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Dwight D. Eisenhower

Dwight David Eisenhower [dwaÉȘt ˈdeÉȘvÉȘd ˈaÉȘzənhaʊɚ][1], surnommĂ© Ike [aÉȘk][1], nĂ© le Ă  Denison (Texas) et mort le Ă  Washington,D.C., est un militaire et homme d'État amĂ©ricain membre du Parti rĂ©publicain, 34e prĂ©sident des États-Unis pour deux mandats, du au . Durant la Seconde Guerre mondiale, il est General of the Army et commandant en chef du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force. Il planifie Ă  ce titre le dĂ©barquement de Normandie en 1944.

Dwight D. Eisenhower
Illustration.
Portrait officiel du président Eisenhower en 1959.
Fonctions
34e prĂ©sident des États-Unis
–
(8 ans)
Élection 4 novembre 1952
RĂ©Ă©lection 6 novembre 1956
Vice-président Richard Nixon
Gouvernement Administration Eisenhower
Prédécesseur Harry S. Truman
Successeur John F. Kennedy
1er Commandants suprĂȘmes des forces alliĂ©es en Europe
–
(1 an, 1 mois et 28 jours)
Président Harry S. Truman
Successeur Matthew Ridgway
Biographie
Nom de naissance David Dwight Eisenhower
Surnom Ike
Date de naissance
Lieu de naissance Denison, Texas, États-Unis
Date de décÚs
Lieu de dĂ©cĂšs Washington, D.C., États-Unis
Nature du décÚs Insuffisance cardiaque
SĂ©pulture Abilene, Kansas
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Conjoint Mamie Eisenhower
Enfants Doud Dwight Eisenhower
John Sheldon Doud Eisenhower
DiplÎmé de Académie militaire de West Point
Profession Militaire ( Général de l'Armée)
Religion Presbytérianisme

Signature de Dwight D. Eisenhower

Dwight D. Eisenhower
PrĂ©sidents des États-Unis

Il est chef d'État-major gĂ©nĂ©ral des Forces armĂ©es des États-Unis de 1945 Ă  1948 et commandant suprĂȘme des forces alliĂ©es en Europe du au .

En tant que prĂ©sident des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en CorĂ©e, lance la course Ă  l'espace, dĂ©veloppe le rĂ©seau des autoroutes inter-États et fait du dĂ©veloppement de l'armement nuclĂ©aire l'une de ses prioritĂ©s dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS. Élu le 4 novembre 1952, rĂ©Ă©lu triomphalement le 6 novembre 1956, son vice-prĂ©sident est durant huit annĂ©es Richard Nixon qui se prĂ©sente Ă  sa succession, Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1960 et est dĂ©fait par John Fitzgerald Kennedy.

ÉlĂ©ments personnels

Naissance et famille

TroisiÚme des sept enfants de David Jacob Eisenhower et d'Ida Elizabeth Eisenhower (née Stover), Dwight David Eisenhower est né le à Denison[2] (Texas) au sein d'une famille modeste, de tradition mennonite d'origine allemande dont le nom est Eisenhauer[3] - [4]. C'est en 1741 que Hans Nicolas Eisenhauer avait émigré de la Sarre pour s'installer en Amérique, à Lancaster dans la colonie britannique de Pennsylvanie[4].

Il est baptisé David Dwight mais appelé couramment Dwight. L'ordre des deux prénoms est définitivement inversé lors de son incorporation à l'académie militaire de West Point[5].

La famille Eisenhower s'installe Ă  Abilene au Kansas en 1892. C’est lors de sa scolaritĂ© Ă  AbilĂšne que le jeune Dwight Eisenhower aurait reçu le surnom de « Ike » par son meilleur ami d'enfance[6]. Il est marquĂ© par son Ă©ducation et sa foi protestante. Alors que son pĂšre Ă©tait mennonite[7], sa mĂšre fut une adepte des TĂ©moins de JĂ©hovah Ă  partir de 1895, et la rĂ©sidence des Eisenhower servit de lieu de rĂ©union pendant plusieurs annĂ©es[8] - [9].

Études et formation

À 19 ans, en 1909, il obtient son diplĂŽme de fin d’études secondaires du lycĂ©e d'AbilĂšne et commence Ă  travailler dans une laiterie, car ses parents n’ont pas les ressources financiĂšres nĂ©cessaires pour l’envoyer Ă  l’universitĂ©.

Il tente l'examen d'entrée de l'académie navale, mais n'est pas admissible en raison de son ùge.

Il entre finalement à l'université de Kansas City pour préparer une carriÚre militaire et réussit brillamment ses examens, qui lui permettent d'entrer d'office à l'Académie militaire de West Point.

CarriĂšre militaire

Académie militaire et premiÚres affectations

Eisenhower et son épouse Mamie à l'université Ste Mary à San Antonio au Texas en 1916.

En 1911, Dwight Eisenhower, est admis Ă  l’AcadĂ©mie militaire de West Point.

Il en sort, quatre ans plus tard, 61e sur 164 avec le grade de lieutenant, dans la moyenne de sa promotion et est affecté, à sa sortie d'école, au Fort Sam Houston de San Antonio au Texas (sa promotion sera qualifiée plus tard par les historiens de «la promotion sur laquelle les étoiles tombÚrent», en anglais The class the stars fell on » par les nombreux généraux qu'elle donna).

C'est là qu'il rencontre Mamie Geneva Doud (1896-1979), qu'il épouse le , et avec qui il a deux fils, Doud Dwight Eisenhower (1917-1921), décédé des suites de la scarlatine et John Sheldon David Doud Eisenhower (1922-2013).

En 1917, il est promu capitaine et sert comme instructeur dans plusieurs camps d'entraßnement, alors que le pays est engagé dans la PremiÚre Guerre mondiale. Malgré ses demandes, il n'obtient pas d'affectation en Europe et, en 1918, prend le commandement du Tank Training Center à Camp Colt en Pennsylvanie.

Au Camp Meade (en), prĂšs de Washington, en 1920, promu au grade de major, il rejoint l’Infantry Tank School, oĂč il retrouve un officier du corps blindĂ©, le colonel Georges S. Patton, par ailleurs grand joueur de bridge.

Ensemble ils publient, comme de Gaulle, des articles prĂ©conisant l’utilisation des chars, afin d’éviter une nouvelle guerre de tranchĂ©es. Ses idĂ©es novatrices ne sont pas apprĂ©ciĂ©es par ses supĂ©rieurs, et il est mĂȘme menacĂ© de passer en cour martiale.

Outre-mer

Il est ensuite affectĂ© dans la Zone du canal de Panama, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Fox Conner, qui reconnaĂźt sa valeur et en 1925 l’inscrit Ă  l’école de formation aux fonctions de commandement et d’état-major de Fort Leavenworth, d’oĂč il sort premier de sa promotion, ce qui lui vaut des affectations importantes, notamment auprĂšs du gĂ©nĂ©ral John Pershing et du gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur.

En 1927, il est membre de la Commission américaine des monuments de guerre, et en 1928, sort diplÎmé de l'école de guerre américaine (War College).

En 1929, il est détaché à Paris, avant de rejoindre le département de la Guerre (équivalent du ministÚre de la Guerre).

