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GĂ©rard Oury

Max-Gérard Houry Tannenbaum, dit Gérard Oury, né le à Paris et mort le à Saint-Tropez, est un réalisateur, scénariste et acteur français. Il a réalisé dix-sept longs-métrages.

GĂ©rard Oury
Description de cette image, également commentée ci-après
Gérard Oury et Michèle Morgan en 1960.
Nom de naissance Max-GĂ©rard Houry Tannenbaum
Naissance
Paris 16e (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  87 ans)
Saint-Tropez (France)
Profession Réalisateur-scénariste
Acteur
Films notables Le Corniaud
La Grande Vadrouille
Le Cerveau
La Folie des grandeurs
Les Aventures de Rabbi Jacob
L'As des as

En tant que réalisateur, ses plus grands succès sont Le Corniaud, La Grande Vadrouille et Les Aventures de Rabbi Jacob, tous portés par Louis de Funès. Il est le scénariste de tous ses films à l'exception de Fantôme avec chauffeur. Il a été également l'auteur et le metteur en scène d'une unique pièce de théâtre.

Réalisateur de grands succès populaires, il est honoré à la fin de sa carrière d'un César d'honneur en 1993, décerné en l'honneur de l'ensemble du cinéma comique français, d'une entrée à l'Académie des beaux-arts en 1998, au fauteuil de René Clément, et d'une rétrospective consacrée à son œuvre au festival de Cannes 2001.

Biographie

Enfance et début de carrière

Lieu de naissance de GĂ©rard Oury (rue de la Tour Ă  Paris).

Fils d'un violoniste juif d'origine russe, Serge Tannenbaum, et de Marcelle Houry (1894-1980), critique d'art au journal Paris-Soir, résidant rue de la Tour, à Paris, elle-même juive mais non pratiquante[1], il mène une scolarité sans histoire au lycée Janson-de-Sailly. Il y côtoie François Périer, Jean Dutourd et Maurice Siegel. À dix-sept ans, il suit les cours de René Simon, puis il entre au Conservatoire en 1938, aux côtés de Bernard Blier et François Périer, dans la classe de Béatrix Dussane. Pensionnaire de la Comédie-Française en 1939, il obtient son premier rôle que lui confie Édouard Bourdet dans Britannicus, en remplacement d'un acteur mobilisé. En 1940, il fuit la zone occupée avec sa compagne comédienne, Jacqueline Roman (élue miss Exposition en 1937), d'abord en zone libre, puis à Marseille, à Monaco et enfin à Genève afin d'échapper aux mesures antisémites ayant cours dans la France occupée. En 1942, il ne reconnaît pas sa fille unique, la réalisatrice Danièle Thompson, pour lui éviter le statut imposé aux juifs. À Marseille, il participe aux émissions de théâtre de la radio nationale, repliée sur place. À nouveau évincé pour les mêmes raisons, il est remarqué par Paul Olivier, l'agent de Raimu, qui l'engage dans une revue avec Alibert, Raimu et Rellys. Raimu le prend un temps sous son aile. C'est aussi à cette époque, en zone libre, qu'il fait ses premiers pas au cinéma, en tant qu'acteur, dans Les Petits riens et Médecin des neiges (1942), de Marcel Ichac.

Gérard Oury acteur, aux côtés de Sophia Loren dans une scène du film La Fille du fleuve (1955).

Après la Seconde Guerre mondiale, il revient en France. Il joue au théâtre (notamment Les Vivants d'Henri Troyat, au Vieux-Colombier en 1945), et quelques seconds rôles au cinéma (Antoine et Antoinette, de Jacques Becker, en 1948). Il boucle ses fins de mois avec les toiles que lui remettait Raoul Dufy, l'un des amis artistes de sa mère, qui l'avait initié à l'art.

On le voit aussi dans La Belle que voilà (1949) de Jean-Paul Le Chanois. C'est dans ce film, dont le scénario est de Françoise Giroud, qu'il embrasse pour la première fois Michèle Morgan, dans une scène tournée dans un ascenseur. Un baiser de cinéma qui n'enflamme pas l'actrice. Dans Garou-Garou, le passe-muraille (1951) de Jean Boyer, il reçoit des claques de la part de Bourvil, « le meilleur homme qu'il m'ait été donné de connaître », disait-il. On le voit encore dans La nuit est mon royaume (1951) de Georges Lacombe, La Fille du fleuve (1955) de Mario Soldati, La Meilleure Part (1956) d'Yves Allégret ou encore Le Dos au mur (1958) d'Édouard Molinaro.

En 1958, il s'essaie au scénario dans Le Miroir à deux faces, coécrit avec André Cayatte. C'est à cette occasion qu'il entame une relation avec Michèle Morgan, qui demeure sa compagne jusqu'à son décès.

