John Williams (compositeur)
John Towner Williams est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste américain né le à New York.
Chef d'orchestre en chef (d) Boston Pops Orchestra | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
John Towner Williams |
Nationalité | |
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Juilliard School Glendale High School (en) Académie musicale Chigiana de Sienne North Hollywood High School Université de Californie à Los Angeles UCLA Herb Alpert School of Music (en) |
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United States Air Force Band (en) |
Instruments |
Piano, saxophone baryton, clarinette basse, clavecin, basse (d) |
Label |
Sony |
Genre artistique | |
Distinctions |
Prix Princesse des Asturies pour les arts () Liste dĂ©taillĂ©e Oscar de la meilleure chanson originale (d) () Oscar de la meilleure partition originale pour un film dramatique (d) () Oscar de la meilleure musique de film () Grammy Award for Best Score Soundtrack for Visual Media () National Medal of Arts () Grammy Award for Best Instrumental Composition () AFI Life Achievement Award () Officier des Arts et des Lettresâ () Prix Princesse des Asturies pour les arts () Commandeur honoraire de l'ordre de l'Empire britannique () Saturn Award de la meilleure musique Golden Globes Prix Kennedy |
Discographie |
Il est principalement connu pour ses musiques de films. On lui doit le renouveau des bandes originales symphoniques avec ce qui reste son Ćuvre la plus cĂ©lĂšbre : la musique de la saga Star Wars. Compositeur attitrĂ© de Steven Spielberg et de George Lucas, John Williams a composĂ©, au cours d'une carriĂšre qui s'Ă©tend sur prĂšs de soixante ans, un grand nombre des plus cĂ©lĂšbres musiques de films de l'histoire d'Hollywood, notamment, outre Star Wars, celles des Dents de la mer, E.T. l'extra-terrestre, Indiana Jones, Jurassic Park, Superman, La Liste de Schindler, et les trois premiers films de la saga Harry Potter. Il a Ă©galement composĂ© la musique de quatre Olympiades, de NBC Nightly News, de la cĂ©rĂ©monie d'investiture du prĂ©sident Barack Obama, et de nombreuses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es.
Williams a remporté cinq fois l'Oscar de la meilleure musique, mais aussi 4 Golden Globes, 7 BAFTA Awards et 21 Grammy Awards. Avec 52 nominations aux Oscars, Williams est la deuxiÚme personne la plus nommée aprÚs Walt Disney. Il a également été intronisé au Hollywood Bowl Hall of Fame en 2000 et a été récipiendaire du Kennedy Center Honors en 2004.
Williams a composĂ© Ă©galement de nombreuses Ćuvres de musique classique Ă la demande des plus grands orchestres. Par exemple, un Concerto pour cor pour Dale Clevenger et l'Orchestre symphonique de Chicago, un Concerto pour violoncelle pour Yo-Yo Ma et l'Orchestre symphonique de Boston, un Concerto pour basson pour les 150 ans de l'Orchestre philharmonique de New York, etc. Il a lui-mĂȘme Ă©tĂ© le principal chef de l'Orchestre Boston Pops[n 1] de 1980 Ă 1993.
Biographie
Formation et vie privée
Fils d'un percussionniste professionnel, pour CBS Radio[1] et dans le Raymond Scott Quintet, il dĂ©couvre trĂšs tĂŽt la musique, il commence Ă apprendre le piano, puis apprend le trombone, le tuba[2], la trompette et dĂšs quinze ans mĂšne dĂ©jĂ son propre groupe de jazz[1] et s'essaie Ă l'arrangement ; Ă l'Ăąge de 16 ans, il dĂ©mĂ©nage Ă Los Angeles ; tout au long de sa jeunesse, il compose des piĂšces pour piano, puis lorsqu'il apprend la thĂ©orie, se met Ă les orchestrer, il crĂ©e Ă 19 ans sa premiĂšre Ćuvre, une sonate pour piano, nĂ©anmoins, il ne pense pas pouvoir vivre en composant, et n'en a pas l'intention. Il se consacre donc Ă ses Ă©tudes de piano[3].
Il rejoint l'UCLA et le Los Angeles City College ; il Ă©tudie l'orchestration avec Robert van Eps, de la MGM, et auprĂšs de Mario Castelnuovo-Tedesco, et profite de trois ans Ă l'US Air Force pour diriger. Il suit ensuite l'enseignement de Rosina Lhevinne, Ă la Juilliard School, afin de perfectionner ses talents de pianiste. Il vit alors de ses cachets de pianiste de jazz, mais elle l'encourage Ă se consacrer Ă l'Ă©criture. Il retourne dĂšs lors Ă Los Angeles[1].
Ă Hollywood, il commence comme pianiste de studio, et il accompagne des sĂ©ries TV - comme Peter Gunn (1958) - ou des films, comme South Pacific (1958), Some Like It Hot (1959), The Apartment (1960) et To Kill a Mockingbird (1962). Il se lie d'amitiĂ© avec Bernard Herrmann, le compositeur de Citizen Kane et d'Alfred Hitchcock. Ă 24 ans, il intĂšgre l'Ă©quipe d'arrangeurs de la Columbia, puis de la Twentieth Century Fox oĂč il travaille pour Alfred Newman et Lionel Newman, Dimitri Tiomkin, Franz Waxman, et d'autres compositeurs de l'Ăge d'Or. ParallĂšlement, il travaille avec Vic Damone, Doris Day, et Mahalia Jackson, et rencontre Barbara Ruick, actrice et chanteuse qu'il Ă©pouse.
John Williams a été marié avec l'actrice Barbara Ruick de 1956 jusqu'au décÚs de celle-ci le . De cette union sont nés trois enfants : Jennifer (1956), Mark (1958) et Joseph (1960). Ce dernier est le chanteur du groupe de rock américain Toto, notamment entre 1986 et 1989. Il réintÚgre le groupe en 2010.
John Williams a épousé Samantha Winslow en secondes noces le .
Les débuts
Il compose dans les annĂ©es 1950 plusieurs Ćuvres de jazz.
Son travail d'arrangeur lui ouvre les portes de l'Ă©criture, et il commence Ă composer, quelquefois sous le nom Johnny Williams, pour la tĂ©lĂ©vision : Checkmate (1960), Alcoa Premiere (1961), Gilligan's Island (Les Joyeux naufragĂ©s) (1964), Lost in Space (Perdus dans l'espace) (1965), Land of the Giants (Au pays des gĂ©ants) (1968), et surtout la trame sonore des tĂ©lĂ©films Heidi (en) (1968) et Jane Eyre (1970), qui lui vaudront d'ĂȘtre rĂ©compensĂ© aux Emmy Awards.
