Accueil🇫🇷Chercher

Tommy Lee Jones

Biographie

Enfance, formation et débuts

Tommy Lee Jones en 1964.

Tommy Lee Jones naît à San Saba, en plein cœur du Texas. Il a des ancêtres gallois mais aussi des grands-parents cherokees.

Comme son père, il travaille tout d'abord dans l'industrie du pétrole et sur des constructions sous-marines. Après un passage à la St Mark's School of Texas, une école réservée à la future élite masculine américaine, il intègre l'université Harvard, où il partage sa chambre pendant quatre ans avec le futur vice-président, Al Gore[3] - [4] - [5].

L'université fut aussi l'occasion pour lui de montrer ses talents de footballeur US. Malgré cela, dix jours après avoir reçu son diplôme de littérature anglaise, Tommy entre, à 23 ans, dans le monde du spectacle pour une pièce intitulée A Patriot for Me, montée à Broadway. Après quarante-neuf représentations, il se lance dans le cinéma sous la direction d'Arthur Hiller dans Love Story (alors crédité sous le nom de Tom Lee Jones).

Installé à New York, il poursuit ses aventures théâtrales et se produit dans différentes pièces, que ce soit à Broadway ou off-Broadway : Fortune and Men's Eyes, Four on a Garden, Blue Boys, Ulysses in Nighttown

En parallèle, il tourne dans un soap opera intitulé On ne vit qu'une fois, dans lequel il figure jusqu'en 1975. Les années suivantes sont surtout vouées à la télévision, où son physique rude et sa grosse voix font des merveilles. Ainsi les téléfilms Outside Chance, The Rainmaker et surtout The Amazing World of Howard Hughes, où il connaît son premier grand succès critique dans le rôle-titre du célèbre producteur mogul.

On le voit aussi au cinéma, mais dans de petits rôles et souvent dans des films d'action costauds : Rolling Thunder, La Prison du viol, etc.

Carrière

Tommy Lee Jones est nommé pour la première fois aux Golden Globes pour son rôle de Doolittle Lynn dans Nashville Lady, de Michael Apted, mais son cercle de fans reste encore assez restreint, et le comédien demeure inconnu à l'étranger.

Oliver Stone lui offre la chance de changer la donne avec le rôle de Clay Shaw dans JFK, qui lui vaut une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur second rôle masculin. Deux ans plus tard, la nomination se concrétise en statuette pour son rôle du Marshal Gerard, lancé sur les traces de Richard Kimble (Harrison Ford) dans Le Fugitif, qui triomphe au box-office. L'une des répliques les plus cinglantes du film (Richard Kimble : I didn't kill my wife - Marshal Samuel Gerard : I don't care.) est l'œuvre de l'acteur, qui a pris l'habitude, avec les années, de modifier son texte comme bon lui semble.

Ainsi, Le Fugitif, qui lui rapporte aussi un Golden Globe, le Los Angeles Film Critics Award et l'Oscar concerné pour le Meilleur second rôle masculin (bien qu'il cherchât ses récompenses la tête rasée, il tournait Cobb[6]), est un tremplin de taille pour Tommy Lee Jones, qui compte aujourd'hui parmi les grandes figures d'Hollywood.

On l'a, depuis, vu dans le tragique Entre Ciel et Terre d'Oliver Stone, dans Blown Away de Stephen Hopkins et dans Batman forever de Joel Schumacher, où il incarnait le maléfique Double-Face. En 1995, cet amateur de polo (il possède son propre ranch et dirige un élevage de chevaux) a écrit et réalisé un premier film, The Good Old Boys, destiné à la télévision.

Après l'énorme succès de Men in Black, produit par Steven Spielberg, et du torride, mais quelque peu classique Volcano, il reprend le rôle du Marshal Samuel Gerard pour la suite du Fugitif dans US Marshals, avant de prêter sa voix au Chip Hazard dans le parodique Small Soldiers, et d'incarner le contrôleur judiciaire Travis Lehman dans Double Jeu (Double Jeopardy).

Dans les années 2000, bien que moins présent au grand écran qu'au début des années 1990 et malgré son caractère peu amène, l'acteur enchaîne dans la foulée la fantaisie SF de Clint Eastwood, Space Cowboys, avec James Garner et Donald Sutherland et le thriller militaire L'Enfer du devoir, de William Friedkin, dans lequel il incarne le colonel Hayes Hodges.

