Sophia Loren
Sofia Villani Scicolone (/soˈfiːa vilˈlaːni ʃʃikoˈloːne/[alpha 1]), dite Sophia Loren (/soˈfiːa ˈlɔːren/[alpha 1]), est une actrice italienne née le à Rome.
Nom de naissance | Sofia Costanza Brigida Villani Scicolone |
---|---|
Naissance |
Rome (Italie) |
Nationalité | Italienne |
Profession | Actrice, chanteuse |
Films notables |
La ciociara Mariage à l'italienne La Chute de l'Empire romain Arabesque Une journée particulière |
Actrice parmi les plus importantes du cinéma italien, mondialement reconnue, elle a tourné dans de nombreux films depuis le début des années 1950. Elle obtient ses plus grands rôles dans les années 1960 avec notamment le personnage dramatique de La ciociara ; son jeu est couronné par le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, un Ours d'or d'honneur à la Berlinale, un BAFTA, un Oscar de la meilleure actrice, onze David di Donatello et quatre Rubans d'argent. Dans Hier, aujourd'hui et demain, son striptease devant Marcello Mastroianni est une des plus célèbres scènes du genre dans l'histoire du cinéma.
Biographie
Jeunesse et débuts
Sofia Scicolone est la fille de l'ingénieur en bâtiment et homme d'affaires, Riccardo Scicolone[alpha 2], et de Romilda Villani, professeur de piano et sosie de l'actrice Greta Garbo. Elle passe une enfance et une jeunesse difficiles à Pouzzoles, à une quinzaine de kilomètres de Naples, avec sa mère, sa grand-mère Luisa et sa sœur Anna Maria, née quatre ans après elle.
Scicolone refuse en effet d'épouser la mère de Sofia et d'Anna Maria et n'apporte aucun soutien financier à sa famille illégitime. Sofia n'a ensuite rencontré son père que trois fois dans sa vie : à l'âge de 5 ans, de 17 ans et de 42 ans alors qu'il était mourant. Elle déclare qu'elle lui a pardonné mais n'a jamais oublié l'abandon de sa mère, restée seule avec ses deux filles. Sofia a par son père deux demi-frères, Giuliano et Giuseppe, plus jeunes qu'elle également.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le port de Pouzzoles et son usine de munitions sont souvent bombardés par les Alliés. Pendant un raid, alors qu'elle court vers un abri, la petite Sofia est blessée au menton par un éclat de bombe. Après cela, la famille décide de déménager à Naples et est hébergée par des parents. La guerre finie, elle retourne à Pouzzoles. Luisa, la grand-mère, ouvre alors un bar dans leur salle de séjour où elle sert de la liqueur faite maison : Romilda, la mère, joue du piano, la sœur Anna Maria chante et Sofia s'occupe des tables et fait la vaisselle. L'endroit devient fréquenté par les G.I. dont le casernement est proche.
Enfant, Sofia n'est pas attirée par le monde du spectacle, et se destine au métier de professeur d'anglais. Néanmoins fortement encouragée par sa mère, à l'âge de 16 ans, elle est l'une des quatre représentantes de la région du Latium au concours de beauté Miss Italie, à l'époque appelé Mille lire per un sorriso (Mille lires pour un sourire) ; elle s'y classe deuxième, mais le jury, impressionné par la beauté, la grâce et la sensualité que dégage l'adolescente, crée pour elle le prix de Miss Élégance, prix que, depuis, toutes les aspirantes au titre de Miss Italie convoitent également.
Elle gagne une certaine réputation en figurant dans des romans-photos (genre populaire à l'époque) sous le pseudonyme de Sofia Lazzaro et obtient de petits rôles dans des films, où elle apparaît parfois seins nus comme dans Quelles drôles de nuits en 1951 ou dans Deux nuits avec Cléopâtre en 1953, alors qu'elle n'a que 16 ans pour le premier et 18 pour le second.