Il passe au cinéma, avec Daddy-O (1958) et Because They're Young (1960), ce qui le confine pour un temps aux comédies. Mais grùce au film de William Wyler Comment voler un million de dollars (1966), il s'ouvre les portes de projets plus ambitieux. Il continue pourtant les arrangements, et gagne son premier Oscar en 1971, pour son adaptation de Un violon sur le toit.
Les annĂ©es 1960 sont riches en Ćuvres classiques. Il compose son Concerto pour flĂ»te et orchestre en 1969. Il est composĂ© d'un seul mouvement de 15 minutes environ. L'accompagnement ne comporte aucun instrument Ă vent mais des cordes, un piano, un cĂ©lesta, des harpes et des percussions. Il est inspirĂ© de la flĂ»te japonaise shakuhachi, dont il cherche Ă imiter le style. Selon le compositeur, les instruments « font des bruits mystĂ©rieux comme le craquement de branches tandis que nous explorons une forĂȘt imaginaire mythique »[4]. On peut retrouver ce style dans MĂ©moires d'une geisha, composĂ© en 2005.
L'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, il compose sa Sinfonietta pour ensemble Ă vent. D'une durĂ©e de 18 minutes, l'Ćuvre dĂ©coupĂ©e en trois mouvements « constitue un dĂ©fi Ă l'auditeur par le biais de la tension entretenue tout au long du morceau »[5]. Ăcrite pour une grande section Ă vent, la petite symphonie est caractĂ©risĂ©e par les saisissantes sonoritĂ©s des longues lignes mĂ©lodiques qui contrastent avec les subtiles touches de jazz.
En 1965, il compose l'Essay for strings. CrĂ©Ă©e Ă Pittsburgh en 1965 par AndrĂ© Previn, cette piĂšce pour cordes est composĂ©e de maniĂšre expressive, l'introduction donne le ton et dĂ©montre une forte maturitĂ© pour un compositeur aussi jeune. « Les cordes d'orchestre m'ont toujours fascinĂ©. The Essay est un dĂ©but d'exploration des sonoritĂ©s possibles de ce groupe » dit John Williams Ă propos de son Ćuvre. « Le morceau est en un mouvement, et est essentiellement dramatique. AprĂšs une introduction calme, le thĂšme principal apparaĂźt. Il est rapidement suivi de la suggestion en doubles-croches de la figure moteur qui conduit finalement, aprĂšs d'autres dĂ©veloppements, l'Ćuvre Ă sa partie finale. C'est alors que le thĂšme principal joint la figure moteur en doubles-croches en se combinant pour amener le morceau Ă sa conclusion. » Pour le compositeur, cette Ćuvre est une reprĂ©sentation d'un cyclotron musical, avec son rythme fiĂ©vreux et son Ă©nergie hyperkinĂ©tique. Quand on lui demande ce qu'est censĂ© produire ce cyclotron, il rĂ©pond « des applaudissements, je l'espĂšre ». Cette Ćuvre montre un talent Ă©tonnant de la part du jeune John Williams et est un signe avant-coureur des Ćuvres orchestrales Ă venir[4].
La mĂȘme annĂ©e, il compose son PrĂ©lude et fugue, d'une durĂ©e de neuf minutes environ.
En 1966, il compose sa premiĂšre et seule symphonie (Ă ce jour) Ă la demande de Bernard Herrmann. Elle est crĂ©Ă©e deux ans plus tard avec le Houston Symphony Orchestra, sous la direction d'AndrĂ© PrĂ©vin. L'Ćuvre est constituĂ©e de trois mouvements : Allegro, Andante Sostenuto, Maestoso ; Allegro ; Risoluto. AprĂšs sa premiĂšre europĂ©enne avec le LSO en 1971 (sous la direction de PrĂ©vin), John Williams la retire de sa liste de compositions, dĂ©clarant qu'elle n'Ă©tait pas assez bien pour ĂȘtre jouĂ©e jusqu'Ă ce qu'il la retravaille. Herrmann y avait trouvĂ© des dĂ©fauts. La symphonie est retravaillĂ©e en 1988, et programmĂ©e lors d'un concert avec le Houston Symphony, mais elle est remplacĂ©e au dernier moment par de la musique de film[6] - [7].
En 1960, il compose un Quintette à vent, laissé inachevé[7].
La rencontre avec Spielberg
Il consacre alors les années 1970 aux films catastrophes : L'Aventure du Poséidon (The Poseidon Adventure, 1972), Tremblement de terre (Earthquake, 1974) et La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974). Toutefois, c'est son travail particuliÚrement innovant sur Reivers (The Reivers, 1969) et Images (1972) qui impressionne Steven Spielberg, lequel prépare alors son troisiÚme long métrage, Sugarland Express (The Sugarland Express, 1974).
Avec Les Dents de la mer (1975), qui lui fait gagner son deuxiÚme Oscar de la meilleure musique de film, Williams devient un compositeur de premier plan ; les deux hommes ne se sépareront plus. En 2023, cette association totalise 29 films.
Star Wars
George Lucas envisageait, pour Star Wars, de recourir Ă une bande originale proche de celle de 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace, Ă savoir une collection de morceaux prĂ©existants ; il pensait que seules des Ćuvres classiques pouvaient convenir au genre de la saga Ă©pique. Ă l'image de 2001, il avait songĂ© Ă un film quasi muet, idĂ©e que l'on retrouve dans sa mise en scĂšne, mais Steven Spielberg put le convaincre d'utiliser les talents de Williams. Le conseil fut bon, puisque la bande originale, la meilleure vente jamais rĂ©alisĂ©e d'une musique de film, transfigure complĂštement le film : rĂ©alisĂ© avec peu de moyens, des acteurs parfois peu convaincus voire rĂ©ticents (Sir Alec Guinness dĂ©testait ouvertement son rĂŽle d'Obi-Wan Kenobi, dont il qualifiait les lignes de banales), des effets spĂ©ciaux spectaculaires pour l'Ă©poque, le film remporte un succĂšs mondial, en partie grĂące Ă John Williams.