De retour aux poursuites d'aliens aux côtés de Will Smith dans Men in Black 2, il tourne ensuite dans un film d'action, Traqué, avec Benicio del Toro comme partenaire.

Tommy Lee Jones au Festival de Cannes 2005.

En 2005, il tourne son premier film pour le cinéma, Trois Enterrements. Il y incarne un cowboy texan qui enquête sur l'assassinat d'un vacher mexicain devenu son ami, puis décide de rapporter son corps dans son village, au Mexique, en obligeant son meurtrier à l'accompagner. Le film est nommé au Festival de Cannes 2005, Jones remportant le prix d'interprétation masculine et le film le prix du scénario pour Guillermo Arriaga. La même année, il joua dans le film des frères Coen, No Country for Old Men, son rôle est un shérif tentant d'aider un cowboy traqué. Le film fut acclamé par la critique et gagne 4 Oscars en 2008 (dont celui du meilleur film). Tommy Lee Jones est salué pour son rôle, bien que la majorité des récompenses pour le second rôle soient échues à Javier Bardem, qui joue dans le même film.

À partir de 2006, il apparait régulièrement à la télévision japonaise dans les spots publicitaires de la marque de café en canette Boss Coffee (en) dans le rôle d'Alien Jones, un extraterrestre venu observer la vie sur la Terre, devenant ainsi l'un des visages les plus connus au Japon[7].

Il a également joué dans le film Dans la vallée d'Elah (In the Valley of Elah), drame psychologique américain réalisé par Paul Haggis et sorti en 2007. Ce film dont le titre se réfère à la vallée où David combattit Goliath, est un réquisitoire contre la guerre. Il montre ses dérives et les graves perturbations psychologiques qu'elle peut occasionner chez les soldats. Ce rôle lui donne l'occasion d'une nomination aux Oscars 2008, dans la catégorie « Oscar du meilleur acteur » lors de la 80e cérémonie des Oscars.

En 2009, il tient le rôle de Dave Robicheaux dans le thriller Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier.

Il réapparaît dans une adaptation de comics Marvel à l'écran en incarnant Chester Phillips dans le film Captain America: First Avenger qui est sorti sur les écrans durant l'été 2011. En 2012, il reprend son rôle de l'agent K dans Men in Black 3.

En 2012, il joue également dans Lincoln, de Steven Spielberg, où il campe le personnage de Thaddeus Stevens ; rôle pour lequel il sera nommé lors de la 85e cérémonie des Oscars, dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, trophée finalement remporté par Christoph Waltz. Tommy Lee Jones reçoit plusieurs nominations dans d'autres prix pour son rôle dans Lincoln.

En 2013, il joue un rôle secondaire dans la comédie noire Malavita du français Luc Besson[8]. Il tient le rôle d'un officier de police du programme fédéral des États-Unis pour la protection des témoins en charge d'une famille de mafieux relocalisée en Normandie, les parents de cette dernière étant joués par Robert De Niro et Michelle Pfeiffer[8]. Le film n'est pas soutenu pas les critiques et récolte 78 000 000 $ pour un budget de 30 000 000 $[9] - [10] - [11].

En 2014, il tourne sa seconde réalisation au cinéma, The Homesman, dont il écrit le scénario ; un western avec un côté road movie dans lequel il joue un vagabond rustre qui, accompagné d'une partenaire, escorte des femmes sombrant dans la folie. Le film est nommé en compétition officielle au Festival de Cannes 2014.

Fin 2017, il préside le jury du 30e Festival international du film de Tokyo[12].

En 2020, il est un des trois gros noms de la comédie Arnaque à Hollywood de George Gallo[13]. Il y tient le rôle de la vedette d'un film qui va être la cible d'une tentative d'assassinat de la part d'un producteur, joué par Robert De Niro, afin de rembourser un mafieux joué par Morgan Freeman grâce à l'assurance[13].

Filmographie

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Réalisateur

Distinctions

Récompenses

Nominations

Voix francophones

En France, Claude Giraud[15] a été la voix française régulière de Tommy Lee Jones le doublant à 17 reprises à partir du film JFK en 1992 jusqu'au film Dans la vallée d'Elah en 2007, soit quelques années avant sa retraite. Parmi les autres films dans lesquelles il l'a doublé, il y a Le Fugitif, US Marshals, Batman Forever, Volcano, les deux premiers Men in Black, Space Cowboys ou encore Trois enterrements.