En 1933, chef d'Ă©tat-major du gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur, il accompagne ce dernier Ă  Manille, alors qu’il est conseiller militaire auprĂšs du gouvernement philippin. Il est promu lieutenant-colonel en 1936.

Eisenhower donnant les derniÚres instructions aux soldats du débarquement en Normandie : Full victory-nothing else (« la victoire complÚte et rien d'autre »).

Seconde Guerre mondiale

Dwight David Eisenhower (fin 1943).

Fin 1939, c'est sur sa demande, alors que la guerre a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e en Europe, que Dwight Eisenhower revient aux États-Unis et est affectĂ© Ă  Fort Lewis, dans l'État de Washington.

Promu au grade de colonel, il devient chef d'Ă©tat-major de la 3e armĂ©e en , affectĂ© Ă  Fort Houston au Texas. ChargĂ© de l’entraĂźnement des troupes, il se distingue particuliĂšrement par sa stratĂ©gie, pendant les manƓuvres qui ont lieu en en Louisiane, et auxquelles participent plus de 400 000 hommes.

À l'issue de celles-ci, il est promu au grade de gĂ©nĂ©ral de brigade. Il retourne Ă  Washington quelques jours aprĂšs l’attaque de Pearl Harbor pour ĂȘtre affectĂ© au dĂ©partement de la Guerre, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Marshall.

Il en devient l'assistant en et prend la tĂȘte de la division « OpĂ©rations » de l’état-major sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Patton.

Promu gĂ©nĂ©ral deux Ă©toiles, il est nommĂ© en commandant en chef des forces amĂ©ricaines en Europe. Il supervise alors l'ensemble des opĂ©rations militaires tant en Europe qu'en Afrique du Nord. Il commande le dĂ©barquement de en Afrique du Nord, l’opĂ©ration Torch, oĂč, confrontĂ© aux divergences entre Britanniques et AmĂ©ricains, il fait preuve de tout son talent de conciliateur et de nĂ©gociateur, pour rapprocher les vues plutĂŽt que de les opposer. Cette opĂ©ration est aussi, en dĂ©pit du manque de moyens matĂ©riels, un prĂ©cieux enseignement pour les dĂ©barquements qui suivent. En , il est promu gĂ©nĂ©ral 4 Ă©toiles, alors qu'il prĂ©pare la campagne de Tunisie contre les forces de l'Afrikakorps.

En 1943, Dwight Eisenhower est chargĂ© de l’invasion de la Sicile (opĂ©ration Husky et Ladbroke) et de l’Italie. Il est contraint, en outre, d'intervenir dans le rĂšglement de la querelle qui oppose les gĂ©nĂ©raux Henri Giraud et Charles de Gaulle, Ă  propos de l'exercice du commandement français en Afrique du Nord.

Sa préférence va à Giraud qui, le dans l'enceinte du palais d'été d'Alger, l'a publiquement décoré des insignes de grand-croix de la Légion d'honneur, au grand dam de de Gaulle, qui se plaignit de ne pas avoir été consulté[10]. La relation humaine tissée entre Eisenhower et de Gaulle permettra un rapprochement des deux généraux[11].

Lors de la confĂ©rence interalliĂ©e de TĂ©hĂ©ran de , il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© qu’un second front alliĂ© serait ouvert Ă  l’ouest. L'entente entre Staline et Roosevelt, laissant Churchill opposĂ© Ă  l'ouverture d'un front ouest europĂ©en, le choix d'un chef amĂ©ricain est fait. Le prĂ©sident Roosevelt ne pouvant se passer de son conseiller militaire, le gĂ©nĂ©ral George Marshall, c’est Eisenhower qui est choisi pour l'opĂ©ration Overlord.

Il quitte alors le théùtre des opérations méditerranéennes pour Londres.

Télégramme d'Eisenhower sur les premiÚres opérations du débarquement du .

À la tĂȘte du SHAEF (Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force), Eisenhower planifie le dĂ©barquement de Normandie et l'installation de la tĂȘte de pont en France, l’opĂ©ration Overlord, et commande la plus importante force d’invasion de tous les temps.

Souvent remis en cause par les Britanniques, mais soutenu par Marshall, Eisenhower, par son calme et sa finesse psychologique répond parfaitement aux caractÚres forts que sont Montgomery, Patton et le général de Gaulle.

Face Ă  l’opiniĂątretĂ© du gĂ©nĂ©ral français qui dĂ©fend la souverainetĂ© politique de la France, Eisenhower renonce Ă  la mise en place de l’AMGOT et autorise mĂȘme la 2e DB du gĂ©nĂ©ral Leclerc Ă  entrer en premier dans Paris en . Moins d’un an plus tard, Eisenhower atteint le but fixĂ© : obtenir la capitulation sans condition de l’Allemagne.

Le , il est promu gĂ©nĂ©ral cinq Ă©toiles (General of the Army, le second grade le plus Ă©levĂ© dans l'ArmĂ©e de terre des États-Unis).

En , il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

AprĂšs-guerre

Au lendemain de la guerre, Eisenhower succĂšde Ă  Marshall comme chef d’état-major de l’US Army, poste qu’il quitte en 1948 pour devenir prĂ©sident de l’universitĂ© Columbia[12]. Il garde toutefois le contact avec l’état-major, oĂč il intervient en tant que conseiller.

En 1950, le prĂ©sident Truman le nomme commandant suprĂȘme de l’OTAN. Le 31 octobre 1951, il inaugure sur la colline d'Hennemont, Ă  Saint-Germain-en-Laye, le village du SHAPE et l'Ă©cole internationale de l'OTAN : « un village, une chapelle, une Ă©cole »[13]. Cette Ă©cole deviendra le lycĂ©e international de Saint-Germain-en-Laye.

En 1964, Dwight David Eisenhower laisse des documents concernant la Seconde Guerre mondiale dans une fosse au cimetiÚre américain de Colleville-sur-Mer. Elle ne sera ouverte, selon ses souhaits, qu'au matin du , date du 100e anniversaire du débarquement en Normandie[14].

CarriĂšre politique

Élection prĂ©sidentielle de 1952

En 1948, le prĂ©sident Harry S. Truman propose Ă  Dwight David Eisenhower d’ĂȘtre son colistier au titre de candidat Ă  la vice-prĂ©sidence, mais celui-ci refuse.

Alors qu'il vient d'ĂȘtre nommĂ© commandant en chef de l'OTAN (1950) et qu'il installe son quartier gĂ©nĂ©ral Ă  Paris, des Ă©missaires du Parti rĂ©publicain viennent le solliciter pour ĂȘtre leur candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1952. Il se laisse convaincre et entame une campagne Ă©lectorale qui le conduit Ă  travers quarante-cinq États.

Ses discours cherchent à rassurer les Américains, et sa stratégie consiste à ne jamais mentionner le nom de son adversaire, Adlai Stevenson, mais à attaquer le bilan de son prédécesseur.

Sa plate-forme tourne autour de trois thÚmes : mettre fin à la corruption qui rÚgne à Washington, en terminer avec la guerre de Corée, et faire face à la subversion communiste, alors que le pays est en plein maccarthysme.