En 1960, la même année où débute son activité de réalisateur en tournant La Main chaude et La Menace, Gérard Oury effectue un retour inattendu et remarqué au théâtre. Il termine sa carrière de comédien de théâtre sur un rôle prestigieux puisque le metteur en scène Raymond Rouleau fait appel à lui pour interpréter Don Salluste dans Ruy Blas à la Comédie-Française[2]. Il devient ainsi pensionnaire du « Français » pour la seconde et dernière fois, après l'avoir été en 1939[2]. Affirmant que « personne [dans la troupe de la Comédie-Française] n'est à l'heure actuelle apte à jouer le rôle » de Don Salluste, Raymond Rouleau a imposé qu'il soit interprété par Gérard Oury[2] - [note 1]. Or, les sociétaires sont contre le fait de faire venir un acteur de l'extérieur, « de surcroît metteur en scène de cinéma », pour tenir ce rôle que pourraient jouer avec brio des acteurs du « Français » ; Gérard Oury lui-même juge que des pensionnaires comme François Chaumette ou Bernard Dhéran auraient très bien pu interpréter Don Salluste « différemment mais aussi bien que [lui] »[2]. La troupe n'apprécie pas non plus qu'une dérogation dans son contrat d'engagement autorise Oury à quitter la pièce au bout de seulement six mois, pour partir réaliser son troisième film, car cela leur est interdit par le décret dit « de Moscou », sauf autorisation expresse de l'administrateur[3]. Enfin, des tensions éclatent entre Raymond Rouleau et l'interprète de don César de Bazan, Robert Hirsch, tous deux de grands noms du théâtre, amenant Hirsch à quitter avec fracas les répétitions le , près d'une semaine avant la présentation au public de la pièce[3] - [4]. Le lendemain, par voie de presse, l'acteur rend Gérard Oury responsable de son départ : « Je quitte Ruy Blas parce que je ne suis pas d'accord avec la mise en scène. Elle est trop rigide et ne tient pas compte de ma personnalité. Surtout, je ne peux pas jouer avec Gérard Oury, acteur imposé par Raymond Rouleau et dont je déplore l'engagement[5] ». Les deux acteurs ne se côtoient pourtant que lors de deux scènes, très courtes, la scène 2 de l'acte I et la 7 de l'acte IV[5]. Se sentant « à la fois bouc émissaire et dindon de la farce », Oury pense à partir également et se rend dans le bureau de l'administrateur Maurice Escande, qui le convainc de rester[5]. À la sortie du bureau, Oury rencontre Hirsch et tous deux en viennent aux mains[5] - [4]. La presse parisienne rapporte leur violente dispute : L'Aurore, France-Soir, Paris-Presse titrent « Hirsch et Oury se battent sous les yeux de l'administrateur », « Ils se sont colletés pour Ruy Blas », « De Gaulle va arbitrer l'affaire Ruy Blas ». La première de Ruy Blas a lieu le vendredi , en présence du président de Gaulle (qui salue Oury d'un « maître ») et du ministre de la Culture Malraux[6]. Jacques Destoop joue le rôle-titre et Claude Winter la reine[6], tandis que Rouleau a remplacé Robert Hirsch par Jean Piat[7] - [4], qui se révèle très bon dans le rôle de Don César[3] - [8]. Oury interprète un don Salluste « un peu triste, hiératique, très digne » mais l'idée de détourner en comédie ce drame de Victor Hugo lui vient, trouvant ainsi l'inspiration pour ce qui devient dix ans plus tard La Folie des grandeurs[4].

« À chaque représentation, pendant l'acte II dont je ne suis pas, ou tandis que mort j'attends de me relever, je pense qu'on pourrait faire de ce drame une irrésistible comédie : quiproquos valet-maître, maître déguisé en laquais, duègne folingue, Barbaresques chez lesquels Salluste expédie son cousin César, maison truquée, reine d'Espagne somme toute complètement idiote. Et ce Salluste, pourquoi toujours le faire jouer en troisième couteau ? Moi, je le distribuerais à un acteur comique, Louis de Funès par exemple. Je sais, il est inconnu mais il a du génie, on s'en apercevra bientôt. Je m'amuse au jeu des titres. (…) Ruy Blaze avec un Z ? Les Sombres Héros ? (Sombréros !) Ou tiens, pourquoi pas : La Folie des grandeurs ? »

— Gérard Oury, 1988 - [9].

Premières réalisations

GĂ©rard Oury rĂ©alise son premier film, La Main chaude, en 1959. C'est l'histoire d'une riche veuve qui prĂŞte 100 000 francs Ă  LĂ©cuyer (interprĂ©tĂ© par Alfred Adam) pour qu'il envoie son fils Ă  la campagne. En fait, LĂ©cuyer donne cet argent Ă  sa maĂ®tresse pour qu'elle avorte. Mais elle n'est pas enceinte et remet la somme Ă  son autre amant afin qu'il achète un scooter. Celui-ci se sert de la somme pour sĂ©duire une jeune femme qu'il croit riche… Lors de sa sortie en salle en 1960, le film fut un Ă©chec commercial.

Il se met en scène dans un rôle de docteur dans La Menace. Le film a pour interprètes principaux Robert Hossein et Marie-José Nat.

Une première réussite

Gérard Oury rencontre le succès en 1962 avec Le crime ne paie pas, qui réunit une distribution d'exception, avec entre autres Michèle Morgan et Louis de Funès. Ce film se déroule en 4 sketches, inspirés des célèbres bandes dessinées verticales de Paul Gordeaux du journal France-Soir.

Le comédien Louis de Funès qui tournait dans l'un de ces sketches déclare à Oury : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là. »[10] Le réalisateur suit cette suggestion et prépare sa première comédie, Le Corniaud.

