AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan

Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan (Star Trek II: The Wrath of Khan) est un film amĂ©ricain de science-fiction rĂ©alisĂ© par Nicholas Meyer et sorti en 1982. Il s'agit du deuxiĂšme opus d'une sĂ©rie de films entamĂ©e avec Star Trek, le film et continuant avec Star Trek 3 : À la recherche de Spock.

Star Trek 2 :
La ColĂšre de Khan
Description de l'image THE WRATH OF KHAN.png.
Titre original Star Trek II: The Wrath of Khan
RĂ©alisation Nicholas Meyer
Scénario Nicholas Meyer
Jack B. Sowards
Musique James Horner
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 113 minutes
Sortie 1982

SĂ©rie Star Trek

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 2285, l’USS Enterprise reçoit un appel de dĂ©tresse venant d'un vaisseau terrien, le Kobayashi Maru, provenant de l'intĂ©rieur de la zone neutre. Le commandant de l’Enterprise, le lieutenant Saavik, dĂ©cide d'enfreindre le traitĂ© de paix avec les Klingons pour sauver l'Ă©quipage en pĂ©ril. Il s'avĂšre que l'appel de dĂ©tresse Ă©tait un piĂšge, et des vaisseaux de guerre klingons attaquent l’Enterprise et finissent par le dĂ©truire.

Tout ceci n'Ă©tait qu'une simulation, destinĂ©e Ă  Ă©valuer les capacitĂ©s de commandement de Saavik, officier subalterne tout frais Ă©moulu de l'acadĂ©mie de Starfleet, dans la gestion d'une situation dĂ©sespĂ©rĂ©e. L'Ă©valuateur n'est autre que l'amiral James T. Kirk, seul officier Ă  avoir rĂ©ussi ce mĂȘme test vouĂ© Ă  l'Ă©chec. Plus tard, le Dr McCoy rejoint Kirk pour son anniversaire. Voyant Kirk dĂ©contenancĂ©, le mĂ©decin lui conseille de commander un astronef Ă  nouveau pour ne pas vieillir derriĂšre un bureau.

À des annĂ©es-lumiĂšre de lĂ , l'USS Reliant patrouille Ă  la recherche d'une planĂšte qui servira Ă  l'emplacement test d'une nouvelle forme de terraformation. Le commandant en second, le commandeur Pavel Chekov, se tĂ©lĂ©porte avec son supĂ©rieur, le capitaine Terrell sur la surface de Ceti Alpha VI, une planĂšte potentielle oĂč ils ont dĂ©couvert une embarrassante trace de vie. Il s'avĂšre que cette planĂšte est en rĂ©alitĂ© Ceti Alpha V, Ceti Alpha VI ayant explosĂ©, dĂ©placĂ© l'orbite de cette derniĂšre et dĂ©truit son Ă©cosystĂšme, et que cette trace de vie est un ancien Ă©quipage humain, abandonnĂ© sur la planĂšte par le capitaine Kirk (lors du 22e Ă©pisode de la 1re saison de la sĂ©rie originelle nommĂ© « Les Derniers Tyrans »). Le chef est Khan Noonien Singh, enfant de l'eugĂ©nisme de la fin du XXe siĂšcle. Il ne cherche que vengeance envers Kirk qui a dĂ©jouĂ© ses plans, et soumet Chekov et Terrell Ă  l'aide d'un parasite qu'il fait pĂ©nĂ©trer dans leur cerveau. MaĂźtre du Reliant oĂč il installe ses hommes avec Terrell et Chekov, sans que Starfleet n'en sache rien, il se dirige vers la station scientifique Regula 1 pour s'emparer du systĂšme de terraformation, le projet Genesis.

Peu avant, la dirigeante de la station, Carol Marcus, lance un appel inquiet Ă  James Kirk, son ancien compagnon et pĂšre de son fils car elle a reçu un appel de Chekov (sous influence de Khan) invoquant Kirk pour s'emparer de Genesis. Kirk est alors en voyage d’entraĂźnement de trois semaines sur l’Enterprise (commandĂ© par le capitaine Spock), qui est devenu le navire-Ă©cole de Starfleet. Avec la permission de Spock, Kirk prend le commandement de l’Enterprise et se dirige vers Regula 1, inquiet pour Carol. Étudiant son projet, il dĂ©couvre que Genesis est une torpille qui, une fois lancĂ©e sur une planĂšte, dĂ©truit tout ce qui existe pour Ă©laborer une nouvelle matrice, qui crĂ©e une toute nouvelle planĂšte dotĂ©e d'une grande diversitĂ© biologique en quelques jours.

Khan l'intercepte en chemin, et profite de l'apparence amicale de son astronef pour mettre hors d'action une grande part des systĂšmes Ă©nergĂ©tiques de l’Enterprise avant d'obliger Kirk Ă  se rendre. L'amiral refuse en lui-mĂȘme l'Ă©chec et trouve une parade : l'ordinateur de l’Enterprise dispose du code prĂ©fixe des boucliers du Reliant. Sans que les hommes de Khan puissent y faire quelque chose, les boucliers du Reliant sont abaissĂ©s et l’Enterprise fait feu avec l'Ă©nergie de secours.

Le Reliant sĂ©vĂšrement touchĂ© se dĂ©gage, remettant l'affrontement Ă  plus tard. L’Enterprise, mal en point, dĂ©cide nĂ©anmoins d'aller jusqu'au planĂ©toĂŻde de Regula. Kirk, Saavik et le Dr McCoy dĂ©couvrent une station spatiale quasiment vide, quelques cadavres jonchant le sol. Les seuls survivants sont Chekov et Terrell, abandonnĂ©s par Khan. Une rapide enquĂȘte permet Ă  Kirk de trouver oĂč sont passĂ©s les scientifiques manquants : le tĂ©lĂ©porteur de la station les a emmenĂ©s au cƓur de Regula. Il dĂ©cide avec son groupe de s'y rendre et dĂ©couvre la rĂ©alisation d'une Ă©tape de Genesis : toute une immense caverne foisonnante de vie vĂ©gĂ©tale, bĂątie en un seul jour. Ils y dĂ©couvrent Ă©galement Carol Marcus et son fils David. LĂ , Terrell et Chekov mettent en joue le groupe et Terrell tue un des scientifiques. Depuis le Reliant, Khan ordonne la mise Ă  mort de Kirk, mais Terrell prĂ©fĂšre se suicider. Quant Ă  Chekov, il est accablĂ© de douleur quand son parasite s'Ă©vade de son corps ; ce dernier est Ă©liminĂ© par Kirk. Khan tĂ©lĂ©porte sur le Reliant la torpille Genesis et abandonne Kirk dans la caverne pensant dĂ©truire immĂ©diatement l’Enterprise.

Mais Khan a Ă©tĂ© dupĂ© par Kirk sur la durĂ©e des rĂ©parations de l’Enterprise quand il Ă©coutait ses conversations et ne trouve pas l'astronef cachĂ© de l'autre cĂŽtĂ© du planĂ©toĂŻde. Kirk reprend le commandement et dĂ©cide d'affronter le Reliant. Pour compenser l'infĂ©rioritĂ© de l’Enterprise face Ă  un vaisseau quasiment intact, il dĂ©cide de plonger dans la nĂ©buleuse de Mutara, oĂč boucliers et systĂšmes tactiques sont inopĂ©rants. S'engage alors un combat en aveugle, entre la solide connaissance des combats spatiaux de Kirk et l'intelligence eugĂ©nique de Khan.

