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ArrĂŞte-moi si tu peux

Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) est un film américain de Steven Spielberg sorti en salles en 2002. Le film s'inspire de la vie de Frank Abagnale Junior.

ArrĂŞte-moi si tu peux
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Titre original Catch Me If You Can
RĂ©alisation Steven Spielberg
Scénario Jeff Nathanson
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production DreamWorks
Kemp Company
Splendid Pictures
Parkes/MacDonald Productions
Amblin
Muse Entertainment Enterprises
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie dramatique
Durée 141 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 1969, dans une prison de Marseille[1], l'agent du FBI Carl Hanratty est chargé de l'extradition de Frank Abagnale, Jr. Ce dernier, recherché par la justice américaine pour avoir escroqué plusieurs millions de dollars en usurpant plusieurs identités, est malade et tente de s'évader de prison. Pour comprendre pourquoi le jeune homme est devenu le plus grand faussaire des années 1960, il faut revenir six années plus tôt quand Frank vit avec son père et sa mère, d'origine française (tous deux se sont rencontrés à la Libération dans un bal de village à Montrichard). Après le refus d'un prêt bancaire à son père, poursuivi par le fisc, la famille est contrainte de déménager dans un appartement. Le jeune Frank découvre que sa mère voit un autre homme et, après s'être fait passer pour un professeur à son lycée (sa première usurpation d'identité), il s'enfuit, horrifié, de chez lui, alors que ses parents préparent leur divorce. Ce coup dur est le déclencheur de ce que va devenir Frank. Lorsqu'il est à court d'argent, le jeune garçon décide de se faire passer pour un copilote d'avion de ligne et escroque plusieurs compagnies aériennes.

Hanratty se charge de l'affaire, en dépit de ses supérieurs, qui ne veulent pas qu'il s'attache à une affaire sans importance selon eux. Mais l'agent fédéral mènera jusqu'au bout la traque du jeune faussaire. Peu à peu, un lien particulier va s'installer entre Frank et l'agent Hanratty, qui ont pour point commun de côtoyer beaucoup de monde, mais seront seuls quoi qu'il arrive.

Pilote, médecin et avocat, nombreux sont les métiers que Frank va utiliser pour s'enrichir sur le dos du gouvernement. Mais il est découvert par l'agent fédéral, qui comprend ses méthodes par le biais d'un penchant pour les bandes dessinées. Frank décide donc de s'expatrier afin de continuer ses méfaits. Il est finalement retrouvé plus tard en France par Hanratty, qui le convainc de ne plus fuir, craignant qu'il ne se fasse tuer. Frank décide alors de se rendre, mais à deux conditions seulement : il veut rentrer aux États-Unis pour y être jugé et désire voir son père. L'agent Hanratty accepte.

Dans l'avion le ramenant dans son pays, Frank apprend par l'agent Hanratty que son père est mort quelques mois auparavant en se brisant la nuque lors d'une chute. Frank, très affecté, parvient à fuir par les toilettes de l'avion, rompant ainsi l'accord qu'il avait passé avec l'agent. Frank veut en fait se réfugier auprès de la seule famille qu'il lui reste, sa mère. Il découvre avec tristesse que celle-ci a refait sa vie, mariée et maman d'une petite fille. Il comprend qu'il n'a plus rien à voir avec cette vie. Il n'est pas surpris de voir arriver quelques minutes plus tard la police menée par l'agent Hanratty.

Frank est arrêté, jugé et condamné pour ses méfaits à 12 ans de prison, en isolement. En prison, il ne reçoit que la visite de Hanratty, qui lui apporte des bandes-dessinées. Quelque temps plus tard, celui-ci finit par lui montrer un chèque car il a besoin de ses lumières pour arrêter un nouveau faussaire ; alors que Frank détermine sans mal à l'aide de plusieurs détails qu'il s'agit d'un faux, Hanratty le fait libérer et lui confie un poste au FBI, au service de répression des fraudes, pour purger le reste de sa peine.

Petit à petit, Frank se lasse de sa nouvelle vie. Il passe devant une boutique de vêtement, où se trouve un uniforme de pilote de ligne, semblable à celui qu'il a porté autrefois. Il l'achète et décide de s'enfuir, mais Hanratty le rattrape et lui dit qu'il est persuadé que Frank finira par revenir si personne ne le poursuit. De fait, Frank est de retour à son bureau deux jours plus tard.

Le film se termine en indiquant que Frank est devenu un des plus grands spécialistes en falsification de chèques au monde, qu'il a travaillé de nombreuses années pour aider à arrêter les faussaires les plus ingénieux, qu'il est très bien rémunéré, qu'il a une famille et qu'il a toujours gardé de bonnes relations avec Hanratty.