Sa campagne innovante est la premiÚre qui utilise les spots télévisés, dont on estime les coûts entre un et deux millions de dollars[15]. Le plus célÚbre est le court-animé I Like Ike, créé par les Studios Disney et produit en 1952 par Roy Disney, dont ce fut la seule participation à une campagne politique[16] - [17]. La chanson-jingle du clip a été écrite par Gil George et Paul J. Smith[18], inspirés par "They Like Ike", qui figurait dans la comédie musicale de 1950 écrite par Irving Berlin Call Me Madam[19].

La campagne électorale ne se passe toutefois pas sans heurts. Le candidat républicain à la vice-présidence est Richard Nixon. Celui-ci est accusé de détournement de fonds à son profit personnel, ce qu'il nie. De son cÎté, Eisenhower reçoit le soutien du sénateur Joseph McCarthy, qui affirme que de nombreux postes gouvernementaux sont infiltrés par les communistes.

En , Eisenhower est élu avec 55% des suffrages, contre son rival démocrate Adlai Stevenson.

PrĂ©sident des États-Unis (1953-1961)

Le mandat du président Eisenhower débute le .

RĂ©Ă©lu en 1956 contre le mĂȘme Adlai Stevenson, ses deux mandats sont marquĂ©s par la fin de la guerre de CorĂ©e, le dĂ©but de contacts directs avec les dirigeants de l'URSS, concrĂ©tisĂ© notamment par la visite de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959, mais aussi par la poursuite d'une politique d'endiguement du communisme, la condamnation de l'expĂ©dition anglo-franco-israĂ©lienne en Égypte, l'arrivĂ©e de Fidel Castro Ă  Cuba, la crĂ©ation de la NASA, la lutte contre la sĂ©grĂ©gation raciale dans l'armĂ©e et Ă  l'Ă©cole ou encore la rĂ©duction de l'inflation.

Il fut secondĂ© durant ses mandats par des personnalitĂ©s comme John Foster Dulles, son secrĂ©taire d'État (Ă©quivalent de ministre des Affaires Ă©trangĂšres), et George Humphrey, son secrĂ©taire au TrĂ©sor.

Politique extérieure

Sur le plan extĂ©rieur, Dwight David Eisenhower mĂšne une politique de fermetĂ©, afin de faire reculer la zone d’influence soviĂ©tique. Eisenhower lance un programme de « dissuasion nuclĂ©aire » visant Ă  augmenter l'arsenal des États-Unis. Dans le mĂȘme temps, il lance le 8 dĂ©cembre 1953 le programme Atoms for Peace visant Ă  dĂ©velopper, nationalement et internationalement, les usages pacifiques de l'Ă©nergie atomique. Atoms for Peace mĂšne aussi Ă  la crĂ©ation de l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (AIEA).

Cette prioritĂ© donnĂ©e au nuclĂ©aire accompagne une nouvelle stratĂ©gie militaire basĂ©e sur la supĂ©rioritĂ© aĂ©rienne et atomique au dĂ©triment du terrestre, Eisenhower lance un plan pour une armĂ©e « new-look » : les effectifs terrestres fondent de 500 000 et ceux de la marine de 100 000 Ă©lĂ©ments, l'air au contraire recrute 30 000 hommes. Le budget de la DĂ©fense passe de 35 Ă  31 milliards de dollars[20].

Dwight Eisenhower, Nikita Khrouchtchev et leurs Ă©pouses respectives en 1959 durant un diner officiel.

La mort de Staline le modifie les relations Est-Ouest et l’heure est Ă  la dĂ©tente.

Eisenhower et le gouvernement soviĂ©tique mettent fin Ă  la guerre de CorĂ©e et le prĂ©sident amĂ©ricain refuse de s’engager militairement au cĂŽtĂ© de la France en Indochine.

La consĂ©quence en est l’indĂ©pendance du Cambodge, du Laos et la sĂ©paration du ViĂȘt Nam en deux parties qui entraĂźne, pour les États-Unis, une guerre longue et difficile. L’heure est plutĂŽt aux actions clandestines orchestrĂ©es par la CIA, telles que le renversement du gouvernement du Premier ministre d’Iran Mohammad Mossadegh en (opĂ©ration Ajax) et la prise du pouvoir par le Shah Mohammed Reza Pahlavi, celui du gouvernement de Jacobo Árbenz GuzmĂĄn au Guatemala en (opĂ©ration PBSUCCESS) et la tentative Ă©chouĂ©e en IndonĂ©sie en 1958.

En 1954, Eisenhower crĂ©e Ă©galement un Fonds d'Urgence pour les Affaires Internationales afin de soutenir l'utilisation de la diplomatie culturelle par les États-Unis en Europe pendant la guerre froide [21]. En 1956, l’intervention soviĂ©tique Ă  Budapest et la crise de Suez rappellent que la guerre froide est loin d’ĂȘtre terminĂ©e.

En 1957, le lancement par l’URSS du satellite Spoutnik surprend le monde occidental. Eisenhower accĂ©lĂšre alors le dĂ©veloppement des missiles intercontinentaux, dĂ©finit la doctrine Eisenhower et engage le pays dans un programme spatial trĂšs ambitieux.

L'annĂ©e 1960 marque la rupture du dialogue avec Nikita Khrouchtchev en raison de l’affaire d'un avion espion U-2 abattu sur le territoire soviĂ©tique ainsi que par la radicalisation de la rĂ©volution cubaine que le prĂ©sident essaye, sans succĂšs, de juguler. AprĂšs avoir d'abord vu sans hostilitĂ© particuliĂšre la prise du pouvoir par Fidel Castro en , il donne le son accord Ă©crit Ă  l'ouverture de camps d'entraĂźnements anticastristes dont l'aboutissement est, en , quelques mois aprĂšs son dĂ©part de la Maison-Blanche, le dĂ©barquement de la baie des Cochons. Il impose les premiĂšres mesures de rĂ©torsion Ă©conomique contre Cuba Ă  partir de juin 1960 qui sont rendues inefficaces par l'aide apportĂ©e par Khrouchtchev Ă  Fidel Castro. La CIA organise et arme des groupes rebelles Ă  l’intĂ©rieur de l'ile, tandis que de petits avions venus de Floride bombardent des villages, des industries et des champs[22].

Bien qu'anticolonialiste dans l'affaire du Katanga par crainte de l'expansion communiste en Afrique, il se range du cĂŽtĂ© de la Belgique. Il aurait demandĂ© en termes ambigus en Ă  Allen Dulles, directeur de la CIA, « la suppression » du chef d'État congolais Patrice Lumumba, soutenu par l'URSS[23]. Dulles cĂąble en ce sens. La disparition de John Foster Dulles permet tout de mĂȘme de maintenir une relation apaisĂ©e entre Moscou et Washington.

Par ailleurs, en 1957, il nomme son frÚre, le professeur Milton Stover Eisenhower (en) (1899-1985), conseiller et ambassadeur spécial sur les affaires latino-américaines.