Ces apparitions sont remarquées en France mais pas en Italie où la censure, toujours vigilante, les a supprimées. Ces films sont depuis extrêmement recherchés par les fans de la star, en raison de leur rareté. Une photo de Sophia Loren seins nus, tirée de Quelles drôles de nuits, est reproduite en 1957 dans le magazine américain Playboy alors que l'actrice est déjà connue. Elle ne s'est jamais remontrée partiellement nue ensuite, arguant du fait qu'elle ne se sentait pas à l'aise dans ces conditions et que « Sophia Loren nue, ça représente beaucoup de nudité[1] ».
Carrière internationale
En 1952, sur le tournage de Sous les mers d'Afrique de Giovanni Roccardi, Sofia Scicolone, alias Sofia Lazzaro, est rebaptisée « Sophia Loren » par le producteur Goffredo Lombardo. Le producteur Carlo Ponti, qu'elle va épouser plus tard bien qu'il soit son aîné de vingt-deux ans, lui fait alors signer un contrat d'une durée de sept ans.
Sophia Loren entame sa carrière avec des rôles de femmes « populaires » dans Le Carrousel fantastique (Carosello napoletano) d'Ettore Giannini (1953), L'Or de Naples (L'Oro di Napoli) de Vittorio De Sica et Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia) d'Alessandro Blasetti (1954), et Par-dessus les moulins (La Bella mugnaia) de Mario Camerini (1955).
Rapidement, sa provocante et explosive beauté, sa grâce et ses qualités de comédienne donnent à Sophia Loren une renommée internationale. En 1955, elle fait la couverture de Life alors que Carlo Ponti envisage pour elle une carrière internationale.
À Hollywood de 1957 à 1961, elle tourne sous la direction de Jean Negulesco, Stanley Kramer, Henry Hathaway, Delbert Mann, Carol Reed, George Cukor, Melville Shavelson, Sidney Lumet, Michael Curtiz, Charlie Chaplin. Elle a pour partenaires Cary Grant, Frank Sinatra, John Wayne, Anthony Perkins, William Holden, Trevor Howard, Marlon Brando, Anthony Quinn, George Sanders, Peter Sellers, Clark Gable, John Gavin, Charlton Heston et Raf Vallone.
Martin Ritt lui apporte sa première consécration avec L'Orchidée noire (The Black Orchid) : son rôle de Rose Bianco lui vaut la coupe Volpi de la meilleure actrice à la Mostra de Venise en 1958.
En 1960, sort La ciociara de Vittorio De Sica où elle tient le rôle de Cesira aux côtés de Jean-Paul Belmondo. C'est une succession de récompenses pour Sophia Loren : le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, le David di Donatello de la meilleure actrice, le ruban d'argent de la meilleure actrice principale, le NYFCC Award de la meilleure actrice et l'oscar de la meilleure actrice[alpha 3].
Le succès de La ciociara la ramène devant les caméras italiennes et plus précisément celles de Vittorio De Sica. Elle tourne sous sa direction Boccace 70 (Boccaccio '70) et Les Séquestrés d'Altona (I Sequestrati di Altona) en 1962, Hier, aujourd'hui et demain (Ieri, oggi, domani) en 1963 où son porte-jarretelles noir fait tourner les têtes, Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana) en 1964. Un peu plus tard, ce sont Les Fleurs du soleil (I Girasoli) en 1970 et Le Voyage (Il Viaggio) en 1974. Il la dirige dans huit films en tout, dont six où il apparaît en tant qu'acteur à ses côtés.
Marcello Mastroianni est aussi le partenaire fidèle de l'actrice dans une douzaine de films.
En 1977, Une journée particulière (Una Giornata particolare) d'Ettore Scola, est le dernier grand rôle de sa carrière. Elle revient en 1984 dans Aurora (Qualcosa di biondo) de Maurizio Ponzi, avec son jeune fils Edoardo Ponti[alpha 4].
À partir de 1984, les récompenses qu'elle reçoit[alpha 5] sont des prix en hommage à sa carrière : oscar d'honneur, David di Donatello spécial, et autres Golden Globes de remerciement. En 1991, la République française la fait chevalier de la Légion d'honneur[2].