Fiche technique

Distribution

Sources et légende : version française (VF) sur AlloDoublage[3]

DĂ©veloppement

Genèse et acquisition des droits

En 1980, Frank Abagnale vend les droits cinématographiques de son autobiographie (en)[4]. D'après lui, les producteurs Norman Lear et Bud Yorkin achètent les droits du film après l'avoir rencontré au Tonight Show avec Johnny Carson. Deux ans plus tard, ils revendent les droits à Columbia Pictures, qui à son tour les vend au producteur Hall Bartlett. Ce dernier engage Steven Kunes pour écrire le scénario mais le producteur meurt avant que le projet ne trouve un distributeur. La veuve de Bartlett vend ensuite les droits à Hollywood Pictures, une division de Disney, et lorsque le projet est entré en redressement, les droits sont vendus à TriStar Pictures. De là, le projet est présenté au réalisateur américain Steven Spielberg de la DreamWorks SKG. Ce dernier signe comme producteur et le tournage était initialement prévu pour .

Box-office

Pays Box-office Nbre de sem. Source
Drapeau des États-Unis États-Unis164 606 800 dollars ?[5]
Drapeau de la Suisse Suisse513 701 entrĂ©es ?[6]
Drapeau de la France France3 639 440 entrĂ©es20Box-office France 2003
Monde Monde351 106 800 dollars ?[5]

Autour du film

  • Le film a Ă©tĂ© tournĂ© en 52 jours entre fĂ©vrier et sur 147 lieux diffĂ©rents entre New York, Los Angeles et la ville de QuĂ©bec.
  • Jennifer Garner a tournĂ© ses scènes en une journĂ©e, Ă  l'hĂ´tel Ambassador de Los Angeles, oĂą Bob Kennedy a Ă©tĂ© assassinĂ©.
  • La mère de Frank Abagnale Ă©tait française. Steven Spielberg tient Ă  rester fidèle Ă  cet aspect de la vie de son personnage en recrutant une actrice française pour tenir le rĂ´le de Paula Abagnale. Il se souvient alors de Nathalie Baye, qu'il a vue dans le rĂ´le de la scripte dans le film La Nuit amĂ©ricaine de François Truffaut. Il prend contact avec l'actrice par l'entremise de Brian de Palma, un ami commun qui vit alors Ă  Paris. Le rĂ©alisateur la choisira après avoir auditionnĂ© quatre autres actrices françaises. L'expĂ©rience ne fut d'ailleurs pas de tout repos pour la comĂ©dienne, Spielberg dĂ©sirant Ă©viter toute rĂ©pĂ©tition afin de concorder avec le style de vie du personnage principal[7].
  • Ă€ l'origine, Gore Verbinski devait rĂ©aliser le film ; mais Leonardo DiCaprio dut retourner certaines scènes de Gangs of New York, de Martin Scorsese, et le rĂ©alisateur se dĂ©sengagea du projet. James Gandolfini devait incarner le rĂ´le de Carl Hanratty, mais se retira Ă©galement du projet, Ă  cause du report du tournage. Le rĂ´le sera attribuĂ© Ă  Tom Hanks.
  • ArrĂŞte-moi si tu peux fut parodiĂ© par la sĂ©rie d'animation Les Simpson, dans l'Ă©pisode Attrapez-nous si vous pouvez. La course poursuite entre les enfants et les parents reprend l'esthĂ©tique du gĂ©nĂ©rique initial de ce film.
  • Ă€ 117 min dans le film, scène de l'arrestation de Franck Abagnale, Jr dans le village de Montrichard en France, le soir de NoĂ«l :
  • Le film contient plusieurs rĂ©fĂ©rences Ă  Flash dont Frank est fan. Le papier peint de sa chambre est Ă  l'effigie de « l'Éclair Ă©carlate ». On aperçoit plusieurs numĂ©ros pendant le film et le hĂ©ros se fait passer pour l'inspecteur Barry Allen lors de sa première rencontre avec Carl Hanratty. Le titre mĂŞme du film est une rĂ©fĂ©rence au hĂ©ros : « Catch me if you can. » est une phrase prononcĂ©e souvent par le super-hĂ©ros.
  • Le film n'est d'ailleurs pas avare en rĂ©fĂ©rences Ă  l'univers des comics. Le nom que choisit Frank quand il se fait passer pour un docteur est « Connors » comme le LĂ©zard (alias Curt Connors), ennemi de Spider-Man. Ă€ un moment du film, Frank manipule de la glu et dessine sur un comptoir l'esquisse du logo de Brainiac, alien ennemi de Superman.
  • Le cours de français de la version originale est transformĂ© en cours d'espagnol dans la version française ; on peut d'ailleurs observer le drapeau français sur le bureau du professeur. Ainsi qu'une banderole « Bienvenue » en haut du tableau.
  • Des passages de Goldfinger sont prĂ©sents dans le film.
  • Ce film fait partie des nombreux films tournĂ©s au Quality Cafe, Ă  Downtown Los Angeles.
  • Ă€ 35 minutes dans le film, Frank Abagnale, Jr. se prĂ©sente au guichet de la banque New York Savings & Loan, mais la guichetière dĂ©clare « Bienvenue Ă  Paris » (VF).
  • Lors de son retour aux États-Unis, dans l'avion, Frank Abagnale montre Ă  Carl Hanratty la piste 44 de La Guardia. Or cette piste ne peut pas exister, puisque les pistes sont numĂ©rotĂ©es selon leur orientation au cap magnĂ©tique, et 36 est le chiffre le plus Ă©levĂ©.
  • Tout Ă  la fin du film, Frank Abagnale s'arrĂŞte devant une boutique pour regarder un uniforme de commandant de bord disponible Ă  la location. Au vu de la prĂ©sence d'un hippocampe ailĂ© sur la casquette, il est possible d'affirmer qu'il s'agit d'un uniforme d'Air France.
  • La scène d'ouverture du film censĂ©e se dĂ©rouler Ă  la prison des Baumettes Ă  Marseille a en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© tournĂ©e dans un dĂ©cor reconstituĂ© au Canada[1].

Comparaisons avec le livre

Par rapport aux événements décrits dans le livre de Frank Abagnale, on peut dire que le film est fondé sur des faits réels, mais n'en est pas une transposition à l'identique. Les noms des différents protagonistes ainsi que nombre des agissements du héros sont conformes à la réalité, mais la manière dont celui-ci a opéré est souvent différente.

La vie sexuelle d'Abagnale en est un exemple. Dans le film, Abagnale a une ou deux liaisons. En réalité, il a eu de très nombreuses aventures avec des femmes qu'il rencontrait alors qu'il se faisait passer pour médecin, avocat, pilote de ligne. Il ne montrait aucun remords vis-à-vis de ce type de relation éphémère, remarquant qu'elles se jetaient plus ou moins sur lui, et n'étaient pas non plus intéressées par des relations à long terme.

Alors qu'il se fait passer pour un pédiatre (dans le film), Abagnale quitte l'hôpital volontairement. En réalité, il fut effrayé au point de s'enfuir après avoir pratiquement laissé un bébé mourir d'asphyxie (Abagnale ne sut que faire lorsque les infirmières lui annoncèrent que c'était un blue baby). Jusqu'alors, Abagnale fut capable de truquer la plupart de ses tâches de médecin en laissant les internes ainsi que les infirmières s'occuper des malades qui étaient admis à l'hôpital.

Toujours pendant la période où il prétend être médecin, Abagnale a une liaison amoureuse avec une infirmière qui est plus âgée que lui dans le livre, alors qu'elle semble plus jeune dans le film. Toujours dans le film, il avoue tout sur son passé à cette jeune femme le jour de leur mariage et lui demande de s'enfuir avec lui, pour finalement se rendre compte au rendez-vous qu'ils s'étaient donnés à l'aéroport de Miami que le FBI tente de le piéger, et qu'elle l'a donc trahi. En réalité, la femme qui le dénonce est une hôtesse.

L'un des exploits rapportés dans le film, la fabrication de chèques en France[8], montre Abagnale forgeant les chèques lui-même. En fait, c'est le père de l'une de ses conquêtes du moment qui imprimait les chèques. Propriétaire d'une imprimerie, il ignorait qu'il produisait des chèques frauduleux (Abagnale lui avait astucieusement menti).

Le film traite la capture d'Abagnale en France d'une façon peu réaliste, avec de nombreuses voitures de police cernant ce dernier. La police française semble surexcitée, prête à tirer sur Abagnale au moindre écart ; l'agent du FBI convainc alors Abagnale de se rendre. En fait, Abagnale a été capturé dans un magasin à Montpellier par deux policiers en uniforme, et ce dans le calme.

Dans le film, Abagnale se lasse rapidement du rythme routinier de ses journées au FBI, après sa libération de prison. Il s'échappe alors un vendredi soir avant de réapparaître le lundi suivant. Il n'y a aucune trace de cet événement dans le livre. C'est probablement une invention des scénaristes. Cependant, Abagnale s'échappa réellement de l'avion qui le ramenait aux États-Unis, ainsi que de la première prison dans laquelle il fut détenu.

La relation entre Abagnale et l'agent du FBI dans le film n'est pas du tout traitée dans le livre. Le livre évoque l'agent principal responsable de cette affaire, mais aucun contact n'eut lieu entre les deux hommes avant l'extradition aux États-Unis après la capture[9].

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. « Les Baumettes selon Spielberg », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  2. « Fiche dArrête-moi si tu peux », sur cnc.fr (consulté le ).
  3. « Fiche du doublage français du film », sur AlloDoublage (consulté le 26 novembre 2014).
  4. (en) Frank Abagnale, « Comments », sur abagnale.com, .
  5. Catch Me if You Can, The Numbers.
  6. Procinema.ch.
  7. Thierry Chèze, « Nathalie Baye - Le Roman d'une actrice », Studio Ciné Live no 82,‎ , p. 48.
  8. À Montrichard, selon les termes du film, prononcé « monrichard », contrairement à l'usage local de prononcer le « t ». La ville est présentée de façon péjorative comme un lieu de peu de culture moderne ; en fait le lieu du tournage de la scène d'arrestation est la place Royale de Québec.
  9. Usatoday.com.

Liens externes

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