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Le Jour le plus long

Le Jour le plus long (The Longest Day) est un film américain sorti en 1962 et réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d'après le livre homonyme de Cornelius Ryan, publié en 1959.

Le Jour le plus long
Description de cette image, également commentée ci-après
L'un des nombreux logo du film.
Titre original The Longest Day
RĂ©alisation Ken Annakin
Andrew Marton, Darryl F. Zanuck
Drapeau de la Suisse Bernhard Wicki
Scénario Cornelius Ryan, d'après son livre.
Romain Gary, James Jones
David Pursall, Jack Seddon
Erich Maria Remarque, Noël Coward
Musique Maurice Jarre
Acteurs principaux
Sociétés de production Twentieth Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Action, drame, historique, guerre
DurĂ©e 172 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

John Wayne dans le film.

Le film retrace chronologiquement les événements du débarquement allié en Normandie dans la journée du , précédé des derniers préparatifs de la veille au soir.

Il présente les différents théâtres d'opérations, du point de vue des Alliés et des Allemands, et différentes catégories d'intervenants : des centres de commandement jusqu'aux simples soldats en passant par les officiers intermédiaires et les forces de résistance, le tout ponctué de nombreuses anecdotes véridiques.

Fiche technique

Conseillers militaires

Conseillers techniques

  • Commandant Jean Barral
  • Lieutenant-colonel Roger Bligh
  • Commandant Willard L. Bushy
  • Commandant Hubert Deschard
  • Lieutenant-colonel A. J. Hillebrand
  • Colonel James R. Johnson
  • Capitaine Fernand Prevost
  • Lieutenant-commandant Edward Copson Peake
  • Colonel Albert Saby
  • Colonel Joseph B. Seay

Distribution

Britanniques

Américains et Canadiens

Australiens

Belges

Français

Allemands

Acteurs coupés au montage

Production

Inspiration

L'expression traduite par « le jour le plus long » serait du maréchal Erwin Rommel et daterait du lors de son inspection du mur de l'Atlantique, lorsque le Generalfeldmarschall allemand dit à son aide de camp, Hauptmann Helmuth Lang[9] :

« La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Nous n'avons qu'une seule chance de repousser l'ennemi, et c'est quand il sera dans l'eau, barbotant et luttant pour venir à terre. Nos renforts n'arriveront jamais sur les lieux de l'attaque et ce serait folie que de les attendre. La Hauptkampflinie [ligne principale de résistance] sera ici. Toutes nos forces doivent se trouver le long des côtes. Croyez moi, Lang, les premières vingt-quatre heures de l'invasion seront décisives... Pour les Alliés, comme pour l'Allemagne, ce sera le jour le plus long. »

Figurants

Darryl F. Zanuck engagea plus de 2 000 soldats pour le tournage.

De nombreux figurants étaient issus des promotions Arpètes de la Base Aérienne de Saintes 722 près de Rochefort, en Charente-Maritime. Il s'agissait des promotions P-33 à P-38 ; en remerciement, le réalisateur offrit un cinéma à la B.A 722 . Le bâtiment porte depuis le nom du film.

Implication des acteurs dans la guerre

Le film a été tourné en 1961, 17 ans seulement après le Débarquement pendant lequel de nombreux acteurs étaient militairement engagés. Les rôles des acteurs correspondent à leurs affectations militaires, et sont parfois très proches : ainsi l'acteur Richard Todd interprète le rôle du commandant de son unité de parachutistes lorsqu'il a pris le contrôle du Pegasus Bridge[10].

Acteurs britanniques
Acteurs américains
Acteurs allemands
Acteurs français
  • Bourvil : engagĂ© dans la bataille de France, dĂ©mobilisĂ© après la dĂ©faite.
  • Fernand Ledoux : bien que non mobilisable en raison de son âge, il s'engage en dans le 212e rĂ©giment rĂ©gional de Fontainebleau. DĂ©mobilisĂ© après la dĂ©faite.

