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Amistad

Amistad est un film historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1997.

Amistad

Réalisation Steven Spielberg
Scénario David Franzoni
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production DreamWorks SKG
HBO Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Biopic, drame, historique
Durée 148 minutes
Sortie 1997

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est inspiré de faits authentiques, une mutinerie d'un groupe d'esclaves africains transportés à bord du navire négrier espagnol La Amistad en 1839, échoués sur la côte des États-Unis. Leur revendication de liberté est devenue un symbole du mouvement pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis.

Synopsis

En 1839, La Amistad, goélette espagnole transportant des esclaves africains venus de Lomboko (de nos jours Sierra Leone), est retardée par les calmes équatoriaux et les négriers, à court d'eau potable, doivent jeter à la mer une partie de leurs esclaves. Puis le navire est pris dans une violente tempête au large de Cuba, alors colonie espagnole. Environ cinquante prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux qu'ils exécutent sommairement. Cinque (Segbe), leur meneur, oblige Montez (l'un des Espagnols qu'il épargne) à les ramener vers l'Afrique. Cinque ordonne alors aux Espagnols de se diriger vers le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Mais pendant la nuit, Montez, qui a plus d'expérience en navigation, s'aide des étoiles pour mettre le cap vers l'ouest, en espérant rester dans les eaux cubaines. Cependant un vent très fort fait dériver le navire vers le nord-est, en direction de l'Amérique. Lorsque le navire est arraisonné, les esclaves sont conduits aux États-Unis où, jugés pour meurtre (ils avaient tué le capitaine du navire et le cuisinier), ils attendent leur sort en prison.

Alors que les armateurs du navire déposent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat de la ville conteste le droit des Espagnols de transporter des esclaves dans les eaux américaines : après avoir présenté l'affaire comme un simple cas de « propriété contestée », il en vient à reconnaître la dignité humaine de ces réfugiés et leur droit à la liberté. L'affaire remonte jusqu'à la Cour suprême qui compte alors une majorité de propriétaires d'esclaves. Le président Martin Van Buren refuse de se prononcer sur ce cas épineux mais l'ancien président John Quincy Adams apporte son soutien aux fugitifs.

La bataille acharnée autour de leur procès attire l'attention de la nation tout entière et alimente le mouvement d'opinion contestant la légitimité de l'esclavage aux États-Unis.

Le film fait également référence au droit de visite des navires étrangers, imposé par les Britanniques au reste du monde en 1823, via une série de traités internationaux, moment fort de la lutte internationale contre la traite des esclaves : dans une des dernières scènes, l'armée britannique débarque sur la côte ouest-africaine pour détruire le comptoir négrier. Par ailleurs, lors du verdict de la Cour suprême, un membre attaché au système esclavagiste annonce que le Sud des États-Unis n'acceptera jamais sa remise en cause et laisse prévoir la guerre de Sécession.

Fiche technique

Réplique de La Amistad construite en 2000, naviguant dans le port historique de Mystic dans le Connecticut.
Drapeau des États-Unis États-Unis : (première à Washington, D.C.)
Drapeau des États-Unis États-Unis :
Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau de la France France, Drapeau de la Suisse Suisse :
  • Classification :
Drapeau des États-Unis États-Unis : interdit aux moins de 14 ans aux États-Unis

Distribution

Sources et légendes : Version française sur AlloDoublage[3]

Production

Genèse et développement

C'est le premier film réalisé par Steven Spielberg à être produit par DreamWorks, une société dont il est lui-même l'un des cofondateurs.

Attribution des rôles

Denzel Washington et Cuba Gooding Jr. ont été approchés pour le rôle de Cinqué, tandis que Sean Connery l'a été pour celui de John Quincy Adams[4].

Harry Andrew Blackmun, qui interprète ici le rôle de Joseph Story, juge de la Cour suprême des États-Unis, le fut réellement de 1970 à 1994.

Tournage

Le tournage n'a duré que 31 jours[4]. Il a eu lieu à Porto Rico, dans le Rhode Island (Newport, Pawtucket, Providence), dans le Connecticut (Mystic, Groton Long Point, Sonalyst Studios de Waterford), en Californie (Universal City, San Pedro, Oak Glen), dans le Massachusetts (Boston)[5].

Les seize premières minutes du film ont été entièrement tournées en langue mendé (l'une des langues majoritaires en Sierra Leone), langue que Djimon Hounsou a dû apprendre, car le mendé n'est pas parlé dans son pays d'origine : le Bénin. De plus, Djimon Hounsou ne parle que cinq mots d'anglais dans le film.

Le bateau utilisé dans le film est le Pride of Baltimore II, un clipper de Baltimore. La réplique de La Amistad, basée à New Haven, n'a pas servi au film puisqu'elle a été construite en 2000.

Musique

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Musiques non mentionnées dans le générique
Amistad
Original Motion Picture Soundtrack

La musique du film est composée par John Williams.

Liste des titres
No Titre Durée
1. Dry Your Tears, Afrika (chant de Pamela Dillard) 4:18
2. Sierra Leone, 1839 and the Capture of Cinque (chant de Pamela Dillard) 3:39
3. Crossing the Atlantic (chant de Pamela Dillard) 3:21
4. Cinque's Theme 4:12
5. Cinque's Memories of Home 2:35
6. Middle Passage 5:18
7. The Long Road to Justice 3:16
8. July 4, 1839 4:01
9. Mr. Adams Takes the Case 7:15
10. La Amistad Remembered 5:08
11. The Liberation of Lomboko 4:09
12. Adams' Summation 2:55
13. Going Home (vocals performed by Pamela Dillard) 2:02
14. Dry Your Tears, Afrika (Reprise) 3:37

Accueil critique

Amistad
Score cumulé
SiteNote
Metacritic63/100[7]
Rotten Tomatoes77 %[8]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 77 % d'opinions favorables pour 65 critiques[8]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 63100 pour 23 critiques[7].

Pour Sophie Grassin de L'Express, le film regorge de clichés, ne cesse « de débiter de bons sentiments » pour faire « finalement la part belle aux Blancs »[9]. En dépit d'une reconstitution très documentée, Olivier Père des Inrocks estime que Steven Spielberg « a désormais besoin de grands sujets ou d'effets spéciaux de pointe pour camoufler la nullité de ses mises en scène. »[10]

Distinctions

Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[11]

Récompenses

Meilleur second rôle masculin : Anthony Hopkins
European Award d'honneur - Contribution européenne au cinéma mondial : Stellan Skarsgård
Meilleur acteur : Djimon Hounsou
Meilleur second rôle masculin : Morgan Freeman
  • PGA Awards 1998 :
Vision award du meilleur film
Meilleure photographie : Janusz Kamiński

Nominations

Autour du film

Une parodie du film a été faite dans le film Scary Movie sous le titre d'Amistad 2.

Notes et références

  1. (en) sur l’Internet Movie Database
  2. (en) sur l’Internet Movie Database
  3. « Fiche du doublage français du film », sur AlloDoublage (consulté le )
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  6. (en) « John Williams - Amistad (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic (consulté le )
  7. (en) « Amistad Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  8. (en) « Amistad (1997) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  9. Sophie Grassin, Amistad, la cale de l'oncle Steven, lexpress.fr, 19 février 1998
  10. Olivier Père, Amistad, lesinrocks.com, 30 novembre 1997
  11. (en) « Awards for Amistad », sur l'Internet Movie Database

Liens externes

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