Tirailleurs algériens
Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, sont des unités d'infanterie de l'armée de terre française, appartenant à l'Armée d'Afrique
Tirailleurs algériens | |
2e régiment de tirailleurs algériens et son drapeau décoré de la Légion d'honneur et de la médaille militaire le à Paris, place de l'HÎtel-de-Ville. | |
Création | 1842 |
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Dissolution | 1964 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Division d'Infanterie |
RĂŽle | Infanterie |
Garnison | Alger |
Surnom | Turcos |
Guerres | PremiĂšre Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre dâIndochine |
Ces unités constituées en Algérie française, à recrutement majoritairement indigÚne (70-90 % selon les époques), sont actives de 1842 à 1964. Les tirailleurs algériens participent à toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe République et se distinguent particuliÚrement lors de la PremiÚre Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l'ordre de l'Armée[1], 4 régiments recevant la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis du débarquement de Provence en août 1944.
Le mot « Turcos »
Le surnom de « Turcos » a été donné aux Tirailleurs algériens lors de la guerre de Crimée par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisé en reprenant le terme espagnol, à propos d'Amérique latine (de Cuba à l'Argentine) pour désigner les descendants des immigrés de l'ex-empire ottoman, Syriens et Libanais.
Le terme Turcos est surtout employé à la fin du XIXe siÚcle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les héros de la commune de Chanteau (Loiret) ou d'un des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, « le Turco de la commune ».
Les traductions successives du mot, désormais français, de « turco » amÚnent à des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia (dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo) évoque les crimes perpétrés en Italie, dans la région d'Esperia, par l'armée française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilés aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de « Turcs » (pages 293 & 297 de l'édition J'ai Lu, 1984, 350 p.) faisant un lien, non voulu par l'auteur, entre les anciennes et les nouvelles catégories de sujets de ressentiment.
Histoire
DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie, en 1830, les soldats français s'entourent de troupes indigĂšnes car ces derniĂšres connaissent bien le pays, la culture locale, l'adversaire et s'adaptent gĂ©nĂ©ralement mieux au climat local que les EuropĂ©ens.
Ces troupes indigÚnes sont tout d'abord appelées zouaves par les Français du nom d'une confédération tribale qui servit les turcs d'Algérie, entrée au service de la France peu aprÚs la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algériens est rapidement (octobre 1830) ouvert aux colons européens d'Algérie.
Trois bataillons de Tirailleurs IndigĂšnes sont crĂ©Ă©s par l'ordonnance du 7 dĂ©cembre 1841 pour accueillir les indigĂšnes au moment oĂč les Zouaves deviennent un corps Ă recrutement exclusivement français.
Les premiers bataillons de tirailleurs algĂ©riens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souverainetĂ© dans les territoires conquis. Ces unitĂ©s de tirailleurs, recrutĂ©s parmi les indigĂšnes, se diffĂ©rencient des unitĂ©s de zouaves, Ă recrutement europĂ©en. Au dĂ©but les bataillons sont indĂ©pendants et participent Ă la plupart des opĂ©rations de conquĂȘte et de pacification en AlgĂ©rie notamment Ă Constantine et Laghouat. En 1854, un rĂ©giment provisoire est organisĂ© pour la guerre de CrimĂ©e puis en 1856, trois rĂ©giments Ă trois bataillons de six compagnies sont crĂ©Ă©s, un dans chaque dĂ©partement d'AlgĂ©rie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e rĂ©giment est formĂ© en Tunisie. Au dĂ©part, les tirailleurs tunisiens sont intĂ©grĂ©s aux tirailleurs algĂ©riens et portent des numĂ©ros d'unitĂ©s multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adoptĂ© pour dĂ©signer ces derniers. En 1914, cinq nouveaux rĂ©giments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont crĂ©Ă©s.
à partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront réguliÚrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur « exotisme » les rendront souvent trÚs populaires auprÚs des populations locales.
Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent Ă toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique : Laghouat (1852), guerres de CrimĂ©e (1854-1855), oĂč ils gagnĂšrent leur surnom de « turcos », et d'Italie (1859), campagne du SĂ©nĂ©gal (1860-1861) et de Cochinchine (1858-1862), guerre du Mexique (1862-1867), guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armĂ©es de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie (1881-1883), du Tonkin (1883-1886), de Madagascar (1895), opĂ©rations de pacification en AlgĂ©rie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 Ă 1912. Ils s'illustrent ensuite durant la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie (1942-1943), en Corse (1943), en Italie (1943-1944), sur l'Ăle d'Elbe (1944), en Provence (1944), dans les Vosges (1944), en Alsace (1944-1945) et en Indochine plus particuliĂšrement Ă la Bataille de Äiá»n BiĂȘn Phủ en 1954.
Les régiments de tirailleurs (RTA) deviennent en 1958 « régiments de tirailleurs » (RT), le « A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou des régiments d'infanterie.
Les différentes appellations des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens[4]
- 1856-1913 : Régiments de tirailleurs algériens (RTA)
- 1913-1921 : Régiments de tirailleurs indigÚnes (RTI). Appellation officielle mais peu utilisée. Durant la guerre 1914-1918 des régiments de marche de tirailleurs (RMT) sont formés à partir des différents régiments organiques.
- 1921-1924 : appellation par recrutement dâorigine : RĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (RTA) et RĂ©giments de tirailleurs tunisiens (RTT)
- 1er octobre 1924 au 22 février 1926 : Régiments de tirailleurs nord-africains (RTNA)
- 1926-1958 : retour Ă l'appellation par recrutement dâorigine : RTA et RTT
- 1958-1964 : RĂ©giment de tirailleurs (RT)
La numérotation des régiments est commune aux tirailleurs algériens et tunisiens.
Uniforme, nouba et mascotte du régiment
L'uniforme des tirailleurs dit « à l'orientale » remonte à la création des premiers régiments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique à celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend :
- une coiffure : la « chéchia » ou le « chÚche »
- une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portée sur une « sédria » (gilet sans manches)
- une ceinture de laine rouge
- le séroual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis
En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possĂšdent Ă©galement une musique originale, la nouba, caractĂ©risĂ©e par son chapeau chinois, et une mascotte (gĂ©nĂ©ralement un ovin, bĂ©lier, mouflon ou bouc) qui marche en tĂȘte lors des dĂ©filĂ©s.
Composition d'un régiment de tirailleurs
PremiĂšre Guerre mondiale
En 1914, un régiment d'infanterie possÚde trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1 100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes.
à la mobilisation, les neuf régiments de tirailleurs algériens et tunisiens représentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyés en France en août et septembre 1914, six demeurent au Maroc et deux en Algérie. Au cours de la guerre l'effectif s'accroßt encore avec la formation de régiments de marche (RMT) et de régiments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs (RMZT). Deux réorganisations se produisent, l'une en décembre 1914 et l'autre en mars 1915. Elles se traduisent par l'apparition de neuf régiments de marche, numérotés de 1 à 9 qui comprendront au cours des trois années de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s'ajouteront 12 supplémentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont présents.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, un régiment de tirailleurs est commandé par un colonel assisté d'un lieutenant-colonel. Il comprend[5] :
- un Ă©tat-major
- trois unités régimentaires :
- une compagnie hors-rang (CHG)
- une compagnie antichar (CAC)
- une compagnie de canons d'infanterie (CCI) qui dispose de six obusiers de 105
- trois bataillons qui comprennent chacun
- une compagnie de commandement
- trois compagnies Ă trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin
- une compagnie d'accompagnement Ă deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars
Un régiment comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 70 % pour le régiment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs.
Campagnes du Second Empire
Guerre de Crimée (1853-1856)
En 1854 un rĂ©giment provisoire Ă deux bataillons de neuf compagnies est formĂ©. C'est lors du siĂšge de SĂ©bastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le rĂ©giment s'illustre Ă de nombreuses reprises. Il est citĂ© une premiĂšre fois le Ă l'ordre de l'armĂ©e d'Orient : « dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place »[6]. Le , les alliĂ©s s'emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifiĂ© qui couvre Malakoff Ă l'est. Au cours de cet assaut, le rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens perd 28 officiers et 398 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et est citĂ© une nouvelle fois dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du commandant en chef de l'armĂ©e d'Orient « pour la part active qu'il a prise Ă l'enlĂšvement de vive force des redoutes russes en avant de SĂ©bastopol »[7]. Le , le gĂ©nĂ©ral Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clĂ© de la dĂ©fense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position aprĂšs y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe Ă la postĂ©ritĂ©. C'est Ă ce moment qu'il prononce son fameux « J'y suis ! J'y reste ». Ces combats coutent Ă nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur Ă ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur[8].
Sur 2 800 tirailleurs envoyés en Crimée plus de 900 sont tués ou blessés.
Campagne d'Italie (1859)
Comme pour la campagne de Crimée, l'armée d'Afrique fut appelée à fournir un contingent pour la campagne d'Italie.
Un dĂ©cret du 26 mars crĂ©a un rĂ©giment provisoire de tirailleurs algĂ©riens destinĂ© Ă servir en Italie. Il eut 3 bataillons Ă 6 compagnies qui fut formĂ© avec des Ă©lĂ©ments tirĂ©s des 3 rĂ©giments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces rĂ©giments furent ensuite recomplĂ©tĂ©s, mais eurent leurs compagnies rĂ©duites de 45 hommes. Le commandement en est donnĂ© au colonel Laure[9], du 2e rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens[10]. Ce rĂ©giment s'illustre particuliĂšrement lors des batailles de Magenta et SolfĂ©rino. Henri Dunant Ă©crira : « Ă l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algĂ©riens sont dĂ©cimĂ©s, leurs colonels Laure et Herment sont tuĂ©s, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur : ils s'excitent Ă venger leur mort et se prĂ©cipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frĂ©nĂ©sie sans trĂȘve ni relĂąche et comme des tigres altĂ©rĂ©s de sang »[11]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire : « Dans cette rude journĂ©e, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquĂšrent l'admiration de toute l'armĂ©e en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours Ă©tĂ©, mais encore d'opiniĂątres dĂ©fenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prĂȘts Ă recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus prĂ©cieuses qualitĂ©s qui distinguent une troupe d'Ă©lite, aussi bien dans la dĂ©fense que dans l'attaque »[12].
En deux mois, le régiment a eu 44 officiers et 587 hommes tués ou blessés[13].
Expédition du Mexique (1862-1867)
Au Mexique, de 1862 à 1867, un bataillon à six compagnies est créé. à l'initiative du général Bazaine, sur les six compagnies fournies à raison de deux par chacun des trois régiments de RTA, deux furent montées, à cheval. Ainsi, les tirailleurs algériens, parmi les premiers, eurent leurs cavaliers[14].
