Mahalia Jackson
Mahalia Jackson, née le à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), et morte le à Evergreen Park dans la banlieue de Chicago, est une chanteuse américaine de gospel.
Surnom | Halie Jackson |
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Naissance |
La Nouvelle-OrlĂ©ans, Louisiane, Ătats-Unis |
DĂ©cĂšs |
Evergreen Park, Illinois, Ătats-Unis |
Activité principale | Chanteuse |
Genre musical | Gospel |
AnnĂ©es actives | 1927â1971 |
Labels | Decca Coral, Apollo, CBS, Columbia, Philips ( 1955-1962) |
Considérée comme une des plus grandes chanteuses de ce genre musical, elle est surnommée « la reine du gospel ».
Militante des droits civiques auprÚs de Martin Luther King, elle lui inspire notamment son discours I have a dream en 1963. Son influence sur Aretha Franklin, « la reine de la soul », est également trÚs importante.
CarriĂšre
Chicago, la ville des débuts
TrĂšs jeune, Mahalia Jackson[1] se produit dans la chorale de lâĂ©glise baptiste de la Nouvelle-Orleans[2] oĂč prĂȘche son pĂšre[3] et Ă©coute, en cachette, les disques de Bessie Smith[4] quâelle admire. InstallĂ©e en 1927 Ă Chicago, oĂč elle ouvre une boutique pour les pauvres et les SDF elle devient lâune des premiĂšres voix de la Greater Salem Baptist Church[5] (sans avoir jamais pris de leçon de chant) avant de rejoindre Robert Johnson, qui vient de fonder le premier groupe mixte de gospel professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succĂšs deux disques en 1937 et rejoint bientĂŽt Thomas A. Dorsey[6] (dâabord chanteur de blues puis vĂ©ritable pionnier du gospel moderne au dĂ©but des annĂ©es 1930), qui lâaccompagne au piano et Ă la guitare pendant dix ans.
Mahalia Jackson rencontre le succĂšs
En 1946 et 1947, celle que lâon surnomme couramment « la reine du gospel » enregistre une sĂ©rie de titres pour le label Apollo[7] (dont Iâm Going to Tell God et Move On Up a Little Higher, disque vendu Ă plus dâun million dâexemplaires, ainsi que le fameux hymne baptiste Amazing Grace) qui la rĂ©vĂšle au public amĂ©ricain[8]. Elle chante par ailleurs Precious Lord, Take My Hand dans lâun des immenses stades de football de Washington devant un public enthousiaste.
Entre 1949 et 1952 elle interprĂšte des grands succĂšs comme Silent Night, Walking to Jerusalem et le plus populaire dâentre eux, In the Upper Room, Ćuvre envoĂ»tante quâelle chante dâabord arythmiquement, installant peu Ă peu le tempo. Mahalia Jackson se produit par la suite au Carnegie Hall[9], cĂ©lĂšbre salle de concert de New York, effectue sa premiĂšre tournĂ©e europĂ©enne oĂč elle remporte un triomphe sans prĂ©cĂ©dent, obtient un grand prix du disque en France et, rentrĂ©e aux Ătats-Unis, signe pour la compagnie discographique CBS.
Mahalia Jackson apparaĂźt Ă la fin du film Mirage de la vie de Douglas Sirk, en 1959, oĂč elle chante au service funĂšbre d'une des hĂ©roĂŻnes. Elle anime une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision avant dâenregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprĂšte un sublime Come Sunday) avec lâorchestre de Duke Ellington[10] - [11].
Le , elle est prĂ©sente dans la foule de manifestants rassemblĂ©s devant le Lincoln Memorial de Washington pour Ă©couter le discours de Martin Luther King (« I have a dream »). C'est elle qui lui aurait donnĂ© l'idĂ©e d'improviser la fin de son discours en lui criant : « Parle-leur de ton rĂȘve, Martin ! »[12].
Elle chante par ailleurs Ă la Maison-Blanche lors de lâintronisation du prĂ©sident John F. Kennedy[13]. Amie fidĂšle du pasteur Martin Luther King, elle se trouve Ă ses cĂŽtĂ©s pour la dĂ©fense des droits civiques des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funĂšbre du leader assassinĂ©.
