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Voyage dans le temps

Le voyage dans le temps est un des grands thĂšmes de la science-fiction, au point d’ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un genre Ă  part entiĂšre. L’idĂ©e d’aller revivre le passĂ© ou de dĂ©couvrir Ă  l’avance le futur est un rĂȘve humain causĂ© par le fait que l’ĂȘtre humain avance dans le temps de maniĂšre permanente, mais irrĂ©versible (et, Ă  l’état de veille, apparemment de façon linĂ©aire).

La premiĂšre mention d’un voyage dans le temps serait le personnage de Merlin l’Enchanteur dans le cycle arthurien des chevaliers de la Table ronde, qui visitait les temps passĂ©s. Les Celtes croyaient en la possibilitĂ© de voyager dans le temps et dans un monde parallĂšle, Ă  partir des tombes, des tertres ou de certains lieux. Mais le problĂšme du voyage dans le temps est assez liĂ© Ă  celle de l’oracle, qui existait dĂ©jĂ  chez les Grecs et pouvait entraĂźner les mĂȘmes paradoxes.

Les physiciens et les philosophes, tout autant que les auteurs de science-fiction, s’intĂ©ressent au voyage dans le temps, aux effets thĂ©oriques des voyages Ă  la vitesse de la lumiĂšre et aux paradoxes logiques qui naĂźtraient d’un voyage dans le temps.

Pour un observateur donnĂ©, voyager dans le temps implique de voyager dans un temps diffĂ©rent du prĂ©sent qu'il a quittĂ©, que ce soit dans le passĂ©, le futur ou une histoire alternative, essentiellement sans dĂ©placement dans l’espace par rapport Ă  un systĂšme de coordonnĂ©es local. Le voyage dans le temps peut ĂȘtre effectuĂ© par un corps matĂ©riel qui peut ĂȘtre ou non un ĂȘtre vivant, et pour lequel est utilisĂ© habituellement un dispositif spĂ©cial appelĂ© machine Ă  voyager dans le temps[1].

Le voyage dans le temps est un concept traité en philosophie comme en science et en littérature, mais qui engendre de nombreux paradoxes dans ces trois domaines. Sans qu'il soit incompatible avec la relativité générale ou la mécanique quantique, les moyens d'y parvenir sont considérés comme hypothétiques à notre échelle et avec la technologie actuelle[2]. Les questions soulevées sont différentes pour le voyage dans le passé par rapport au voyage dans le futur.

Les notions suivantes ne sont pas considérées comme des voyages dans le temps : sommeil, congélation cryogénique, simulateur de réalité virtuelle, prévisions de la boule de cristal, isolement, changement de fuseau horaire, etc.

DĂ©finition

La définition la plus connue du voyage dans le temps est formulée par David Lewis[3] :

« Qu’est-ce que le voyage dans le temps ? InĂ©vitablement, cela implique un dĂ©calage entre le temps et le temps. Tout voyageur s’en va puis arrive Ă  destination ; le temps Ă©coulĂ© entre le dĂ©part et l’arrivĂ©e (positif ou peut-ĂȘtre nul) est la durĂ©e du voyage. Mais s’il est un voyageur dans le temps, la sĂ©paration dans le temps entre le dĂ©part et l’arrivĂ©e n’équivaut pas Ă  la durĂ©e de son voyage. [
] Comment se peut-il que les deux mĂȘmes Ă©vĂ©nements, son dĂ©part et son arrivĂ©e, soient sĂ©parĂ©s par deux dĂ©lais inĂ©gaux ? [
] Je rĂ©ponds en distinguant le temps lui-mĂȘme, le temps extĂ©rieur comme je l’appellerai aussi, du temps personnel d’un voyageur temporel particulier : en gros, ce qui est mesurĂ© par sa montre-bracelet. Son voyage prend une heure de son temps personnel, disons. [
] Mais l’arrivĂ©e est plus qu’une heure aprĂšs le dĂ©part en heure externe, s’il voyage vers le futur, ou l’arrivĂ©e est avant le dĂ©part en temps externe [
] s’il voyage vers le passĂ©. »

Une autre dĂ©finition du voyage dans le temps[4] - [5] l’assimile Ă  l’existence des courbes temporelles fermĂ©es, une variĂ©tĂ© lorentzienne d’une particule matĂ©rielle dans l’espace-temps qui revient Ă  son point de dĂ©part.

Certains auteurs acceptent l’existence de deux dimensions temporelles[6] et d’autres envisagent des scĂ©narios comportant plusieurs univers « parallĂšles », chacun ayant son propre espace-temps Ă  quatre dimensions[7]. Mais la question est de savoir si un voyage dans une autre dimension temporelle ou dans un autre univers parallĂšle est en fait un voyage dans le temps ou virtuel.

Examiner la possibilitĂ© de revenir dans le temps dans un univers hypothĂ©tique dĂ©crit par une mĂ©trique de Gödel a amenĂ© Kurt Gödel Ă  affirmer que le temps pouvait ĂȘtre une sorte d’illusion[8], une autre dimension de l’espace, donnant lieu Ă  un « cube Ă  4 dimensions » le Tesseract ou Hypercube.

Histoire du concept

Le penseur Ă©gyptien Ptahhotep (2650-2600 av. J.-C.) a dĂ©clarĂ© : « Suivez votre dĂ©sir aussi longtemps que vous vivez et n’exĂ©cutez pas plus que ce qui est ordonnĂ©, ne rĂ©duisez pas la durĂ©e de suivre le dĂ©sir, car la perte de temps est une abomination pour l’esprit [
] »[9]

Les Incas considĂ©raient l’espace et le temps comme un concept unique appelĂ© pacha[10].

La philosophie ancienne avait deux concepts temporels différents : pour les adeptes du philosophe grec Héraclite, le monde est un flux continu, tandis que selon la métaphysique de Parménide, la vérité et la réalité sont stables et éternelles. En se basant sur ces concepts métaphysiques, McTaggart a développé un argument en faveur de la non-réalité du temps qui est devenu un point de départ commun pour discuter de sa nature[11]. Seule la philosophie parménidéenne, selon laquelle le passé et le futur sont aussi réels que le présent, permet de concevoir des voyages dans le temps[12].

Aristote a soutenu que changer le passĂ© dĂ©passe mĂȘme le pouvoir de Dieu. Pour cette raison, « personne ne pense au passĂ©, mais Ă  ce qui est futur et peut ĂȘtre diffĂ©rent »[13].

Dans la mythologie hindoue, le Mahabharata, on raconte l’histoire du roi Raivata Kakudmi, qui voyage au paradis pour rencontrer le crĂ©ateur de Brahmā, et est surpris de constater qu'il revient sur Terre aprĂšs plusieurs siĂšcles[14] - [15].

Le Bouddhiste Pāli Canon dĂ©clare que Payasi Sutta a dit Ă  l’un des disciples de Bouddha, Kumara Kassapa, qu’il lui a dit que « dans le paradis des trente-trois dĂ©vas, le temps passe Ă  un rythme diffĂ©rent et les gens vivent beaucoup plus longtemps. Dans notre siĂšcle cent ans, seulement un jour, vingt-quatre heures, auraient passĂ© pour eux. »[16]

Les philosophes et les thĂ©ologiens mĂ©diĂ©vaux ont dĂ©veloppĂ© le concept d’un univers au passĂ© fini avec un commencement, appelĂ© aujourd’hui finitisme temporel[17].

La relativitĂ© gĂ©nĂ©rale suggĂšre qu’une gĂ©omĂ©trie espace-temps appropriĂ©e ou certains types de mouvement dans l’espace peuvent permettre un voyage dans le temps si ces gĂ©omĂ©tries ou mouvements sont possibles[18]. La possibilitĂ© de courbes fermĂ©es dans le temps (des mondes formant des boucles enfermĂ©es dans l’espace), telle que l’espace-temps de Gödel, pour laquelle il existe des solutions aux Ă©quations de relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, permettrait le voyage dans le passĂ©, mais la plausibilitĂ© des solutions est incertaine.

Pour voyager dans le temps, il est nĂ©cessaire de voyager plus rapidement que la vitesse de la lumiĂšre, comme dans le cas des cordes cosmiques, des trous de ver et des mĂ©triques d'Alcubierre[19]. Hawking a formulĂ© la conjecture de protection chronologique, suggĂ©rant que les lois fondamentales de la nature ne permettent pas le voyage dans le temps[20], mais qu’une dĂ©cision claire ne peut ĂȘtre prise que dans une thĂ©orie complĂštement unifiĂ©e de la gravitation quantique[21].

Les trous de ver sont des objets thĂ©oriques consistant en un espace-temps incurvĂ©, permis par les Ă©quations de relativitĂ© de champ d’Einstein[22]. Un voyage dans le temps est possible dans ce cas si une extrĂ©mitĂ© du trou de ver est accĂ©lĂ©rĂ©e jusqu’à une fraction significative de la vitesse de la lumiĂšre puis ramenĂ©e au point d’origine. On peut aussi concevoir l'utilisation d'une seule entrĂ©e de trou de ver, dĂ©placĂ©e dans le champ gravitationnel d’un objet dont la gravitĂ© est supĂ©rieure Ă  celle de l’autre entrĂ©e, puis ramenĂ©e Ă  une position proche de l’autre entrĂ©e. Dans les deux cas, la dilatation du temps dĂ©termine que la temporalitĂ© de l'extrĂ©mitĂ© du trou de ver qui a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e est infĂ©rieure Ă  celle de l'extrĂ©mitĂ© stationnaire.

La construction d’un trou de ver traversable nĂ©cessiterait l’existence d’une substance d’énergie nĂ©gative et une distribution d’énergie violant diffĂ©rentes conditions d’énergie, mais un voyage dans le temps serait nĂ©anmoins possible en raison de l’effet Casimir en physique quantique[23].

