Bataille des Vosges (Seconde Guerre mondiale)
La bataille des Vosges et d'Alsace est une bataille de la Seconde Guerre mondiale qui eut lieu de Ă .
Date | - |
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Lieu | Vosges |
France États-Unis | Reich allemand |
Elle opposa des troupes américaines et françaises aux troupes allemandes. Intervenant après la jonction des forces alliées débarquées en Normandie et celles débarquées en Provence, les Vosges marquent la première vraie résistance allemande en France à l'avancée alliée après l'effondrement du front normand.
Venant de Normandie, ce sont les troupes US à la suite du Général Patton (3rd Army) dont la 2ème DB de Leclerc.
Pour celles débarquées en Provence, il s'agit des hommes du général de Lattre (1ere DFL général Brosset, 9eme Dic général Magnant) à la poursuite de la 19. Armee de Wiese.
Suite à la jonction (12 septembre, lieutenant Eve Curie à Monbard), le 14 septembre, la 7th Army passe du commandement du front méditerranée (général Wilson) sous commandement direct d'Eisenhower et du SHAEF.
Le 6th Army group (Général Devers) est créé comprenant la 7th Army ( général Patch) et l'armée B de de Lattre qui le 25 septembre devient 1ere Armée, s'affranchissant ainsi de la tutelle de la 7th Army.
L'armée allemande, harcelée par les FFI et par l’avance de la 7e armée américaine et de la 1re armée française, s’était réorganisée sur les défenses naturelles du massif des Vosges, au pied et sur la route des crêtes ce qui explique les difficultés de l’avancée des armées alliées qui marque une stabilisation[1] voire un blocage sur Gérardmer : les allemands espéraient y tenir l'hiver.
La situation du coté français marque une rupture[2] et une baisse du moral [3] pour plusieurs raisons :
- la réorganisation : à cause de la jonction ( fusion des flancs) mais aussi pour gérer les disparités d'origine entre les "africains" de Kouffra et ceux de Vichy, ceux de Londre ou des maquis
- un changement radical de rythme qui fait suite à la remontée rapide de la vallée du Rhône.
- le "blanchissement" des unités : remplacement des troupes coloniales par des locaux à la fois à cause de la dureté du climat qui s'annonce mais aussi pour des raisons politiques.
- des problèmes de logistique (manque d'équipement, vêtements, chaussures et disparités entre les unités anciennes et celles nouvellement formées)
- mais aussi la baisse de la solde (retenue pour impôt cédulaire)
[3]Les troupes françaises restent de fait séparées comme pour les deux débarquements. La 2eme DB est avec la 3rd Army. Ils sont au nord de la 7th Army qui se tient au-dessus d'une ligne ondulant entre Epinal Bruyere et Fraise d'une part et Remiremont Gérardmer la Schlucht, tenue par la 3eme Division d'Infanterie Algérienne de la 1ere Armée d'autre part. Cette ligne est plus ou moins le pendant de la limite entre les zones d'opération de la 5e Panzer-Armee au nord et de la 19e armée au sud.
Sous les ordres de Monsabert qui a libéré Marseille, la 3eme DIA du général Guillaume est au nord du dispositif, suivie des 2eme et 3eme GTM (Tabor Marocains s'étant illustrés en particulier à Monté Cassino, redoutés des unités allemandes). L'objectif est le col de la Schlucht.
Il est couvert sur son flanc sud par la 1ere DB (Général du Vigier) renforcé de para et d'unité FFI visant le Thillot et les cols d'Oderen et de Bussang.
Le 4 octobre, le Thillot est un échec alors que le 7th Infantry Regiment qui gardait le flanc nord de la 3e DIA sous le Tholy s'est retiré vers Remirmont sans avertir les Français.
La reste est une suite d'attaques laborieuses, de nettoyages et de contrattaques dans les forêts et les vallées étroites alors que la route des crêtes est encore loin. La 7th Army ne cesse de se déporter vers le nord à la suite de la 3rd Army obligeant à étirer les lignes et affaiblissant ses attaques, rendant le flanc gauche de la 3eme DIA vulnérable lorsqu'elle avance.