Lucas Ă©tait attachĂ© Ă son idĂ©e de dĂ©part d'Ćuvres classiques. Il demande Ă Williams de s'inspirer de Felix Mendelssohn, Piotr TchaĂŻkovski, Gustav Holst et surtout Richard Wagner : l'affaire tombe Ă pic, puisque Williams, alors que l'Ă©poque est au rock et Ă la musique expĂ©rimentale, a dĂ©jĂ rĂ©introduit dans ses propres productions le concept du leitmotiv, dĂ©veloppĂ© par Wagner et qui avait investi les musiques des films de l'Ăąge d'or (Erich Wolfgang Korngold, MiklĂłs RĂłzsa, Max Steiner), avec Les Cowboys (The Cowboys, 1972), La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974), Les Dents de la mer (Jaws, 1975) par exemple. Il emprunte beaucoup Ă la musique romantique pour rĂ©aliser la bande originale[8]. La marche impĂ©riale (The Imperial March), le thĂšme de Dark Vador, s'inspire de la marche funĂšbre, Sonate pour piano no 2 de Chopin.
Avec toutes ces références, la musique prend une place prépondérante, interagissant avec les images, appelée parfois à soutenir l'action et à préparer le spectateur avant celle-ci (The Asteroid Field), à créer l'émotion (avec l'incrustation du thÚme de la Force dans Binary Sunset) ou des atmosphÚres (avec les trompettes de Imperial March)⊠Le compositeur déploie et module ses thÚmes, les assemble ou les confronte pour figurer au mieux les événements relatés à l'écran.
Une suite de succĂšs ininterrompue
Les cinq années qui suivent sont représentatives de son style « grandiose » marqué par l'usage prédominant des cuivres : Furie (1978), Superman (1978), 1941 (1979), Les Aventuriers de l'arche perdue (1981). Une expérience, Heartbeeps (1981), échoue.
Avec E.T. l'extra-terrestre (1982), Williams obtient son quatriÚme Oscar. Il travaille sur La RiviÚre (1984), Empire du soleil (1987), Voyageur malgré lui (1988), et Né un 4 juillet (1989). En parallÚle, il retourne à la télévision.
AttirĂ© par une retraite bien mĂ©ritĂ©e, il se fait plus rare, d'autant qu'il vient d'achever Jurassic Park (1993) et une grande partition, La Liste de Schindler (1993). Mais son travail trouve un regain d'intĂ©rĂȘt (il se voit parodiĂ© dans Les Simpson (1989) et il reparaĂźt avec deux Maman, j'ai ratĂ© l'avion (1990, 1992), JFK (1991), Nixon (1995), Sleepers (1996), Sept ans au Tibet (1997), Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Les Cendres d'Angela (1999) et enfin La Menace fantĂŽme (1999).
Il renonce alors Ă ralentir la cadence. Sa collaboration avec Spielberg et Lucas s'intensifie : A.I. Intelligence artificielle (2001), les derniers Star Wars (L'Attaque des clones, 2002 et La Revanche des Sith, 2005), Minority Report (2002), ArrĂȘte-moi si tu peux (2002).
En 2005, sa collaboration avec George Lucas, La Revanche des Sith, introduit une tonalité sombre cadrant bien avec l'intrigue tragique du film. Certains morceaux s'apparentent à des lamentations : l'orchestre, plutÎt que de condamner la « trahison » d'Anakin Skywalker, pleure sur son tragique destin et sur celui de tous ceux qui vont connaßtre le malheur par sa faute.
En 2008, John Williams retrouve la cĂ©lĂšbre Raiders March (Marche des Aventuriers) pour Indiana Jones et le Royaume du crĂąne de cristal, quatriĂšme volet de la Saga. En 2011, il signe la musique du premier film d'animation de Spielberg : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, oĂč, parmi une orchestration traditionnelle, on retrouve des thĂšmes jazzy, rythmĂ© et cuivrĂ©. La mĂȘme annĂ©e, il compose la bande originale de Cheval de guerre (War Horse), du mĂȘme rĂ©alisateur.
En , sa collaboration au film de Steven Spielberg Le Pont des espions est annulée pour des problÚmes de santé « mineurs ». La musique est confiée à Thomas Newman[9].
Comme ceux de beaucoup de grands compositeurs classiques, les thÚmes de John Williams se caractérisent à la fois par leur évidence et par leur apparente simplicité. John Williams a toujours beaucoup aimé et pratiqué le jazz, et l'on retrouve le dynamisme propre à ce genre de musique dans nombre de ses partitions, y compris dans Star Wars.
Avec John Barry, Jerry Goldsmith, Ennio Morricone, Henry Mancini, Danny Elfman, ou encore Elmer Bernstein, il a grandement contribuĂ© Ă populariser l'usage de l'orchestre symphonique dans la musique de film ; ses Ćuvres en ont d'ailleurs fait un genre musical majeur. En 2018, John Williams annonce que L'Ascension de Skywalker (2019) serait le dernier film de la saga Star Wars dont il ferait la musique[10].
Harry Potter
Aujourd'hui, il se tourne plus vers ses Ćuvres concertantes et symphoniques, d'autant qu'il a arrangĂ© son travail pour la saga Harry Potter. Il a composĂ© la bande originale de Harry Potter Ă l'Ă©cole des sorciers (2001), Harry Potter et la Chambre des secrets (2002) et plus sombre, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004). Il laissa la place Ă Patrick Doyle pour Harry Potter et la Coupe de feu (2005), Ă Nicholas Hooper pour Harry Potter et l'Ordre du phĂ©nix (2007) et Harry Potter et le Prince de sang-mĂȘlĂ© (2009) et au français Alexandre Desplat pour le dernier opus Harry Potter et les Reliques de la Mort (2010-2011).
Le compositeur classique
Un violon sur le toit
Grùce à son adaptation musicale, en 1971, de Un violon sur le Toit de Jerry Bock, Williams gagne son premier oscar. C'est aussi sa premiÚre expérience avec le violon en tant qu'instrument solo. Ses arrangements contiennent en effet de nombreux solos pour violon, joué par le virtuose Isaac Stern.
Concerto pour violon no 1
En 1974, la femme de Williams, Barbara Ruick, meurt. Il compose alors un concerto pour violon Ă sa mĂ©moire. Il commence la composition la mĂȘme annĂ©e, et la finit en 1976. NĂ©anmoins, lâĆuvre n'est crĂ©Ă©e que cinq ans plus tard, en 1981, par Mark Peskanov (violon) et le Saint Louis Symphony Orchestra[n 2] sous la direction de Leonard Slatkin.