Politique intérieure

Sur le plan intĂ©rieur les mandats du prĂ©sident Eisenhower se caractĂ©risent par une relative prospĂ©ritĂ© et la relance de l’économie de consommation aprĂšs les annĂ©es de guerre. C’est Ă  lui que l’on doit les quelque 65 000 km d’autoroutes reliant les États entre eux qui ont un impact certain sur le mode de vie des AmĂ©ricains. On lui doit aussi certaines avancĂ©es dans le domaine social avec l’extension de l’assurance-maladie, la retraite Ă  62 ans pour les femmes et l’accroissement des droits syndicaux.

Sur le plan économique, le mandat d'Eisenhower connaßt 3 récessions, en 1953, en 1958, et en 1960-1961.

L’un des problĂšmes les plus irritants Ă©tait causĂ© par le SĂ©nateur Joseph McCarthy et sa lutte contre les supposĂ©es infiltrations communistes au sein du gouvernement. Bien qu’il n’ait jamais pu obtenir la moindre inculpation, il Ă©tait aux yeux de certains AmĂ©ricains un rempart auto-proclamĂ© contre l’avancĂ©e communiste. Eisenhower ne chercha jamais Ă  l'affronter directement mais il rĂ©ussit Ă  obtenir une motion de censure Ă  son encontre en 1954 en utilisant Ă  son avantage un nouveau moyen d’expression : la tĂ©lĂ©vision.

Julius et Ethel Rosenberg, accusĂ©s d’espionnage au profit de l’URSS et exĂ©cutĂ©s le , furent, indirectement, les victimes de la vigilance anticommuniste. Le nouveau prĂ©sident refusa de les gracier, malgrĂ© les doutes sĂ©rieux qui le tenaillaient sur leur culpabilitĂ©, et en dĂ©pit des pressions de l'ambassadeur Ă  Paris[24].

Dans le domaine culturel, Dwight D. Eisenhower promulgue la loi créant le National Cultural Center à Washington.

Contexte

Le , le prĂ©sident Franklin Delano Roosevelt promulgue l'Executive Order no 8802 qui interdit la discrimination ethnique ou raciale dans l'industrie de la dĂ©fense amĂ©ricaine. Il vise Ă©galement Ă  mettre en place un comitĂ© pour l'accĂšs Ă©gal Ă  l'emploi. Il s'agit de la premiĂšre action fĂ©dĂ©rale Ă  promouvoir l'Ă©galitĂ© des chances et Ă  interdire la discrimination Ă  l'embauche aux États-Unis[25]. Puis en 1948, le PrĂ©sident Harry S. Truman promulgue Ă  son tour l'Executive order 9980 et l'Executive Order 9981 qui abolisent les discriminations fondĂ©es sur la race, la couleur, la religion ou l'origine nationale dans les Forces armĂ©es des États-Unis et dans les services publics fĂ©dĂ©raux des États-Unis[26] - [27].

La Cour suprĂȘme rend l'arrĂȘt Brown v. Board of Education le . Cet arrĂȘt votĂ© Ă  l’unanimitĂ© dĂ©clare la sĂ©grĂ©gation raciale inconstitutionnelle dans les Ă©coles publiques, la Cour suprĂȘme, sous la prĂ©sidence du juge Earl Warren, a estimĂ© que les installations «sĂ©parĂ©es mais Ă©gales» sont intrinsĂšquement inĂ©gales et violent les protections de la clause de protection Ă©gale du XIV° amendement. La Cour a estimĂ© que la sĂ©grĂ©gation de l'Ă©ducation publique fondĂ©e sur la race a instillĂ© un sentiment d'infĂ©rioritĂ© qui avait un effet extrĂȘmement prĂ©judiciable sur l'Ă©ducation et la croissance personnelle des enfants afro-amĂ©ricains. Warren a basĂ© une grande partie de son opinion sur des informations provenant d'Ă©tudes en sciences sociales plutĂŽt que sur des prĂ©cĂ©dents judiciaires. La dĂ©cision a Ă©galement utilisĂ© un langage relativement accessible aux non-juristes, car Warren estimait qu'il Ă©tait nĂ©cessaire que tous les AmĂ©ricains en comprennent la logique[28] - [29] - [30] - [31] - [32]. Reconnaissant les difficultĂ©s pratiques de l'abolition de la sĂ©grĂ©gation, la Cour demande aux parties Ă  l'affaire et aux autres parties concernĂ©es (le gouvernement fĂ©dĂ©ral et les 17 Ă‰tats qui pratiquent alors la sĂ©grĂ©gation dans l'enseignement) de prĂ©senter pour la session de 1955 leurs conclusions sur les moyens d'y parvenir. Certes la jurisprudence Plessy v. Ferguson n'est pas explicitement rejetĂ©e : il n'est pas contestĂ© que la sĂ©grĂ©gation soit lĂ©gale dĂšs lors que les possibilitĂ©s offertes aux deux races sont Ă©gales. Mais elle est vidĂ©e de sa substance, puisque, au moins dans le domaine de l'Ă©ducation pour ce premier arrĂȘt, des systĂšmes sĂ©parĂ©s ne peuvent ĂȘtre Ă©gaux[33].

Processus menant au Civil Rights Act de 1957

C'est dans ce contexte de dĂ©sĂ©grĂ©gation qu'il Ă©tait nĂ©cessaire que le CongrĂšs vote une loi pour clarifier la portĂ©e de la dĂ©sĂ©grĂ©gation au niveau fĂ©dĂ©ral, de rĂ©viser l'effectivitĂ© des garanties apportĂ©es par les QuatorziĂšme et QuinziĂšme amendements qui avaient Ă©tĂ© largement contournĂ©s par les Lois Jim Crow et les diverses dispositions lĂ©gislatives mises en place depuis l'arrĂȘt Plessy v.Ferguson autorisant la sĂ©grĂ©gation au nom du principe "sĂ©parĂ© mais Ă©gal". Certes, des arrĂȘts mettaient fin Ă  la sĂ©grĂ©gation scolaire et dans les transports publics et avaient vidĂ© de toute portĂ©e l'arrĂȘt Plessy v.Ferguson mais il demeuraient d'autres formes de sĂ©grĂ©gation pour entraver les droits constitutionnels des Afro-AmĂ©ricains comme les rĂ©glementations d'inscription sur les listes Ă©lectorales, de nombreux États exigeaient que les candidats passent un test de qualification des Ă©lecteurs et les questions Ă©taient conçues de telle maniĂšre Ă  ce que les agents des services civils puissent Ă©liminer la plupart des Afro-AmĂ©ricains qui tentaient de s'y inscrire.

Le le Procureur gĂ©nĂ©ral Herbert Brownell de l'administration du prĂ©sident Dwight D. Eisenhower Ă©crit une lettre au Vice-PrĂ©sident Richard Nixon et au prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants une lettre officielle dans laquelle il signale que le PrĂ©sident Eisenhower dĂ©plore le fait que des citoyens afro-amĂ©ricains soient privĂ©s de leur droit de vote et subissent des pressions Ă©conomiques et qu'il est impensable que le droit de vote qui est un des droits les plus prĂ©cieux puisse ĂȘtre dĂ©niĂ©. Aussi Herbert Brownell demande qu'une commission bi-partisane Ă©tudie le problĂšme, que cette commission composĂ©e de six membres puissent faire les investigations et auditions nĂ©cessaires pour Ă©valuer les problĂšmes d'entrave des droits et fassent des propositions d'actions qui puissent mettre fin Ă  ce problĂšme[34].