Lieux de tournage

RĂ©alisme de la reconstitution

La réalisation du film s'est appuyée sur de nombreux conseillers techniques et militaires, dans le contexte du vécu militaire personnel des acteurs et professionnels participant au film. Darryl Zanuck a fait le choix du noir et blanc pour accentuer le réalisme, permettant d'insérer de véritables images des actualités de l'époque : « Je veux que tout mon film soit une véritable reconstitution de ce qui s'est réellement passé »[3].

La reconstitution d'un théâtre d'opération aussi important et les possibilités restreintes de trucages de l'époque ont mené à des limitations de la reconstitution, comme l'attaque aérienne allemande des plages. De plus, l'aspect didactique du film a pu mener à quelques simplifications ou exagérations, comme les mannequins-parachutistes. Néanmoins, hormis l'attaque aérienne, le film reste dans son ensemble particulièrement réaliste sur les faits pour un non spécialiste.

Faits erronés

  • La scène du mitraillage aĂ©rien des plages est la limitation la plus visible du film, ayant entretenu chez bon nombre de spectateurs l'impression erronĂ©e qu'elle n'a impliquĂ© que deux avions allemands. En rĂ©alitĂ© c'est une petite centaine d'appareils, plusieurs Staffeln (escadrilles), qui a effectuĂ© un total de plus de sept cents sorties, dont vingt-deux contre la flotte alliĂ©e, principalement l'après-midi. Vu la suprĂ©matie aĂ©rienne alliĂ©e, de nombreux avions ont Ă©tĂ© abattus, dont 5 JU 87 Stukas. La limitation du film aboutissant Ă  une reprĂ©sentation erronĂ©e est due au fait que Darryl Zanuck n'avait rĂ©ussi Ă  mettre la main que sur deux Messerschmitt Bf 108 Taifun (avions de liaison, pour simuler des avions de chasse) en Ă©tat de voler[11]. L'un Ă©tait pilotĂ© par l'Obstlt Josef « Pips » Priller).
  • Le nom de l'ailier de Josef « Pips » Priller fut modifiĂ© pour le film : en rĂ©alitĂ©, il s'agissait non pas de Bernhard Bergsdorf, mais de Heinz Wodarczyk. Il sera abattu en mission six mois plus tard.
  • Lors de l'atterrissage des deux parachutistes dans la cour d'un bâtiment d'un QG allemand [12], on voit le gĂ©nĂ©ral Von Salmuth sortir de ce QG alors qu'il se trouvait Ă  ce moment-lĂ  Ă  Tourcoing (Nord), commandant la 15e armĂ©e allemande.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort (jouĂ© par John Wayne), commandant du 2e bataillon du 505e PIR de la 82e AB, monte sur une charrette peu de temps après s'ĂŞtre fracturĂ© la cheville droite dans les marais. En rĂ©alitĂ©, il s'est cassĂ© la cheville gauche (et non la droite) lors de son atterrissage près de la commune de Sainte-Mère-Église.
  • Lors de l'attaque du pont de BĂ©nouville (Euston 1 renommĂ© plus tard Pegasus) sur le canal de l'Orne par les aĂ©roportĂ©s du major Howard (2nd Battalion, the Oxford & Bucks Light Infantry), on voit sous le pont quelques Britanniques dĂ©crocher les charges de destruction. En rĂ©alitĂ©, ces charges Ă©taient sur les « rambardes » de chaque cĂ´tĂ©. De plus, les Allemands les enlevaient chaque soir, de crainte que les rĂ©sistants ne les retournent contre eux. En outre, le film montre une rĂ©sistance acharnĂ©e, alors que ce soir-lĂ  le pont