C'est un concerto postromantique en trois mouvements qui suit le schĂ©ma conventionnel vif-lent-vif. Williams s'est inspirĂ© de ses prĂ©dĂ©cesseurs du XXe siĂšcle tels que BĂ©la BartĂłk, SergueĂŻ Prokofiev, Edward Elgar... Les bois tiennent un rĂŽle trĂšs important dans le concerto, et le concerto cherche Ă exploiter toute l'Ă©tendue du violon. La cadence soliste, entiĂšrement Ă©crite par le compositeur, occupe sa place traditionnelle. LâĆuvre est ensuite enregistrĂ©e par Slatkin, Peskanov, et le London Symphony Orchestra[11]. LâĆuvre est rĂ©visĂ©e en 1998[12].
Treesong
Depuis plusieurs années, Williams a pris pour habitude de se promener dans le jardin botanique de Boston. C'est là qu'il découvrit un magnifique spécimen de métaséquoia[n 3], et au fil du temps sa « fascination s'est transformée en véritable passion ». Plusieurs années plus tard, le compositeur fait la découverte d'un autre spécimen, le plus vieux d'Amérique du Nord, lors d'une promenade dans l'Arboretum Arnold de Boston avec le docteur Shiu-Ying Hu, botaniste de Harvard.
Lorsque lui a Ă©tĂ© donnĂ© l'occasion de dĂ©dier un concerto Ă Gil Shaham, John Williams a pensĂ© au docteur Hu et Ă son arbre, le rĂ©sultat Ă©tant le Concerto pour violon no 2 « Treesong ». Pour lui lâĆuvre « n'aspire pas Ă dĂ©crire l'arbre en soi, mais elle tente, du moins dans mon esprit, d'associer, dans la mesure du possible, la beautĂ© et la dignitĂ© de ce magnifique conifĂšre Ă l'Ă©lĂ©gance et Ă la grĂące de Gil Shaham et de son art »[13].
Quatuor LaJolla
John Williams rencontre Cho-Liang Lin Ă Tanglewood, lorsqu'il dirige le BSO et que Lin est le violoniste solo (Mozart), les rĂ©pĂ©titions n'Ă©tant pas trĂšs longues Williams demande Ă Seiji Ozawa une heure de rĂ©pĂ©tition additionnelle, ce qui empiĂšte sur la rĂ©pĂ©tition des PlanĂštes de Holst dirigĂ©es par Ozawa. Lin en a Ă©tĂ© trĂšs reconnaissant. Plusieurs annĂ©es plus tard, l'idĂ©e lui vient de commander Ă Williams une Ćuvre aprĂšs avoir Ă©coutĂ© son concerto pour violon. Il promet alors d'y rĂ©flĂ©chir et quelques annĂ©es plus tard il rĂ©pond qu'il lui composerait une Ćuvre de musique de chambre s'il lui laisse le choix de l'instrumentation. Il compose trĂšs vite trois mouvements mais s'arrĂȘte, Ă©tant trĂšs occupĂ© par la musique de film et d'autres Ćuvres. N'Ă©tant pas satisfait de lâĆuvre il prend une autre annĂ©e afin de composer deux autres mouvements[14].
Williams ne veut pas ĂȘtre payĂ©, considĂ©rant lâĆuvre comme un cadeau. LâĆuvre composĂ©e de cinq mouvements est donc dĂ©diĂ©e Ă Lin et est crĂ©Ă©e en par ce dernier, Joshua Roman (violoncelle), John Bruce Yeh (clarinettiste solo du Chicago Symphony Orchestra), et Deborah Hoffman (harpe). Les mouvements sont Introduction, Aubade, Scherzo, Cantando et finale. Le quatriĂšme mouvement est dĂ©diĂ© Ă John Bruce Yeh[15].
Le chef d'orchestre
Sa carriÚre de chef d'orchestre commence depuis son plus jeune ùge. Dans les années 1950, il dirige ses propres formations de jazz. Il dirige ensuite à Hollywood pour les compositeurs de l'ùge d'or.
à la fin des années 1970, Arthur Fiedler, chef du légendaire Boston Pops Orchestra, tombe malade et on propose alors à John Williams de le remplacer lors de plusieurs concerts. à la mort de Fiedler en 1980, André Previn convainc le comité de l'orchestre de prendre le compositeur comme chef. Williams accepte, et lors de son premier concert, sont présents comme invités R2-D2 et C-3PO. Il y joue, de plus, en avant premiÚre, les principaux leitmotive de L'Empire contre-attaque.
Avec le Boston Pops Orchestra, il a l'occasion d'enrichir son rĂ©pertoire de maniĂšre trĂšs diverse. Il dirige les Ćuvres de compositeurs tels que SergueĂŻ Prokofiev, John Adams, Mendelssohn, Leonard Bernstein, George Gershwin, Joseph Haydn, etc.
Les solistes que reçoit John Williams ne sont pas des moins connus : Itzhak Perlman, Isaac Stern, Yo-Yo Ma, Gil Shaham, etc. Avec l'orchestre de légende, il est présent lors de grandes cérémonies, telles le centenaire de la Statue de la Liberté. Il fait de nombreuses tournées, dont plusieurs au Japon. Il quitte la direction de l'orchestre en 1993, devenant chef d'orchestre lauréat du Boston Pops. Il le dirige donc chaque année, encore aujourd'hui[16].
Il dirige aussi, en tant que chef invité, les plus grands orchestres du monde tels le London Symphony Orchestra, le Los Angeles Philharmonic, le New York Philharmonic...