Kirk finit par l'emporter grĂące Ă  une tactique exploitant l'ensemble du champ de bataille (en trois dimensions, contrairement Ă  Khan qui ne pense pas que l’Enterprise ait pu l'esquiver en plongeant sous son astronef). Avec son Ă©quipage tuĂ©, Khan, cherchant la vengeance jusqu'Ă  son dernier souffle, actionne le compte Ă  rebours de la torpille Genesis. L’Enterprise, privĂ©e de propulsion superluminique, est sur le point d'ĂȘtre anĂ©antie. Spock, faisant appel Ă  sa logique vulcaine (« Ce qui est utile Ă  beaucoup l'emporte sur les dĂ©sirs du petit nombre ou d'un seul. ») dĂ©cide de se sacrifier en rĂ©parant la propulsion Ă  la racine du mal, s'exposant Ă  des radiations mortelles.

L’Enterprise se sauve in extremis du piĂšge de Khan, qui meurt seul. L'explosion de la torpille Genesis provoque la reconstitution du gaz contenu dans la nĂ©buleuse en une nouvelle planĂšte. AprĂšs avoir Ă©tĂ© alertĂ© par McCoy, Kirk arrive dans la salle des machines. Avant de mourir d'une intoxication par les radiations, Spock demande Ă  Kirk de ne pas faire de deuil, car sa dĂ©cision de se sacrifier pour sauver l'Ă©quipage du navire est une dĂ©cision logique. Un enterrement spatial en son honneur a lieu dans l’Enterprise et une torpille contenant le corps de Spock est envoyĂ©e sur la planĂšte Genesis qui vient d'ĂȘtre crĂ©Ă©e.

Fiche technique

Distribution

Production

GenÚse et développement

Gene Roddenberry fut évincé de son rÎle de production à la suite des froideurs des critiques sur le premier film[3].

AprĂšs la sortie de Star Trek, le film (1979), le crĂ©ateur de la sĂ©rie originale Gene Roddenberry Ă©crit lui-mĂȘme une Ă©bauche de scĂ©nario pour cette suite, alors prĂ©vue pour ĂȘtre un tĂ©lĂ©film. Dans son histoire, l'Ă©quipage de l’Enterprise doit voyager dans le temps pour rĂ©parer la ligne temporelle perturbĂ©e par des Klingons voulant empĂȘcher l'assassinat de John F. Kennedy[4] - [5]. Mais les cadres de Paramount Pictures rejettent ses idĂ©es, en appuyant ce refus sur le budget Ă©norme du premier film pour lequel Gene Roddenberry n'avait pas arrĂȘtĂ© de demander des rĂ©Ă©critures[6]. Gene Roddenberry est donc Ă©vincĂ© du processus de production pour ne se voir attribuer que le titre symbolique de « conseiller exĂ©cutif »[7] - [8]. Les exĂ©cutifs de la Paramount (parmi lesquels se trouvaient Jeffrey Katzenberg et Michael Eisner) engagent alors le producteur Harve Bennett pour produire ce 2e volet[3]. Il avouera plus tard qu'il avait trouvĂ© le premier film « vraiment ennuyeux »[9]. AprĂšs qu'il a acceptĂ© le poste, Charles Bluhdorn lui demande franchement « Can you make it for less than forty-five-fucking-million-dollars? » (« Pouvez-vous le faire pour moins de 45 putain de millions de dollars » – en rĂ©fĂ©rence au budget du premier film) : Harve Bennett rĂ©pond que lĂ  d'oĂč il vient, il peut faire 5 films avec cette somme[3].

Harve Bennett se rend compte ensuite que sa tĂąche ne va pas ĂȘtre si facile, notamment parce qu'il n'a vu aucun Ă©pisode de la sĂ©rie originale[3]. AprĂšs une immersion dans l'univers Star Trek lors de laquelle il avoue avoir visionnĂ© toute la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en une semaine, il est convaincu que le premier film manquait cruellement d'un mĂ©chant. AprĂšs avoir vu l'Ă©pisode Les Derniers Tyrans (VO Space Seed, saison 1, Ă©pisode 22), il estime que Khan Noonien Singh ferait un excellent antagoniste pour le film[10]. Harve Bennett rĂ©dige donc un premier traitement en . Dans cette histoire intitulĂ©e The War of the Generations (« la Guerre des gĂ©nĂ©rations »), Kirk enquĂȘte sur une rĂ©bellion dans un monde Ă©loignĂ© et dĂ©couvre que son fils est le chef des rebelles. Khan est cependant le cerveau qui orchestre le tout. Kirk se joint alors Ă  son fils pour l'affronter. Harve Bennett charge ensuite Jack B. Sowards, fan de Star Trek, de mettre tout cela en ordre et sous forme de scĂ©nario. Le scĂ©nariste s'attĂšle Ă  la tĂąche et Ă©crit un premier script avant une grĂšve des scĂ©naristes en 1981. Il s'intitule The Omega Syndrome et implique le vol de l'arme de la FĂ©dĂ©ration, l’Omega system[10]. Cette idĂ©e est vite abandonnĂ©e, au profit de celle de la terraformation, suggĂ©rĂ©e par l'illustrateur et directeur artistique Michael Minor[11]. Le lendemain, durant une rĂ©union, Harve Bennett fĂ©licite fortement Michael Minor en disant qu'il a sauvĂ© Star Trek[11]. En rĂ©fĂ©rence au symbole biblique de l'arme, Jack B. Sowards renomme l’Omega system en Genesis (la « genĂšse »)[10].

En , Jack B. Sowards livre un nouveau script dans lequel la mort de Spock est dĂ©calĂ©e Ă  la fin[10], Ă  la suite de critiques de fans aprĂšs que le scĂ©nario ait fuitĂ©[12]. La mort de Spock devait Ă  l'origine survenir dans le premier acte, ce que Harve Bennett comparait Ă  la mort du personnage incarnĂ© par Janet Leigh dans Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock[13]. Cette version contenait un face Ă  face de 12 pages entre Kirk et Khan[14]. Jack B. Sowards introduit par ailleurs un personnage masculin nommĂ© Wicks, puis Dr Savik[10], censĂ© remplacer Spock. Alors que la prĂ©production du film commence, Samuel A. Peeples (auteur de l'Ă©pisode OĂč l'homme dĂ©passe l'homme, 1966) est invitĂ© Ă  proposer encore un autre scĂ©nario. Il propose surtout de remplacer Khan et sa femme par deux mĂ©chants, Sojin et Moray, si puissants qu'ils dĂ©truisent par erreur la Terre. Son script, “pillage” de l'Ă©pisode qu'il a Ă©crit, est jugĂ© inappropriĂ© par les producteurs[14]. Toutefois, ce scĂ©nario est le premier Ă  transformer Saavik en femme.

