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Henry Hathaway

Biographie

De son vrai nom, marquis Henri Léopold de Fiennes (aristocratie belge), Henry Hathaway débute dans un rôle d'enfant en 1908. Il exerce ensuite différents métiers dans les studios, ce qui fait de lui un excellent technicien. Il aborde la mise en scène en 1932, avec une préférence pour le film d'action et le western.

Pour Hathaway, l'arrivée de la couleur « change profondément l'écriture cinématographique »[1], ce qui est démontré par exemple par son film Niagara en 1953.

RĂ©ception critique

Tyrannique sur les plateaux avec les comédiens et les équipes[2] - [3], sa dépendance vis-à-vis des grands studios (il a déclaré qu'il acceptait tout ce qu'on lui proposait[4]) lui vaut un certain mépris de la critique, notamment en France à la fin des années 1950, qui ne voit en Hathaway qu'un « yesman, obéissant aveuglément aux ordres[5] ». Toutefois, certains critiques et cinéphiles, tels Patrick Brion ou Bertrand Tavernier, tentent de nuancer cette image en soulignant les nombreuses qualités esthétiques et techniques de ses films[6].

Comme ses confrères John Ford, Howard Hawks, Delmer Daves ou Anthony Mann, grands apôtres du western, Hathaway suit une certaine optique et défend une certaine vision de l'homme. Ces héros westerniens sont presque toujours des bandits au bon fond, davantage recyclés par l'âge que par la bonne volonté, et qui vont s'opposer au Mal absolu lequel, chez Hathaway, prend les formes les plus inattendues, en tout cas les moins conventionnelles. Un pasteur douteux dans Cinq cartes à abattre, rôle tenu par un Robert Mitchum hélas affadi par l'illustre précédent de La Nuit du chasseur, un jeune homme déséquilibré dans Quand siffle la dernière balle, etc. Les héros de Hathaway, fussent-ils du mauvais bord, sont sensibles à la famille, aux enfants, aux jeunes générations, ils ambitionnent plus ou moins ouvertement l'installation, la terre, le retrait définitif... En outre, Hathaway ne se défend pas de leur donner une légère touche comique.

Galerie

Filmographie

En tant que réalisateur

En tant que réalisateur seconde équipe

En tant qu'acteur

  • 1917 : The Storm Woman (court-mĂ©trage).

Notes et références

  1. Le cinéma américain. Les années cinquante, Olivier-René Veillon, 1984, Ed. Virgule (ISBN 978-2020-067379) p. 73
  2. Bertrand Tavernier, Amis Américains, Arles, Institut Lumière/Actes Sud, 2008, p. 138.
  3. Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon, 50 ans de cinéma américain, Paris, Omnibus, 1995, p. 527 ; citation de Gregory Peck : « Avant neuf heures et après dix-huit heures, un gentleman ... Entre-temps, un tyran ».
  4. B. Tavernier, op. cit., p. 138.
  5. B. Tavernier, op. cit., p. 137.
  6. B. Tavernier, op. cit., p. 140.
  7. B. Tavernier, op. cit., p. 134.

Annexes

Bibliographie

  • BenoĂ®t Patar, « Hathaway-Preminger », 24 images, no 24,‎ , p. 12-16 (lire en ligne)
  • Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon, 50 ans de cinĂ©ma amĂ©ricain, Paris, Omnibus, 1995, p. 527-535.
  • (en) Rudy Behlmer (dir.) et Polly Platt (intw.), Henry Hathaway, Scarecrow press, , XII-281 p. (ISBN 0-8108-3972-5)
  • Bertrand Tavernier, Amis AmĂ©ricains, entretiens avec les grands auteurs de Hollywood, Arles, Institut Lumière/Actes Sud, 2008, p. 134-187.
  • (en) Harold N. Pomainville, Henry Hathaway: The Lives of a Hollywood Director, Rowman & Littlefield, , 332 p. (ISBN 9781442269781)

Liens externes

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