Ćuvres
Années 1960
- 1960 : I Passed for White de Fred M. Wilcox
- 1960 : Because They're Young de Paul Wendkos
- 1961 : Le Dernier Passage (The Secret Ways) de Phil Karlson
- 1961 : Appartement pour homme seul (Bachelor Flat) de Frank Tashlin
- 1962 : Le Seigneur d'Hawai (Diamond Head) de Guy Green
- 1963 : Gidget Goes to Rome de Paul Wendkos
- 1964 : Ă bout portant (The Killers) de Don Siegel
- 1965 : L'Ăźle des braves (None But the Brave) de Frank Sinatra
- 1965 : LâEncombrant Monsieur John (John Goldfarb, Please Come Home) de Jack Lee Thompson
- 1966 : Rancho Bravo (The Rare Breed) d'Andrew V. McLaglen
- 1966 : Comment voler un million de dollars (How to steel a Million) de William Wyler
- 1966 : Les Fusils du Far West (The Plainsman) de David Lowell Rich
- 1966 : Deux minets pour Juliette ! (Not with My Wife, You Don't!) de Norman Panama
- 1966 : Les Plaisirs de Pénélope (Penelope) d'Arthur Hiller
- 1967 : Petit guide pour mari volage (A Guide for the Married Man) de Gene Kelly
- 1967 : Un si gentil petit gang (Fitzwilly) de Delbert Mann
- 1968 : L'odyssée d'un sergent! (Sergeant Ryker) de Buzz Kulik
- 1969 : La BoĂźte Ă chat (Daddy's Gone A-Hunting) de Mark Robson
- 1969 : Goodbye, Mr. Chips de Herbert Ross
- 1969 : Reivers (The Reivers) de Mark Rydell
Années 1970
- 1970 : L'Histoire d'une femme (Storia di una donna) de Leonardo Bercovici
- 1971 : Un violon sur le toit (Fiddler on the Roof) de Norman Jewison
- 1972 : Les Cowboys (The Cowboys) de Mark Rydell
- 1972 : Images de Robert Altman
- 1972 : L'Aventure du Poséidon (The Poseidon Adventure) de Ronald Neame
- 1972 : Peter et Tillie (Pete 'n' Tillie) de Martin Ritt
- 1973 : Le Privé (The Long Goodbye) de Robert Altman
- 1973 : Tom Sawyer (orchestration et direction musicale) de Don Taylor
- 1973 : Le FantĂŽme de Cat Dancing (The Man Who Loved Cat Dancing) de Richard C. Sarafian
- 1973 : La Chasse aux diplĂŽmes (The Paper Chase) de James Bridges
- 1973 : Permission d'aimer (Cinderella Liberty) de Mark Rydell
- 1974 : Conrack de Martin Ritt
- 1974 : Sugarland Express (The Sugarland Express) de Steven Spielberg
- 1974 : Tremblement de terre (Earthquake) de Mark Robson
- 1974 : La Tour infernale (The Towering Inferno) de John Guillermin et Irwin Allen
- 1975 : La Sanction (The Eiger Sanction) de Clint Eastwood
- 1975 : Les Dents de la mer (Jaws) de Steven Spielberg
- 1976 : Complot de famille (Family Plot) d'Alfred Hitchcock
- 1976 : Missouri Breaks (The Missouri Breaks) d'Arthur Penn
- 1976 : La Bataille de Midway (Midway) de Jack Smight
- 1977 : Black Sunday de John Frankenheimer
- 1977 : Star Wars, Ă©pisode IV : Un nouvel espoir (Star Wars: Episode IV - A New Hope) de George Lucas
- 1977 : Rencontres du troisiĂšme type (Close Encounters of the Third Kind) de Steven Spielberg
- 1978 : Furie (The Fury) de Brian De Palma
- 1978 : Les Dents de la mer, 2e partie (Jaws II) de Jeannot Szwarc
- 1978 : Superman de Richard Donner
- 1979 : Dracula de John Badham
- 1979 : 1941 de Steven Spielberg
Années 1980
- 1980 : Star Wars, Ă©pisode V : L'Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back) de Irvin Kershner
- 1981 : Les Aventuriers de l'arche perdue (Raiders of the Lost Ark) de Steven Spielberg
- 1981 : Heartbeeps d'Allan Arkush
- 1982 : E.T. l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial) de Steven Spielberg
- 1982 : Monsignor de Frank Perry
- 1983 : Star Wars, Ă©pisode VI : Le Retour du Jedi (Star Wars: Episode VI - Return of the Jedi) de Richard Marquand
- 1984 : Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) de Steven Spielberg
- 1984 : La RiviĂšre (The River) de Mark Rydell
- 1986 : Cap sur les Ă©toiles de Harry Winer
- 1987 : Les SorciĂšres d'Eastwick (The Witches of Eastwick) de George Miller
- 1987 : Empire du soleil (Empire of the Sun) de Steven Spielberg
- 1987 : Superman 4 (Superman IV: The Quest For Peace) de Sidney J. Furie (musique de Alexander Courage + trois nouveaux thÚmes composés par John Williams : Lacy's Theme, Jeremy's Theme, Nuclear Man Theme)
- 1988 : Voyageur malgré lui (The Accidental Tourist) de Lawrence Kasdan
- 1989 : Indiana Jones et la DerniĂšre Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade) de Steven Spielberg
- 1989 : NĂ© un 4 juillet (Born on the Fourth of July) d'Oliver Stone
- 1989 : Always de Steven Spielberg
Années 1990
- 1990 : Stanley et Iris (Stanley and Iris) de Martin Ritt
- 1990 : Présumé innocent (Presumed Innocent) d'Alan J. Pakula
- 1990 : Maman, j'ai raté l'avion ! (Home Alone) de Chris Columbus
- 1991 : Hook ou la Revanche du capitaine Crochet (Hook) de Steven Spielberg
- 1991 : JFK d'Oliver Stone
- 1992 : Horizons lointains (Far and Away) de Ron Howard
- 1992 : Maman, j'ai encore raté l'avion (Home Alone 2: Lost In New York) de Chris Columbus
- 1993 : Jurassic Park de Steven Spielberg
- 1993 : La Liste de Schindler (The Schindler's List) de Steven Spielberg
- 1995 : Sabrina de Sydney Pollack
- 1995 : Nixon d'Oliver Stone
- 1996 : Sleepers de Barry Levinson
- 1997 : Rosewood de John Singleton
- 1997 : Le Monde perdu : Jurassic Park (The Lost World: Jurassic Park) de Steven Spielberg
- 1997 : Sept ans au Tibet (Seven Years In Tibet) de Jean-Jacques Annaud
- 1997 : Amistad de Steven Spielberg
- 1998 : Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg
- 1998 : Ma meilleure ennemie (Stepmom) de Chris Columbus
- 1999 : Star Wars, Ă©pisode I : La Menace fantĂŽme (Star Wars: Episode I - The Phantom Menace) de George Lucas
- 1999 : Les Cendres d'Angela (Angela's Ashes) d'Alan Parker
Années 2000
- 2000 : The Patriot : Le Chemin de la liberté (The Patriot) de Roland Emmerich
- 2001 : A.I. Intelligence artificielle (Artificial Intelligence: AI) de Steven Spielberg