En 2007, un documentaire sur sa vie intitulé Sophia : hier, aujourd'hui et demain (Sofía : Ieri, oggi, domani) est réalisé par Massimo Ferrari. Le documentaire contient des interviews exclusives de l'actrice ainsi que celles de figures célèbres du cinéma international comme Woody Allen, Ettore Scola, Claude Chabrol, Lina Wertmüller et Maria Grazia Cucinotta[3].
En , elle pose pour la 33e édition du calendrier Pirelli[4] et devient, à 71 ans, le modèle le plus âgé qui figure dans ce célèbre calendrier.
En 2010, elle interprète le rôle de sa propre mère, Romilda Villani, dans La mia casa è piena di specchi, une mini-série de la chaîne italienne Rai Uno, inspirée du livre écrit par sa sœur Anna Maria Scicolone[alpha 6]. L'histoire retrace la propre vie de Sophia Loren, de ses débuts difficiles dans le cinéma jusqu'à la gloire. La série enregistre des records d'audience.
En 2020, à 86 ans, elle tient le rôle de Mme Rosa dans La Vie devant soi, film inspiré du roman de Romain Gary, réalisé par son fils Edoardo Ponti durant la pandémie de Covid-19, dans la région des Pouilles au sud de l'Italie.
Sophia Loren est l'égérie de la compagnie MSC Croisières et baptise tous leurs nouveaux paquebots, dont le dernier en date le MSC Meraviglia en au Havre, alors qu'elle est âgée de près de 83 ans.
Vie privée
Sophia Loren est catholique[5]. Elle habite principalement à Genève en Suisse depuis fin 2006[6]. Elle possède aussi une maison à Naples et à Rome.
Liaison avec Cary Grant
Sophia Loren et Cary Grant partagent la vedette du film La Péniche du bonheur. L'épouse d'alors de Grant, Betsy Drake, en a écrit le scénario original et Grant souhaitait initialement que son épouse partage l'affiche avec lui. Mais, au cours du tournage du film précédent en 1957, Orgueil et Passion, une liaison était née entre Loren et Grant, et ce dernier s'était alors arrangé pour que Loren prenne la place de Drake dans le film suivant (La Péniche du bonheur), avec un scénario réécrit ne faisant plus référence à celui de Betsy Drake, son épouse. Néanmoins, la liaison entre Grant et Loren s'est terminée avant la fin du tournage d’Orgueil et Passion, créant des problèmes sur le plateau du film suivant. Grant espèrait pouvoir reprendre sa liaison avec Loren mais celle-ci a préfèré accepter la demande en mariage de Carlo Ponti[7].
Mariage avec Carlo Ponti et famille
Sofia Villani Scicolone rencontre pour la première fois le producteur de cinéma italien Carlo Ponti (1912-2007) en 1950, alors qu'elle n'a que 16 ans et lui 37 : il est occasionnellement dans des jurys de concours de beauté ; il n'a ensuite cessé de guider le début de carrière de l'adolescente, puis de jeune femme, qui devient actrice. Elle apparaît dans près d'une vingtaine de films au début des années 1950. L'ami de Ponti, Goffredo Lombardo, qui dirige la société de production Titanus, engage en 1952 la jeune Sofia dans Sous les mers d'Afrique et lui trouve le pseudonyme de « Sophia Loren ». Carlo Ponti, qui est marié à Giuliana, et Sophia Loren finissent par se fréquenter dans le plus grand secret[8] - [9]. Elle devient une vedette internationale. Sept ans après sa première rencontre avec Loren, Ponti obtient un divorce au Mexique (en), séparé ainsi de sa première épouse, il se marie avec Loren par procuration, toujours au Mexique le : deux avocats les représentent[9].
Mais ce mariage est annulé en Italie en raison du non-enregistrement du divorce de Carlo Ponti d'avec Giuliana. Ponti et Loren continuent à vivre ensemble, mais ils sont dans l'illégalité dans leur propre pays[alpha 7], l'Italie, où les lois sont encore largement dictées par la tradition catholique : ils demandent la nationalité française, ce qui leur est accordé par le Premier ministre français de l'époque, Georges Pompidou[9] - [10]. En 1965, Ponti régularise son divorce en France et peut cette fois épouser Loren dans les formes[8], le , soit près de neuf ans après le premier mariage annulé.
