Robert Siodmak
Robert Siodmak est un réalisateur, scénariste, producteur de cinéma et acteur allemand, né le à Memphis (Tennessee, États-Unis)[1] et mort le à Locarno (Suisse).
Naissance | Memphis (Tennessee, U.S.A.) |
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Biographie
Robert Siodmak est né dans une famille d'origine juive polonaise à Memphis (Tennessee, États-Unis) en 1900 (comme il le précise à Heiner Gautschy dans l'émission LINK, le [2]). Ses parents s'établissent en Allemagne lorsqu'il a 1 an. Il travaille en Allemagne comme metteur en scène et banquier avant de devenir scénariste pour le réalisateur Curtis Bernhardt en 1925. Quatre ans plus tard, il réalise son premier film muet, Les Hommes le dimanche, avec l'aide au scénario de son frère Curt et de deux débutants, célèbres par la suite, Billy Wilder et Fred Zinnemann. Il réalise en 1933 Fin de saison, d'après la nouvelle Brûlant Secret de Stefan Zweig, qui sera interdit après l'arrivée du national-socialisme au pouvoir.
L'arrivée au pouvoir du national-socialisme en 1933 pousse Robert Siodmak à l'exil. Il se rend tout d'abord à Paris, où il réalise plusieurs films dont La crise est finie (1934) et La Vie parisienne (1936), avant de s'envoler vers Hollywood.
En 1941, il réalise son premier film américain West Point Widow. Après, il signe un contrat avec les studios Universal pour sept ans. Ce contrat va lui permettre d'imposer son style, très influencé par l'expressionnisme allemand, puis par le cinéma d'Orson Welles (Citizen Kane constitue pour lui un modèle indépassable) et de signer quelques-uns des films noirs les plus marquants dont Les Tueurs en 1946.
Il travaille également au scénario de ce qui deviendra plus tard Sur les quais, avec Budd Schulberg. Malgré ses protestations, il ne sera pas crédité pour ce film contrairement à B. Schulberg.
Après avoir signé à Hollywood un dernier film, Le Corsaire rouge, avec son acteur fétiche Burt Lancaster, il retourne en 1951 en Allemagne où il réalise, entre autres films notables, La Nuit quand le diable venait.
Dans les années 1960, il se partage entre les États-Unis et l'Europe (l'Allemagne surtout), où il réalise des films dans des genres variés, allant de la comédie dramatique au western, en passant par le peplum.
La fin de sa carrière est faite d'une série de déceptions.
Robert Siodmak meurt en Suisse en 1973, peu après son épouse[3].
Filmographie
Comme réalisateur
- 1930 : Les Hommes le dimanche (Menschen am Sonntag)
- 1930 : Der Kampf mit dem Drachen oder : Die Tragödie des Untermieters
- 1930 : Adieux (Abschied)
- 1931 : Autour d'une enquête (version française, coréalisée par Henri Chomette) et Voruntersuchung (version allemande)
- 1931 : Der Mann, der seinen Mörder sucht
- 1932 : Tumultes (version française) et Stürme der Leidenschaft (version allemande)
- 1932 : Quick (deux versions, l'une française — coréalisée par André Daven —, l'autre allemande)
- 1933 : Fin de saison (Das brennende Geheimnis)
- 1933 : Le Sexe faible
- 1934 : La crise est finie
- 1936 : Mister Flow
- 1936 : Le Grand Refrain
- 1936 : La Vie parisienne
- 1937 : Le Chemin de Rio
- 1938 : Ultimatum
- 1938 : Mollenard
- 1939 : Pièges
- 1941 : West Point Widow
- 1942 : Fly-By-Night
- 1942 : The Night Before the Divorce
- 1942 : My Heart Belongs to Daddy
- 1943 : Someone to Remember
- 1943 : Le Fils de Dracula
- 1943 : Le Signe du cobra (Cobra Woman)
- 1944 : Les Mains qui tuent (Phantom Lady)
- 1944 : Vacances de Noël (Christmas Holiday)
- 1944 : Le Suspect (The Suspect)
- 1945 : The Strange Affair of Uncle Harry
- 1945 : Deux Mains, la nuit (The Spiral Staircase)
- 1946 : Les Tueurs (The Killers)
- 1946 : La Double Énigme (The Dark Mirror)
- 1947 : DĂ©sirs de bonheur (Time Out of Mind)
- 1948 : La Proie (Cry of the City)
- 1949 : Pour toi j'ai tué (Criss Cross)
- 1949 : Passion fatale (The Great Sinner)
- 1949 : La Femme à l'écharpe pailletée (The File on Thelma Jordon)
- 1950 : Le Déporté (Deported)
- 1951 : Quand la foule gronde (The Whistle at Eaton Falls)
- 1952 : Le corsaire rouge (The Crimson Pirate)
- 1954 : Le Grand Jeu
- 1955 : Les Rats (Die Ratten)
- 1956 : Mein Vater, der Schauspieler
- 1957 : La Nuit quand le diable venait aussi appelé Les S.S. frappent la nuit (Nachts, wenn der Teufel kam)
- 1957 : O.S.S. (série télévisée)
- 1958 : Dorothea Angermann
- 1959 : The Rough and the Smooth
- 1959 : Une jeune fille un seul amour (Katia)
- 1960 : Mein Schulfreund
- 1961 : L'Affaire Nina B.
- 1962 : Tunnel 28 (Escape from East Berlin)
- 1964 : Au pays des Skipétars (Der Schut)
- 1965 : Les Mercenaires du Rio Grande (Der Schatz der Azteken)
- 1965 : Die Pyramide des Sonnengottes
- 1967 : Custer, l'homme de l'Ouest (Custer of the West)
- 1968 : Pour la conquĂŞte de Rome I (Kampf um Rom I)
- 1969 : Pour la conquĂŞte de Rome II (Kampf um Rom II - Der Verrat)
Scénariste
- 1957 : O.S.S. (série télévisée)
- 1930 : Les Hommes le dimanche (Menschen am Sonntag) (coscénariste)
- 1930 : Der Kampf mit dem Drachen oder : Die Tragödie des Untermieters
- 1931 : Voruntersuchung
- 1961 : L'Affaire Nina B.
- 1964 : Au pays des Skipétars (Der Schut)
Producteur
- 1947 : DĂ©sirs de bonheur
- 1957 : La Nuit quand le diable venait (Nachts, wenn der Teufel kam)
Notes et références
- « Ciné-club : Robert Siodmak », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
- (de) « Link - Robert Siodmak - Play SRF » (consulté le )
- (en-US) « Robert Siodmak, Film Director, 72 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Bellour, Les hommes, le dimanche, de Robert Siodmak et Edgar G. Ulmer : vers la fiction : Menschen am Sonntag, Crisnée (Belgique), Yellow now, , 112 p. (ISBN 978-2-87340-249-5)
- Hervé Dumont, Robert Siodmak : Le maître du film noir, Lausanne (Suisse), l'Age d'homme, , 379 p. (ISBN 2-8251-3349-3, lire en ligne)