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John Gavin

John Anthony Golenor, dit John Gavin, né Juan Vincent Apablasa le à Los Angeles (Californie) et mort le [1] à Beverly Hills, est un acteur américain et ambassadeur des États-Unis au Mexique de 1981 à 1986.

John Gavin
Description de cette image, également commentée ci-après
John Gavin en 1964 dans la série TV Destry.
Nom de naissance Juan Vincent Apablasa
Naissance
Los Angeles, Californie
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
DĂ©cès (Ă  86 ans)
Beverly Hills, Californie
États-Unis
Profession Acteur, diplomate
Films notables Le Temps d'aimer et le Temps de mourir
Psychose
Spartacus
John Gavin
Fonctions
Ambassadeur des États-Unis aux États-Unis Mexicains
–
(5 ans, 1 mois et 5 jours)
Président Ronald Reagan
Prédécesseur Julian Nava
Successeur Charles J. Pilliod Jr.
Biographie

Biographie

Enfance et formation

Né Juan Vincent Apablasa Jr., John Gavin est d'ascendance mexicaine, chilienne et espagnole, et parlait couramment l'espagnol. Son père, Juan Vincent Apablasa, est d'origine chilienne, et ses ancêtres paternels, dont Cayetano Apablasa, étaient parmi les premiers propriétaires fonciers en Californie alors encore sous domination espagnole. La mère de John Gavin, Delia Diana Pablos, est issue de la famille historiquement influente Pablos dans l'État mexicain de Sonora. Environ deux ans après la naissance de John Gavin, sa mère a obtenu le divorce. Son second mariage a permis à Ray Golenor d'adopter John et a changé son nom en John Anthony Golenor.

Carrière militaire

Trop jeune pour participer à la seconde guerre mondiale, il a servi dans l'armée pendant la guerre de Corée.

Nommé dans la marine américaine en 1952 comme officier, il a servi dans le renseignement aéronaval jusqu'à sa libération en 1955[2].

Carrière au cinéma

John Gavin est le jeune premier romantique de l'après-guerre.

D'une grande beauté, dans la lignée de Cary Grant (moins l'humour) et Rock Hudson, il est choisi par Douglas Sirk (qui consacra Hudson) pour être le héros de deux mélodrames brillants : Le Temps d'aimer et le Temps de mourir, une adaptation d'un roman de Erich Maria Remarque, et Mirage de la vie, où il a pour partenaire Lana Turner. En 1960, il figure en bonne place dans Spartacus de Stanley Kubrick et dans la scène d'ouverture de Psychose d'Alfred Hitchcock[3].

Partenaire romantique de Doris Day (Piège à minuit), puis de Sophia Loren (Scandale à la cour) et de Susan Hayward (Histoire d'un amour), sa carrière de jeune premier se marginalise dès 1961 et menace de sombrer dans la mièvrerie, car il est régulièrement associé à Sandra Dee, notamment dans Romanoff et Juliette de Peter Ustinov, une adaptation parodique de Shakespeare où il joue un Roméo devenu le fils d'un ambassadeur russe. John Gavin accepte alors des rôles plus diversifiés. Il interprète, en 1967, le rôle-titre dans Pedro Páramo, un film mexicain réalisé par Carlos Velo d'après le roman éponyme de Juan Rulfo, puis accepte d'être Hubert Bonisseur de La Bath dans Pas de roses pour OSS 117 du Français André Hunebelle en 1968 et, l'année suivante, fait partie de la distribution internationale de La Folle de Chaillot, tourné en Grande-Bretagne, ce qui constitue son baroud d'honneur. Il ne tournera plus ensuite qu'une poignée de films pour le cinéma, d'horreur en général, dont La casa de las sombras au côté d'Yvonne De Carlo en 1976.

Cependant, en 1971, les producteurs de James Bond annoncent que Gavin, (bien que de nationalité américaine, ce qui est contraire au cahier des charges de la société Eon, qui veut que Bond doit être interprété par un britannique ou venant d'un pays membre du Commonwealth[4]) succèdera à George Lazenby dans le rôle-titre mais finalement, à la suite des démarches de David Picker de United Artists, c'est Sean Connery qui reprendra le rôle pour Les diamants sont éternels[5]. Malgré tout, il reçut son cachet sans avoir joué, ainsi que l'explique le coproducteur Albert R. Broccoli dans ses mémoires When The Snow Melts[6]. En 1973, Sean Connery refusant définitivement de revenir pour le James Bond suivant, Vivre et laisser mourir, John Gavin est à nouveau pressenti parmi d'autres comédiens, mais cette fois, le coproducteur Harry Saltzman estime que sa nationalité américaine est un problème et le rôle est donc attribué à Roger Moore.

Dans la version française de Pas de roses pour OSS 117 contrairement à ses prédécesseurs Kerwin Mathews et Frederick Stafford, John Gavin est doté d'une voix à l'accent américain[7].

Sa carrière à la télévision s'avère très décevante : des participations à Mannix, La croisière s'amuse et, plus tard, L'Île fantastique et Pour l'amour du risque (ses deux derniers rôles). Seule exception notable : il prête ses traits pour incarner Cary Grant dans la biographie télévisée de Sophia Loren, avec celle-ci dans son propre rôle.

Diplomatie

John Gavin (2e à gauche) au côté de Nancy Reagan (au centre) après le séisme de 1985 à Mexico.

Par ses origines, John Gavin parle couramment l'espagnol. Il sera nommé ambassadeur des États-Unis au Mexique par son ami le président Ronald Reagan en mai 1981.

Mort

John Gavin meurt le à l’âge de 86 ans.

Vie privée

Divorcé de Cicely Evans, avec laquelle il a eu deux filles, John Gavin a été marié de 1974 à sa mort avec l'actrice Constance Towers.

Filmographie

Cinéma

Télévision

RĂ©compenses et nominations

RĂ©compenses

Notes et références

  1. (en) « R.I.P. Original 'Psycho' Star John Gavin Has Died », sur Bloody Disgusting, (consulté le )
  2. « John Gavin », sur IMDb (consulté le )
  3. « Hitchcock était moins enthousiaste quant à John Gavin, qu'en privé il appelait the Stiff. Gavin lui faisait des suggestions de costume ou de jeu, mais ses idées affligeaient le réalisateur. », in: Patrick McGilligan, Alfred Hitchock. Une vie d'ombres et de lumières, p. 752 — « Alfred Hitchcock - Patrick McGilligan », sur Babelio (consulté le )
  4. Quentin Coray, « 6 choses à savoir sur... James Bond », sur A la rencontre du Septième Art, (consulté le )
  5. https://www.mi6-hq.com/sections/articles/biography-john-gavin?id=04363
  6. A. Broccili (1999), p. 222 — SensCritique, « When the Snow Melts: The Autobiography of Cubby Broccoli Albert R. Broccoli et Donald Zee », sur SensCritique (consulté le )
  7. « Pas de roses pour OSS 117 - extrait (1968) » (consulté le )

Liens externes

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