- 2001 : Harry Potter Ă l'Ă©cole des sorciers (Harry Potter and the Philosopher's Stone) de Chris Columbus
- 2002 : Star Wars, Ă©pisode II : L'Attaque des clones (Star Wars: Episode II - Attack of the Clones) de George Lucas
- 2002 : Minority Report de Steven Spielberg
- 2002 : Harry Potter et la Chambre des secrets (Harry Potter and the Chamber of Secrets) de Chris Columbus
- 2002 : ArrĂȘte-moi si tu peux (Catch Me if You Can) de Steven Spielberg
- 2004 : Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) d'Alfonso CuarĂłn
- 2004 : Le Terminal (The Terminal) de Steven Spielberg
- 2005 : Star Wars, Ă©pisode III : La Revanche des Sith (Star Wars: Episode III - Revenge of the Sith) de George Lucas
- 2005 : La Guerre des mondes (War of the Worlds) de Steven Spielberg
- 2005 : MĂ©moires d'une geisha (Memoirs of a Geisha) de Rob Marshall
- 2006 : Munich de Steven Spielberg
- 2008 : Indiana Jones et le Royaume du crĂąne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) de Steven Spielberg
Années 2010
- 2011 : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne (The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn) de Steven Spielberg
- 2011 : Cheval de guerre (War Horse) de Steven Spielberg
- 2012 : Lincoln (Lincoln) de Steven Spielberg
- 2013 : La Voleuse de livres (The Book Thief) de Brian Percival
- 2015 : Star Wars, Ă©pisode VII : Le RĂ©veil de la Force (Star Wars Episode VII: The Force Awakens) de J. J. Abrams
- 2016 : Le Bon Gros GĂ©ant (The BFG) de Steven Spielberg
- 2017 : Star Wars, Ă©pisode VIII : Les Derniers Jedi (Star Wars Episode VIII: The Last Jedi) de Rian Johnson
- 2017 : Pentagon Papers (The Post) de Steven Spielberg
- 2017 : Dear Basketball de Glen Keane et Kobe Bryant (court-métrage d'animation)
- 2018 : Solo: A Star Wars Story de Ron Howard : ThÚme principal de Han Solo intitulé The Adventures of Han
- 2019 : Star Wars, Ă©pisode IX : L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX â The Rise of Skywalker) de J. J. Abrams
Années 2020
Téléfilms
- 1964 : Nightmare in Chicago de Robert Altman
- 1965 : Who Goes There? de Jack Arnold
- 1966 : And Baby Makes Three de Richard Crenna
- 1967 : Ghostbreakers de Don Medford
- 1970 : Jane Eyre de Delbert Mann
Séries télévisées
- 1956 : Playhouse 90
- 1957 : Tales of Wells Fargo
- 1959 : Markham (1 Ă©pisode)
- 1958-1959 : M Squad (8 Ă©pisodes)
- 1959 : Kraft Mystery Theater
- 1959-1960 : Bachelor Father (44 Ă©pisodes)
- 1960-1962 : Ăchec et mat (Checkmate) (41 Ă©pisodes)
- 1960-1962 : General Electric Theater (2 Ă©pisodes)
- 1962 : Empire
- 1961-1963 : Alcoa Premiere (6 Ă©pisodes)
- 1963 : The Eleventh Hour (1 Ă©pisode)
- 1958-1963 : La grande caravane (Wagon Train) (5 Ă©pisodes)
- 1964 : Breaking Point (1 Ă©pisode)
- 1964-1965 : Wayne and Shuster Take an Affectionate Look At... (6 Ă©pisodes)
- 1965 : Perdus dans l'espace (Lost in Space) (5 Ă©pisodes)
- 1963-1965 : Kraft Suspense Theatre (19 Ă©pisodes)
- 1965 : Ben Casey (1 Ă©pisode)
- 1966 : The Kraft Summer Music Hall
- 1966 : Au cĆur du temps (The Time Tunnel) (1 Ă©pisode)
- 1963-1967 : Bob Hope Presents the Chrysler Theatre (8 Ă©pisodes)
- 1968 : Land of the Giants (1 Ă©pisode)
- 1968 : CBS Playhouse (1 Ă©pisode)
- 1974 : The Cowboys
- 1985 : Histoires fantastiques (Amazing Stories) (2 Ă©pisodes)
- 1964-1992 : L'Ăle aux naufragĂ©s (Gilligan's Island) (20 Ă©pisodes)
- 2022 : Obi-Wan Kenobi (thĂšme principal)
Concertos
- 1969 : Concerto pour flûte et orchestre
- 1976 : Concerto pour violon et orchestre no 1
- 1985 : Concerto pour tuba et orchestre
- 1991 : Concerto pour clarinette et orchestre
- 1993 : Trois piÚces pour violon et orchestre tirées de La Liste de Schindler (il existe une réduction pour piano et violon)
- 1994 : Concerto pour violoncelle et orchestre, créé par Yo-Yo Ma
- 1995 : Concerto pour basson et orchestre « The Five Sacred Trees », créé par Judith LeClair
- 1996 : Concerto pour trompette et orchestre, créé par Michael Sachs
- 1997 : ĂlĂ©gie pour violoncelle et piano, arrangĂ©e en 2002 pour violoncelle et orchestre, inspirĂ©e de thĂšmes de Sept ans au Tibet
- 2000 : Concerto pour violon et orchestre no 2 « Treesong »
- 2002 : Heartwood, esquisses lyriques pour violoncelle et orchestre
- 2003 : Concerto pour cor et orchestre, créé par Dale Clevenger, cor solo de l'orchestre de Chicago
- 2007 : Concerto pour alto et orchestre
- 2009 : Concerto pour harpe et orchestre
- 2009 : Stargazers, Ćuvre concertante pour harpe et orchestre inspirĂ© de ET and Me
- 2011 : Concerto pour hautbois et orchestre
- 2017 : Markings, concerto pour violon créé par Anne-Sophie Mutter et l'Orchestre symphonique de Boston, sous la direction d'Andris Nelsons, au Festival de Tanglewood
Célébrations
- 1980 : Jubilee 350 Fanfare, pour le 350e anniversaire de la ville de Boston.
- 1984 : Olympic Fanfare and Theme, composée pour les Jeux de la XXIIIe olympiade à Los Angeles.
- 1986 : Liberty Fanfare, pour le centenaire de la statue de la Liberté.
- 1987 : A Hymn to New England
- 1988 : For New York, composé pour les 70 ans de Leonard Bernstein.
- 1988 : The Olympic Spirit, composé pour les Jeux de la XXIVe olympiade à Séoul.
- 1990 : Celebrate Discovery, composé pour le 500e anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique.
- 1993 : Sound the Bells !, composé à l'intention de la princesse japonaise Masako Owada.
- 1995 : Happy Birthday Variations, composé pour un concert du Boston Symphony Orchestra à Tanglewood, célébrant les anniversaires de Seiji Ozawa, Yo-Yo Ma, Itzhak Perlman et Leon Fleischer[18].
- 1996 : Summon the Heroes, composé pour les Jeux de le XXVIe olympiade à Atlanta et le centenaire des Jeux olympiques de l'Úre moderne.