Alors que la préproduction des trucages doit débuter, le scénario n'est toujours pas mis au point[10]. Pendant ce temps, Karen Moore de la Paramount suggÚre à Harve Bennett le nom de Nicholas Meyer pour le poste de réalisateur[15]. Tout comme Harve Bennett, Nicholas Meyer n'avait alors vu aucun épisode de la série télévisée[16]. Une fois le visionnage fait, il se croyait aussi en mesure de résoudre les problÚmes de scénario. Il a l'idée de procéder à une liste de chaque élément des versions précédentes qu'il faut absolument conserver[15] - [17]. Pour compenser l'attente des fans de la mort de Spock, il décide que le personnage meurt dÚs le début dans le Kobayashi Maru[12] - [17]. Alors que la société d'effets spéciaux demande un script dans 12 jours, Nicholas Meyer le réécrit sans demander le crédit supplémentaire de scénariste, à la surprise générale[15].

Nicholas Meyer dĂ©crit son script comme « une aventure d'Horatio Hornblower dans l'espace » oĂč la mer est remplacĂ©e par le vide sidĂ©ral[18] - [19]. Sallin se dit alors impressionnĂ© par la vision de Meyer du film : « Ses idĂ©es ont apportĂ© une dimension qui dĂ©passait le matĂ©riel sur lequel on Ă©tait censĂ© travailler »[20]. À l'opposĂ©, Gene Roddenberry dira avoir dĂ©testĂ© ce cĂŽtĂ© naval et notamment l'impression que Khan ressemble au capitaine Achab de Moby Dick, mais son opinion sera ignorĂ©e par l'Ă©quipe crĂ©ative[18]:245.

À l'origine, le titre devait s'appeler The Undiscovered Country (« la contrĂ©e inconnue ») puis The Vengeance of Khan (« La vengeance de Khan ») mais la Paramount changera le titre du film, afin qu'il ne porte pas confusion avec le prochain film de la franchise de Star Wars, alors intitulĂ© provisoirement Revenge of the Jedi (« La revanche du Jedi ») avant que celui-ci ne trouve son titre final de Le Retour du Jedi[21].

Préproduction

Tout en restant dans le budget, Nichilas Meyer tente de changer l'aspect visuel de Star Trek pour qu'il colle Ă  l'atmosphĂšre nautique qu'il souhaitait[22]. Par exemple, l’Enterprise se voit doter d'une cloche de navire, d'un sifflet de manƓuvre et d'un effet de signal par lumiĂšre alternative[9]. Un panneau « interdiction de fumer » avait Ă©tĂ© ajoutĂ© car pour le rĂ©alisateur « l'humanitĂ© fume depuis 400 ans, je ne vois pas pourquoi elle s'arrĂȘterait dans les deux cents prochaines »[9] mais celui-ci est finalement supprimĂ©[23].

Afin de faire des Ă©conomies, le designer Joseph Jennings rĂ©utilise de nombreux Ă©lĂ©ments construits par Star Trek : Le film[24] et prĂšs de 65% du film est tournĂ© dans le seul dĂ©cor du pont de l’Enterprise, redĂ©corĂ© pour servir de pont au Reliant et de simulateur dans la sĂ©quence d'introduction[22]. Concernant le pont du Reliant, certains panneaux de l’Enterprise sont inversĂ©s horizontalement afin que les deux lieux se ressemblent moins[22]. Le pont de vaisseau Klingon du prĂ©cĂ©dent film est redĂ©corĂ© de sorte Ă  devenir la salle de transport du Regula I et la baie de torpillage de l’Enterprise. De plus, des maquettes et des plans du prĂ©cĂ©dent film sont rĂ©utilisĂ©s, comme le plan de l’Enterprise aux docks[23]. Les miniatures des vaisseaux sont utilisĂ©es autant que possible ou modifiĂ©es, Ă  l'image de la station orbitale du premier film qui devint la station spatiale de Regula I[24]. De plus, des Ă©lĂ©ments issus de la sĂ©rie annulĂ©e Star Trek : Phase II et non utilisĂ©s, comme des cloisons ou des rampes, sont recyclĂ©s[23].

Il est demandé au créateur des costumes, Robert Fletcher, de changer le design des costumes déjà existants afin d'en faire de nouveaux. Il décide de s'intéresser à l'idée de couleurs corrompues, utilisant des matériaux dont la couleur avait été altérée. L'idée étant de marquer le passage du temps[20]. Nicholas Meyer détestait les uniformes de Starfleet utilisés dans la série ou dans le film précédent, mais changer la garde robe aurait été trop onéreuse pour le budget du film. Il est donc décidé de délaver les vieux uniformes pour leur donner un contraste plus réel, et de garder les uniformes rouge foncé afin qu'ils se détachent. Il est aussi décidé de les changer afin d'en donner un cÎté plus naval. Ces uniformes seront utilisés dans les films suivants jusqu'au film de 1996, Star Trek : Premier Contact[20].

Pour Khan et ses adeptes, Fletcher voulait crĂ©er un contraste avec ceux propres et organisĂ©s de Starfleet, l'idĂ©e Ă©tant que les costumes des exilĂ©s Ă©taient faits avec un peu tout ce qu'ils trouvaient[22]. Fletcher dire son « intention avec Khan Ă©tait d'exprimer le fait qu'il avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ© sur une planĂšte n'ayant aucune infrastructure pratique, ils devaient donc utiliser le matĂ©riel disponible sur leur vaisseau spatial ». Le costume de Khan est crĂ©Ă© de maniĂšre ouverte qui laisse voir la musculature de Ricardo Montalban[22]. Fletcher a aussi crĂ©Ă© les costumes des scientifiques du Regula I, ainsi que les vĂȘtements civils portĂ©s par McCoy et Kirk.

Attribution des rĂŽles

Leonard Nimoy souhaitait quitter le rÎle de Spock depuis des années et n'avait joué dans le film précédent que sur insistance des producteurs. Il accepte de revenir à condition que son personnage quitte la licence de façon héroïque[22]. De maniÚre similaire, George Takei ne souhaitait pas reprendre son rÎle d'Hikaru Sulu mais se laisse persuader par William Shatner.

Le rĂ©alisateur Nicholas Meyer souhaite Kim Cattrall pour incarner Saavik[8]. Elle incarnera finalement un autre personnage dans Star Trek 6 : Terre inconnue. L'idĂ©e originale Ă©tant que Saavik devait rester dans les films suivants et tenir le mĂȘme rĂŽle que celui de Spock dans la sĂ©rie. Bibi Besch (en) est choisie dans le rĂŽle de Carol Marcus car elle ressemblait aux femmes courtisĂ©es par Kirk dans la sĂ©rie tout en ayant l'aspect d'une scientifique. Le fait que Merritt Butrick (en) ait Ă  la fois les cheveux blonds comme Bibi Besch et les cheveux frisĂ©s comme William Shatner l'aide Ă  ĂȘtre choisi pour le rĂŽle de David Marcus[12].