Le temps des succès

Gérard Oury écrit, avec des dialogues d'André et Georges Tabet, l'histoire d'Antoine Maréchal (Bourvil), un honnête commerçant utilisé par Léopold Saroyan (Louis de Funès), un trafiquant, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne, or, diamants et autres pierres précieuses, s'inspirant directement de l'affaire de la French Connection. Le tournage se déroule en France à Paris et en Italie à Rome et Naples en 1964. L'année suivante Le Corniaud est le plus gros succès du box-office avec près de 12 millions de spectateurs.

Oury renouvelle l'expĂ©rience avec La Grande Vadrouille, qui rĂ©unit Ă  nouveau Bourvil et Louis de Funès. Le rĂ©alisateur Ă©crit le scĂ©nario avec sa fille Danièle Thompson, qui fait ses dĂ©buts comme scĂ©nariste et coĂ©crit tous les films de son père jusqu'Ă  Vanille fraise, en 1989. L'histoire se dĂ©roule en 1942. Un avion anglais est abattu par les Allemands au-dessus de Paris. Les trois pilotes sautent en parachute et atterrissent sur le toit de diffĂ©rents immeubles de la capitale. Ils sont aidĂ©s par deux civils français, un chef d'orchestre, Stanislas Lefort (Louis de Funès), qui fait rĂ©pĂ©ter Ă  l'OpĂ©ra La Damnation de Faust de Berlioz, et un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet (Bourvil), qui acceptent de les mener en zone libre et deviennent ainsi, malgrĂ© eux, acteurs de la RĂ©sistance. Lors du tournage, c'est Louis de Funès lui-mĂŞme qui a dirigĂ© La Marche hongroise, Ă  la grande surprise des musiciens du palais Garnier. Le film remporte un succès phĂ©nomĂ©nal et historique : avec 17 272 987 spectateurs, La Grande Vadrouille, sorti en , a longtemps Ă©tĂ© le numĂ©ro 1 du box-office français. Il faut attendre 1998, et les 20 millions d'entrĂ©es de Titanic, de James Cameron, pour que le record soit battu. Le film de GĂ©rard Oury est le plus gros succès public de l'histoire du cinĂ©ma français pendant plus de quarante ans, jusqu'en , quand Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon le dĂ©passe, suivi en 2011 par Intouchables.

En mai 1968, alors que les Ă©tudiants s'attaquaient aux pavĂ©s parisiens, GĂ©rard Oury, lui, s'inquiĂ©tait de savoir s'il allait pouvoir tourner son sixième long mĂ©trage, Le Cerveau. C'est l'histoire de deux gagne-petit du crime (Bourvil et Jean-Paul Belmondo) qui veulent attaquer un train transfĂ©rant les fonds de l'OTAN, alors qu'un as britannique du braquage surnommĂ© le Cerveau est dĂ©jĂ  sur le coup. « Un film plein d'idĂ©es chères », comme le dit aujourd'hui la fille de GĂ©rard Oury, coscĂ©nariste du film. Mais le roi du rire est riche de ses deux prĂ©cĂ©dents succès. Aussi peut-il s'offrir le luxe de faire un film en scope avec des stars françaises, mais aussi anglo-saxonnes — David Niven (dans le rĂ´le-titre) et Eli Wallach (un parrain de la mafia italienne) —, une sĂ©quence animĂ©e, des effets spĂ©ciaux, des cascades, des milliers de figurants, une copie de la statue de la LibertĂ©, et mĂŞme des images de la vraie, filmĂ©es Ă  New York du pont du paquebot France. Pour financer cette folie des grandeurs, la Gaumont s'est associĂ©e Ă  la Paramount, qui compte sortir ce film Ă  dimension internationale aux États-Unis. Cela oblige dans un premier temps les scĂ©naristes, Danièle Thompson et Marcel Jullian, Ă  Ă©quilibrer l'importance des rĂ´les entre vedettes locales et Ă©trangères, puis GĂ©rard Oury Ă  filmer en mĂŞme temps une version en français et une autre en anglais… Fin , les Ă©tudiants sont rangĂ©s des barricades et le tournage du Cerveau commence enfin. Il dure trente semaines. Mais dans la bonne humeur. Un jour qu'Alain PoirĂ© est de passage sur le plateau, Oury lui dit : « C'est fou ce que je m'amuse. » Ce Ă  quoi le producteur lui rĂ©pond : « Tu as des amusements coĂ»teux. ». Ils rapportent aussi. Sorti en France le , Le Cerveau est un carton avec plus de 5,5 millions de spectateurs. Rien de tel aux États-Unis. DĂ©stabilisĂ©e par l'Ă©chec de La Kermesse de l'Ouest, une comĂ©die musicale avec Clint Eastwood, la Paramount sort The Brain dans une version amputĂ©e, sans y croire. C'est l'Ă©chec.

Après le succès du Cerveau, GĂ©rard Oury devait retrouver le tandem Louis de Funès/Bourvil, qui avait contribuĂ© Ă  son succès, dans un film prĂ©vu pour s'intituler Les Sombres hĂ©ros. Mais Bourvil mourut quelques mois avant le dĂ©but du tournage. En plein dĂ©sarroi, de Funès et Oury envisagent de ne pas faire le film. Après un remaniement de scĂ©nario le rĂ´le de Bourvil revient Ă  Yves Montand. C'est Simone Signoret qui a soufflĂ© l'idĂ©e Ă  Oury, quelques jours après le dĂ©cès de Bourvil[10]. Parodie de Ruy Blas, l'histoire est celle de Don Salluste (interprĂ©tĂ© par De Funès) qui profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour s'enrichir. La Reine qui le dĂ©teste rĂ©ussit Ă  le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il dĂ©cide de la compromettre. Son neveu Don CĂ©sar ayant refusĂ© de se mĂŞler au complot, il choisit son valet Blaze, transi d'amour pour la souveraine, pour tenir le rĂ´le du prince charmant. Ă€ force de quiproquos, il ne parvient qu'Ă  s'attirer les faveurs de la peu avenante Doña Juana (Alice Sapritch). Lors de sa sortie, La Folie des grandeurs a Ă©tĂ© l'un des grands succès de 1971. 4e au box-office de cette annĂ©e-lĂ  avec 5 563 160 entrĂ©es après Les Aristochats, Les Bidasses en folie et Mourir d'aimer.

En 1973, GĂ©rard Oury et Louis de Funès se retrouvent pour un dernier film Les Aventures de Rabbi Jacob. Ce dernier campe Victor Pivert, un homme d'affaires irascible et raciste, qui se retrouve malgrĂ© lui confrontĂ© Ă  un règlement de comptes entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se dĂ©guise en rabbin, après avoir croisĂ© Ă  Orly des religieux juifs en provenance de New York, et pris leurs vĂŞtements. Pour les besoins du tournage, GĂ©rard Oury a fait reconstruire l'ensemble du hall d'arrivĂ©e d'Orly et transposa la rue des Rosiers dans un quartier tranquille de la rĂ©gion parisienne. La scène oĂą Louis de Funès tombe dans une cuve de l'usine de chewing-gum fut particulièrement Ă©prouvante pour l'acteur, mais le cinĂ©aste se souvient surtout des difficultĂ©s rencontrĂ©es Ă  New York. Lors du tournage dans le Lower East Side, les juifs orthodoxes se montrèrent particulièrement agressifs et lui reprochèrent de rĂ©aliser « a pornographic picture ». La sortie du film fut programmĂ©e pour 1973 et tomba au mĂŞme moment que la guerre du Kippour. Le caractère religieux du film provoqua plusieurs rĂ©actions inattendues et violentes. Georges Cravenne, cĂ©lèbre publicitaire, fut chargĂ© de la promotion du film. L'Ă©pouse de ce dernier, Danielle Cravenne, se persuada que le film contenait un message politique « anti-palestinien ». Le jour de la sortie, elle dĂ©tourna un avion et menaça de faire sauter l'appareil si le film n'Ă©tait pas interdit. L'avion atterrit et la jeune femme fut abattue d'une balle en pleine tĂŞte. Sa mort fut qualifiĂ©e de coup publicitaire et GĂ©rard Oury reçut d'innombrables lettres d'insultes et de menaces : « Je ne changeai rien Ă  ma vie, mais les jours qui suivirent je me promenais armĂ© d'un pistolet ». NĂ©anmoins, le film fut un « carton », avec 7,3 millions d'entrĂ©es.

Projets inaboutis et théâtre

En 1975, Gérard Oury devait tourner à nouveau avec Louis de Funès dans un film intitulé Le Crocodile[11]. Le comédien devait jouer le rôle d'un dictateur sud-américain, le colonel Crochet, aux côtés de Régine Crespin, Aldo Maccione et Charles Gérard. À la suite des graves problèmes de santé de Louis de Funès qui, deux mois avant la date prévue pour le tournage, est victime de deux crises cardiaques consécutives, le projet est annulé. À la fin des années 1970, Oury espère cependant relancer le projet et songe pour interpréter le rôle principal à Peter Sellers, mais ce dernier meurt d'une crise cardiaque le . Malgré une ultime conversation avec Louis de Funès sur une nouvelle mouture du scénario adaptée en tenant compte de l'état de santé de l'acteur (le jeu de Louis de Funès est devenu beaucoup moins physique à partir de 1975), le projet du film est définitivement abandonné[12].

Le réalisateur enchaîne alors sur L'Entourloupe, un scénario destiné à Lino Ventura tenant le rôle d'un chef d'orchestre français qui débarque à New York et se trouve entrainé dans des aventures tragi-comiques. L'autre protagoniste de l'histoire est un policier américain. Le projet nécessite une coproduction avec un studio hollywoodien. Des discussions s'engagent. Oury tente d'intéresser au projet Al Pacino et Sylvester Stallone, mais ceux-ci refusent après avoir lu le scénario. Découragé, Gérard Oury abandonne et rentre à Paris[10].

À la suite de l'échec de ces deux projets, Gérard Oury se consacre à l'écriture d'une pièce, Arrête ton cinéma, qui est un échec critique et public en 1977.

Retour à la réalisation, autobiographie et derniers succès

Après l'abandon du projet du Crocodile et l'échec de sa pièce de théâtre, Gérard Oury tourne deux films avec Pierre Richard : La Carapate et Le Coup du parapluie.

