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Star Trek 3 : À la recherche de Spock

Star Trek 3 : À la recherche de Spock (Star Trek III: The Search for Spock) est un film amĂ©ricain de science-fiction rĂ©alisĂ© par Leonard Nimoy et sorti en 1984. Il est la suite directe de Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan.

Star Trek 3 :
À la recherche de Spock
Description de l'image Star Trek 3 - À la recherche de Spock.jpg.
Titre original Star Trek III: The Search for Spock
RĂ©alisation Leonard Nimoy
Scénario Harve Bennett
Musique James Horner
Acteurs principaux
Sociétés de production Cinema Group Ventures
Paramount Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 105 minutes
Sortie 1984

SĂ©rie Star Trek

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

De retour sur Terre, aprĂšs la terraformation de la planĂšte Genesis, James T. Kirk apprend que l’USS Enterprise, arrimĂ© au Spatiodock, va ĂȘtre retirĂ© du service car trop vieux pour ĂȘtre rĂ©armĂ©. L'Ă©quipage, profondĂ©ment marquĂ© par la disparition de Spock, comme l'Ă©voque le poignant Ă©loge funĂšbre, sera probablement rĂ©affectĂ© sur d'autres astronefs.

Sarek, le pÚre de Spock, annonce à Kirk que son fils ne se serait pas laissé mourir sans transmettre son ùme, le katra, fût-ce à un humain. Grùce à la fusion mentale, le Vulcain découvre que Kirk n'est pas le dépositaire de l'esprit de son ami. En fait, c'est le Dr Leonard McCoy qui abrite l'ùme de Spock, ce qui expliquerait le comportement étrange du médecin depuis leur retour de Genesis.

Kirk n'obtient pas l'autorisation de Starfleet pour sauver ses deux amis, Spock qui ne serait pas « totalement » mort et McCoy qui risque de tomber dans la folie, car la planÚte est considérée en zone interdite. Et c'est un sujet interdit.

« En votre absence Genesis est devenu l'objet d'une controverse intergalactique. Jusqu'à ce que le Conseil de la Fédération prenne une décision, vous avez tous la consigne la plus stricte de ne rien révéler à qui que ce soit de ce que vous savez de Genesis. Cette planÚte est en quarantaine pour l'instant[1]. »

Cette prudence semble justifiée, car un commandant klingon, Kruge, se montre particuliÚrement intéressé par Genesis, persuadé que la technologie ayant permis de la rendre vivable peut servir d'arme.

Pendant ce temps, l'USS Grissom, le seul vaisseau autorisé par Starfleet à s'approcher du nouveau monde, repÚre une masse métallique. Il s'agit de la torpille à photons ayant servi de sarcophage pour Spock. Des signes de vie animale sont détectés à proximité du cylindre qui s'est posé en douceur sur la planÚte. David, le fils de Kirk et créateur du programme Genesis se téléporte à la surface de Genesis en compagnie de Saavik pour en découvrir la source. En plus d'un microbe ayant exagérément évolué, les deux scientifiques découvrent que le cercueil ouvert de Spock ne contient que sa tunique funéraire. Un peu plus loin, un cri attire leur attention.

Avec l'aide de ses fidĂšles compagnons, Uhura, Scotty, Sulu et Chekov, Kirk vole l’Enterprise pour aller chercher le corps de Spock sur la planĂšte Genesis et le ramener avec McCoy au Mont Seleya sur Vulcain. Uhura envoie « dans le placard »[1] son collĂšgue contrĂŽleur d’astrogare afin de tĂ©lĂ©porter toute la compagnie Ă  bord de l’Enterprise et Scotty va jusqu'Ă  saboter l’USS Excelsior qui doit prendre l'Enterprise en chasse (« Plus on risque de compliquer la plomberie, plus elle se bouche facilement, surtout si on l'aide »[1]).

Pendant ce temps, David et Saavik dĂ©couvrent que l'effet de Genesis a rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© les cellules de Spock qui se retrouve ĂągĂ©, Ă  ce moment, entre 8 et 10 ans de « vie terrestre ». Puis, l'USS Grissom est dĂ©truit par l'oiseau de proie commandĂ© par Kruge.

Toutes les anomalies qui se produisent sur la nouvelle planĂšte sont dues Ă  l'utilisation illĂ©gale de la protomatiĂšre par David. À cause de ce produit instable, la planĂšte Genesis « vieillit par Ă -coups, et Spock avec elle »[1]. Ainsi, Saavik doit aider l'adolescent Ă  passer le pon farr, cette pĂ©nible fiĂšvre sexuelle qui assaille, tous les sept ans, les Vulcains mĂąles.

Lorsque l'Entreprise arrive, trop tard, sur les lieux du drame, il est incapable de tenir tĂȘte dans un combat contre le vaisseau klingon. Kirk joue alors de son cĂ©lĂšbre « bluff » afin de dĂ©stabiliser Kruge. Subtilement, ce dernier joue avantageusement sa partie... D'abord en ayant capturĂ© Saavik, Spock et David ; puis en tuant ce dernier qui se sera sacrifiĂ© Ă  la fois pour sauver les Vulcains et « payer » pour ses erreurs reliĂ©es Ă  l'expĂ©rience truquĂ©e de Genesis.

Kirk est acculĂ© et saborde son astronef afin, comme le dira McCoy, de « vaincre la mort et la transformer en une chance de vivre »[1]. En effet, aprĂšs une lutte acharnĂ©e sur la planĂšte qui se meurt, Kirk retourne la situation et fuit Genesis avec son Ă©quipage, Saavik et Spock, Ă  bord de l'oiseau de proie de Kruge. Kruge, qui aura payĂ© de sa vie cet entĂȘtement Ă  tant vouloir obtenir le secret de Genesis.

Spock revient à la vie au cours de la cérémonie du Fal-Tor-Pan. Kirk aura payé un lourd tribut pour remplir son devoir vis-à-vis de son ami : il aura perdu son fils et son astronef ; de plus, en désobéissant à sa hiérarchie, il sera devenu un déserteur de Starfleet (« Si vous faites ça, vous ne serez jamais plus aux commandes de rien ! »[1]). Et pourtant, lorsque Sarek le lui fait remarquer, Kirk se contentera, avec toute la sagesse des héros, de lui répondre : « Si je ne l'avais pas essayé, c'est mon ùme qui serait morte[1] ».