n'Ă©tait gardĂ© que par trois soldats allemands. Dans la nuit, les hommes de Howard sont renforcĂ©s par le 7th Parachute Battalion (1st Airborne Division) bien avant l'arrivĂ©e de la 1st Special Service Brigade de Lovat (13 h). Enfin, lors de la relève par les commandos, le Bag Piper de Lord Lovat, Bill Millin n'a pas traversĂ© le pont en jouant de la cornemuse (il est nĂ©anmoins arrivĂ© sur place en jouant). Lors de la prise du pont, on peut apercevoir un transformateur EDF sur un poteau, or ce type de transformateur n'est apparu qu'en 1961.
  • Lors de la prise du casino d'Ouistreham, aucune religieuse n'est intervenue pour assister les commandos français[13].
  • Lors de l'observation de l'arrivĂ©e des navires amĂ©ricains, le 6 juin 1944 on aperçoit la mer devant le bunker ; en rĂ©alitĂ©, le jour J, cette scène se dĂ©roule au poste de commandement de la batterie de Crisbecq, et la mer se trouve Ă  2 km du bunker d'observation ; le poste d'observation du film est le bunker de commandement des canons Ĺ koda 210 mm[14], les plus gros canons du Mur de l'Atlantique, un site dĂ©fendu par 440 soldats durant des combats de 7 jours, et de nombreuses pertes humaines.
  • La scène oĂą le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort de la 82e division aĂ©roportĂ©e (interprĂ©tĂ© par John Wayne) montre l'utilisation du criquet (cricket), est exagĂ©rĂ©e. La 101e division aĂ©roportĂ©e fut la seule unitĂ© Ă  possĂ©der et Ă  utiliser ce criquet pendant la nuit du 5 au en Normandie. Ce jouet en laiton composĂ© d'une lame ressort (le plus rĂ©pandu Ă©tait fabriquĂ© en 1944 par l'entreprise anglaise THE ACME) permettait aux parachutistes isolĂ©s lors des largages de se retrouver et de se regrouper. Le principe : pour une pression sur la lamelle mĂ©tallique (clic-clac) afin de demander l'identification, la rĂ©ponse devait consister en une double pression (clic-clac - clic-clac). DiffĂ©rentes versions de ce criquet (en formes d'animaux ou de personnages Disney) ont Ă©galement existĂ©.
  • Le parachutiste John Steele (505e rĂ©giment de parachutistes de la 82e division aĂ©roportĂ©e) reste accrochĂ© au clocher de l'Ă©glise de Sainte-Mère-Église pendant 10 heures (il prĂ©cise la durĂ©e dans le film) alors qu'il n'y restera que 2 heures avant d'ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ© et soignĂ© par les Allemands puis fait prisonnier. Il s'Ă©chappera 3 jours plus tard[15]. Par ailleurs, comme dans la quasi-totalitĂ© des Ă©glises de France, le clocher n'Ă©tait pas Ă©lectrifiĂ©. Il est donc impossible que le soldat John Steele ait Ă©tĂ© assourdi par les cloches 10 heures durant ni mĂŞme 2 heures.
  • Les paradummies, ces poupĂ©es parachutistes larguĂ©es pour tromper les Allemands, apparaissent comme des mannequins très sophistiquĂ©s. En rĂ©alitĂ©, il s'agissait de simples et grossières poupĂ©es de chiffon remplies de sable. Six parachutistes des Special Air Service ont sautĂ© avec les poupĂ©es et diffusĂ© des enregistrements sonores simulant des Ă©changes de tirs.
  • Paradummy du film
    Paradummy du film
  • Paradummy rĂ©ellement larguĂ© la nuit du 5 au 6 juin 1944
    Paradummy réellement largué la nuit du 5 au