Walter Koenig trouvait étrange, quant à lui, que Khan reconnaisse son personnage, celui-ci n'ayant pas joué dans l'épisode Les Derniers Tyrans. Il ironisera longtemps auprÚs des fans, racontant que Chekov et Khan se sont croisés dans les toilettes de l'Enterprise et que Khan lui en veut car Chekov avait utilisé la seule cabine disponible. La novélisation du film permet de réparer cette erreur en rajoutant un flashback dans laquelle les deux personnages se rencontrent. Si l'acteur Ricardo Montalbån revient pour le rÎle de Khan, l'actrice Madlyn Rhue, qui jouait sa compagne Marla McGivers à la fin de l'épisode Les Derniers Tyrans, était atteinte d'une sclérose en plaques qui l'obligeait à ne plus se déplacer qu'en fauteuil roulant. Il est donc décidé de ne pas faire apparaßtre le personnage et de considérer qu'elle est morte à cause des conditions de vie difficiles de la planÚte, ce qui donnait une raison de plus à Khan d'en vouloir à Kirk.

Tournage

Le tournage a lieu de Ă  fin [25] - [26], principalement aux Paramount Studios[27]. Si le film Ă©tait plus orientĂ© vers les scĂšnes d'action que son prĂ©dĂ©cesseur, il coĂ»ta bien moins cher Ă  produire. Le projet fut supervisĂ© par la division "tĂ©lĂ©vision" de la Paramount[20]. Initialement fixĂ© Ă  8,5 millions de dollars, le budget du film est rallongĂ© Ă  12 millions lorsque les producteurs sont impressionnĂ©s par les premiers retours du tournage[9]. De plus, Meyers utilise de nombreux effets afin d'Ă©conomiser : ainsi une scĂšne se dĂ©roulant Ă  l'AcadĂ©mie de Starfleet utilise une perspective forcĂ©e pour donner l'impression que le dĂ©cor est plus grand, de nombreux ordinateurs en arriĂšre plan sont louĂ©s au lieu d'ĂȘtre achetĂ©s et certains accessoires du film prĂ©cĂ©dent sont modifiĂ©s afin de paraĂźtre pour du matĂ©riel neuf[20]. Lors des scĂšnes, des tĂ©lĂ©viseurs sont modifiĂ©s afin que leur taux de rafraĂźchissement ne cause pas d'interfĂ©rences visibles Ă  la camĂ©ra[23].

La maquette de l'Enterprise est modifiĂ©e afin d'ajouter des extĂ©rieurs brillants pour les plans plus rapprochĂ©s[20]. Il fallait toutefois huit personnes pour manƓuvrer la maquette sur fond bleu, tandis que celle du Reliant Ă©tait bien plus lĂ©gĂšre et attachĂ©e par un cĂąblage bien moins complexe. La mĂȘme camĂ©ra utilisĂ©e pour tourner La Guerre des Étoiles, la Dykstraflex, est utilisĂ©e pour filmer les scĂšnes spatiales.

La surface de Ceti Alpha V est simulĂ©e dans les studios de la Paramount aprĂšs avoir Ă©tĂ© hissĂ©e au-dessus du sol et recouverte de sable colorĂ© et de poudre. Les tempĂȘtes de sable sont reconstituĂ©es grĂące Ă  l'utilisation de ventilateurs industriels. Toutefois, le tournage est compliquĂ© pour les acteurs et l'Ă©quipe technique, dont certains devaient porter des bottes et des masques afin de se protĂ©ger des projections de sable. Walter Koenig et Paul Winfield devaient jouer dans des combinaisons en spandex dans lesquelles ils avaient du mal Ă  respirer[20].

William Shatner et Ricardo MontalbĂĄn ne se croisent jamais durant le tournage, les scĂšnes de confrontations entre leurs deux personnages ayant lieu via Ă©crans interposĂ©s et ayant Ă©tĂ© filmĂ©es Ă  plusieurs mois d'intervalle, car Ricardo MontalbĂĄn Ă©tait Ă  l'Ă©poque du tournage occupĂ© sur la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e L'Île fantastique[28]. L'acteur se dira heureux d'avoir Ă©tĂ© rappelĂ© pour ce rĂŽle, qu'il considĂšre comme l'un des points forts de sa carriĂšre[22].

La mort de Spock est tournĂ©e en trois jours, et aucun visiteur n'est acceptĂ© sur le plateau de tournage afin que la surprise ne fuite pas[12]. Durant le tournage, Leonard Nimoy se ravise quant au caractĂšre dĂ©finitif de la mort de son personnage et souhaita qu'une porte de sortie soit rendue possible. Une sĂ©quence dans laquelle Spock insĂšre des souvenirs dans la tĂȘte de McCoy est tournĂ©e sans que quiconque ne sache oĂč celle-ci allait mener[18]:248. DeForrest Kelley trouvait que dire la cĂ©lĂšbre phrase « il est mort, Jim » lors de la mort de Spock briserait la solennitĂ© du moment. C'est James Doohan qui insiste pour que ce soit son personnage qui prononce la phrase « il est dĂ©jĂ  mort » auprĂšs de Kirk afin de prĂ©server la tension de la scĂšne. Le fait que Scotty joue Amazing Grace Ă  la cornemuse est suggĂ©rĂ© par James Doohan[29].

MalgrĂ© les prĂ©cautions, la mort de Spock dans ce film a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©. Une campagne des fans de la sĂ©rie, les Trekkies, s'organise avec notamment des lettres de protestations ou des publicitĂ©s dans la presse pour que la Paramount change le scĂ©nario. Leonard Nimoy reçoit mĂȘme des menaces de mort[30] - [31]. De plus, l'audience test rĂ©agit assez mal Ă  la mort du personnage. Afin d'allĂ©ger le ton, une scĂšne montrant le cercueil de Spock Ă  la surface de la planĂšte, filmĂ©e dans le Golden Gate Park de San Francisco et un monologue Ă©noncĂ© par Nimoy est ajoutĂ©, malgrĂ© les objections de Meyer[18]:249. Une campagne de presse est organisĂ©e sur la possibilitĂ© que le personnage puisse revenir dans un troisiĂšme film, et ce, avant mĂȘme la sortie du film[32].

Postproduction

Les effets spĂ©ciaux sont rĂ©alisĂ©s avec un dĂ©lai assez restreint pour l'Ă©poque. Il est demandĂ© au superviseur des effets spĂ©ciaux, Jim Veilleux, de ne pas partir dans des effets trop ambitieux, ce qui avait augmentĂ© les coĂ»ts de Star Trek : Le Film. Chaque effet ainsi que sa durĂ©e sont ici soigneusement listĂ©s[20]. Le tournage de ceux-ci prend cinq mois[33]. Industrial Light & Magic (ILM) est chargĂ© de crĂ©er des nouvelles maquettes : ainsi, le Reliant est le premier vaisseau de la fĂ©dĂ©ration Ă  ne pas ĂȘtre identique Ă  l'Enterprise, afin que les spectateurs puissent les distinguer lors des scĂšnes de batailles spatiales. De plus, ILM dĂ©veloppe une technique Ă  base d'incrustation qui permet de crĂ©er l'illusion que les vaisseaux Ă©taient endommagĂ©s sans briser concrĂštement les maquettes[24].