Le couple aura deux fils[11] : Carlo Jr. (en) né en 1968, et Edoardo né en 1973.
Sophia Loren restera mariée à Carlo Ponti jusqu'à sa mort, , d'une infection pulmonaire[12].
Filmographie
Sous le nom de Sofia Scicolone
- 1950 : Il voto de Mario Bonnard : une fille du peuple à la fête de Piedigrotta
- 1950 : Totò Tarzan (Totòtarzan) de Mario Mattoli : une "tarzanide"
- 1950 : Les Six Femmes de Barbe Bleue (Le sei moglie di Barbablù) de Carlo Ludovico Bragaglia : la fille enlevée
- 1950 : Le Retour de Pancho Villa (Io sono il capataz) de Giorgio Simonelli : la secrétaire du dictateur
- 1950 : Les Mousquetaires de la mer (Cuori sul mare) de Giorgio Bianchi : une fille au restaurant
- 1950 : Les Feux du music-hall (Luci del varietà) de Federico Fellini et Alberto Lattuada :
- 1951 : Quo vadis de Mervyn LeRoy : une esclave de Lygia
- 1951 : Il padrone del vapore de Mario Mattoli : une ballerine
- 1951 : Milano miliardaria de Marcello Marchesi, Marino Girolami et Vittorio Metz : une vendeuse au bar
- 1951 : Il mago per forza de Marcello Marchesi, Marino Girolami et Vittorio Metz : l'épouse
- 1951 : La Cité des stupéfiants (Lebbra bianca) d'Enzo Trapani : une fille au pensionnat
- 1951 : Anna d'Alberto Lattuada : l'assistante de Vittorio
- 1952 : È arrivato l'accordatore de Duilio Coletti : une amie de Giulietta
Sous le nom de Sofia Lazzaro
- 1951 : Quelles drôles de nuits (Era lui...si, si) de Vittorio Metz, Marino Girolami et Marcello Marchesi : Odalisca
- 1952 : L'Héritier de Zorro (Il sogno di Zorro) de Mario Soldati : Conchita
- 1952 : La Traite des blanches (La tratta delle bianche) de Luigi Comencini : Elvira
- 1953 : La Favorita de Cesare Barlacchi : Leonora
Sous le nom de Sophia Loren
- 1953 : Sous les mers d'Afrique (Africa sotto i mari) de Giovanni Roccardi : Barbara Lama
- 1953 : Aïda de Clemente Fracassi : Aïda
- 1953 : Une fille formidable (Ci troviamo in galleria) de Mauro Bolognini : Marisa
- 1953 : Un dimanche romain (La domenica della buona gente) d'Anton Giulio Majano : Ines
- 1954 : Les Gaîtés de la correctionnelle (Un giorno in pretura) de Steno : Anna
- 1954 : Deux nuits avec Cléopâtre (Due notti con Cleopatra) de Mario Mattoli : Cléopâtre/Nisca
- 1954 : Le Carrousel fantastique (Carosello napoletano) d'Ettore Giannini : Sisina
- 1954 : Quelques pas dans la vie ((Tempi nostri) de Alessandro Blasetti : Une belle fille
- 1954 : Misère et Noblesse (Miseria e nobilta) de Mario Mattoli : Gemma
- 1954 : L'Or de Naples (L'oro di Napoli) de Vittorio De Sica : Sofia
- 1954 : Attila, fléau de Dieu (Attila) de Pietro Francisci : Honoria
- 1954 : Ces voyous d'hommes (Il paese dei campanelli) de Jean Boyer
- 1954 : Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia) d'Alessandro Blasetti : Lina Stroppiani
- 1955 : La Fille du fleuve (La donna del fiume) de Mario Soldati : Nives Mongolini
- 1955 : Le Signe de Vénus (Il segno di Venere)) de Dino Risi : Agnese Tirabassi
- 1955 : Par-dessus les moulins (La bella mugnaia) de Mario Camerini : Carmela
- 1955 : Pain, amour, ainsi soit-il (Pane, amore, e...) de Dino Risi : Sofia Cocozza
- 1956 : La Chance d'être femme (La fortuna di essere donna) d'Alessandro Blasetti : Antonietta Fallari
- 1957 : Ombres sous la mer (Boy on a Dolphin) de Jean Negulesco : Phaedra
- 1957 : Orgueil et Passion (The Pride and the Passion) de Stanley Kramer : Juana
- 1957 : La Cité disparue (Legend of the Lost) de Henry Hathaway : Dita