Fiche technique

Distribution

Production

DĂ©veloppement

AprÚs le succÚs critique et commercial de Star Trek 2 : La ColÚre de Khan (1982), les dirigeants de Paramount Pictures souhaitent rapidement mettre en chantier une suite. Réalisateur du précédent film, Nicholas Meyer ne souhaite pas rempiler car il n'a pas accepté des changements opérés sans son accord[3]. Le poste de réalisateur est proposé à James Goldstone, qui le refuse[4]. Enthousiasmé par le projet, Leonard Nimoy accepte d'endosser à nouveau son rÎle de Spock à la seule condition qu'il puisse également réaliser le film[5]. D'abord réticent, Michael Eisner, chef de la Paramount, se laisse finalement convaincre[6].

Harve Bennett avait Ă©tĂ© chargĂ© d'Ă©crire ce 3e film, dĂšs le premier jour d'exploitation de Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan[7]. Bennett et Nimoy dĂ©cident d'utiliser le dernier contact entre Spock et McCoy Ă  la fin de La ColĂšre de Khan pour justifier la « renaissance » de Spock[6]. L'idĂ©e du katra vulcain est suggĂ©rĂ©e par Leonard Nimoy, qui se rĂ©fĂšre Ă  l'Ă©pisode Le Mal du pays de la sĂ©rie originale[8]. L'idĂ©e est de revenir sur Genesis afin que Kirk retrouve sa noblesse d'Ăąme. Bennett n'aimait pas l'idĂ©e qu'il fallait avoir vu le film prĂ©cĂ©dant pour comprendre ce film, mais se rĂ©solut Ă  mettre la fin de La ColĂšre de Khan au dĂ©but du film ainsi qu'un paragraphe introductif dans lequel Kirk dĂ©crit dans son carnet de bord le sentiment de perte qu'il Ă©prouve Ă  la suite de la mort de Spock[6]. Afin d'empĂȘcher que l'histoire soit trouvĂ©e trop prĂ©visible, Bennett rajoute une intrigue dans laquelle l'USS Enterprise est dĂ©truit et fait en sorte que cet Ă©lĂ©ment clĂ© soit rendu secret[9].

Leonard Nimoy avait beaucoup d'ambition pour le film, souhaitant que celui-ci aborde des thĂšmes comme la vie et la mort ainsi que la place de chacun dans l'univers[6]. Ainsi il souhaite que chaque personnage, mĂȘme minuscule ait un rĂŽle qui ai un impact rĂ©el sur l'histoire[6]. Harve Bennett commence a Ă©crire le script Ă  partir de la fin, lorsque Spock se souvient du prĂ©nom de Kirk et a Ă©crit rĂ©cursivement le script Ă  partir de lĂ [9]. Le fait que Kruge dĂ©truise le Grissom avec son amante Ă  l'intĂ©rieur fut ajoutĂ© afin de caractĂ©riser le personnage[6].

À l'origine, les Romuliens devaient ĂȘtre les antagonistes, mais Leonard Nimoy et la Paramount prĂ©fĂšrent les Klingons[5]. De plus, la recherche de Genesis par les Klingons est mise en parallĂšle avec la recherche Ă  l'armement nuclĂ©aire effectuĂ©e par l'URSS Ă  cette Ă©poque[6]. Harve Bennett prit cette opportunitĂ© de caractĂ©riser un peu mieux cette race d'extra-terrestre que la sĂ©rie avait laissĂ©e mal dĂ©finie[6], mĂȘme si le vaisseau et sa facultĂ© d'ĂȘtre invisible est en rĂ©alitĂ© une technologie des romuliens, vues dans l'Ă©pisode Le TraĂźtre[10]. À l'origine, il devait ĂȘtre fait mention du vol du vaisseau Ă  la flotte romulienne par Kruge, mais cette idĂ©e fut supprimĂ©e[10].

Le script est finalisĂ© en 6 semaines[6]. Le budget de production est alors estimĂ© Ă  16 millions de dollars[11], supĂ©rieur Ă  celui du 2e film mais bien loin des 35 000 000 $ du premier film. Comme les costumes et une partie des dĂ©cors avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© construits pour le prĂ©cĂ©dent film, le budget supplĂ©mentaire fut surtout injectĂ© dans les effets spĂ©ciaux[6].

Distribution des rĂŽles

William Shatner Ă©tait au dĂ©part assez gĂȘnĂ© Ă  l'idĂ©e d'ĂȘtre dirigĂ© par Leonard Nimoy, mais a fini par apprĂ©cier le fait d'avoir pour rĂ©alisateur une personne qu'il connaissait[9]. Celui-ci subit un rĂ©gime peu de temps avant le tournage afin de reprendre le rĂŽle de James T. Kirk.

Bien que le personnage de Spock n'apparaisse que sur la fin, Leonard Nimoy Ă©prouva des difficultĂ©s pour tourner tout en rĂ©alisant. La scĂšne la plus compliquĂ©e Ă  tourner Ă©tant celle oĂč le Dr McCoy parle Ă  Spock alors que celui-ci est inconscient, car il ne pouvait pas juger de la qualitĂ© de la rĂ©alisation. En tout, sept personnes joueront le personnage de Spock : en dehors de Nimoy on trouve les acteurs enfants devant le jouer Ă  l'Ăąge de 9 ans (Carl Steven), 13 ans (Vadia Potenza), 17 ans (Stephen Manley), et 25 ans (Joe W. Davis) ainsi qu'une doublure (Steve Blalock) et l'acteur Frank Welker qui double son cri[12].