Les tirailleurs s'illustrent à nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo le 8 mai 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[15] - [16]. Maurice Loir décrit ainsi les faits d'armes des turcos : « Entraßnés par la compagnie du capitaine Estelle, les turcos abordÚrent vigoureusement le village à la baïonnette et contribuÚrent, dans la plus large mesure, à la déroute des six ou sept mille hommes que Comonfort avait placés à San Lorenzo. Cette brillante affaire fut une vraie bataille, puisque les Mexicains y perdirent, en une heure et demie, 800 hommes tués ou blessés, qu'il ne leur restait ni canons ni munitions et que nous leur avions fait 1 200 prisonniers, pris 3 drapeaux, 11 fanions, 500 mulets et tout un convoi. Pour leur part, les braves turcos avaient merveilleusement donné; les tirailleurs Ahmed Ben Ayoub et Khemil Ben Ali s'étaient emparés de deux drapeaux. En raison de ces actions d'éclat, la croix de la Légion d'Honneur fut suspendue au fanion de cette troupe dans une revue passée par le général Douay à Guadalajara au mois d'avril 1864. Lors de la rentrée du corps expéditionnaire et de la dissolution du bataillon de marche algérien, elle orna naturellement le drapeau du 3e régiment de tirailleurs, auquel appartenaient Ahmed Ben Ayoub et Khemil ben Ali, auteurs du beau fait d'armes qui avait motivé cette distinction. »[17].
à la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera désigné pour monter la garde au palais des Tuileries à Paris[8].
Guerre de 1870-71
Durant la guerre de 1870-71, les trois rĂ©giments de tirailleurs (environ 9 000 hommes) sont envoyĂ©s en France oĂč ils combattent lors des batailles de Wissembourg et FrĆschwiller-WĆrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journĂ©e, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposĂ©s Ă plus de 11 000 ennemis[18]. Les rĂ©giments sont dĂ©cimĂ©s et aprĂšs FrĆschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[8]. AprĂšs la dĂ©faite de Sedan du 2 septembre 1870, un rĂ©giment de tirailleurs combat dans l'ArmĂ©e de la Loire puis avec le gĂ©nĂ©ral Bourbaki en Franche-ComtĂ© en janvier 1871. Leurs pertes sont estimĂ©es Ă 5 000 tuĂ©s[19].
La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens Ă FrĆschwiller le . Les tirailleurs chargĂšrent les canons prussiens au prix de 90% de pertes.
En 1870-1871 certains de ces tirailleurs algériens ou Turcos furent tués par les Versaillais comme Kaddour, 'le turco de la commune » d'Alphonse Daudet (Contes du lundi), d'autres en participant à la répression française de la révolte kabyle. Le plus grand nombre fut tué par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, héros en l'honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[20]. à quelques kilomÚtres, des dizaines de tirailleurs algériens, héros de la Seconde Guerre mondiale, sont inhumés à Fleury-les-Aubrais.
PremiĂšre Guerre mondiale
Environ 270 000 MaghrĂ©bins sont mobilisĂ©s en 1914-18 et 190 000 vont ĂȘtre envoyĂ©s en Europe[21].
Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagĂ©s, leur rĂŽle ne saurait ĂȘtre sous-estimĂ©. Les troupes de l'ArmĂ©e d'Afrique en particulier, europĂ©ennes comme indigĂšnes, ont participĂ© aux combats sur le front de France[22]. Leur apport a notamment Ă©tĂ© trĂšs important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[23]. Ainsi, Ă propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©e pour moitiĂ© de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens[24], lors de cette bataille, le marĂ©chal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la division marocaine fĂ»t lĂ ! »[25]. Il cite la division Ă l'ordre de l'ArmĂ©e le [26]. Quant Ă Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă propos des divisions d'outre-mer[27] ayant participĂ© Ă cette victoire de la Marne : « Je laisse Ă ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[28].
Si des cas de paniques sont signalés dans les bataillons lors des premiÚres semaines de combats, comme dans les unités métropolitaines et de Zouaves, par la suite, les régiments de tirailleurs sont considérés fiables, et aprÚs Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, dans des batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[29].
Ă propos des tirailleurs algĂ©riens, le baron des Lyons de Feuchin Ă©crit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes : « Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs... »[30].
Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent à Odessa et à Sébastopol.
Selon Gilbert Meynier, 155 221 algériens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tués s'élÚvent à 35 900 soit un taux de pertes de 23 %[31].
Parcours des régiments de tirailleurs
Parcours des seize régiments de marche de tirailleurs (numérotation définitive au 11 novembre 1918) en activité au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux régiments (les 14e et 17e) sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres (les 12e, 15e et 21e) sont créés en novembre aprÚs l'armistice.
Quatre régiments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-à -dire notamment composés d'européens, sont créés lors de la PremiÚre Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algériens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entiÚrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920.
Tous les rĂ©giments sont appelĂ©s rĂ©giments de marche de tirailleurs (RMT) qu'ils soient composĂ©s de tirailleurs en provenance d'AlgĂ©rie ou de Tunisie (comme le 4e RMT). Le jour de l'armistice, on compte donc seize rĂ©giments de marche de tirailleurs (RMT) (dont deux ont conservĂ© l'appellation mixte sans l'ĂȘtre) reprĂ©sentant quarante-huit bataillons.
Dans la liste ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit).
1er régiment de tirailleurs algériens
- 1914 : Charleroi, Bataille de la Marne - Course Ă la mer : Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, Bataille des Flandres : l'Yser, Luyghem, Bixschoote, la Maison du Passeur
- 1915 : Armées du Nord - Canal de l'Yperlée : Yser, attaque par les gaz du 22 avril,
- 1916 : bataille de Verdun : Cote 304, Bataille de la Somme : Maurepas,
- 1917 : Champagne : Bataille des monts de Champagne, le Mont-Haut (17 avril),
- 1918 : Grivesnes, Montdidier, Ouest de Reims : Cote 240, Saint-Thierry, La Vesle, l'Aisne, ligne Hundling-Stellung[32]
2e régiment de tirailleurs algériens
- 1914 : vers Charleroi : Oret, Mettet (23 août), Florennes (24 août), Retraite des IIIe et IVe Armées : Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne : Cuts-la-Pommeraye (15-17 septembre)
- 1915 : Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse : plateau des Loges, seconde bataille de Champagne : attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange
- 1916 : Bataille de Verdun : Louvemont, CÎte-du-Poivre (février), Souville (juillet), Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux : Bois le Chaume, Bezonveaux (15 décembre)
- 1917 : Bataille de Verdun : Cote 304
- 1918 : Moreuil (8 août), Noyon (28 août), Chauny, Tergnier
3e régiment de tirailleurs algériens
- 1914 : Vers Charleroi: Oret, Mettet (23 août), Florennes (24 août), Retraite des IIIe et IVe Armées : Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne : Cuts-la-Pommeraye (15-17 septembre)
- 1915 : Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse : plateau des Loges, seconde bataille de Champagne : attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange
- 1916 : Bataille de Verdun : Louvemont, CÎte-du-Poivre (février), Souville (juillet), Reprise des forts de Douaumont et de Vaux : Bois le Chaume, Bezonveaux (15 décembre)
- 1917 : Bataille de Verdun : Cote 304,
- 1918 : Moreuil (8 août), Noyon (28 août), Chauny, Tergnier
4e régiment de tirailleurs tunisiens
- 1914 : Vers Charleroi, bataille de la Marne et course à la mer : Montmirail, Chùteau-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims : La Bertonnerie (22 décembre)
- 1915 : offensive secondaire des Flandres : Grande dune prĂšs Nieuport (28 janvier), offensive d'Artois : Cote 140, crĂȘte de Vimy (9 mai), seconde bataille de Champagne : Butte de Souain, bois Sabot (25 septembre)
- 1916 : bataille de la Somme : Belloy-en-Santerre (4 juillet)
- 1917 : Bataille des monts de Champagne, mont Sans-Nom, Auberive (17 avril), Verdun
- 1918 : Villers-Bretonneux, Bois de Hangard (26 avril), Montagne-de-Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun (29 mai-1er juin), Amblény (12 juin), Saint-Pierre l'Aigle, Dommiers, Chaudun (18 juillet), tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal (28 août-17 septembre)
5e régiment de tirailleurs algériens
6e régiment de tirailleurs algériens
Dissous en 1915 puis recréé à partir du 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs le .
- 1914 : retraite des IIIe et IVe Armée : vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres : front de l'Yser
- 1915 : Armées du Nord - Canal d l'Yperlée: l'Yser, 1re attaque allemande aux gaz asphyxiant (secteur d'Ypres)
- 1918 : secteur de Reims : Saint-Thierry, Cote 240, La Vesle, l'Aisne
7e régiment de tirailleurs algériens
- 1914 : retraite des IIIe et IVe Armée : vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres : Bois Triangulaire, Nord d'Ypres (12 novembre)
- 1915 : Flandres : Grande Dune prĂšs Nieuport (28 janvier), offensive d'Artois : Cote 140, crĂȘte de Vimy (9 mai), seconde bataille de Champagne : butte de Souains, bois Sabot (25 septembre)
- 1916 : Bataille de la Somme : Belloy-en-Santerre (4 juillet),
- 1917 : Bataille des monts de Champagne, Mont-sans-Nom, Auberive (17 avril), Verdun
- 1918 : Villers-Bretonneux, bois du Hangard (26 avril), Montagne de Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun (29 mai - 1er juin), Amblémy (12 juin), Saint-Pierre-l'Aigle, Daumiers, Chaudun (18 juillet), tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal (28 août - 17 septembre)
8e régiment de tirailleurs algériens
- A pris part à toutes les batailles du 4e régiment de zouaves.
9e régiment de tirailleurs algériens
- A pris part à toutes les batailles du 1er régiment de zouaves.
10e régiment de tirailleurs algériens
Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues : 3e bataillon du 3e Tirailleurs (ancien), 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs
11e régiment de tirailleurs algériens
Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues : 4e bataillon du 7e Tirailleurs (ancien), 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs
13e régiment de tirailleurs algériens
Constitué en juin 1918 par transformation du 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs
14e régiment de tirailleurs algériens
Constitué le en remplacement du 359e RI dissous.
17e régiment de tirailleurs algériens
Constitué le en remplacement du 294e RI dissous
1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs
Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le régiment comprend dÚs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e régiment de tirailleurs algériens en 1920
4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs
Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le régiment comprend dÚs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e régiment de tirailleurs tunisiens en 1920.
Entre-deux-guerres
En juin 1919, on constitue de nouvelles unitĂ©s de marche Ă partir de bataillons stationnant en France oĂč ils viennent de combattre.
- Pour l'Armée de Hongrie : les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche ; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche ; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numéro.
- Pour l'Armée du Danube : les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche ; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche.
- Ă la 122e D.l. de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche.
Campagnes du Levant
De 1920 à 1927, l'Afrique du Nord fourni la plupart des unités d'infanterie de l'armée du Levant. Les 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 27e, 31e/47e RTA constituent l'essentiel de son infanterie aux cÎtés des 16e, 20e et 36e RTT ainsi que des 65e et 66e RTM.
Les tirailleurs participent à toutes les campagnes entre 1920 et 1927 : campagne de Cilicie contre les turcs en 1920-1921, guerre franco-syrienne en mars 1920-juillet 1920, révolte druze de 1925-1927. Le 19e RTA est cité une fois à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la campagne de Cilicie et le 21e RTA, trois fois, pour les opérations en Cilicie et en Syrie. Plusieurs bataillons sont également cités à l'ordre de l'armée.