- 1958 : Désir sous les ormes (Desire Under the Elms) de Delbert Mann : Anna Cabot
- 1958 : La Clé (The Key) de Carol Reed : Stella
- 1958 : L'Orchidée noire (Black Orchid) de Martin Ritt : Rose Bianco
- 1958 : La Péniche du bonheur (Houseboat) de Melville Shavelson : Cinzia Zaccardi
- 1959 : Une espèce de garce (That Kind of Woman) de Sidney Lumet : Kay
- 1960 : La Diablesse en collant rose (Heller in Pink Tights) de George Cukor : Angela Rossini
- 1960 : Un scandale à la cour (A Breath of Scandal) de Michael Curtiz : La princesse Olympia
- 1960 : C’est arrivé à Naples (It Started in Naples) de Melville Shavelson : Lucia Curcio
- 1960 : Les Dessous de la millionnaire (The Millionairess) d'Anthony Asquith : Epifania Parerga
- 1960 : La ciociara de Vittorio De Sica : Cesira
- 1961 : Le Cid (El Cid) d'Anthony Mann : Chimène
- 1961 : Madame Sans-Gêne de Christian-Jaque : Catherine Hubscher dite « Madame Sans-Gêne »
- 1961 : Boccace 70 (Boccaccio '70) sketche La Loterie (La riffa) de Vittorio De Sica : Zoé
- 1962 : Le Couteau dans la plaie d'Anatole Litvak : Lisa Macklin
- 1962 : Les Séquestrés d'Altona (I sequestrati di Altona) de Vittorio De Sica : Johanna von Gerlach
- 1963 : Hier, aujourd'hui et demain (Ieri, oggi, domani) de Vittorio De Sica : Adelina Sbaretti/Anna Molteni/Mara
- 1964 : La Chute de l'Empire romain d'Anthony Mann : Lucilla
- 1964 : Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana) de Vittorio De Sica : Filumena Marturano
- 1965 : Opération Crossbow de Michael Anderson : Nora
- 1965 : Lady L de Peter Ustinov : Lady Louise Lendale
- 1966 : Judith de Daniel Mann : Judith
- 1966 : Arabesque de Stanley Donen : Yasmin Azir
- 1967 : La Belle et le Cavalier (C'era una volta...) de Francesco Rosi : Isabella Candeloro
- 1967 : La Comtesse de Hong-Kong (A Countess from Hong Kong) de Charlie Chaplin : la comtesse Natasha Alexandroff
- 1967 : Fantômes à l'italienne (Questi fantasmi) de Renato Castellani : Maria Lojacono
- 1968 : Sophia : A self-portrait, documentaire de Mel Stuart et Robert Abel : elle-même
- 1970 : Les Fleurs du soleil (I girasoli) de Vittorio De Sica : Giovanna
- 1971 : La Femme du prêtre (La moglie del prete) de Dino Risi : Valeria Billi
- 1971 : Mortadella (La mortadella) de Mario Monicelli : Maddalena Ciarrapico
- 1972 : Une bonne planque (Bianco, rosso e...) d'Alberto Lattuada : Hermana Germana
- 1972 : L'Homme de la Manche (Man of La Mancha) d'Arthur Hiller : Dulcinea / Aldonza
- 1974 : Le Voyage (Il viaggio) de Vittorio De Sica : Adriana de Mauro
- 1974 : Verdict d'André Cayatte : Teresa Leoni
- 1975 : La Pépée du gangster (La pupa del gangster) de Giorgio Capitani : Pupa
- 1976 : Le Pont de Cassandra (The Cassandra Crossing) de George Pan Cosmatos : Jennifer Rispoli Chamberlain
- 1977 : Une journée particulière (Una giornata particolare) d'Ettore Scola : Antonietta
- 1978 : Angela de Boris Sagal : Angela Kincaid
- 1978 : D'amour et de sang (Fatto di sangue fra due uomini per causa di una vedova si sospettano moventi politici) de Lina Wertmüller : Titina Paterno
- 1978 : La Cible étoilée (Brass Target) de John Hough : Mara
- 1979 : L'Arme au poing (Firepower) de Michael Winner : Adele Tasca
- 1990 : Samedi, dimanche et lundi (Sabato, domenica e lunedì) de Lina Wertmüller : Rosa Priore
- 1994 : Prêt-à-porter de Robert Altman : Isabella de la Fontaine