DeForest Kelley dĂ» jouer un Leonard McCoy diffĂ©rent, dont le corps est possĂ©dĂ© en partie par l'esprit de Spock. Le reste du casting de la sĂ©rie revient, James Doohan dans le rĂŽle de Montgomery Scott, George Takei dans celui d'Hikaru Sulu, Walter Koenig dans celui de Pavel Chekov et Nichelle Nichols en tant que Uhura. C'est l'actrice qui avait suggĂ©rĂ© une scĂšne oĂč elle ne portait pas son uniforme traditionnel d’officiĂšre de la communication[12]. Grace Lee Whitney qui jouait le rĂŽle de Janice Rand dans la sĂ©rie originale fait une brĂšve apparition dans la scĂšne de bar du film[13].

Judith Anderson accepte, Ă  87 ans, de jouer le rĂŽle of T'Lar—a, la prĂȘtresse qui restaure le katra de Spock sur insistance de son neveu[12] - [14]. Nimoy souhaitait quelqu'un qui inspire le "pouvoir et la magie" ainsi qu'un cĂŽtĂ© Ă©thĂ©rĂ©[6]. Kirstie Alley, qui incarnait Saavik dans La colĂšre de Khan (1982), n'a pas voulu reprendre le rĂŽle, par peur d'ĂȘtre cataloguĂ©e dans les rĂŽles de science-fiction[9]. Leonard Nimoy rencontre alors Robin Curtis, qui venait d'arriver Ă  la Paramount et Ă©tait amie avec le directeur de casting, et l'engage dĂšs le lendemain[4].

Edward James Olmos était le choix original de Leonard Nimoy pour le rÎle de Kruge. Cependant, Harve Bennett lui préfÚre Christopher Lloyd[4]. Toutefois, Nimoy admirait son travail sur Vol au-dessus d'un nid de coucou et la série Taxi et était impressionné par sa capacité à jouer des méchants. Leonard Nimoy trouvait que celui-ci apportait un cÎté théùtral au rÎle[6]. Mark Lenard revient dans le rÎle de Sarek le pÚre de Spock, rÎle qu'il avait déjà incarné dans l'épisode Un tour à Babel ainsi que dans la série animée. Merritt Butrick retrouve le rÎle de David Marcus qu'il avait tenu dans le film précédent.

Préproduction

Pour les effets spĂ©ciaux, Nimoy et Bennett se tournent vers Industrial Light & Magic la sociĂ©tĂ© d'effet spĂ©ciaux connue pour les effets de La Guerre des Ă©toiles et ayant fait les effets du film prĂ©cĂ©dent pour produire les effets spĂ©ciaux, les maquettes et les accessoires. À l'Ă©poque de La ColĂšre de Khan, la sociĂ©tĂ© avait Ă©tĂ© mise en contact alors que le film Ă©tait dĂ©jĂ  storyboardĂ©, il s'agissait ici de collaborer avec eux le plus tĂŽt possible[15]. En novembre 1982 la sociĂ©tĂ© reçoit un traitement de deux pages expliquant les grandes lignes du script et titrĂ© "Return to Genesis" (Retour sur Genesis.) Ils recevront une version temporaire du script au dĂ©but de l'annĂ©e 1983.

Il apparu assez vite Ă©vident aux Ă©quipes d'ILM que ce troisiĂšme film allait demander plus de maquettes que La ColĂšre de Khan[16]. Ainsi le vaisseau marchand dĂ©truit par Kruge au dĂ©but du film fut partiellement construit afin de n'en voir que certaines parties, le reste allant ĂȘtre dĂ©truit au cours du film[15]. L'USS Grissom fut nommĂ© ainsi en hommage Ă  l'astronaute Virgil Grissom[4] et sa maquette sera rĂ©utilisĂ©e plusieurs fois pour mettre en scĂšne d'autres vaisseaux lors de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Star Trek : La Nouvelle GĂ©nĂ©ration[12].

Le design de l'Excelsior fut crĂ©Ă© afin de symboliser une nouvelle forme de modernitĂ© pour la FĂ©dĂ©ration afin que l'Enterprise semble dĂ©modĂ© en comparaison[15]. L'idĂ©e fut de se demander Ă  quoi ressemblerait l'Enterprise si son design avait Ă©tĂ© fait par une sociĂ©tĂ© moderne japonaise. Bien que dans le film l'Excelsior est censĂ© ĂȘtre plus grand que l'Enterprise, la maquette Ă©tait plus petite de 30 cm[15].

La maquette figurant les docks spatiaux de la Terre devait ĂȘtre Ă  l'origine plus petite mais elle fut Ă©largie sur une taille de 1,8 mĂštre de long afin de montrer toute l'Ă©tendue de la fĂ©dĂ©ration. Des trous furent faits Ă  l'intĂ©rieur de la surface de Plexiglas pour simuler les milliers de lumiĂšre qu'un Ă©clairage en nĂ©on illuminait par-dessous[17]. L'intĂ©rieur du dock fut simulĂ© par une maquette additionnelle de 6 mĂštres de long avec une section amovible en son centre[17].

Les directeurs artistiques Nilo Rodis et Dave Carson crĂ©Ăšrent le design du vaisseau Klingon Oiseau de Proie[15]. Nimoy voulait que le vaisseau ressemble rĂ©ellement Ă  un oiseau de proie, avec la possibilitĂ© que les ailes changent de position selon qu'il soit dans une posture d'attaque ou de voyage. Le crĂ©ateur des effets spĂ©ciaux, William George s'inspira des bodybuilders et des joueurs de football afin d'injecter au vaisseau des sortes de muscles qui sous-tendent les ailes[16]. MĂȘme si la mention de l'appartenance du vaisseau Ă  la flotte Romulienne fut supprimĂ©e du script, le vaisseau incorporait des Ă©lĂ©ments de designs romuliens.

Ken Ralson suggéra qu'ajouter un animal de compagnie à Kruge rajouterait une atmosphÚre[10], et c'est ainsi que fut créée une marionnette d'animal mi-reptile/mi-chien que la compagnie d'effets spéciaux surnomma "Fifi Rebozo"[15]. L'animal fut confectionné à partir d'une marionnette à gaine manipulée par Ken Ralston et dont les mains étaient cachées par le siÚge de Kruge[15]. Trois opérateurs manipulaient les yeux de la créature[15]. Les cheveux de l'animal furent créés à partir d'une vieille perruque, de l'adhésif et des touffes de poils furent parsemées sur la marionnette afin d'ajouter un cÎté miteux. Durant le tournage, la créature était couramment aspergée d'eau afin d'augmenter son aspect déplaisant[15]. Une seconde version de la marionnette fut créée afin de simuler son cadavre[15].

