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Pierre Brasseur

Pierre-Albert Espinasse, dit Pierre Brasseur, né le à Paris et mort le à Brunico (Italie), est un acteur français. Membre d'une dynastie de comédiens célèbres, il est le père de Claude Brasseur, lui-même père d'Alexandre Brasseur.

Pierre Brasseur
Pierre Brasseur en 1943.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Brunico
SĂ©pulture
Nom de naissance
Pierre-Albert Espinasse
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfant
Parentèle
Alexandre Brasseur (petit-fils)

Biographie

Carrière

Pierre Albert Espinasse naît le à Paris dans le 17e arrondissement, 14 rue Darcet. Il est le fils de l'acteur Georges Albert Espinasse et de l'actrice Germaine Nelly Brasseur. Il adopte par la suite le nom de naissance de sa mère, Germaine Nelly Brasseur, comme nom de scène. Âgé de six ans, il est témoin d'une des premières attaques de la bande à Bonnot[1] et a pour ami d'enfance Jean Gabin[2].

Après ses études, il échoue au concours d'entrée au Conservatoire, puis suit des cours d'art dramatique dispensés par Harry Baur et Fernand Ledoux au Théâtre Maubel.

Il est l'intime de Pablo Picasso, Jean Cocteau, Max Jacob, de Louis Aragon qui l'introduit dans le groupe surréaliste où il fait la connaissance d'André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, Raymond Queneau. Grâce à Aragon, Robert Desnos et Jacques Prévert, il publie ses premiers textes dans La Révolution surréaliste. Il a écrit ensuite plusieurs pièces : L'Ancre noire (1927), Sainte Cécile (1944), Un ange passe (1943), L'Enfant de Poméranie (1945).

En 1924, il fait à la fois ses débuts au théâtre chez Lugné-Poe au théâtre de l'Œuvre, et au cinéma avec Jean Renoir dans La Fille de l'eau. Il incarne d'abord principalement des personnages de gigolos, puis il rencontre Jacques Prévert qui donnera un tournant important à sa carrière. Il trouve son premier vrai grand rôle dans l'interprétation du peintre alcoolique de Lumière d'été de Jean Grémillon.

Déjà renommé comme acteur de théâtre il devient populaire auprès du grand public avec son interprétation dans Le Quai des brumes de Marcel Carné et surtout avec son rôle de Frédérick Lemaître dans Les Enfants du paradis. Il offre une superbe prestation de Lucien Maublanc, le rejeté des Grandes Familles, d'après l'œuvre de Maurice Druon, dans un extraordinaire face-à-face avec Jean Gabin.

Pierre Brasseur en 1961 dans Mon frère Jacques de Pierre Prévert.

Mais sa véritable passion est de jouer sur les planches. Il triomphe avec Le Sexe faible d'Édouard Bourdet, dans Kean, où il incarne le grand acteur anglais raconté par Alexandre Dumas père, dans Les Mains sales et Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre, comme dans Tchao de Marc-Gilbert Sauvajon ou dans Dom Juan aux Enfers de George Bernard Shaw aux côtés de Paul Meurisse.

En 1953, il magnifie deux films de Georges Combret, La Pocharde et Raspoutine. En 1966, dans un rôle à contre-emploi, il campe un truculent général Géranium dans le film de Philippe de Broca Le Roi de cœur.

En 1957, il insiste pour avoir Georges Brassens comme protagoniste dans Porte des Lilas, de René Clair, seul film où le chanteur fait une prestation d'acteur incarnant un personnage.

Il publie en 1972 son autobiographie, Ma vie en vrac[3], qu'il présente à la télévision dans Italiques[4].

Il fait l'une de ses dernières apparitions à l'écran dans l'épisode Meurtre par intérim des Cinq Dernières Minutes avec Raymond Souplex. Dans cet épisode où il incarne un entrepreneur en bâtiment surmené et menacé, il tourne une scène avec Rellys (dont ce sera l'avant-dernier rôle à l'écran). Lors de la scène, le médecin venu ausculter la femme de Rellys lui prophétise une crise cardiaque et lui demande de passer sans tarder à son cabinet.

Tombe de Pierre Brasseur au cimetière du Père-Lachaise (division 59).

La réalité rejoindra la fiction quelques semaines après le tournage : Pierre Brasseur meurt le à Brunico en Italie, d'une crise cardiaque, à la suite d'une crise d'emphysème, pratiquement dans les bras de Claude Dauphin, son partenaire du film avec qui il était en train de tourner La Plus Belle Soirée de ma vie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 59).

Vie privée

Il épouse Odette Joyeux, actrice, le ; celle-ci lui donne un fils, Claude (1936-2020). Par lui, Pierre Brasseur est le grand-père d’Alexandre.

Brasseur divorce d’Odette Joyeux le puis épouse la pianiste Lina Magrini (décédée en 1970), dont il divorce par la suite. Il vit plusieurs années, jusqu'à sa mort, avec la chanteuse Catherine Sauvage.

Prix et récompenses

Filmographie

Cinéma

Box-office France

Télévision

Théâtre

Auteur

Comédien

Metteur en scène

Publication

Notes et références

  1. Extrait d'une interview diffusée dans l'émission de France Inter 2000 ans d'histoire, le 21 janvier 2009
  2. Anecdote que Pierre Brasseur a raconté : « J'avais six ans et lui (Jean Gabin) huit. Nous étions copains : ma mère et son père jouaient au Palais-Royal. Le jeudi, nous passions nos après-midi à jouer dans les coulisses » (Télé 7 Jours n° 392, semaine du 23 septembre 1967, page 93). Et : « Nous courions ensemble le jeudi sous les arcades du Palais-Royal, j'avais huit ans, lui six » (Télé 7 jours n° 499, semaine du 15 novembre 1969, page 84).
  3. (ISBN 2-85956-500-0)
  4. Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 11 mai 1972.
  5. Pierre Brasseur est également le dialoguiste, d'après sa pièce.
  6. Pierre Brasseur récite un poème de Jehan-Rictus.
  7. Pierre Brasseur est uniquement le scénariste du film.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Marc Loubier, Pierre Brasseur, l'Ă©ternel milliardaire, Éditions Bartillat, 1997

Filmographie (fiction)

Peinture

Liens externes

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