Dans le cas d’un signal dont la vitesse est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  la vitesse de la lumiĂšre, la transmission a eu lieu avant la rĂ©ception. Si la vitesse est supĂ©rieure Ă  la vitesse de la lumiĂšre, le signal est reçu avant son envoi[24]. On peut dire que le signal est revenu dans le temps (antitĂ©lĂ©phone tachyonique)[25].

En mĂ©canique quantique, il existe des phĂ©nomĂšnes tels que la tĂ©lĂ©portation quantique, le paradoxe d’Einstein-Podolsky-Rosen ou l’insĂ©parabilitĂ© quantique qui pourraient permettre un voyage dans le temps. L’interprĂ©tation de Bohm suppose que certaines informations sont instantanĂ©ment Ă©changĂ©es entre les particules pour conserver les corrĂ©lations entre elles[26], effet appelĂ© « action fantĂŽme Ă  distance » par Einstein. Mais les thĂ©ories modernes ne permettent pas les voyages dans le temps en raison de la conservation de la causalitĂ©.

Les univers multiples d’Everett en mĂ©canique quantique apportent une solution au paradoxe du grand-pĂšre, impliquant l’idĂ©e du temps du voyageur arrivant dans un univers diffĂ©rent de celui d’oĂč il vient ; mais dans un tel cas, ce n’est pas un voyage « en temps rĂ©el ». L’interprĂ©tation acceptĂ©e de plusieurs mondes suggĂšre que tous les Ă©vĂ©nements quantiques possibles peuvent apparaĂźtre dans des histoires mutuellement exclusives[27]. Stephen Hawking soutient que chaque voyageur ne devrait connaĂźtre qu’une histoire cohĂ©rente, de sorte que les voyageurs temporels restent dans leur propre monde plutĂŽt que de voyager dans un autre[28].

Daniel Greenberger et Karl Svozil ont proposĂ© un modĂšle quantique pour le paradoxe intemporel[29] : le passĂ© observĂ© aujourd’hui est dĂ©terministe (un seul Ă©tat possible), mais le prĂ©sent observĂ© dans le passĂ© a de nombreux Ă©tats possibles jusqu’à ce que les actions (inĂ©vitables) provoquent leur « effondrement » dans un seul Ă©tat.

Les voyages dans le futur supposent une expansion du temps, consĂ©quence directe de l’inversion de la vitesse de la lumiĂšre (Alain Ferraro 2007) en se dĂ©plaçant Ă  des vitesses relativistes ou sous l’effet d'une trĂšs forte gravitĂ© (typiquement celle d'un trou noir)[30].

Un concept des temps modernes

La notion de voyage dans le temps est indissolublement liée à une conception moderne du temps.

DĂšs les origines, c'est un procĂ©dĂ© littĂ©raire destinĂ© Ă  exposer les thĂšses d'un auteur sur sa vision de l'avenir. De ce point de vue, le procĂ©dĂ© du voyage dans le temps est une variante, un aspect particulier du roman d'anticipation. Ainsi le thĂšme du voyage dans le temps se confond, dĂšs Herbert George Wells (La Machine Ă  explorer le temps) avec une description de l'avenir Ă  fort contenu politique, assez proche de celle de Jules Verne (Paris au XXe siĂšcle), qui n'y recourt cependant pas : dĂšs les premiers « romans scientifiques » dont le XIXe siĂšcle sera si prolixe, anticipation et voyage dans le temps sont les deux aspects d'un mĂȘme projet : dĂ©crire l'avenir, radieux ou inquiĂ©tant. Mais faire voyager le protagoniste dans le temps est un moyen commode de faire entendre en direct le point de vue contemporain, le « voyageur du temps » partageant naturellement les prĂ©jugĂ©s, les modes de pensĂ©e et les Ă©tonnements du lecteur. Ce dĂ©calage ne pouvait que tenter les romanciers de par les possibilitĂ©s narratives trĂšs intĂ©ressantes qu'il offrait.

Ainsi « l'explorateur du temps » de Wells, victorien et manifestement socialiste, dĂ©crit avec le recul de son temps la terrifiante sociĂ©tĂ© dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e de l'an 802701, avec maintes allusions, prĂ©cisĂ©ment, aux inventions apparaissant Ă  l'Ă©poque de Wells : usines souterraines, mĂ©canisation accĂ©lĂ©rĂ©e des villes, gratte-ciels, tours en fer, etc. Le Voyageur imprudent de RenĂ© Barjavel reprend la mĂȘme idĂ©e : avenir trĂšs lointain (« l'an 100 000 ») et dĂ©gĂ©nĂ©rescence biologique de l'HumanitĂ©, stupĂ©faction du voyageur temporel qui est, comme chez Wells, un scientifique apte Ă  comprendre l'incomprĂ©hensible (le futur) et Ă  l'expliquer au lecteur.

L'idĂ©e de voyage dans le temps n'apparaĂźt qu'avec l'idĂ©e de progrĂšs, prĂ©cisĂ©ment avec la science-fiction et l'anticipation. S'il va de soi pour nous que le futur est censĂ© apporter des changements, que l'avenir existe d'un point de vue philosophique, il n'en a pas toujours Ă©tĂ© ainsi. L'idĂ©e de voyager dans le temps n'aurait pas traversĂ© l'esprit d'un grec de l'AntiquitĂ©, par exemple, car pour les anciens le temps Ă©tait cyclique. De plus les changements Ă©taient lents et peu perceptibles Ă  l'Ă©chelle d'une vie humaine. C'est donc la notion de progrĂšs, d'Ă©volution, de changement qui a modifiĂ© notre vision du temps, considĂ©rĂ© comme divisĂ© en passĂ©, prĂ©sent, et avenir. Ces notions existaient certes, mais le « futur » n'Ă©tait pas censĂ© avoir un intĂ©rĂȘt en soi : c'Ă©tait sur un Ă©vĂ©nement Ă  venir prĂ©cis que l'on interrogeait la Pythie Ă  Delphes. Les Grecs antiques ne concevaient l'avenir que comme l'accomplissement du destin, connu des dieux seuls. Il n'y avait donc pas de « monde futur » ou de « temps Ă  venir » tels que nous les comprenons. Ce sont des notions indissolublement liĂ©es Ă  l'idĂ©e d'Ă©volution et de progrĂšs, idĂ©es parfaitement Ă©trangĂšres aux anciens et au Moyen Âge.

L'idĂ©e que l'avenir va apporter des choses suffisamment Ă©tonnantes pour produire de l'intĂ©rĂȘt romanesque n’apparaĂźt qu'Ă  la Renaissance. Sans ĂȘtre un vĂ©ritable roman de science-fiction, La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon (1561-1626), est incontestablement une sorte de roman d'anticipation sur la citĂ© de l'avenir rĂ©gie par la sagesse et la science. Certes les voyageurs ne traversent pas le temps, mais les ocĂ©ans. NĂ©anmoins c'est bien une citĂ© « future » que Bacon nous dĂ©crit, et plus tout Ă  fait une citĂ© « idĂ©ale » comme Platon. Bacon dĂ©crit une sociĂ©tĂ© parfaite rĂ©alisable par la science, donc rĂ©alisable dans l'avenir.

Ce n'est que dans la deuxiÚme moitié du XXe siÚcle que, le procédé narratif du voyage dans le temps étant usé, les auteurs vont s'intéresser aux paradoxes générés par cette hypothÚse. En effet, voyager dans le temps, et notamment dans le passé, cela permet de court-circuiter le destin. Celui qui voyage dans le temps plus vite que le commun des mortels connaßt l'avenir et peut y parer.

De ce point de vue, ce sont essentiellement aux liens de cause à effet que la SF va s'intéresser dans cette période, avec d'innombrables possibilités. (Voir plus bas : « Conséquences des modifications du passé ».)

Voyage dans le sens rétrograde

Le voyage rétrograde dans le temps semble a priori hautement improbable. Il faudrait pour cela abandonner le postulat de causalité qui veut que l'effet ait obligatoirement lieu aprÚs la cause. Il faudrait alors admettre que le passé existe encore, et qu'il n'est donc pas réellement passé.

La violation du postulat de causalitĂ© induirait donc des paradoxes. Par exemple celui-ci : le crĂ©ateur de la machine Ă  voyager dans le temps voyage dans le passĂ© ; dans ce passĂ©, il tue malencontreusement son lui-mĂȘme du passĂ© ; cet Ă©vĂ©nement annulerait donc la crĂ©ation de la machine ; donc il serait impossible qu'il ait voyagĂ© dans le passĂ© et donc qu'il se soit tuĂ© lui-mĂȘme ; ceci rendant alors de nouveau l'existence de la machine possible... Il en rĂ©sulte donc une boucle sans fin, un paradoxe temporel.

Cependant, il ne faut pas oublier que le postulat de causalité n'est que théorique du fait qu'il est issu de la logique humaine, qui ne peut concevoir qu'un événement puisse avoir un effet sur sa propre cause. De plus, la science actuelle ne condamne pas a priori les paradoxes.

Néanmoins, les équations de Dirac de 1934, postulant la causalité, avaient établi comme implication réciproque qu'il existait une catégorie non encore connue de particules en tout point semblables aux particules de matiÚre excepté le signe de leur charge et certaines propriétés quantiques. Ces particules découvertes quelques années plus tard constituent ce que nous nommons aujourd'hui l'antimatiÚre. Or selon ces équations, si l'antimatiÚre existe, alors la causalité est vraie et s'applique, confirmant ainsi ce postulat.

