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Grumman F6F Hellcat

Le Grumman F6F Hellcat est un chasseur embarquĂ© dĂ©veloppĂ© pour remplacer le F4F Wildcat au sein de l'United States Navy. Bien que le F6F soit une extrapolation du F4F, il Ă©tait beaucoup plus puissant avec un moteur Pratt & Whitney R-2800 de 2 000 ch. Souvent appelĂ© « Wildcat's big brother », le Hellcat, au mĂȘme titre que le F4U Corsair, fut le principal chasseur de l'US Navy durant la seconde partie de la Seconde Guerre mondiale.

Grumman F6F Hellcat
Vue de l'avion.
F6F-3 au-dessus de la Californie (1943)

Constructeur Grumman Aircraft Engineering Corporation
RÎle Chasseur embarqué
Premier vol
Mise en service
Date de retrait (Uruguay)
Coût unitaire 35 000 $ de 1945
Nombre construits 12 275[1] (de 1942 Ă  1945)
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Pratt & Whitney R-2800-10W Double Wasp
Nombre 1
Type Moteur en Ă©toile avec un
compresseur mécanique à double étage et deux vitesses [2]
Puissance unitaire 2 000 ch
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 13,06 m
Longueur 10,24 m
Hauteur 3,99 m
Surface alaire 31 m2
Masses
À vide 4 190 kg
Carburant 946 L en interne
possibilité de 3 réservoirs externes
de 568 L, soit 2 120 kg
Avec armement 5 714 kg
Maximale 6 990 kg
Performances
Vitesse maximale 610 km/h
Vitesse de dĂ©crochage 135 km/h
Plafond 11 370 m
Vitesse ascensionnelle 1 068 m/min
Rayon d'action 1 520 km
Charge alaire 184 kg/m2
Rapport poids/puissance 3,45 kg/ch
Armement
Interne F6F-3 et F6F-5 :
6 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm (calibre.50) (400 coups chacune)

F6F-5N :
2 canons de 20 mm (calibre 0.79) (225 coups chacun)
et 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm (calibre 0.50) (400 coups chacune)
Externe Bombes : (Max : 1 814 kg)
*Sous le fuselage :
1 bombe de 907 kg
ou 1 torpille Mk.13-3
*Sous les ailes :
2 bombes de 450 kg
ou 4 bombes de 450 kg et 8 de 110 kg

Roquettes :
6 HVAR (en) de 127 mm
ou 2 Tiny Tim (en) de 298 mm
Avionique
F6F-3E : Radar AN/APS-4
F6F-3N et F6F-5N : Radar AN/APS-6

Le Hellcat fut le premier chasseur de l'US Navy Ă  pouvoir clairement concurrencer les ZĂ©ro japonais. Il fut aussi le chasseur le plus titrĂ© de l'histoire de l'aĂ©ronavale, avec un palmarĂšs de 5 223 appareils ennemis dĂ©truits (5 163 durant la campagne du Pacifique, 8 de plus durant le dĂ©barquement de Provence[3] - [4], et 52 par la Fleet Air Arm britannique[5]). À la fin de la guerre, le Hellcat fut rapidement retirĂ© du service de premiĂšre ligne, mais il servit en tant que chasseur nocturne jusqu'en 1954. Il fut encore utilisĂ© au combat en Indochine par l'aĂ©ronavale et par l'armĂ©e de l'air françaises.

Conception

Ligne de production de F6F-5 de l'usine de Bethpage en 1944.
Grumman XF6F-1 Hellcat 1942
Grumman XF6F-3 Hellcat 1942

