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Tirailleurs algériens

Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, sont des unités d'infanterie de l'armée de terre française, appartenant à l'Armée d'Afrique

Tirailleurs algériens
Image illustrative de l’article Tirailleurs algĂ©riens
2e régiment de tirailleurs algériens et son drapeau décoré de la Légion d'honneur et de la médaille militaire le à Paris, place de l'HÎtel-de-Ville.

Création 1842
Dissolution 1964
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Division d'Infanterie
RĂŽle Infanterie
Garnison Alger
Surnom Turcos
Guerres PremiĂšre Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d’Indochine

Ces unités constituées en Algérie française, à recrutement majoritairement indigÚne (70-90 % selon les époques), sont actives de 1842 à 1964. Les tirailleurs algériens participent à toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe République et se distinguent particuliÚrement lors de la PremiÚre Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l'ordre de l'Armée[1], 4 régiments recevant la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis du débarquement de Provence en août 1944.

1er RTir d'Épinal (sous-officier) - 16e RTT (troupe) - 22e RTA (troupe) Ă©cussons modĂšle 1945.

Le mot « Turcos »

Le surnom de « Turcos » a Ă©tĂ© donnĂ© aux Tirailleurs algĂ©riens lors de la guerre de CrimĂ©e par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisĂ© en reprenant le terme espagnol, Ă  propos d'AmĂ©rique latine (de Cuba Ă  l'Argentine) pour dĂ©signer les descendants des immigrĂ©s de l'ex-empire ottoman, Syriens et Libanais.

Le terme Turcos est surtout employé à la fin du XIXe siÚcle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les héros de la commune de Chanteau (Loiret) ou d'un des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, « le Turco de la commune ».

Les traductions successives du mot, désormais français, de « turco » amÚnent à des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia (dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo) évoque les crimes perpétrés en Italie, dans la région d'Esperia, par l'armée française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilés aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de « Turcs » (pages 293 & 297 de l'édition J'ai Lu, 1984, 350 p.) faisant un lien, non voulu par l'auteur, entre les anciennes et les nouvelles catégories de sujets de ressentiment.

Histoire

DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie, en 1830, les soldats français s'entourent de troupes indigĂšnes car ces derniĂšres connaissent bien le pays, la culture locale, l'adversaire et s'adaptent gĂ©nĂ©ralement mieux au climat local que les EuropĂ©ens.

Ces troupes indigĂšnes sont tout d'abord appelĂ©es zouaves par les Français du nom d'une confĂ©dĂ©ration tribale qui servit les turcs d'AlgĂ©rie, entrĂ©e au service de la France peu aprĂšs la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algĂ©riens est rapidement (octobre 1830) ouvert aux colons europĂ©ens d'AlgĂ©rie.

Trois bataillons de Tirailleurs IndigĂšnes sont crĂ©Ă©s par l'ordonnance du 7 dĂ©cembre 1841 pour accueillir les indigĂšnes au moment oĂč les Zouaves deviennent un corps Ă  recrutement exclusivement français.

Les premiers bataillons de tirailleurs algĂ©riens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souverainetĂ© dans les territoires conquis. Ces unitĂ©s de tirailleurs, recrutĂ©s parmi les indigĂšnes, se diffĂ©rencient des unitĂ©s de zouaves, Ă  recrutement europĂ©en. Au dĂ©but les bataillons sont indĂ©pendants et participent Ă  la plupart des opĂ©rations de conquĂȘte et de pacification en AlgĂ©rie notamment Ă  Constantine et Laghouat. En 1854, un rĂ©giment provisoire est organisĂ© pour la guerre de CrimĂ©e puis en 1856, trois rĂ©giments Ă  trois bataillons de six compagnies sont crĂ©Ă©s, un dans chaque dĂ©partement d'AlgĂ©rie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e rĂ©giment est formĂ© en Tunisie. Au dĂ©part, les tirailleurs tunisiens sont intĂ©grĂ©s aux tirailleurs algĂ©riens et portent des numĂ©ros d'unitĂ©s multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adoptĂ© pour dĂ©signer ces derniers. En 1914, cinq nouveaux rĂ©giments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont crĂ©Ă©s.

À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront rĂ©guliĂšrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur « exotisme » les rendront souvent trĂšs populaires auprĂšs des populations locales.

Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent Ă  toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique : Laghouat (1852), guerres de CrimĂ©e (1854-1855), oĂč ils gagnĂšrent leur surnom de « turcos », et d'Italie (1859), campagne du SĂ©nĂ©gal (1860-1861) et de Cochinchine (1858-1862), guerre du Mexique (1862-1867), guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armĂ©es de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie (1881-1883), du Tonkin (1883-1886), de Madagascar (1895), opĂ©rations de pacification en AlgĂ©rie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 Ă  1912. Ils s'illustrent ensuite durant la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie (1942-1943), en Corse (1943), en Italie (1943-1944), sur l'Île d'Elbe (1944), en Provence (1944), dans les Vosges (1944), en Alsace (1944-1945) et en Indochine plus particuliĂšrement Ă  la Bataille de Điện BiĂȘn Phủ en 1954.

Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.

Les différentes appellations des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens[4]

  • 1856-1913 : RĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (RTA)
  • 1913-1921 : RĂ©giments de tirailleurs indigĂšnes (RTI). Appellation officielle mais peu utilisĂ©e. Durant la guerre 1914-1918 des rĂ©giments de marche de tirailleurs (RMT) sont formĂ©s Ă  partir des diffĂ©rents rĂ©giments organiques.
  • 1921-1924 : appellation par recrutement d’origine : RĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (RTA) et RĂ©giments de tirailleurs tunisiens (RTT)
  • 1er octobre 1924 au 22 fĂ©vrier 1926 : RĂ©giments de tirailleurs nord-africains (RTNA)
  • 1926-1958 : retour Ă  l'appellation par recrutement d’origine : RTA et RTT
  • 1958-1964 : RĂ©giment de tirailleurs (RT)

La numérotation des régiments est commune aux tirailleurs algériens et tunisiens.

Uniforme, nouba et mascotte du régiment

Uniforme en 1852 : Infanterie, soldat : algérien, fusil, officier français : drapeau, officier : algérien, soldat : tambour, cantiniÚre.
Uniforme des tirailleurs algériens vers 1866

L'uniforme des tirailleurs dit « à l'orientale » remonte à la création des premiers régiments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique à celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend :

  • une coiffure : la « chĂ©chia » ou le « chĂšche »
  • une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portĂ©e sur une « sĂ©dria » (gilet sans manches)
  • une ceinture de laine rouge
  • le sĂ©roual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis

En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possĂšdent Ă©galement une musique originale, la nouba, caractĂ©risĂ©e par son chapeau chinois, et une mascotte (gĂ©nĂ©ralement un ovin, bĂ©lier, mouflon ou bouc) qui marche en tĂȘte lors des dĂ©filĂ©s.

Composition d'un régiment de tirailleurs

PremiĂšre Guerre mondiale

Le 7e RTA et son drapeau en 1917

En 1914, un rĂ©giment d'infanterie possĂšde trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1 100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes.

À la mobilisation, les neuf rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens reprĂ©sentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyĂ©s en France en aoĂ»t et septembre 1914, six demeurent au Maroc et deux en AlgĂ©rie. Au cours de la guerre l'effectif s'accroĂźt encore avec la formation de rĂ©giments de marche (RMT) et de rĂ©giments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs (RMZT). Deux rĂ©organisations se produisent, l'une en dĂ©cembre 1914 et l'autre en mars 1915. Elles se traduisent par l'apparition de neuf rĂ©giments de marche, numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  9 qui comprendront au cours des trois annĂ©es de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s'ajouteront 12 supplĂ©mentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont prĂ©sents.

Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, un régiment de tirailleurs est commandé par un colonel assisté d'un lieutenant-colonel. Il comprend[5] :

  • un Ă©tat-major
  • trois unitĂ©s rĂ©gimentaires :
    • une compagnie hors-rang (CHG)
    • une compagnie antichar (CAC)
    • une compagnie de canons d'infanterie (CCI) qui dispose de six obusiers de 105
  • trois bataillons qui comprennent chacun
    • une compagnie de commandement
    • trois compagnies Ă  trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin
    • une compagnie d'accompagnement Ă  deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars

Un rĂ©giment comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont 500 officiers et sous-officiers) et 200 vĂ©hicules. La proportion de MaghrĂ©bins atteint 70 % pour le rĂ©giment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs.

Campagnes du Second Empire

Guerre de Crimée (1853-1856)

En 1854 un rĂ©giment provisoire Ă  deux bataillons de neuf compagnies est formĂ©. C'est lors du siĂšge de SĂ©bastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le rĂ©giment s'illustre Ă  de nombreuses reprises. Il est citĂ© une premiĂšre fois le Ă  l'ordre de l'armĂ©e d'Orient : « dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place »[6]. Le , les alliĂ©s s'emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifiĂ© qui couvre Malakoff Ă  l'est. Au cours de cet assaut, le rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens perd 28 officiers et 398 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et est citĂ© une nouvelle fois dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du commandant en chef de l'armĂ©e d'Orient « pour la part active qu'il a prise Ă  l'enlĂšvement de vive force des redoutes russes en avant de SĂ©bastopol »[7]. Le , le gĂ©nĂ©ral Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clĂ© de la dĂ©fense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position aprĂšs y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe Ă  la postĂ©ritĂ©. C'est Ă  ce moment qu'il prononce son fameux « J'y suis ! J'y reste ». Ces combats coutent Ă  nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur Ă  ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur[8].