Le , Herbert Brownell fait une dĂ©claration auprĂšs de la commission des droits constitutionnels du SĂ©nat oĂč il annonce qu'il va prĂ©senter un projet d'une nouvelle loi renforçant les droits civiques, qui instituera une commission d'enquĂȘte conformĂ©ment Ă  sa lettre du , une division des droits civiques au dĂ©partement de la Justice pour seconder le Procureur gĂ©nĂ©ral et permettra au gouvernement fĂ©dĂ©ral d'intervenir dans des cas litigieux[35].

C'est dans cette dynamique que Herbert Brownell va Ă©laborer un projet de loi qui comprend quatre parties et points principaux :

  1. La crĂ©ation d'une commission des droits civiques au sein du pouvoir exĂ©cutif pour enquĂȘter sur les violations des droits civiques.
  2. La création du poste de Procureur général adjoint pour les droits civiques.
  3. Création de nouveaux droits du pouvoir du Département de la Justice lui permettant de faire respecter les droits civiques par des poursuites civiles et pénales.
  4. Autorisation du Procureur général à intenter des poursuites civiles et à obtenir des injonctions préventives (ordonnances du tribunal) pour la protection du droit de vote.
Vote du Civil Rights Act

Ce projet de loi est adoptĂ© par la Chambre des reprĂ©sentants le par 286 voix contre 126.

Le principal obstacle demeurait le SĂ©nat oĂč le groupe des DĂ©mocrates dirigĂ© par le sĂ©nateur Richard Brevard Russell de la GĂ©orgie, bloquait toutes les lois en faveur de l'amĂ©lioration des droits civiques pour les Afro-AmĂ©ricains. Durant les dĂ©bats, le sĂ©nateur de la Caroline du Sud Strom Thurmond va se faire connaitre par un discours d’obstruction systĂ©matique au projet qui va battre le record de durĂ©e d'un discours au SĂ©nat, puisqu'il va durer plus de 24 heures[36]. Le sĂ©nateur de la Californie, William Knowland (en)[37] prĂ©sident du groupe des RĂ©publicains, et le sĂ©nateur de l’Illinois, Paul Douglas DĂ©mocrate libĂ©ral[38], vont dĂ©fendre le projet de loi, ils vont obtenir un alliĂ© du parti DĂ©mocrate avec le sĂ©nateur du Texas Lyndon B. Johnson[39]. Ce dernier va utiliser ses capacitĂ©s diplomatiques et son rĂ©seau d'influences pour faire adopter le projet de loi par le SĂ©nat le par 60 voix contre 15.

Le prĂ©sident Dwight D. Eisenhower promulgue le Civil Rights Act le (Public Law 85-315) . Cette loi Ă©tablit une Commission des droits civiques, une division des droits civiques au dĂ©partement de la Justice et autorise le Procureur gĂ©nĂ©ral des États-Unis Ă  saisir un tribunal fĂ©dĂ©ral pour faire respecter et protĂ©ger le droit de vote des Afro-AmĂ©ricains, elle interdit les actions de toute personne ayant autoritĂ©, y compris des particuliers, visant Ă  intimider, menacer, contraindre les Afro-AmĂ©ricains pour qu'ils ne s'inscrivent pas sur les listes Ă©lectorales ou de les empĂȘcher de voter comme ils l'entendent. Si les trois premiers points du projet d'Herbert Brownhell sont avalisĂ©s, en revanche le quatriĂšme point est limitĂ© dans sa portĂ©e, la loi limite le pouvoir des tribunaux d'appliquer la partie IV de la loi par un outrage civil ou un outrage criminel imposant une amende de 1 000 $ au plus et / ou une peine d'emprisonnement de six mois au plus, faisant ainsi disparaĂźtre l'atteinte au droit Ă  la protection garantie par le QuatorziĂšme amendement.

Bien qu’incomplĂšte soit-elle, cette loi est un premier pas pour la prohibition de la sĂ©grĂ©gation, elle permet de faire un inventaire de l'ensemble des dispositifs rĂ©glementaires ou de contraintes physiques par des personnes ou des groupes visant Ă  entraver les droits civiques des Afro-AmĂ©ricains et surtout autorise l'État fĂ©dĂ©ral Ă  mener des actions par voie de justice et donc par la force si nĂ©cessaire pour faire observer la dĂ©sĂ©grĂ©gation. Elle sera complĂ©tĂ©e par le Civil Rights Act du et le Voting Rights Act du qui mettront fin Ă  toutes les lois et rĂ©glementations sĂ©grĂ©gatives sur l'ensemble des États-Unis[40] - [41] - [42] - [43] - [44].

Gouvernement fĂ©dĂ©ral et pouvoirs des États

La prĂ©sidence d’Eisenhower marque un certain accroissement du pouvoir fĂ©dĂ©ral qui, par exemple, assoit son autoritĂ© sur les eaux territoriales. La crĂ©ation d’un ministĂšre de l’Éducation, de la SantĂ© et des Services sociaux permet de financer des projets fĂ©dĂ©raux mais n’enlĂšve que peu d’autoritĂ© aux États comme on peut le voir dans les difficultĂ©s du gouvernement Ă  imposer la dĂ©sĂ©grĂ©gation dans les Ă©coles.

Dwight D. Eisenhower et les Neuf de Little Rock

AprĂšs l'arrĂȘt Brown v. Board of Education, certains États du Sud vont se rebeller et faire des manƓuvres dilatoires pour en empĂȘcher l'effectivitĂ©, parmi ces États figure l'Arkansas[45]. Une crise commence le , avec le refus de la Little Rock Central High School d'accepter neuf Ă©tudiants afro-amĂ©ricains : Minnijean Brown-Trickey, Elizabeth Eckford, Gloria Ray Karlmark, Melba Pattillo Beals, Thelma Mothershed-Wair, Ernest Gideon Green (en), Jefferson Thomas, Terrence Roberts (en) et Carlotta Walls LaNier (en)[46]. Afin que ces Ă©tudiants ne puissent accĂ©der Ă  l'Ă©tablissement d'enseignement secondaire, le gouverneur Orval Faubus, mobilise la Garde nationale de l'Arkansas. Cette crise, qui va durer trois semaines, entre dans l'histoire sous le nom des Little Rock Nine / les Neuf de Little Rock[47] - [48]. Le , le juge fĂ©dĂ©ral ordonne l'ouverture de la Central High School au Neuf, en vain, la Garde nationale et une foule hostile empĂȘche de nouveau l'entrĂ©e des adolescents[49]. Le , Martin Luther King alors prĂ©sident de la Montgomery Improvement Association (en), Ă©crit au prĂ©sident Dwight D.Eisenhower pour qu'il puisse trouver une solution rapide au conflit[50], il est suivi par Woodrow Wilson Mann (en), le maire de Little Rock, favorable Ă  la dĂ©sĂ©grĂ©gation qui lui aussi alerte le prĂ©sident Dwight D. Eisenhower. Face Ă  cette crise le prĂ©sident Eisenhower nĂ©gocie avec le gouverneur Orval Faubus et Woodrow Mann pour trouver une solution Ă  l’amiable[51], mais les pourparlers aboutissent Ă  une impasse. Le , Woodrow Mann envoie un tĂ©lĂ©gramme au prĂ©sident Dwight Eisenhower pour qu'il fasse intervenir des troupes fĂ©dĂ©rales afin de faire appliquer la loi et d'user du recours Ă  la force comme le prĂ©voie le rĂ©cent Civil Rights Act de [52] - [53], tĂ©lĂ©gramme dans laquelle il dĂ©nonce les agitateurs menĂ© par un stipendiĂ© d'Orval Faubus, Jimmy Karam[54]