Pour Ă©conomiser de l'argent une partie des dĂ©cors sont recyclĂ©s[15]. Ainsi, le pont de l'Enterprise fut reconfigurĂ© afin d'en faire celui du Grissom, seules les chaises furent remplacĂ©es et la console de navigation centrale fut dĂ©calĂ©e. Les dĂ©cors de l'infirmerie de l'Enterprise furent redĂ©corĂ©s afin de les transformer en bar terrien et en infirmerie du vaisseau Klingon[12]. Le pont du vaisseau Klingon venait d'une autre production[6]. Une partie des ordinateurs de bords furent louĂ©s Ă  une compagnie informatique plutĂŽt que d'ĂȘtre achetĂ©s[15]. Le dĂ©cor de L'Enterprise resta inchangĂ© par rapport aux films prĂ©cĂ©dents, seul le sol noir fut repeint en gris afin de mieux reflĂ©ter la lumiĂšre. Seuls les quartiers de Spock furent changĂ©s afin de le rendre plus Vulcain en y ajoutant des teintes jaunes et oranges[18].

Contrairement au film La ColÚre de Khan qui réutilisait des éléments de Star Trek, le film, ici le budget permis de créer de nouveaux accessoires. Ainsi une nouvelle version des communicateurs et des phasers furent créés pour le film[16].

Maquillage et costumes

Robert Fletcher le costumier chargé des films Star Trek précédents fut à nouveau responsable sur les costumes de A la recherche de Spock. Si la plupart des uniformes de Starfleet furent repris tel quels de La ColÚre de Khan Fletcher du créer les costumes civils[18] ainsi que ceux des Vulcains. Les ornements sur la robe de Sarek furent ajoutés afin de montrer que celui-ci possÚde un niveau de conscience élevé[18].

Les costumes des Klingons crĂ©Ă©s pour Star Trek, le film qui s'inspiraient du japon fĂ©odal furent repris tels quels, Ă  l'exception de 12 costumes qui avaient Ă©tĂ© abĂźmĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© portĂ©s sur des campagnes publicitaires. Six costumes avaient Ă©tĂ© louĂ©s pour un Ă©pisode de Mork and Mindy oĂč ils avaient Ă©tĂ© abĂźmĂ©s et durent ĂȘtre rĂ©parĂ©s[18]. Le costume de Kruge fut crĂ©Ă© sur mesure pour l'acteur[12]. Parmi les accessoires, le film introduit la dague klingonne D'k tahg qui deviendra iconique avec la sĂ©rie Star Trek : The Next Generation

En plus des costumes, Fletcher s'occupa du maquillage des Klingons et des Vulcains. Ils opĂ©rĂšrent une rĂ©duction des prothĂšses de front des Klingons qui sur Star Trek, le film Ă©taient bien trop proĂ©minent et masquaient le visage des acteurs. JugĂ© trop cartoon et voulant se distinguer de Star Wars, les ancienne prothĂšses furent remplacĂ©es par des plus discrĂštes, qui demandaient toutefois deux heures de maquillages pour ĂȘtre appliquĂ©es[18].

Tournage

Durant la production de La ColÚre de Khan, la nouvelle de la mort de Spock avait fuitée conduisant à une campagne de courrier enragée de la part des fans de la série. Afin d'éviter que cela se produise à nouveau, la Paramount décida de sécuriser le tournage[8]. Ainsi les techniciens n'avaient droit à lire que les pages de script qui correspondaient à ce qu'ils devaient fabriquer.

Toute mention de la production du film fut supprimĂ©e des documents et le projet avait juste pour titre de travail "Trois" en français dans le texte. Un systĂšme de protection avec des portes fermĂ©es Ă  clĂ© fut installĂ© autour du film et les scripts furent produits de façon unitaire afin que toute fuite puisse ĂȘtre retracĂ©e[18]. Le nom de Nimoy n'apparaissait mĂȘme pas dans les listings de la production et toute mention de Spock Ă©tait indiquĂ©e sous le nom de "Nacluv" (Vulcan Ă  l'envers)[12]. MalgrĂ© toutes ces prĂ©cautions, l'information selon laquelle l'Enterprise allait exploser dans ce film fuita avant la sortie du film, probablement par Gene Roddenberry, le crĂ©ateur de la sĂ©rie originelle, qui dĂ©sapprouvait ce choix, estimant qu'il s'agissait d'une trahison de l'esprit de la sĂ©rie. La destruction du vaisseau apparu dans une campagne publicitaire pour le film[9], malgrĂ© la volontĂ© de Bennett de laisser cet aspect du scĂ©nario secret.

Le tournage dĂ©bute le dans les locaux de la Paramount Studios[19] - [12]. Le film est l'un des premiers Ă  ĂȘtre filmĂ© avec des pellicules Eastman Kodak 5294, une pellicule captant mieux la lumiĂšre et permettant un temps d'exposition plus large. Le film Ă©tant filmĂ© avec des lentilles anamorphiques, afin de maintenir une profondeur de champ correcte, une partie des scĂšnes filmĂ©es sur le pont des vaisseaux eurent un rendu assez sombre. À l'intĂ©rieur de l'Oiseau de Proie, des lumiĂšres fluorescentes sont ajoutĂ©es pour faire ressortir le cĂŽtĂ© mĂ©tallique du lieu ainsi que de la fumĂ©e pour donner une impression de saletĂ©[17].

Durant la scĂšne oĂč McCoy entre dans le bar, on peut voir deux officiers en train de jouer Ă  un jeu-vidĂ©o dans lequel se trouve un biplan en polygones. CrĂ©Ă© par Charlie Mullen, celui-ci explique que « l'idĂ©e que des gens du futur jouent Ă  un jeu de guerre ancien Ă©tait en rĂ©alitĂ© une blague »[15]. Pour Ă©clairer le bar des nĂ©ons fluorescents furent posĂ©s sous les tables, afin d'augmenter l'impression d'intimitĂ© propre aux bars.