Approximations volontaires

  • Afin d'Ă©viter un anachronisme Ă©vident, dans les scènes tournĂ©es sur la place de Sainte-Mère-Église, on voit un gros tas de sacs de sable en bordure de la rue (l'ancienne RN 13), sans raison apparente : ce tas a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour le tournage permettant ainsi de dissimuler le monument qui commĂ©more le dĂ©barquement.
  • Ă€ Sainte-Mère-Église, le parachutiste John Steele est restĂ© accrochĂ© au clocher cĂ´tĂ© « place de l'Ă©glise » alors qu'il Ă©tait en rĂ©alitĂ© de l'autre cĂ´tĂ© (cĂ´tĂ© presbytère). Pour rendre la mise en scène plus spectaculaire, Zanuck a disposĂ© Steele du cĂ´tĂ© de la place. Depuis, la municipalitĂ© accroche un parachute sur l'Ă©glise en souvenir de l'Ă©vènement, mais il est accrochĂ© sur l'Ă©glise cĂ´tĂ© place, en accord avec le film et non en accord avec la rĂ©alitĂ© historique.
  • Le casino est une reconstitution. Il avait Ă©tĂ© rasĂ© par les Allemands qui l'avaient remplacĂ© par un bunker. La scène a Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  Port-en-Bessin dont on voit la tour Vauban.
  • Les parachutistes français du SpĂ©cial Air Service britannique ne sabotèrent pas de lignes de chemins de fer près de Caen mais en Bretagne, 18 sabotages furent rĂ©alisĂ©s pour neutraliser le rĂ©seau ferrĂ© breton. Le caporal parachutiste Emile BouĂ©tard fut le premier mort français du jour J. De plus, les paras F.F.L. sautèrent Ă  l'aveugle, il n'y avait pas de rĂ©sistantes avec des lampes pour les accueillir. Ils entrèrent plus tard en contact avec la RĂ©sistance locale.