L'effet de nébuleuse est créé en injectant un ruban de latex et une mixture composée d'ammoniaque à l'intérieur d'un réservoir rempli de fumée et d'eau salée[32]. Le tout est tourné à deux images par seconde afin de donner l'illusion d'un mouvement rapide. La couleur de la nébuleuse est produite en éclairant le réservoir avec des ampoules colorées. Le tout est réincrusté sur les plans de maquettes[22]. La destruction de la nacelle du Reliant est obtenue en superposant des plans du vaisseau sur des plans d'explosion de véhicules.

La scĂšne oĂč Terrell tue le scientifique Jedda est filmĂ©e en deux temps. Dans un premier temps, Winfield et les acteurs se mettent Ă  jouer devant une plaque de fond. Dans un second, l'acteur John Vargas fait semblant d'ĂȘtre touchĂ© par un tir de phaser sur fond vert. Enfin, les deux prises sont superposĂ©es et le plan de Vargas est petit Ă  petit dissout afin de donner l'illusion qu'il s'Ă©vapore dans les airs[33]:1034.

Les parasites de Ceti sont créés par Ken Ralston, créateur d'extraterrestres sur Le Retour du Jedi. Une partie d'entre eux est créée à l'échelle réelle et tirée par des fils afin de rentrer dans les oreilles des acteurs. Une variation assez gore dans laquelle les oreilles se mettaient à saigner est tournée. Il existe aussi un plan dans lequel le ver, recréé sur une échelle plus grande, entre dans une reproduction géante de l'oreille de Walter Koenig. Celui-ci est supprimé à la suite de retours négatifs durant les projections test[23].

Des effets d'optique sont produits par Peter Kuran et sa boite de production Visual Concept Engineering (VCE). Celui-ci venait de travailler sur L'Empire contre-attaque et est embauché pour produire les effets de tirs de phaser, des réacteurs de l'Enterprise, des visuels sur Ceti Alpha V ainsi que des effets de téléportation. L'idée est de changer de l'effet de freeze frame issu de la série originale pour un effet plus progressif dans lequel les discussions continueraient pendant la téléportation. Toutefois, l'idée est rejetée pour éviter de paraßtre confuse[20].

Star Trek 2 : La ColÚre de Khan est l'un des premiers films de science fiction à recourir aux images de synthÚse. Celles-ci sont utilisées pour les scÚnes dans lesquelles les vaisseaux naviguent entre les étoiles. Leur placement est créé à partir d'une vraie carte du ciel[34] - [35]. Cette disposition est utilisée durant la scÚne d'ouverture du film. Des images sont aussi utilisées afin de créer les graphiques et les diverses indications se trouvant sur les écrans du pont de l'Enterprise et dans le simulateur[33]:1034.

C'est ILM qui s'occupe de la sĂ©quence durant laquelle la vĂ©gĂ©tation se met Ă  apparaĂźtre en accĂ©lĂ©rĂ© sur une planĂšte dĂ©serte[36] - [37]. À la base, on devait voir juste l'effet du programme Genesis sur un cailloux qui se transformait en fleur, mais Veilleux insiste pour que le visuel montre une planĂšte se transformant totalement. La Paramount donne le feu vert Ă  cette sĂ©quence, qui est produite Ă  partir de la technique des images fractales qui venait d'ĂȘtre mise au point[38]. Les animateurs de cette sĂ©quence sont connus pour avoir quittĂ© quelques annĂ©es plus tard Lucasfilm pour monter Pixar[37]. La coĂ»teuse sĂ©quence sera rĂ©utilisĂ©e dans les films Star Trek 3 : À la recherche de Spock, Star Trek 4 : Retour sur Terre et dans un jeu vidĂ©o d'arcade nommĂ© Astron Belt[39].

Musique

Star Trek II: The Wrath of Khan
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de James Horner
Sortie 1982
Durée 44:35
Genre musique de film
Label GNP Crescendo Records
Critique

Bandes originales de Star Trek

Le compositeur Jerry Goldsmith, qui a travaillé sur Star Trek, le film, n'est pas conservé en raison d'un salaire trop élevé, le studio voulant baisser les dépenses aprÚs un premier film trop coûteux. Miklós Rózsa, qui a travaillé avec Nicholas Meyer pour C'était demain, est envisagé mais lui aussi coûtait trop cher[41].

Le vice-président du département musique de la Paramount, Joel Sill, se penche alors sur le travail d'un jeune compositeur de 28 ans, James Horner, aprÚs avoir été séduit par ses démos[42]. James Horner est présenté à Bennett, Meyer et Salin[20]. Ceux-ci lui disent explicitement qu'ils souhaitaient une bande originale qui ne ressemble pas à celle du film précédent et qui tranche avec ce que faisait à l'époque John Williams[43]. Impressionnés par ses précédentes compositions pour le film Wolfen, ils souhaitaient une approche plus moderne. James Horner commence à travailler la musique du film vers la mi-[20].

Gardant l'idée de la thématique navale, Nicholas Meyer souhaite une musique qui évoque des films de pirates et de cape et d'épée. James Horner explique que celui-ci était un amateur de musique classique et assez compétent pour décrire ce qu'il souhaitait. Il est demandé à Horner de ne pas utiliser la musique de Jerry Goldsmith, celui-ci reprend le thÚme écrit par Alexander Courage pour la série télévisée. Certains thÚmes de la série sont réutilisés dans les scÚnes se déroulant à bord de la station Regula[44].

Le leitmotiv de Khan est écrit de sorte à lui donner un aspect percussif qui met en lumiÚre sa folie[20]. Il écrit aussi la musique afin de mettre en valeur la relation qu'entretient Kirk et Spock. Le thÚme du film est celui de Kirk avec des renvois au leitmotiv de l'Enterprise, tandis que celui de Spock souligne la profondeur du personnage[45]:5. Il y a aussi une différence entre le thÚme de Khan qui est principalement joué au cor français tandis que les héros ont des mélodies assez longues et traßnantes[45]:9.

Écrite en quatre semaines, la partition de James Horner dure 72 minutes et est enregistrĂ©e par un orchestre de 91 musiciens[43]. Les sĂ©ances d'enregistrement se dĂ©roulent du 12 au dans les Warner Bros. Studios de Burbank. D'autres sessions ont lieu le pour enregistrer la sĂ©quence de la bataille de la nĂ©buleuse et le pour la musique du nouvel Ă©pilogue[45]:10. James Horner va mĂȘme utiliser un synthĂ©tiseur pour des effets secondaires. Il s'agit d'un des premiers films avec E.T., l'extra-terrestre et The Thing Ă  utiliser cet instrument en complĂ©ment d'un orchestre classique[46]. Par la suite, James Horner sera engagĂ© pour composer la musique du film suivant, Star Trek 3 : À la recherche de Spock.

