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Georges Franju

Georges Franju est un réalisateur français, né le à Fougères et mort le dans le 16e arrondissement de Paris.

Georges Franju
Nom de naissance Georges Auguste René Franju
Naissance
Fougères, Ille-et-Vilaine, France
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  75 ans)
16e arrondissement de Paris, France
Profession RĂ©alisateur
Films notables Les Yeux sans visage
Judex

Biographie

Né en 1912, il exerce différents métiers dont décorateur de théâtre, mais surtout rencontre en 1934 Henri Langlois, passionné de cinéma comme lui. Ils réalisent ensemble un court-métrage, Le Métro, sorti en 1935[1]. Puis il participe en 1936, toujours avec Langlois, à la création de la Cinémathèque française, bénéficiant du soutien de Paul-Auguste Harlé[2]. Il devient en 1938 secrétaire exécutif de la Fédération internationale des archives du film (FIAF).

Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Franju se fait connaître avec des courts métrages documentaires, d'un réalisme sans concession, mais avec de courts passages surréalistes et poétiques, comme Le Sang des bêtes sur le monde des abattoirs mais avec des images d'une péniche qui semble glisser sur la terre ferme, En passant par la Lorraine sur les aciéries mosellanes, ou encore Hôtel des Invalides sur les « gueules cassées », comprenant aussi des images d'une armée d'armures vides, etc[3]. De 1945 à 1953, il est aussi secrétaire général d'un Institut de cinématographie scientifique, créé par Jean Painlevé[1].

On retrouve ce style de mise en scène froid et cette poésie un peu fantastique dans ses longs métrages comme La Tête contre les murs (interprété par Jean-Pierre Mocky, auteur du scénario), qui se déroule dans un asile psychiatrique, ou son chef-d'œuvre Les Yeux sans visage, authentique film d'horreur dont certaines scènes annoncent le cinéma gore[1] - [3] (qui apparaîtra trois ans plus tard avec Orgie sanglante de Herschell Gordon Lewis), mais sans son versant grand-guignol. George A. Romero s'inspirera d'ailleurs de cette œuvre pour son film Bruiser, avec le masque blanc neutre comme dans celui de Franju[4].

Dans Judex tourné en 1963 avec Edith Scob et Francine Bergé[3] - [5], il affiche son penchant pour l'insolite et affirme son goût d'une mise en scène expressionniste.

En 1965, par l'intermédiaire de l'éditeur et ancien repris de justice Georges Figon, il rencontre le journaliste Philippe Bernier, qui travaille sur un projet de film documentaire consacré à la décolonisation. C'est dans ces circonstances qu'il est impliqué malgré lui dans l'affaire Ben Barka.

Il adapte aussi Thérèse Desqueyroux de François Mauriac (1962) et La Faute de l'abbé Mouret d'Émile Zola[1](1970).

Mort à 75 ans le 5 novembre 1987[1], il est inhumé à Dourdan (Essonne)[6].

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

Téléfilms

Séries télévisées

Notes et références

  1. « La mort du cinéaste Georges Franju. Le réalisme fantastique », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. François Chevassu, « Franju l'insolite », La Revue du cinéma, no 434,‎ , p. 67-78.
  3. Nathalie Dray, « Georges Franju, étranges écrans », Libération,‎ .
  4. (en) Alexandra Heller-Nicholas, Masks in Horror Cinema : Eyes Without Faces, University of Wales Press, (lire en ligne), p. 123.
  5. Anne Diatkine, « Disparition. Edith Scob, l’aura sans âge », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. Cimetières de France et d'ailleurs: FRANJU Georges (1912-1987).

Voir aussi

Bibliographie

Par ordre chronologique de publication.

  • Jacques Demeure et Ado Kyrou, « Le plus grand cinĂ©aste français », Positif, no 16, , p. 37
  • Gabriel Vialle, Georges Franju, Éditions Seghers, collection CinĂ©ma d'aujourd'hui no 52, 1968
  • Marie-Magdeleine Brumagne, Franju : Impressions et aveux, L'Ă‚ge d'homme, 1977.
  • Collectif, Georges Franju, cinĂ©aste, CrĂ©aphis, 1993
  • Freddy Buache, Georges Franju, poĂ©sie et vĂ©ritĂ©, CinĂ©mathèque française, 1998
  • Éric Thouvenel, « Noir et blanc : le rĂ©el prĂ©cisĂ© de Georges Franju », dans Dominique Bluher et François Thomas (dir.), Le court mĂ©trage français de 1945 Ă  1968 : De l'âge d'or aux contrebandiers, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753526877, lire en ligne), p. 219-228
  • Kate Ince, Georges Franju Au-delĂ  du cinĂ©ma fantastique, Presses de l'universitĂ© de Laval/L'Harmattan, 2008
  • Frank Lafond (dir.), Le Mystère Franju, coll. CinĂ©mAction, Ă©ditions Charles Corlet, 2011 (ce volume contient les "Entretiens avec Georges Franju" de Jean-Pierre Pagliano)
  • Pascale Risterucci, Les Yeux sans visage de Georges Franju, coll. « CĂ´tĂ© films », Yellow Now, 2011
  • Frantz Vaillant, Georges Franju, le dictionnaire d’une vie, prĂ©face de Jean-Pierre Mocky, Marest Ă©diteur, 2019

Documentaire

Liens externes

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