Voyage dans le sens antérograde

La thĂ©orie de la relativitĂ© restreinte d’Albert Einstein et, par extension, celle de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, autorisent explicitement certaines dilatations du temps, ce qui ressemble Ă  un « voyage dans le temps ». Par exemple, un voyageur se dĂ©plaçant dans l'espace Ă  une vitesse proche de celle de la lumiĂšre ne verrait s’écouler que quelques heures, dont la durĂ©e, sur Terre, correspondrait en fait Ă  plusieurs annĂ©es, le temps s’écoulant plus lentement (vu de la Terre) dans le vaisseau spatial Ă  grande vitesse.

Cependant, cet effet permet le « voyage dans le temps » seulement vers le futur, en outre il sera irréversible ; on peut donc le qualifier seulement de « bond » ou « saut » dans le temps. De plus, les moyens actuels en termes de technologie aérospatiale ne permettent pas de voyager à une vitesse proche de celle de la lumiÚre et rendent cet effet négligeable en pratique.

Travaux théoriques

Par ailleurs, en l’absence d’indices concrets de voyage dans le temps, il n’est pas indispensable de supposer son existence. Stephen Hawking a suggĂ©rĂ© que l’absence de touristes venant du futur constitue un argument solide contre l’existence du voyage temporel — variante du paradoxe de Fermi, les voyageurs temporels remplaçant les visiteurs extraterrestres (voir les romans de Robert Silverberg Les Temps parallĂšles et Les DĂ©serteurs temporels). Cet argument est affaibli par l'idĂ©e que certaines portes temporelles pourraient ĂȘtre construites, mais ne conduiraient pas le voyageur Ă  une date antĂ©rieure Ă  la crĂ©ation de la porte, sauf Ă  supposer qu'il existe dans l'Univers des portes naturelles. On pourrait aussi opposer Ă  cet argument que l'HumanitĂ© a pu s'Ă©teindre (virus, mĂ©tĂ©orite...) avant d'avoir inventĂ© le moyen de voyager dans le temps. À noter que la pensĂ©e ufologique moderne n'exclut pas le fait que les manifestations d'ovnis des XXe et XXIe siĂšcles soient les traces de visiteurs du futur plutĂŽt que de visiteurs extraterrestres, ce qui contredirait l'argument d'Hawking, tout aussi improuvable que l'inverse (pour l'instant).

Mais Hawking pense que si les lois actuelles de la physique n'interdisent pas le voyage rĂ©trograde, il doit ĂȘtre possible d'en trouver une : il a Ă©noncĂ© un tel principe sous le nom de conjecture de protection chronologique. Hawking explique ce principe par analogie avec la thermodynamique : le premier principe n'interdisait pas de fabriquer un rĂ©frigĂ©rateur qui fournirait de l'Ă©nergie Ă©lectrique ; c'est le deuxiĂšme principe de la thermodynamique qui prononce une telle interdiction. Cette comparaison sous-entend qu'il existe peut-ĂȘtre une loi qui reste Ă  dĂ©couvrir et dont dĂ©coule l'interdiction d'un tel voyage.

Paul Davies propose une autre explication à l'absence de voyageurs temporels. Comme il le montre dans Comment construire une machine à explorer le temps, les machines rendant théoriquement possible le voyage dans le temps ne permettent de remonter qu'à la date de mise en service de la machine, pas avant.

Expérimentations

Certaines expériences réalisées au début du XXIe siÚcle donnent chacune l'impression d'un effet rétrograde mais sont interprétées de maniÚre différente par la communauté scientifique.

Exemples

L'expérience de Marlan Scully (qui est inspirée du paradoxe EPR et nécessite l'utilisation de fentes de Young) laisse supposer qu'à l'échelle quantique, une particule[31] dans le futur déterminera son passé. Cela met en exergue les difficultés de qualifier la notion de temps à l'échelle quantique, mais en aucun cas cette expérience ne constitue une manifestation macroscopique et utilisable de causalité inversée[32].

L'expérience de Lijun Wang a permis d'envoyer des paquets d'ondes à travers une ampoule de césium à cX310 avec pour effet une sortie du paquet d'ondes 62 nanosecondes avant son entrée. Mais cela est simplement dû à un effet d'ultra-réfraction et ces paquets d'ondes n'étant pas des objets constitués de particules bien définies, ils ne peuvent transporter ni énergie ni information du futur vers le passé, donc, là non plus, pas de violation de la causalité.

Enfin, le programme « effet STL », expĂ©rimentĂ© Ă  l'heure actuelle par le docteur Ronald Mallett, a pour but trĂšs officiel d'observer une violation de la causalitĂ© par le biais d'un neutron Ă  travers un cristal photonique ralentissant la lumiĂšre. Le neutron rĂ©apparaĂźtrait dans le dispositif avant d'ĂȘtre dĂ©sintĂ©grĂ©. Le rapport est sorti en novembre 2006 et bĂ©nĂ©ficie du soutien de plusieurs universitĂ©s des États-Unis. Mais mĂȘme si cette expĂ©rience fonctionne Ă  l'Ă©chelle quantique, Ă  la maniĂšre de l'expĂ©rience de Marlan Scully, on peut s'attendre Ă  une dĂ©cohĂ©rence Ă  l'Ă©chelle macroscopique. Donc, lĂ  encore, Ă  part Ă  l'Ă©chelle quantique, on ne peut toujours pas parler de violation de la causalitĂ©.

HypothĂšses de dispositifs permettant le voyage dans le temps

Dispositif de Tipler

Frank Tipler a proposĂ© un montage qui autoriserait le voyage rĂ©trograde dans le temps. Cependant le dispositif met en jeu de telles Ă©nergies qu'on peut douter de la possibilitĂ©, mĂȘme thĂ©orique, de le fabriquer et surtout de le stabiliser.

Ce montage implique un cylindre rotatoire (en). Si un cylindre est suffisamment long et dense, et qu’il tourne de façon suffisamment rapide relativement à son axe longitudinal, alors un vaisseau qui volerait autour du cylindre dans une trajectoire en spirale pourrait voyager en arriùre dans le temps (ou en avant, selon le sens du mouvement du vaisseau).

Cependant, la longueur, la densitĂ© et la vitesse requises sont si grandes que la matiĂšre ordinaire, celle connue de nous jusqu’à aujourd’hui, n'est pas suffisamment forte et dense pour la construire.
Il a Ă©tĂ© spĂ©culĂ© que les cordes cosmiques (objets eux-mĂȘmes thĂ©oriques) pourraient faire office de ce cylindre rotatoire (en).

RĂȘve et voyage dans le temps

L'ingĂ©nieur John William Dunne a soutenu dans Le Temps et le rĂȘve[33] (1927) que le rĂȘve permettait de voyager virtuellement dans le temps : « Est-il possible que les rĂȘves, les rĂȘves en gĂ©nĂ©ral, tous les rĂȘves, les rĂȘves de tout le monde, soient composĂ©s d'images provenant d'expĂ©riences passĂ©es et d'images d'expĂ©riences Ă  venir, mĂ©langĂ©es en proportions plus ou moins Ă©gales ? » Il a basĂ© cette thĂ©orie sur une Ă©tude de ses propres rĂȘves, dont certains furent prĂ©monitoires : prĂ©monition de l'Ă©ruption de la montagne PelĂ©e, en Martinique ou encore prĂ©monition de l'accident du train postal Londres-Édimbourg.

J. R. R. Tolkien s'est inspiré de cette thÚse dans certains de ses romans inachevés : The Lost Road (La Route perdue), et The Notion Club Papers (publiés respectivement dans les volumes 5 et 9 de The History of Middle-earth). Une étude du rapport entre la théorie de Dunne et les textes de Tolkien est présentée dans V. Flieger, A Question of Time (1997).

Trous noirs et trous de ver

La relativitĂ© gĂ©nĂ©rale indique qu’il existerait des configurations dans lesquelles deux trous noirs sont reliĂ©s l’un Ă  l’autre. Une telle configuration est habituellement appelĂ©e trou de ver ou plus rarement pont d’Einstein-Rosen. De telles configurations ont beaucoup inspirĂ© les auteurs de science-fiction car proposant un moyen de voyager trĂšs rapidement sur des grandes distances, voire de voyager dans le temps. En pratique, de telles configurations, si elles sont autorisĂ©es par la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, semblent totalement irrĂ©alisables dans un contexte astrophysique oĂč elles ne prĂ©sentent de ce fait aucun intĂ©rĂȘt pratique.

La proposition d’une machine de voyage temporel qui utiliserait un trou de ver fonctionnerait (hypothĂ©tiquement) de la maniĂšre suivante : on crĂ©e d'une certaine maniĂšre un trou de ver, puis, une extrĂ©mitĂ© du tunnel est accĂ©lĂ©rĂ©e Ă  une vitesse proche de celle de la lumiĂšre (peut-ĂȘtre avec un vaisseau spatial d’avant-garde) et on retourne ensuite au point d'origine. Étant donnĂ© la dilatation temporelle (due Ă  la vitesse), l'extrĂ©mitĂ© accĂ©lĂ©rĂ©e du tunnel a moins vieilli que l'extrĂ©mitĂ© stationnaire (du point de vue d'un observateur extĂ©rieur).

Toutefois, le temps à travers le tunnel est différent de celui en dehors : deux horloges synchronisées postées à chaque extrémité du tunnel se maintiendront toujours synchronisées, du point de vue d'un observateur dans le tunnel, sans importer la différence de vitesse.

Ceci signifie qu'un observateur qui entrerait Ă  l'extrĂ©mitĂ© accĂ©lĂ©rĂ©e sortirait par l'extrĂ©mitĂ© stationnaire quand l'extrĂ©mitĂ© stationnaire avait le mĂȘme Ăąge que l'extrĂ©mitĂ© accĂ©lĂ©rĂ©e au moment d'entrer. Par exemple, si avant d'entrer dans le trou de ver l'observateur a remarquĂ© que l'horloge dans l'extrĂ©mitĂ© accĂ©lĂ©rĂ©e montrait 2006, tandis que l'horloge dans l'extrĂ©mitĂ© stationnaire disait dĂ©jĂ  2007, alors l'observateur pourrait sortir par l'extrĂ©mitĂ© stationnaire quand l'horloge stationnaire disait encore 2006. Une limitation significative d'une telle machine est qu'il est seulement possible de voyager vers le passĂ© jusqu'au point initial oĂč a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e la machine.

Ceci peut permettre une explication alternative au paradoxe de Hawking : un jour on pourra construire une de ces machines, mais comme elles n'ont pas Ă©tĂ© encore construites, ceci explique pourquoi les touristes temporels ne pourront jamais arriver jusqu’à notre Ă©poque.

Créer un trou de ver d'une taille appropriée pour un navire macroscopique, le maintenir stable et déplacer une de ses extrémités avec le navire, demanderaient un niveau significatif d'énergie, dans un ordre beaucoup plus grand que la quantité d'énergie qu'un soleil comme le nÎtre peut produire durant l'intégralité de son cycle de vie. La création d'un trou de ver requerrait aussi l'existence d'une substance appelée « matiÚre exotique », dont l'existence non-prouvée n'a pas nécessairement de forme utile à la formation d'un trou de ver (voir par exemple l'effet Casimir).

Par consĂ©quent il est trĂšs peu probable qu'un tel dispositif soit construit, mĂȘme avec des technologies hautement avancĂ©es ; mais des trous de ver microscopiques, beaucoup moins demandeurs d’énergie, pourraient ĂȘtre utiles pour envoyer une information vers le passĂ©.

En 1993, Matt Visser a fait valoir que les deux extrĂ©mitĂ©s d'un tunnel de ver avec une telle diffĂ©rence temporelle induite ne pourraient pas ĂȘtre rĂ©unies sans produire un champ quantique et des effets gravitationnels qui auraient pour consĂ©quence que le tunnel soit paralysĂ© ou que les deux extrĂ©mitĂ©s se replient sur elles-mĂȘmes. De ce fait, les deux extrĂ©mitĂ©s ne pourraient pas se rapprocher suffisamment parce qu'aurait lieu une violation de la causalitĂ©.

Toutefois, dans un article de 1997, Visser a conjecturé une complexe configuration dite « anneau Roman » (ainsi nommé en l'honneur du physicien Tom Roman), consistant en un nombre N de trous de ver alignés dans un polygone symétrique, qui pourrait agir comme une machine à voyager dans le temps, bien que la conclusion qui en ressort est que ceci ne serait pas tant un défaut dans la théorie classique de la gravité quantique, mais plutÎt la preuve qu'il est possible de violer la causalité.

En 2007, le physicien israĂ©lien Amos Ori et son Ă©quipe ont dĂ©couvert un modĂšle thĂ©orique pour voyager dans le temps qui pourrait permettre aux gĂ©nĂ©rations futures de voyager dans le passĂ©. La crĂ©ation de cette boucle dĂ©pend de conditions initiales minimales sur lesquelles l'Ă©quipe israĂ©lienne travaille encore ; il s'agit d'un modĂšle thĂ©orique dĂ©veloppĂ© en collaboration avec l'Institut israĂ©lien de technologie, le Technion, et annoncĂ© dans un article publiĂ© dans la revue Physical Review D de juillet 2007. Dans cet article, il est prĂ©sentĂ© comme basĂ© sur des Ă©quations dĂ©crivant les conditions qui, si elles pouvaient ĂȘtre Ă©tablies, permettraient de construire une machine Ă  voyager dans le temps. Cette machinerie hypothĂ©tique serait l'espace-temps lui-mĂȘme[34].

Leurs recherches sur le voyage dans le temps sont basĂ©es sur l'augmentation de la courbure de l'espace-temps, en considĂ©rant que la flĂšche du temps peut arriver Ă  se recroqueviller jusqu'Ă  former une boucle. Expliquant ainsi : « Nous savons que la courbure (espace-temps) se produit en permanence, mais nous avons voulu obtenir une courbure assez forte pour vous donner un moyen qui mĂšne Ă  de longues queues pour former des boucles fermĂ©es. [...] Nous avons essayĂ© de savoir s'il Ă©tait possible de manipuler l'espace-temps pour l'induire Ă  se dĂ©velopper de cette façon. » Ils expliquent Ă©galement que si la condition initiale est atteinte, la machine travaille par elle-mĂȘme sans aucune intervention. Et de donner un exemple : si un canon tire un obus, une fois que le tir a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©, il n’y a rien d’autre Ă  faire, l’obus lui-mĂȘme ira vers l’objectif, mĂ» uniquement par les lois de la physique.

Leurs calculs montrent que la boucle d'espace-temps peut ĂȘtre construite avec la matiĂšre ordinaire et de la densitĂ© d'Ă©nergie positive, mais ils ajoutent qu'il est encore nĂ©cessaire de rĂ©soudre la question de la stabilitĂ© de cette machine pour qu’elle puisse se convertir en un tunnel Ă  travers le temps. La chose vraiment importante, objet des travaux de l'Ă©quipe israĂ©lienne de physiciens, est que la rĂ©alisation d'une machine permettant de se dĂ©placer dans le temps dĂ©pend de conditions initiales trĂšs petites. Dans un prĂ©cĂ©dent article, en 2005, Amos Ori affirmait ainsi qu’une machine de cette sorte ne nĂ©cessiterait pas de matiĂšre exotique pour ĂȘtre construite et qu’il suffirait d’utiliser le vide qui existe dans l'espace pour voyager dans le temps. Ce travail est donc un dĂ©veloppement et une consolidation de ces dĂ©clarations antĂ©rieures.

Bien qu'Amos Ori n'ait pas Ă©tĂ© le seul physicien Ă  formuler la possibilitĂ© de voyager dans le temps, d'autres physiciens ont identifiĂ© un certain nombre de possibilitĂ©s. Notamment, l'utilisation de la matiĂšre exotique pour crĂ©er une courbure de l'espace-temps peut changer la direction de la flĂšche du temps. La physique quantique dit que la matiĂšre exotique existe, mais dans des quantitĂ©s si minuscules qu'on ne pourrait jamais construire une machine temporelle. Amos Ori a rĂ©solu ce problĂšme en ouvrant d'autres possibilitĂ©s pour obtenir une machine temporelle sans matiĂšre exotique. Ce systĂšme pourrait donc permettre Ă  nos descendants, dans un futur lointain, de voyager dans le temps jusqu’au jour mĂȘme de la construction de ladite machine. Actuellement nous sommes donc incapables d'aller vers le passĂ© parce que nos ancĂȘtres ne nous ont pas laissĂ© une machine de cette sorte.

Selon ce modĂšle, si le prĂ©tendu espace-temps en boucle Ă©tait crĂ©Ă© le 1er janvier 2015 et utilisĂ© vingt ans plus tard, en entrant dans la boucle en 2035, on ne pourrait revenir qu’au 1er janvier 2015. dans ce cas, il ne serait, dans la pratique, qu’un tunnel d'espace temporel dans lequel l'entrĂ©e est soumise Ă  l'Ă©volution du temps, mais dont la sortie est toujours situĂ©e au moment de sa crĂ©ation. Donc seul le voyage postĂ©rieur Ă  la crĂ©ation de la boucle est possible. Selon la physique, on peut obtenir la courbure de l'espace-temps dans une direction particuliĂšre, afin de rendre possible un retour dans le temps dans un espace-temps parallĂšle. La machine elle-mĂȘme se transforme en un espace-temps, et le simple fait de son existence est ce qui nous permet de concevoir le voyage vers le passĂ©. La crĂ©ation de cette machine aujourd'hui, permettrait aux gĂ©nĂ©rations futures de revenir Ă  notre Ă©poque.

Depuis Einstein, nous savons que l'espace et le temps forment quatre dimensions continues. Cela signifie, par exemple, que si un corps massif, comme une planĂšte ou une Ă©toile, dĂ©forme le continuum espace-temps, ce phĂ©nomĂšne altĂšre aussi la gĂ©omĂ©trie de l'espace et du temps pour un observateur extĂ©rieur. Ainsi nous savons que la Terre dĂ©forme le tissu de l'espace-temps, forçant la lune Ă  tourner en cercle autour de la Terre. À Ă©chelle microscopique, la physique quantique montre que l'interaction gravitationnelle est Ă  l'origine de cette attraction, gĂ©nĂ©rĂ©e par l'Ă©change de particules Ă©lĂ©mentaires. La thĂ©orie de la relativitĂ© et la thĂ©orie quantique dĂ©crivent ainsi un moyen de dĂ©former l'espace-temps Ă  Ă©chelle microscopique et laissent entrevoir la possibilitĂ©, pour un objet ou une personne, de voyager dans le temps. Si l’on peut dĂ©former l’espace-temps, comme le fait n’importe quel corps, c'est bien le temps et l'espace qui sont dĂ©formĂ©s ou pliĂ©s ; c'est l'un des fondements de la recherche sur les voyages dans le temps[34].

La science-fiction prend ici le relais pour dĂ©crire un avenir oĂč l’homme saura crĂ©er des boucles temporelles et maĂźtriser les coordonnĂ©es d’arrivĂ©e. Cela ne contredit pas l'argument de Stephen Hawking selon lequel le voyage temporel ne se fera pas puisqu'on aurait alors eu des visites de nos descendants : une boucle temporelle ne permettrait de remonter dans le temps que jusqu’à sa crĂ©ation, autrement dit, crĂ©Ă©e en 2300 et utilisĂ©e en 3000, elle ne permettrait de revenir qu’en l’an 2300 et pas avant.