Le , Grumman signa un contrat prĂ©voyant le remplacement du F4F Wildcat par un nouveau chasseur embarquĂ©. Bien que le F4F ait Ă©tĂ© un chasseur efficace, les dog fights (combats tournoyants) contre des chasseurs japonais, tels que le fameux A6M Zero, plus manƓuvrables et possĂ©dant une meilleure vitesse ascensionnelle se rĂ©vĂ©lĂšrent dĂ©sastreux. Plus robuste et possĂ©dant un meilleur armement, la seule alternative du Wildcat Ă©tait de plonger rapidement pour esquiver les attaques des ZĂ©ro japonais et revenir pour attaquer. Cette mĂ©thode, dite du Yoyo, consiste en une sĂ©rie de montĂ©es et descentes qui permet aux appareils de compenser un faible rayon de virage. Ces avantages de vitesse de piquĂ©, de capacitĂ© Ă  encaisser les coups et de puissance de feu combinĂ©s avec d'autres amĂ©liorations amenĂšrent Ă  crĂ©er un chasseur surclassant les chasseurs ennemis, le F6F Hellcat. Le prototype du XF6F-1 devait ĂȘtre Ă  l'origine Ă©quipĂ© d'un moteur Wright R-2600 Cyclone de 1 700 ch, mais en raison des expĂ©riences au combat du F4F contre les ZĂ©ro japonais, Grumman dĂ©cida d'augmenter la puissance du moteur pour lui assurer la domination de l'espace aĂ©rien au-dessus du Pacifique. De ce fait, Grumman installa un moteur Pratt & Whitney R-2800 Double Wasp de 2 000 ch pour augmenter de 25 % les performances initiales.

Le premier prototype (immatriculĂ© 02981) Ă©quipĂ© du Wright R-2600 Cyclone vola pour la premiĂšre fois le , le premier appareil Ă©quipĂ© du Pratt & Whitney R-2800, le XF6F-3 (02982), s'envola le de la mĂȘme annĂ©e.

PrĂ©sentĂ© Ă  la mĂȘme pĂ©riode que les premiers prototypes de Hellcat, le XF6F-2 incorporait un turbocompresseur, mais les gains obtenus n'Ă©taient pas significatifs. Toutes les versions ultĂ©rieures du F6F furent Ă©quipĂ©es de compresseurs mĂ©caniques Ă  double Ă©tage et Ă  deux vitesses [2].

Les 34 « Kills » du Capt. David S. McCampbell peints sur le fuselage de son F6F-5 Hellcat. Appareil visible au US Naval Aviation Museum.

À l'instar du Wildcat, le Hellcat fut conçu pour faciliter sa production et pour rĂ©sister Ă  un maximum de dĂ©gĂąts. Ainsi, une « armure » blindĂ©e de prĂšs de 96 kg protĂšge le poste de pilotage et les organes de commande, avec une verriĂšre pare-balles, un rĂ©servoir d'huile blindĂ© et des rĂ©servoirs de carburant auto-obturants, etc[6]. L'as des as de l'US Navy, le capitaine David McCampbell, totalisera ses 34 victoires sur Hellcat. Il dĂ©crivit le F6F comme Ă©tant « 
 un remarquable avion de chasse. Il obtenait de bons rĂ©sultats, Ă©tait facile Ă  piloter et une excellente plateforme de tir. Mais ce dont je me souviens le plus, c'est qu'il Ă©tait robuste et facile Ă  entretenir »[7].

Les premiers appareils de production, désignés F6F-3, volÚrent le et furent fournis en capacité opérationnelle suffisante en pour équiper la VF-9 basée sur le porte-avions USS Essex (CV-9)[6].

Deux variantes de chasseurs nocturnes basĂ©s sur le F6F-3 furent dĂ©veloppĂ©es. Le F6F-3E, converti Ă  partir de la cellule du F6F-3, Ă©tait Ă©quipĂ© d'un radar AN/APS-4. La version suivante F6F-3N, qui vit le jour en , Ă©tait Ă©quipĂ©e d'un radar AN/APS-6. C'est Ă  partir de que les chasseurs de nuit Hellcat connurent leur baptĂȘme du feu[8]. L'ajout du radar AN/APS-6 sur un F6F-5 entraĂźna le dĂ©veloppement de la version de chasse nocturne F6F-5N, et une petite partie de F6F-5 standard furent aussi Ă©quipĂ©s d'un matĂ©riel photo pour assurer des missions de reconnaissance, version qui sera dĂ©signĂ©e F6F-5P[9].