- 1999 : For Seiji, composé à l'intention de Seiji Ozawa pour son 25e anniversaire à la direction de l'orchestre symphonique de Boston.
- 2002 : Call of the Champions, composé pour les XIXe Jeux olympiques d'hiver à Salt Lake City.
- 2003 : Soundings, pour l'inauguration du Walt Disney Concert Hall.
- 2012 : Fanfare for Fenway composé pour le 100e anniversaire des Red Sox de Boston
Autres Ćuvres
- 1965 : Prélude et fugue pour orchestre, disponible pour le téléchargement en MP3 sur le site du United States Marine Band.
- 1966 : Symphonie n° 1, retravaillée en 1988 mais non rejouée.
- 1968 : Sinfonietta pour ensemble Ă vent.
- 1975 : Thomas et le Roi, comédie musicale.
- 1988 : Fanfare for Michael Dukakis, pour la campagne présidentielle de Michael Dukakis.
- 1995 : Le logo de DreamWorks.
- 1999 : American Journey, suite en six mouvements pour orchestre.
- 2008 : A Timeless Call, bande-son d'un film de Steven Spielberg sur les vétérans de guerre, présenté durant la convention nationale du parti démocrate.
Musique de chambre
- 1951 : Sonate pour piano
- 1960 : Quintette pour vent (inachevé)
- 1987 : Devil's dance, pour violon et piano, composé pour Gil Shaham.
- 2001 : Trois piĂšces pour violoncelle seul.
- 2007 : Duo concertant pour violon et alto
- 2009 : Air and Simple Gifts, quatuor composĂ© pour l'investiture du 44e prĂ©sident des Ătats-Unis Barack Obama, le .
- 2011 : Quatuor La Jolla pour violon, violoncelle, clarinette et harpe.
- 2011 : A Young Person's Guide to the Cello pour violoncelle solo, composé pour « les enfants et leur ami Lynn Harell »
- 2012 : Rounds, pour guitare seule
- 2013 : Conversations I and II pour piano seul, créées par Gloria Cheng
Distinctions
RĂ©compenses
- Oscars
- Oscars 1972 : Meilleure partition de chansons et adaptation musicale Un violon sur le toit
- Oscars 1976 : Meilleure musique de film pour Les Dents de la mer
- Oscars 1978 : Meilleure musique de film pour Star Wars, Ă©pisode IV : Un nouvel espoir
- Oscars 1983 : Meilleure musique de film pour E.T. l'extra-terrestre
- Oscars 1994 : Meilleure musique de film pour La Liste de Schindler
- Golden Globes
- Golden Globes 1976 : Meilleure musique de film pour Les Dents de la mer
- Golden Globes 1978 : Meilleure musique de film pour Star Wars, Ă©pisode IV : Un nouvel espoir
- Golden Globes 1983 : Meilleure musique de film pour E.T. l'extra-terrestre
- Golden Globes 2006 : Meilleure musique de film pour MĂ©moires d'une geisha
- Saturn Awards
- Saturn Awards 1978 : Meilleure musique pour Star Wars, Ă©pisode IV : Un nouvel espoir et Rencontres du troisiĂšme type
- Saturn Awards 1979 : Meilleure musique pour Superman
- Saturn Awards 1982 : Meilleure musique pour Les Aventuriers de l'arche perdue
- Saturn Awards 1983 : Meilleure musique pour E.T. l'extra-terrestre
- Saturn Awards 2002 : Meilleure musique pour A.I. Intelligence artificielle
- Saturn Awards 2006 : Meilleure musique pour Star Wars, Ă©pisode III : La Revanche des Sith
- Autres
- Los Angeles Film Critics Association Awards 1978 : meilleure musique de film pour Star Wars, Ă©pisode IV : Un nouvel espoir
- Critics' Choice Movie Awards 2013 : Meilleure musique de film pour Lincoln
- International Film Music Critics Association Awards 2013 : Meilleure musique d'un film dramatique pour Lincoln
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres le 19 avril 2016 par le consul général de France à Los Angeles[19].
- MĂ©daille d'or de la Royal Philharmonic Society (2020)
Nominations
En plus de ses cinq victoires, John Williams a été nommé 47 fois aux Oscars : 41 fois pour l'Oscar de la meilleure musique de film et 6 fois pour l'Oscar de la meilleure chanson originale[20]:
- Oscar de la meilleure musique de film
- 1968 : La Vallée des poupées
- 1970 : Reivers et Goodbye, Mr. Chips avec Leslie Bricusse
- 1973 : Images et L'Aventure du Poséidon
- 1974 : Permission d'aimer
- 1975 : La Tour infernale (The Towering Inferno)
- 1978 : Rencontres du troisiĂšme type
- 1979 : Superman
- 1981 : Star Wars, Ă©pisode V : L'Empire contre-attaque
- 1982 : Les Aventuriers de l'arche perdue
- 1984 : Star Wars, Ă©pisode VI : Le Retour du Jedi
- 1985 : Indiana Jones et le Temple maudit et La RiviĂšre
- 1988 : Empire du soleil et Les SorciĂšres d'Eastwick
- 1989 : Voyageur malgré lui
- 1990 : NĂ© un 4 juillet et Indiana Jones et la DerniĂšre Croisade
- 1991 : Maman, j'ai raté l'avion
- 1992 : JFK
- 1996 : Nixon et Sabrina
- 1997 : Sleepers
- 1998 : Amistad
- 1999 : Il faut sauver le soldat Ryan
- 2000 : Les Cendres d'Angela
- 2001 : The Patriot
- 2002 : A.I. Intelligence artificielle et Harry Potter Ă l'Ă©cole des sorciers
- 2003 : ArrĂȘte-moi si tu peux
- 2005 : Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban
- 2006 : MĂ©moires d'une geisha et Munich
- 2012 : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne et Cheval de guerre
- 2013 : Lincoln
- 2014 : La Voleuse de livres
- 2016 : Star Wars, Ă©pisode VII : Le RĂ©veil de la Force
- 2018 : Star Wars, Ă©pisode VIII : Les Derniers Jedi
- 2020 : Star Wars, Ă©pisode IX : L'Ascension de Skywalker
- Oscar de la meilleure partition de chansons et adaptation musicale
- 1974 :
- Tom Sawyer avec Robert B. et Richard M. Sherman
- Nice to Be Around dans Permission d'aimer (Cinderella Liberty) â musique : John Williams, paroles : Paul Williams
- 1983 : If We Were In Love dans Yes, Giorgio â musique : John Williams, paroles : Alan et Marilyn Bergman
- 1991 : Somewhere in My Memory dans Maman, j'ai ratĂ© l'avion (Home Alone) â musique : John Williams, paroles : Leslie Bricusse
- 1992 : When You're Alone dans Hook â musique : John Williams, paroles : Leslie Bricusse
- 1993 : Moonlight dans Sabrina â musique : John Williams, paroles : Alan et Marilyn Bergman
Autres nominations
- Golden Globes 1973 : Meilleure musique de film pour L'aventure du Poséidon
- Golden Globes 1974 : Meilleure musique de film pour Permission d'aimer
- Golden Globes 1974 : Meilleure musique de film pour Tom Sawyer partagé avec Richard M. Sherman et Robert B. Sherman
- Golden Globes 1975 : Meilleure musique de film pour Tremblement de terre
- Golden Globes 1978 : Meilleure musique de film pour Rencontres du troisiĂšme type
- Golden Globes 1979 : Meilleure musique de film pour Superman
- Golden Globes 1981 : Meilleure musique de film pour Star Wars, Ă©pisode V : L'Empire contre-attaque
- Golden Globes 1983 : Meilleure musique de film pour Yes, Giorgio partagé avec Alan Bergman (Paroles) et Marilyn Bergman (Paroles).