- 1995 : Les Grincheux 2 (Grumpier Old Men) de Howard Deutch : Maria Sophia Coletta Ragetti
- 1997 : Soleil de Roger Hanin : Maman Lévy
- 2002 : Cœurs inconnus (Between Strangers) d'Edoardo Ponti : Olivia
- 2004 : Peperoni ripieni e pesci in faccia de Lina Wertmüller : Maria
- 2009 : Nine de Rob Marshall : Mamma
- 2014 : Voce umana (it) d'Edoardo Ponti (court métrage) : Angela
- 2020 : La Vie devant soi (La vita davanti a sé) d'Edoardo Ponti : Madame Rosa
Télévision
- 1974 : Brève rencontre d'Alan Bridges : Anna Jesson
- 1984 : Aurora (Qualcosa di biondo) de Maurizio Ponzi : Aurora
- 2001 : Francesca e Nunziata de Lina Wertmüller : Francesca Montorsi
- 2004 : Lives of the Saints de Jerry Ciccoritti : Teresa Innocente
- 2010 : La mia casa è piena di specchi de Vittorio Sindoni : Romilda Villani (sa propre mère)
Publication
- La Bonne Étoile, autobiographie avec la collaboration d'A. E. Hotchner, 1978. Traduit en français par Marie-France de Paloméra aux éditions du Seuil en 1979. Aux États-Unis l'autobiographie est sortie avec le titre Sophia; Living and Loving; Her Own Story aux éditions William Morrow.
- Sophia Loren (trad. de l'italien par Renaud Temperini), Hier, aujourd'hui et demain (autobiographie), Paris, Flammarion, , 368 p. (ISBN 978-2-08-134344-3, présentation en ligne)
Distinctions
Récompenses
- David di Donatello de la meilleure actrice :
- 1962 : meilleure actrice pour La ciociara
- 1964 : meilleure actrice pour Hier, aujourd'hui et demain (Ieri, oggi, domani)
- 1965 : meilleure actrice pour Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana)
- 1970 : meilleure actrice pour Les Fleurs du soleil (I girasoli)
- 1974 : meilleure actrice pour Le Voyage (Il viaggio)
- 1978 : meilleure actrice pour Une journée particulière (Una giornata particolare)
- 1984 : plaque spéciale (Targa speciale David) pour le plus grand nombre de prix reçus durant les 29 années d'activité de l'Association
- 1999 : David d'honneur pour l'ensemble de sa carrière
- 2021 : meilleure actrice pour La Vie devant soi (La vita davanti a sé)
- Mostra de Venise 1958 : coupe Volpi de la meilleure actrice pour L'Orchidée noire (The Black Orchid)
- Ruban d'argent de la meilleure actrice :
- 1961 : meilleure actrice pour La ciociara
- 1978 : meilleure actrice pour Une journée particulière (Una giornata particolare)
- Festival de Cannes 1961 : prix d'interprétation féminine pour La ciociara
- César 1991 : césar d'honneur
- Bambi Gala[13] :
- 1961 : bambi
- 1962 : bambi
- 1963 : bambi
- 1964 : bambi
- 1965 : bambi
- 1967 : bambi
- 1968 : bambi
- 1969 : bambi
- Festival du film de Berlin 1994 : ours d'or d'honneur
- Goldene Kamera[14] 1995 : pour l'ensemble de sa carrière
- Oscars :
- Oscars 1962 : meilleure actrice pour La ciociara
- Oscars 1991 : oscar d'honneur pour « l'un des véritables trésors du cinéma mondial qui, dans une carrière riche avec des performances mémorables, a ajouté un lustre permanent à notre forme d'art »
- Golden Globes :
- 1964 : Henrietta Award
- 1965 : Henrietta Award
- 1968 : Henrietta Award
- 1969 : Henrietta Award
- 1977 : Henrietta Award
- 1995 : Cecil B. DeMille Award
- NYFCC Awards 1961 : meilleure actrice pour La ciociara
- NBR Awards 1994 : meilleure interprétation d'ensemble pour Prêt-à-porter
- ShoWest Convention 1996 : prix pour l'ensemble de sa carrière
- Une étoile à son nom sur le Walk of Fame, face au 7050 Hollywood Boulevard à Los Angeles.
