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Texas Ranger Division

La Texas Ranger Division en français : « division des Patrouilleurs du Texas Â», plus communĂ©ment appelĂ©e les Texas Rangers en français : « patrouilleurs du Texas Â» voire les Rangers, est une agence de la police d'État du Texas, aux États-Unis, basĂ©e Ă  Austin capitale texane. Lorsqu'on dĂ©signe un individu ou un groupe d’individus sans dĂ©signer l’ensemble de l’agence, on dit « un Texas ranger », « un ranger », « des rangers », « le ranger », etc.

Texas Rangers
Logo de l'organisation
Situation
Création
Type Agence gouvernementale
Siège Drapeau des États-Unis Austin
Langue Anglais
Organisation
Effectifs 144 Texas rangers
Senior Captain Antonio Leal

Site web Site officiel

Au fil des années, les Texas Rangers ont été amenés à travailler sur différentes infractions allant des meurtres aux corruptions politiques, à assurer la sécurité pendant les émeutes, protéger le gouverneur du Texas, pister les fugitifs ; ils fonctionnent comme une force quasi-militaire au service de la République (1836-1845) et de l'État du Texas.

Les Texas Rangers ont été officieusement créés par Stephen Fuller Austin dans un appel aux armes écrit en 1823 et ont été officiellement constitués en 1835. L'unité a été dissoute par les autorités fédérales au cours de la période de reconstruction de l'après-guerre civile, mais a rapidement été reformée lors du rétablissement du gouvernement. Depuis 1935, l'organisation est une division du Département de la Sécurité publique du Texas et remplit le rôle du State Bureau of Investigation du Texas. En 2009, on compte un effectif de 144 rangers[1].

L'unité est la deuxième agence publique la plus ancienne des États-Unis. Les Rangers ont pris part à bon nombre des événements les plus importants de l'histoire du Texas et ont été impliqués dans certains des cas les plus connus de l'histoire criminelle de la conquête de l'Ouest, tels que l'as de la gâchette qu'était John Wesley Hardin, le braqueur de banque Sam Bass ou les hors-la-loi Bonnie et Clyde. Beaucoup de livres ont été écrits sur les Rangers, des travaux de recherches jusqu'aux œuvres de fiction et romans populaires, ce qui les rend importants dans la mythologie de l'Ouest sauvage. Au cours de leur longue histoire, une tradition des Rangers distincte a évolué. Leur importance culturelle liée aux Texians et plus tard Texans est telle qu'ils sont légalement protégés contre le démantèlement[2]. Un musée est dédié aux Texas Rangers dans la ville de Waco. Cette unité locale a été le point de départ d'une série américaine dont le personnage principal est Walker, Texas Ranger, joué par Chuck Norris.

Histoire

Tableau représentant des Texas rangers en 1845.

Les premiers Texas rangers remontent à 1823, lorsque Stephen Fuller Austin recruta dix hommes pour agir en tant que patrouilleurs afin de protéger les six à sept cents familles nouvellement installées et arrivées au Texas après la Guerre d'indépendance du Mexique. Les Texas Rangers ont été officiellement constitués en 1835, et en novembre Robert McAlpin Williamson fut choisi comme le premier commandant des Texas Rangers. Après deux ans, les Rangers comptaient plus de trois cents hommes. Après la Révolution du Texas et la création de la république du Texas, le président texan fraichement élu Mirabeau Bonaparte Lamar organisa une force armée de cinquante-six rangers pour lutter contre les Cherokees et les Comanches, en partie en représailles au soutien que ces derniers ont donné aux Mexicains lors de la bataille de la Neches contre la République[3]. Le nombre des rangers a été augmenté par Sam Houston, président de la République en 1841 pour atteindre 150 hommes.

Les Rangers ont continué à participer à des escarmouches avec les Indiens en 1846, lorsque l'annexion du Texas aux États-Unis et la guerre américano-mexicaine en 1846 ont vu plusieurs compagnies de rangers rassemblées en service fédéral. Ils ont joué un rôle important à diverses batailles, servant de guides et participant à la guérilla, se forgeant rapidement une redoutable réputation parmi les Mexicains et les Américains. À la bataille de Monterrey en septembre 1846, de célèbres rangers, John Coffee Hays, Ben McCulloch, Bigfoot Wallace et Samuel Hamilton Walker ont joué un rôle important dans la bataille, incluant aussi des conseils au général William J. Worth sur les tactiques nécessaires pour lutter à l'intérieur d'une ville mexicaine. Richard Addison Gillespie, un célèbre Texas ranger, est mort à Monterrey, et le général Worth rebaptisa en son nom une colline du nom de « Mount Gillespie[4] ».

John Jackson Tumlinson Sr, le premier alcade du district du Colorado, est considĂ©rĂ© par de nombreux historiens comme le premier Texas ranger Ă  avoir Ă©tĂ© tuĂ© dans l'exercice de ses fonctions. Après la fin de la guerre en 1848, les Rangers ont Ă©tĂ© en grande partie dĂ©mantelĂ©s, mais l'Ă©lection de Hardin Richard Runnels en tant que gouverneur en 1857 a permis d'allouer 70 000 $ pour financer les Rangers sous les ordres de John Ford Salmon, un vĂ©tĂ©ran de la guerre du Mexique. Les Rangers, forts de cent hommes Ă  l'Ă©poque, ont participĂ© Ă  des campagnes contre les Comanches et d'autres tribus, dont les raids contre les colons et leurs propriĂ©tĂ©s Ă©taient devenus monnaie courante.

Le succès d'une série de campagnes dans les années 1860 a marqué un tournant dans l'histoire des Rangers. L'armée américaine ne pouvait seulement fournir qu'une protection limitée et peu étendue dans l'immense territoire du Texas. En revanche, l'efficacité des Rangers lorsqu'il s'agissait de menaces a convaincu à la fois la population de l'État et les dirigeants politiques qu'une force armée composée de rangers bien organisée et financée était essentielle. Cette option n'a pas été poursuivie dans le cadre de l'émergence de problèmes politiques nationaux, et les Rangers ont de nouveau été dissous[5].

De nombreux rangers s'enrĂ´lèrent pour combattre pour les États confĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique suivant la sĂ©cession du Texas aux États-Unis en 1861 pendant la guerre de SĂ©cession. En 1870, pendant la pĂ©riode de reconstruction, les Rangers ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par la police d'État du Texas qui tomba vite dans le discrĂ©dit, et fut dissoute trois ans plus tard en 1873[6]. L'Ă©lection de 1873 a vu nouvellement Ă©lu gouverneur de l'État Richard Coke et la lĂ©gislature recrĂ©a les Rangers[7]. C'est Ă  cette pĂ©riode que la plupart des rangers mythiques apparurent en capturant ou tuant des criminels notoires et des « hors-la-loi » (y compris le voleur de banque Sam Bass et l'as du revolver John Wesley Hardin) et leur rĂ´le dĂ©cisif dans la dĂ©faite des peuples Comanche, Kiowa ou Apache. C’était Ă©galement pendant ces annĂ©es que les Rangers subirent la seule dĂ©faite de leur histoire en se rendant Ă  la guerre de San Elizario Salt en 1877. MalgrĂ© la notoriĂ©tĂ© de leurs actes, la conduite des Rangers au cours de cette pĂ©riode Ă©tait discutable. En particulier, Leander H. McNelly et ses hommes ont utilisĂ© des mĂ©thodes impitoyables qui, souvent, rivalisaient avec la brutalitĂ© de leurs adversaires, comme en prenant part aux exĂ©cutions sommaires et en obtenant des confessions par la torture et l'intimidation[8].

Les Rangers ont vu venir des mesures sĂ©rieuses au cours de la rĂ©volution mexicaine qui commença en 1910 contre le prĂ©sident Porfirio DĂ­az. L'effondrement de la loi et de l'ordre du cĂ´tĂ© mexicain de la frontière, couplĂ© Ă  l'absence de forces militaires fĂ©dĂ©rales signifiait que les Rangers ont Ă©tĂ© une fois de plus appelĂ©s Ă  restaurer et maintenir l'ordre, par tous les moyens nĂ©cessaires. Toutefois, la situation a nĂ©cessitĂ© la nomination par l'État de centaines de nouveaux rangers, sans analyse soignĂ©e des postulants. Les Rangers ont Ă©tĂ© responsables de plusieurs incidents, se terminant par le massacre en 1918 de la population masculine (quinze hommes et garçons mexicains âgĂ©s de 16 Ă  72 ans) de la petite communautĂ© de Porvenir Ă  la frontière mexicaine dans l'ouest du ComtĂ© de Presidio. Avant la fin de la dĂ©cennie, des milliers de vies ont Ă©tĂ© perdues, Ă  la fois du cĂ´tĂ© des Texans et des Mexicains. En janvier 1919, une enquĂŞte menĂ©e par la lĂ©gislature du Texas a constatĂ© que 300 Ă  5 000 personnes, principalement d'origine hispanique, avaient Ă©tĂ© tuĂ©es par les Rangers de 1910 Ă  1919, et que les membres des Rangers avait Ă©tĂ© impliquĂ©s dans de nombreux actes de brutalitĂ© et d'injustice[9]. Les Rangers ont Ă©tĂ© rĂ©formĂ©s par une rĂ©solution de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative en 1919, qui a vu les groupes de rangers spĂ©ciaux dissous et instituĂ© par un système de plaintes.

La Grande Dépression a forcé les gouvernements fédéraux et l'État à réduire le personnel et le financement de leurs organisations : le nombre d'officiers a été réduit à quarante-cinq et les seuls moyens de transport accordés aux rangers ont été le chemin de fer ou l'utilisation de leurs chevaux personnels. L'agence a de nouveau été endommagée après avoir soutenu le gouverneur Ross Sterling dans sa campagne perdue de réélection, la nouvelle gouverneure Miriam Ferguson congédia tous les rangers en service en 1933.

La dĂ©sorganisation qui a suivi l'application des lois dans l'État a conduit le lĂ©gislateur Ă  engager un cabinet de consultants pour rĂ©organiser les services de sĂ©curitĂ© de l'État ; ils recommandèrent la fusion des Rangers avec le Texas Highway Patrol (« police des autoroutes du Texas ») en vertu d'un nouvel organisme appelĂ© le Texas Department of Public Safety, qui a eu lieu en 1935 avec un budget initial de 450 000 $. Avec des rĂ©arrangements mineurs au fil des ans, les rĂ©formes de 1935 ont statuĂ© sur l'organisation des Texas Rangers jusqu'Ă  nos jours. Aujourd'hui, l'importance historique et symbolique des Texas Rangers est telle qu'ils sont protĂ©gĂ©s par la loi contre leur dĂ©mantèlement[10].

Organisation

L'organisation interne des Texas Rangers conserve les grandes lignes qui ont été définies en 1935. L'agence est divisée en huit équipes : sept équipes de district partant de la lettre « A » à la lettre « G », et son quartier général la lettre « H ». Le nombre du personnel est fixé par la législature du Texas. À compter de 2010, les Texas Rangers comptent 144 agents (ou officer, ce terme en anglais n'ayant pas le sens d'officier en français), un criminologue, un analyste financier et vingt-quatre personnes de soutien civil[11]. Le législateur a également constitué une dotation pour la nomination de trois cents rangers spéciaux lors de situations d'urgence. Le quartier général des Texas Rangers est situé à Austin au Texas.

Depuis le le chef des Texas Rangers est le capitaine (senior captain) Antonio Leal, assisté par le capitaine Hank Whitman.

Les sept équipes de district sont réparties dans sept emplacements géographiques :

  • Houston est le poste de commandement de l'Ă©quipe A, dirigĂ© par le commandant Freeman Martin ;
  • Garland est le poste de commandement de l'Ă©quipe B, dirigĂ© par le commandant Bryant Wells ;
  • Lubbock est le poste de commandement de l'Ă©quipe C, dirigĂ© par le commandant Randy Prince ;
  • San Antonio est le poste de commandement de l'Ă©quipe D, dirigĂ© par le commandant Al Alexis ;
  • El Paso est le poste de commandement de l'Ă©quipe E, dirigĂ© par le commandant Brooks Long ;
  • Waco est le poste de commandement de l'Ă©quipe F, dirigĂ© par le commandant Kirby Dendy, mort en 2014 ;
  • McAllen est le poste de commandement de l'Ă©quipe G, dirigĂ© par le commandant Shaun Palmer[12].

Dans la fiction

Séries télévisée

Films

Bandes dessinées

  • Tex Willer, personnage crĂ©Ă© en 1948 par Giovanni Luigi Bonelli.

Notes et références

  1. (en) JAMES PINKERTON, « Perry announces 'Ranger Recon' to work border », Houston Chronicle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Under Texas Government Code Sec. 411.024, "The division relating to the Texas Rangers may not be abolished." Voir http://www.texasranger.org/today/statutes.htm
  3. Webb, Walter Prescott, The Texas Rangers: A Century of Frontier Defense.
  4. The Texas Rangers at Monterrey - the Battle of Monterrey.com
  5. Wilkins, Frederick, Defending the Borders: The Texas Rangers, 1848–1861.
  6. Webb, Walter Prescott, The Texas Rangers: A Century of Frontier Justice, University of Texas Press, 1965, second edition, p. 219-229.
  7. Utley, Robert M., Lone Star Justice: The First Century of the Texas Rangers, Berkley Books, 2003, p. 144.
  8. Parsons, Chuck & Hall Little, Marianne E., Captain L. H. McNelly, Texas Ranger: The Life and Times of a Fighting Man.
  9. Harris, Charles H. III & Sadler, Louis R., ibid.
  10. "The division relating to the Texas Rangers may not be abolished" - Acts 1987, 70th Leg., ch. 147, Sec. 1, September 1, 1987.
  11. (en) « Texas Department of Public Safety - Texas Rangers Personnel », sur txdps.state.tx.us (consulté le ).
  12. (en) « Texas Rangers - Texas Ranger Hall of Fame and Museum », sur Texas Ranger Hall of Fame and Museum (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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