Univers de Gödel

Kurt Gödel a dĂ©montrĂ© que dans un univers en rotation et sans expansion, la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale implique qu'un long voyage spatial peut conduire Ă  revenir au point de dĂ©part Ă  une date antĂ©rieure Ă  celle du dĂ©part. Le rĂ©sultat troubla Albert Einstein, qui n'imaginait pas que la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale laissĂąt la porte entrouverte Ă  la possibilitĂ© de remonter le temps (la relativitĂ© restreinte l'interdisait). On sait par observation que l'univers ne vĂ©rifie pas les critĂšres de Gödel (des physiciens considĂšrent mĂȘme que parce qu'il autorise le voyage dans le temps, cet univers pourrait ne pas exister).

Voyage rétrograde de David Deutsch

La conception du voyage rétrograde de David Deutsch est censée ne pas violer la causalité : il s'agit d'une application du principe de Turing via un générateur de réalité virtuelle (un immense calculateur quantique) qui permettrait à un observateur d'avoir une interactivité avec un passé parallÚle au nÎtre (donc différent du nÎtre
 mais identique en tout point !). L'interactivité avec ce passé parallÚle ne produirait pas de paradoxe temporel. Physiquement possible selon son auteur, ce type de voyage reste pour l'heure du domaine de la spéculation.

ƒuvres de fiction et voyage dans le temps

Les auteurs, en particulier de science-fiction, ont largement exploré de trÚs nombreuses variantes imaginables des possibilités et problÚmes produits par un tel voyage.

En raison des risques de changement des Ă©vĂ©nements passĂ©s, le genre du voyage dans le temps rejoint l’uchronie dans certaines Ɠuvres. Le steampunk, projetant le futur dans un XIXe siĂšcle dĂ©calĂ©, relĂšve aussi du voyage dans le temps, mais conçu avec un retour en arriĂšre, alors que l'uchronie est une dĂ©viation.

Le film Interstellar (2014) de Christopher Nolan dĂ©crit un voyage dans le temps suivant la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale d'Einstein. Ainsi, une Ă©quipe d'astronautes voyageant dans le champ de gravitĂ© d'un trou noir subit une dĂ©formation du temps et vit en quelques heures l'Ă©quivalent de plusieurs dizaines d'annĂ©es sur Terre (et mĂȘme pour l'astronaute restĂ© dans le vaisseau principal, qui a visiblement vieilli). Ce type de voyage dans le temps est donc plutĂŽt un « bond » dans le temps et ne laisse pas la possibilitĂ© d'un retour dans le passĂ© ou d'un voyage rĂ©trograde. Cependant, la fin du film montre un rĂ©el voyage dans le temps — ou plutĂŽt « hors du temps » : il est spĂ©culĂ© que la gravitĂ© est la seule force pouvant traverser les dimensions temporelles, ce qui permet au protagoniste de transmettre un message (donc uniquement de l'information) Ă  sa fille lorsqu'elle Ă©tait enfant, avant son voyage interstellaire, et donc Ă  lui-mĂȘme Ă  cette Ă©poque qui interprĂšte ce message sans savoir qu'il l'aura lui-mĂȘme transmis du futur.

ProblÚmes posés par un tel voyage

La possibilité du voyage dans le temps détruit une forme forte du principe de causalité en rompant le lien entre ce qui fut et ce qui sera[35], avec un impact métaphysique dont les conséquences sont à la mesure de la plus ou moins grande facilité de ce type de voyage.

Conjugaison

Le Guide du voyageur galactique, de Douglas Adams, souligne que conjuguer correctement un verbe décrivant un voyage dans le temps est un problÚme bien pire que les paradoxes temporels. Par exemple, quand on vient de faire un saut dans le passé, il faut disposer d'un temps grammatical décrivant un événement à venir dans le temps de l'univers, déjà réalisé dans son temps propre. Dans l'univers d'Adams, de nombreux temps grammaticaux ont été inventés pour pallier ce problÚme.

Conséquences des modifications du passé

Les auteurs traditionnels de science-fiction (Isaac Asimov dans La Fin de l'ÉternitĂ© ou Poul Anderson dans La Patrouille du temps) considĂšrent non seulement qu'une modification faible du passĂ© aura peu de consĂ©quences sur les siĂšcles suivants, mais aussi que plus on s'Ă©loigne de l'Ă©vĂ©nement modifiĂ©, plus les consĂ©quences s'estompent[N 1]. Au contraire, les auteurs rĂ©cents insistent souvent sur l'effet papillon qui rend selon eux extrĂȘmement pĂ©rilleux pour l'humanitĂ© entiĂšre tout voyage vers des pĂ©riodes trĂšs reculĂ©es de l'histoire de la Terre (Alex Scarrow dans Time Riders, Chris Archer dans Haute tension, K. A. Applegate dans Animorphs, ou encore Ray Bradbury dans la nouvelle Un coup de tonnerre).

Dans La Patrouille du temps de Poul Anderson, le professeur de voyage dans le temps donne l'argumentation suivante : un mouton faisant partie d'un bon troupeau il y a 500 ans peut ĂȘtre un aĂŻeul de tous les moutons Ă©levĂ©s actuellement dans un pays. Est-ce qu'en tuant ce mouton on provoquerait l'extinction de tous les moutons du pays ? Au contraire, il y aurait autant de moutons, Ă  une diffĂ©rence dans leur code gĂ©nĂ©tique prĂšs, devenue insignifiante au fil des gĂ©nĂ©rations. L'auteur explique Ă  travers son Ɠuvre que le « tissu » temporel s'auto-rĂ©gulerait en rĂ©parant de lui-mĂȘme les « coupures » provoquĂ©es par les voyageurs temporels. En revanche, certains Ă©vĂ©nements sont considĂ©rĂ©s comme cruciaux dans l'Ă©volution de l'univers et ne doivent pas ĂȘtre modifiĂ©s. De plus, il peut y avoir discontinuitĂ© du tissu temporel et les lois de la causalitĂ© et de la conservation peuvent, en thĂ©orie, ĂȘtre violĂ©es.

Dans une nouvelle Ă  caractĂšre humoristique, Une nuit interminable, l'Ă©crivain français Pierre Boulle dĂ©veloppe jusqu'Ă  l'absurde les implications d'un voyage dans le temps, les voyageurs venus du futur menant, dans un bistrot de Montparnasse, une guerre Ă  coups de dĂ©sintĂ©grateurs Ă  rayons contre une troupe de voyageurs venus du passĂ©, qui sont leurs propres ancĂȘtres.

D'autres auteurs permettent à leurs personnages de voyager dans le temps tout en leur rendant impossible de changer le passé. C'est le cas de H. G. Wells dans La Machine à explorer le temps, et c'est aussi une solution pour résoudre les paradoxes.

À partir de quand le prĂ©sent est-il affectĂ© ?

Dans certaines histoires de science-fiction, quand un voyageur temporel cherche Ă  modifier radicalement le passĂ©, ceux qui sont restĂ©s dans l'Ă©poque d'oĂč vient ce voyageur disposent paradoxalement d'un dĂ©lai pour envoyer des poursuivants. Ainsi dans l'album La CitĂ© des eaux mouvantes de ValĂ©rian et Laureline (scĂ©nario Pierre Christin), quand le criminel Xombul rejoint le passĂ©, il a l'intention de provoquer des changements qui provoqueraient la non-existence de Galaxity. En voyageant vers l'Ă©poque concernĂ©e, les hĂ©ros parviennent Ă  empĂȘcher un changement majeur du passĂ©.

Dans La Fin de l'ÉternitĂ© d'Isaac Asimov, les raisons d'une telle persistance sont mieux explicitĂ©es : un spĂ©cialiste explique que mĂȘme si l'envoi d'une personne dans le passĂ© peut provoquer un accident conduisant Ă  la non-existence du service temporel, celui-ci continue Ă  exister tant que leurs actions donnent une forte probabilitĂ© Ă  la rĂ©paration de l'accident.

On trouve aussi des histoires dans lesquelles certains personnages peuvent ĂȘtre protĂ©gĂ©s contre les modifications du passĂ©. Dans Valerian, trois terriens existent toujours malgrĂ© l'effacement de la Terre : Valerian et Laureline, qui ont obtenu cette faveur de « Dieu », et Jal, qui Ă©tait en mission aux frontiĂšres de l'univers (et donc « hors de portĂ©e ») au moment de l'effacement. De mĂȘme, dans le dessin animĂ© La Ligue des justiciers, dans l'Ă©pisode « Le RĂšgne de Savage », le champ d'Ă©nergie de Green Lantern permet aux hĂ©ros de ne pas ĂȘtre touchĂ©s par la vague de modification du prĂ©sent. Si tous les habitants de l'univers trouvent normal de vivre dans un monde dominĂ© par les nazis, les hĂ©ros gardent leurs souvenirs du monde rĂ©el et n'en acquiĂšrent pas d'autres ; ils devinent donc qu'un voyageur temporel a dĂ» modifier le cours de la Seconde Guerre mondiale.

Paradoxe métapsychologique

Le libre arbitre et la connaissance sont les deux principes mĂ©tapsychologiques qui rĂšglent nos actions et nos pensĂ©es. Nous possĂ©dons Ă  la fois le libre arbitre et la connaissance uniquement au temps prĂ©sent. D'une part, la connaissance est formĂ©e des informations sensorielles que nous fournit l'environnement, et des informations rĂ©flĂ©chies, soit celles que nous pouvons Ă©tablir en « connaissance de cause ». D'autre part, le libre arbitre est inhĂ©rent, car personne n'agit dans le mĂȘme contexte de connaissance de cause que nous le faisons nous-mĂȘmes.