Campagne du Maroc
Comme avant la Grande guerre, depuis 1907, les tirailleurs algériens sont utilisés massivement durant toute la période de l'entre-deux-guerres dans les opérations de « pacification » au Maroc notamment lors de la Guerre du Rif de 1925 à 1927. Le 25e RTA est cité à l'ordre de l'armée pour sa conduite lors de la Guerre du Rif en 1926 ainsi que de nombreux bataillons.
Seconde Guerre mondiale
Au 1er mars 1940, l'effectif des Maghrébins affectés aux armées s'élÚve à 70 000 hommes en métropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectés aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[33].
De 1942 et 1945, aprÚs le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 Maghrébins et européens sont mobilisés et affectés essentiellement dans les régiments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[34]. à cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composés d'Européens recrutent aussi des « indigÚnes » et deviennent des unités mixtes[35]. Trois régiments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent à la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagée en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945: 3 Bataillons de Zouaves Portés (BZP) à la 1re division blindée en 1944-1945, le 9e régiment de zouaves à la suite de la 1re Armée Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e régiment de zouaves rattaché à l'armée commandée par le général Larminat et chargée de la liquidation des poches de résistance allemande de la pointe de Grave, à Royan et à La Rochelle sur la cÎte atlantique[36]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armée est également composé de tirailleurs maghrébins et d'Européens.
Bataille de France 1939-40
Au cours de la bataille de France du 10 mai au 25 juin 1940, 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (6e, 11e, 13e, 14e, 15e, 17e, 18e, 19e, 21e, 22e, 23e, 25e, 27e et 31e RTA) participent aux combats, aux cĂŽtĂ©s de 10 rĂ©giments de tirailleurs marocains (RTM) et 5 rĂ©giments de tirailleurs tunisiens (RTT). Cinq RTA sont citĂ©s une fois Ă lâordre de lâarmĂ©e (6e, 11e, 14e, 15e et 19e) ainsi que le 4e RTT et 5 RTM (1er, 2e, 3e, 4e et 7e). Le 13e RTA reçoit l'inscription Flandres 1940 sur son drapeau, le 1er RTA, l'inscription Gembloux 1940 (tout comme le 2e et le 7e RTM). En outre, 17 rĂ©giments de tirailleurs sont capturĂ©s dont les 13e, 14e, 15e, 21e, 22e, 23e, 25e et 27e RTA[37].
Le nombre de Maghrébins tués lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algériens et tunisiens, s'élÚve à 5 400[38] sur un total d'environ 58 000 morts[39].
Campagne de Syrie (1941)
En juin-juillet 1941, les 22e et 29e RTA participent avec le 16e RTT, au sein de l'armée d'armistice au Levant, à la campagne de Syrie contre les forces britanniques et les Forces françaises libres (FFL).
Tunisie 1942-43
Au 15 mars 1943, les effectifs engagés dans la campagne de Tunisie, s'élÚvent à environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 Maghrébins (70 %)[40].
Du 19 novembre 1942 au 13 mai 1943, 7 régiments de tirailleurs algériens (1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 9e et 29e RTA) participent aux combats en Tunisie aux cÎtés du 4e RTT, du 7e RTM, du 4e RMZT et d'un bataillon du 16e RTT. Le 2e RTA est cité à l'ordre de l'armée ainsi que plusieurs bataillons de RTA. Le 1er RTA reçoit l'inscription Pichon 1943, le 2e RTA l'inscription Tunisie 1942-1943, le 3e RTA l'inscription Medjez-el-Bab 1943, le 7e RTA, l'inscription Fondouk-el-Okbi 1943, le 6e et le 9e, l'inscription Djebel-Zaghouan 1943[41].
Le nombre de Maghrébins tués de novembre 1942 à mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'élÚve à environ 3 500[42].
Italie 1943-44
En mai 1944, le CEF en Italie comporte 112 000 hommes dont 67 000 Maghrébins (60 %)[43].
Du 21 novembre 1943 à fin juillet 1944, les 3e et 7e RTA participent aux combats aux cÎtés du 4e RTT, des 1er, 2e, 4e, 5e, 6e et 8e RTM et du 22e BMNA. Toutes les unités comprennent des tirailleurs algériens, que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA. Sont cités à l'ordre de l'armée les 3e (2 fois) et 7e RTA, le 4e RTT, les 1er, 2e, 4e, 5e (2 fois), 6e et 8e RTM (2 fois) ainsi que le 22e BMNA[44].
Décrivant cette campagne, Pierre Montagnon écrit « Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlÚveront le Monna Casale (1395 mÚtres), le Monna Acqua Fondata (1325 mÚtres), s'accrochent au BelvédÚre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome »[45].
Lors de la campagne d'Italie, des soldats (Européens et Nord-Africains) du CEF commettent des crimes de 1944 en Ciociarie.
6 500 soldats, dont 4 000 Maghrébins, surtout des tirailleurs algériens et tunisiens, sont tués de novembre 1943 à juin 1944[46].
France et Allemagne 1944-45
Sur les 267 000 hommes que compte la 1re armée quelques mois aprÚs le Débarquement de Provence en août 1944, les Maghrébins, majoritairement tirailleurs algériens et tunisiens, représentent environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[47].
Toutes les unités de tirailleurs que ce soient des RTA, des RTT, des RTM ou le 22e BMNA comprennent des tirailleurs algériens.
En France, du 16 aoĂ»t 1944 Ă mars 1945, les 1er, 3e et 7e RTA participent aux combats aux cĂŽtĂ©s du 4e RTT, des 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM au sein de la 1re ArmĂ©e, le 22e BMNA et le 29e RTA (briĂšvement avril-mai 1945) avec le dĂ©tachement dâarmĂ©e des Alpes et le 22e BMNA et 6e BPTNA (bataillon portĂ© de tirailleurs nord-africains) avec le dĂ©tachement dâarmĂ©e de lâAtlantique. Sont citĂ©s Ă l'ordre de l'armĂ©e les 3e (2 fois) et 7e RTA (2 fois), le 4e RTT (2 fois), les 1er, 4e, 5e, 6e et 8e RTM ainsi que le 22e BMNA[48].
En Allemagne, du 19 mars 1944 au 8 mai 1945, participent aux combats les 3e RTA, 4e RTT et les 1er, 4e, 5e et 6e RTM. Sont cités à l'ordre de l'armée plusieurs bataillons[49].
Le nombre de Maghrébins tués d'août 1944 à mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'élÚve à 3 716 (dont 96 à la 2e DB)[50].
Guerre d'Indochine (1946-54)
Entre 1947 et 1954, 122 900 MaghrĂ©bins dĂ©barquent en Indochine. Le 1er fĂ©vrier 1954, les MaghrĂ©bins, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens, engagĂ©s dans le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme-Orient sont environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[51] - [52].
Les 1er, 2e et 7e régiments de tirailleurs arrivent en Indochine dÚs 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algériens et tunisiens passent en Indochine de 1947 à 1955. Au total, le nombre de Maghrébins tués et disparus s'élÚve, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[53] - [54].
Guerre d'Algérie (1954-1962)
Dix régiments de tirailleurs (1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e) composés de Français de souche nord-africaine (F.S.N.A) participent à la guerre d'Algérie[8].
DĂ©corations
Pour les décorations et les citations, les régiments de tirailleurs algériens sont avec les Zouaves parmi les plus décorés de l'armée française et viennent juste aprÚs le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangÚre, appartenant à l'Armée d'Afrique[55].
Sur les 34 drapeaux d'Infanterie de l'armée française décorés à ce jour de la Légion d'honneur, 6 sont des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire[56] - [57] - [58]. On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[59].
Au cours de la PremiÚre Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragÚres rouges à la couleur de la Légion d'honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[60]. Sur 19 régiments d'infanterie de l'Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[61]. Sur les 17 régiments (et 6 bataillons) qui ont reçu la fourragÚre à la couleur de la Légion d'honneur (au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée) on dénombre également 4 régiments de tirailleurs[62]. En outre, les 14 régiments de tirailleurs en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragÚre (au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée) totalisant 55 citations à l'ordre de l'Armée[63] ; 6 reçurent la fourragÚre aux couleurs de la croix de Guerre[64], 4 la fourragÚre aux couleurs de la Médaille militaire[65] et 4 fourragÚres aux couleurs de la Légion d'honneur[66] - [67] - [68].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens sont cités à l'ordre de l'armée et 3 reçoivent la fourragÚre.
Deux régiments, les 4e RTT et 7e RTA ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[63].
Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité.
Concernant la PremiÚre Guerre mondiale, dans les listes ci-dessous, l'appellation correspondant aux régiments organiques est utilisée par souci de simplification (i.e 1er régiment de tirailleurs algériens (RTA) au lieu de 1er régiment de marche de tirailleurs (RMT) durant le conflit). Par ailleurs, jusqu'en 1921, il n'y a pas de distinction par origine entre tirailleurs algériens et tunisiens (i.e le 4e RTT est créé en 1884 en Tunisie sous l'appellation de 4e RTA et durant le conflit 14-18, un régiment de marche, 4e RMT, est créé à partir de ses bataillons).
Drapeaux
- Drapeaux décorés de la Médaille militaire
- 2e régiment de tirailleurs algériens (05/07/1919)
- Drapeaux décorés de la Légion d'honneur
- 1er régiment de tirailleurs algériens (15/10/1948)
- 2e régiment de tirailleurs algériens (24/03/1902)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (11/11/1863)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (05/07/1919) (appellation 4e RTT à partir de 1921)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (05/07/1919)
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e R.T.T (05/07/1919)
PremiĂšre Guerre mondiale
Au cours de la guerre, les 14 régiments de tirailleurs obtiennent:
- 55 citations collectives à l'ordre de l'Armée
- 4 fourragÚres aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur (6 citations à l'ordre de l'Armée)
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (6 citations) (appellation 4e RTT à partir de 1921)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations)
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e RTT (6 citations)
- 4 fourragÚres aux couleurs du ruban de la médaille militaire (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e RTA (5 citations)
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations) (appellation 8e RTT à partir de 1921)
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 6 fourragÚres aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
Seconde Guerre mondiale
- FourragÚre avec olive aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- FourragÚre avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
Guerre d'Indochine
- FourragÚre aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (4e bataillon)
Inscriptions sur les drapeaux
Inscriptions sur les drapeaux des principaux régiments de tirailleurs[69] :
- 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens : Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Turbigo 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Tchad 1900, Maroc 1907-1913-1918, la Somme-l'Aisne 1916, Saint-Thierry 1918, Pichon 1943, Vosges 1944, Indochine 1947-1954.
- 2e régiment de tirailleurs algériens : Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, San Lorenzo 1863, Solferino 1859, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954.
- 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens : Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Solferino 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Champagne 1915, Verdun 1916, l'Aisne 1918, Medjez-el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954.
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens : Casablanca 1908, Guise 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, l'Aisne 1918, Picardie 1918, Sommepy 1918, le BelvédÚre 1944, Garigliano 1944, Vosges 1944, Stuttgart 1945, Indochine 1947-1954.
- 5e régiment de tirailleurs algériens : Verdun 1916, Picardie 1918, Montfaucon 1918, Maroc 1925-1926.