Contrairement au Wildcat dont le train d'atterrissage Ă©troit se rĂ©tractait dans le fuselage par une action manuelle du pilote, le Hellcat possĂ©dait un train d'atterrissage hydraulique plus large qui venait se loger dans les ailes, exactement comme sur le Chance Vought F4U Corsair[10]. L'implantation des ailes Ă©tait basse au lieu d'ĂȘtre mĂ©diane et les ailes Ă©taient repliables comme sur les derniĂšres versions du Wildcat, ce qui rendait le Hellcat plus compact sur le pont d'envol[11].

L'armement standard du F6F consistait en six mitrailleuses Browning M2 de calibre 0.50 (12,7 mm) refroidies par air, approvisionnĂ©es Ă  400 coups ; trois points d'attache furent ajoutĂ©s pour transporter une charge offensive de 900 kg. Le point d'attache ventral pouvait accueillir un rĂ©servoir largable de 150 gallons (568 l). Six roquettes de 127 mm (High Velocity Aircraft Rocket (en))[12] pouvaient ĂȘtre ajoutĂ©es sous les ailes (3 sous chaque)[13].

La derniĂšre et plus rĂ©pandue des variantes fut le F6F-5, qui bĂ©nĂ©ficiait d'un grand nombre d'amĂ©liorations dont un moteur plus puissant R-2800-10W, un capot moteur plus aĂ©rodynamique, la suppression des fenĂȘtres situĂ©es en arriĂšre de la verriĂšre, une verriĂšre blindĂ©e amĂ©liorant la vision[10] - [14]. Une autre amĂ©lioration majeure du F6F-5 Ă©tait la possibilitĂ© d'augmenter la puissance de feu en passant de l'armement standard de six mitrailleuses de 0.50 Ă  un ensemble composĂ© de deux canons Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm (calibre 0.79) (225 coups par arme) montĂ©s de pair avec deux mitrailleuses de 12,7 mm (calibre 0.50) approvisionnĂ©es Ă  400 coups par arme. Cette configuration ne fut cependant utilisĂ©e que sur la variante de chasse nocturne F6F-5N[15].

XF6F-6 Hellcat, Naval Air Station Patuxent River, 20 décembre 1944

Deux F6F-5 furent Ă©quipĂ©s d'un moteur en Ă©toile de 18 cylindres Pratt & Whitney R-2800-18W avec compresseur mĂ©canique Ă  double Ă©tage, dĂ©veloppant 2 100 ch, qui Ă©tait utilisĂ© sur le F4U-4 Corsair. Cette nouvelle variante de Hellcat, facilement identifiable par son hĂ©lice quadripale, fut dĂ©signĂ©e XF6F-6 [2]. Cet appareil fut aussi la variante de production Hellcat la plus rapide avec une vitesse de pointe de 671 km/h[10]. Cependant, la fin de la guerre fut dĂ©clarĂ©e avant que cette version puisse entrer en production de masse[16].

Le dernier Hellcat sortit des chaĂźnes de montage en , la production totale fut de 12 275 dont 11 000 en Ă  peine deux ans[17]. Cette impressionnante production de masse fut permise grĂące Ă  la conception originale du F6F, qui ne nĂ©cessitait que peu de modifications sur la chaĂźne de montage.

Engagements

Drapeau des États-Unis États-Unis

Le Hellcat connut son baptĂȘme du feu face aux forces japonaises le , quand une patrouille de F6F de l'USS Independence abattit un hydravion Kawanishi H8K « Emily »[18]. Peu aprĂšs, les 23 et , des F6F accrochĂšrent des avions japonais au-dessus de l'atoll de Tarawa ; score final : 30 Mitsubishi A6M « ZĂ©ro » abattus pour un F6F perdu[18]. Au-dessus de Rabaul, le , des Hellcat des porte-avions USS Essex (CV-9), USS Bunker Hill (CV-17), USS Independence (CVL-22) et des Corsair de l'USMC engagĂšrent durant toute la journĂ©e un grand nombre d'avions japonais, dont des ZĂ©ro, et en descendirent prĂšs de 50[18].