Le voyage dans le temps entraĂźne le paradoxe mĂ©tapsychologique suivant : un individu voyageant dans le passĂ© n'aurait accĂšs qu'Ă  la connaissance, dans la mesure oĂč il la connaĂźt, et est privĂ© de son libre arbitre, car une autre personne a dĂ©jĂ  agi en connaissance de cause pour le temps T-1 et la position X. Le voyageur serait infiniment contraint dans ses actions, ce serait un humain-machine. D'autre part, un individu voyageant dans le futur ne possĂ©derait que son libre arbitre, mais n'aurait pas accĂšs Ă  la connaissance, car celle-ci n'existerait pas encore dans la noosphĂšre. Toute action serait alors futile, car le libre arbitre ne s'effectue pas sans connaissance de cause. Nous avons dĂ©montrĂ© le paradoxe mĂ©tapsychologique selon lequel le libre arbitre et la connaissance ne sont disponibles et vĂ©rifiables qu'au temps prĂ©sent et disparaissent de maniĂšre inhĂ©rente aux temps T-1 et T+1 respectivement.

Paradoxes temporels

Les paradoxes temporels sont des situations autocontradictoires (paradoxe du grand-pĂšre : que se passerait-il si j’essayais de revenir dans le passĂ© et que je tuais mon grand-pĂšre ? — exemple dĂ» au romancier RenĂ© Barjavel en 1943 dans Le Voyageur imprudent), ou au contraire sans cause extĂ©rieure Ă  eux-mĂȘmes, rendues possibles par le voyage dans le temps.

En science-fiction, on ne cherche pas forcĂ©ment Ă  les rĂ©soudre, mais on peut le faire en faisant intervenir un univers parallĂšle, ou en donnant aux voyageurs la responsabilitĂ© d'Ă©viter de telles situations (et puisqu'ils sont dans cette situation c'est qu'ils ont rĂ©ussi Ă  s'en sortir en faisant ce qu'il faut, ce qui rejoint la position de Descartes sur Dieu qui par postulat ne se contredit pas lui-mĂȘme), ou encore en postulant que l'histoire est figĂ©e, ce qui impose de maintenir une histoire globale cohĂ©rente (absence de situations autocontradictoires, il n'y a que des situations autorĂ©alisatrices — mais qui peuvent avoir plusieurs solutions diffĂ©rentes dans des univers parallĂšles).

Violation des principes physiques

Par essence, le voyage dans le temps entraĂźne la violation de la plupart des principes de conservation connus (si l’on considĂšre l’univers comme un systĂšme isolĂ©) : masse, Ă©nergie, charge, etc.[36].

Par exemple, imaginons un individu A se trouvant dans une machine Ă  remonter le temps, et un tĂ©moin B qui l'observe : l'individu A utilise la machine pour revenir dans le passĂ©, et l'instant d'aprĂšs le tĂ©moin B constate que la masse constituant la machine ainsi que son passager a disparu. Et comme elle est actuellement censĂ©e ĂȘtre dans le passĂ©, on en dĂ©duit qu'elle a disparu de l'univers Ă  cet instant prĂ©cis, ce qui viole le principe de conservation de la masse.

Dans la culture populaire

Se rencontrer soi-mĂȘme en voyageant dans le temps est une possibilitĂ© thĂ©orique (si le voyage dans le sens rĂ©trograde est possible) qui n'est pas un paradoxe en soi. Cependant plusieurs auteurs ont soulignĂ© l'aspect dĂ©routant que cela aurait pour les personnages, et aussi Ă  quel point une telle situation est fascinante.

Littérature

  • Dans le roman La Machine Ă  explorer le temps de H.G. Wells (1895), l'Explorateur du Temps se retrouve grĂące Ă  la machine dans l'annĂ©e 802 701. Il dĂ©couvre Londres habitĂ© de post-humains: Les Morlocks et les EloĂŻs.
  • Dans le roman Le Voyageur imprudent de RenĂ© Barjavel (1944), l'explorateur temporel Pierre Saint-Menoux se rencontre lui-mĂȘme par l'effet d'un saut trĂšs court de quelques heures dans le futur. L'Ă©trangetĂ© de la situation se double d'un terrible problĂšme : qui va repartir dans le passĂ© ? Ces deux ĂȘtres sont plus semblables que des jumeaux et seule une lĂ©gĂšre diffĂ©rence dans leur mĂ©moire permet de les distinguer : l'un est plus vieux de quelques heures.
  • Dans la nouvelle Un coup de tonnerre (1952), les personnages voyagent 60 millions d'annĂ©es en arriĂšre.
  • Dans le roman La Fin de l'ÉternitĂ© de Isaac Asimov (1955), un des membres du conseil est fascinĂ© par ce problĂšme.
  • Dans le roman Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (1999), on apprend que de nombreux voyageurs temporels se sont tuĂ©s eux-mĂȘmes.
  • Dans les livres La Cabane Magique (2002-2021), un frĂšre et une sƓur voyagent dans le temps grĂące Ă  la cabane d'une fĂ©e.
  • Dans la trilogie Rouge rubis (et les titres suivants Bleu saphir et Vert Ă©meraude) de Kerstin Gier en 2009-2010, le personnage principal se voit engagĂ© par une sociĂ©tĂ© de voyageurs dans le temps qui voguent Ă  travers les Ă©poques Ă  l'aide d'une machine appelĂ©e chronographe, systĂšme complexe utilisant l'ADN des voyageurs et des pierres prĂ©cieuses.
  • Dans la sĂ©rie Time Riders (2010-2014), un groupe de personnes voyage dans le temps grĂące Ă  une sorte de bunker Ă  New York.
  • Dans la piĂšce de thĂ©Ăątre Harry Potter et l'Enfant maudit se dĂ©roulant en 2020, Delphi alias Delphini fille cachĂ©e de Voldemort grĂące au Time-Turner, veut retourner prĂšs de 40 ans en arriĂšre le 31 octobre 1981 pour rencontrer son pĂšre et le sauver en l'empĂȘchant de tuer les parents d'Harry Potter.
  • Dans le roman Spores aprĂšs mĂ©taux (2016), un jeune homme intercepte un voyageur temporel qui est cloĂźtrĂ© dans sa sphĂšre protectrice depuis trois cents ans.

Manga et bandes dessinées

Chronoscaphe de la bande dessinée Le PiÚge diabolique de Blake et Mortimer d'Edgar P. Jacobs photographié dans les boves du chùteau de La Roche-Guyon.
  • Dans Le PiĂšge diabolique de la sĂ©rie Blake et Mortimer de Edgar P. Jacobs (1962), le hĂ©ros Philip Mortimer, voyage plusieurs fois dans le temps. D'abord trĂšs loin dans le passĂ©, puis il essaye de revenir Ă  son Ă©poque par tĂątonnements en passant par le Moyen Âge, puis par un futur lointain.
  • Dans Mickey Ă  travers les siĂšcles, Mickey Mouse explore des Ă©poques diffĂ©rentes quand il se prend un coup sur la tĂȘte.
  • Dans le manga Doraemon (1969-1996), pour pouvoir faire les devoirs de son ami en un temps trĂšs court et dormir longtemps ensuite, Doraemon a l'idĂ©e d'aller se chercher lui-mĂȘme Ă  cinq moments diffĂ©rents de la nuit Ă  venir. Les devoirs sont faits rapidement mais Doraemon ne pourra pas dormir une minute car il se fera solliciter par ses doubles du passĂ© tout au long de la nuit.
  • Dans la saga des Universal War de Denis Bajram (1998-2006), le thĂšme du voyage dans le temps est abordĂ© d'une maniĂšre originale : le dĂ©placement dans le temps est, au dĂ©but, un effet secondaire du voyage Ă  l'intĂ©rieur du mur. Celui-ci s'avĂšre ĂȘtre un wormhole (trou de ver) qui modifie la structure de l'espace-temps en son sein.
  • Dans Katekyoushi Hitman Reborn (2004-2012), l'un des personnages du casting principal, Lambo, possĂšde ce qu'il appelle le Bazooka des Dix-ans, qui une fois frappĂ© par ce dernier, permet d'Ă©changer sa place avec sa personne de dix ans plus tard. Ce bazooka aura un rĂŽle central plusieurs arcs aprĂšs son introduction, oĂč le personnage principal et ses compagnons seront tous transfĂ©rĂ©s neuf ans et dix mois dans le futur.
  • Dans le manga issu du jeu vidĂ©o Steins;GateSteins;Gate, un groupe d'amis rĂ©uni dans un « labo » rĂ©ussit Ă  crĂ©er une machine pouvant envoyer des courriels dans le passĂ©. Le problĂšme Ă©tant que ces messages influent sur la ligne d'univers dans laquelle Okabe Rintarou et ses amis se trouvent, provoquant des changements dans leur mĂ©moire (sauf Okabe Rintarou qui garde les souvenirs des autres lignes d'univers) et dans l'environnement qui les entoure.
  • Dans Orange (2012-2015), les protagonistes envoient des lettres dix ans dans le passĂ© Ă  travers des trous noirs qui seraient prĂ©sents sur Terre.
  • Dans ReridedD (sĂ©rie de Takuya Satƍ et de Yoshitoshi ABe) sortie en 2018, le protagoniste se fait cryogĂ©niser et se rĂ©veille dix ans plus tard, il dĂ©couvre alors le moyen de voyager dans le temps pour une courte pĂ©riode.
  • Dans Lanfeust des Ă©toiles, Lanfeust voyage dans un passĂ© lointain (environ 4 000 ans), puis se retrouve dans un futur de seize ans aprĂšs son dĂ©part.

