lionel Messi, l'homme fort de la sĂ©lection d'Alejandro Sabella.
Match 59 | Pays-Bas | 0 - 0 a.p. |
Costa Rica | Arena Fonte Nova, Salvador | |
17 h heure locale |
(0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 51 179 Arbitrage : Ravshan Irmatov | |||
Rapport | |||||
Van Persie Robben Sneijder Kuyt | Tirs au but 4 - 3 | Borges Bryan Ruiz Gonzålez Bolaños Umaña |
Ce quart de finale inĂ©dit oppose les NĂ©erlandais aux inattendus Costariciens, qui ont tenu tĂȘte Ă trois favoris de la compĂ©tition (Angleterre, Italie et Uruguay) avant d'Ă©liminer la GrĂšce. Le match est Ă sens unique et les Pays-Bas se procurent une dizaine d'occasions, mais Ă©chouent devant l'un des meilleurs gardiens de la compĂ©tition, Keylor Navas. Le Costa Rica reste la quasi-totalitĂ© de la premiĂšre pĂ©riode dans sa moitiĂ© de terrain, mais se procure deux belles occasions en seconde pĂ©riode et n'est pas loin d'obtenir un penalty, aprĂšs une chute de Joel Campbell dans la surface nĂ©erlandaise. L'Ă©quipe centramĂ©ricaine arrive Ă arracher la prolongation surmontant la domination du vice-champion du monde peu en rĂ©ussite (frappe sur le poteau Ă la 82e minute sur un coup-franc de Wesley Sneijder). Lors de la prolongation, le Costa Rica ne se procure qu'une seule occasion Ă la 117e minute par Marco Ureña qui est stoppĂ© in extremis par le gardien oranje Jasper Cillessen. Deux minutes plus tard, en fin de match, Wesley Sneijder trouve encore le montant. Finalement les deux Ă©quipes doivent se dĂ©partager aux tirs au but. C'est la seconde sĂ©ance pour le Costa Rica en deux matchs (victoire 5-3 aux tirs au but contre les Grecs). Le sĂ©lectionneur nĂ©erlandais, Louis van Gaal, tente un coup de poker une minute avant le coup de sifflet final et change son gardien titulaire pour le gardien remplaçant Tim Krul, en vue de la sĂ©ance de tirs au but. Ce changement s'avĂšre payant car Krul sort deux tirs costaricains et qualifie son Ă©quipe pour leur seconde demi-finale d'affilĂ©e, malgrĂ© un comportement rĂ©prĂ©hensible (Krul dĂ©stabilisait les tireurs adverses au point de penalty alors que ceci est interdit). Le Costa Rica est trĂšs prĂšs de devenir la troisiĂšme nation ne provenant ni d'Europe ni d'AmĂ©rique du Sud Ă atteindre les demi-finales (aprĂšs les Ătats-Unis en 1930 et la CorĂ©e du Sud en 2002) et quitte la compĂ©tition la tĂȘte haute.
Demi-finales
Match 61 | Brésil | 1 - 7 | Allemagne | Estådio Mineirão, Belo Horizonte | |
17 h heure locale |
( David Luiz) Oscar 90e | (0 - 5) | 11e MĂŒller (Kroos ) 23e Klose 24e, 26e Kroos (Lahm, Khedira ) 29e Khedira (Ăzil ) 69e, 79e SchĂŒrrle (Lahm, MĂŒller ) |
Spectateurs : 58 141 Arbitrage : Marco Rodriguez | |
Rapport |