Dans un premier temps plusieurs comédiens se sont succédé aux alentours du début des années 2010 : Yves Rénier, qui l'avait doublé dans Un lundi troublé et L'Enfer du devoir, le double de nouveau dans No Country for Old Men, The Company Men et Captain America: First Avenger[15] - [16], Samuel Labarthe le remplace dans Men in Black 3 et Tous les espoirs sont permis, Jean-François Stévenin le double dans Dans la brume électrique[15] et Christian Renault dans Crimes de guerre[16]. Depuis 2013, Féodor Atkine, qui l'avait d'abord doublé dans The Sunset Limited et Lincoln, est devenu sa voix sans discontinu[17].

Il a également été doublé à 2 reprises par Bernard Tiphaine[16] dans Lonesome Dove et Fire Birds ainsi qu'à titre exceptionnel par Sylvain Joubert dans Légitime Violence, Pierre Arditi dans Les Yeux de Laura Mars[16], Georges Berthomieu dans Les Pirates de l'île sauvage[16], Jean-François Poron dans Sans issue, Michel Barbey dans La Gagne[16], Mario Santini dans Opération Crépuscule[18], Gérard Rinaldi dans Piège en haute mer[17], Richard Darbois dans Blown Away, Yves Lecoq dans Small Soldiers[16] et Michel Paulin dans The Last Show[17].

Au Québec, Éric Gaudry est la voix québécoise régulière de l'acteur.

Versions françaises
  • Claude Giraud dans JFK, Le Fugitif, Batman Forever, Volcano, Men in Black 1 et 2, Space Cowboys, Trois enterrements, Dans la vallée d'Elah[15], etc.
  • Féodor Atkine dans The Sunset Limited, Lincoln, The Homesman, Jason Bourne, Ad Astra[17], etc.
  • Yves Rénier dans Un lundi troublé, L'Enfer du devoir, No Country for Old Men, The Company Men, Captain America: First Avenger[15] - [16]
Versions québécoises
Note : La liste indique les titres québécois.
  • Éric Gaudry dans Cuirassé en péril, Le Fugitif, Hommes en noir, Les Pionniers de l'espace, Capitaine America : Le Premier Vengeur, Jason Bourne, Ad Astra, etc.

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Les Fiches de Monsieur Cinéma, fiche 314/29, Images et Loisirs, 2006.
  3. « Tommy Lee Jones, ex-« coloc » d'Al Gore, codirigera les festivités Nobel », sur La Dépêche, .
  4. (en) Matt Hickman, « 8 sets of famous college roommates », sur mnn.com, (consulté le )
  5. (en) « Tommy Lee Jones Biography », sur biography.com, (consulté le )
  6. « Tommy Lee Jones' First Oscar Win Brought With It Some Awesome Eyewear (PHOTO) », sur HuffPost,
  7. « Tommy Lee Jones, l’extraterrestre préféré des Japonais », sur Nippon.com, (consulté le ).
  8. « Robert De Niro et Michelle Pfeiffer magouillent dans Malavita », sur premiere.fr, (consulté le )
  9. (en) « The Familly », sur rottentomatoes.com (consulté le )
  10. (en) « The Familly », sur metacritic.com (consulté le )
  11. (en) « The Familly », sur boxofficemojo.com (consulté le )
  12. (en) Patrick Frater, « Tommy Lee Jones to Head Tokyo Festival Jury », sur Variety.com,
  13. (en) « Robert De Niro's The Comeback Trail leads to a dead end », sur smh.com, (consulté le )
  14. (en) Borys Kit, « Tommy Lee Jones Joins Kevin Costner, Gary Oldman in Criminal », sur The Hollywood Reporter.com, (consulté le ).
  15. « Comédiens ayant doublé Tommy Lee Jones en France » sur Doublagissimo
  16. Carton du doublage français sur le DVD zone 2
  17. « Comédiens ayant doublé Tommy Lee Jones en France » sur RS Doublage
  18. « Doublages effectués par Mario Santini » sur La Tour des Héros

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.