Le , le conflit connait un premier dénouement lorsque le président Dwight Eisenhower dessaisit le Gouverneur Faubus de toute autorité sur la Garde nationale, il renvoie celle-ci à ses cantonnements et envoie la 101e division aéroportée pour escorter et protéger les Neuf dans l'enceinte de la Little Rock Central High School, dénouant ainsi le conflit, mais aussi décision majeure du président Eisenhower qui montre la volonté du pouvoir fédéral à en finir avec la ségrégation.

AprĂšs la Maison-Blanche

Influence persistante en politique

Ne pouvant solliciter un troisiĂšme mandat, Eisenhower quitte la Maison-Blanche en . Il se retire dans sa ferme de Gettysburg en Pennsylvanie (devenu depuis le Eisenhower National Historic Site) oĂč il se consacre Ă  la rĂ©daction de ses mĂ©moires. Il n'abandonne pas complĂštement la politique. Son successeur John Kennedy reste en contact avec lui pendant la crise des missiles. Par la voie tĂ©lĂ©phonique, il soutient l'acceptation de la concession rĂ©clamĂ©e par Khrouchtchev : le retrait des missiles nuclĂ©aires de Cuba en Ă©change de la promesse de ne pas envahir l'Ăźle[55]. En , son vice-prĂ©sident Richard M. Nixon est Ă©lu Ă  la prĂ©sidence (ce dernier avait Ă©chouĂ© 8 ans plus tĂŽt Ă  lui succĂ©der, battu en 1960 par John Kennedy). Alors qu'il exprimait publiquement son mĂ©pris du personnage pendant la campagne de 1960, il en appelle Ă  une nouvelle candidature de son ancien vice-prĂ©sident dĂšs 1966 face Ă  la fronde morale de la jeunesse envers les valeurs des États-Unis[56]. Il assiste deux mois plus tard au mariage entre son petit-fils David et Julie Nixon, fille du nouveau prĂ©sident Ă©lu.

DerniÚres années et mort

Il passe la majeure partie de la derniĂšre annĂ©e de sa vie au Walter Reed Army Hospital de Washington pour traiter ses problĂšmes cardiaques. Il y meurt le . Il reçoit des funĂ©railles militaires et des funĂ©railles d'État Ă  Washington, en prĂ©sence de dignitaires de 78 pays et de milliers d’anonymes, puis est enterrĂ© au Centre Eisenhower aux cĂŽtĂ©s de son fils Doud Dwight.

Chronologie de sa présidence

Chronologie Ă©tablie d'aprĂšs celles du Eisenhower Presidential Center et celle de l'Eisenhower Encyclopedia[57] - [58].

Dwight David Eisenhower en 1952.
Dwight David Eisenhower en 1956.
Dwight David Eisenhower aux cĂŽtĂ©s du secrĂ©taire d'État John Foster Dulles, le 14 aoĂ»t 1956.

1953

  • : installation de Dwight D. Eisenhower en tant que trente-quatriĂšme prĂ©sident des États-Unis.
  • : crĂ©ation du ministĂšre de la SantĂ©, de l’Éducation et de l’Assistance sociale.
  • 16 avril : discours Chance for Peace adressĂ© Ă  l'Union soviĂ©tique
  • : Eisenhower signe la loi « sur les terres submergĂ©es » qui donne au gouvernement fĂ©dĂ©ral l’autoritĂ© sur les ressources Ă©conomiques des eaux territoriales. C’est cette loi qui permet au gouvernement fĂ©dĂ©ral, et non aux diffĂ©rents États, d’attribuer des concessions d’exploitation de plates-formes pĂ©troliĂšres.
  • : Eisenhower annonce la conclusion d’un cessez-le-feu en CorĂ©e et la partition du pays en deux zones sĂ©parĂ©es par le 38e parallĂšle.
  • : Eisenhower propose l’élargissement de la loi sur l’assurance maladie.
  • : Eisenhower signe une loi permettant d’admettre 241 000 rĂ©fugiĂ©s en plus du quota normal d’immigration.
  • : renversement, avec l'aide du Royaume-Uni, du gouvernement dĂ©mocratiquement Ă©lu du premier ministre iranien Mohammad Mossadegh (opĂ©ration Ajax (officiellement TP-AJAX) exĂ©cutĂ©e par la CIA).
  • 30 septembre, nomination d'Earl Warren comme prĂ©sident de la Cour suprĂȘme,
  • : Eisenhower annonce que l’URSS ont fait exploser une bombe H.
  • : Eisenhower, dans le discours Atoms for Peace prononcĂ© aux Nations unies, fait des propositions sur l’utilisation du nuclĂ©aire Ă  des fins pacifiques ce qui donna naissance Ă  l’Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (AIEA) basĂ©e Ă  Vienne en Autriche.

1954

  • - : le sĂ©nateur Joseph McCarthy prĂ©side la commission destinĂ©e Ă  Ă©liminer les sympathisants communistes des forces armĂ©es.
  • avril- : les États-Unis refusent d’intervenir dans le conflit indochinois. La France se rend Ă  Dien-Bien-Phu le et la confĂ©rence de GenĂšve entĂ©rine la partition du pays en deux zones.
  • : Eisenhower signe un accord amĂ©ricano-canadien pour ouvrir une voie maritime entre la rĂ©gion des Grands Lacs et l’ocĂ©an Atlantique en passant par le Saint-Laurent. Elle fut inaugurĂ©e le .
  • : coup d'État au Guatemala. Renversement du gouvernement de Jacobo Árbenz GuzmĂĄn.

1955

  • : Eisenhower dĂ©clare que les États-Unis sont prĂȘts Ă  utiliser l’arme atomique en cas de conflit avec la Chine communiste.
  • : Eisenhower participe Ă  la premiĂšre confĂ©rence des grandes puissances, États-Unis, France, Royaume-Uni et URSS Ă  GenĂšve. Il propose un droit de survol des installations militaires afin de promouvoir une confiance rĂ©ciproque.
  • : Eisenhower est victime d’une crise cardiaque.