Accessoires ou matériels anachroniques

  • Dès le dĂ©but, en Angleterre, on montre Eddie Albert, conduisant une jeep sous la pluie. Cependant, cette jeep amĂ©ricaine de 1944 arbore la calandre en deux couleurs en diagonale, et mĂŞme, sur le bas de caisse, la grenade blanche de l'armĂ©e française 1960.
  • Les uniformes portĂ©s par les parachutistes amĂ©ricains (82e et 101e divisions aĂ©roportĂ©es), plus particulièrement les vestes de saut, ne correspondent pas aux tenues d'Ă©poque, tant au niveau de la coupe et des couleurs que des systèmes de fermetures. Dans le film, les vestes de saut utilisĂ©es ont des systèmes de fermeture diffĂ©rents aux poignets : fermeture par 1 bouton et fermeture par 1 ou par 3 pressions. Dans la rĂ©alitĂ©, les manches de la veste M42 (M42 Parachute jumper coat) Ă©taient toutes fermĂ©es aux poignets par 2 boutons pressions uniquement.
  • La mentonnière des casques portĂ©s par les parachutistes amĂ©ricains ne correspond pas Ă  celle utilisĂ©e Ă  cette Ă©poque. Dans le film, elles ont une forme rectangulaire alors que celles portĂ©es en 1944 Ă©taient ovales et de couleur marron.
  • Les insignes divisionnaires (ou badge) des parachutistes de la 82e division aĂ©roportĂ©e ne reflètent pas la rĂ©alitĂ©. Dans le film, le carrĂ© rouge encadrant le « AA » (All-American) est plus grand, et le sigle « Airborne » au-dessus Ă  une forme plus arrondie. De plus, sur toutes les scènes montrant ces parachutistes, ce mĂŞme sigle « Airborne » est beaucoup trop Ă©loignĂ© du « AA ». Dans la rĂ©alitĂ©, ces 2 Ă©lĂ©ments Ă©taient plus rapprochĂ©s comme l'exigeait le règlement militaire. Cependant, bon nombre de soldats les cousaient souvent Ă  la hâte et avec les moyens du bord (fils et points de couture alĂ©atoires). Enfin, dans la version colorisĂ©e du film, la couleur bleue prĂ©sente dans ce patch est plus foncĂ©e que sur l'insigne original.
  • Les bottes des AmĂ©ricains portent des lacets Ă  bouts en caoutchouc alors qu'en rĂ©alitĂ© de tels bouts n'ont Ă©tĂ© inventĂ©s que pendant la guerre du ViĂŞt Nam par Maurice Frisson, un cordonnier installĂ© Ă  SaĂŻgon.
  • Dans le film, on aperçoit certains parachutistes amĂ©ricains chaussĂ©s de brodequins de combat noirs (communĂ©ment appelĂ©s Rangers) fermĂ©s par 2 boucles au-dessus de la cheville. Ces Ă©quipements n'Ă©taient pas en dotation au mois de . Les bottes de saut portĂ©es par les parachutistes amĂ©ricains au moment de la bataille de Normandie, Ă©taient exclusivement de couleur marron, montaient jusqu'Ă  mi-mollet et n'Ă©taient munies que de lacets ce qui permettait un meilleur maintien de la cheville. Ce n'est qu'au lancement de l'opĂ©ration Market Garden en que les unitĂ©s de parachutistes seront dotĂ©es de brodequins marrons Ă  boucles.
  • La teinture noire du cuir pour les Ă©quipements des troupes amĂ©ricaines n'est apparue que dans les annĂ©es 1950.
  • Dans la scène oĂą le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort monte sur la charrette après s'ĂŞtre fracturĂ© la cheville, on aperçoit un parachutiste amĂ©ricain portant une veste M43 (M43 Field Jacket) qui n'Ă©tait pas en dotation le pour les parachutistes amĂ©ricains des 82e et 101e divisions aĂ©roportĂ©es. Ils portaient tous et sans exception la veste de saut M42 (M42 Parachute jumper coat) qui Ă©taient très souvent renforcĂ©es aux coudes et aux genoux. Ils ne vĂŞtiront la veste M43 qu'Ă  partir de , lors de l'opĂ©ration Market Garden. Cette veste de combat deviendra la dotation officielle des unitĂ©s amĂ©ricaines jusqu'Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort porte au dĂ©but du film sur son casque le bon insigne de grade mais Ă  partir de la scène de la charrette, il arbore Ă  tort l'insigne de colonel sur son casque (Vandervoort avait Ă©tĂ© promu lieutenant-colonel le ).
  • Sur la place de l'Ă©glise, on voit stationnĂ©e une 2CV commercialisĂ©e en 1948.
  • Lors des parachutages, on peut voir des bombardiers Lancaster alors que dans la rĂ©alitĂ©, les appareils utilisĂ©s Ă©taient des C-47.
  • Lors du mitraillage des plages, les deux avions reprĂ©sentĂ©s ne sont pas des FW 190, mais des Messerschmitt Bf 108 Taifun, avions d'entrainement et de liaison.
  • Peu avant le dĂ©barquement sur les plages, la flotte alliĂ©e est survolĂ©e par quatre A-1 Skyraider, un modèle d'avion n'ayant fait son premier vol qu'en 1945.
  • Dans une des dernières scènes, au cours de laquelle Robert Mitchum demande Ă  un soldat en jeep de le monter en haut de la plage, la jeep n'est pas authentique, il s'agit plutĂ´t d'une Hotchkiss française que d'une Willys ou Ford.
  • Les numĂ©ros de capot commençaient sur les jeep amĂ©ricaines, qu'elles soient Willys ou Ford, par 20 (exemple 20193276) alors qu'ici le numĂ©ro commence par 88 puis 133553, ce qui n'est pas rĂ©el. De plus, les supports en bois qui devaient se trouver sur le capot pour accueillir le pare-brise rabattable sont absents. On y retrouve des supports en U mĂ©tallique au niveau des essuie-glaces qui viennent se poser sur le capot. Ces jeeps sont alors passĂ©es par l'armĂ©e française et datent alors de l'après-guerre, et donc n'existaient pas le .