Sur 2 800 tirailleurs envoyĂ©s en CrimĂ©e plus de 900 sont tuĂ©s ou blessĂ©s.

Campagne d'Italie (1859)

Comme pour la campagne de Crimée, l'armée d'Afrique fut appelée à fournir un contingent pour la campagne d'Italie.

Un dĂ©cret du 26 mars crĂ©a un rĂ©giment provisoire de tirailleurs algĂ©riens destinĂ© Ă  servir en Italie. Il eut 3 bataillons Ă  6 compagnies qui fut formĂ© avec des Ă©lĂ©ments tirĂ©s des 3 rĂ©giments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces rĂ©giments furent ensuite recomplĂ©tĂ©s, mais eurent leurs compagnies rĂ©duites de 45 hommes. Le commandement en est donnĂ© au colonel Laure[9], du 2e rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens[10]. Ce rĂ©giment s'illustre particuliĂšrement lors des batailles de Magenta et SolfĂ©rino. Henri Dunant Ă©crira : « À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algĂ©riens sont dĂ©cimĂ©s, leurs colonels Laure et Herment sont tuĂ©s, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur : ils s'excitent Ă  venger leur mort et se prĂ©cipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frĂ©nĂ©sie sans trĂȘve ni relĂąche et comme des tigres altĂ©rĂ©s de sang »[11]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire : « Dans cette rude journĂ©e, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquĂšrent l'admiration de toute l'armĂ©e en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours Ă©tĂ©, mais encore d'opiniĂątres dĂ©fenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prĂȘts Ă  recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus prĂ©cieuses qualitĂ©s qui distinguent une troupe d'Ă©lite, aussi bien dans la dĂ©fense que dans l'attaque »[12].

En deux mois, le régiment a eu 44 officiers et 587 hommes tués ou blessés[13].

Expédition du Mexique (1862-1867)

Au Mexique, de 1862 Ă  1867, un bataillon Ă  six compagnies est crĂ©Ă©. À l'initiative du gĂ©nĂ©ral Bazaine, sur les six compagnies fournies Ă  raison de deux par chacun des trois rĂ©giments de RTA, deux furent montĂ©es, Ă  cheval. Ainsi, les tirailleurs algĂ©riens, parmi les premiers, eurent leurs cavaliers[14].

Les tirailleurs s'illustrent à nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo le 8 mai 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[15] - [16]. Maurice Loir décrit ainsi les faits d'armes des turcos : « Entraßnés par la compagnie du capitaine Estelle, les turcos abordÚrent vigoureusement le village à la baïonnette et contribuÚrent, dans la plus large mesure, à la déroute des six ou sept mille hommes que Comonfort avait placés à San Lorenzo. Cette brillante affaire fut une vraie bataille, puisque les Mexicains y perdirent, en une heure et demie, 800 hommes tués ou blessés, qu'il ne leur restait ni canons ni munitions et que nous leur avions fait 1 200 prisonniers, pris 3 drapeaux, 11 fanions, 500 mulets et tout un convoi. Pour leur part, les braves turcos avaient merveilleusement donné; les tirailleurs Ahmed Ben Ayoub et Khemil Ben Ali s'étaient emparés de deux drapeaux. En raison de ces actions d'éclat, la croix de la Légion d'Honneur fut suspendue au fanion de cette troupe dans une revue passée par le général Douay à Guadalajara au mois d'avril 1864. Lors de la rentrée du corps expéditionnaire et de la dissolution du bataillon de marche algérien, elle orna naturellement le drapeau du 3e régiment de tirailleurs, auquel appartenaient Ahmed Ben Ayoub et Khemil ben Ali, auteurs du beau fait d'armes qui avait motivé cette distinction. »[17].

À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera dĂ©signĂ© pour monter la garde au palais des Tuileries Ă  Paris[8].

Guerre de 1870-71

Charge à la baïonnette du 1er RTA contre l'infanterie bavaroise à Wissembourg le 4 août 1870, estampe de Joseph Beuzon, 1892).
Le 3e RTA à WƓrth en 1870.
Arrivée de tirailleurs prisonniers de guerre à Ingolstadt le 10 août 1870, peinture de Gustav Schröpler (de), 1870.
Tirailleurs algériens et garde mobile défendant un village dans le Jura en 1870-1871, L'attaque au crépuscule, toile d'Alphonse de Neuville, 1877.

Durant la guerre de 1870-71, les trois rĂ©giments de tirailleurs (environ 9 000 hommes) sont envoyĂ©s en France oĂč ils combattent lors des batailles de Wissembourg et FrƓschwiller-WƓrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journĂ©e, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposĂ©s Ă  plus de 11 000 ennemis[18]. Les rĂ©giments sont dĂ©cimĂ©s et aprĂšs FrƓschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[8]. AprĂšs la dĂ©faite de Sedan du 2 septembre 1870, un rĂ©giment de tirailleurs combat dans l'ArmĂ©e de la Loire puis avec le gĂ©nĂ©ral Bourbaki en Franche-ComtĂ© en janvier 1871. Leurs pertes sont estimĂ©es Ă  5 000 tuĂ©s[19].

