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André Hugon

Jean Victor Félicien André Hugon, né le à Alger (Algérie française) et mort le à Cannes (Alpes-Maritimes)[1] - [2], est un réalisateur, scénariste et producteur français.

André Hugon
Nom de naissance Jean Victor Félicien André Hugon
Naissance
Alger (Algérie française)
Nationalité Drapeau de la France française
DĂ©cès (Ă  73 ans)
Cannes
Profession Réalisateur, scénariste, producteur
Films notables Les Trois Masques

Il est notamment connu pour avoir réalisé le premier film parlant français, Les Trois Masques en 1929.

Biographie

Fils d'un huissier de Justice algérois d'origine ardéchoise, André Hugon débute comme journaliste et critique de films[3], puis il écrit des scénarios qu'il met en scène à partir de 1913 (Mademoiselle Etchiko, avec Denise Grey). Il dirige entre autres Mistinguett (dans quatre films, dont Chignon d'or avec Harry Baur en 1916, et Mistinguett détective, 1917), Albert Dieudonné (Angoisse, 1917) et Musidora (trois films, dont Mam'zelle Chiffon en 1919). Il fonde sa propre société de production et, en 1918, il publie un magazine, Cinéma-Théâtre, dans lequel il s'intéresse notamment à l'évolution des techniques du cinéma[3].

Dans les annĂ©es 1920, il met en scène des adaptations d'Ĺ“uvres littĂ©raires, Le Roi de Camargue (1922)[4] et Notre-Dame-d'Amour (1923) de l'acadĂ©micien provençal Jean Aicard, qui sera « son inspirateur privilĂ©giĂ©[3] Â», Le Petit Chose d'Alphonse Daudet, La Gitanilla d'après Cervantes. Il aborde parfois le genre historique (La Princesse aux clowns, 1924, avec la RĂ©volution russe en toile de fond) ou le genre exotique (Yasmina, 1926, La Vestale du Gange, 1927). Il est un des premiers rĂ©alisateurs Ă  tourner dans des dĂ©cors naturels, surtout en Provence et en Afrique du Nord. En 1929, il rĂ©alise le premier film parlant français, Les Trois Masques[5].

Au dĂ©but des annĂ©es 1930, il commence avec Les Galeries LĂ©vy et Cie une « saga Â» de quatre films, dont le dernier, Les Mariages de Mademoiselle LĂ©vy, est tournĂ© en 1936 (« lourdes farces brodant sur le folklore israĂ©lite Â» mais sans « aucun dĂ©rapage antisĂ©mite Â» selon Claude Beylie et Philippe d'Hugues[3]). Ses adaptations des romans de Jean Aicard, Maurin des Maures (1932), L'Illustre Maurin (1933) et Gaspard de Besse, oĂą il dirige Raimu, ont pour cadre la Provence, il y tourne Ă©galement Romarin (1936). Il rĂ©alise Ă©galement, entre autres, Sarati le terrible avec Harry Baur en 1937, Le HĂ©ros de la Marne avec Raimu (1938), et, toujours en 1938, La Rue sans joie (remake du film de Georg Wilhelm Pabst).

Avec Chambre 13, il entreprend en 1940, dans les studios de son ami Marcel Pagnol[4], le premier film tourné en zone sud pendant l'Occupation[3] ; il réalise encore quelques films, dont Le Chant de l'exilé avec Tino Rossi. Le dernier, Les Quatre sergents du Fort Carré, sort en 1952.

André Hugon est inhumé à Paris, au cimetière des Batignolles (2e division).

Filmographie

Films muets

Longs métrages parlants

Courts métrages parlants

Scénariste

Producteur

Notes et références

  1. Geneanet Collection : Reconstitution des familles du Pays Cannois, Relevé effectué par : Cercle Généalogique du Pays Cannois
  2. Paris, Cimetière des Batignolles (Paris, France) - Registres journaliers d'inhumation | 01/06/1959 - 02/09/1960, vue 30 / 31
  3. Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les Oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 83-95
  4. Notice sur Les indépendants du Ier siècle
  5. Les Trois Masques ayant été réalisé en Grande-Bretagne, Le Requin d'Henri Chomette, tourné en France, est parfois considéré comme étant le premier film parlant français. Claude Beylie et Philippe d'Hugues, op. cit., p. 83

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les OubliĂ©s du cinĂ©ma français, prĂ©face de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 83-95
  • Daniel Armogathe et Dominique Lesourd, Les deux Provences de Marcel Pagnol et d'AndrĂ© Hugon, dans Marcel Pagnol et la mĂ©ridionalitĂ©, Actes du colloque d'Aix-en-Provence no 180, 1997, p. 82-87

Liens externes

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