Erreurs mineures ou limites du décor

  • Lors de la scène du mitraillage aĂ©rien de la plage, on peut remarquer certains chars en « trompe-l'Ĺ“il », en rĂ©alitĂ© de simples panneaux de bois reproduisant des chars ; on peut noter aussi l'interruption des dĂ©fenses cĂ´tières au fond du plan. La lenteur du plan en rase motte sur la plage montre qu'il a Ă©tĂ© effectuĂ© en hĂ©licoptère et non en avion.
  • Lors de la sĂ©quence oĂą les rĂ©sistants entendent le second vers du poème de Verlaine (« blessent mon cĹ“ur d'une langueur monotone »), le message prĂ©cĂ©dent est : « DaphnĂ© Ă  Monique : il y a le feu Ă  l'agence de voyage, inutile de s'y rendre ». Quand les Allemands captent le second vers, le message « DaphnĂ© Ă  Monique » est entendu après Verlaine et non avant.
  • Dans la scène de la pointe du Hoc, on peut voir un Ranger n'ayant pas son chargeur clipsĂ© Ă  son fusil.
  • Dans la scène oĂą le soldat Martini (Sal Mineo) est tuĂ© après avoir cru entendre le double clic-clac d'un de ses camarades, le soldat allemand tire deux coups avant de rĂ©armer son fusil alors qu'il aurait dĂ» rĂ©armer pour pouvoir tirer une deuxième fois.
  • Dans les locaux des services mĂ©tĂ©o britanniques, on voit un barographe enregistreur dont l'aiguille est au plus bas, ce qui est logique au vu de la dĂ©pression. Ă€ quelques dizaines de kilomètres de lĂ , chez le pilote « Pips », près de Calais, l'aiguille d'un instrument analogue est Ă  la limite supĂ©rieure ; ce n'est pas logique.

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Box-office

Distinctions

RĂ©compenses

  • Oscars 1963 :
    • Oscar de la meilleure photographie
    • Oscar des meilleurs effets spĂ©ciaux
  • Golden Globe 1962 de la photographie noir et blanc
  • David di Donatello 1963 de la meilleure production Ă©trangère

Nominations

  • Oscars 1963 :
    • nomination Ă  l'Oscar de la meilleure direction artistique
    • nomination Ă  l'Oscar du meilleur montage
    • nomination Ă  l'Oscar du meilleur film
  • Golden Globes 1963 :
    • nomination au Golden Globe du meilleur film dramatique

Ă€ noter

  • Le jour le plus long fut prĂ©sentĂ© Ă  sa sortie comme le plus cher du cinĂ©ma, avec ClĂ©opâtre[2]
  • Il resta le film noir et blanc le plus cher du cinĂ©ma jusqu'Ă  la sortie de La Liste de Schindler en 1993.
  • RĂ©fĂ©rences rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  la cinquième symphonie de Beethoven : on entend rĂ©gulièrement les quatre premières notes de la cinquième symphonie jouĂ©es par un tambour tout au long du film, puis par un orchestre symphonique lors du lancement du dĂ©barquement le Ă  l'aube. Cette association est une idĂ©e de William Stephenson, ayant pour origine la similitude des quatre premières notes de la symphonie avec le code morse de la lettre V •••— soit quatre impulsions (trois courtes et une longue), la lettre « V » Ă©tant le symbole patriotique alliĂ© de la Victoire/Victory contre le nazisme. Ă€ des fins didactiques, un bref dialogue au dĂ©but du film entre deux soldats rappelle ce lien aux spectateurs n'ayant pas connu cette pĂ©riode de l'histoire. Ce rythme correspondant aux premières notes de la Symphonie n° 5 de Beethoven, celle-ci devint l'indicatif des Ă©missions Ă  destination de l'Europe occupĂ©e. La lettre V Ă©tait Ă©galement rappelĂ©e d'un geste de la main des index et majeur formant un V.
  • L'ancien prĂ©sident Dwight D. Eisenhower avait acceptĂ© de jouer son propre rĂ´le. NĂ©anmoins, les maquilleurs ne purent lui donner une apparence suffisamment jeune pour qu'il soit crĂ©dible dans son rĂ´le. Henry Grace, un dĂ©corateur sans expĂ©rience d'acteur mais qui travaillait dans l'industrie cinĂ©matographique depuis les annĂ©es 30 et qui Ă©tait d'une grande ressemblance avec Eisenhower, fut finalement engagĂ©, bien que sa voix soit diffĂ©rente. Le prĂ©sident Eisenhower fut nĂ©anmoins ponctuellement conseiller technique sur le film[16].
  • Daniel GĂ©lin ne put interprĂ©ter le rĂ´le prĂ©vu dans la scène spĂ©cialement Ă©crite pour lui par Romain Gary, en raison d'un accident de chasse qui l'a immobilisĂ© pendant deux mois[17].
  • Lors de sa première diffusion Ă  la tĂ©lĂ©vision française, le sur FR3, l'engouement est tel qu'il provoque une panne de courant dans certaines rĂ©gions (Bretagne). La fin du film sera diffusĂ©e quelques jours plus tard sur la mĂŞme chaine[18].
  • Une version colorisĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour le 50e anniversaire du dĂ©barquement en 1994. Elle fut diffusĂ©e sur TF1, puis vendue en version VHS dans une version recadrĂ©e format 4/3.
Chaîne Jour Film Audience PDM enregistrement VHS
TF1 05/06/1994 le jour le plus long 12 193 650[19] 69,5 147 000
  • Ă€ l'initiative d'une association de figurants du film issue de l'EAMAA (École des apprentis mĂ©caniciens de l'armĂ©e de l'air) promotion 1961 (p. 36, 37 et 38), a lieu le sur la plage sud de Rivedoux-Plage, une fĂŞte commĂ©morative pour les 50 ans du tournage.