L'année suivante, en 1978, le réalisateur tourne La Carapate. En , Jean-Philippe Duroc (Pierre Richard), un avocat taxé de gauchisme, rend visite à son client, Martial Gaulard (Victor Lanoux), accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. À ce moment, une mutinerie éclate à la prison et Gaulard parvient à s'échapper. Recherché par toutes les polices de France, Jean-Philippe parvient à voir le général de Gaulle et lui demander la grâce présidentielle pour Martial. Le film est tourné dix ans après les événements de mai 68. Lors de sa sortie, le film totalise près de trois millions d'entrées, un gros succès mais perd de la vitesse en comparaison avec les précédents films du cinéaste.

Deux ans plus tard, GĂ©rard Oury collabore une seconde fois avec Pierre Richard pour tourner Le Coup du parapluie. Ce dernier tient le rĂ´le de GrĂ©goire Lecomte, un comĂ©dien sans envergure qui se rend Ă  un rendez-vous pour obtenir un rĂ´le de tueur dans un film. Ă€ la suite d'un quiproquo, il se retrouve engagĂ© par de vĂ©ritables mafiosi comme tueur Ă  gages, tout en croyant que le « contrat » en question est celui de son rĂ´le dans le film. Il part ainsi pour Saint-Tropez oĂą il doit Ă©liminer lors d'une soirĂ©e un trafiquant d'armes en usant d'un parapluie dont la pointe contient du cyanure. GrĂ©goire ignore que Moskovitz, le vrai tueur, est Ă  ses trousses. GĂ©rard Oury, profitant de l'affluence du 33e Festival de Cannes, a situĂ© l'une des sĂ©quences principales du film pendant la compĂ©tition de 1980. Après cela, le tournage s'est dĂ©roulĂ© Ă  l'aĂ©roport de Nice, Ă  Cannes et Ă  Paris. La distribution comprend aussi ValĂ©rie Mairesse, Gordon Mitchell, Gert Fröbe, GĂ©rard Jugnot, Maurice Risch, Dominique Lavanant et Mike Marshall. Sorti le , Le Coup du parapluie est un succès dans la mĂŞme veine que La Carapate (2,4 millions d'entrĂ©es).

En 1982, GĂ©rard Oury exploite la fibre comique de Jean-Paul Belmondo pour la deuxième fois dans L'As des as. L'histoire est celle de Jo Cavalier, entraĂ®neur de l'Ă©quipe française de boxe pour les Jeux olympiques de Berlin en 1936. Au cours des pĂ©ripĂ©ties qui le mènent Ă  affronter Hitler, il prend un enfant juif sous sa protection, le jeune Simon Rosenblum. Sorti le , L'As des as est un grand succès avec 5 452 598 entrĂ©es, et reste no 2 au box-office de l'annĂ©e.

GĂ©rard Oury en 1984, lors de la promotion de La Vengeance du serpent Ă  plumes en Suisse.

GĂ©rard Oury dĂ©cide de tourner alors avec Coluche, le comique no 1 de l'Ă©poque, La Vengeance du serpent Ă  plumes, film inspirĂ© par l'actualitĂ© (la rĂ©union des chefs d'État de diffĂ©rentes nations tenue Ă  CancĂşn, au Mexique). Coluche campe Loulou Dupin, tire-fesse qui apprend que sa grand-mère est morte et qu'il est l'hĂ©ritier d'un appartement Ă  Paris. Ă€ son arrivĂ©e, il a l'agrĂ©able surprise de trouver deux jeunes femmes dans son appartement : ValĂ©rie et Laura, dont il tombe sous le charme. Il ne sait pas que les jeunes femmes appartiennent Ă  un groupe terroriste, Ravachol-Kropotkine, et qu'elles prĂ©parent un attentat avec des complices Ă  CancĂşn, lĂ  oĂą 23 chefs d'État doivent se rĂ©unir pour discuter du tiers monde. La Vengeance du serpent Ă  plumes n'obtient pas tout le succès espĂ©rĂ© et n'occupe que le no 11 au box-office de cette annĂ©e-lĂ , avec 2 663 303 entrĂ©es. GĂ©rard Oury rĂ©alise alors trois ans plus tard LĂ©vy et Goliath, un film dans la mĂŞme veine que Rabbi Jacob : Richard Anconina interprète MoĂŻse LĂ©vy, un juif orthodoxe diamantaire de profession qui se rend Ă  Paris pour son travail et se trouve involontairement mĂŞlĂ© Ă  un trafic de drogue. Cela lui vaut l'antipathie de Goliath, rĂ´le tenue par Maxime Leroux, un chef de bande, mais il peut compter sur son frère Albert (Michel Boujenah), qui, bien qu'ils soient brouillĂ©s, lui apporte une aide prĂ©cieuse. Ils rĂ©ussissent Ă  se sortir d'affaire. Avec une bonne distribution comprenant en particulier Jean-Claude Brialy, Ticky Holgado et Robert Hossein, le film, sorti en 1987, totalise 2 166 907 entrĂ©es.