La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  FrƓschwiller le . Les tirailleurs chargĂšrent les canons prussiens au prix de 90% de pertes.

En 1870-1871 certains de ces tirailleurs algĂ©riens ou Turcos furent tuĂ©s par les Versaillais comme Kaddour, 'le turco de la commune » d'Alphonse Daudet (Contes du lundi), d'autres en participant Ă  la rĂ©pression française de la rĂ©volte kabyle. Le plus grand nombre fut tuĂ© par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, hĂ©ros en l'honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[20]. À quelques kilomĂštres, des dizaines de tirailleurs algĂ©riens, hĂ©ros de la Seconde Guerre mondiale, sont inhumĂ©s Ă  Fleury-les-Aubrais.

PremiĂšre Guerre mondiale

Tirailleur algérien à Magic City, Paris, 1913.
InfirmiÚres françaises et anglaises parmi les tirailleurs algériens blessés en septembre 1914
Tirailleurs algériens blessés pendant la PremiÚre Guerre mondiale et évacués par des autobus parisiens transformés en ambulances militaires

Environ 270 000 MaghrĂ©bins sont mobilisĂ©s en 1914-18 et 190 000 vont ĂȘtre envoyĂ©s en Europe[21].

Tirailleurs algériens à Bordeaux en août 1914.

Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagĂ©s, leur rĂŽle ne saurait ĂȘtre sous-estimĂ©. Les troupes de l'ArmĂ©e d'Afrique en particulier, europĂ©ennes comme indigĂšnes, ont participĂ© aux combats sur le front de France[22]. Leur apport a notamment Ă©tĂ© trĂšs important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[23]. Ainsi, Ă  propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©e pour moitiĂ© de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens[24], lors de cette bataille, le marĂ©chal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la division marocaine fĂ»t lĂ  ! »[25]. Il cite la division Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e le [26]. Quant Ă  Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă  propos des divisions d'outre-mer[27] ayant participĂ© Ă  cette victoire de la Marne : « Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[28].

Si des cas de paniques sont signalés dans les bataillons lors des premiÚres semaines de combats, comme dans les unités métropolitaines et de Zouaves, par la suite, les régiments de tirailleurs sont considérés fiables, et aprÚs Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, dans des batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[29].

Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe.

À propos des tirailleurs algĂ©riens, le baron des Lyons de Feuchin Ă©crit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes : « Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs... »[30].

Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent à Odessa et à Sébastopol.

Selon Gilbert Meynier, 155 221 algĂ©riens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tuĂ©s s'Ă©lĂšvent Ă  35 900 soit un taux de pertes de 23 %[31].

Parcours des régiments de tirailleurs

Parcours des seize régiments de marche de tirailleurs (numérotation définitive au 11 novembre 1918) en activité au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux régiments (les 14e et 17e) sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres (les 12e, 15e et 21e) sont créés en novembre aprÚs l'armistice.

Quatre régiments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-à-dire notamment composés d'européens, sont créés lors de la PremiÚre Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algériens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entiÚrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920.

Tous les rĂ©giments sont appelĂ©s rĂ©giments de marche de tirailleurs (RMT) qu'ils soient composĂ©s de tirailleurs en provenance d'AlgĂ©rie ou de Tunisie (comme le 4e RMT). Le jour de l'armistice, on compte donc seize rĂ©giments de marche de tirailleurs (RMT) (dont deux ont conservĂ© l'appellation mixte sans l'ĂȘtre) reprĂ©sentant quarante-huit bataillons.

Entre-deux-guerres

En juin 1919, on constitue de nouvelles unitĂ©s de marche Ă  partir de bataillons stationnant en France oĂč ils viennent de combattre.

  • Pour l'ArmĂ©e de Hongrie : les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche ; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche ; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numĂ©ro.
  • Pour l'ArmĂ©e du Danube : les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche ; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche.
  • À la 122e D.l. de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche.

Campagnes du Levant

De 1920 à 1927, l'Afrique du Nord fourni la plupart des unités d'infanterie de l'armée du Levant. Les 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 27e, 31e/47e RTA constituent l'essentiel de son infanterie aux cÎtés des 16e, 20e et 36e RTT ainsi que des 65e et 66e RTM.

Les tirailleurs participent à toutes les campagnes entre 1920 et 1927 : campagne de Cilicie contre les turcs en 1920-1921, guerre franco-syrienne en mars 1920-juillet 1920, révolte druze de 1925-1927. Le 19e RTA est cité une fois à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la campagne de Cilicie et le 21e RTA, trois fois, pour les opérations en Cilicie et en Syrie. Plusieurs bataillons sont également cités à l'ordre de l'armée.