Beaucoup des dialogues du film sont filmĂ©s en gros plans, notamment durant la fusion entre Kirk et Sarek, Nimoy trouvant que voir les yeux ou la bouche des personnages permettait d'accentuer les dialogues[17]. À l'origine, Charles Correll voulait que les scĂšnes se situant sur Genesis soient filmĂ©es sur l'ile de Kauai prĂšs de HawaĂŻ et les scĂšnes sur Vulcain dans le parc de Red Rock Canyon[17]. Par manque de budget, la production dĂ©cida finalement de tourner ces scĂšnes en studio[17].

La planĂšte Genesis fut construite dans un mĂ©lange de dĂ©cors et de matte painting. La totalitĂ© du dĂ©cors occupait le studio 15 de la Paramount, surnommĂ© le studio DeMille, Ă©tant donnĂ© que c'est dans ce studio de 91 Ă— 30 mĂštres qu'Ă  Ă©tĂ© tournĂ© la scĂšne de la traversĂ©e de la Mer Rouge du film Les Dix Commandements[18]. L'impression de profondeur a Ă©tĂ© rendue par un systĂšme de matte painting crĂ©Ă© par les artistes Chris Evans, Frank Ordaz, et Michael Pangrazio[12]. Afin de donner l'impression que des parties du sol s'effondre lors de la destruction de la planĂšte, celui-ci fut construit 5 mĂštres au-dessus du sol, en incluant un systĂšme de trappes et de pyrotechnies. Afin de rendre l'ambiance plus extraterrestre, l'Ă©clairage fut recouvert par de la soie et des filtres bleues furent ajoutĂ©s pour les scĂšnes de nuit. L'Ă©clairage change petit Ă  petit au fil des changements de la planĂšte, celui-ci devenant plus violent lorsque celle-ci est au bord de la destruction[17].

Sur Genesis, les vers qui Ă©voluent de microbes Ă  crĂ©atures gĂ©antes furent crĂ©Ă©s en plusieurs fois. Les petits vers sont crĂ©Ă©s en injectant du vinyle fondu dans des boules de polymĂšres Ă©poxyde que l'on a plongĂ© dans de l'eau afin de leur donner une apparence translucide[12]. Chaque ver est attachĂ© Ă  un fil de pĂȘche tirĂ© depuis une plateforme surĂ©levĂ©e. La scĂšne demanda de nombreuses prises, les fils Ă©taient parfois rendus visibles par les reflets des projecteurs. Les versions plus grandes des vers posĂšrent plus de problĂšmes. Semblables aux parasites du film La ColĂšre de Khan ceux-ci prenaient la forme de serpent pourvus de dents. La plupart d'entre eux Ă©taient crĂ©Ă©s Ă  partir de chambre Ă  air et un seul, plus articulĂ© que les autres, Ă©tait animĂ© Ă  partir d'un trou dans le sol. Lorsque celui-ci attaque Kruge, l'effet est rendu par un mĂ©lange de fils de pĂȘche et de techniciens hors champs[15].

Lors de la destruction de Genesis, des rochers et des troncs Ă©taient catapultĂ©s et un systĂšme de pyrotechnie fut installĂ©, demandant une installation mĂ©ticuleuse. Les scĂšnes sont tournĂ©es par un ensemble de neuf camĂ©ras afin de capter le maximum de prises viables[17]. La sĂ©quence prend trois semaines Ă  ĂȘtre tournĂ©e.

La seule scĂšne tournĂ©e hors des studios est celle se situant dans les escaliers sur Vulcain : elle a lieu Ă  l'Occidental College de Los Angeles. Afin de crĂ©er une atmosphĂšre orange, Correll utilise un projecteur orangĂ© de 4 mĂštres de long. Le ciel est remplacĂ© par un matte painting placĂ© dans le haut des escaliers[17]. À l'origine une procession Vulcaine devait s'y dĂ©rouler, mais elle fut supprimĂ©e car jugĂ©e trop longue.

La production du film est temporairement ajournĂ©e Ă  la suite d'un feu dans un studio adjacent Ă  celui du tournage. Les effets pyrotechniques du film furent suspectĂ©s d'avoir provoquĂ© le feu avant que cette hypothĂšse ne soit Ă©cartĂ©e. William Shatner fait partie des membres de l'Ă©quipe qui aidĂšrent Ă  manier les lances Ă  incendie afin d'empĂȘcher la propagation du feu. Les dĂ©cors ne subirent aucun dommage irrĂ©versibles. Le tournage est bouclĂ© le [20].

Effets spéciaux

Comme pour les précédents films de la licence, la majorité du budget et du temps de production est consacrée aux effets spéciaux. ILM fournira plus de 128 plans au film[18]. ILM filme des plans de maquettes des vaisseaux en utilisant la technique du motion control consistant à assister les mouvements de caméra par ordinateur et à recommencer le procédé. Ainsi, l'Excelsior est filmé 8 fois afin de lui donner un cÎté plus classieux[15].

Le systĂšme d'invisibilitĂ© de l'Oiseau de Proie demande un nouveau procĂ©dĂ© consistant Ă  filmer plusieurs fois la mĂȘme maquette lors de niveaux d'assemblage diffĂ©rent. L'effet Ă©tait trop visible, ce qui fonctionnait mal avec l'idĂ©e d'un vaisseau Ă©mergeant de l'ombre. Finalement, un effet consistant Ă  faire rĂ©apparaĂźtre chaque spectre de couleurs petit Ă  petit est appliquĂ© sur la vidĂ©o de la maquette, un effet plus facile Ă  faire et dont le rendu Ă©tait meilleur que l'effet prĂ©vu Ă  l'origine. La destruction du vaisseau marchand est crĂ©Ă©e en appliquant une projection d'explosion et reflĂ©tĂ© en mĂȘme temps que le mouvement de camĂ©ra, une technique perfectionnĂ©e par ILM durant le film Le Retour du Jedi[15].