Jeux vidéo

  • Dans l'Ă©pisode Histoire de prĂ©histoire de la sĂ©rie Les Aventures de Sonic, le hĂ©ros a l'idĂ©e de se rendre Ă  diffĂ©rentes Ă©poques auxquelles il avait dĂ©jĂ  voyagĂ© pour se rencontrer lui-mĂȘme jusqu'Ă  rĂ©unir un groupe de cinq Sonics et cinq Tails pour combattre un Robotnik gĂ©ant[37].
De mĂȘme, le voyage temporel joue un rĂŽle important dans le jeu Sonic Generations (2011) : le Docteur Robotnik retourne dans le passĂ© afin de s'allier avec son double de l'Ă©poque de façon Ă  effacer toutes ses dĂ©faites face au hĂ©risson bleu grĂące au Time Eater, entitĂ© malĂ©fique pouvant contrĂŽler le temps. Le Sonic de nos jours, ainsi que son partenaire Miles « Tails » Prower, seront projetĂ©s dans leur passĂ©, et le joueur devra rejouer plusieurs zones des jeux prĂ©cĂ©dents avec Sonic et son double de 1991.
  • Dans le jeu vidĂ©o Prince of Persia : L'Âme du guerrier de 2004, le Prince rencontre plusieurs fois sur l'Île du Temps son double venant du futur (qui arbore une apparence physique mĂ©connaissable grĂące au Masque du Revenant). Cependant, « l'homme en noir » reste pour lui un mystĂšre, Ă©tant donnĂ© qu'il n'a pu que l'apercevoir plusieurs fois de maniĂšre furtive seulement, sans dialogue ni contact. Il comprend alors tout lorsqu'il se voit obligĂ© de porter le Masque du Revenant afin de sauver sa vie en changeant son passĂ©, devenant alors lui-mĂȘme « l'homme en noir ». On remarque qu'il se comportera exactement de la mĂȘme façon qu'il avait vu son double le faire, plus ou moins involontairement. Il est donc impuissant face au Destin qui lui a Ă©tĂ© tracĂ©, mais en est l'auteur. Il s'auto-influence. Il ne modifiera qu'un seul Ă©vĂ©nement, qui n'est autre que la mort de son double, alors que Prince, il avait vu mourir « l'homme en noir ». Il retrouve Ă  ce moment son apparence originelle.
  • Comme pour le film, le jeu Bienvenue chez les Robinson de 2007 a pour thĂšme central le voyage temporel. Dans le jeu, Wilbur Robinson voyage dans diffĂ©rentes Ă©poques avant de se faire voler sa machine Ă  voyager dans le temps. Lors de son pĂ©riple pour la retrouver, il crĂ©e un futur alternatif avec une autre machine temporelle, radicalement diffĂ©rent du futur qu'il connaĂźt. Il rĂ©ussit cependant Ă  rĂ©tablir le futur originel Ă  la fin du jeu.
  • Dans le jeu vidĂ©o inFamous de 2009, le personnage que Cole MacGrath combat, Kessler, n'est autre que son double bien plus ĂągĂ© que lui, qui « a utilisĂ© son nouveau pouvoir dĂ©vastateur afin de prendre un aller simple pour le passĂ©, voulant Ă  tout prix rĂ©Ă©crire l'histoire ». Kessler, sans jamais dĂ©cliner son identitĂ©, fait de Cole (son jeune lui-mĂȘme), le sauveur de l'humanitĂ© que lui-mĂȘme n'a pas pu devenir. Il modifie donc la vie de Cole afin d'Ă©viter qu'elle ne devienne la sienne, principalement en tuant la femme qu'il aime. Du contact physique entre Kessler et Cole rĂ©sulte la vision d'images de la mĂ©moire (plus grande, de par sa plus longue vie) de Kessler.
  • Dans le jeu vidĂ©o Spider-Man : Edge Of Time de 2011, Spider-Man meurt de façon prĂ©maturĂ©e, tuĂ© par Anti Venom. Miguel O'Hara, le Spider-Man 2099, le sauve et dĂ©couvre que c'est le coup de Walker Slaon qui veut voyager dans le passĂ© pour y reconstruire Alchemax. Peter Parker y travaille au lieu du Daily Bugle. Miguel O'Hara prĂ©vient Peter Parker de sa mort. Il dĂ©couvre que les actions dans le monde « Amazing » affectent le monde « 2099 ». Puis surgissent les dix mĂ©chants qui se disperseront en cinq dans un monde et les cinq restants dans l'autre monde. AprĂšs une fusion Anti Venom se transforme dans l'atrocitĂ©.
  • Dans le jeu vidĂ©o Life Is Strange (2015) : en cours de photographie, la protagoniste Max Caufield dĂ©couvre qu'elle pourrait remonter le temps. Il s'agit lĂ  d'un voyage antĂ©rograde. D'ailleurs, le jeu vidĂ©o montre l'utilitĂ© du voyage dans le temps dans des conditions rĂ©elles lorsque ce dernier est considĂ©rĂ© tel une capacitĂ©. Cette compĂ©tence peut influencer les choix importants de l'hĂ©roĂŻne, car si l'on connaĂźt les consĂ©quences de chaque possibilitĂ©, on saura faire le bon choix.