Cette demi-finale est seulement la deuxiĂšme rencontre dans l'histoire de la coupe du monde opposant les deux gĂ©ants, le BrĂ©sil et l'Allemagne, aprĂšs la finale de Coupe du monde 2002, oĂč le BrĂ©sil l'avait emportĂ© pour son dernier sacre dans la compĂ©tition. C'est la quatriĂšme demi-finale mondiale d'affilĂ©e jouĂ©e par l'Allemagne. Le BrĂ©sil presse l'Allemagne en dĂ©but de match mais ne fait pas illusion trĂšs longtemps. La Mannschaft ouvre le score au bout de dix minutes par Thomas MĂŒller, qui inscrit lĂ son cinquiĂšme but de la compĂ©tition. DĂšs lors, les hommes de Joachim Löw dĂ©roulent et, en l'espace de six minutes, portent le score au bout d'une demi-heure seulement Ă 5 Ă 0 grĂące au doublĂ© de Toni Kroos et aux rĂ©alisations de Sami Khedira et de Miroslav Klose. Ce dernier devient, avec ce but, le seul meilleur buteur de toute l'histoire de la Coupe du monde avec 16 buts au total. Le BrĂ©sil, dĂ©passĂ© par les Ă©vĂšnements et la supĂ©rioritĂ© d'une Ă©quipe allemande trĂšs impressionnante dans le jeu, rentre aux vestiaires avec un dĂ©ficit de cinq buts sous les huĂ©es du public, certains spectateurs quittant mĂȘme le stade. Pour la seconde pĂ©riode, l'entraĂźneur Luiz Felipe Scolari effectue deux changements et le pays hĂŽte relĂšve un peu la tĂȘte en se procurant deux occasions de but. Cependant, le remplaçant AndrĂ© SchĂŒrrle inscrit un sixiĂšme but quelques minutes aprĂšs son entrĂ©e et enfonce le clou. L'Allemagne est dominatrice et ne laisse rien au BrĂ©sil, inscrivant mĂȘme un septiĂšme but par le mĂȘme AndrĂ© SchĂŒrrle, d'une magnifique reprise de volĂ©e terminant sous la transversale. Le BrĂ©sil sauve l'honneur en fin de match grĂące Ă un but d'Oscar mais subit la plus grande dĂ©faite de son histoire[54]. 7 Ă 1, c'est le record du plus lourd score en demi-finale de Coupe du monde. L'Allemagne, quant Ă elle, se qualifie pour sa huitiĂšme finale de Coupe du monde, record absolu, devant le BrĂ©sil (7 finales[55]).
Match 62 | Pays-Bas | 0 - 0 a.p. |
Argentine | Arena Corinthians, SĂŁo Paulo | |
17 h heure locale |
(0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 63 277 Arbitrage : CĂŒneyt Ăakır | |||
Rapport | |||||
Vlaar Robben Sneijder Kuyt | Tirs au but 2 - 4 | Messi Garay AgĂŒero Maxi RodrĂguez |
Cette demi-finale est un remake de la finale de la Coupe du monde 1978, oĂč l'Argentine, de Mario Kempes, s'Ă©tait imposĂ©e face aux Pays-Bas de Johan Neeskens. Tout au long du temps rĂ©glementaire, les deux Ă©quipes n'ont rien tentĂ© et seuls les Pays-Bas se sont montrĂ©s dangereux devant le but adverse dominant nettement lors des derniĂšres minutes. En prolongation, les oranges dominent l'AlbicĂ©leste mais ne se procurent que de rares occasions, toutes gĂąchĂ©es. La partie morose s'achĂšve sur le score de 0-0 aprĂšs 120 minutes et laisse place Ă la sĂ©ance de tirs au but oĂč, contrairement au quart de finale Pays-Bas â Costa Rica, Louis van Gaal ne change pas son gardien (il a dĂ©jĂ procĂ©dĂ© Ă ses trois remplacements autorisĂ©s). L'Ă©quipe nĂ©erlandaise aura passĂ© 240 minutes sans marquer de but entre son quart de finale et sa demi-finale. Jasper Cillessen n'arrĂȘte aucun tir sur quatre tandis que son homologue argentin Sergio Romero en dĂ©tourne deux, ce qui permet Ă l'Argentine d'Ă©liminer l'Ă©quipe oranje et de se hisser en finale. L'Argentine y retrouvera son adversaire rĂ©current allemand, qu'elle rencontre pour la troisiĂšme fois en finale de Coupe du monde (1986, victoire argentine 3-2, 1990, victoire allemande 1-0).