Liste des titres
  1. Main Title - 3:03
  2. Surprise Attack - 5:06
  3. Spock - 1:10
  4. Kirk's Explosive Reply - 4:02
  5. Khan's Pets - 4 min 18
  6. Enterprise Clears Moorings - 3:32
  7. Battle in the Mutara Nebula - 8:08
  8. Genesis Countdown - 6:36
  9. Epilogue/End Title - 8:40

Accueil

Sortie

La ColĂšre de Khan sort le dans 1621 salles de cinĂ©ma Ă  travers les États-Unis. Il engrange un profit de 14 347 221 dollars le week-end de sa sortie, ce qui constitue Ă  l'Ă©poque un record[47]. Le film fit un profit final de 78 millions de dollars aux États-Unis et [48] devint le sixiĂšme film le plus rentable de l'annĂ©e 1982[49]. Avec 97 millions de recettes Ă  l'international[50], le film fera moins de recette que Star Trek : le film mais apportera un profit plus important, car ayant coĂ»tĂ© moins cher Ă  produire.

Pays / RĂ©gion Recettes Nombre de semaines Classement TLT Source
Paris67 948 entrĂ©es--JP box-office[51]
Drapeau de la France France205 017 entrĂ©es--JP box-office[51]
Drapeau des États-Unis États-Unis78 912 963 $US10[52]-Box Office Mojo[1]
Alt=Image de la Terre Mondial97 012 963 $US-JP box-office[51]

La novélisation du film par Vonda N. McIntyre reste plus de trois semaines dans la liste des bestsellers du New York Times[53]. Contrairement au film précédent, La ColÚre de Khan ne fut pas promue par une ligne de jouets, et il faudra attendre les années 1990 pour que la société Playmates Toys décide de créer des figurines à l'effigie de Khan et de Saavik. En 2007, Art Asylum a créé un set complet de figurines afin de marquer le 25e anniversaire du film[54]. En 2009, une adaptation du film en bande dessinée est sortie chez IDW Publishing[55] et une version étendue de la bande originale est sortie chez Film Score Monthly[56].

Critique

L'accueil critique est globalement positif[57]. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 87% d'opinions favorables pour 54 critiques et une note moyenne de 8,06⁄10[58]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 67⁄100 pour 18 critiques[59]. AprĂšs l'accueil tiĂšde des fans au premier film, la rĂ©ponse Ă  "La ColĂšre de Khan" fut bien plus positive, le succĂšs du film ayant participĂ© au regain d'intĂ©rĂȘt connu pour la franchise[60].

Mark Bernardin d'Entertainment Weekly dĂ©crit le film comme « celui qui a sauvĂ© le Star Trek tel que nous le connaissons »[61]. Pauline Kael de The New Yorker le dĂ©crit comme un « divertissement merveilleusement idiot »[62] - [63]. Gene Siskel note le film 3,5⁄4 estimant que le film est le "vainqueur absolu, rempli de personnages intĂ©ressants, aux relations attachantes, dans un film futuriste qui arrive Ă  rendre de maniĂšre dĂ©licieusement dĂ©suĂšte le sens de la majestĂ© auquel ses personnages et son histoire a droit"[64].

Les critiques de The New York Times et The Washington Post soulignent que ce second film est meilleur que le premier mais aussi plus proche de la sĂ©rie originale[65] - [66]. Janet Maslin du New York Times trouve que le film possĂšde une histoire bien plus solide que Star Trek : le film et que cette suite possĂšde tout ce que le premier film aurait dĂ» avoir[65]. La critique de Variety trouve Ă©galement qu'il est plus proche de l'esprit de la sĂ©rie que le film prĂ©cĂ©dent[67]. Les interactions entre les protagonistes sont couramment citĂ©es comme Ă©tant la force du film[68], de mĂȘme que l'incarnation de Khan par MontalbĂĄn[69].

En 2016, Playboy positionne le film Ă  la 4e place du classement des 15 suites meilleures que le premier film[70]. Popular Mechanics classe quant Ă  lui la mort de Spock comme la 10e meilleure scĂšne de science-fiction[71].

Roger Ebert du Chicago Sun-Times et Derek Adams du Time Out ont toutefois des réticences sur le film, trouvant les scÚnes de bataille spatiale un peu tiÚdes[69] et estimant que le film s'oriente trop vers le mélodrame[66] - [72]. Si Ebert trouve que la mort de Spock est dramatique et bien réalisée[69] - [73], Gary Arnold du Washington Post estime qu'il s'agit d'un retournement de situation inutile et qui ne sert qu'à mettre en place une autre suite[66]. D'autres critiques négatives pointent du doigt le jeu des acteurs[66] - [74], et le magazine Empire trouve rétrospectivement que les "coiffures" et les "tenues de PÚre Noël" font que le film vieillit mal[75].

RĂ©Ă©dition

La Paramount sort La ColĂšre de Khan sur des videodisques CED en 1982 et sur VHS et Betamax en 1983. Vendue Ă  l'Ă©poque 39,95 $, la version VHS a cassĂ© les prix des films (ceux-ci se situant aux alentours des 80 $)[76]. Il s'en est Ă©coulĂ© plus de 120 000 copies, faisant de la VHS la plus vendue de l'annĂ©e[77] - [78].

Le film ressort en DVD en 2000 dans une édition ne contenant aucun bonus[79]. Ricardo Montalbån pousse les fans du film à demander une nouvelle édition[80]. Celle-ci sort en 2002 en deux DVD et contient une version Director's Edition[81]. Cette édition est pourvue d'une image remasterisée, d'une bande-son 5.1 Dolby surround sound, d'interviews de l'équipe, de commentaires audios, de storyboards et de la bande annonce du film[82]. Nicholas Meyer explique que s'il n'avait pas au premier abord jugé cette version "director's cut" nécessaire, il a pu rajouter des éléments supprimés par la production lors de la sortie cinéma[83].

Une version du film remasterisée en 1080p est distribuée en Blu-ray en afin de correspondre à la sortie du film Star Trek de J. J. Abrams[84]. En plus d'une remasterisation du son, le film contient les commentaires audio de Nicholas Meyer et de Manny Coto, le showrunner de Star Trek: Enterprise[84]. Une version "Director's Edition" contenant le montage de 2002 est éditée en Blu-ray le [85].

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Commentaires

Postérité

Le succĂšs de ce deuxiĂšme opus influence le reste de la franchise. Le titre proposĂ© par Nicholas Meyer, The Undiscovered Country, est utilisĂ© pour Star Trek 6 : Terre inconnue. Le rĂ©alisateur Bryan Singer cite le film comme une influence pour X-Men 2 et son projet de suite abandonnĂ© pour Superman Returns[87]. C'est aussi l'un des films prĂ©fĂ©rĂ©s de J. J. Abrams, du producteur Damon Lindelof et des scĂ©naristes Roberto Orci et Alex Kurtzman, tous faisant partie de l'Ă©quipe crĂ©ative du reboot Star Trek[88] - [89] - [90]. La suite de ce reboot, toujours rĂ©alisĂ©e par J. J. Abrams, Star Trek Into Darkness, s'inspire de La ColĂšre de Khan et voit mĂȘme le retour de Khan Noonien Singh[91] - [92] - [93].

