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Le Sang des bĂȘtes

Le Sang des bĂȘtes est un film documentaire de Georges Franju sorti en 1949.

Le Sang des bĂȘtes

RĂ©alisation Georges Franju
Sociétés de production Forces et Voix de France
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Court métrage documentaire
DurĂ©e 21 minutes
Sortie 1949

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Montrant la mort des animaux dans les abattoirs parisiens de la Villette et de Vaugirard, ce film vériste est un des documentaires les plus directs sur cet univers de travail.

Postérité littéraire

Jonathan Coe l'Ă©voque longuement dans Testament Ă  l'anglaise : « un soir, alors que j'avais vingt-quatre ans, j'allai assister Ă  un festival de films français organisĂ© par le cinĂ©-club de l'universitĂ©. On projeta d'abord Le Sang des bĂȘtes, court documentaire de Georges Franju sur un abattoir parisien. La salle s'Ă©tait Ă  moitiĂ© vidĂ©e avant la fin. C'Ă©tait un public typique de cinĂ©-club : amateurs endurcis de films d'horreur, pour la plupart (...). Mais qu'y avait-il dans ce film prĂ©cis, tellement dĂ©licat et mĂ©lancolique Ă  maints Ă©gards, pour faire crier de dĂ©goĂ»t les femmes, et pousser les hommes vers la sortie ? »[1]. Le personnage recherche alors avidement une critique du film qui permettrait de porter un coup aux images qui le hantent, mais sans succĂšs. Tout au contraire, ses lectures l'amĂšnent Ă  reconnaĂźtre la force du film, et le fait que la sociĂ©tĂ©, comme la nature, sont deux folles, « un systĂšme de mort autant que de vie »[1].

Muriel Pic cherche en 2017 Ă  se confronter aux images des anciens abattoirs parisiens de Vanves et de la Villette, en ayant recours aux archives inĂ©dites du tournage du film de Franju, Ă  des fragments de rĂ©cits autobiographiques, et Ă  des rĂ©flexions sur le rapport des sociĂ©tĂ©s Ă  l’abattage de masse[2].

L'Ă©crivain Joseph Ponthus y fait rĂ©fĂ©rence dans son livre À la ligne, alors que lui-mĂȘme travaille en abattoir : « Le Sang des bĂȘtes est un documentaire rĂ©alisĂ© en 1949 par Georges Franju dans les abattoirs de Vaugirard et de La Villette qui fait passer n'importe quelle vidĂ©o de L214 pour un Ă©pisode gentillet de La Petite Maison dans la Prairie », et indique « Le Sang des bĂȘtes est insoutenable et c'est pour ça qu'il faut le voir Parce qu'il montre prĂ©cisĂ©ment le mĂ©tier »[3].

Fiche technique

Notes et références

  1. Jonathan Coe, Testament Ă  l'anglaise, Paris, Gallimard, , 679 p. (ISBN 2070403262), p. 349-351
  2. « En regardant le sang des bĂȘtes | Ă©ditions Trente-trois morceaux », sur www.trente-trois-morceaux.com, (consultĂ© le )
  3. Joseph Ponthus, À la ligne, Paris, La Table ronde, , 277 p. (ISBN 9782072881862), p. 218-219

Voir aussi

Bibliographie

  • Roxane Hamery, « Le Sang des bĂȘtes : quand le documentaire absorbe la vie Ă  l’état de traces », dans Dominique Bluher et François Thomas (dir.), Le court mĂ©trage français de 1945 Ă  1968 : De l'Ăąge d'or aux contrebandiers, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753526877, lire en ligne), p. 229-234

Liens externes

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