Match pour la troisiĂšme place
Match 63 | Brésil | 0 - 3 | Pays-Bas | Estådio Nacional, Brasilia | |
17:00 heure locale |
(0 - 2) | 3e (pén.) Van Persie 17e Blind 90+1e Wijnaldum (Janmaat ) |
Spectateurs : 68 034 Arbitrage : Djamel Haimoudi | ||
Rapport |
Alors que le Brésil cherche à se venger de l'humiliation allemande en demi-finale, les Pays-Bas abordent ce match sans pression. Il a suffi d'une incursion d'Arjen Robben dÚs la 3e minute de jeu pour faire exploser la défense brésilienne et obtenir un penalty transformé par Robin van Persie. Malgré une possession de balle brésilienne, les joueurs de Louis van Gaal, parfaitement organisés en 3-5-2, maßtrisent leur sujet. Daley Blind fait le break à la 17e minute et Julio César n'évite pas le 3 à 0 dans le temps additionnel. Les Oranjen finissent ce mondial sur une bonne note, ce qui n'est pas le cas de l'équipe du Brésil, qui n'a tout simplement pas été au niveau lors de « son » événement, en encaissant tout simplement 10 buts sur ses deux derniers matchs, sans avoir jamais réellement convaincu tout au long de son parcours.
Finale
Match 64 (finale) | Allemagne | 1 - 0 a.p. |
Argentine | Stade MaracanĂŁ, Rio de Janeiro | |
16 h heure locale |
( SchĂŒrrle) Götze 113e | (0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 74 738 Arbitrage : Nicola Rizzoli | ||
Rapport |
La finale de la Coupe du monde de football 2014 est le match concluant la vingtiĂšme Coupe du monde. Elle a lieu le au stade MaracanĂŁ de Rio de Janeiro, Ă 16 heures locales.
Elle oppose l'Allemagne, qui s'est qualifiée aisément lors de sa demi-finale face au Brésil le 8 juillet, et l'Argentine, qui s'est qualifiée face aux Pays-Bas le 9 juillet.
TroisiĂšme finale de Coupe du monde opposant les deux formations aprĂšs 1986 et 1990, elle se conclut aux prolongations par la victoire de l'Allemagne 1 Ă 0. Le but dĂ©cisif est inscrit par Mario Götze sur une passe d'AndrĂ© SchĂŒrrle Ă la 113e minute. La Mannschaft remporte ici son quatriĂšme trophĂ©e planĂ©taire, vingt-quatre ans aprĂšs la RĂ©unification allemande effectuĂ©e l'annĂ©e de l'obtention du prĂ©cĂ©dent titre.
Statistiques, classements et buteurs
Statistiques
Les 32 équipes présentes disputent un total de 64 rencontres : 48 au premier tour et 16 dans la phase à élimination directe.
Nombre d'équipes par confédération et par tour
Confédération | Premier tour | HuitiÚmes de finale | Quarts de finale | Demi-finales | Finale |
---|---|---|---|---|---|
UEFA | 13
Allemagne, Angleterre, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Espagne, France, GrÚce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suisse |
6 | 4 | 2 | 1 |
CONMEBOL | 6
Argentine, BrĂ©sil (organisateur), Chili, Colombie, Ăquateur, Uruguay |
5 | 3 | 2 | 1 |
CONCACAF | 4 | 3 | 1 | - | |
CAF | 5 | 2 | - | ||
AFC | 4 | - | |||
OFC | - | ||||
Total | 32 | 16 | 8 | 4 | 2 |
Classement final
Le classement complet des 32 Ă©quipes ayant participĂ© au tournoi prend en compte en premier lieu le stade de compĂ©tition atteint, en classant les Ă©quipes Ă©liminĂ©es au mĂȘme stade suivant le nombre total de points obtenus, puis la diffĂ©rence de buts et enfin le nombre de buts inscrits. Le nombre de points est calculĂ© de la mĂȘme maniĂšre que pour le premier tour, Ă savoir en attribuant 3 points pour un match gagnĂ©, 1 point pour un match nul et 0 point pour une dĂ©faite[56].