Thématiques

Le film utilise des thÚmes récurrents autour de la mort et du temps qui passe[94]. Lors de l'écriture, Meyer voulait faire un lien entre la mort de Spock et l'ùge des personnages : "Cela n'aura été pas seulement une histoire dans lequel Spock meurt mais une histoire autour de la vieillesse et de l'amitié qui dure avec le temps qui passe". Il y a aussi une thématique autour de la mort et de la résurrection autour du fait que la mort de Spock coïncide avec l'apparition de la végétation sur la planÚte déserte.

Meyer rajouta des Ă©lĂ©ments pour renforcer le vieillissement des personnages, comme le fait que McCoy lui offre une paire de lunettes. À l'origine, le script devait expliquer que Kirk allait sur ses 49 ans, ce qui ne plaisait pas vraiment Ă  William Shatner, qui expliquait qu'il pouvait trĂšs bien jouer une version de Kirk dans la fleur de l'Ăąge si l'on appliquait un peu de maquillage. Harve Bennett argumenta auprĂšs de Shatner sur le fait que cela le ferait ressembler Ă  Spencer Tracy, sans savoir que Shatner avait travaillĂ© auparavant en 1961 sur Jugement Ă  Nuremberg et que Shatner l'idolĂątrait depuis[22]. Meyer voulait aussi faire un parallĂšle avec le personnage de Sherlock Holmes qui n'arrive pas Ă  avancer en l'absence de stimuli : pour Holmes les enquĂȘtes, pour Kirk les voyages spatiaux[12].

Un autre thÚme central est la vengeance, notamment celle de Khan envers Kirk, et le film emprunte énormément au Moby-Dick de Herman Melville[95]. Pour rendre le parallÚle plus visible, Meyer rajoutera une copie de Moby Dick dans les affaires de Khan et celui-ci paraphrase le capitaine Ahab au cours du film[12].