Les effets les plus laborieux Ă  recrĂ©er sont ceux Ă  l'intĂ©rieur des docks spatiaux qui mettront des mois Ă  ĂȘtre crĂ©Ă©s afin de donner l'impression que son intĂ©rieur soit vaste. Afin d'en donner un aspect relativement dĂ©labrĂ©, l'Ă©quipe de tournage met un filtre bleu sur l'Ă©clairage Ă  l'intĂ©rieur duquel ils passent de la fumĂ©e. De plus, la lumiĂšre Ă  l'intĂ©rieur de la maquette la faisait chauffer et des ventilateurs sont installĂ©s afin que celle-ci ne fonde pas. À cause de la diffĂ©rence de taille entre les maquettes, l'Excelsior et l'Enterprise sont filmĂ©s dans des prises diffĂ©rentes pour ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ©s[15]. Ces plans sont rĂ©intĂ©grĂ©s de sorte Ă  ĂȘtre observables depuis la fenĂȘtre se trouvant dans la cafĂ©tĂ©ria qui, elle, est tournĂ©e sur fond bleu[12] - [15].

La scĂšne d'explosion de l'Enterprise avait ravit Ken Ralston qui considĂ©rait le vaisseau moche et difficile Ă  filmer. Plusieurs prises de modĂšles rĂ©duits reproduisant plusieurs parties du vaisseau sont combinĂ©es sur un traveling de la maquette originelle afin de ne pas la dĂ©truire. Les explosions sont filmĂ©es depuis le haut afin de simuler l'absence de gravitĂ©[16]. Le plan oĂč les numĂ©ros d'immatriculation du vaisseau sont rongĂ©s par l'explosion interne est crĂ©Ă© en filmant au ralenti la dissolution d'une reproduction en polystyrĂšne Styrofoam avec de l'acĂ©tone[17]. Une autre explosion est crĂ©Ă©e en faisant exploser un plat en plastique recouvert de talc[17]. Pour les scĂšnes d'explosions en intĂ©rieur, des bombes et de la gazoline sont utilisĂ©es pour dĂ©truire une reproduction du dĂ©cor, tandis que des cascadeurs furent engagĂ©s pour s'Ă©lancer en l'air[18].

La scĂšne montrant la simulation par ordinateur de la crĂ©ation de la planĂšte Genesis est reprise telle quelle du film La ColĂšre de Khan. Pour sa destruction, ILM construit des plans miniatures de forĂȘt ou de parties de la planĂšte (glissement de terrains, fissures s'ouvrant dans le sol) afin de servir de plans de coupes[18]. L'une des plus grandes maquettes mesure 6,1 Ă— 4 mĂštres et contient des fausses armes, des trappes, des jets de feu gĂ©nĂ©rĂ©s par du propane et des chutes de pierres gĂ©nĂ©rĂ©es par un solĂ©noĂŻde cachĂ©[15]. Pour crĂ©er la scĂšne oĂč Kirk et Kruge se battent sur un prĂ©cipice rempli de lave, le plan superposait un plan de lave, du coton filmĂ© sur fond noir, des Ă©clairs et un mate painting[17]. Les plans d'Ă©missions de laves sont crĂ©Ă©s en filmant des plaques de plexiglas, des vermiculites et du charbon avec du gel colorĂ© et en couvrant la plaque. La chute de Kruge Ă  l'intĂ©rieur de la lave fut filmĂ©e en combinant un plan oĂč Christopher Lloyd chute sur un fond noir en contre-plongĂ©e et un plan de marionnette[17]. Afin de fluidifier la transition, un plan montrant un Ă©clair est insĂ©rĂ©. La scĂšne suivante oĂč Kirk et Spock se sauvent de la planĂšte est tournĂ©e en partie sur fond bleu en rĂ©insĂ©rant des plans de maquettes, le niveau de destruction n'Ă©tant pas possible Ă  rendre sur un plateau de cinĂ©ma[17].

ILM se charge de produire les effets de téléportation et de vitesse lumiÚre. Selon Charlie Mullen, il est intéressant de voir que ces effets changent à chaque réalisateur : « tout le monde veut un effet distinct, mais sans s'éloigner de celui de la série télé afin de ne pas énerver les Trekkies ». L'effet est produit en effaçant les acteurs par rotoscopie à partir du milieu, sur lequel a été rajouté un effet de lumiÚre[15]. La téléportation des Klingons est colorée en rouge pour la différencier de la couleur bleu clair de la Fédération. Pour le passage en vitesse lumiÚre, l'effet est rendu en floutant des plans de maquettes sous différentes couches de lumiÚre. Il est finalisé en dernier, les premiers rendus n'ayant pas été jugés satisfaisant[15].

Musique

Star Trek III: The Search for Spock
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de James Horner
Sortie 1984
Durée 46:15
Genre musique de film
Label GNP Crescendo Records
Critique

Bandes originales de Star Trek

James Horner compose la musique du film, aprĂšs avoir ƓuvrĂ© sur Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan. Le rĂ©alisateur Leonard Nimoy voulait initialement engager son ami Leonard Rosenman mais Harve Bennett prĂ©fĂšre assurer la continuitĂ© avec le film prĂ©cĂ©dent. Leonard Rosenman se chargera finalement de la musique de Star Trek 4 : Retour sur Terre[22].

James Horner modifie le thÚme de Spock et celui de Genesis qu'il avait composé pour le précédent film afin de refléter leurs changements et ajouter une nouvelle dimension au personnage de Spock. Le morceau The Search for Spock fut composé afin de refléter le mysticisme dans la culture vulcaine[23]. Lors des discussions avec Bennett et Nimoy, James Horner opte pour créer des morceaux plus romantiques et plus sensibles afin de contraster avec ceux plus tonitruants[23].

Parmi les nouveaux thÚmes, Horner écrit un thÚme pour les Klingons qui se veut « percussif et atone »[23]. James Horner adapte ici la musique du ballet Roméo et Juliette de Sergueï Prokofiev lors du moment de destruction de l'Enterprise, tandis que le thÚme de la résurrection de Spock reprend un thÚme qu'il avait composé pour le film Brainstorm[24].