À partir de cet instant, les Hellcat de la Navy prirent le dessus dans tous les engagements contre la force aĂ©rienne impĂ©riale. La bataille aĂ©rienne la plus marquante de la supĂ©rioritĂ© du F6F est la bataille de la mer des Philippines, oĂč un nombre tellement important d'appareils japonais (600) furent abattus par la force aĂ©rienne de l'US Navy que cette bataille reçut le surnom de The Great Marianas Turkey Shoot, qui peut se traduire par « Le Grand tir aux pigeons des Ăźles Mariannes ». Le F6F remporta Ă  lui seul 75 % des victoires de l'aviation embarquĂ©e amĂ©ricaine[19].

Les F6F de la Navy et de l'USMC menĂšrent prĂšs de 66 530 missions de combat (45 % de toutes les missions de combat assurĂ©es par des chasseurs, 62 386 sorties furent menĂ©es Ă  partir de porte-avions)[20] et permirent d'abattre 5 163 appareils ennemis (56 % de toutes les victoires de l'US Navy/USMC) pour un coĂ»t de 270 Hellcat (soit un ratio de 19 pour 1)[21]. Le F6F domina ses adversaires les plus farouches, avec un ratio de 13:1 contre le Mitsubishi A6M ZĂ©ro, 9,5:1 contre le Nakajima Ki-84 « Hayate » (Code US Frank), et de 3,7:1 contre le Mitsubishi J2M « Raiden » (Code US Jack) durant la derniĂšre annĂ©e du conflit[22]. Le Hellcat devint le premier « Ace Maker » (Faiseur d'As) de l'arsenal amĂ©ricain, avec 305 As ayant obtenu leurs victoires sur F6F[23]. Il faut cependant relativiser le succĂšs de cet appareil. Bien que le F6F ait Ă©tĂ© un trĂšs bon chasseur, la plupart des victoires US, Ă  partir de 1942, ont Ă©tĂ© obtenues contre des adversaires largement inexpĂ©rimentĂ©s et numĂ©riquement dominĂ©s.

Dans le rĂŽle d'avion d'attaque au sol, les Hellcat ont larguĂ© 5 899 tonnes de bombes[21].

En Europe, le F6F intervint notamment sur le théùtre méditerranéen (MTO). Il participa ainsi au débarquement de Provence au sein de la Task Force 88. Le Grumman F6F Hellcat était un chasseur « rustique » plutÎt qu'un bolide, facile à piloter, équipé de réserves de carburant énormes pour l'époque, lui qui ne trouva guÚre d'adversaires à sa mesure. Il rendit aussi de fiers services tout au long de la guerre et fut l'un des avions essentiels à la victoire alliée.

AprĂšs guerre, le Hellcat fut remplacĂ© par le Grumman F8F Bearcat ; bien que plus petit que le F4F Wildcat, il Ă©tait plus puissant et plus manƓuvrable que le Hellcat, mais il fut opĂ©rationnel trop tard pour participer Ă  la DeuxiĂšme Guerre mondiale[24]. Le Hellcat fut aussi utilisĂ© dans un grand nombre d'emplois de seconde ligne, de l'entraĂźnement aux drones sans pilote. En 1952, l'unitĂ© 90 Guided Missile utilisa des drones F6F-5K, transportant chacun 1 tonne de bombes, pour dĂ©truire des ponts durant la guerre de CorĂ©e. Ces drones partaient du porte-avions USS Boxer, radio-contrĂŽlĂ©s Ă  partir d'un AD Skyraider[25].

Autres pays utilisateurs

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni

La Royal Navy reçut, par le biais du programme Lend-Lease, 1 263 F6F pour sa Fleet Air Arm ; initialement, les F6F devaient recevoir la dĂ©signation britannique Grumman Gannet Mark I. Le nom de Hellcat fut rĂ©utilisĂ© Ă  partir de 1943 par simplicitĂ©, la Royal Navy ayant prĂ©fĂ©rĂ© utiliser les dĂ©signations amĂ©ricaines pour tous les appareils construits aux États-Unis ; ainsi le F6F-3 devint le Hellcat F I, le F6F-5, le Hellcat F II et le F6F-5N, le Hellcat NF II[26]. Les Hellcat britanniques virent l'action au-dessus de la NorvĂšge, en MĂ©diterranĂ©e et en ExtrĂȘme-Orient. Un certain nombre de ces appareils anglais furent Ă©quipĂ©s avec le mĂȘme matĂ©riel photographique que le F6F-5P, et reçurent la dĂ©signation Hellcat FR II[27]. Les unitĂ©s de Hellcat de la Fleet Air Arm mirent aussi Ă  profit les qualitĂ©s de cet appareil lors de combats aĂ©riens ; un total de 52 appareils ennemis furent abattus durant 18 combats entre et . Le no 1844 Naval Air Squadron (en), basĂ© sur le HMS Indomitable de la British Pacific Fleet, fut l'unitĂ© de Hellcat la plus titrĂ©e avec un score de 32,5 appareils ennemis[28].