Notes et références

  1. (en) Box-office - Box Office Mojo
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. Rioux, op. cit., p. 240-242.
  4. Dillard, op. cit., p. 71.
  5. Shatner-Kreski, op. cit., p. 161-162.
  6. Rioux, op. cit., p. 240-241.
  7. Shatner-Kreski, op. cit., p. 99.
  8. (en) Anecdotes sur l’Internet Movie Database
  9. Reeves-Stevens, op. cit., p. 203–205.
  10. (en) Robinson, Ben (septembre 2002). "Special The Wrath of Khan Issue". Star Trek: the Magazine (Fabbri Publishing) 3 (5).
  11. Anderson, op. cit., p. 53.
  12. Star Trek II: The Wrath of Khan, The Directors Edition - commentaire audio [DVD - Disque 1/2], Nicholas Meyer () Paramount Pictures.
  13. Dillard, op. cit., p. 77.
  14. Hughes, op. cit., p. 29.
  15. (en) Allan Asherman, The Making of Star Trek 2 : The Wrath of Khan, Pocket, (ISBN 978-0-671-46182-9, présentation en ligne)
  16. Dillard, op. cit., p. 96.
  17. (en) Inside Secrets of the Making of Star Trek II: Wrath of Khan and "Space Seed"! - io9.com
  18. Rioux, op. cit., p. 243.
  19. « Spotlight: Meyer Speaks Proudly of "Khan" », sur StarTrek.com, Viacom, (consulté le )
  20. Anderson, Kay, « 'Star Trek II: The Wrath of Khan': How the TV series became a hit movie, at last », Cinefantastique, vol. 12, nos 5–6,‎ , p. 50–74
  21. « Khan's 'Vengeance' turns to 'Wrath' », Starlog,‎ , p. 10 (lire en ligne, consultĂ© le )
  22. Star Trek II: The Wrath of Khan, The Directors Edition: Special Features [DVD; Disc 2/2], Star Trek cast and crew () Paramount Pictures.
  23. Okuda
  24. Robinson, Ben (editor), « Special 'The Wrath of Khan' Issue », Fabbri Publishing, vol. 3, no 5,‎
  25. (en) Business sur l’Internet Movie Database
  26. Anderson, op. cit., p.73.
  27. (en) Lieux de tournage sur l’Internet Movie Database
  28. Spelling, Ian, « From Deep Space to Heaven », The Toronto Sun,‎ , TV6
  29. Nichols, Nichelle, Beyond Uhura : Star Trek and Other Memories, New York, GP Putnam's Sons, , 251 (ISBN 0-399-13993-1, lire en ligne)
  30. Anderson, Nancy, Copley News Service, « Trekkies wrath worse than Khan's », Newburgh Evening News,‎ , p. 14E (lire en ligne, consultĂ© le )
  31. Associated Press, « Spock dies — but wait! He'll be back! », Eugene Register-Guard,‎ , p. 1D (lire en ligne, consultĂ© le )
  32. Ralston, Ken, « Special Effects for 'Star Trek II': Mama eel and the nebula », American Cinematographer,‎
  33. Veilleux, Jim, « Special Effects for 'Star Trek II': Warp Speed and Beyond », American Cinematographer,‎
  34. Judith Rubin, « Jeri in the Sky with Diamonds: Jeri Panek's lifetime of achievement », Immersive Media Entertainment, Research, Science, and Arts,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  35. Smith, Alvy Ray, « Special Effects for 'Star Trek II': The Genesis Demo Instant Evolution with Computer Graphics », American Cinematographer,‎
  36. Catmull, Ed et Wallace, Amy, Creativity, Inc. : Overcoming the Unseen Forces That Stand in the Way of True Inspiration, Random House, , 340 p. (ISBN 978-0-8129-9301-1, lire en ligne), 20
  37. Pegoraro, Rob, « Incredibles, Inc; The story of how computer programmers transformed the art of movie animation », The Washington Post,‎ , W8
  38. Secret de tournage - Allociné
  39. « Dragon's Lair and the Laser Game Craze - Daring Discs », sur thedoteaters.com, (consulté le )
  40. (en) James Horner - Star Trek II: The Wrath of Khan (Original Soundtrack) - AllMusic.com
  41. Bond (1999), op. cit., p.105.
  42. Bond (1999), op. cit., p.6.
  43. Larson, Randall, « Interview: James Horner and Star Trek II », CinemaScore, no 10,‎ fall 1982
  44. Bond, Jeff, The Music of Star Trek, Lone Eagle Publishing Company, (ISBN 1-58065-012-0)
  45. Erreur de paramétrage du modÚle {{livret album}} : les paramÚtres titre et artiste sont obligatoires.
  46. David Sterritt, « Films: zing go the strings of a polymoog », Christian Science Monitor,‎ , p. 1
  47. Harmetz, Aljean, « 'Star Trek II' Sets Mark for Sales at Opening », The New York Times,‎ , p. C11
  48. « Star Trek II: The Wrath of Khan (1982) », sur Box Office Mojo (consulté le )
  49. « All Time Domestic Box Office Results », sur Box Office Mojo (consulté le )
  50. Claudia Eller, « Lower Costs Energize 'Trek' Film Profits », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  51. Fiche box-office - JP box-office
  52. (en) Box-office US par semaine - Box Office Mojo.com
  53. Staff, « Paperback Best Sellers: Mass Market », The New York Times,‎ , p. 24, section 7
  54. Tenuto, John, « The Collective: TRU Exclusive Figure Revealed + Timeless Geordi Arrives », TrekMovie, (consulté le )
  55. Dallas, Keith, « Andy Schmidt: IDW's Star Trek Captain » [archive du ], Comics Bulletin, (consulté le )
  56. Tenuto, John, « FSM Releasing Complete Soundtrack For Star Trek II: The Wrath of Khan », TrekMovie, (consulté le )
  57. Meyers, Richard, The Great Science Fiction Films, New York, Carol Publishing Group, , 229–231 p. (ISBN 0-8065-1084-6)
  58. (en) « Star Trek II: The Wrath of Khan », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  59. (en) « Star Trek II: The Wrath of Khan Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  60. Jenkins, Henry, Textual Poachers : Television Fans & Participatory Culture, Routledge, , 250 p. (ISBN 0-415-90572-9)
  61. Bernardin, Mark, « Review; Star Trek II: The Wrath of Khan – The Director's Edition », sur Entertainment Weekly, (consultĂ© le )
  62. Robert Wilonsky, « J.J. Abrams' Star Trek Offers Proof a Franchise Can Live Long and Prosper », Dallas Observer,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  63. Pauline Kael, « article », The New Yorker,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  64. Siskel, Gene (June 4, 1982) "Second 'Star Trek' film is light years beyond the first". Chicago Tribune. Section 3, p. 3.
  65. Maslin, Janet, « New 'Star Trek' full of gadgets and fun », The New York Times,‎ , p. C12
  66. Arnold, Gary, « Cashing in on the Spock market; 'Star Trek II' shows little enterprise », The Washington Post,‎ , p. D1
  67. Staff, « Star Trek II – The Wrath of Khan », sur Variety, (consultĂ© le )
  68. Cramp, Nick, « Star Trek II: The Wrath Of Kahn (1982) », bbc.co.uk,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  69. Ebert, Roger, « Review: Star Trek II: The Wrath of Khan », sur Chicago Sun-Times, (consulté le )
  70. « Revenge of the Movie: 15 Sequels That Are Way Better Than The Originals », Playboy,‎ (lire en ligne [archive du ], consultĂ© le )
  71. (en-US) Darren Orf, « The 50 Best Moments in Sci-Fi History », sur Popular Mechanics, (consulté le )
  72. Adams, Derek, « Star Trek II: The Wrath of Khan (1982) » [archive du ], sur Time Out (consulté le )
  73. Staff, « Star Trek II: The Wrath of Khan Review », sur TV Guide (consulté le )
  74. Kehr, David, « Star Trek: The Wrath of Khan Capsule review », sur Chicago Reader, (consulté le )
  75. Errigo, Angie, « Empire Reviews: Star Trek II », sur Empire (consulté le )
  76. (en) John and Maria Jose Tenuto, « "Space Seed," Khan Forever Changed VHS Releases », sur StarTrek.com, CBS Entertainment (consulté le )
  77. Sharkey, Betsy, « Billion-Dollar VCR Boom Stuffs Agency Stockings », Adweek,‎
  78. Salmans, Sandra, « HOLLYWOOD GAMBLES ON VIDEO », The New York Times,‎ , p. 1
  79. Kirkland, Bruce, « Trekking to DVD », The Toronto Sun,‎ , p. 36
  80. Staff; Stone, Sandy (photos), « Dispatch: The Autograph of Khan » [archive du ], sur StarTrek.com, Viacom, (consulté le )
  81. Conrad, Jeremy, « Star Trek II: The Wrath of Khan – The Director's Edition », sur IGN, (consultĂ© le )
  82. Conrad, Jeremy, « Star Trek II: The Wrath of Khan – The Director's Edition (page 2) », sur IGN, (consultĂ© le )
  83. Staff, « Meyer, Montalban Unveil "Khan" Director's Cut », sur StarTrek.com, Viacom, (consulté le )
  84. Pascale, Anthony, « TrekMovie: CBS & Paramount Announce First Star Trek Blu-ray sets – TOS S1 & All TOS movies coming April/May », TrekMovie, (consultĂ© le )
  85. Staff, « Khan Director's Edition Coming To Blu-Ray », sur StarTrek.com, CBS Studios International, (consulté le )
  86. (en) Awards - Internet Movie Database
  87. Pascale, Anthony, « Interview: Bryan Singer On Trek », TrekMovie, (consulté le )
  88. Staff, « Can J.J. Abrams save Star Trek? », Empire,‎ , p. 56
  89. Pascale, Anthony, « Interview – Roberto Orci On Why He Is A Trekkie & Making Trek Big Again », TrekMovie, (consultĂ© le )
  90. Pascale, Anthony, « Exclusive: Lindelof Talks Trek Essentials + Lost/Trek Connections », TrekMovie, (consulté le )
  91. A J, « Is Into Darkness truly a remake of Wrath of Khan? » [archive du ], sur noobist.com, (consulté le )
  92. (en-US) « J.J. Abrams Admits 'Star Trek Into Darkness' Had Too Many 'Wrath of Khan' Nods », Collider,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  93. (en-US) « J.J. Abrams: Star Trek Into Darkness Had Too Many Wrath of Khan Nods », Screen Rant,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  94. Kraemer, Ross, Cassidy, William et Schwartz, Susan, Religions of Star Trek, Perseus Books Group, (ISBN 0-8133-4115-9)
  95. Hinds, Jane, « The Wrath of Ahab; or, Herman Melville Meets Gene Roddenberry », The Journal of American Culture, vol. 20, no 1,‎ , p. 43–46 (DOI 10.1111/j.1542-734X.1997.00043.x)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Kay Anderson, « Star Trek II: The Wrath of Khan: How the TV series became a hit movie, at last », Cinefantastique, vol. 12, nos 5–6,‎ , p. 50–74
  • (en) Jeff Bond, The Music of Star Trek, Lone Eagle Publishing Company, (ISBN 1-58065-012-0)
  • (en) Jeff Bond et Lukas Kendall, Notes de l'album : Star Trek III : The Search for Spock Expanded Original Motion Picture Soundtrack, Retrograde Records, , disque compact
  • (en) Jeanne M. Dillard, Star Trek : “Where No Man Has Gone Before” — A History in Pictures, Pocket Books, (ISBN 0-671-51149-1)
  • (en) Bob Fisher, « Director Leonard Nimoy focuses on 'Star Trek III: The Search for Spock », On Location: the Film and Videotape Production Magazine, vol. 7, no 12,‎ , p. 34–40
  • (en) David Hughes, The Greatest Science Fiction Movies Never Made, Titan Books, , 350 p. (ISBN 978-1-84576-755-6)
  • (en) Judith Reeves-Stevens et Garfield Reeves-Stevens, The Art of Star Trek, Pocket Books, , 295 p. (ISBN 0-671-89804-3)
  • (en) Terry Lee Rioux, From Sawdust to Stardust : The Biography of DeForest Kelley, Pocket Books, , 362 p. (ISBN 0-7434-5762-5, lire en ligne)
  • (en) William Shatner et Kris Kreski, Star Trek Movie Memories, HarperCollins, , 1re Ă©d., 357 p. (ISBN 0-06-017617-2)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.