Ăquipe | Matches | Victoires | Nuls | DĂ©faites | BP | BC | Diff. | Class. FIFA avant CM | Class. FIFA aprĂšs CM | Progression CM | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Allemagne | 7 | 6 | 1 | 0 | 18 | 4 | +14 | 4 | 0 | 2 | 1 | Vainqueur |
Argentine | 7 | 5 | 1 | 1 | 8 | 4 | +4 | 5 | 0 | 5 | 2 | finale |
Pays-Bas | 7 | 5 | 2 | 0 | 15 | 4 | +11 | 9 | 0 | 15 | 3 | demi-finale |
Brésil | 7 | 3 | 2 | 2 | 11 | 14 | -3 | 13 | 0 | 3 | 7 | demi-finale |
Colombie | 5 | 4 | 0 | 1 | 12 | 4 | +8 | 5 | 0 | 8 | 4 | quart de finale |
Belgique | 5 | 4 | 0 | 1 | 6 | 3 | +3 | 5 | 1 | 11 | 5 | quart de finale |
France | 5 | 3 | 1 | 1 | 10 | 3 | +7 | 5 | 0 | 17 | 10 | quart de finale |
Costa Rica | 5 | 2 | 3 | 0 | 5 | 2 | +3 | 11 | 1 | 28 | 16 | quart de finale |
Chili | 4 | 2 | 1 | 1 | 6 | 4 | +2 | 7 | 0 | 14 | 12 | huitiĂšme de finale |
Mexique | 4 | 2 | 1 | 1 | 5 | 3 | +2 | 8 | 0 | 20 | 18 | huitiĂšme de finale |
Suisse | 4 | 2 | 0 | 2 | 7 | 7 | 0 | 3 | 0 | 6 | 9 | huitiĂšme de finale |
Uruguay | 4 | 2 | 0 | 2 | 4 | 6 | -2 | 8 | 0 | 7 | 6 | huitiĂšme de finale |
GrĂšce | 4 | 1 | 2 | 1 | 3 | 5 | -2 | 8 | 1 | 12 | 13 | huitiĂšme de finale |
Algérie | 4 | 1 | 1 | 2 | 7 | 7 | 0 | 6 | 0 | 22 | 24 | huitiÚme de finale |
Ătats-Unis | 4 | 1 | 1 | 2 | 5 | 6 | -1 | 4 | 0 | 13 | 15 | huitiĂšme de finale |
Nigeria | 4 | 1 | 1 | 2 | 3 | 5 | -2 | 3 | 0 | 44 | 34 | huitiĂšme de finale |
Ăquateur | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 3 | 0 | 5 | 1 | 26 | 21 | premier tour |
Portugal | 3 | 1 | 1 | 1 | 4 | 7 | -3 | 2 | 1 | 4 | 11 | premier tour |
Croatie | 3 | 1 | 0 | 2 | 6 | 6 | 0 | 4 | 1 | 18 | 17 | premier tour |
Bosnie-Herzégovine | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 4 | 0 | 3 | 0 | 21 | 19 | premier tour |
CĂŽte d'Ivoire | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 5 | -1 | 7 | 0 | 23 | 25 | premier tour |
Italie | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 3 | -1 | 3 | 1 | 9 | 14 | premier tour |
Espagne | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 7 | -3 | 3 | 0 | 1 | 8 | premier tour |
Russie | 3 | 0 | 2 | 1 | 2 | 3 | -1 | 4 | 0 | 19 | 23 | premier tour |
Ghana | 3 | 0 | 1 | 2 | 4 | 6 | -2 | 6 | 0 | 37 | 38 | premier tour |
Angleterre | 3 | 0 | 1 | 2 | 2 | 4 | -2 | 4 | 0 | 10 | 20 | premier tour |
Corée du Sud | 3 | 0 | 1 | 2 | 3 | 6 | -3 | 6 | 0 | 57 | 56 | premier tour |
Iran | 3 | 0 | 1 | 2 | 1 | 4 | -3 | 4 | 0 | 43 | 49 | premier tour |
Japon | 3 | 0 | 1 | 2 | 2 | 6 | -4 | 4 | 0 | 46 | 45 | premier tour |
Australie | 3 | 0 | 0 | 3 | 3 | 9 | -6 | 6 | 0 | 62 | 76 | premier tour |
Honduras | 3 | 0 | 0 | 3 | 1 | 8 | -7 | 7 | 1 | 33 | 40 | premier tour |
Cameroun | 3 | 0 | 0 | 3 | 1 | 9 | -8 | 4 | 1 | 56 | 53 | premier tour |
Hommes du match
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Ballon d'or du meilleur joueur
Le Ballon d'or Adidas est la récompense attribuée au meilleur joueur de la Coupe du monde 2014. Les deuxiÚme et troisiÚme joueurs reçoivent respectivement le Ballon d'argent et le Ballon de bronze.
La remise du trophĂ©e Ă Lionel Messi est critiquĂ©e par de nombreux observateurs, qui s'attendaient plutĂŽt Ă voir le prix donnĂ© Ă Thomas MĂŒller, Arjen Robben ou James RodrĂguez[57].