L'album de bande originale sort en disque vinyle chez Capitol Records en 1984. Cet album durant 43 minutes, contient une chanson de 12 minutes intitulée The Search for Spock et interprétée par le Group 87, un groupe formée du compositeur Mark Isham et Terry Bozzio le batteur du groupe Missing Persons. Elle ressortira en compact disc en 1989 chez GNP Crescendo Records et le 1er juin 2010 dans un format double CD[25]. Cette version inclut les pistes originelles ainsi que des versions de travail ou des musiques alternatives. Cette bande originale sera la contribution finale de James Horner à la saga Star Trek.

Liste des titres
  1. Prologue and Main Title - 6:27
  2. Klingons - 5:55
  3. Stealing the Enterprise - 8:33
  4. The Mind Meld - 2:30
  5. Bird of Prey Decloaks - 3:37
  6. Returning to Vulcan - 4:49
  7. The Katra Ritual - 4:29
  8. End Title - 6:12
  9. The Search for Spock - 3:43

Accueil

Sortie

Le film est sorti aux États-Unis le 1er juin 1984 dans plus de 1996 salles[26]. La mĂȘme semaine que des blockbusters comme Indiana Jones et le Temple maudit, Gremlins, Ghostbusters et Top secret ![27]. À la recherche de Spock gĂ©nĂšre plus de 16 millions de dollars le week-end de sa sortie, mais les recettes chutent ensuite de 42% la semaine suivante[28]. Ce film ainsi que Indiana Jones permet Ă  la Paramount de dominer le marchĂ© des films cet Ă©tĂ© lĂ [29]. Le film gĂ©nĂšre 76.5 millions de dollars de recette en AmĂ©rique du Nord[30] pour 87 millions de recette Ă  travers le monde[31]. C'est le 7e de la saga sur 12 en termes de recettes en AmĂ©rique du Nord[32].

Pays / RĂ©gion Box-office Nombre de semaines Classement TLT[33] Source
Paris33 300 entrĂ©es--JP box-office[34]
Drapeau de la France France108 669 entrĂ©es--JP box-office[34]
Drapeau des États-Unis États-Unis76 471 046 dollars8[35]-Box Office Mojo[36]
Alt=Image de la Terre Mondial87 071 046 dollars-JP box-office[34]

À sa sortie, le film bĂ©nĂ©ficie d'une campagne de promotion moins appuyĂ©e que les films prĂ©cĂ©dents. Les seuls objets dĂ©rivĂ©s sont un calendrier[37] et des verres dĂ©diĂ©s dans les restaurants Taco Bell[38].

Une novélisation du film atteint la seconde place des best-sellers du The New York Times[39]. Le film est projeté au Président Ronald Reagan lors d'un week-end en dehors de la Maison-Blanche en 1984, en compagnie de son chef de protocole Mike Deaver et du sénateur Paul Laxalt. Ronald Reagan écrit dans son journal que le film « n'était pas terrible »[40].

Critiques

Le film rencontre un accueil critique assez favorable lors de sa sortie. Richard Schickel du Time vante celui-ci en disant que c'est "peut-ĂȘtre le premier space opera qui mĂ©rite ce terme dans le sens grandiose du terme"[41]. Janet Maslin du The New York Times et de Newsweek Ă©crit qu'alors que si le film aurait pu ĂȘtre plombĂ© par le cĂŽtĂ© vieillissant de ses acteurs et de ses clichĂ©s de tĂ©lĂ©vision, il est grandit par son dĂ©vouement[42] - [43]. Selon le cĂ©lĂšbre critique Roger Ebert, le film est "bon mais pas extraordinaire" et offre un bon compromis entre le cĂŽtĂ© effet spĂ©cial de Star Trek, le film et le cĂŽtĂ© dramatique de La ColĂšre de Khan[44]. USA Today de son cĂŽtĂ© trouve que le film est le meilleur des trois et qu'il est le plus proche de l'esprit de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e[45] tandis que Susan Ferrier Mackay du The Globe and Mail qualifie le film de "ba-a-a-d" ("mauvais")[46].

Lors de la rétrospective des films de la franchise en 2010, Jill Sherwin suggéra que l'Enterprise, vaisseau vieillissant était une parfaite métaphore pour le vieillissement de la franchise[47]. Sur Metacritic le film est noté 56/100 sur une moyenne de 17 critiques [48] et sur Rotten Tomatoes le film a une moyenne de 79% sur une moyenne de 48 critiques[49].

Les critiques apprĂ©cient la rĂ©alisation de Leonard Nimoy et la façon dont il a rĂ©ussi Ă  retranscrire ce qui faisait l'essence de la sĂ©rie tĂ©lĂ©[45]. Ainsi, Newsweek trouve que c'est un plus d'avoir un rĂ©alisateur qui connaĂźt trĂšs bien les acteurs qu'il dirige[43] et a apprĂ©ciĂ© la façon dont le film est aussi basĂ© sur des moments de rĂ©flexion plus que sur l'action[50]. Toutefois, pour Rita Kempley du The Washington Post la rĂ©alisation de Nimoy est trop proche d'une rĂ©alisation tĂ©lĂ© pour ĂȘtre grandiose[51], un sentiment partagĂ© par le critique Gary Arnold[52].

Pour Richard Schickel le film possÚde trop d'intrigues et part parfois dans tous les sens[41] et David Sterrit reproche au script de prendre des décisions arbitraires, comme le fait que toute l'intrigue autour du Grissom qui est censé chasser l'Enterprise n'est jamais résolue[50]. Pour Gary Arnold, c'est l'absence de répercussion de la mort de David sur le capitaine Kirk qui est problématique, alors que le film précédent établissait que c'était son fils[52]. Harry M. Geduld du journal The Humanist critique le film sur ses non sens, comme le fait que Scott réussisse à saboter l'Excelsior rapidement et la régénération de Spock[53].

