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Omar Bradley

Jeunesse et Ă©tudes

Omar Bradley, Ă©tudiant Ă  West Point.

Omar Nelson Bradley est né en 1893[1].

Il sort de l'Académie militaire de West Point en 1915, une promotion qui donnera de nombreux généraux et que les historiens appelleront « The class the stars fell on » — la promotion sur laquelle les étoiles tombèrent — et rejoint le 14e régiment d'infanterie qui garde la frontière avec le Mexique ; il accède au grade de capitaine la même année. Il doit s'embarquer pour l'Europe avec la 19e division d'infanterie mais la pandémie de grippe espagnole puis l'armistice l'en empêchent.

Carrière militaire

Entre les deux guerres, il enseigne les mathématiques à West Point et est promu major en 1924. Après un bref séjour à Hawaï, il suit les cours de l'école de commandement général de Fort Leavenworth entre 1928 et 1929. Puis, il retourne enseigner à West Point. Élevé au grade de lieutenant-colonel en 1936, il travaille au département de la guerre à partir de 1938. En février 1941, il est promu général de brigade et obtient le commandement de Fort Benning en Géorgie. En février 1942, il prend le commandement de la 82e division d'infanterie — avant qu'elle ne soit convertie en division parachutiste — avant de passer en juin à la 28e.

En raison de l'empathie qu'il suscite auprès de ses troupes, on lui donne le surnom de GI General[2].

Seconde Guerre mondiale

Il ne reçoit pas d'affectation au front avant 1943. Lors de l'opĂ©ration Torch, il sert sous les ordres de Dwight D. Eisenhower. Il est nommĂ© chef du IIe corps en avril et le commande lors des batailles finales d'avril et mai 1943. Il conduit ensuite son corps en Sicile en . Pendant la prĂ©paration de la bataille de Normandie, il est choisi pour commander l'important 1er groupe d'armĂ©es. Lors du dĂ©barquement de Normandie — l'opĂ©ration Neptune — il dirige trois corps sur les plages de Utah Beach et Omaha Beach, rĂ©servĂ©es Ă  l'armĂ©e amĂ©ricaine. En , il planifie l'OpĂ©ration Cobra, la percĂ©e d'Avranches car elle permet de pĂ©nĂ©trer dans le Cotentin, Ă  partir des plages du dĂ©barquement. En , le tout nouveau 12e Groupe d'armĂ©es des États-Unis est renforcĂ© pour atteindre 900 000 hommes.

Normandie

Bradley utilise cette force sans précédent pour réaliser un plan ambitieux d'encerclement des forces allemandes en Normandie, les piégeant dans la poche de Falaise. Les armées allemandes y subissent un affaiblissement considérable. Bien que l’opération soit partiellement réussie, les Alliés atteignent la ligne Siegfried à fin et marquent le pas.

Ardennes

Les troupes sous le commandement de Bradley et de son subordonné, George Patton, subissent l'essentiel du choc initial lors de la bataille des Ardennes, puis font refluer la contre-attaque allemande.

Bradley utilise la faiblesse de l'ennemi après la reprise des combats pour enfoncer ses dĂ©fenses et ainsi traverser le Rhin puis conquĂ©rir la Ruhr, le cĹ“ur industriel de l'Allemagne. La prise chanceuse du pont de Remagen est rapidement exploitĂ©e pour conduire Ă  un Ă©norme mouvement en tenaille qui permet la capture de 300 000 soldats ennemis.

Allemagne

Lorsque le groupe d’armĂ©es qu'il commande rencontre l'ArmĂ©e rouge près de l'Elbe, au milieu du mois , il est alors composĂ© de quatre armĂ©es — les 1re, 3e, 9e et 15e armĂ©es — pour un effectif total dĂ©passant 1,3 million d'hommes.

Mauthausen

Omar Bradley et ses troupes libèrent le camp de concentration de Mauthausen le 5 mai 1945.

Après guerre

Bradley est à la tête de l'administration des vétérans pendant les deux années qui suivent la guerre. Il est fait chef d'État-Major en 1949 et premier coordinateur des forces armées. À ce poste, il gère le début de la guerre froide et de la guerre de Corée.

Entre 1949 et 1951, il est président du comité militaire de l'OTAN.

Le 21 septembre 1950, il est nommé général « cinq étoiles » (le 5e homme à atteindre ce rang) pour combiner l'autorité du grade et du poste[3].

Il publie ses mémoires en 1951 sous le titre Histoire d'un soldat (A Soldier's Story en anglais), où il se montre critique vis-à-vis du maréchal britannique Bernard Montgomery.

Il prend sa retraite militaire en août 1953 et est ensuite appelé à siéger au conseil d’administration de diverses sociétés importantes, dont la société Bulova Watch Company.

En 1969, il contribuera au film "Patton" comme consultant historique.

Comme un général cinq étoiles est toujours membre de l'armée des États-Unis d'Amérique, pendant ses dernières années, il séjourne dans le centre médical William Beaumont à Fort Bliss au Texas.

Il est inhumé au cimetière d'Arlington.

Culture Populaire

Cinéma

Hommages

La famille de véhicules blindés Bradley, ainsi que plusieurs modèles en faisant partie, ont été ainsi nommés en son honneur.

Ĺ’uvres (choisies)

  • A General's Life: An Autobiography ; Omar Nelson Bradley ; Clay Blair ; New York : Simon and Schuster, 1983. (OCLC 8974678)
  • A Soldier's Story ; Omar Nelson Bradley ; New York, Holt 1951. (OCLC 364419)
  • A Soldier's Story of the Allied Campaigns from Tunis to the Elbe ; Nelson Bradley ; London, Eyre & Spottiswoode 1951. (OCLC 11655957)
    • Histoire d'un soldat (A Soldier's History) ; Omar Nelson Bradley ; Paris : Gallimard, 1952. (OCLC 11039452)
  • Effect of Air Power on Military Operations, Western Europe ; Omar Nelson Bradley; Wiesbaden : s.n., 1945. (OCLC 3829481)

Bibliographie

  • Omar Nelson Bradley, 1893-1981: A Bibliography ; Dan A Nettling ; Carlisle Barracks, PA : US Army Military History Institute, 1993. (OCLC 27656466)
  • Omar Nelson Bradley: The Soldiers' General ; Red Reeder ; Herman B. Vestal ; Champaign, Ill., Garrard Pub. Co. 1969. (OCLC 45333)

Références

  1. (en) Frank R. Abate, The Oxford Desk Dictionary of People and Places, New York, Oxford University Press, , 879 p. (ISBN 978-0-19-513872-6, lire en ligne), p. 45.
  2. Ronald Reagan: Proclamation 4832—Death of General Bradley.
  3. En effet, plusieurs de ses subordonnés avaient également un grade de « cinq étoiles », et il aurait été malvenu qu'un général 4 étoiles donne des ordres à un officier d'un rang supérieur.

Liens externes

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