- Golden Globes 2023 : Meilleure musique de film pour The Fabelmans
Anecdotes
- John Williams a composé la bande originale de la plupart des films de Steven Spielberg (à l'exception de Duel, La Couleur pourpre, Le Pont des Espions, Ready Player One et West Side Story) et de George Lucas (à l'exception d'American Graffiti et THX 1138).
- Il a tirĂ© un concerto pour saxophone, Escapade, de la musique du film ArrĂȘte-moi si tu peux.
- De prestigieux musiciens ont interprété la musique de John Williams tels que Seiji Ozawa, Itzhak Perlman, Yo-Yo Ma ou l'Orchestre symphonique de Boston.
- Lorsque John Williams présenta pour la premiÚre fois à Spielberg la musique des Dents de la mer (le motif de deux notes jouées crescendo), le célÚbre réalisateur crut à une plaisanterie.
- La séquence musicale trÚs longue à la fin du film E.T. était tellement difficile à synchroniser avec les images que Spielberg a finalement décidé de laisser Williams diriger la musique comme bon lui semblait, et a adapté ensuite le montage des images à l'enregistrement musical.
- Williams a été choisi par le comité organisateur de l'investiture de Barack Obama pour composer une piÚce musicale jouée juste avant le serment du nouveau président. Obama ayant avoué apprécier l'hymne shaker Simple Gifts[n 4], Williams l'utilise dans la seconde partie de sa composition, Air and Simple Gifts (en), créée le par les collaborateurs réguliers de John Williams : Yo-Yo Ma (Sept ans au Tibet, Mémoires d'une geisha), Itzhak Perlman (La Liste de Schindler), ainsi que la pianiste Gabriela Montero et le clarinettiste solo du Metropolitan Opera Orchestra, Anthony McGill.
Notes et références
Notes
- Le Boston Pops Orchestra, spécialisé dans la musique « légÚre », est une émanation du Boston Symphony Orchestra, la plupart de ses membres faisant partie des deux formations.
- Le mĂȘme orchestre qui a crĂ©Ă© le Concerto pour violon de Erich Wolfgang Korngold.
- Datant du Mésozoïque, on le tenait pour disparu jusque dans les années 1940 bien que des fossiles qui témoignent de sa présence. Lors de la découverte de spécimens en Chine, l'arbre fut surnommé « fossile vivant ».
- Déjà utilisé par Aaron Copland dans son ballet Appalachian Spring en 1943.
Références
- Dossier « Compositeurs de cinéma », 1re partie, polyphonies.eu.
- Livret du CD 20th Century Concerto : « I [...] even used to play tuba a little. »
- « Well, I always composed. As a child, I tried to write little pieces and, as a teenager, began to orchestrate some of them. And my father was a musician, and there were theory books sitting around the house that were there underfoot since age eight or ten or whatever. But piano was my serious study. I hadn't intended ever to become a professional composer. Fact wouldn't imagine anyone could earn a living doing that. » in (en) « A conversation with John WIlliams », National Endowment for the Arts, 3 mars 2011.
- (en) The John Williams Collection
- Donald Hunsberger dans le livret du CD contenant, entre autres, la Sinfonietta.
- (en) johnwilliams.org
- (en) jwfan.com
- Joffrey Ricome, « Comment la bande originale de « Star Wars » sâest inspirĂ©e de la musique romantique », sur Les trĂ©sors de la TNT (consultĂ© le ).
- (en) Michelle Geslani, « Health issues prevent John Williams from scoring Steven Spielbergâs Bridge of Spies », sur Consequence of Sound, (consultĂ© le ).
- (en) Phil Witmer, « Star Wars Will Sound Different Without John Williams, But Maybe That's OK », sur Vice, (consulté le ).
- Livret de Violin and Flute Concertos (Slatkin, LSO). Le CD est produit par le fils de Korngold
- Livret de TreeSong ; Violin Concerto ; 3 Pieces from Schindler's List, p.25-26.
- (en) John Williams, « Treesong (2001) », sur The John Williams Collection, A private collection of officially released and private recordings of great film and concert music (consulté le )
- (en) « La Jolla Music Society SummerFest 2011: Cho-Liang Lin on John Williams », YouTube.
- (en) Commissions and Premieres, La Jolla Music Society.
- (en) The John Williams Collection
- (en-US) Jon Burlingame et Jon Burlingame, « As John Williams Turns 90, No Signs of Slowing Down, With âFabelmans,â âIndiana Jonesâ and Birthday Gala in the Offing », sur Variety, (consultĂ© le )
- https://www.boosey.com/shop/prod/Williams-John-Happy-Birthday-Variations-Deluxe-Score-John-Williams-Signature-Orchestra/2075309
- « Composer and honoree John Williams attends the l'Ordre National des... », sur Getty Images (consulté le )
- The Official Academy AwardsÂź Database.
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Tylski (dir.), John Williams : un alchimiste musical à Hollywood, Paris, l'Harmattan, coll. « Univers musical », , 218 p. (ISBN 978-2-296-54807-7, lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- BRAHMS
- Discogs
- Last.fm
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- (en + de) RĂ©pertoire international des sources musicales
- (en) Songwriters Hall of Fame
- (en) VGMDb
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative au sport :
- (en) Olympedia
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :