Marcel Carpentier (militaire)
Marcel Carpentier né le à Preuilly-sur-Claise et mort le à Mettray est un officier de l’Armée française, actif durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Indochine.
Marcel Carpentier | ||
Général Carpentier (2e DIM) en 1944. | ||
Nom de naissance | Marcel Maurice Carpentier | |
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Naissance | Preuilly-sur-Claise |
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Décès | (à 82 ans) Mettray |
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Origine | France | |
Allégeance | État français en 1940 France Forces Alliées en 1943 |
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Grade | Général d'armée | |
Années de service | 1914 – 1956 | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d’Indochine |
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Origines familiales
Né le à Preuilly-sur-Claise, il est l’aîné de sa famille. C'est le fils d'un couple d'instituteurs, son père, Albert Carpentier, était directeur de l'école des garçons de Preuilly, et sa mère Eugénie (née Filleteau) directrice de l'école maternelle. Il effectue des études au lycée Descartes de Tours, avant d'être reçu à l'École Militaire de St Cyr en 1913. Il se marie à Paris (8e) le avec Ernestine Trapp[1] (1892-1975).
Carrière militaire
Première Guerre mondiale
De la promotion "Croix du Drapeau" de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, à la mobilisation, il est nommé au 90e régiment d'infanterie de ligne comme sous-lieutenant. Le , à tout juste 20 ans, il devient capitaine. Il est très gravement atteint le à Neuville-Saint-Vaast.
Ce séjour donnera matière à un ouvrage "Un cyrard au feu" (Éditions Berger Levrault 1963).
Entre-deux-guerres
Il est instructeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1919 à 1923, puis à l'école Supérieure de Guerre jusqu'en 1925. En 1933, il devient chef de bataillon. De 1935 à 1937, il est commandant du 4e Bataillon du 1er RTM à Damas (Syrie) En 1937, il est promu chef d'état-major du commandement supérieur des troupes du Levant. Présent sur le théâtre des opérations de la Méditerranée Orientale en 1939-1940 (Beyrouth), il rejoint la France en .
Seconde Guerre mondiale
En 1940-1941, il sert comme chef d’état-major des forces du Régime de Vichy stationnées en Afrique du Nord et commandées par le général Jean de Lattre de Tassigny.
En 1942, Carpentier rejoint le camp de l'Armée française de la Libération et devient chef d’état-major de la 1re armée de 1943 jusqu’à mi-septembre 1944, où il prend alors le commandement de la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM), où il sert jusqu’en 1945.
Nominations :
- colonel en 1942 ;
- général de brigade en 1943 ;
- général de division en 1944.
Après la guerre
Promu grand officier de la Légion d’honneur en 1947, il est nommé en 1949 commandant en chef des forces du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Ne connaissant rien de l'Indochine, et refusant d'écouter ceux qui la connaissent bien, il est le grand responsable du désastre de la RC4 en septembre-, en ordonnant l'évacuation de la place forte de Cao Bang et le repli vers Langson en suivant la route coloniale no 4, à travers les divisions viet-minh, désastre qui conduira à la mort 2 000 soldats du CEFEO et 3 000 à la captivité. Limogé de son poste en Indochine en décembre 1950, il est remplacé par le général de Lattre de Tassigny. Il retourne en Europe et il est affecté auprès de l’OTAN en 1951. Il est promu général d'armée en 1952. Atteint par la limite d'âge, il quitte l'armée en 1956.
La photo ci-contre est erronée. On distingue sur ses manches des galons de lieutenant alors que la légende indique capitaine. Il faudrait un minimum de crédibilité sur wikipedia.
Nominations :
- Général de corps d'armée en 1949 ;
- Général d'armée en 1952.
Distinctions
- Grand officier de la Légion d’honneur
- Croix d'Or de Virtuti Militari (Pologne)[2]
Ouvrages
- Un cyrard au feu, récit de sa participation à la guerre en 1914-1915, en tant que jeune officier de 19 ans (Éditions Berger-Levrault, 1963).
- Les Forces Alliées en Italie, récit de la campagne d'Italie en 1943-44 (Éditions Berger-Levrault, 1949).
- L'avenir de l'Alliance Atlantique, en collaboration avec Maurice Faure, Claude Delmas et le général Gallois (Éditions Berger-Levrault, 1961).
Notes et références
Notes
Références
- État Civil de Preuilly - Archives départementales d'Indre et Loire 6NUM8/189/037.
- Monitor Polski 1947, nr 29, poz. 248.
Bibliographie
- De Lattre de Tassigny, Histoire de la première armée française, Plon, 1949.
- Jacques Dalloz, Dictionnaire de la guerre d'Indochine – 1945-1954, Armand Colin, 2006, 282 p. (ISBN 2-200-26925-0 et 978-2200269258).
- Lucien Bodard, La guerre d'Indochine, tome II, L'humiliation, Gallimard, 1965.