Campagne du Maroc

Comme avant la Grande guerre, depuis 1907, les tirailleurs algériens sont utilisés massivement durant toute la période de l'entre-deux-guerres dans les opérations de « pacification » au Maroc notamment lors de la Guerre du Rif de 1925 à 1927. Le 25e RTA est cité à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la Guerre du Rif en 1926 ainsi que de nombreux bataillons.

Seconde Guerre mondiale

Au 1er mars 1940, l'effectif des MaghrĂ©bins affectĂ©s aux armĂ©es s'Ă©lĂšve Ă  70 000 hommes en mĂ©tropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectĂ©s aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[33].

De 1942 et 1945, aprĂšs le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 MaghrĂ©bins et europĂ©ens sont mobilisĂ©s et affectĂ©s essentiellement dans les rĂ©giments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[34]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composĂ©s d'EuropĂ©ens recrutent aussi des « indigĂšnes » et deviennent des unitĂ©s mixtes[35]. Trois rĂ©giments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent Ă  la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagĂ©e en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945: 3 Bataillons de Zouaves PortĂ©s (BZP) Ă  la 1re division blindĂ©e en 1944-1945, le 9e rĂ©giment de zouaves Ă  la suite de la 1re ArmĂ©e Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e rĂ©giment de zouaves rattachĂ© Ă  l'armĂ©e commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Larminat et chargĂ©e de la liquidation des poches de rĂ©sistance allemande de la pointe de Grave, Ă  Royan et Ă  La Rochelle sur la cĂŽte atlantique[36]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armĂ©e est Ă©galement composĂ© de tirailleurs maghrĂ©bins et d'EuropĂ©ens.

Bataille de France 1939-40

Au cours de la bataille de France du 10 mai au 25 juin 1940, 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (6e, 11e, 13e, 14e, 15e, 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 23e, 25e, 27e et 31e RTA) participent aux combats, aux cĂŽtĂ©s de 10 rĂ©giments de tirailleurs marocains (RTM) et 5 rĂ©giments de tirailleurs tunisiens (RTT). Cinq RTA sont citĂ©s une fois Ă  l’ordre de l’armĂ©e (6e, 11e, 14e, 15e et 19e) ainsi que le 4e RTT et 5 RTM (1er, 2e, 3e, 4e et 7e). Le 13e RTA reçoit l'inscription Flandres 1940 sur son drapeau, le 1er RTA, l'inscription Gembloux 1940 (tout comme le 2e et le 7e RTM). En outre, 17 rĂ©giments de tirailleurs sont capturĂ©s dont les 13e, 14e, 15e, 21e, 22e, 23e, 25e et 27e RTA[37].

Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, s'Ă©lĂšve Ă  5 400[38] sur un total d'environ 58 000 morts[39].

Campagne de Syrie (1941)

En juin-juillet 1941, les 22e et 29e RTA participent avec le 16e RTT, au sein de l'armée d'armistice au Levant, à la campagne de Syrie contre les forces britanniques et les Forces françaises libres (FFL).

Tunisie 1942-43

Au 15 mars 1943, les effectifs engagĂ©s dans la campagne de Tunisie, s'Ă©lĂšvent Ă  environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 MaghrĂ©bins (70 %)[40].

Du 19 novembre 1942 au 13 mai 1943, 7 régiments de tirailleurs algériens (1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 9e et 29e RTA) participent aux combats en Tunisie aux cÎtés du 4e RTT, du 7e RTM, du 4e RMZT et d'un bataillon du 16e RTT. Le 2e RTA est cité à l'ordre de l'armée ainsi que plusieurs bataillons de RTA. Le 1er RTA reçoit l'inscription Pichon 1943, le 2e RTA l'inscription Tunisie 1942-1943, le 3e RTA l'inscription Medjez-el-Bab 1943, le 7e RTA, l'inscription Fondouk-el-Okbi 1943, le 6e et le 9e, l'inscription Djebel-Zaghouan 1943[41].

Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s de novembre 1942 Ă  mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  environ 3 500[42].

Italie 1943-44

En mai 1944, le CEF en Italie comporte 112 000 hommes dont 67 000 MaghrĂ©bins (60 %)[43].

Du 21 novembre 1943 à fin juillet 1944, les 3e et 7e RTA participent aux combats aux cÎtés du 4e RTT, des 1er, 2e, 4e, 5e, 6e et 8e RTM et du 22e BMNA. Toutes les unités comprennent des tirailleurs algériens, que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA. Sont cités à l'ordre de l'armée les 3e (2 fois) et 7e RTA, le 4e RTT, les 1er, 2e, 4e, 5e (2 fois), 6e et 8e RTM (2 fois) ainsi que le 22e BMNA[44].