- 6e régiment de tirailleurs algériens : l'Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel-Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954.
- 7e régiment de tirailleurs algériens : Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, l'Aisne 1918, Levant 1920-1921, Maroc 1925-1926, Fondouk el Okbi 1943, Rome 1944, Marseille 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954.
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens : Guise 1914, l'Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, l'Avre 1918, Mont d'Origny 1918.
- 9e régiment de tirailleurs algériens : Verdun 1916, la Somme 1916, Le Matz 1918, Djebel-Zaghouan 1943.
- 13e régiment de tirailleurs algériens : Le Matz 1918, Soissonnais 1918, l'Ailette 1918, Sommepy 1918, Maroc 1919-1934, Flanares 1940.
- 16e régiment de tirailleurs tunisiens : Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918, Levant 1925-1937.
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs : l'Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917, l'Aisne 1918, Montdidier 1918.
- 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs : Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L'Ailette 1918, Sommepy 1918.
- 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs : Verdun 1916, Les Monts 1917.
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs : Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918.
Citations militaires
PremiĂšre Guerre mondiale
Les 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens (RTA) (dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservĂ© l'appellation mixte sans l'ĂȘtre) en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont obtenu 55 citations Ă l'ordre de l'armĂ©e au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale.
Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur) aux drapeaux de 14 régiments[70] qui se sont illustrés au cours de la PremiÚre Guerre mondiale, sur plusieurs centaines ayant servi, et on dénombre parmi eux 4 régiments de tirailleurs (2e, 4e, 7e et 4e mixte) sur les 14 ayant combattu[71].
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Le , Ă©nergiquement entraĂźnĂ© par son chef, le lieutenant-colonel CARĂ, s'est jetĂ© dans un Ă©lan superbe Ă attaque des positions allemandes et a enlevĂ© brillamment la premiĂšre ligne ennemie, sur un front de 800 mĂštres, brisant ensuite la rĂ©sistance acharnĂ©e de rĂ©duits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s Ă plus de 2 kilomĂštres de sa base de dĂ©part en exĂ©cutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armĂ©e
« RĂ©giment indigĂšne de haute valeur dont le loyalisme a toujours Ă©galĂ© la bravoure. Pendant les deux premiers jours d'une rĂ©cente bataille, sous l'Ă©nergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a rĂ©sistĂ© avec une hĂ©roĂŻque opiniĂątretĂ© Ă toutes les attaques d'un ennemi supĂ©rieur on nombre, appuyĂ© par une artillerie redoutable. A gardĂ©, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant Ă l'ennemi jusqu'au moment oĂč il reçut l'ordre de se replier, une rĂ©sistance acharnĂ©e que commandait impĂ©rieusement la situation tactique. Le troisiĂšme jour alertĂ© quelques heures Ă peine aprĂšs son retrait de cette lutte, s'est portĂ©, malgrĂ© l'Ă©tat de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l'ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumiĂšre, et disputant le terrain pied Ă pied, a rĂ©ussi Ă enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intĂ©gralement toutes les positions, malgrĂ© les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. MalgrĂ© ses lourdes pertes, a conservĂ© un moral trĂšs Ă©levĂ©, s'est toujours montrĂ© animĂ© du mĂȘme esprit de sacrifice, et en toutes circonstances n'a cessĂ© de manifester la mĂȘme inĂ©branlable confiance dans le succĂšs. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 348 du 20 juillet 1918 de la Ve ArmĂ©e
« Régiment indigÚne animé du plus bel esprit offensif. Le , sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l'ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomÚtres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S'était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l'ascendant sur l'adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 453 du 17 dĂ©cembre 1918 de la Ve ArmĂ©e
« RĂ©giment indigĂšne qui joint Ă un moral Ă©levĂ© les plus belles qualitĂ©s manĆuvriĂšres. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menĂ©es avec une inlassable ardeur, brisĂ© toutes rĂ©sistances de l'ennemie appuyĂ©e par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre riviĂšres, emportant deux villages de haute lutte, a surmontĂ© toutes les difficultĂ©s et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matĂ©riel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 458 du 9 janvier 1919 de la Ve ArmĂ©e
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire)
« HĂ©roĂŻque rĂ©giment qui a surpassĂ©, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait dĂ©jĂ valu la croix de la LĂ©gion d'honneur. EngagĂ© Ă fond, dĂšs le , sur la Sambre, il fait Ă©nergiquement tĂȘte Ă l'ennemi, le 23 Ă Oret, le 24 Ă Florennes et le 29 Ă Guise, oĂč il enlĂšve Ă la baĂŻonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, aprĂšs l'hĂ©roĂŻque rĂ©sistance de Cuts (Oise), il marque, Ă Tracy-le-Mont et Ă QuenneviĂšres, le terme dĂ©finitif de l'offensive des armĂ©es allemandes sur la route de Noyon Ă Paris. Le , il prend, Ă la bataille de Champagne, une part des plus glorieuses, attache ensuite son nom Ă la dĂ©fense de Verdun, oĂč il dĂ©ploie pendant deux annĂ©es consĂ©cutives, ses plus belles qualitĂ©s militaires : inĂ©branlable dans le sacrifice, irrĂ©sistible dans l'attaque. HĂ©roĂŻquement, il arrĂȘte la ruĂ©e allemande Ă Louvemont les 23, 24 et 25 fĂ©vrier 1916, et Ă Avocourt, d'avril Ă juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrĂȘt jusqu'au 15 dĂ©cembre 1916, date Ă laquelle dans un Ă©lan splendide, il rejette dĂ©finitivement l'ennemi en WoĂ«vre, au-delĂ du Bois la Chaume. AprĂšs avoir cueilli une nouvelle palme, le , devant Brimont, il termine la brillante sĂ©rie de ses combats devant Verdun par l'enlĂšvement de la cĂŽte 344, le . PortĂ© devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied Ă pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 aoĂ»t, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomĂštres qui ouvre la route de Roye. TransportĂ© sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La FĂšre. Ă peine retirĂ© des combats, il est reportĂ© de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique oĂč il s'arrĂȘte le 11 novembre, Ă Baileux, capturant, au cours de cette magnifique Ă©popĂ©e, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un Ă©norme matĂ©riel de guerre. »
â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la MĂ©daille Militaire au Drapeau du 2e RMT
« Le , aux ordres du colonel Bourgue, aprÚs avoir, en face d'objectifs particuliÚrement difficiles, fourni six compagnies à l'assaut des premiÚres vagues, a gagné, d'un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position trÚs avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrÚs nouveau, parvenant au contact de la deuxiÚme position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre, sous un feu trÚs dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s'est élancé à l'attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. AprÚs avoir surmonté dÚs le début les résistances opiniùtres de l'ennemi, a atteint son objectif et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917
« Le , enlevé et soutenu par l'indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxiÚme position allemande, maintenant étroitement la liaison qu'il était chargé d'assurer avec une division voisine. Bien qu'à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s'est lancé de nouveau à l'attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. »
â Ordre no 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerriÚres qui font de lui une merveilleuse troupe d'attaque, irrésistible et dévouée jusqu'à l'héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomÚtres, enlevant d'assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l'Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 137 de la 1re armĂ©e en date du 30 septembre 1918
« RĂ©giment d'assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l'arme blanche et de la baĂŻonnette française. Sous le commandement Ă©nergique et l'impulsion irrĂ©sistible de son chef, le lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 aoĂ»t 1918. Le mĂȘme jour a emportĂ© d'assaut, aprĂšs de rudes combats de rues, une ville importante (Noyon) dont il conservait la possession malgrĂ© une violente contre-attaque brisĂ©e Ă la baĂŻonnette. MalgrĂ© les durs sacrifices stoĂŻquement consentis, sous une rĂ©action trĂšs violente d'artillerie, s'est Ă©lancĂ© le 30 aoĂ»t Ă l'attaque frontale d'un piton dominant la ville de 100 mĂštres (Mont Saint-SimĂ©on), enlevant encore Ă la baĂŻonnette des prisonniers appartenant Ă deux bataillons diffĂ©rents et vingt-six mitrailleuses en action. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 548 de la 3e armĂ©e en date du 13 octobre 1918
« Rude et glorieux rĂ©giment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment Ă Verdun. Ă peine retirĂ© des combats brillants qui lui valaient une citation Ă l'ordre de l'armĂ©e, a Ă©tĂ© rĂ©engagĂ© le sous le commandement du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie. A montrĂ© beaucoup d'endurance et de vaillance dans l'attaque de la forte position de La HĂ©rie-la- ViĂ©ville. Dans une poursuite acharnĂ©e, s'est distinguĂ© par son mordant et son ĂąpretĂ© au combat, bousculant les arriĂšre-gardes ennemies de jour et de nuit. S'est emparĂ© d'Hirson en empĂȘchant l'ennemi d'achever la destruction des ponts. A capturĂ© trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matĂ©riel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 236 de la 1re armĂ©e en date du 8 fĂ©vrier 1919
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussĂ©e du 3e Zouaves, s'est emparĂ©, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d'appui successifs de l'ennemi, sur une profondeur de deux kilomĂštres, et, malgrĂ© de violents tirs de barrage de piĂšces de gros calibre, a enlevĂ© d'assaut une tranchĂ©e trĂšs fortement occupĂ©e, et est arrivĂ© jusqu'au rĂ©seau de fil de fer de la deuxiĂšme de rĂ©sistance de l'ennemi oĂč il s'est cramponnĂ©, repoussant toutes les contre-attaques. Ă pris douze piĂšces d'artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S'est toujours fait remarquer depuis le dĂ©but des opĂ©rations par sa tĂ©nacitĂ©, son endurance et son Ă©lan dans les attaques. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgrĂ© les difficultĂ©s extrĂȘmes du terrain et la mise hors de combat d'une partie de ses cadres, s'est Ă©lancĂ© Ă l'assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressĂ© d'un seul Ă©lan jusqu'Ă l'objectif assignĂ©, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu'arrĂȘtĂ© devant une seconde position fortifiĂ©e, a repris l'offensive le lendemain avec le mĂȘme entrain, a enlevĂ© cette position et pris encore Ă l'ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917
- 4e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le , à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le , en Artois, ils enlÚvent prÚs du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le , ils prennent le Bois Sabot. Le , le régiment attaque prÚs d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le , à Verdun, il emporte la CÎte de l'Oie et le Bois de CumiÚres. Le , prÚs de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénÚtre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlÚvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigÚnes conquiert la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le à Paissy, par éclat d'obus. »
â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique
« AprÚs avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de l'esprit d'offensive le plus énergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s'y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915
« Le , opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du bois Sabot| a enlevé la position d'un seul élan, malgré l'explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l'organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916
« RĂ©giment de tout premier ordre et remarquablement entraĂźnĂ©. A donnĂ©, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de prĂšs de 3 kilomĂštres, une sĂ©rie de puissantes organisations ennemies, en conservant l'ordre le plus parfait. ArrivĂ© au terme de ses objectifs, s'est emparĂ©, par une brillante et vigoureuse action, d'une batterie ennemie encore armĂ©e| puis, prĂȘtant son concours au rĂ©giment voisin, a poussĂ© des reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pĂ©nĂ©trant dans un village encore occupĂ© et fouillant les batteries abandonnĂ©es par l'ennemi oĂč il recueillit du matĂ©riel et effectuĂ© des destructions. A fait 400 prisonniers et capturĂ© 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 900 de la 2e armĂ©e en date du 20 septembre 1917
« Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, aprÚs les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de prÚs de 2 kilomÚtres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver des pertes considérables. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 341 de la 10e armĂ©e en date du 20 septembre 1918
« RĂ©giment d'Ă©lite parfaitement entraĂźnĂ© et d'une cohĂ©sion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d'une progression victorieuse marquĂ©e par des combats acharnĂ©s sur un terrain particuliĂšrement difficile, a su mener Ă bien la tĂąche qui lui incombait. ChargĂ©, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquĂȘte de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressĂ© sans arrĂȘt, manĆuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturĂ©, au cours de cette avance de 11 kilomĂštres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 1445 de la 4e armĂ©e en date du 10 novembre 1918
« Régiment d'élite au passé glorieux. à sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dÚs le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particuliÚre, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomÚtres. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e
- 5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui pour ses premiÚres armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le , sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus de 7 kilomÚtres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et vigoureusement défendu, franchissant une riviÚre sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et 12 août, de plus de 1 200 mÚtres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniùtrement défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relÚve, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 538 de la 3e armĂ©e en date du 3 octobre 1918
« Magnifique RĂ©giment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel FourniĂ©, a remportĂ© de brillants succĂšs au cours des opĂ©rations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. PĂ©nĂ©trant de plus de 17 kilomĂštres dans les positions allemandes, a enlevĂ© d'un magnifique Ă©lan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dĂ©pit de la vive rĂ©sistance qu'il a rencontrĂ©e, a conquis, ou collaborĂ© Ă la conquĂȘte de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiĂ©s, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupĂ© trois plateaux dĂ©fendus avec opiniĂątretĂ©, dont l'un nous a donnĂ© l'accĂšs de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe Ă©lan, a traversĂ© l'Aisne et la rĂ©gion inondĂ©e en face de Savigny| a rĂ©ussi Ă s'emparer, malgrĂ© la dĂ©fense acharnĂ©e de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empĂȘchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturĂ© 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dĂ©pĂŽts importants de munitions et de matĂ©riel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 1557 de la 4e armĂ©e en date du 29 dĂ©cembre 1918
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« RĂ©giment de nouvelle formation, composĂ© pour la plus grande partie de jeunes recrues indigĂšnes| sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblĂ©e la rĂ©putation des plus vieux rĂ©giments. ChargĂ© au cours des rĂ©centes opĂ©rations d'enrayer coĂ»te que coĂ»te l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. ComplĂštement dĂ©bordĂ© sur son flanc gauche, a rĂ©sistĂ© Ă outrance et a permis ainsi Ă la division de conserver jusqu'Ă l'extrĂȘme limite les positions confiĂ©es Ă sa garde. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 5e armĂ©e (1918)
« Vaillant régiment qui, aprÚs avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le , a fait preuve dans des combats particuliÚrement durs livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de Villemontoire (sud de Soissons) d'une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi trÚs fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4 septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de prÚs de 20 kilomÚtres. Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu'épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d'intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturé d'importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e (1919)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et FrĆschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă pied la marche de l'envahisseur Ă la Fosse Ă l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă la retraite, sous les murs du chĂąteau de Mondement. Le , en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le , dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le , ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, Ă Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le , sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă Sorny et Ă Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique
« Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevĂ© Ă la baĂŻonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s'arrĂȘter quatre lignes successives de tranchĂ©es allemandes et gagnant 4 kilomĂštres de terrain. S'y est Ă©nergiquement maintenu pendant deux jours, malgrĂ© de trĂšs violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d'Ă©charpe. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le , a brillamment enlevĂ© plusieurs lignes de tranchĂ©es allemandes, s'emparant Ă la baĂŻonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considĂ©rable. A poursuivi l'ennemi, Ă travers un terrain particuliĂšrement difficile, avec un remarquable allant| a atteint et mĂȘme dĂ©passĂ© l'objectif qui lui Ă©tait assignĂ©. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916
« Magnifique rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. AprĂšs une prĂ©paration minutieuse, dans laquelle Français et indigĂšnes ont rivalisĂ© d'ardeur, s'est Ă©lancĂ©, le , Ă l'assaut d'une position ennemie puissamment fortifiĂ©e et oĂč l'existence d'un tunnel exigeait une manĆuvre sĂ»re et rapide. S'en est rendu maitre, obligeant les dĂ©fenseurs Ă se rendre aprĂšs vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et dĂ©truisant 4 canons. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 900 de la 2e armĂ©e en date du 30 septembre 1917
« Partiellement engagĂ©, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sĂ©rieuses et de dures fatigues, s'est nĂ©anmoins portĂ© Ă l'attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgrĂ© de nombreuses mitrailleuses qui lui Ă©taient opposĂ©es. PrivĂ© d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. ArrĂȘtĂ© par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s'est organisĂ© sur la position et l'a conservĂ©e jusqu'Ă la relĂšve, malgrĂ© toutes les contre-attaques ennemies. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 69 de la 1re armĂ©e en date du 14 juillet 1918
« RĂ©giment d'attaque de premier ordre qui, pendant les journĂ©es du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrĂȘtant net les progrĂšs de l'adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d'affirmer sa valeur offensive en se portant Ă l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant, aprĂšs une marche d'approche de quelques kilomĂštres, plusieurs points d'appui fortement organisĂ©s, capturant de nombreuses piĂšces de canon, faisant des centaines de prisonniers| a atteint d'un seul Ă©lan l'objectif normal, distant de plus de 4 kilomĂštres de la base de dĂ©part. Au cours des journĂ©es des 19 et 20 juillet, a accentuĂ© cette progression en rĂ©sistant Ă plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant, malgrĂ© leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 343 de la 10e armĂ©e en date du 13 octobre 1918
« Régiment animé du plus haut esprit offensif. à peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes indigÚnes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particuliÚrement violents, dans une atmosphÚre saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomÚtres, capturant de nombreuses piÚces d'artillerie et un matériel considérable. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 347 de la 10e armĂ©e en date du 10 novembre 1918
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
« A enlevé en moins de quatre heures, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant colonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antérieures s'étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l'admiration de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particuliÚrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 6 novembre 1916
« RĂ©giment indigĂšne d'Ă©lite, modĂšle de courage, de dĂ©vouement et de loyalisme. Ănergiquement commandĂ© par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le , a fait l'admiration de tous par le brio et l'entrain avec lesquels il a enlevĂ©, dans un Ă©lan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient Ă©tĂ© assignĂ©s, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manĆuvres la progression des rĂ©giments voisins. A capturĂ© plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matĂ©riel, et au cours de deux reconnaissances particuliĂšrement audacieuses et pĂ©rilleuses, a dĂ©truit 9 piĂšces de canon ennemies. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917
« RĂ©giment indigĂšne de grande valeur entraĂźnĂ© au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journĂ©es des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l'Ă©nergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montrĂ© sa fougue habituelle et son mĂ©pris absolu du danger. Ă puissamment contribuĂ© Ă l'enlĂšvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d'Entre-deux-Monts, oĂč il a mis en dĂ©route les bataillons de contre-attaque ennemies. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l'ennemi au-delĂ de l'Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 529 de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917
« Pendant les opĂ©rations rĂ©centes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans rĂ©pit des forces supĂ©rieures et constamment renouvelĂ©es. MalgrĂ© la fatigue et les pertes, a menĂ© trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractĂ©risent et rĂ©ussi Ă arrĂȘter et Ă refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 3e armĂ©e en date du 4 juin 1918
« Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particuliÚrement distingué les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une énergie admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succÚs, aux plus violentes réactions de l'ennemi renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces considérables. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e en date du 8 novembre 1918
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions trÚs dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le , avec une fougue merveilleuse| a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part Ă une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. MalgrĂ© la faiblesse de ses effectifs au dĂ©but des opĂ©rations, malgrĂ© les fatigues de marches de nuit incessantes, ce rĂ©giment, animĂ© du mĂȘme entrain et du mĂȘme esprit de sacrifice que son colonel, a attaquĂ© avec son ardeur lĂ©gendaire des positions allemandes fortement dĂ©fendues et parsemĂ©es de mitrailleuses. Par son Ă©lan et sa tĂ©nacitĂ©, par la manĆuvre toutes les fois qu'elle a Ă©tĂ© possible, a forcĂ© l'ennemi Ă battre en retraite, l'a poursuivi sans rĂ©pit en bousculant toutes ses tentatives de rĂ©sistance, rĂ©alisant au total une avance de 30 kilomĂštres, et capturant des prisonniers et un trĂšs nombreux matĂ©riel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 11333 de la 4e armĂ©e en date du 8 novembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et SauzĂšde, le 11 juin 1918, engagĂ© dans des conditions trĂšs pĂ©rilleuses, aprĂšs une nuit d'autos-camions, a franchi, au dĂ©part, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrĂȘmement dense| a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. MalgrĂ© les pertes sĂ©vĂšres et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses lĂ©gĂšres et lourdes. A organisĂ© en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'Ă sa relĂšve, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'Ă©tait dĂ©jĂ distinguĂ© plusieurs fois depuis le dĂ©but de la campagne| en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 356 de la 10e armĂ©e
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Jeune rĂ©giment indigĂšne, formĂ© Ă l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et aprĂšs une lutte dont l'opiniĂątretĂ© ne se dĂ©mentit pas un instant, est parvenu Ă arracher Ă l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hĂ©siter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manĆuvre hardie, exĂ©cutĂ©e sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi Ă la retraite et dĂ©cidĂ©, sur un front garni de dĂ©fenses et protĂ©gĂ© par 1 000 Ă 1 500 mĂštres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tĂȘte de la poursuite et talonnĂ© l'adversaire jusqu'Ă 10 kilomĂštres en lui faisant des prisonniers. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 164 du GQG en date du 8 novembre 1918
« RĂ©giment magnifique, bien que de rĂ©cente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu'hĂ©roĂŻque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaquĂ© sans rĂ©pit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d'Hartennes toujours avec le mĂȘme entrain, le mĂȘme esprit de sacrifice et de dĂ©vouement, malgrĂ© des pertes trĂšs lourdes, malgrĂ© la dĂ©sorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. »