Notes et références

  1. non crédité(e) au générique
  2. Institut National de l'Audiovisuel – Ina.fr, « Darryl Zanuck à propos du film Le jour le plus long - Vidéo Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le ).
  3. « Histoires de Tournages », sur devildead.com (consulté le ).
  4. AlloCine, « Les secrets de tournage du film Le Jour le plus long », sur AlloCiné (consulté le ).
  5. Le rĂ´le devait d'abord ĂŞtre tenu par Charlton Heston
  6. Le rĂ´le devait d'abord ĂŞtre tenu par Brigitte Bardot.
  7. Bernard Fresson, non crédité au générique, apparaît brièvement en 1h38 parmi les aviateurs, en arrière plan, au centre de l'image.
  8. Crédité Curt Jürgens au générique
  9. Maurice Tournier, Des noms et des gens en guerre. De la Seconde Guerre mondiale aux génocides (1939-1945), Éditions, , p. 110
  10. Ouest France : en 1961, tournage du film "Le Jour le plus long".
  11. « Le Jour le plus long (1962) de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki – L'Oeil sur l'écran », sur films.blog.lemonde.fr (consulté le ).
  12. Fondé sur le livre de Cornelius Ryan Le Jour le plus long (livre) de C. Ryan édition de 1961 chez Robert Laffont. Passage mentionné partie deux La nuit, chapitre 1, page 111
  13. « Histoire. L’homme de Ouistreham », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
  14. 21 cm Kanone K 39/40.
  15. Il est à noter cependant qu'Alexandre Renaud, à l'époque maire de Sainte-Mère-Église, et auteur d'un ouvrage intitulé Sainte-Mère-Église, Première tête de pont américaine en France, 6 juin 1944, ne fait pas mention de ce parachutiste resté accroché au clocher.
  16. « Le jour le plus long - Archives de la Manche », sur www.archives-manche.fr (consulté le ).
  17. Les échos du cinéma - numéro n°52.
  18. Le Monde - 30/11/1976.
  19. SuperPJ, « Top50 1994 Général », sur Audiences TV, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean d'Yvoire, « Le jour le plus long », TĂ©lĂ©cinĂ© no 108, Paris, FĂ©dĂ©ration des Loisirs et Culture CinĂ©matographique (FLECC), –-. (ISSN 0049-3287)
  • FrĂ©dĂ©rique Ballion, « La genèse du Jour le plus long (1962) : De la vĂ©ritĂ© historique Ă  la reprĂ©sentation cinĂ©matographique », dans Jean-Luc Leleu (dir.), Le DĂ©barquement : De l'Ă©vĂ©nement Ă  l'Ă©popĂ©e, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753588769, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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