Décrivant cette campagne, Pierre Montagnon écrit « Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlÚveront le Monna Casale (1395 mÚtres), le Monna Acqua Fondata (1325 mÚtres), s'accrochent au BelvédÚre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome »[45].

Lors de la campagne d'Italie, des soldats (Européens et Nord-Africains) du CEF commettent des crimes de 1944 en Ciociarie.

6 500 soldats, dont 4 000 MaghrĂ©bins, surtout des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, sont tuĂ©s de novembre 1943 Ă  juin 1944[46].

France et Allemagne 1944-45

Revue de troupes du 7e RTA du colonel LĂ©on Chappuis dans Marseille libĂ©rĂ©e, le . De droite Ă  gauche : Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Joseph de Goislard de Monsabert (en kĂ©pi Ă  feuilles de chĂȘne), Jean de Lattre de Tassigny et AndrĂ© Diethelm.

Sur les 267 000 hommes que compte la 1re armĂ©e quelques mois aprĂšs le DĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944, les MaghrĂ©bins, majoritairement tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, reprĂ©sentent environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[47].

Toutes les unités de tirailleurs que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA comprennent des tirailleurs algériens.

En France, du 16 aoĂ»t 1944 Ă  mars 1945, les 1er, 3e et 7e RTA participent aux combats aux cĂŽtĂ©s du 4e RTT, des 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM au sein de la 1re ArmĂ©e, le 22e BMNA et le 29e RTA (briĂšvement avril-mai 1945) avec le dĂ©tachement d’armĂ©e des Alpes et le 22e BMNA et 6e BPTNA (bataillon portĂ© de tirailleurs nord-africains) avec le dĂ©tachement d’armĂ©e de l’Atlantique. Sont citĂ©s Ă  l'ordre de l'armĂ©e les 3e (2 fois) et 7e RTA (2 fois), le 4e RTT (2 fois), les 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM ainsi que le 22e BMNA[48].

En Allemagne, du 19 mars 1944 au 8 mai 1945, participent aux combats les 3e RTA, 4e RTT et les 1er, 4e, 5e et 6e RTM. Sont cités à l'ordre de l'armée plusieurs bataillons[49].

Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s d'aoĂ»t 1944 Ă  mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  3 716 (dont 96 Ă  la 2e DB)[50].

Guerre d'Indochine (1946-54)

Entre 1947 et 1954, 122 900 MaghrĂ©bins dĂ©barquent en Indochine. Le 1er fĂ©vrier 1954, les MaghrĂ©bins, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens, engagĂ©s dans le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme-Orient sont environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[51] - [52].

Les 1er, 2e et 7e rĂ©giments de tirailleurs arrivent en Indochine dĂšs 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens passent en Indochine de 1947 Ă  1955. Au total, le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s et disparus s'Ă©lĂšve, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[53] - [54].

Guerre d'Algérie (1954-1962)

Dix régiments de tirailleurs (1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e) composés de Français de souche nord-africaine (F.S.N.A) participent à la guerre d'Algérie[8].

DĂ©corations

Pour les décorations et les citations, les régiments de tirailleurs algériens sont avec les Zouaves parmi les plus décorés de l'armée française et viennent juste aprÚs le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangÚre, appartenant à l'Armée d'Afrique[55].

Sur les 34 drapeaux d'Infanterie de l'armée française décorés à ce jour de la Légion d'honneur, 6 sont des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire[56] - [57] - [58]. On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[59].

Au cours de la PremiÚre Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragÚres rouges à la couleur de la Légion d'honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[60]. Sur 19 régiments d'infanterie de l'Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[61]. Sur les 17 régiments (et 6 bataillons) qui ont reçu la fourragÚre à la couleur de la Légion d'honneur (au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée) on dénombre également 4 régiments de tirailleurs[62]. En outre, les 14 régiments de tirailleurs en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragÚre (au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée) totalisant 55 citations à l'ordre de l'Armée[63] ; 6 reçurent la fourragÚre aux couleurs de la croix de Guerre[64], 4 la fourragÚre aux couleurs de la Médaille militaire[65] et 4 fourragÚres aux couleurs de la Légion d'honneur[66] - [67] - [68].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens sont cités à l'ordre de l'armée et 3 reçoivent la fourragÚre.

Deux régiments, les 4e RTT et 7e RTA ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[63].

Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité.

Concernant la PremiÚre Guerre mondiale, dans les listes ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit). Par ailleurs, jusqu'en 1921, il n'y a pas de distinction par origine entre tirailleurs algériens et tunisiens (i.e le 4e RTT est créé en 1884 en Tunisie sous l'appellation de 4e RTA et durant le conflit 14-18, un régiment de marche, 4e RMT, est créé à partir de ses bataillons).