â Note no 21.586 du GQG en date du 17 dĂ©cembre 1918, citation Ă l'ordre de la 10e armĂ©e
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 aoĂ»t 1918, malgrĂ© une chaleur torride, Ă travers un terrain extrĂȘmement difficile, conquis les objectifs fixĂ©s avec un entrain et une allure remarquables, rĂ©duisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusquĂ©s dans les creutes. A atteint, le premier de toute l'armĂ©e, l'objectif final, faisant tomber par la manĆuvre la rĂ©sistance d'un village qui arrĂȘtait sa progression. AprĂšs avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu'il venait de conquĂ©rir, a franchi de vive force, le 29 aoĂ»t, grĂące Ă une habile manĆuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une riviĂšre, malgrĂ© des difficultĂ©s qui auraient rebutĂ© un chef de corps moins Ă©nergique, et malgrĂ© des pertes sĂ©vĂšres, s'est emparĂ© de deux villages et a rĂ©ussi Ă Ă©tablir une tĂȘte de pont qu'il a conservĂ©e en dĂ©pit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussĂ©es Ă la baĂŻonnette. Au cours de ces opĂ©rations, a capturĂ© 9 officiers, prĂšs de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. (ordre no 344 de la 10e armĂ©e en date du 12 octobre 1918) »
â Ordre no 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d'un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniùtrement défendu. S'est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
â Ordre no 342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son Ă©lan, sa tĂ©nacitĂ© et son mĂ©pris du danger habituels, Ă une victorieuse offensive pendant la pĂ©riode du 25 septembre au 15 octobre 1918. TrĂšs habilement conduit par son colonel, excellent manĆuvrier, il a dans une premiĂšre pĂ©riode, brisĂ© les rĂ©sistances de l'ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d'appui trĂšs fortement dĂ©fendu et a fait tomber par encerclement la rĂ©sistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde pĂ©riode, a poursuivi l'ennemi en retraite avec une activitĂ© infatigable, bousculant ses arriĂšre-gardes malgrĂ© la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derriĂšre lui le champ de bataille couvert des morts de l'ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et rĂ©alisant une avance de trente kilomĂštres. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 1449 de la 4e armĂ©e en date du 12 novembre 1918
« RĂ©giment d'Ă©lite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a Ă©tĂ© engagĂ©, des plus belles qualitĂ©s d'entrain et de dĂ©vouement. AppelĂ© les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, Ă participer Ă une contre-offensive gĂ©nĂ©rale, a exĂ©cutĂ© pendant deux jours consĂ©cutifs, une sĂ©rie d'attaques sur des positions fortement occupĂ©es| a arrĂȘtĂ©, ainsi, une attaque ennemie importante en prĂ©paration, atteint ses objectifs et capturĂ© 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matĂ©riel. »
â Ordre de la 10e armĂ©e
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (5 citations)
« La 3e brigade marocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs) n'a cessé de se distinguer depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d'un entrain héroïque, en enlevant à l'ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d'appui fortifiés qu'il tenait à l'ouest du canal de l'Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d'énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
â Ordre du dĂ©tachement d'armĂ©e de Belgique
« La 153e division d'infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs Ă pied, 9e rĂ©giment de zouaves, 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e rĂ©giments d'artillerie de campagne, compagnies du gĂ©nie 9/7 et 9/57) aprĂšs avoir montrĂ©, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Deligny, un esprit offensif trĂšs remarquable, les 24, 2 et 26 fĂ©vrier 1916 a fait preuve, les jours suivants, d'une tenacitĂ©, d'une endurance, d'un entrain, d'une volontĂ© de rien cĂ©der Ă l'ennemi, au-dessus de tout Ă©loge. A tenu pendant onze jours consĂ©cutifs nuit et jour, en terrain dĂ©couvert sans relĂšve possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrĂȘter l'offensive ennemie. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 55 de la 2e ArmĂ©e, en date du 24 mars 1916
« A peine retiré d'une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, aprÚs l'avoir préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d'ardeur encore, marchant en dépit des barrages d'artillerie et de mitrailleuses, à une allure d'étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomÚtres, capturant à l'ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l'encerclement d'un bien plus grand nombre. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral n 137 de la 1re ArmĂ©e, en date du 30 septembre 1918
« Régiment d'élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s'emparant successivement sur 7 kilomÚtres de profondeur de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 344 de la 10e ArmĂ©e, en date du 12 octobre 1918
« RĂ©giment d'Ă©lite, toujours fidĂšle Ă ses belles traditions d'hĂ©roĂŻsme. Le , s'est portĂ© Ă l'attaque des lignes allemandes qu'il a enlevĂ©es de haute lutte, capturant 110 prisonniers et un matĂ©riel considĂ©rable. A bousculĂ© l'ennemi sur le Chemin des Dames et l'a refoulĂ© au nord de l'Ailette. AprĂšs quatorze jours de combats incessants, a forcĂ© le passage et en deux jours de poursuite a rĂ©alisĂ© une avance de 18 kilomĂštres, dĂ©livrĂ© 5 villages, rĂ©duisant plusieurs centres de rĂ©sistance dĂ©fendus avec acharnement. le 19 octobre, s'est emparĂ© d'un point d'appui fortement organisĂ© oĂč il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d'un nouveau bond victorieux de 3 kilomĂštres, a brisĂ© la rĂ©sistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. »
â Citation Ă l'ordre de la 10e armĂ©e. Ordre no 7251 du GQG, en date du 9 dĂ©cembre 1918
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur)
« RĂ©giment hĂ©roĂŻque, qui crĂ©Ă© au dĂ©but de la guerre, s'est montrĂ©, dĂšs ses premiĂšres batailles, le digne et valeureux descendants des vieux rĂ©giments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongĂ© la tradition. Ă derriĂšre lui un passĂ© dĂ©jĂ chargĂ© de gloire. S'est toujours signalĂ© par une inĂ©branlable tĂ©nacitĂ© et par sa ferme volontĂ©, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. AprĂšs avoir glorieusement combattu Ă Lassigny, en 1914, et Ă Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : Ă Douaumont (24 octobre 1916), Ă Louvemont (15 dĂ©cembre 1916), Ă La Malmaison (23 octobre 1917), Ă Longpont (18 juillet 1918) et sur l'Oise (20 aoĂ»t-4 septembre 1918). Par deux fois, a arrĂȘtĂ© la ruĂ©e dĂ©jĂ victorieuse de l'ennemi, Ă Roye-sur-Matz (30 mars 1918) et Ă Carlepont (29 mai-5 juin 1918). »
â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMZT (futur 16e RMT)- Le prĂ©sident de la RĂ©publique
« Le , sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d'un élan admirable les premiÚres tranchées allemandes, puis, successivement, l'ouvrage de la ferme de Thiaumont| a inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 13 novembre 1916
« Le , sous l'habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d'un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomÚtres, s'emparant, malgré une vive résistance de l'ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917
« Sous l'Ă©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaquĂ©, le , des positions ennemies puissamment organisĂ©es et sur lesquelles la garde prussienne avait l'ordre de tenir Ă tout prix| a enlevĂ©, d'un splendide Ă©lan, plusieurs lignes de tranchĂ©es solidement dĂ©fendues| puis, manĆuvrant avec vigueur vers un deuxiĂšme objectif et brisant la rĂ©sistance opiniĂątre de l'adversaire, s'est emparĂ©, aprĂšs plusieurs combats corps Ă corps, de la moitiĂ© est du village de Chavignon, rĂ©alisant ainsi une avance de plus de 3 kilomĂštres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des rĂ©giments de la garde prussienne| a capturĂ© 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantitĂ© d'armes, de munitions et de matĂ©riel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917
« Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a dĂ©fendu avec la plus grande Ă©nergie les positions confiĂ©es Ă sa garde, repoussant victorieusement et aprĂšs de violents corps Ă corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour dĂ©boucher de ses positions et s'emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant mĂȘme du terrain au nord de ce dernier village, interdisant Ă ce mĂȘme ennemi, les 30 et 31 mars, d'Ă©tendre son attaque vers l'Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l'Ă©nergie de sa dĂ©fense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d'un corps voisin. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 494 de la 3e armĂ©e en date du 24 aoĂ»t 1918
« Régiment d'élite qui a montré une fois de plus qu'on pouvait entiÚrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par le chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l'assaut avec un entrai résistances, refoulant l'ennemi sur une profondeur de 7 kilomÚtres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral no 342 de la 10e armĂ©e en date du 22 septembre 1918
« RĂ©giment d'Ă©lite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti Ă l'attaque, les 18 et 20 aoĂ»t 1918, avec un entrain merveilleux. ArrĂȘtĂ© un moment par l'ennemi, qui occupait une position formidablement dĂ©fendue par des mitrailleuses en nombre considĂ©rable et qui lui causait des pertes sĂ©vĂšres, l'a manĆuvrĂ© et obligĂ© Ă une retraite prĂ©cipitĂ©e. Continuant la poursuite, est arrivĂ© au bord de la riviĂšre sur les talons de l'ennemi, l'empĂȘchant rĂ©alisant ainsi une avance de 10 kilomĂštres, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de 2 canons et d'un matĂ©riel considĂ©rable. »
â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e
Seconde Guerre mondiale
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Superbe rĂ©giment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manĆuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualitĂ©s guerriĂšres.
Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparĂ©, le , de la Monna Acquafondata, trĂšs Ăąprement dĂ©fendue. Poussant ensuite sans trĂȘve et sans laisser aucun rĂ©pit Ă l'ennemi, a rejetĂ© celui-ci, dĂšs le , sur San Elia.
A conservĂ© pendant trois semaines de batailles dans un pays extrĂȘmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanĂ©ment aux autres rĂ©giments de tirailleurs de la division une aide prĂ©cieuse. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matĂ©riel important. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e R.T.A lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre no 096 D, le , gĂ©nĂ©ral Giraud
« Glorieux RĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre particuliĂšrement distinguĂ© pendant la campagne d'hiver, vient Ă nouveau de s'imposer Ă l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome.
CommandĂ© avec maitrise par un chef animĂ© d'un esprit offensif aigu, et douĂ© d'un sens manĆuvrier trĂšs sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e R.T.A, a, depuis le 14 mai, menĂ© une poursuite ardente soutenue sans relĂąche, malgrĂ© les efforts de l'ennemi.
Se lançant au devant des rĂ©serves adverses par la brĂšche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rĂ©tablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrĂȘt dite Dora-Linie, particuliĂšrement forte du fait du terrain et l'enlĂšve Ă la suite d'actions Ă la fois hardies et souples, prenant d'assaut le MĂŽle de la Bastia et s'emparant, sans dĂ©semparer, dĂšs le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les Ă©lĂ©ments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler, il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chagĂ© de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacĂ©es par le 9e Pz.-Grenadier RĂ©giment, dĂ©truit Ă bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le systĂšme dĂ©fensif de cette position organisĂ©e, le 18 mai Ă la CĂŽte 101.
Se prĂ©cipite dĂšs le 19, Ă la poursuite de l'ennemi dĂ©sorganisĂ©, et le bouscule jusqu'Ă San Giovanni Incarico dont il s'empare en manĆuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas Ă ralentir son Ă©lan.
A fait au cours de cette randonnée un trÚs grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dÚs le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derriÚre lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dÚs le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre.
A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e R.T.A aprĂšs le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, DĂ©cision no 130 du 22 juillet 1944 - gĂ©nĂ©ral Juin
« RĂ©giment d'Ă©lite, dĂ©jĂ deux fois citĂ© pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain mĂȘme de son dĂ©barquement sur la terre de France. Magistralement commandĂ© depuis le dĂ©but des opĂ©rations par un chef douĂ© des plus belles qualitĂ©s militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e R.T.A. a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opĂ©rations de Toulon et de Marseille.
Son 1er bataillon, Ă©nergiquement commandĂ© par le commandant de Rocquigny, a enlevĂ© la position clĂ© du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jetĂ© au cĆur de la ville, sans tenir compte de son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, coupant Ă l'ennemi tout itinĂ©raire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un Ă©norme butin.
Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayĂ© un passage dans les dĂ©fenses avancĂ©es du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manĆuvre ses Ă©lĂ©ments au Revest, puis Ă Dardennes et le Moulins. Ă ensuite pris une part importante dans l'attaque en force exĂ©cutĂ©e contre la poudriĂšre de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impĂ©tueux Ă©lan le quartier de Saint-Anne, en dĂ©pit d'une rĂ©sistance acharnĂ©e de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers.
à enfin coopéré à la chute de Marseille, grùce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse.
à ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. »
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision no 158, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« Magnifique RĂ©giment, toujours au plus fort des batailles, qui, aprĂšs s'ĂȘtre couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne.Sous les ordres du Colonel Agostini, malgrĂ© la pluie, la neige et le froid, s'est Ă©lancĂ©, le 4 octobre, Ă l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifiĂ©.
A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© des pertes sanglantes, les crĂȘtes couvrant la vallĂ©e de la Moselotte, puis cette vallĂ©e elle-mĂȘme. Le , s'est jetĂ© sur les positions dĂ©fendant le col de Bussang, les a enlevĂ©es d'un Ă©lan irrĂ©sistible, et a forcĂ© les portes de l'Alsace.
Au début de 1945, brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son troisiÚme bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes.
Le 15 mars, chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller, aprÚs deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter.
Le 18 mars, aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le territoire jusqu'Ă la frontiĂšre, poussa ses Ă©lĂ©ments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte Ă Spire aprĂšs avoir traversĂ© la ligne Siegfried. Passe Ă ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crĂ©e une tĂȘte de pont malgrĂ© une violente rĂ©action de l'ennemi, bouscule et refoule des Ă©lĂ©ments jusqu'Ă l'Enz, aprĂšs une poursuite de 80 kilomĂštres. Reprend ensuite sa progression jusqu'Ă Stuttgart en brisant les rĂ©sistances ennemies Ă©chelonnĂ©es entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opĂ©rations s'est emparĂ© d'Ă©normes quantitĂ©s d'armes et de matĂ©riel et a fait plus de 3 000 prisionniers. »
â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision no 1215, le 1er octobre 1945, gĂ©nĂ©ral de Gaulle
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
« Le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique rĂ©giment qui a su jusqu'Ă la derniĂšre minute, sous les ordres du colonel BessĂšres et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passĂ©. EngagĂ© sur l'Oise Ă peine dĂ©barquĂ© en France, il contient la ruĂ©e ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques Ă©lĂ©ments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unitĂ©s, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelĂ© par l'ennemi, il couvre au cours des journĂ©es des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage Ă travers les Ă©lĂ©ments motorisĂ©s adverses qui, dĂ©bouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la rĂ©gion de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face Ă l'avance adverse. Le 16 juin, Ă Ablis, pris en tĂȘte, de flanc et sur les arriĂšres, submergĂ© par une attaque massive d'engins blindĂ©s et d'infanterie, il se bat jusqu'Ă l'Ă©puisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son hĂ©roĂŻsme et son esprit de sacrifice, animant d'un mĂȘme souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle Ă ses traditions et son faste guerrier. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Juin 1940
« RĂ©giment hĂ©ritier d'un lourd passĂ© de gloire, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montrĂ© digne de sa lĂ©gendaire rĂ©putation. Dans une action magnifique d'audace, a percĂ© le la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul Ă©lan, s'est emparĂ© le mĂȘme jour de la position-clĂ© du BelvĂ©dĂšre. A poussĂ© ensuite sans rĂ©pit pour Ă©largir la brĂšche malgrĂ© de furieuses contre-attaques allemandes incessamment rĂ©pĂ©tĂ©es et l'afïŹux de rĂ©serves ennemies. S'est ensuite accrochĂ© au terrain avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengĂ© ainsi la mort de son colonel tombĂ© au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualitĂ©s mĂȘmes de son rĂ©giment. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e aprĂšs la bataille du BelvĂ©dĂšre (25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944); Ordre gĂ©nĂ©ral no 96 du 25 mars 1944 par le gĂ©nĂ©ral Giraud[72]
« Régiment d'élite, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dÚs le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le , lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. AprÚs avoir dans un terrain trÚs difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le , s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans aprÚs de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Mars 1945
« Magnifique rĂ©giment, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessĂ© d'ajouter Ă sa gloire au cours de l'Ăąpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre Ă dĂ©cembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, Ăąprement dĂ©fendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnĂ©s de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions Ă l'est de Vagney. AprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© en ligne dans de trĂšs mauvaises conditions atmosphĂ©riques, il repart Ă l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 dĂ©cembre, il enlĂšve d'assaut Orbey aprĂšs de farouches combats, dĂ©truisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tĂȘte de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlĂšve le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie Ă la poursuite qui achĂšve de libĂ©rer la basse Alsace. Reprenant la tĂȘte de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arriĂšre-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide Ă©lan la Lauter Ă Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'ĂȘtre la premiĂšre unitĂ© française Ă fouler le sol allemand. EngagĂ© pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manĆuvrĂ© pour faire tomber le mĂŽle de rĂ©sistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlĂšve successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flĂšche Ă la manĆuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un Ă©lan irrĂ©sistible, il atteint la capitale du Wurtemberg oĂč il entre le . Il clĂŽture ainsi glorieusement au cĆur de l'Allemagne la longue sĂ©rie de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. »
â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Janvier 1946
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Magnifique rĂ©giment qui sous les ordres du colonel Chappuis [âŠ] s'est montrĂ© digne de son passĂ© lĂ©gendaire. Le , dans une action hardie et opiniĂątre soutenue, s'est emparĂ© du Monna Casale, clĂ© de la position ennemie, Ăąprement dĂ©fendue par un ennemi qui a lancĂ© trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparĂ© du Passero et a rejetĂ©, le , aprĂšs un combat sanglant, un adversaire brave et dĂ©terminĂ© au-delĂ du Rapido. Sans se laisser dĂ©semparer par la rĂ©sistance ennemie sur le Carella, a Ă©paulĂ© dĂšs le 27 janvier, le 4e R.T.T sur la position clĂ© du BelvĂ©dĂšre, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec dĂ©termination au terrain conquis et progressant hĂ©roĂŻquement avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e R.T.A lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre en Italie du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944, Ordre gĂ©nĂ©ral no 096, 25 mars 1944 - gĂ©nĂ©ral Giraud
« Magnifique RĂ©giment, hĂ©ritier des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, [âŠ] vient de prendre une part capitale dans les opĂ©rations qui ont amenĂ© la libĂ©ration de Marseille. EngagĂ© dans la rĂ©gion d'Aubagne, le , contre un ennemi encore solide et combatif, grĂące Ă une audacieuse et habile manĆuvre, a rĂ©ussi Ă trouer son dispositif, en n'hĂ©sitant pas Ă escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Ătoile. Faisant preuve d'une trĂšs belle endurance, malgrĂ© l'ennemi, a poussĂ© sans dĂ©semparer sur Marseille, dont il a Ă©tĂ© le premier Ă atteindre les faubourgs Ă Camoins, Ă la Valentine et Ă la Rose. Le 23 au matin, s'est jetĂ© seul dans la ville dĂ©fendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A menĂ© courageusement et mĂ©thodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrĂȘt l'ennemi et l'a acculĂ© au port. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e R.T.A lors de la prise de Marseille en aoĂ»t 1944, DĂ©cision no 158, le - gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« Glorieux rĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre distinguĂ© en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse Ă une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le , se heurtant dans la forĂȘt de Longegoutte Ă un ennemi particuliĂšrement mordant, le RĂ©giment [âŠ] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libĂšre Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la TĂȘte des Cerfs le 14. AprĂšs avoir tenu dans des conditions particuliĂšrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA [âŠ] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er dĂ©cembre 1944, bouscule la rĂ©sistance opiniĂątre de l'ennemi dans la vallĂ©e de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi Ă la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallĂ©e de la Thur, libĂšre le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'Ă proximitĂ© immĂ©diate de l'ennemi retranchĂ© sur la route des crĂȘtes. Le , achĂšve, avec la mĂȘme ardeur, le nettoyage de la tĂȘte de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'Ă©tendue de son secteur⊠»
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e R.T.A aprĂšs les batailles des Vosges et d'Alsace, DĂ©cision no 594, le - gĂ©nĂ©ral de Gaulle
NĂ©cropoles
Quelques nécropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particuliÚrement nombreuses[73] :
NĂ©cropoles | Guerre | Nombre de tombes | StĂšles musulmanes |
Douaumont (Meuse) | 1914-1918 | 16 117 | 592 |
Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais) | 1914-1918 | 40 000 | 576 |
La ferme de Suippes (Marne)[74] | 1914-1918 | 9 256 | 1 959 |
Condé-Folie (Somme) | 1940 | 3 310 | 829 |
Rougemont (Doubs) | 1944 | 2 177 | 1 251 |
Sigolsheim (Haut-Rhin) | 1944 | 1 589 | 792 |
Venafro (Italie) | 1944 | 4 578 | 3 130 |
Monte Mario (Italie) | 1944 | 1 709 | 1 142 |
Hommages
Hommages de personnalités militaires et civiles
« Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2e guerre mondiale, ils renouvelÚrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligÚrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3e division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le BelvédÚre et ouvrit une brÚche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participÚrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. A leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible. »
â GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand[75]
« Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs. »
â Henri des Lyons de Feuchins[76]
« Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlÚveront le Monna Casale (1395 mÚtres), le Monna Acqua Fondata (1325 mÚtres), s'accrochent au BelvédÚre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »
« Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes. »
â Charles de Gaulle, Ă propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[78]
« Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens avait réalisé un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du BelvédÚre. »
â GĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, Ă propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[79]
« On ne peut présager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animée du désir de se battre. Le soldat du Corps Expéditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, à prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. »
â GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe[80]
« Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, éclipsées qu'elles ont été par les récits de la Résistance et de la Déportation et l'épopée de la 2e D.B. Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribué à la Libération, sur le plan stratégique en perçant le redoutable front défensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux Alliés et au monde que l'armée française était redevenue crédible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a été rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet à vaincre trois adversaires à la fois : un hiver rigoureux à des altitudes élevées, un terrain trÚs accidenté et un ennemi trÚs aguerri aprÚs quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supérieurement armé et terriblement pugnace. Les engagés algériens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps Expéditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidélité à la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement à leurs chefs directs, gradés Français de carriÚre ou pieds noirs mobilisés. [...] Il en résulte que nous avons une immense dette de reconnaissance à la fois vis-à -vis de ces soldats maghrébins et de leurs descendants, et vis-à -vis de leurs chefs. »
â GĂ©nĂ©ral Jean Delaunay, ancien Chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e de terre française de 1980 Ă 1983[81]
« Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă l'Alma, Ă SolfĂ©rino, Ă Wissembourg, Ă Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. »
â Jacques Marquette, en 1944, aprĂšs la libĂ©ration de la France[82]
Voies portant le nom de régiments de tirailleurs
- Avenue du TreiziÚme Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs Algériens à Limal (Belgique)
- Boulevard du 7e Tirailleurs Algériens à Marseille (Bouches-du-RhÎne)
- Place du 3e RTA Ă Toulon (Var)
- Place du 3e RTA Ă Damprichard (Doubs)
- Place du 3e RTA Ă Kilstett (Bas-Rhin)[83]
- Rue du 3e RTA Ă Pontarlier (Doubs)
- Rue du 3e RTA Ă Bussang (Vosges)
- Rue de 3e et 7e RTA Ă Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)
- Rue des Tirailleurs Tunisiens Ă Scheibenhard (Bas-Rhin)
- Rue du 15e RTA Ă PĂ©rigueux (Dordogne)
Bibliographie
Ouvrages
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
- Jean louis Larcade, Zouaves & Tirailleurs Les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), 2 tomes, Editions des Argonautes, 2000
- Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006
- Antoine Mattei (capitaine au 124e rĂ©giment de ligne), Ătude sur les tirailleurs algĂ©riens, etc., 1872
- Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algĂ©riens, Ăditions Publibook, 2007 (ISBN 2748336321)
- "De l'Algérie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations (38 photographies et 9 cartes) Auguste Picard, éditeur, Paris, 1920
- Tarek, Batist, Yasmina Khadra (préface) et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011
Revues
- Carnets de la Sabretache :
- « Tirailleurs marocains 1930-1943 », n° 18, 3e trimestre 1973
- Tirailleurs algériens et tunisiens 1830/1964, numéro spécial, 1980, série 55
- « Tunisiens et Français 1882-1962 », numéro spécial année 1991
- Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970
Voir aussi
Corps formés de tirailleurs
- Armée d'Afrique
- Division marocaine (1re Guerre mondiale)
- 3e division d'infanterie algérienne (2e Guerre mondiale)
Autres unités de l'Armée d'Afrique
Campagnes militaires
Tirailleurs des autres colonies
Liste des régiments
Auxiliaires, logistique
Histoire des régiments de tirailleurs
- Eric de Fleurian, Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui et leurs frĂšres d'armes, site les-tirailleurs.fr. Site consacrĂ© Ă lâhistoire militaire gĂ©nĂ©rale des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens, tunisiens et marocains de 1842 Ă 1962. L'auteur, gĂ©nĂ©ral de brigade, ancien chef de corps du 1er rĂ©giment de tirailleurs (1995-1997), est un expert de l'histoire des tirailleurs d'Afrique du Nord[84].