Le sacrifice des Tirailleurs et des Goumiers le long du ruisseau de Basse sur le Rupt (hameau de Presles) est commémoré au Col de la Croix des Moinats par un monument.
Enfin le 14 octobre, la 3eme DIA est sur la TĂŞte des Cerfs, en vue de la ligne des crĂŞtes, mais l'effort reste Ă©norme.
En limite de Haute Saone, Ă Chateau Lambert, le 1er bataillon de zouaves est aussi Ă la peine.
Entre deux, à Cornimont, l'assaut du 6eme RTM avec son échelon muletier (500 mulets) sur le Haut du Faing position-clé de la Winterlinie, rappelle à certain 1915[4] - [5] - [6]. Les trains de mulets ont fait leurs preuves dans les pentes du Garlaban et de l'Etoile à Marseille, mais si la neige est une autre chose, ce sont eux qui transporteront blessés et munitions dans les pentes abruptes au rythme étonnant de 200 par jour.
Au nord, coté américain, la situation n'est pas meilleur pour la 7th Army, le commandement préférant porter les efforts sur la trouée de Saverne avec la 3rd Army et l'opération Dogface, les Vosges sont délaissée au prix d'une avance lente et de pertes importantes pour les unités (épisode du bataillon perdu et du sacrifice des nisei du 442e Regimental Combat Team (RCT) lors de la Bataille de Bruyères .
La 45th Division est vers Ramberviller sur un axe entre Saint Dié et Vologne.
La 36th Division est sur l'axe de la Vologne (du 1er au 14 octobre : 5km pour 85 tués et 115 disparus).
La 3rd Division progresse vers le Tholy.
Le 17 octobre, l'opération Vosges est suspendue par de Lattre qui retire les éléments de complément du 2eme corps qui reste seul pour tenir le temps que les percées se fassent au sud ou au nord ( Saverne le
Saint Dié au nord ne sera libéré que le 23 novembre, en même temps que Strasbourg.
Le parallèle est étonnant entre ces troupes indigènes Tirailleurs, GTM etc, un peu oubliés de l'histoire et le sacrifice des nisei ( japonais) du 442nd que l'on appelle pudiquement les Hawaïens. Les deux ont participé à la bataille du Monte Cassino, le 442nd y a été décimé, à la suite de quoi 100e bataillon d'infanterie l'a rejoint.
Les différentes batailles et le nombre impressionnant de munitions utilisé rendront de nombreuses forêts inexploitable pour les scieries de la région en raison des éclats métalliques ce qui poussera l'ONF à créer une scierie spéciale pour les bois mitraillés à Bruyère.
Notes et références
- Général Bregeault, général Brossé, colonel Hautcœur, Roland de Marès et Henri le Masson, Deuxième conflit mondial, t. 1, Paris, Éditions G.P., , 606 p., « L’attaque de la forteresse Europe : l’arrêt de la poursuite », p. 392-394.
- 11 p10 1ere DFL, SHAT, Vincenne, Vincenne
- Yves Buffetaut, La chevauchée de l'armée de Lattre (ISBN 2908182599), p. 106 à 160
- Général Guillaume, {{Article}} : paramètre «
titre
» manquant, La revue historique des armées, paramètre «date
» manquant - « CORNIMONT - Bataille du Haut du Faing » [https://forest.frenchboard.com/t1632-cornimont-bataille-du-haut-du-faing%5D
- Pierre Lyautey, La campagne de France, paris, plon, , p78-81
Voir aussi
- Bataille de Dompaire ; avant la jonction, 12 au 15/9
- Bataille de Bruyères ;
- Lost Battalion
- Opération Loyton ;
- Opération Waldfest ;
- Bataille d'Alsace.
- Haut du Faing (le Faing Berret, Cornimont, 12 au 18/10)