Drapeaux

PremiĂšre Guerre mondiale

Au cours de la guerre, les 14 régiments de tirailleurs obtiennent:

Seconde Guerre mondiale

Guerre d'Indochine

Inscriptions sur les drapeaux

Inscriptions sur les drapeaux des principaux régiments de tirailleurs[69] :

Citations militaires

NĂ©cropoles

Quelques nécropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particuliÚrement nombreuses[73] :

NĂ©cropoles GuerreNombre de tombesStĂšles musulmanes
Douaumont (Meuse)1914-191816 117592
Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais)1914-191840 000576
La ferme de Suippes (Marne)[74]1914-19189 2561 959
CondĂ©-Folie (Somme)19403 310829
Rougemont (Doubs)19442 1771 251
Sigolsheim (Haut-Rhin)19441 589792
Venafro (Italie)19444 5783 130
Monte Mario (Italie)19441 7091 142

Hommages

Hommages de personnalités militaires et civiles

Voies portant le nom de régiments de tirailleurs

En mémoire des libérateurs « La rue des Tirailleurs tunisiens » à Scheibenhard en Alsace.

Bibliographie

Ouvrages

  • Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
  • Robert HurĂ©, L'ArmĂ©e d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
  • Jean louis Larcade, Zouaves & Tirailleurs Les rĂ©giments de marche et les rĂ©giments mixtes (1914-1918), 2 tomes, Editions des Argonautes, 2000
  • Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006
  • Antoine Mattei (capitaine au 124e rĂ©giment de ligne), Étude sur les tirailleurs algĂ©riens, etc., 1872
  • Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algĂ©riens, Éditions Publibook, 2007 (ISBN 2748336321)
  • "De l'AlgĂ©rie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations (38 photographies et 9 cartes) Auguste Picard, Ă©diteur, Paris, 1920
  • Tarek, Batist, Yasmina Khadra (prĂ©face) et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011

Revues

  • Carnets de la Sabretache :
    • « Tirailleurs marocains 1930-1943 », n° 18, 3e trimestre 1973
    • Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens 1830/1964, numĂ©ro spĂ©cial, 1980, sĂ©rie 55
    • « Tunisiens et Français 1882-1962 », numĂ©ro spĂ©cial annĂ©e 1991
  • Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie no 10, 1970