Fin de carrière en demi-teinte et récompenses

Avec un humour toujours burlesque il tourne Vanille Fraise en 1989, avec Pierre Arditi et Sabine AzĂ©ma. Cette dernière campe Clarisse Boulanger, une mère de famille et mariĂ©e Ă  Antoine, chirurgien, qui tient une usine de porcelaine. Un beau jour, elle revoit son ancien amant, Guillaume (Jacques Perrin), qui lui demande de reprendre son rĂ´le d'espionne, abandonnĂ© dix ans auparavant. Lasse des conquĂŞtes de son mari, elle accepte et part en Italie. Nom de code : Vanille. ArrivĂ©e sur place, sa mission est de faire sauter un bateau contenant des missiles, avec l'aide d'Hippolyte (nom de code : Fraise), qu'elle doit faire passer pour son mari. Ayant appris le stratagème, Antoine, jaloux, part en Italie et se lance Ă  la recherche des jeunes mariĂ©s. Le film totalise un rĂ©sultat bien infĂ©rieur Ă  LĂ©vy et Goliath, avec seulement 768 518 entrĂ©es, dont 216 853 entrĂ©es Ă  Paris[13].

GĂ©rard Oury travaille ensuite sur La Soif de l'or avec Christian Clavier, qui vient de cartonner dans Les Visiteurs. Clavier interprète Urbain Donnadieu, PDG d'une entreprise de maisons prĂ©fabriquĂ©es, qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par sa grand-mère, ZĂ©zette (Tsilla Chelton), dans le culte du profit. Avare de première classe, il a volĂ© 60 000 francs par jour Ă  son entreprise, et les a transformĂ©s en lingots. Il voudrait bien les faire passer en Suisse. Il dĂ©cide donc de cacher les lingots dans les briques d'une des maisons qu'il doit livrer. Tout irait pour le mieux si son Ă©pouse, Fleurette (Catherine Jacob), et son amant, Jacques (Philippe Khorsand), chauffeur et meilleur ami d'Urbain, ne venaient pas y mettre leur nez. Le film totalise 1 517 890 entrĂ©es.

Le César d'honneur décerné à Gérard Oury en 1993, exposé au musée de Louis.

Gérard Oury reçoit la même année, en 1993 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le réalisateur a offert sa récompense à Jeanne de Funès en hommage à son époux décédé 10 ans plus tôt.

Pour FantĂ´me avec chauffeur, rĂ©alisĂ© en 1995, GĂ©rard Oury rĂ©alise le duo d'acteurs en confiant Ă  GĂ©rard Jugnot et Philippe Noiret les rĂ´les principaux. L'histoire se dĂ©roule Ă  Paris, un grand patron de la finance (Noiret) et son chauffeur (Jugnot) sont tuĂ©s. Alors que, vivants, ils n'avaient que des relations strictement professionnelles et hiĂ©rarchiques, leurs fantĂ´mes assistent le plus souvent ensemble aux consĂ©quences de leurs modes de vie troublĂ©s. De nouveau, malgrĂ© de grandes stars du cinĂ©ma français et de bons effets spĂ©ciaux, FantĂ´me avec chauffeur ne fait que 428 867 entrĂ©es.

Le Schpountz est le dernier film de GĂ©rard Oury. Soixante-ans après le film de Marcel Pagnol, le rĂ©alisateur a choisi SmaĂŻn pour chausser les souliers de Fernandel dans cette nouvelle version. Sabine AzĂ©ma succède Ă  Orane Demazis. Également de la partie, Ticky Holgado et Martin Lamotte dans le dernier film produit par Alain PoirĂ© pour la Gaumont. Le tournage s'est dĂ©roulĂ© Ă  Marseille et en studio dans la rĂ©gion parisienne. La première eut lieu Ă  Saint-Tropez le . Lors d'un entretien, le rĂ©alisateur a dĂ©clarĂ© que : « Le Schpountz de Marcel Pagnol est la rĂ©habilitation du rire et quelques fois, c'est une Ĺ“uvre tenue Ă  mĂ©pris ». Ce dernier film ne trouva pas son public et fit moins de 200 000 entrĂ©es.

Membre de l'Académie des beaux-arts

Le , Gérard Oury a été élu membre de l'Académie des beaux-arts et reçu sous la Coupole le par Pierre Schoendoerffer. Il a été élu dans la section des créations artistiques dans le cinéma et l'audiovisuel, au siège qu'occupait René Clément. Son épée est réalisée par Pierre-Yves Trémois en 1999, et le réalisateur y fait inscrire la fameuse phrase tirée du film Le Quai des brumes « T'as d'beaux yeux, tu sais. », hommage à sa compagne Michèle Morgan[14]. Le cinéaste a rejoint plusieurs confrères dont Roman Polanski, installé en . Son fauteuil est occupé depuis 2007 par Jean-Jacques Annaud.

Deux autobiographies

Gérard Oury publie sa première autobiographie en 1989. Intitulé Mémoires d'éléphant, ce livre est rempli d'anecdotes. En , Oury, presque aveugle mais toujours actif, publie Ma Grande Vadrouille chez Plon. Loin d'être une autobiographie, ce livre de souvenirs rassemble une série d'anecdotes et de pensées classées par ordre alphabétique. Le lecteur voit ainsi défiler des tranches de vie où apparaissent aussi bien Bourvil, Louis de Funès que le Général de Gaulle, Coluche, Jean-Paul Belmondo ou l'élue de son cœur Michèle Morgan. Toute la vie de Gérard Oury, comédien passé réalisateur avant d'être intronisé membre de l'Institut, est ainsi contenue dans un abécédaire amusant.

Hommage du Festival de Cannes

Gérard Oury et sa compagne Michèle Morgan au Festival de Cannes 2001.

