René Sti
René Sti, nom d'artiste d'Adolf Ornstein (« René Sti » est le quasi-anagramme d'« Ornstein »), est un réalisateur et scénariste français, né le à Iași (Roumanie) et mort le à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne)[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 54 ans) Nogent-sur-Marne |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Adolf Ornstein |
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Activités |
Biographie
Aucune étude ne semble avoir été consacrée à René Sti, pourtant auteur de films à succès, et qui fut à ses débuts l'assistant de Fritz Lang et de Paul Féjos.
Les détails de sa vie et de sa carrière sont peu connus. On sait seulement que son père Maurice (1866-1944) s'est installé comme fourreur à Paris au début des années 1900. Mobilisé en , le futur René Sti est rapidement réformé pour faiblesse générale entraînant une incapacité au service actif[2]. En , il épouse la fille de l'acteur André Dubosc[3] et se tourne alors vers la mise en scène en montant en 1922 la pièce d'Yvan Goll Mathusalem ou l'Éternel bourgeois au théâtre Michel.
Il apparaît un peu plus tard sur les plateaux de cinéma, en 1926, d'abord comme assistant de Jean Painlevé dans Mathusalem ou l'Éternel bourgeois (film de présentation de la pièce qu'il mettait en scène au théâtre) et Les Oursins, puis en faisant tourner Michel Simon et Antonin Artaud dans un film qui ne sortira pas en salle, L'inconnue des Six Jours, tourné pendant l'épreuve cycliste des Six jours de Paris au Vel d'Hiv en .
Jean Painlevé, lui-même acteur dans le film, le décrit ainsi : « En 1922, je m'étais laissé bluffer par un nommé Ornstein dit René Sti, qui se prétendait cinéaste et se croyait homme de théâtre »[4]. Ce témoignage confirme que le jeune cinéaste évoluait déjà dans le milieu du théâtre.
Dix ans plus tard, il est aux côtés d'abord de Fritz Lang, puis de Paul Féjos dans la réalisation de la version française de leurs films respectifs Le Testament du docteur Mabuse et Gardez le sourire sortis la même année en 1933.
Cette collaboration relance la carrière de René Sti qui va enchaîner sept tournages avec des comédiens populaires comme Fernandel ou Michel Simon, jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, époque où il disparaît des plateaux de cinéma. Arrêté dans le cadre des lois anti-juives, il est interné au camp de Drancy en avant d'être déporté.
Son nom ne réapparaît à l'écran que dix ans plus tard, en , à l'occasion de la sortie de son film Quartier chinois avec l'acteur japonais Sessue Hayakawa.
Trois ans plus tard, sortent ses deux derniers films Cache-cache police et Caprices de Paris, comédie musicale avec entre autres Line Renaud dans son propre rôle. Il disparaît l'année suivante à l'âge de 54 ans.
René Sti est inhumé au cimetière parisien de Bagneux, 4e division.
Filmographie
- Assistant-réalisateur
- 1926 : Mathusalem ou l'Éternel bourgeois, de Jean Painlevé (non crédité)
- 1926 : Les Oursins, de Jean Painlevé (non crédité)
- RĂ©alisateur
- 1925 : Visages de Paris
- 1926 : L'Inconnue des Six Jours (inédit en raison de différends entre René Sti et la société de distribution, ce film n'est jamais sorti en salle.)
- 1933 : Le Testament du docteur Mabuse, version en français du film de Fritz Lang
- 1933 : Gardez le sourire, version en français du film de Paul Fejos
- 1934 : La Porteuse de pain, d'après Xavier de Montépin, avec Fernandel
- 1934 : Le Bossu, d'après Paul Féval
- 1935 : Ferdinand le noceur
- 1935 : Le Bébé de l'escadron / Quand la vie était belle
- 1936 : Moutonnet[5]
- 1936 : Monsieur est saisi (court-métrage)
- 1937 : Un scandale aux Galeries / Et avec ça, Madame
- 1947 : Quartier chinois
- 1947 : Sur la piste (court-métrage)
- 1949 : Nous avons tous fait la mĂŞme chose
- 1949 : Truands et séraphins (court-métrage)
- 1949 : On répète au cabaret (court-métrage)
- 1950 : Cache-cache police (court-métrage)
- 1950 : Caprices de Paris (court-métrage)
- Scénariste
Notes et références
- d'après le site Les Gens du Cinéma.
- États signalétiques et des services militaires, fiche Ornstein (Adolphe), classe 1917, matricule 1906. Archives en ligne de la Ville de Paris, registres matricules du recrutement de Paris, 6e bureau.
- Acte de mariage n° 511 (vue 29/31) avec mention marginale du divorce. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des mariages de 1919. Dans l'acte, il se déclare comme auteur.
- Brigitte Berg, Jean Painlevé, documents cinématographiques, 1976.
- Noël-Noël dans un film de René Sti. Le Petit Parisien, 21 février 1936, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.
Liens externes
- (en) René Sti sur l’Internet Movie Database