Pour cette Coupe du monde, aucun gardien de but n'est proposé au prix, Manuel Neuer se contentant du classement annexe « Gant d'or », contrairement à un autre gardien allemand, Oliver Kahn, ballon d'or de la Coupe du monde 2002, devant Ronaldo. Sepp Blatter avait pour sa part préféré Neuer lors de ce Mondial.
Les 10 nommés sont[58] : |
|
Soulier d'or du meilleur buteur
Le Soulier d'or est attribuĂ© au meilleur buteur de la compĂ©tition. Deux joueurs ou plus Ă Ă©galitĂ© Ă la fin de la compĂ©tition sont dĂ©partagĂ©s au nombre des passes dĂ©cisives et sâils sont toujours ex ĂŠquo, câest le joueur ayant passĂ© le moins de temps sur le terrain qui reçoit la rĂ©compense[60]. Le nombre de matchs jouĂ©s et de penalties sont lĂ uniquement Ă titre dâinformation. La colonne « penalties » indique les penalties transformĂ©s pendant le temps rĂ©glementaire ou durant les prolongations : les tirs au but ne sont pas des penalties. Le trophĂ©e reprĂ©sente une chaussure de football de couleur dorĂ©e.
Place | Joueur | Buts marqués | Passes déc. | Matches joués | Minutes jouées | Penalties |
---|---|---|---|---|---|---|
James RodrĂguez | 6 | 2 | 5 | 399 | 1 | |
Thomas MĂŒller | 5 | 3 | 6 | 562 | 1 | |
Neymar | 4 | 1 | 5 | 457 | 1 | |
4 | Lionel Messi | 4 | 1 | 6 | 693 | 0 |
5 | Robin van Persie | 4 | 0 | 6 | 548 | 1 |
6 | Karim Benzema | 3 | 2 | 5 | 450 | 1 |
7 | Arjen Robben | 3 | 1 | 6 | 600 | 0 |
8 | AndrĂ© SchĂŒrrle | 3 | 0 | 5 | 155 | 0 |
9 | Enner Valencia | 3 | 0 | 3 | 270 | 0 |
10 | Xherdan Shaqiri | 3 | 0 | 4 | 387 | 0 |
Ăquipes-types
La FIFA en elle-mĂȘme nâa pas donnĂ© dâĂ©quipe-type pour la compĂ©tition toutefois, deux Ă©quipes-types ont Ă©tĂ© publiĂ©es sur le site de la FIFA :
- Castrol, sponsor de la Coupe du monde, a dévoilé son équipe ;
- il Ă©tait Ă©galement possible de voter pour la Dream Team sur le site de la FIFA.
Seuls Mats Hummels, Toni Kroos, James RodrĂguez et Thomas MĂŒller font partie de ces deux Ă©quipes-types et en mĂȘme temps Ă©taient nommĂ©s parmi les dix prĂ©tendants au prix du meilleur joueur (Ballon dâOr). Lionel Messi, dĂ©signĂ© meilleur joueur de la compĂ©tition (Ballon dâOr), ne fait pas partie du Top 11 de Castrol et Javier Mascherano, un des dix prĂ©tendants Ă ce mĂȘme Ballon dâOr ne fait partie dâaucune des deux Ă©quipes-types. Inversement deux joueurs prĂ©sents dans les deux Ă©quipes-types (Manuel Neuer et Thiago Silva) nâont pas Ă©tĂ© nommĂ©s dans les dix joueurs pouvant prĂ©tendre au Ballon dâOr du meilleur joueur.
Top 11
Castrol, sponsor officiel de la Coupe du monde, a dĂ©terminĂ© une Ă©quipe de onze joueurs (appelĂ©e Castrol Index Top 11) avec le gardien, les quatre dĂ©fenseurs, les quatre milieux de terrain et les deux attaquants les mieux classĂ©s dans un classement constituĂ© Ă partir de statistiques de jeu (tacle, passe, appelâŠ) recueillies tout au long de la Coupe du monde.
Gardien | DĂ©fenseurs | Milieux | Attaquants |
---|---|---|---|
Dream Team
Ă lâissue dâun vote en ligne ouvert Ă tous, une Ă©quipe appelĂ©e Dream Team a Ă©tĂ© donnĂ©e quelques jours aprĂšs la fin de la compĂ©tition.