1956

  • : Eisenhower annonce sa candidature Ă  un second mandat prĂ©sidentiel. Il tente en vain de convaincre Richard Nixon, son vice-prĂ©sident, de renoncer Ă  ĂȘtre candidat.
  • : Eisenhower approuve le survol du territoire de l’URSS par des avions-espion U-2.
  • : Eisenhower signe le Federal Aid Highway Act of 1956 (en) permettant au gouvernement fĂ©dĂ©ral de crĂ©er un rĂ©seau d’autoroutes entre les États. En principe ce rĂ©seau est destinĂ© Ă  faciliter les trajets entre bases militaires et l'Ă©vacuation des civils en cas de menaces nuclĂ©aires.
  • : Eisenhower est rĂ©Ă©lu prĂ©sident des États-Unis. Il bat le candidat dĂ©mocrate Adlai Stevenson avec plus de 9 millions de voix d’avance mais les dĂ©mocrates restent majoritaires au sein du CongrĂšs.

1957

  • : Eisenhower dĂ©finit sa politique Ă  l'Ă©gard du Moyen-Orient : cette « doctrine Eisenhower » accorde un soutien Ă©conomique aux États opposĂ©s Ă  l’expansion des rĂ©gimes communistes.
  • : dĂ©but officiel du second mandat de David D. Eisenhower.
  • : Eisenhower signe le Civil Rights Act, Ă©tape dĂ©cisive dans le processus de dĂ©sĂ©grĂ©gation aux États-Unis.
  • 24 septembre : Eisenhower envoie la 101e division aĂ©roportĂ©e pour mettre fin Ă  la rĂ©bellion sĂ©grĂ©gationniste de la ville de Little Rock.
  • : Eisenhower est victime d’une deuxiĂšme crise cardiaque.

1958

  • : les États-Unis lancent leur premier satellite Explorer 1.
  • : Eisenhower propose une agence civile spatiale ; il signe la loi crĂ©ant la NASA le suivant.

1959

  • : l’Alaska devient le quarante-neuviĂšme État de l’Union.
  • : Hawaii devient le cinquantiĂšme État de l’Union.
  • 15 – : le prĂ©sident Khrouchtchev effectue une visite officielle aux États-Unis.

1960

Eisenhower félicite le nouveau président, John Kennedy (décembre 1960).
  • : un avion-espion Lockheed U-2 est abattu alors qu’il survole l’URSS, entraĂźnant l’annulation de la rĂ©union des grandes puissances prĂ©vue Ă  Paris deux semaines plus tard.
  • : John F. Kennedy, candidat du Parti dĂ©mocrate, gagne les Ă©lections prĂ©sidentielles contre le vice-prĂ©sident Richard Nixon.

1961

Archives

Les archives de Dwight David Eisenhower sont dĂ©posĂ©es et consultables d'une part auprĂšs de la bibliothĂšque de l'UniversitĂ© Johns-Hopkins[60], la maison d'Ă©dition Johns Hopkins University Press les ont Ă©ditĂ© en six volumes et d'autre part aux National Archives and Records Administration des États-Unis au sein de la bibliothĂšque prĂ©sidentielle Dwight D. Eisenhower connu Ă©galement sous le nom de Eisenhower Presidential Center situĂ©e Ă  Abilene dans le Kansas[61] - [62].

D'autres archives sont déposées et consultables à la BibliothÚque du CongrÚs[63].

Ses discours politiques et divers messages pendant qu'il Ă©tait prĂ©sident des États-Unis sont consultables sur le site de la bibliothĂšque de l'universitĂ© du Michigan consacrĂ© aux discours prĂ©sidentiels[64].

ƒuvres

Éditions originales : autobiographie, mĂ©moire, journal, correspondances

  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Crusade in Europe, Doubleday, , 624 p. (ISBN 9780385416191, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Dwight D. Eisenhower : 1959 : containing the public messages, speeches, and statements of the president, January 1 to December 31, 1959, Office of the Federal Register, , 1024 p. (OCLC 28158836, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Mandate for change, 1953-1956; The White House years, Doubleday, , 710 p. (ISBN 9780434225804, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Waging Peace: the White House Years A Personal account 1956-1961, Doubleday & Company, 1965, rĂ©Ă©d 1 janvier 1969, 824 p. (ISBN 9780385038683, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, At Ease: Stories I Tell to Friends, Eastern Acorn Press, 1 janvier 1967, rĂ©Ă©d. 1981, 412 p. (ISBN 9780915992041, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 1, Johns Hopkins Press, , 722 p. (ISBN 9780801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 2, Johns Hopkins Press, , 768 p. (ISBN 9780801867187, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 3, Johns Hopkins Press, , 664 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 4, Johns Hopkins Press, , 688 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 5, Johns Hopkins Press, , 428 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Dear General; Eisenhower's wartime letters to Marshall, Johns Hopkins University Press, 1971, rĂ©Ă©d. 12 mai 1999, 284 p. (ISBN 9780801862199, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Ike: A Great American, Hallmark, , 72 p. (ISBN 9780875290966, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The Eisenhower Diaries, W. W. Norton Company, 1976, rĂ©Ă©d. 18 fĂ©vrier 1981, 472 p. (ISBN 9780393331806, lire en ligne),

Traductions francophones

  • Dwight Einsenhower, Croisade en Europe, Nouveau Monde Editions, , 623 p. (ISBN 9782369422211),

Vie personnelle

Famille

Dwight D. Eisenhower Ă©pouse le Mamie Doud[65]. Le couple donne naissance Ă  deux fils : Doud Dwight (1917-1921), surnommĂ© « Icky »[66], qui dĂ©cĂšde des suites de la scarlatine Ă  l'Ăąge de 3 ans et John (en)[67] - [68] (nĂ© en 1922 - mort le [69]), officier durant la Seconde Guerre mondiale (il a participĂ© au dĂ©barquement de Normandie sous les ordres de son pĂšre), puis pendant la guerre de CorĂ©e. Devenu ensuite historien militaire et diplomate, il occupa des postes d’ambassadeur, notamment en Belgique[70] - [71].

Sports et loisirs

Dwight D.Eisenhower était joueur de golf[72]. Il est entré au Augusta National Golf Club en 1948. Pendant sa présidence, il a fait installer un coin de golf à Camp David. Le président du club d'Augusta, Clifford Roberts, est devenu son conseiller personnel en gestion de fortune et en fiscalité des revenus[73] - [74] - [75] - [76].

La peinture l'a occupĂ© Ă  partir de son sĂ©jour Ă  l'UniversitĂ© de Columbia. En 20 ans, il a rĂ©alisĂ© 260 peintures Ă  l'huile, principalement des paysages, mais aussi des portraits tels que ceux de Mamie Doud, de ses petits-enfants, de George Washington ou d'Abraham Lincoln[77] - [78] - [79].

DotĂ© d'une excellente mĂ©moire, il Ă©tait trĂšs bon dans les jeux de cartes. À West Point, il battait systĂ©matiquement ses camarades au poker[80], mais il a cessĂ© de jouer aprĂšs son diplĂŽme Ă  cause des conflits avec les camarades qui avaient des dettes vis-Ă -vis de lui[81].