Cinéma, séries et dessin animé

  • Dans le moyen-mĂ©trage La JetĂ©e (1962), puis le long-mĂ©trage 12 Monkeys (1995, titre français L'armĂ©e des douze singes) et la sĂ©rie du mĂȘme nom (2015-2018) qui s'en sont inspirĂ©s, une Ă©quipe de scientifiques mĂšne une expĂ©rience consistant Ă  envoyer un homme dans le passĂ© afin qu'il empĂȘche la propagation d'un virus. La condition pour que l'homme puisse Ă©chapper Ă  la dĂ©mence est qu'il Ă©prouve un trĂšs fort attachement affectif pour une scĂšne de ce passĂ©. Il est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  la fin qu'alors qu'il Ă©tait enfant, le protagoniste a assistĂ© Ă  sa propre mort, en tant qu'adulte venu du futur — or c'est prĂ©cisĂ©ment cette scĂšne qui l'obnubilait. Autre paradoxe : dans La jetĂ©e, il est indiquĂ© qu'Ă  l'occasion d'un bref voyage dans le futur, les humains du futur fournissent au protagoniste une source d'Ă©nergie gigantesque sous forme d'un module compact, permettant de rĂ©soudre les pĂ©rils de l'humanitĂ© du prĂ©sent — or, sans la fourniture de ce module, l'humanitĂ© du prĂ©sent n'aurait pas pu devenir l'humanitĂ© du futur, Ă©tant alors menacĂ©e d'extinction Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance.
  • Dans la sĂ©rie britannique Doctor Who, le docteur voyage dans le temps ainsi que dans l’espace, parfois les deux combinĂ©s, Ă  bord du TARDIS.
  • La sĂ©rie Au cƓur du temps (1966-1967) est entiĂšrement consacrĂ©e au voyage dans le temps.
  • Gandahar (1977).
  • Dans Star Trek, le voyage dans le temps est un thĂšme qui revient frĂ©quemment dans les sĂ©ries, ainsi que dans les films.
  • Les MaĂźtres du temps (1982).
  • Dans The Terminator (1984), un androĂŻde est envoyĂ© dans le passĂ© pour assassiner Sarah Connor, la mĂšre du futur leader de la rĂ©sistance humaine, John Connor, avant la naissance de celui-ci, tandis qu'un soldat humain, Kyle Reese, est envoyĂ© Ă  la mĂȘme Ă©poque par John Connor lui-mĂȘme pour la protĂ©ger ; il s'avĂšre que le soldat est lui-mĂȘme le pĂšre de John Connor, conçu pendant l'unique nuit passĂ©e avec Sarah Connor. Ce paradoxe est revisitĂ© Ă  plusieurs reprises dans les volets suivants de la franchise, jusqu'Ă  l'absurde, comme lorsque dans Terminator Genisys le Terminator T-800 demande avec insistance Ă  Kyle Reese et Sarah Connor s'ils ont copulĂ© (« Did you mate?! »), cet acte sexuel Ă©tant la condition sine qua non de tout ce qui s'ensuit.
  • Dans Retour vers le futur (1985), la possibilitĂ© d'une destruction de l'univers du fait des violations de lois physiques est Ă©voquĂ©e par le Doc, mais un simple malaise suit la rencontre des deux Jennifer. NĂ©anmoins Biff disparaĂźt lorsqu'il voyage dans le temps en 1955 (visible dans les scĂšnes coupĂ©es).
  • Dans la sĂ©rie Code Quantum (1989-1993), le protagoniste saute d'Ă©poques en Ă©poques durant la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle.
  • Dans TimescapeTimescape (1992), des voyageurs temporels assistent en touristes spectateurs aux grandes catastrophes de l'histoire humaine mais sans modifier les Ă©vĂ©nements en cours, le hĂ©ros du film Ben Wilson jeune veuf avec sa fille va lui, vouloir intervenir, dĂ©clenchant une importante modification de l'histoire prĂ©sente.
  • Le film Les Visiteurs propose lui une rĂšgle selon laquelle un objet ancien tĂ©lĂ©portĂ© dans le prĂ©sent, et qui s'approcherait Ă  moins de 100 mĂštres de son double actuel, engendrerait de violentes rĂ©actions mĂ©tĂ©orologiques, ainsi qu'une explosion oĂč les deux objets fusionneraient en un seul.
  • Si dans certains cas le voyage dans le temps se passe bien comme Le vol du Blue Yonder (1985) oĂč le garçon en risquant sa vie sauve son grand-pĂšre aviateur d'une mort prĂ©maturĂ© et de mĂȘme un pĂšre et sa famille dans TimestalkersTimestalkers (1987), d'autres par contre, s'en servent de maniĂšre malfaisante comme Jack l'Ă©ventreur pour tuer dans C'Ă©tait demain (1979) ou bien le gouvernement pour empĂȘcher les gens de modifier le futur comme dans The Time machine (1978) et Chasseurs de frissons de 1999, Ă©tant aussi cachĂ© et classĂ© Secret DĂ©fense comme Timecop (1994).
  • Ce principe de violations des lois physiques dĂ©jĂ  citĂ© est repris dans le film Timecop, selon lequel, si une personne touche son double du passĂ© ou du futur, une violente rĂ©action transforme les deux personnes en amas de chair qui se dĂ©sintĂšgre ensuite.
  • Dans Code Quantum (1989-1993) le docteur Samuel Beckett saute d'une Ă©poque Ă  une autre, au cours de la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle aux États-Unis, en s'incarnant dans les corps de personnes existantes. Convaincu que son pĂ©riple n'est pas dĂ» au hasard Sam Beckett essaie de rĂ©parer les erreurs du passĂ©, espĂ©rant que son prochain saut le ramĂšnera Ă  sa propre Ă©poque et dans son propre corps.
  • Dans Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004), Hermione utilise, avec l'aide de Harry, un retourneur de temps pour sauver l'hippogriffe de Rubeus Hagrid et Sirius Black du baiser du dĂ©traqueur.
  • Dans le film de Mamoru Hosoda sur La TraversĂ©e du temps de 2006, la lycĂ©enne Makoto traverse le temps Ă  plusieurs reprises.
  • Dans la sĂ©rie Lost (2004-2010), plusieurs des protagonistes voyagent dans le temps malgrĂ© eux, et deviennent eux-mĂȘmes les acteurs d'Ă©vĂ©nements survenus une trentaine d'annĂ©es plus tĂŽt, dont ils avaient eu vaguement connaissance mais sans ĂȘtre au courant de leur propre implication. L'un des personnages, Daniel Faraday, se retrouve face Ă  sa propre mĂšre, alors plus jeune que lui, qui le tue d'un coup de fusil, ne sachant pas qui il est et le percevant comme une menace. Plus tard, sa mĂšre, Eloise Hawking, est consciente de cette tragĂ©die mais sait qu'elle ne peut ni ne doit l'Ă©viter, parce que, comme elle l'explique Ă  un autre personnage, « l'univers rĂ©gule sa propre trajectoire », ou encore, comme l'explique Daniel Faraday, qui est physicien, « ce qui est arrivĂ© est arrivĂ© » (y compris ce qui est arrivĂ© dans le passĂ© mais a Ă©tĂ© causĂ© par un personnage venu du futur, rendant donc inĂ©vitable cet Ă©vĂ©nement futur qu'est le voyage dans le passĂ©). À un autre moment, lors d'une sĂ©rie de sauts dans le temps successifs, John Locke (ou plus exactement son imposteur, le « Smoke Monster » qui a pris son apparence) demande Ă  Richard Alpert de remettre Ă  John Locke lui-mĂȘme (qui a ce moment vient du passĂ©) une boussole qu'il possĂšde, laquelle en elle mĂȘme n'a rien de particulier (« elle pointe le Nord »), afin qu'il la remette Ă  Richard Alpert dans un passĂ© plus Ă©loignĂ© (Ă  l'occasion d'un prochain saut dans le temps), et ce dernier la garde jusqu'Ă  ce jour oĂč il la remettra Ă  John Locke — ainsi la boussole circule en boucle, de John Ă  Richard et de Richard Ă  John, sans qu'on puisse dĂ©terminer quelle en est l'origine.
  • Dans la Trilogie des gemmes (2009-2010), il est question de douze voyageurs du temps qui peuvent retourner dans le passĂ© Ă  l'aide d'une machine appelĂ©e le Chronographe.
  • Dans la seconde moitiĂ© de la saison 3 de la sĂ©rie amĂ©ricaine Once Upon a Time (2013-2014), la MĂ©chante SorciĂšre de l'Ouest alias Zelena a pour objectif de voyager dans le passĂ© pour effacer l'existence de sa demi-sƓur Regina et ainsi obtenir tout ce qu'elle n'a jamais eu. AprĂšs l'apparente disparition de celle-ci, ce sont finalement Emma et le Capitaine Crochet qui voyageront dans le passĂ© Ă  l'Ă©poque de la rencontre des parents d'Emma.
  • Un voyageur temporel est au cƓur de l'intrigue de l'Ă©pisode 6-05 Time will tell (2013) de la sĂ©rie policiĂšre amĂ©ricaine Castle. Cet homme proclame, en guise d'explications pour sa prĂ©sence sur les lieux d'un meurtre, qu'il est venu du futur pour empĂȘcher certains Ă©vĂ©nements funestes de se produire et de bouleverser le destin de l'humanitĂ©. L'Ă©pilogue de l'Ă©pisode, en forme de paradoxe temporel non Ă©lucidĂ©, laisse planer un doute sur la vĂ©racitĂ© ou non de son voyage dans le temps et de ses divulgations de l'avenir. Et dans la suite de la sĂ©rie, un certain nombre de ses annonces sur le futur des deux hĂ©ros Richard Castle et Kate Beckett se vĂ©rifieront ou connaĂźtront au moins un dĂ©but de rĂ©alisation, sans que l'on puisse savoir s'il s'agit de simples coĂŻncidences ou non.
  • Dans la sĂ©rie Outlander (2014), Claire se retrouve accidentellement propulsĂ©e en pleine campagne Ă©cossaise en 1743.
  • Dans Mr Peabody et Sherman (2014) un chien et un enfant voyagent dans le temps.
  • Dans le film PrĂ©destination (2014), le personnage principal s'enfante avec lui/elle-mĂȘme.
  • Dans la sĂ©rie espagnole El ministerio del tiempo, des portes temporelles permettent de retourner dans le passĂ© Ă  des dates prĂ©dĂ©finies. Une administration officieuse (le MinistĂšre du Temps) a pour tĂąche de prĂ©server l'histoire d'Espagne contre les tentatives de modifications dues aux utilisations frauduleuses ou accidentelles de ces portes.
  • Dans le film Alice de l'autre cĂŽtĂ© du miroir (2016), Alice n'hĂ©site pas Ă  partir dans « l'ocĂ©an du temps » (grĂące Ă  la « chronosphĂšre »), pour sauver son ami le chapelier.
  • La sĂ©rie Les LĂ©gendes de Demain, qui se dĂ©roule dans l'univers de DC Comics, est entiĂšrement centrĂ©e sur le voyage temporel.
  • Dans la mini-sĂ©rie 11/22/63 (2016), adaptĂ©e du roman de Stephen King, le protagoniste cherche Ă  empĂȘcher l'assassinat de John F. Kennedy, prĂ©sident des États-Unis d'AmĂ©rique, survenu le . Pour ce faire, il utilise une brĂšche dans le passage temporel et se rend en 1960 — mais ses actions ont des effets imprĂ©vus.
  • Dans la sĂ©rie amĂ©ricaine Timeless (2016-2018), les trois hĂ©ros (Lucy, Wyatt et Rufus) doivent voyager Ă  plusieurs Ă©poques pour empĂȘcher un groupe de terroristes menĂ© par Garcia Flynn de changer l'histoire.
  • Dans la sĂ©rie Les Voyageurs du temps (2016-2017), des Ă©quipes de « voyageurs » sont envoyĂ©s au XXIe siĂšcle depuis le futur pour empĂȘcher des catastrophes naturelles (chute d’astĂ©roĂŻde) ou humaines (virus, guerre...) de se produire, et ainsi changer le cours de l’histoire.
  • Dans la sĂ©rie Dark (2017-2020), Jonas, retournant 33 ans en arriĂšre grĂące Ă  un trou de ver, dĂ©couvre que son pĂšre n'est autre que le petit-frĂšre de son meilleur ami.
  • Dans la sĂ©rie Umbrella Academy (2019), « NumĂ©ro 5 » est capable de voyager dans le temps.
  • Dans Avengers Endgame (2019), voyage dans le temps via le monde quantique.

Notes et références

Notes

  1. « [Une modification du passé] pourrait entraßner toute une chaßne de changement, mais les mathématiques de la Stase indiquent que c'est une chaßne convergente. La quantité de changement diminue avec l'écoulement du temps et les choses reviennent à la léthargie antérieures. »

    — L'Affreux Petit Garçon

Références

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Annexes

Bibliographie

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  • Brian Greene (trad. CĂ©line Laroche), chap. 15 « TĂ©lĂ©porteurs et machines Ă  remonter le temps : Voyages dans l'espace et dans le temps », dans La magie du Cosmos [« The fabric of the Cosmos »], Gallimard, (ISBN 978-2-07-034751-3)
  • Jacques Van Herp, « Dans les corridors de l'espace-temps », dans Panorama de la science-fiction, Éditions GĂ©rard & C°, coll. « Marabout UniversitĂ© », , p. 49-79
  • Sean Carroll (trad. de l'anglais), L'Univers et la flĂšche du temps [« From Eternity to Here : The Quest for the Ultimate Theory of Time »], Quanto, (ISBN 978-2-88915-432-6), partie II - Le temps dans l'univers d'Einstein, chap. 6, pp 132-64 (« Des boucles dans le temps ») : Carroll expose les diffĂ©rents moyens que les scientifiques ont imaginĂ©s pour construire une machine temporelle aprĂšs avoir dĂ©battu de leur compatibilitĂ© avec les lois physiques (Carroll a coĂ©crit des articles sur le sujet, publiĂ©s dans les Physical Review Letters [1992] et la Physical Review D [1994]).

Articles connexes

Liens externes

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