Grande vedette, gĂ©rant parfaitement sa carriĂšre mais cĂ©dant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour Ă©largir son audience, Mahalia Jackson participe, malgrĂ© des problĂšmes cardiaques, aux rendez-vous europĂ©ens tels que le festival de jazz dâAntibes Juan-les-Pins[14] en 1968 oĂč elle se produit pendant plus de trois heures, habitĂ©e par une sensibilitĂ© et une ferveur inoubliables.
Celle dont la voix demeure lâune des plus belles du xxe siĂšcle meurt en au Little Company of Mary Hospital de Chicago[15]. Au cours des cĂ©rĂ©monies funĂšbres cĂ©lĂ©brĂ©es Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans et Ă Chicago, un hommage Ă©mu et Ă©mouvant lui est rendu par ses consĆurs du gospel, dont Aretha Franklin.
Mahalia Jackson repose au Providence Memorial Park de Metairie en Louisianne.
En 1988, Il lui est décernée à titre posthume une étoile sur le Walk of Fame de Hollywood[16] - [17].
Les disques de Mahalia Jackson sont rĂ©Ă©ditĂ©s sous forme de diffĂ©rentes compilations. Le volume 1, 1937â1946 de lâintĂ©grale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 2002 dĂ©cernĂ© chaque annĂ©e par lâAcadĂ©mie française du jazz.
Hommages
En 1985, dans son titre La Boßte de Jazz, composé comme un hommage aux grands jazzmen américains, le chanteur français Michel Jonasz mentionne le nom de Mahalia Jackson[18].
Chansons
- Trouble of the World
- Silent Night
- Go Tell It on the Mountain
- Amazing Grace
- Take My Hand, Precious Lord
- Remember Me
- Joshua Fit the Battle of Jericho
- Holding My Saviours Hands
- Roll Jordan, Roll
- I Wanna Be the Best
- We Shall Overcome
- I'm on My Way to Canaan
- Summertime
- Sometimes I Feel Like a Motherless Child
- I Love the Lord
- There is a Balm in Gilead
Références
- (en) « Mahalia Jackson », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- (en) « A childhood in New Orleans », sur http://www.mahaliajackson.us (consulté le ).
- « Mahalia Jackson », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
- « Mahalia Jackson », sur EncyclopÊdia Universalis (consulté le ).
- (en-US) « Mahalia Jackson », sur Biography (consulté le ).
- « Biographie de Mahalia Jackson », sur Universal Music France (consulté le ).
- (en-US) « Mahalia Jackson | Biography & History », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) George Thomas Kurian et Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, vol. 5, Rowman & Littlefield, 2016, p. 1223.
- (en-US) « Mahalia Jackson, Gospel Singer, And a Civil Rights Symbol, Dies », sur movies2.nytimes.com (consulté le ).
- (en-US) « Gospel Singer, Mahalia Jackson Was Born », sur www.americaslibrary.gov (consulté le ).
- (en-US) « Liner Notes: Irving Townsend on âBlack, Brown and Beige,â by Duke Ellington and His Orchestra, Featuring Mahalia Jackson », sur jerryjazzmusician.com.
- (en-US) « Flashback: Mahalia Jackson, âQueen of Gospelâ », sur WYND Radio (consultĂ© le ).
- (en) Alex Chadwick, Madeleine Brand et Mahalia Jackson, « Mahalia Jackson: Celebrating a Gospel Legend's Birthday », sur NPR.org, (consulté le ).
- « Mahalia Jackson à Juan-les-Pins en 1968 », sur France Musique (consulté le ).
- (en-US) Francis Ward, « From the Archives: Mahalia Jackson, Renowed Gospel Singer, Dies at 60 », sur latimes.com (consulté le ).
- (en-US) « Mahalia Jackson », sur Hollywood Walk of Fame (consulté le ).
- (en) « Mahalia Jackson », sur latimes.com (consulté le ).
- « La Boßte de jazz ~ Chanson », sur musicbrainz.org, (consulté le )
Liens externes
- « Mahalia Jackson », sur France Musique
- Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) All About Jazz
- (en) AllMusic
- (en) Billboard
- (en) Carnegie Hall
- (it) Discografia Nazionale della Canzone Italiana
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- (en) Rock Hall of Fame
- (en) Songkick
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
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- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
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