Le , le Festival de Cannes rend hommage à Gérard Oury, entouré à l'occasion de sa famille, mais aussi de Smaïn, Michel Boujenah et Jean-Paul Belmondo. Le cinéaste évoque : « Je n'ai jamais eu de film sélectionné à Cannes. Tout vient à point à qui sait attendre. » Il déclare également qu'il n'y a pas de recette pour faire un film, c'est un apport d'auteurs, de techniciens.

La fille de Gérard Oury, Danièle Thompson, son petit-fils Christopher Thompson déclarent qu'il a vu son grand-père travailler et son plaisir à travailler, son humour, ils évoquent également la projection de Rabbi Jacob et le bonheur du public.

La compagne du réalisateur Michèle Morgan explique qu'elle a tourné avec son compagnon à ses débuts. Elle parle de lui comme d'un artisan, quelqu'un qui a beaucoup d'humour.

Jean-Paul Belmondo lui, raconte que ce qui l'intéressait dans le cinéma c'était de jouer des vaudevilles, que Gérard Oury lui a donné de grands rôles.

Pour finir, le réalisateur tire la leçon de ses années de cinéma : du travail et une bonne histoire.

DĂ©coration

Le , Gérard Oury est élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite par Jacques Chirac, lors d'une cérémonie dans la salle des fêtes de l'Élysée à laquelle assistent notamment Michèle Morgan et Danièle Thompson et toute sa famille. Le Président de la République déclare que les films du metteur en scène se distinguent par « un comique sympathique, sans prétentions intellectuelles, fraternel et efficace », avant d'ajouter que Gérard Oury est « un comique dont la vérité est universelle comme celle de Molière ».

Cette même année, en octobre, La Grande Vadrouille est projetée dans une version restaurée à l'Opéra de Paris en présence du réalisateur.

Pas de réadaptation pour Le Corniaud

Lors du Festival de Cannes 2005, une rumeur sur un nouveau projet de réadaptation du film Le Corniaud court : Benoît Poelvoorde et Jamel Debbouze auraient donné leur accord pour tourner dans le film et reprendre respectivement les rôles de Bourvil et de Louis de Funès. Produit par La Petite Reine[note 2] et Studiocanal, le film aurait été écrit par Franck Magnier et Alexandre Charlot et devait s'intituler On a encore volé le Youcouncoun[15]. Gérard Oury a annoncé qu'il n'avait jamais donné son accord à un tel projet et que celui-ci n'était « en aucun cas à l'ordre du jour »[16].

Décès et hommages

Tombe de Gérard Oury au cimetière du Montparnasse (5e division), à Paris.

Gérard Oury s'éteint le [17] dans sa maison de Saint-Tropez, à l'âge de 87 ans. Il est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse (5e division). À ses funérailles, de nombreuses personnalités sont présentes : sa fille Danièle Thompson, son petit-fils Christopher Thompson et sa sœur Caroline, sa compagne Michèle Morgan et sa famille, et de nombreux acteurs comme Anouk Aimée, Richard Anconina, Pierre Arditi, Sabine Azéma, Jean-Paul Belmondo, Michel Boujenah, Jean-Claude Brialy, Robert Hossein, Gérard Jugnot, Pierre Richard, Smaïn, Philippe Torreton, les réalisateurs Alexandre Arcady, Alain Corneau, Claude Lelouch, Claude Pinoteau, Jean-Marie Poiré, Alain Terzian, les écrivains Jorge Semprún et Marek Halter, ainsi que le Premier ministre Dominique de Villepin, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, l'ancien ministre Jack Lang, les journalistes Claire Chazal et Philippe Labro[18].

Jacques Chirac salue un « maître du rire et de la bonne humeur » qui était aussi « un formidable créateur de mythes », et Renaud Donnedieu de Vabres rend hommage à un « maître du rire ». « Au Panthéon du cinéma populaire de haute qualité (Gérard Oury) figure en première place », affirme peu auparavant son prédécesseur au ministère de la Culture, Jack Lang. Le Premier ministre d'alors, Dominique de Villepin, rend hommage au réalisateur, saluant « l'acteur qu'il fut, le merveilleux cinéaste, l'ami. Je perds un ami et la France perd l'un de ses plus grands cinéastes, une grande figure du cinéma français » :

« Pour la première fois, le roi du rire nous laisse seuls, lui qui a su mettre en lumière ce je ne sais quoi qui nous rassemble. Gérard Oury voulait enchanter nos vies en conteur généreux avec le sens du partage, donnant vie à des personnages éternels. »

Un hommage a également été rendu par le rabbin Josy Eisenberg qui avait été conseiller technique sur Les aventures de Rabbi Jacob : « selon la tradition juive, remercions Dieu d'avoir donné vie à celui qui nous quitte ». Trois cents anonymes ont également été autorisés à se rendre sur la tombe du cinéaste à l'issue de la cérémonie, lors de laquelle le cinéaste a été porté en terre au son des musiques de ses films interprétées par un quatuor à cordes. Famille et amis devaient ensuite se retrouver à la Closerie des Lilas pour un verre de l'amitié.