Gardien | DĂ©fenseurs | Milieux | Attaquants | EntraĂźneur |
---|---|---|---|---|
RĂ©compenses annexes
Prix | Lauréat |
---|---|
Meilleur gardien | Manuel Neuer |
Meilleur jeune joueur | Paul Pogba |
Prix du fair-play | Colombie |
Le premier but contre lâUruguay de James RodrĂguez (amorti de la poitrine enchaĂźnĂ© avec une reprise de volĂ©e de 18 m qui retombe sous la transversale) a Ă©tĂ© Ă©lu par 80 % des quatre millions de votants comme le plus beau but du tournoi devant la tĂȘte plongeante lobĂ©e de Robin van Persie et devant la balle piquĂ©e aprĂšs un crochet du mĂȘme James RodrĂguez, lors de la victoire 4 Ă 1 face aux Japonais.
Classement | But et buteur |
---|---|
1 | 1er but contre lâUruguay de James RodrĂguez |
2 | 1er but contre lâEspagne de Robin van Persie |
3 | But contre le Japon de James RodrĂguez |
Exclusions
Le joueur uruguayen Luis SuĂĄrez a Ă©tĂ© exclu du Mondial aprĂšs avoir mordu le joueur italien Giorgio Chiellini et condamnĂ© Ă neuf matches et quatre mois de suspension de toute activitĂ© liĂ©e au football, il a Ă©tĂ© contraint de quitter ses coĂ©quipiers de lâĂ©quipe dâUruguay le 26 juin. En effet, la FIFA nâa pas autorisĂ© lâattaquant de Liverpool Ă rester parmi ses partenaires Ă lâentraĂźnement et a Ă©tĂ© banni de tous les stades de football de la planĂšte pour la durĂ©e de la sanction[66]. Aucun joueur ne pouvait ĂȘtre appelĂ© pour le remplacer.
Le mĂȘme jour, les deux joueurs du Ghana Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari ont Ă©tĂ© exclus du mondial par leur fĂ©dĂ©ration Ă la suite d'altercations avec des membres de leur encadrement[67].
Controverses sur l'arbitrage
L'arbitre de touche Humberto Clavijo a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© du tournoi, Ă la suite de son arbitrage du match Cameroun-Mexique (0-1). Il a refusĂ© deux buts aux Mexicains, sur deux hors-jeu inexistants. Il est remplacĂ© par l'Ăquatorien Christian Lescano[68] - [69].
Lors du match France-Suisse (5-2), l'arbitre Björn Kuipers siffle la fin du match trente-sept secondes aprĂšs le temps additionnel. Deux secondes plus tard, alors que les joueurs des deux camps continuent Ă jouer, le Français Karim Benzema marque un sixiĂšme but. L'arbitre ne le compta pas car considĂ©rĂ© comme marquĂ© hors du match. Des mĂ©dias critiquent lâinterruption du jeu au milieu dâune action de but[70].
Durant le match France-Nigéria (2-0), le jeu brutal français a causé des blessures à un joueur nigérian, Ogenyi Onazi[71], et un but pour le Nigéria en premiÚre mi-temps est refusé pour hors-jeu « pour le moins serré »[72]. Toutefois, la qualification de l'équipe nigériane pour la phase des matchs à élimination directe avait déjà aussi été controversée aprÚs la victoire du Nigéria 1 à 0 face à la Bosnie-Herzégovine en match de poule alors qu'un but bosnien avait été refusé pour un hors-jeu qui fut finalement établi aprÚs coup comme n'ayant pas eu lieu[73].
Lors du match pour la troisiĂšme place, opposant le BrĂ©sil aux Pays-Bas (0-3), plusieurs fautes commises par les joueurs brĂ©siliens ne sont pas sifflĂ©es par l'arbitre Djamel Haimoudi. Bien que les NĂ©erlandais, en fin de tournoi, ne fissent aucune remarque sur l'arbitrage, les mĂ©dias notĂšrent tout de mĂȘme que l'arbitre avait cĂ©dĂ© Ă plusieurs reprises Ă la pression populaire du public prĂ©sent dans le stade, soutenant massivement son Ă©quipe[74].
Pendant la finale, le gardien allemand, Manuel Neuer, effectue une sortie dangereuse genou en lâair et, juste aprĂšs avoir dĂ©gagĂ© le ballon du poing, percute Gonzalo HiguaĂn situĂ© sur sa trajectoire, lâarbitre ne sanctionne pas le gardien allemand mais lâattaquant argentin, ce qui crĂ©e une polĂ©mique[75].