Les Hellcat de la FAA, comme la plupart des autres appareils du programme Lend-Lease, furent rapidement remplacĂ©s aprĂšs guerre par des avions de conception britannique ; seuls deux des douze Squadrons Ă©quipĂ©s de F6F conservĂšrent leurs appareils jusqu'Ă  la fin 1945[29]. Ces deux escadrons furent cependant dissous en 1946[29]. Durant ses engagements sous la cocarde britannique, le F6F s'avĂ©ra ĂȘtre un concurrent sĂ©rieux face aux chasseurs de la Luftwaffe, tels que le Messerschmitt Bf 109 et le Focke-Wulf Fw 190.

Drapeau de la France France

La France utilisa aussi des F6F-5 Hellcat durant la guerre d'Indochine, tant au sein de l'armĂ©e de l'Air que de l'AĂ©ronautique navale. Ce choix s'explique car les pistes d’Indochine Ă©taient notoirement trop courtes pour des avions Ă  hautes performances, ce qui a contraint Ă  abandonner le dĂ©ploiement de Republic P-47 Thunderbolt qui auraient Ă©tĂ© Ă  tous les points de vue plus adaptĂ©s que les Supermarine Spitfire. Des chasseurs embarquĂ©s furent donc demandĂ©s aux États-Unis au titre de l’aide militaire. Ces avions sont en effet conçus d’emblĂ©e afin d’avoir une distance de dĂ©collage la plus courte possible, pour pouvoir dĂ©coller du pont d'un porte-avions mĂȘme sans catapulte[30].

Le passage au Hellcat fut trĂšs apprĂ©ciĂ© par le personnel navigant[31]. Les pilotes français apprĂ©ciaient sa puissance de feu et sa stabilitĂ© en piquĂ©, ainsi que le systĂšme de surpuissance apportant de maniĂšre momentanĂ©e deux cents chevaux supplĂ©mentaires, qui pouvaient se rĂ©vĂ©ler utiles lors d’opĂ©rations d’appui au sol dans des zones montagneuses, nĂ©cessitant des ressources brutales pour Ă©viter le relief.

Les 40 premiers Hellcat furent amenĂ©s Ă  Saigon le sur le porte-avions Dixmude. Quatre groupes de chasse, prĂ©cĂ©demment Ă©quipĂ©s de Bell P-63 Kingcobra, furent transformĂ©s sur Hellcat en Indochine Ă  partir de la fin de 1950 :

  • Le GC 2/6 « Normandie-Niemen » perçut ses F6F-5 Ă  partir du , avant d’effectuer des missions au Tonkin jusqu’au .
  • Le GC 1/6 « Corse » arriva dĂšs la fin de l’annĂ©e 1950 Ă  Bach Mai, et fut dotĂ© de Hellcat, qu’il Ă©changea contre des Grumman F8F Bearcat en .
  • Le GC 1/9 « Limousin » rejoignit Saigon en . Il perçut ses Hellcat Ă  la fin de l’annĂ©e et les abandonna en au profit de Grumman F8F Bearcat.
  • Le GC 2/9 « Auvergne » fut dĂ©clarĂ© opĂ©rationnel sur F6F-5 (ceux qu’il avait repris du « Normandie-Niemen ») le . Une escadrille demeura Ă  Tan Son Nhut et l’autre fut envoyĂ©e Ă  Tourane avec des dĂ©tachements dĂ©ployĂ©s frĂ©quemment au Tonkin jusqu’en .