Voir aussi

Corps formés de tirailleurs

Autres unités de l'Armée d'Afrique

Campagnes militaires

Tirailleurs des autres colonies

Liste des régiments

Auxiliaires, logistique

Histoire des régiments de tirailleurs

Généralités

Campagnes militaires

DĂ©corations

Photos

Reconstitution

  • 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens de 1940

Notes et références

  1. 14 régiments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas aux combats
  2. 6 citations à l'ordre de l'Armée. Seules 23 unités (17 régiments et 6 bataillons) de l'Armée de Terre la reçoivent en 1914-1918
  3. « Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2e guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3e division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. À leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible », gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, « La guerre d'AlgĂ©rie », in Historia Magazine, no 218/25, 6 mars 1972
  4. Eric de Fleurian, Données générales sur les régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  5. Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
  6. « Le 14 mars [1855], trois postes avancĂ©s des Russes sont vigoureusement enlevĂ©s par nos troupes sous la direction du gĂ©nĂ©ral Bisson, de service Ă  la tranchĂ©e ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du GĂ©nie Frossard a dĂ©jĂ  mis ses travailleurs Ă  l'Ɠuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagĂ©es tiennent rĂ©solument, mais elles sont cruellement Ă©prouvĂ©es. Trois compagnies de Tirailleurs algĂ©riens, commandĂ©es par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunĂ©ment Ă  leur aide; elles se lancent Ă  la baĂŻonnette sur l'ennemi, et le refoulent aprĂšs une lutte acharnĂ©e oĂč plusieurs des siens sont tuĂ©s ou blessĂ©s. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut citĂ© dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du 19 mars 1855 du gĂ©nĂ©ral commandant en chef l'armĂ©e d'Orient « pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger: ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, Bastide, 1866, p. 146
  7. Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, op.cit, p. 156
  8. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 302
  9. « Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigĂšnes depuis vingt annĂ©es. Il n'avait pas fait la campagne de CrimĂ©e, le rĂ©giment auquel il Ă©tait attachĂ© Ă  cette Ă©poque comme lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mĂȘmes que ceux qui bondissaient comme des panthĂšres Ă  l'Alma, Ă  Inkermann, Ă  Traclir et Ă  Kinburn, et qui s'Ă©lancĂšrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie : histoire complĂšte des opĂ©rations militaires dans la pĂ©ninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43
  10. Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, Bastide, 1866
  11. Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34
  12. Lucien Darier-Chùtelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1888
  13. Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28
  14. Tirailleurs à cheval au Mexique, 1864-1867, Carnet de la Sabretache : revue militaire rétrospective, 1974, no 23
  15. Les 2e et 3e RTA seront dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, NapolĂ©on III dĂ©cide que les rĂ©giments ayant pris un drapeau Ă  l'ennemi pourront ĂȘtre dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier Ă  recevoir la lĂ©gion d'Honneur le . Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1er Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
  16. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
  17. Maurice Loir, Au drapeau !, Hachette, 1897, p. 219-220
  18. Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32
  19. général Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'Algérie : des soldats sacrifiés, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12
  20. Le Turco Ă©tait un tirailleur algĂ©rien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a rĂ©ussi Ă  arrĂȘter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers OrlĂ©ans. AprĂšs avoir tuĂ© plusieurs ennemis, il tomba Ă  son tour. Deux monuments rappellent son action hĂ©roĂŻque : l'un, rĂ©cemment amĂ©nagĂ©, se trouve Ă  l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetiĂšre de Chanteau. Chaque annĂ©e, en dĂ©cembre, a lieu une commĂ©moration en son souvenir
  21. Jacques Frémeaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202
  22. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
  23. Jacques Frémeaux, op. cit., p. 115-117
  24. composĂ©e non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisien (qui seront regroupĂ©s pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette mĂȘme division), 4 bataillons de Zouaves, et trois bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919
  25. Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, p. 14
  26. « Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigÚnes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre général no 11 dû 22 septembre 1914 de la IXe Armée, maréchal Foch
  27. La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq
  28. Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178
  29. Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
  30. Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
  31. Nombre de tuĂ©s par annĂ©e : 1914 : 6 500, 1915 : 8 350, 1916 : 6 100, 1917 : 5 200, 1918 : 8 450, 1919 : 1 300, Gilbert Meynier, L'AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e, Droz, 1981, p. 174
  32. La Hundling-Stellung, derniÚre ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit.
  33. Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22
  34. Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, p. 67
  35. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 258
  36. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 51.
  37. Eric de Fleurian, Campagne de France 1939-1940 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  38. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 496
  39. Jean Lopez, directeur de la rédaction, Vincent Bernard, Nicolas Aubin, Nicolas Guillerat, Infographie de la Seconde Guerre mondiale Broché, 2018, Perrin, p. 88
  40. État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241
  41. Eric de Fleurian, Campagne de Tunisie 1942-1943 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  42. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 496
  43. Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31
  44. Eric de Fleurian, Campagne d’Italie 1943-1944 - participation des rĂ©giments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  45. Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246
  46. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 497
  47. Cdt. Petitjean, Le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armée, no 4, 1953, p. 111-125
  48. Eric de Fleurian, Campagne de France 1943-1944 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  49. Eric de Fleurian, Campagne d’Allemagne et d’Autriche 1945 - participation des rĂ©giments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
  50. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 497
  51. Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, p. 10
  52. (en) North African units in Indochina
  53. Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine: 1945-1954, La BruyĂšre, 1989
  54. Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172
  55. Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre : actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
  56. 2e régiment de tirailleurs algériens, régiment de marche de la Légion étrangÚre (RMLE), régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e régiment de zouaves
  57. « La MĂ©daille Militaire »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), site france-phaleristique.com
  58. La LĂ©gion d'honneur, site france-phaleristique.com
  59. 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918,
  60. (56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques FrĂ©meaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seules 23 unitĂ©s de l'ArmĂ©e de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e rĂ©compensĂ©es par la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur
  61. Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
  62. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante car c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité
  63. Les fourragĂšres, site france-phaleristique.com
  64. cités deux ou trois fois à l'ordre de l'armée
  65. cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'Armée
  66. cités six fois à l'ordre de l'Armée. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la PremiÚre Guerre mondiale et seuls 17 régiments et 6 bataillons de l'armée française reçurent la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur
  67. Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000
  68. La dĂ©cision de construire la Grande MosquĂ©e de Paris, premiĂšre mosquĂ©e construite en France, est prise aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 MaghrĂ©bins, essentiellement des tirailleurs, tuĂ©s lors de ce conflit, Maurice Barbier, La LaĂŻcitĂ©, L'Harmattan, 1995, p. 98
  69. Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970
  70. 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire pour la période 1914-1918
  71. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
  72. Paul Gaujac, L'armée de la victoire : de Naples à l'ßle d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
  73. MinistÚre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nécropoles nationales, La Documentation française, 1994
  74. Relevé Nécropole nationale La Ferme de Suippes
  75. Général André Lenormand, Historia Magazin, no 218, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25
  76. Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe no 335, p. 15
  77. Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246
  78. Charles de Gaulle, 'Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267
  79. Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119
  80. Général René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, p.102
  81. De Sétif à Marseille, par Cassino : Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay
  82. Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau (1944), Maison française, 1944, p. 133
  83. Les monuments commémoratifs de Kilstett
  84. Tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui, site de l'Office national des combattants et des victimes de guerre
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