Aspects socio-Ă©conomiques de la Coupe du monde
En France
TF1 a dĂ©pensĂ© 130 millions d'euros pour acheter l'intĂ©gralitĂ© des 64 matchs de la compĂ©tition. Ne souhaitant en diffuser qu'une partie (28 matchs), elle a rĂ©trocĂ©dĂ© les droits de l'intĂ©gralitĂ© des matches, dont 36 en exclusivitĂ©, Ă la chaĂźne payante beIN Sports pour 50 millions d'euros. TF1 espĂ©rait entre 43 et 55 millions d'euros de retombĂ©es publicitaires autour des affiches diffusĂ©es sur son antenne, en fonction du parcours de lâĂ©quipe de France[76]. La commercialisation des Ă©crans pub de TF1 va de 6 000 euros bruts (avant nĂ©gociation) pour des matchs de poule sans la France (100 000 euros avec la France) et 357 600 euros les 30 secondes de spot publicitaire (« golden spot » entre l'hymne national et le dĂ©but de la finale[77]) pour la finale Ă laquelle accĂ©derait la France[78]. TF1 fait payer le spot Ă la mi-temps durant les premiers matchs France-Honduras ou encore Suisse-France 185 000 euros les 30 secondes, 165 000 euros (42 000 euros sans la France) en huitiĂšme de finale, 175 000 euros (67 000 euros sans la France) en quart de finale, 215 000 euros en demi-finale[78].
Bilan financier
La Coupe du monde, qui gĂ©nĂšre 90â% des revenus de la FIFA, devrait lui apporter 4,9 milliards dâeuros de recettes (4,2 milliards lors de la coupe du monde en 2010)[79]. Elles proviennent pour environ 60 % des droits de retransmission des matches (radio, Internet et surtout tĂ©lĂ©vision) et 40 % de la vente des droits marketing et du licencing[80]. Le comitĂ© dâorganisation local se rĂ©serve quant Ă lui la perception directe des ressources issues de la billetterie, des sponsors nationaux et reçoit une subvention de la FIFA[81].
Références
- Media.information de la FIFA.
- « Le Brésil confirme sa candidature, la Colombie se retire », sur fifa.com, (consulté le ).
- La candidature de la Bolivie écartée.
- Soutien Ă la Bolivie.
- « Menace de boycott de la Copa America » (consulté le ).
- Menace de boycott de la Coupe du monde 2010.
- Tous les stades pour la Coupe du monde Brésil 2014.
- Logo Coupe du monde Brésil 2014.
- « En route vers Brésil 2014 », sur fifa.com, .
- « Le logo de la Coupe du monde 2014 », sur sport.ca.msn.com, .
- (pt) « Fifa registra tatu-bola como mascote da Copa de 2014 e farĂĄ anĂșncio domingo », sur estadao.com.br, (consultĂ© le ) : « De acordo com a ONG, o Tolypeutes tricinctus Ă© a espĂ©cie de tatu mais ameaçada de extinção no Brasil. ».
- « Sortie de la Chanson Officielle et liste des titres de l'Album Officiel », sur fr.FIFA.com, .
- « L'Hymne Officiel interprété par Santana, Wyclef, Avicii et Alexandre Pires », sur fr.FIFA.com, .
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- (en) « World Cup money pot increased to $576m », sur reuters.com, (consulté le ).
- Le HuffPost avec AFP, « Coupe du monde 2014 : le ballon officiel « Brazuca » a été dévoilé », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- « Brazuca, ballon officiel de la Coupe du monde FIFA 2014 », sur fr.FIFA.com, .
- Comment fonctionne la technologie qui a confirmé le but du Honduras contre son camp, Le Monde.fr avec AFP, 16 juin 2014.
- Perikles Monioudis, « Davantage de transparence », The FIFA Weekly, no 36,â , p. 24.
- Playing in the Heat, Fifa.com, 29 juin 2014.
- Coupe du monde de football au Brésil : cooling break, meteo-paris.com, 13 juin 2014.
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- Malik Touzri, « Ăa coĂ»te combien une Coupe du monde de football ? », sur parissportifs.com, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site officiel de la FIFA
- (en) (es) (pt) Site officiel du Gouvernement fédéral brésilien sur la Coupe du monde de football 2014