Seize appareils du GC 2/6 « Normandie-Niemen » et du GC 1/6 « Corse » effectuĂšrent leurs premiĂšres missions de soutien Ă  l’armĂ©e de terre du 14 au sur les crĂȘtes de Vinh Yen, afin d’enrayer l’attaque du ViĂȘt Minh vers Hanoi. L’aviation de chasse parvint Ă  contenir la progression des rebelles et Ă  les mettre en dĂ©route en atteignant le chiffre record de 1 007 sorties pour le seul mois de , contre 500 Ă  600 auparavant comme moyenne mensuelle, preuve d’une meilleure disponibilitĂ©.

Les Hellcat de l’armĂ©e de l’Air furent actifs durant une pĂ©riode relativement brĂšve en Indochine, et une quarantaine de ces robustes appareils effectuĂšrent quelques milliers de sorties d’appui-feu au profit des troupes au sol. En fait, ils assurĂšrent la transition entre les Supermarine Spitfire et les Bell P-63 Kingcobra essoufflĂ©s, et les Grumman F8F Bearcat. Cette pĂ©riode marque un trĂšs net renforcement du potentiel offensif aĂ©rien en Indochine[32].

L'aéronautique navale reçut à partir d'avril 1950 124 F6F-5 et 15 F6F-5N de chasse de nuit [33]. Ils servirent au combat en Indochine au sein des flottilles 1F (redésignée 11F le 20 juin 1953) et 12F à bord des porte-avions Arromanches, La Fayette et Bois-Belleau [33]. Le Hellcat équipa également les escadrilles 3S, 15S, 54S, 57S, 59S, qui étaient des formations d'entraßnement ou de servitude ainsi que la Section d'entraßnement à la chasse de nuit (SECN) et le GAN 2[33] .

Drapeau de l'Uruguay Uruguay

L'Uruguay en obtßnt une douzaine qu"il utilisa au sein de son aviation navale jusqu'à la fin des années 1960[34].

Variantes

XF6F-1
Premier prototype, Ă©quipĂ© avec moteur en Ă©toile 14 pistons Wright R-2600-10 Cyclone de 2 000 ch.
Prototype XF6F-1 du Hellcat (1942)
Prototype XF6F-2 du Hellcat (1943)
XF6F-2
DeuxiÚme prototype, équipé initialement avec un moteur en étoile turbocompressé Wright R-2600-16 Cyclone, puis ultérieurement avec un Pratt & Whitney R-2800-21 également turbocompressé [35].
XF6F-3
Modification apportĂ©e sur le prototype XF6F-1 en l'Ă©quipant d'un moteur en Ă©toile Pratt & Whitney R-2800-10 Double Wasp avec compresseur mĂ©canique Ă  double Ă©tage et deux vitesses dĂ©veloppant 2 000 ch.
F6F-3 Hellcat
Chasseur monoplace, chasseur-bombardier, motorisĂ© avec un Pratt & Whitney R-2800-10 Double Wasp de 2 000 ch.
Gannet Mk I
Appellation britannique du F6F-3 Hellcat, plus tard redéfinie en Hellcat F Mk.I.
F6F-3E Hellcat
Chasseur de nuit, équipé d'un radar AN/APS-4.
XF6F-3N
Un F6F-3 converti pour faire un prototype de chasseur nocturne.
F6F-3N Hellcat
Chasseur de nuit, équipé d'un radar AN/APS-6.
XF6F-4
Un F6F-3 motorisĂ© avec un moteur Pratt & Whitney R-2800-27 Double Wasp de 2 100 ch. Armement : 4 cannons de 20 mm. Non produit en sĂ©rie. Prototype reconverti en F6F-3 [36].
F6F-5 Hellcat
Version amĂ©liorĂ©e, aĂ©rodynamique modifiĂ©e, nouveaux ailerons et surfaces de contrĂŽle agrandies, motorisĂ©e avec un Pratt & Whitney R-2800-10W de 2 000 ch.
Hellcat F Mk 2
Appellation britannique du F6F-5 Hellcat.
F6F-5K Hellcat
Plusieurs F6F-5 et F6F-5N convertis en cibles radiocommandées.
Un drone sans pilote F6F-5K en vol (1946)
F6F-5N Hellcat
Chasseur nocturne, équipé d'un radar AN/ APS-6.
Hellcat NF Mk I
Appellation britannique du F6F-5N Hellcat.
F6F-5P Hellcat
Un petit nombre de F6F-5 convertis en avion de reconnaissance photo, avec un équipement photographique installé sous l'arriÚre du fuselage.
Hellcat FR Mk II

Appellation britannique du F6F-5P Hellcat.

XF6F-6
Deux F6F-5 Ă©quipĂ©s d'un moteur Pratt & Whitney R-2800-18W de 2 100 ch, et d'une hĂ©lice quadripale.
Prototype du XF6F-6 au Naval Air Test Center de Patuxent River, Maryland (États-Unis), le 20 dĂ©cembre 1944.

Autres caractéristiques

Le F6F Hellcat connut un grand succÚs et on le retrouva dans l'aviation embarquée britannique, mais aussi dans la Marine (139 avions entre 1950 et 1953 qui furent réformés en 1960) et l'Armée de l'air françaises qui l'utilisÚrent dans la guerre d'Indochine.

Le Hellcat a été le premier avion utilisé par la patrouille acrobatique des Blue Angels de la marine américaine.

Pays utilisateurs

Un Hellcat F.I de la Fleet Air Arm
Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Uruguay Uruguay
  • F6F-5 GC 2/6 Normandie-Niemen
    F6F-5 GC 2/6 Normandie-Niemen
  • F6F-5 VF83
    F6F-5 VF83
  • F6F-3 VF27
    F6F-3 VF27
  • F6F-5 Flottille 1F
    F6F-5 Flottille 1F

Voir aussi

Développement liés

Avions similaires

Listes

Galerie Photos

  • Deux chasseurs Grumman F6F-3 arborant la livrĂ©e tricolore rĂ©glementaire en vigueur courant 1943.
    Deux chasseurs Grumman F6F-3 arborant la livrée tricolore réglementaire en vigueur courant 1943.
  • Drones sans pilote F6F-5K au sol durant l'opĂ©ration Crossroads (juillet 1946). Ces Hellcat devaient traverser le nuage radioactif Ă©mis Ă  la suite des essais atomiques sur l'atoll de Bikini, pour tester la radioactivitĂ©. La diffĂ©rence de couleur de dĂ©rive indique une frĂ©quence de radioguidage diffĂ©rente.
    Drones sans pilote F6F-5K au sol durant l'opération Crossroads (). Ces Hellcat devaient traverser le nuage radioactif émis à la suite des essais atomiques sur l'atoll de Bikini, pour tester la radioactivité. La différence de couleur de dérive indique une fréquence de radioguidage différente.
  • DĂ©part de Hellcat F6F-3 du Carrier Air Group 12 (CVG-12) Ă  partir du porte-avions USS Saratoga (CV-3), 1943-1944.
    DĂ©part de Hellcat F6F-3 du Carrier Air Group 12 (CVG-12) Ă  partir du porte-avions USS Saratoga (CV-3), 1943-1944.
  • Hellcat F6F-5 Ă©quipĂ© de roquettes HVAR (Inyokern, Californie (États-Unis), 1944-1945.
    Hellcat F6F-5 Ă©quipĂ© de roquettes HVAR (Inyokern, Californie (États-Unis), 1944-1945.
  • Variante de chasse nocturne Hellcat F6F-3N (1943).
    Variante de chasse nocturne Hellcat F6F-3N (1943).
  • F6F-3 Hellcat du VF-2 fighting squadron lancĂ© depuis la catapulte du hangar du USS Hornet (CV-12), 25 fĂ©vrier 1944.
    F6F-3 Hellcat du VF-2 fighting squadron lancé depuis la catapulte du hangar du USS Hornet (CV-12), .
  • Chasseur de nuit F6F-5N Hellcat de la base navale de Jacksonville, Floride (États-Unis), en 1943-1944.
    Chasseur de nuit F6F-5N Hellcat de la base navale de Jacksonville, Floride (États-Unis), en 1943-1944.
  • Prototype XF6F-4 Hellcat.
    Prototype XF6F-4 Hellcat.
  • Un chasseur Grumman F6F Hellcat ratant son appontage sur le porte-avions amĂ©ricain USS Enterprise le 10 novembre 1943.
    Un chasseur Grumman F6F Hellcat ratant son appontage sur le porte-avions américain USS Enterprise le .