Il a appris le bridge Ă  West Point, oĂč il lui est arrivĂ© de jouer presque toutes les nuits pendant 4 mois. Il a continuĂ© Ă  jouer au bridge toute sa vie. Aux Philippines, il jouait souvent au bridge avec le prĂ©sident Manuel QuezĂłn[82]. Pendant la 2e guerre mondiale, il privilĂ©giait le recrutement de bridgeurs dans son Ă©tat-major. Son partenaire favori a Ă©tĂ© le gĂ©nĂ©ral Alfred Gruenther, rĂ©putĂ© ĂȘtre le meilleur bridgeur de l'armĂ©e, dont il avait fait son adjoint au commandement de l'OTAN[83]. Pendant sa prĂ©sidence, le samedi soir Ă©tait consacrĂ© au bridge. Le champion de bridge Oswald Jacoby[84] - [85], qui Ă©tait rĂ©guliĂšrement invitĂ© Ă  la Maison Blanche, disait qu'il Ă©tait un excellent joueur, meilleur au bridge qu'au golf[86]. Au bridge, Eisenhower Ă©tait un partenaire sĂ©rieux et trĂšs exigeant, ce qui explique que Mamie et leur fils John, pourtant bridgeurs, ne voulaient pas jouer avec lui[87].

Kay Summersby

Entre 1942 et 1945, Dwight D. Eisenhower avait comme secrĂ©taire personnelle et comme chauffeur la capitaine britannique Kay Summersby[88], avec laquelle on lui a prĂȘtĂ© une possible liaison amoureuse, sans que cela ait pu ĂȘtre pendant longtemps Ă©tabli. Mais Kay Summersby, alors qu'elle est atteinte d'un cancer, Ă©crit Past Forgetting: My Love Affair With Dwight D. Eisenhower, qui est publiĂ© Ă  titre posthume en 1976 et dans lequel elle reconnaĂźt qu'il y avait eu entre eux une relation amoureuse, sans en donner la nature exacte[89] - [90] - [91].

Récompenses et décorations

Décorations militaires américaines
Bronze oak leaf cluster
Bronze oak leaf cluster
Bronze oak leaf cluster
Bronze oak leaf cluster
Army Distinguished Service Medal avec 4 feuilles de chĂȘne
Navy Distinguished Service Medal
Legion of Merit
U.S. Service Medals
Mexican Border Service Medal
World War I Victory Medal
American Defense Service Medal
Silver star
Bronze star
Bronze star
Bronze star
Bronze star
European-African-Middle Eastern Campaign Medal avec 9 Ă©toiles de campagne
World War II Victory Medal
Army of Occupation Medal avec agrafe « Germany »
Bronze star
National Defense Service Medal avec 1 Ă©toile de service
RĂ©compenses internationales et Ă©trangĂšres[92]
Ordre du Libérateur San Martín, grand-croix (Argentine)
Ordre du MĂ©rite (Autriche) (Autriche)[93]
Ordre de LĂ©opold, grand-cordon (Belgique)
Croix de guerre avec palme (Belgique)
Ordre national de la Croix du Sud, grand-croix (Brésil)
Ordre du mérite militaire (en), grand-croix (Brésil)
Ordre du Mérite aéronautique (Brésil), grand-croix (Brésil)
Médaille de guerre (Brésil)
Médaille de campagne (Brésil)
Ordre du MĂ©rite, grand-croix (Chili)
Ordre du Nuage et de la BanniÚre, avec grand-cordon spécial (République de Chine)
Ordre de l'ÉlĂ©phant, chevalier (Danemark)
Ordre d'Abdon Calderón (en), premiùre classe (Équateur)
Ordre d'Ismaïl, grand-cordon (Égypte)
Ordre de Salomon, chevalier grand-croix avec cordon (Éthiopie)
Ordre de la reine de Saba, membre (Éthiopie)
Ordre national de la LĂ©gion d'honneur, grand-croix (France)
Ordre de la Libération, compagnon par décret du 28 mai 1945 (France)
MĂ©daille militaire (France)[94]
Croix de guerre 1939-1945 avec palme (France)
Ordre de Georges Ier, chevalier grand-croix avec épées (GrÚce)
Ordre du Sauveur, chevalier grand-croix (GrĂšce)
Croix du mérite militaire, premiÚre classe (Guatemala)
Ordre national de l'honneur et du mérite, grand-croix avec un insigne d'or (Haïti)
Ordre Ă©questre du Saint-SĂ©pulcre de JĂ©rusalem, chevalier grand-croix (Saint-SiĂšge)
Ordre militaire d'Italie, chevalier grand-croix avec épées (Italie)
Ordre du ChrysanthĂšme, avec collier (Japon)
Ordre de la Couronne de chĂȘne, grand-croix (Luxembourg)
MĂ©daille militaire (Luxembourg)
Ordre pro merito Melitensi, (ordre souverain de Malte)
Ordre de l'Aigle aztĂšque, avec collier (Mexique)
Médaille du mérite militaire (en) (Mexique)
Médaille du mérite civique (Mexique)
Ordre du Ouissam alaouite, grand-croix (Maroc)
Ordre du Lion néerlandais, chevalier grand-croix (Pays-Bas)
Ordre de Saint-Olaf, grand-croix (NorvĂšge)
Ordre de Nishan-e-Pakistan (en), premiĂšre classe (Pakistan)
Ordre de Vasco NĂșñez de Balboa, grand-croix (Panama)
Ordre de Manuel Amador Guerrero, avec grand-collier (Panama)
Ordre de Sikatuna, avec grand-collier (Philippines)
LĂ©gion d'honneur, commandant en chef (Philippines)
Distinguished Service Star (Philippines)
Ordre Polonia Restituta, grand-croix (Pologne)
Ordre militaire de Virtuti Militari, premiĂšre classe (Pologne)
Croix de Grunwald, premiĂšre classe (Pologne)
Ordre militaire du Lion blanc (en), grand-croix (Tchécoslovaquie)
Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)
Ordre de la Dynastie Chakri, chevalier (ThaĂŻlande)
Nichan Iftikhar, grand-cordon (Tunisie)
Ordre du Bain, chevalier grand-croix (Royaume-Uni)
Ordre du mérite, membre (Royaume-Uni)
Africa Star (Royaume-Uni)
Ordre de la Victoire, Ă©toile (URSS)
Ordre de Souvorov, premiĂšre classe (URSS)
Croix de guerre commémorative royale yougoslave (Yougoslavie)

Postérité

Hommages

Statue Ă  Bayeux.

Au cinéma

À la tĂ©lĂ©vision

Jeux vidéo

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) « DWIGHT DAVID EISENHOWER CHRONOLOGY », sur Eisenhower Presidential Library (consulté le ).
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Voir aussi

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  • Dwight Einsenhower, Croisade en Europe, Nouveau Monde Editions, , 623 p. (ISBN 9782369422211),
  • François Boulet, You Are a Man ! L'Ă©tonnante amitiĂ© entre de Gaulle et Eisenhower, Ampelos, , 153 p. (ISBN 978-2-35618-146-6),
  • François Boulet, De Gaulle et Eisenhower. Anthologie, Rambouillet, SHARY, 2022, 258 p. [SociĂ©tĂ© Historique et ArchĂ©ologique de Rambouillet et de l'Yveline, MĂ©moires et Documents, Hors SĂ©rie]
  • Dominique-Francois Bareth, La dĂ©cision secrĂšte d'Eisenhower, Edt Quotidien NuĂ©e Bleue, , 256 p. (ISBN 9782716508711),

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Articles connexes

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