- Festival international du film de Moscou :
- 1965 : meilleure actrice pour Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana)
- 1997 : saint-georges d'argent pour sa contribution au monde du cinéma
- Autres
- Festival international du film de Saint-Sébastien 1974 : meilleure actrice pour Le Voyage (Il viaggio)
- Festival du film d'art de Trenčianske Teplice[15] 1999 : Actor's Mission Award
- Festival des films du monde de Montréal 2001 : grand prix spécial des Amériques
- Festival international du film de la jeunesse de Kiev 2003 : diplôme pour sa contribution au monde du cinéma
- Festival international du film d'Istanbul 2005 : prix pour l'ensemble de sa carrière
- 2009 : entre dans le Guiness Book en tant qu'actrice italienne la plus primée au monde
Dans la culture populaire
- À propos du sex-appeal légendaire de Sophia Loren :
- Geoffrey Rush dans le rôle de Peter Sellers du film The Life and Death of Peter Sellers de Stephen Hopkins dit : « Oh, of course I do sweetheart. Just not as much as I love Sophia Loren[alpha 8]. »
- Woody Allen, avec son personnage de David Dobel du film Anything Else, déclare : « Last night I was home alone in my apartment and I conjured up a threesome with me, Marilyn Monroe and Sophia Loren, and it was very very erotic. As a matter of fact if I'm not mistaken, it was the first time those two great actresses ever appeared in anything together[alpha 9]. »
- Sophia Loren est mentionnée par l'auteur-compositeur-interprète Bob Dylan dans les paroles de I Shall Be Free, une chanson de l'album The Freewheelin' Bob Dylan, sorti en 1963 : « […] It's President Kennedy callin' me up / He said, "My friend, Bob, what do we need to make the country grow" ? / I said, "My friend, John, "Brigitte Bardot, / Anita Ekberg / Sophia Loren" / Country'll grow. […] ». Elle l'est aussi dans la chanson, sortie en 1986, Les brunes comptent pas pour des prunes écrite par Jacques Duvall, composée par Marc Moulin, produite par Alain Chamfort, créée et interprétée par Lio.
- Sophia Loren est présente sur la pochette de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, mais elle est cachée par des statues de cire.
- Sophia Loren est parodiée dans l'album Astérix et la Transitalique où elle apporte un chaudron de spaghetti aux concurrents (page 39).
- Le dessinateur Carl Barks s'est inspiré en 1961 de Sophia Loren pour créer le personnage de Miss Tick, sorcière napolitaine vivant sur les pentes du Vésuve et obsédée par le sou-fétiche d'Oncle Picsou, qu'elle essaye toujours sans succès de lui dérober.
Notes et références
Notes
- Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
- Dans son autobiographie, Sophia Loren déclare que son père est d'ascendance noble et qu'elle-même serait en mesure de porter le titre de « marquise de Licata Scicolone Murillo ».
- Pour la première fois une actrice reçoit un oscar pour un film en langue non anglo-saxonne.
- Dix-huit ans plus tard, en 2002, Edoardo Ponti dirige sa mère Sophia Loren dans Cœurs inconnus (Between strangers, Cuori estranei), film projeté à la Mostra de Venise.
