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Roger Rudel

Roger Rudel, de son vrai nom Roger Valentin Fernand Joseph Rudelle, est un acteur, auteur-compositeur-interprète et directeur artistique français né le à Montpellier, (Hérault), et mort le au Pecq, (Yvelines)[1].

Roger Rudel
Description de l'image DĂ©faut.svg.
Nom de naissance Roger Valentin Fernand Joseph Rudelle
Surnom Roger Rudel
Naissance
Montpellier, (HĂ©rault), France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès
Le Pecq, (Yvelines), France
Profession Acteur
Auteur-compositeur-interprète
Directeur artistique
Films notables Le Pain des Jules
La Corde au cou
Nick Carter et le trèfle rouge
Le Boucher

Spécialisé dans le doublage, il était marié à la comédienne Jeanine Freson, autre « star » du doublage.

Il est surtout connu pour être la voix française de Kirk Douglas dans la plupart de ses films, dont Vingt mille lieues sous les mers, Les Vikings ou Le Reptile.

Il est quelquefois la voix de Robert Vaughn, dans L'Agence tous risques, en 1987 et dans la série Des agents très spéciaux.

Il a également prêté sa voix au lieutenant Ripley « Rip » Masters (James Brown) dans Rintintin et à Artemus Gordon (Ross Martin) dans Les Mystères de l'Ouest.

Également directeur artistique, il a supervisé le doublage de nombreux films, notamment certains films de la série des James Bond.

Biographie

En 1940, Roger Rudel obtient son premier cachet de comédien dans cette ville du sud de la France, Montpellier, pour la pièce Polyphème d'Albert Salmain. En 1943, il décide de monter à Paris et se présente au concours du Conservatoire où il est reçu premier ex-aequo avec Gérard Philipe. Cette même année il part en tournée et débute à Bourgoin (Isére) avec la Compagnie des Romanesques de Jean Serge et Jacqueline Morane, aux côtés de Louis Arbessier, Guy Piérauld, Marie Mergey, et Armand Tavares (il joue Le Cid).

En 1947, un responsable du doublage de la Metro-Goldwyn-Mayer Ă  Paris lui propose de faire de la synchronisation. HĂ©sitant, il accepte tout de mĂŞme. Ce sera pour le film Le Portrait de Dorian Gray dans lequel il double George Sanders.

Ensuite, les doublages s'enchaînent. La Metro-Goldwyn-Mayer, toujours, lui confie les voix de Fred Astaire dans ses films des années 1950, Gene Kelly, Frank Sinatra… La 20th Century Fox lui propose de doubler Tyrone Power dans Capitaine King (1953). Il prête aussi sa voix à Errol Flynn dans Gentleman Jim (1942), Montgomery Clift dans Tant qu'il y aura des hommes (1953), Marcello Mastroianni dans La Dolce Vita (1959), Jack Lemmon travesti dans Certains l'aiment chaud (1959), Rod Taylor dans Les Oiseaux (1963) ainsi qu'à Mel Ferrer, Glenn Ford, Vittorio Gassman, Ronald Reagan, Richard Widmark…

Cependant, son acteur fétiche à l'écran reste Kirk Douglas qu'il commence à doubler dans L'Emprise du crime (1946). C'est lors de la première parisienne du film Histoire de détective (1951) qu'il rencontre l'acteur américain. À la sortie de la projection au Paramount, l'acteur américain lui avoue : « Vous avez les mêmes tripes que moi ! » En 1960, Kirk Douglas envoie une lettre à la branche française d'Universal demandant expressément que ce soit Rudel qui le double dans Spartacus. Autre témoignage, celui de Claude Chabrol, pour lequel Rudel a tourné dans Le Boucher (1970) : « Je ne regarde pas un film avec Kirk Douglas s'il n'est pas doublé par Roger Rudel ! »

À la télévision, Rudel prête sa voix au héros du Virginien, à Rip Masters dans Rintintin… En 1967, il croise le chemin d'une autre série cultissime, Les Mystères de l'Ouest, dans laquelle il double le truculent Ross Martin alias Artemus Gordon.

En 1973, il devient directeur de plateau pour le compte de la SPS (Société parisienne de sonorisation). En 12 ans, il dirige environ 300 doublages parmi lesquels de nombreux Disney, les James Bond, les Panthère rose, les films avec Terence Hill et Bud Spencer, Les pirates du métro (1974), Le crime de l'Orient-Express (1974), Un pont trop loin (1976), Midnight Express (1978)… Il fait débuter Pierre Arditi à la synchro. Il le choisit pour doubler Rudolf Noureiev dans Valentino (1976). Il dirige Francis Huster dans Mahler (1974) dans lequel ce dernier prête sa voix à Robert Powell. Il dirige également Isabelle Huppert, Marlène Jobert, Annie Girardot…

De 1984 à 1987, il dirige à la SIS (Société industrielle de sonorisation) des films importants comme Dangereusement Vôtre (1985), Tuer n'est pas jouer (1987) puis également à Synchro Vidéo des épisodes de séries : Matlock, L'Homme de fer, Perry Mason, Arabesque, Cannon, Deux flics à Miami…

Parallèlement à cette carrière de directeur artistique, il continue, bien sûr, à faire du doublage en tant que comédien. On le retrouve notamment sur Kirk Douglas dans Coup double (1986).

C'est à la fin des années 1980 qu'il se retire progressivement du métier, même si certains décideurs le rappellent ponctuellement pour doubler Kirk Douglas dans quelques rares films.

Il meurt pendant l'été 2008 à l'âge de 86 ans.

Théâtre

Filmographie

Cinéma

Courts-métrages

Télévision

Doublage

Les dates correspondent aux sorties des films mais pas forcément aux dates des doublages.

Films

Mais aussi :

Films d'animation

Téléfilms

Séries télévisées

SĂ©ries d'animation

Discographie (contes pour enfants)

  • 1959 : Conte du monde entier : II Chine : la reine trop curieuse - Éditions Enfance du Monde.
  • 1960 : Les souhaits ridicules, d'après Charles Perrault - Éditions de l'Erable.
  • 1960 : Bec de grive, d'après Grimm - Éditions de l'Erable.
Films

Commentaires

  • 1995 : Kirk Douglas fut invitĂ© par Philippe Gildas pour son Ă©mission Nulle part ailleurs du sur Canal+, en prĂ©sence de Roger Rudel. L’osmose entre les deux acteurs Ă©tait si parfaite que Claude Chabrol aurait dit un jour : « Je ne regarde jamais un film de Kirk Douglas, s’il n’est pas doublĂ© par Roger Rudel ! »

Notes et références

  1. La Gazette du doublage.
  2. Doublé seulement en 1962.
  3. 2e doublage de 1980.
  4. Voix masculine doublée par Roger Carel.
  5. Sauf certains épisodes, doublés par Jacques Deschamps.

Liens externes

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