Un aspect positif retenu par les critiques et le fait que le film prenne au sérieux l'amitié qui lie les protagonistes. Janet Maslin du New York Times explique que la force du film réside dans le fait que l'on connaisse les personnages depuis la série télévisé[42]. Pour le Los Angeles Times l'humanité dégagée par le film est ce qui lui permet de rester debout. La performance de Christopher Lloyd en Kruge fut soulignée par David Denby du magazine New York et par Hunter Reigler du Daily News[54] - [55].

Les effets spĂ©ciaux ont divisĂ© les critiques. Richard Schickel les trouve « techniquement adroits »[41] et Roger Ebert trouve que l'Oiseau de Proie est un vaisseau qui est visuellement beau[44]. Toutefois Sterrit trouve que les dĂ©cors en studio font assez faux[50] et David Denby estime que plus de choses auraient du ĂȘtre faites avec Genesis et que les effets spĂ©ciaux sont assez bancals[54]. Toutefois pour Rita Kempley ces reproductions d'environnement en studio rappelle les origines de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©[51].

En 2018 le magazine Popular Mechanics place la scĂšne oĂč l'Enterprise NCC-1701 est dĂ©truite comme la 32Ăšme plus grande scĂšne des films et sĂ©ries tĂ©lĂ©s de science fiction[56].

RĂ©Ă©ditions

À la recherche de Spock est sorti en fĂ©vrier 1985 en VHS, Betamax, LaserDisc et Capacitance Electronic Disc[57]. En 1986 le film sort dans le format Video 8 de Sony[58]. Le film est sorti dans une Ă©dition DVD simple le 11 mai 2000[59]. Deux ans plus tard, une Ă©dition Collector sort avec un commentaire par Michael Okuda et des commentaires audios par Leonard Nimoy, Harve Bennett, Charles Correll et Robin Curtis[60].

Le film est sorti en format Blu-ray en mai 2009 afin de coĂŻncider avec la sortie du film Star Trek sorti la mĂȘme annĂ©e, ainsi que les cinq autres films faisant figurer l'Ă©quipage original[61]. À la recherche de Spock fut remasterisĂ© en 1080p haute dĂ©finition avec un nouveau son 7.1 Dolby TrueHD. Le Blu-ray contient les commentaires par les scĂ©naristes Ronald D. Moore et Michael Taylor[61] - [62].

En France, le film est disponible sur Amazon Prime, Google Play et YouTube Red. En aoĂ»t 2013, le film fut momentanĂ©ment supprimĂ© de Netflix aux États-Unis car les sous-titres des Klingons et des Vulcains Ă©taient mal traduits[63].

Distinctions

RĂ©compense

Nominations

ThĂšmes

Selon Nimoy, le principal thĂšme du film est l'amitiĂ© : « Jusqu'oĂč doit aller quelqu'un pour aider un ami ? A quel point l'amitiĂ© peut-elle ĂȘtre profonde et quels sacrifices les gens peuvent endurer par amitiĂ© ? »[65]. Le film aborde aussi la question du corps et de l'esprit, le corps de Spock Ă©tant sauvage tant qu'il n'a pas retrouvĂ© ses souvenirs.

Selon le professeur Ross S. Kraemer de l'universitĂ© Brown, le film prĂ©sente des thĂšmes chrĂ©tiens Ă©vidents comme le sacrifice, la mort et la rĂ©surrection[66]. Selon Larry J. Kreitzer, le film prĂ©cĂ©dent donnait Ă  Spock une mort christique et À la recherche de Spock montre une rĂ©surrection proche de celle de PĂąques[67]. Ainsi, la scĂšne oĂč David et Saavik dĂ©couvrent le cercueil de Spock vide est Ă  mettre en parallĂšle avec les apĂŽtres dans l'Évangile selon Luc dĂ©couvrant le tombeau du Christ dĂ©sert[66]. La rĂ©surrection de Spock montre que la croyance des vulcains dans le katra est rĂ©elle[66]. Le critique Jeffery A. Smith classe le film avec d'autres films hollywoodiens oĂč la mort n'est pas dĂ©finitive comme Ghost, Rendez-vous au paradis, Au-delĂ  de nos rĂȘves ou Rencontre avec Joe Black.

Il existe une autre thĂ©matique autour de l'expĂ©rimentation Genesis oĂč l'expĂ©rience permettant de donner la vie sur une planĂšte est vue comme une arme de domination par les Klingons[68].

Notes et références

  1. Tiré du doublage français.
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database.
  3. Terry Lee Rioux 2005, p. 250.
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database.
  5. « Secrets de tournage », sur AlloCiné.fr (consulté le ).
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  7. Terry Lee Rioux 2005, p. 251.
  8. Terry Lee Rioux 2005, p. 255.
  9. J.M. Dillard, Star Trek : "Where No Man Has Gone Before" — A History in Pictures, Pocket Books, (ISBN 0-671-51149-1).
  10. Judith and Garfield Reeves-Stevens, The Art of Star Trek, Pocket Books, , 215–217 p. (ISBN 0-671-89804-3).
  11. Fischer, op. cit., p. 34.
  12. Star Trek III: The Search for Spock, Special Collector's Edition: Text commentary [DVD; Disc 1/2], Okuda, Michael () Paramount Pictures..
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  17. Nora Lee, « Star Trek III: The Search for Spock », American Cinematographer, vol. 65, no 8,‎ (ISSN 0002-7928).
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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Jeff Bond, The Music of Star Trek, Lone Eagle Publishing Company, (ISBN 1-58065-012-0)
  • (en) Jeff Bond et Lukas Kendall, Notes de l'album : Star Trek III : The Search for Spock Expanded Original Motion Picture Soundtrack, Retrograde Records, , disque compact
  • (en) Bob Fisher, « Director Leonard Nimoy focuses on 'Star Trek III: The Search for Spock », On Location: the Film and Videotape Production Magazine, vol. 7, no 12,‎ , p. 34–40
  • (en) Terry Lee Rioux, From Sawdust to Stardust : The Biography of DeForest Kelley, Pocket Books, , 362 p. (ISBN 0-7434-5762-5, lire en ligne)

Liens externes

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