Mon père l'As des As

En 2019, sa fille unique Danièle Thompson publie un livre consacré à son père Gérard Oury, Mon père, l'As des As, dans lequel « elle décrit avec une grande tendresse ce que furent les vingt ans d'amour entre lui et sa mère, Jacqueline Roman ». Surtout elle y révèle que le père biologique de Gérard Oury n'était pas Serge Tenenbaum mais un aviateur chilien héros de guerre nommé José Luis Sanchez Besa de Avila[19].

Filmographie

RĂ©alisateur

Scénariste

Acteur

En 1953, Gérard Oury interprète à deux reprises pour des films étrangers le rôle de Napoléon, ici représenté dans le tableau 1814, La Campagne de France d'Ernest Meissonier.

Collaborations récurrentes

Gérard Oury a tourné à de nombreuses reprises avec Louis de Funès (5 fois), Bourvil (3 fois), Pierre Richard et Jean-Paul Belmondo (2 fois).

Théâtre

Auteur et metteur en scène

Comédien

Honneurs

RĂ©sultats au box-office

FilmAnnéeBox-office France[20] (entrées)
La Main chaude1960524 786
La Menace19611 005 769
Le crime ne paie pas19611 327 403
Le Corniaud196511 741 156
La Grande Vadrouille196617 272 987
Le Cerveau19695 547 305
La Folie des grandeurs19715 563 354
Les Aventures de Rabbi Jacob19737 295 727
La Carapate19782 923 257
Le Coup du parapluie19802 451 606
L'As des as19825 452 598
La Vengeance du serpent Ă  plumes19842 663 303
LĂ©vy et Goliath19872 166 907
Vanille Fraise1989768 518
La Soif de l'or19931 517 890
FantĂ´me avec chauffeur1996406 874
Le Schpountz1999205 809
Total68 835 249

Acteurs ayant tourné avec Gérard Oury

Gérard Oury a tourné avec de nombreux acteurs :

Notes et références

Notes

  1. Raymond Rouleau a également imposé que la création des décors soit confiée à l'Italienne Lila De Nobili.
  2. Il fut aussi annoncé dans les années 2000 que La Petite Reine allait produire un remake du film Fantômas d'André Hunebelle (avec Louis de Funès). Il devait être réalisé par Christophe Gans avec Jean Reno et José Garcia dans les rôles principaux mais le film ne vit jamais le jour.

Références

  1. « Il était une fois... Les Aventures de Rabbi Jacob », sur http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/42020_1/, .
  2. Oury 1988, p. 204.
  3. Oury 1988, p. 205
  4. Dicale 2009, p. 410–411.
  5. Oury 1988, p. 206
  6. Oury 1988, p. 207
  7. Bibliothèque nationale de France, « Ruy Blas, drame en 5 actes, Paris : Théâtre-Français - 02-11-1960 », sur www.data.bnf.fr (consulté le ).
  8. Victor Hugo (dossier et commentaires de Sylvain Ledda), Ruy Blas, Flammarion, (ISBN 978-2-08-139387-5 et 2-08-139387-5, présentation en ligne, lire en ligne), p. 187.
  9. Oury 1988, p. 209 et 210
  10. Mémoires d'éléphant, p. 214.
  11. Louis De Funès, l'Irrésistible, film documentaire de Stéphane Bonnotte diffusé en 2013 sur le bouquet de chaînes cinéma Ciné+.
  12. Histoires de tournages.
  13. http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=5535.
  14. Site de P.-Y. Trémois .
  15. Fiche de On a encore volé le Youcouncoun sur www.cinenews.be.
  16. « Pas de remake pour "Le Corniaud" ! », sur Allociné, (consulté le ) :
    « Monsieur Gérard Oury tient à faire savoir qu'il n'a jamais donné son accord sur le projet de remake du Corniaud et que celui-ci n'est en aucun cas à l'ordre du jour. »
  17. « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
  18. , Dernier hommage Ă  GĂ©rard Oury.
  19. "Danièle Thompson : Avec mon père, on ne parlait pas de son secret", Gala, 27 juin 2019, p. 47-49
  20. Selon le livre Ciné-passions de Simon Simsi aux éditions Dixit (1945-2010), imprimé en février 2012, chiffres officiels du CNC.

Bibliographie

Publications de GĂ©rard Oury

  • GĂ©rard Oury, MĂ©moires d'Ă©lĂ©phant, Olivier Orban, Paris, 1988, 330 p., brochĂ©, 15 x 24 cm (ISBN 2855654351); rĂ©Ă©dition Presses Pocket, Paris, 1989, 346 p. (ISBN 2266030639); rĂ©Ă©dition Plon, Paris, 1999, 330 p., brochĂ©, 14 x 23 cm (ISBN 2259191835).
Son autobiographie remplie d'anecdotes.
  • GĂ©rard Oury, Ma grande vadrouille, Plon, Paris, 2001, 250 p., brochĂ©, 14 x 23 cm (ISBN 2259193528).
De A comme Avarice, à Z comme Zut, en passant par M comme Moi, un abécédaire de la vie du réalisateur par lui-même. Comme il le remarque en avant-propos de ce livre : « Il y a une dizaine d'années, je publiai Mémoire d'éléphant. Une décennie a passé et je reprends la plume. Ce bouquin n'est pas la suite de mon livre de mémoires ».

Sur GĂ©rard Oury

Bibliographie complémentaire

Documentaires

Liens externes

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