- Mis à part le NBR Award de groupe, pour Prêt-à-porter de Robert Altman.
- Anna Maria Scicolone, sœur de Sophia Loren, est l'épouse de Romano Mussolini, pianiste de jazz et fils du dictateur Benito Mussolini : elle est notamment la mère d'Alessandra Mussolini, sénatrice de la République italienne puis députée européenne.
- Bigamie pour Ponti et concubinage pour Loren[8]. Parallèlement, l'Église catholique menace même Loren d'excommunication[9].
- « Oh, bien sûr, je t'aime chérie. Mais pas autant que j'aime Sophia Loren. »
- « La nuit dernière, j'étais chez moi, seul dans mon appartement et j'ai imaginé Marilyn Monroe et Sophia Loren, formant un trio avec moi, et c'était très très érotique. En fait, si je ne me trompe, c'était la première fois que ces deux grandes actrices étaient réunies à l'écran. »
Références
- Valérie Domain, « Joyeux anniversaire madame Sophia Loren ! : La star à la beauté intemporelle fêtes ses 75 ans », sur gala.fr, (consulté le ).
- « Sophia Loren Archives - Profile - Awards and Recognitions » (consulté le )
- « Présentation du documentaire de Massimo Ferrari, Sophia : hier, aujourd'hui et demain », sur eurochannel.com (consulté le ).
- (en) Elena Gorgan, « Sophia Loren Sizzles in the New Pirelli Calendar » [archive du ], Softpedia, (consulté le ).
- (en) « Loren Calls For Late Pope's Beatification » [« Loren appelle à la béatification du précédent pape (Jean-Paul II) »], sur contactmusic.com, (consulté le ).
- (en) « Sophia Loren – Loren Leaves Italy For Switzerland » [« Sophia Loren – Loren quitte l'Italie pour la Suisse »], sur contactmusic.com, (consulté le ).
- (en) Barbara Grant Jaynes et Robert Trachtenberg, Cary Grant : A Class Apart [« Cary Grant : une classe à part »], Burbank, California, Turner Classic Movies (TCM) and Turner Entertainment, (lire en ligne).
- (en) John Exshaw, « Carlo Ponti obituary » [archive du ], The Independent, Londres, .
- (en) Associated Press, « Carlo Ponti, Husband to Sophia Loren, Dead at 94 » [« Carlo Ponti, le mari de Sophia Loren est mort à 94 ans »] [archive du ], sur foxnews.com, Fox News, (consulté le ).
- (en) « Profile : Happy birthday Sophia Loren », sur commdiginews.com, (consulté le ).
- (en) « Sophia Loren Biography », sur biography.com, A&E Television Networks, (consulté le ).
- (en) « Sophia Loren's Husband Carlo Ponti Passes Away » [« Le mari de Sophia Loren, Carlo Ponti, est mort »], sur hellomagazine.com, (consulté le ).
- Le Bambi Gala est une cérémonie de remise de prix allemande où les impétrants se voient remettre une figurine représentant un cerf, un bambi. Cf. site officiel (en allemand).
- La Golden Camera est une récompense de télévision allemande sans catégories prédéfinies. Cf. site officiel (en allemand).
- Trenčianske Teplice est une localité de 5 000 habitants, située dans la vallée de Teplicka, près de Trenčín en Slovaquie, à environ 135 km au nord-est de Bratislava, spécialisée dans les cures thermales. Cf. site officiel (en anglais).
Voir aussi
Bibliographie
- Sophia Loren, les images d'une vie, 2008, YBEditions, Yann-Brice Dherbier.
- Sophia, le monde et les autres, une grande interview de Sophia Loren, Le Samedi Montréal, , pp. 16-17. 41-
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- César du cinéma
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) Billboard
- (it) Discografia Nazionale della Canzone Italiana
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- (en) Songkick
- Ressources relatives à la mode :
- Elle
- (en) Models.com
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) MutualArt
- Ressource relative au sport :
- (en) Olympedia
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Brockhaus
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire universel des créatrices
- Enciclopedia italiana
- Enciclopedia De Agostini
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija