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Le Bel Antonio

Le Bel Antonio (Il bell'Antonio) est un film franco-italien réalisé par Mauro Bolognini, sorti en 1960.

Le Bel Antonio
Description de cette image, également commentée ci-après
Claudia Cardinale dans Le Bel Antonio.
Titre original Il bell'Antonio
RĂ©alisation Mauro Bolognini
Scénario Pier Paolo Pasolini
Gino Visentini
Acteurs principaux
Sociétés de production Alfredo Bini
Cino Del Duca
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Genre Drame
DurĂ©e 105 minutes
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il s'agit de l'adaptation du roman italien éponyme de Vitaliano Brancati, publié en 1949.

Synopsis

Avant le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but, le thème du film est posĂ© : une femme supplie Antonio, de lui donner ce qu'une femme est en droit d'attendre de « son Â» homme.

Le film traite de l'impuissance masculine, de la société italienne et plus particulièrement sicilienne machiste. L'homme doit y tenir sa place d'homme. Antonio qui revient de Rome est, dès les premières images, taciturne comme s'il avait un lourd secret à porter. Il a de toute évidence beaucoup de succès auprès des femmes. Son père, Alfio Magnano, qui possède une orangeraie, est accablé de dettes et souhaiterait le voir se marier à une riche héritière, Barbara Puglisi. Antonio refuse, prétextant qu'il souhaite prendre son temps. Après avoir trouvé par hasard la photo de la promise, ébloui par sa beauté, il accepte finalement de se marier, conformément au souhait de son père.

Un an plus tard, le père de la mariée, notaire, demande l'annulation du mariage par l'Église, puisque celui-ci n'a toujours pas été consommé. Il souhaite, de plus, la remarier avec un riche prétendant. La mariée, au début réticente, finit par accepter. Elle a, en effet, appris entre-temps par une domestique que son mari n'agissait pas avec elle comme un mari.

L'explication vient bientôt : Antonio confie à son cousin Edoardo qu'il n'a réussi à coucher qu'avec une seule femme et que, depuis, l'amour lui fait perdre ses moyens. Il décrit le froid qui l'engourdit au moment critique.

Barbara, l'ex-épouse d'Antonio, se remarie avec un aristocrate richissime. Dans le même temps, Alfio Magnano meurt dans les bras d'une prostituée.

À la suite d'un malaise de sa jeune bonne, Rosaria Magnano comprend qu’elle est enceinte et pense que son fils Antonio est le père de l’enfant à naître. (En fait, le père est probablement son neveu, Edoardo, que l’on a vu faire des avances à la jeune femme). Ni Antonio ni Santuzza de la détrompe.

Santuzza demande pardon à Antonio (confirmant qu’il n’est pas le père de son enfant) pendant que Rosaria, folle de joie, fait en sorte que toute la ville soit au courant de la paternité de son fils.

Dans la scène finale, son cousin Edoardo, téléphone à Antonio pour le féliciter de sa paternité. Antonio lui demande pourquoi il devrait être heureux (puisqu’il n’est pas le père). Edoardo répond que toute la ville est au courant. (La réputation d’Antonio est sauvée.).

Mais Antonio est toujours amoureux de Barbara. Son cousin lui explique qu’il y a plus important, que maintenant il aura une vie, une famille, qu’il sera comme les autres, qu’il aura un fils, son fils. (Cette précision confirme la paternité d’Edoardo et le « cadeau » qu’il fait à Antonio). Edoardo veut être le parrain (une manière de conserver un lien avec son enfant biologique) et, lors du baptême, il portera l’enfant bien haut pour faire taire les mauvaises langues. Dorénavant Antonio sera « un homme ».

Fiche technique

Distribution


RĂ©compenses et distinctions

Commentaire

« Le Bel Antonio est une charge piquante contre une société obsédée par la puissance masculine. Puissance politique — dont l'un des modèles est le fascisme —, puissance économique et puissance sexuelle. Prépotence dont la raison d'être est l'accumulation, l'expansion. […] L'Amour semble exclu de ce monde où vit Antonio. Et notamment l'amour pris au sens platonique, au sens d'un élan purement spirituel et désintéressé vers l'autre, vécu indépendamment du désir charnel, de toute concupiscence. »

— Enrique Seknadje sur Culturopoing[1]

  • Le rĂ´le devait initialement ĂŞtre attribuĂ© Ă  Jacques Charrier, mais ce dernier s'Ă©tant dĂ©sistĂ© au dernier moment, Bolognini l'octroiera Ă  Mastroianni.

Notes et références

Liens externes

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