Généralités
- Les Tirailleurs algériens, Historia Magazine, la guerre d'Algérie, no 218/25, 6 mars 1972 par le général André Lenormand
- Les Tirailleurs algériens et tunisiens - Historique
- Infanterie d'Afrique (Insignes - Histoire - Drapeaux)
Campagnes militaires
- Parcours de guerre des régiments de marche des tirailleurs et régiments mixtes 1914-1918
- Monte Cassino - la bataille du BelvédÚre - Italie 1944
- Les Français dans la campagne d'Italie (1943-1944)
- M&C no 34 - La campagne de Tunisie (décembre 1942 - mai 1943)
- M&C no 38 - La campagne d'Italie (septembre 1943 - mai 1945)
DĂ©corations
- Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, quelques citations individuelles de Tirailleurs ayant obtenu la LĂ©gion d'honneur en 1914-1918
- Les FourragÚres rouges (à la couleur de la Légion d'honneur) décernées en 1914-1918, supplément du journal L'Illustration, 1919
Photos
- Cartes postales d'Afrique du Nord - Tirailleurs algériens
- Tirailleurs algériens en 1914-1918
- Régiment de tirailleurs algériens en route vers le Nord, 1914-1918
- DĂ©part des tirailleurs algĂ©riens dĂ©filant dans les rues de Paris, la nouba en tĂȘte, 1914-1918
- Arrivée des tirailleurs algériens à la gare de Lyon, 1914-918
- Turcos rejoignant le front aprĂšs le bombardement de Reims, 1914-1918
- Une infirmiÚre donnant à boire à un Turco blessé, 1914-1918
- Tirailleur algérien causant avec des infirmiÚres françaises, 1914-1918
- Inventaire du fonds photographique numérisé de la Section photographique de l'armée (SPA) relatif aux tirailleurs algériens et marocains conservé à La contemporaine (Nanterre).
Reconstitution
- 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e régiment de tirailleurs algériens de 1940
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Turcos » (voir la liste des auteurs).
- 14 régiments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas aux combats
- 6 citations à l'ordre de l'Armée. Seules 23 unités (17 régiments et 6 bataillons) de l'Armée de Terre la reçoivent en 1914-1918
- « Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2e guerre mondiale, ils renouvelÚrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligÚrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3e division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le BelvédÚre et ouvrit une brÚche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participÚrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. à leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible », général André Lenormand, « La guerre d'Algérie », in Historia Magazine, no 218/25, 6 mars 1972
- Eric de Fleurian, Données générales sur les régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
- « Le 14 mars [1855], trois postes avancĂ©s des Russes sont vigoureusement enlevĂ©s par nos troupes sous la direction du gĂ©nĂ©ral Bisson, de service Ă la tranchĂ©e ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du GĂ©nie Frossard a dĂ©jĂ mis ses travailleurs Ă l'Ćuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagĂ©es tiennent rĂ©solument, mais elles sont cruellement Ă©prouvĂ©es. Trois compagnies de Tirailleurs algĂ©riens, commandĂ©es par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunĂ©ment Ă leur aide; elles se lancent Ă la baĂŻonnette sur l'ennemi, et le refoulent aprĂšs une lutte acharnĂ©e oĂč plusieurs des siens sont tuĂ©s ou blessĂ©s. Ă la suite de ce fait d'armes, le corps fut citĂ© dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du 19 mars 1855 du gĂ©nĂ©ral commandant en chef l'armĂ©e d'Orient « pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger: ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, Bastide, 1866, p. 146
- Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, op.cit, p. 156
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 302
- « Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigĂšnes depuis vingt annĂ©es. Il n'avait pas fait la campagne de CrimĂ©e, le rĂ©giment auquel il Ă©tait attachĂ© Ă cette Ă©poque comme lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mĂȘmes que ceux qui bondissaient comme des panthĂšres Ă l'Alma, Ă Inkermann, Ă Traclir et Ă Kinburn, et qui s'Ă©lancĂšrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie : histoire complĂšte des opĂ©rations militaires dans la pĂ©ninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43
- Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, Bastide, 1866
- Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34
- Lucien Darier-Chùtelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1888
- Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28
- Tirailleurs à cheval au Mexique, 1864-1867, Carnet de la Sabretache : revue militaire rétrospective, 1974, no 23
- Les 2e et 3e RTA seront dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, NapolĂ©on III dĂ©cide que les rĂ©giments ayant pris un drapeau Ă l'ennemi pourront ĂȘtre dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier Ă recevoir la lĂ©gion d'Honneur le . Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1er Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
- Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
- Maurice Loir, Au drapeau !, Hachette, 1897, p. 219-220
- Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32
- général Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'Algérie : des soldats sacrifiés, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12
- Le Turco Ă©tait un tirailleur algĂ©rien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a rĂ©ussi Ă arrĂȘter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers OrlĂ©ans. AprĂšs avoir tuĂ© plusieurs ennemis, il tomba Ă son tour. Deux monuments rappellent son action hĂ©roĂŻque : l'un, rĂ©cemment amĂ©nagĂ©, se trouve Ă l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetiĂšre de Chanteau. Chaque annĂ©e, en dĂ©cembre, a lieu une commĂ©moration en son souvenir
- Jacques Frémeaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
- Jacques Frémeaux, op. cit., p. 115-117
- composĂ©e non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisien (qui seront regroupĂ©s pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette mĂȘme division), 4 bataillons de Zouaves, et trois bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919
- Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, p. 14
- « Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à -l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigÚnes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre général no 11 dû 22 septembre 1914 de la IXe Armée, maréchal Foch
- La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq
- Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178
- Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
- Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
- Nombre de tués par année : 1914 : 6 500, 1915 : 8 350, 1916 : 6 100, 1917 : 5 200, 1918 : 8 450, 1919 : 1 300, Gilbert Meynier, L'Algérie révélée, Droz, 1981, p. 174
- La Hundling-Stellung, derniÚre ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit.
- Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22
- Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, p. 67
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 258
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 51.
- Eric de Fleurian, Campagne de France 1939-1940 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 496
- Jean Lopez, directeur de la rédaction, Vincent Bernard, Nicolas Aubin, Nicolas Guillerat, Infographie de la Seconde Guerre mondiale Broché, 2018, Perrin, p. 88
- Ătat-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241
- Eric de Fleurian, Campagne de Tunisie 1942-1943 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 496
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31
- Eric de Fleurian, Campagne dâItalie 1943-1944 - participation des rĂ©giments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246
- Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 497
- Cdt. Petitjean, Le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armée, no 4, 1953, p. 111-125
- Eric de Fleurian, Campagne de France 1943-1944 - participation des régiments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Eric de Fleurian, Campagne dâAllemagne et dâAutriche 1945 - participation des rĂ©giments de tirailleurs, site les-tirailleurs.fr
- Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 497
- Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, p. 10
- (en) North African units in Indochina
- Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine: 1945-1954, La BruyĂšre, 1989
- Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172
- Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre : actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
- 2e régiment de tirailleurs algériens, régiment de marche de la Légion étrangÚre (RMLE), régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e régiment de zouaves
- « La Médaille Militaire »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), site france-phaleristique.com
- La LĂ©gion d'honneur, site france-phaleristique.com
- 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918,
- (56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques Frémeaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la PremiÚre Guerre mondiale et seules 23 unités de l'Armée de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations à l'ordre de l'armée récompensées par la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur
- Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
- Il n'y a pas de liaison directe entre le port d'une fourragÚre et l'attribution au drapeau de la décoration correspondante car c'est uniquement le nombre de citations à l'ordre de l'Armée qui est pris en compte pour l'attribution de la fourragÚre à une unité
- Les fourragĂšres, site france-phaleristique.com
- cités deux ou trois fois à l'ordre de l'armée
- cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'Armée
- cités six fois à l'ordre de l'Armée. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la PremiÚre Guerre mondiale et seuls 17 régiments et 6 bataillons de l'armée française reçurent la fourragÚre aux couleurs de la Légion d'honneur
- Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000
- La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, premiÚre mosquée construite en France, est prise aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La Laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98
- Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970
- 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire pour la période 1914-1918
- Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035
- Paul Gaujac, L'armée de la victoire : de Naples à l'ßle d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
- MinistÚre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nécropoles nationales, La Documentation française, 1994
- Relevé Nécropole nationale La Ferme de Suippes
- Général André Lenormand, Historia Magazin, no 218, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25
- Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe no 335, p. 15
- Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246
- Charles de Gaulle, 'Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267
- Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119
- Général René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, p.102
- De Sétif à Marseille, par Cassino : Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay
- Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau (1944), Maison française, 1944, p. 133
- Les monuments commémoratifs de Kilstett
- Tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui, site de l'Office national des combattants et des victimes de guerre