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LĂ©on Chappuis

Léon Jean Chappuis, né le à Houilles et décédé le à Poitiers, est un général de division français.

Il s'illustre particulièrement lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle, tout d'abord au commandement du 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA), il prend part à la campagne d'Italie et à la libération de Marseille en août 1944 puis au sein de la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM) lors de la Bataille des Vosges, de la Bataille d'Alsace et lors de la réduction de la poche de Colmar.

Biographie

LĂ©on est le fils d'Ernest Chapuis et d'Alice Augustine LĂ©onie Dron[1].

Il participe à la Première Guerre mondiale au sein du 171e régiment d'infanterie. Il est blessé, cité huit fois et termine la guerre comme Lieutenant[2]. Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1920[1].

Entre 1925 et 1927, il combat au Maroc lors de la Guerre du Rif. Il est cité une nouvelle fois[3].

En 1930, il entre à l'École supérieure de guerre[3].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est fait prisonnier le 19 juin 1940 puis s'évade peu de temps après[3].

En juin 1943 il rejoint l'Algérie et reçoit le commandement du 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA). Surnommé le "Père Chaps"[4], il participe à la tête de son régiment au sein de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) dès le mois de décembre 1943 à la campagne d'Italie[5] puis après le Débarquement de Provence en août 1944 à la libération de Marseille[6].

En 1949, le général de Lattre de Tassigny, dans son Histoire de la Première armée française, soulignera l'importance de cet événenement[7].

En octobre 1944, il quitte le 7e RTA pour commander l'infanterie divisionnaire de la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM) du général Carpentier. Il s'illustre lors de la Bataille des Vosges, de la Bataille d'Alsace puis lors de la réduction de la poche de Colmar[8].

Il est cité huit fois au cours de la guerre[9], fait Commandeur de la Légion d'honneur en décembre 1944[10] et promu général de brigade le même mois.

En 1948, il est fait grand officier de la LĂ©gion d'Honneur[1].

Promu général de division le 1er juin 1951, il devient l'adjoint du général commandant la 1re région militaire en 1952[3].

Il décède le 19 août 1953 lors d'un accident de la route près de Poitiers[1].

DĂ©corations principales

Décorations françaises

Décorations étrangères

Famille

Léon Chappuis s'est marié le 22 octobre 1932 à Paris avec Marcelle Elisabeth Carbonnier[1].

Notes et références

  1. Dossier de la Légion d'Honneur de Léon Chappuis, Base de données Léonore, côte 19800035/161/20635
  2. Citation à l’ordre de l’armée du 8 avril 1919 : « Officier d'élite, coutumier d'actes de bravoure, a constamment fait preuve des plus belles qualités de mordant et d'énergie dans l'exécution hardie de coups de mains périlleux et de reconnaissance délicates depuis le commencement des opérations offensives. S’est révélé, en outre, un commandant de compagnie remarquable d'initiative, de décision et d'énergie tentent les manœuvres les plus audacieuses et entraînant vigoureusement ses hommes à l'attaque des positions ennemies. A contribué pour sa part au succès. », citation 15 590D, registre matricule de Léon Chappuis
  3. Léon Rohn, Sainte-Croix-en-Plaine La cité à la rose d'or, Caisse mutuelle de dépôts et de prêts de Sainte-Croix-en-Plaine, 1988, p.96
  4. François de Linares, Par les portes du Nord : la libération de Toulon et de Marseille en 1944, Nouvelles Editions Latines, 2005, p.28
  5. Alphonse Juin, La campagne d'Italie, G. Victor, 1962, p.57, 120
  6. Paul Gaujac, L'Armee de la Victoire de la Provence a L'Alsace 1944, Charles-Lavauzelle, 1984, p.124, 126, 133
  7. « À l'heure où mes instructions sont rédigées, le 22 août [1944] au soir, la tête de la colonne venant d'Aubagne est parvenue aux lisières est de Marseille, dans le faubourg de Saint-Julien. La grande ville est là, toute proche, proie tentante et, semble-t-il, offerte. La nouvelle de l'arrivée de nos soldats s'est répandue comme une traînée de poudre dans toute la ville. Par centaines, hommes et femmes ont contourné les postes allemands pour venir acclamer l'armée libératrice et hâter sa venue. Cet accueil délirant est un véritable appel. Le 23, au lever du jour, le colonel Chappuis commandant le 7e RTA qui est en tête de cette avant-garde [...] n'y tient plus, il se laisse littéralement aspirer par la foule méridionale au milieu de laquelle tirailleurs et blindés ont peine à se frayer un passage et plonge d'un trait vers la cité. », Sur la Canebière, la jeep du colonel Chappuis arborant des drapeaux blancs, Marseille, 22-23 août 1944, Musée de la Résistance
  8. Paul Gaujac, L'armée de la victoire: Du Rhin au Danube, 1944-1945, Charles-Lavauzelle, 1986, p.22, 24, 45, 110, 194, 207
  9. Citation à l'ordre de l'armée du 30 mai 1945 : « Chef de corps d’une grande valeur, qui a obtenu du régiment qu'il a entraîné, en vue de la campagne d’Italie et qu'il a commandé pendant tout le cours de cette campagne, un rendement considérable grâce à une expérience peu commune, ainsi qu'à son énergie, sa clairvoyance et son calme au feu. Cité à la tête de son régiment, pour les exploits accomplis par cette unité du Mona-Casale au Belvédère, a montré une fois de plus ses grandes qualités de chef au cours de la bataille pour Rome et lors de la poursuite de l'ennemi jusqu'à Sienne. Se jetant audacieusement avec son bataillon de tête dans l'âpre massif du Fammera, le 14 mai [1944], a permis de faire tomber ainsi la Dora Linie, Esperia. Poursuivant l'ennemi au travers de la montagne, l'a empêché de se rétablir sur la ligne Hitler en attaquant sans répit son aile droite, s'emparant de Pico le 21 mai, de Falvatera le 26 mai après avoir fait sur le Monte Finochiera un grand nombre de prisonniers dont quatre officiers. Reprenant le combat le 3 juin, s'empare le 4 de Palestrina et de Cave ; participant ainsi aux dernières opérations amenant la chute de Rome. Lancé dès le 10 juin à la poursuite de l'ennemi, le bouscule à Tuscania le soir même et à Valentano le 11 repousse ses violentes contre-attaques sur le Monte-San-Marco puis s’empare de Latera et de Gradoli. Prend efficacement part à la prise de Sienne en menant pendant dix jours à l'aile droite de la division de très violents combats dans un terrain difficile et en dépit de la fatigue extrême de ses troupes. », décision n°777 du général de Gaulle, en date du 30 mai 1945, dossier militaire du SHD: côte 13 YD 982
  10. Avec citation à l’ordre de l’armée : « Chef de corps d’une haute valeur morale et possédant les plus belles qualités de soldat. Engagé le 20 août [1944] dans la région d’Aubagne a très hardiment lancé deux de ses bataillons au travers des massifs difficiles du Plan de l’Aigle et de la Grande Etoile, manœuvrant ainsi habilement un dispositif solide qui tenait alors en échec devant Aubagne nos blindés. A atteint le premier les faubourgs de Marseille, à la Rose, à Saint-Jérôme et à la Valentine. Le 23 au matin, s’est audacieusement jeté dans la ville avec un seul bataillon pour venir en aide aux forces françaises de l'intérieur accablées par un ennemi dix fois supérieur en nombre. S'est emparé au cours de difficiles combats de rues de très nombreux prisonniers et d'un important matériel. A été ainsi l'un des plus brillants artisans de la Libération de Marseille. Officier de la Légion d'honneur de 1935. », dossier militaire du SHD: côte 13 YD 982

Bibliographie

  • François de Linares (fils aĂ®nĂ© du gĂ©nĂ©ral François de Linares), Par les portes du Nord : la libĂ©ration de Toulon et de Marseille en 1944, Nouvelles Editions Latines, 2005
  • François de Linares (fils aĂ®nĂ© du gĂ©nĂ©ral de Linares), Campagne d'Italie 1943-1944, Lavauzelle, 2009
  • Paul Gaujac, L'armĂ©e de la victoire: De la Provence Ă  l'Alsace, 1944, Charles-Lavauzelle, 1984
  • Paul Gaujac, L'armĂ©e de la victoire: Du Rhin au Danube, 1944-1945, Charles-Lavauzelle, 1986

Voir aussi

Articles connexes

Références

  • Dossier militaire du SHD: cĂ´te 13 YD 982
  • Dossier de la LĂ©gion d'Honneur : cĂ´te 19800035/161/20635

Liens externes

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