Références

Notes

  1. « Ces aéronefs militaires produits à plus de 10000 exemplaires ! », sur AvionsLégendaires.net,
  2. Voir notamment Bert Kinzey and Chris Sakal : F6F Hellcat in detail & scale, 2020, 104 p. pp 15, 17, 25 et 32
  3. OĂč l'avion fut Ă©galement utilisĂ© par l'USMC.
  4. Tillman 1996, p. 81.
  5. Tillman 1996, p. 78–79.
  6. Kinzey 1987, p. 6
  7. Kinzey 1987, p. 58.
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  23. Airpower Classics Airforce Magazine, April 2006, p. 98. Quote: "flown by 305 aces, most of any US fighter in World War II."
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  26. alors qu'ils étaient respectivement appelés Fighter Mark I, Fighter Mark II et Night Fighter Mark II
  27. Green 1975, p. 93.
  28. Tillman 1996, p. 78.
  29. Thetford 1994, p. 217.
  30. VAUCHY Jean-Marie (promo 38, colonel), « Le choix du Bearcat », Le PiĂšge, no 152,‎ , p. 39
    « Commandant en second le Groupe de chasse 1/5 « VendĂ©e », prĂ©sent en Indochine de 1949 Ă  1950, je fus appelĂ© Ă  participer, au printemps 1950, Ă  une commission rĂ©unie par le CATAC Tonkin et prĂ©sidĂ©e par son chef, le colonel MentrĂ©e. Assistaient Ă  cette rĂ©union les membres d’une mission combinĂ©e US Navy/US Air Force, chargĂ©e d’enquĂȘter sur le choix des avions de combat que ces armĂ©es envisageaient de fournir Ă  l’armĂ©e de l’air française d’ExtrĂȘme-Orient. (
) InterrogĂ© en tant qu’expert « chasse », je proposai que le choix portĂąt sur des chasseurs de la marine, principalement pour leurs caractĂ©ristiques de dĂ©collage et d’atterrissage, qu’il fallait Ă  mon avis considĂ©rer comme primordiales, les autres caractĂ©ristiques – armement, rayon d’action, moteur refroidi par air Ă©tant Ă©galement favorables Ă  ce choix. La mission amĂ©ricaine ayant alors Ă©voquĂ© la possible fourniture de Hellcat et/ou de Bearcat, cette perspective fut acceptĂ©e Ă  l’unanimitĂ© par la commission, compte tenu notamment de l’expĂ©rience Spitfire. »
  31. RAJAU Jean (gĂ©nĂ©ral), promo 45 « Marin la MeslĂ©e », « Histoires de transformation des pilotes en Indochine », Le PiĂšge, no 168,‎ , p. 39
    « Vers dĂ©cembre 1950, on nous annonça tout Ă  trac que nous allions changer de matĂ©riel et ĂȘtre Ă©quipĂ©s de F6F5 Hellcat. Il est vrai que nos Spit Ă©taient de plus en plus proche de l’épuisement et que leur disponibilitĂ© s’effondrait. On dĂ©tacha donc 2 lieutenants chez les marins de l’aĂ©ronavale d’HyĂšres qui utilisaient ce type d’avion et un mois aprĂšs ils revinrent Ă  Saigon (
) ce Hellcat Ă©tait un engin paisible, d’allure un peu pataude, pratiquement dĂ©nuĂ© de dĂ©fauts, solide, fortement armĂ© et Ă©quipĂ© en surplus du fameux P et W R2800, un moteur qui donnait l’impression, une fois dĂ©marrĂ©, qu’il s’agissait d’un diesel que rien ne paraissait pouvoir arrĂȘter. »
  32. Jean-Pierre De COCK et Mister Kit, F6F Hellcat, Atlas, , p. 34.
  33. Jean Moulin Les porte-avions La Fayette et Bois-Belleau, Nantes, Marine Ă©ditions, 2000, pp 188-190 et 201-202
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