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Jehan-Rictus

Gabriel Randon de Saint-Amand, initialement Gabriel Randon, qui prit le pseudonyme de Jehan Rictus ([ʒeĂŁ ʁiktys] ou [Ê’ĂžĂŁ ʁiktys] ou [Ê’ĂŁ ʁiktys]) (Jehan-Rictus avec un trait d'union Ă  partir de 1922[1]), est nĂ© Ă  Boulogne-sur-Mer le et mort Ă  Paris le . C'est un poĂšte français, cĂ©lĂšbre pour ses Ɠuvres composĂ©es dans la langue du peuple du Paris de son Ă©poque.

Jehan-Rictus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Portrait de Jehan-Rictus par FĂ©lix Vallotton
paru dans Le Livre des masques (vol. II, 1898).
Naissance
Boulogne-sur-Mer
DĂ©cĂšs (Ă  66 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français, argot

ƒuvres principales

Les Soliloques du Pauvre (1897),
Fil de Fer (1906),
... le CƓur populaire (1914)

Ses poĂšmes se trouvent principalement rĂ©unis dans deux livres, Les Soliloques du pauvre et ... le CƓur populaire. Le premier fait soliloquer un sans-logis contraint d'errer dans Paris, le second divers personnages : prostituĂ©es, enfants battus, ouvriers, cambrioleurs, etc.

Biographie

Origines

Gabriel Randon ne fut pas reconnu par son pĂšre. Il prĂ©tendait n'avoir pas Ă©tĂ© reconnu par sa mĂšre non plus (sur son acte de naissance[2], il est indiquĂ© comme fils de Gabrielle Randon, de pĂšre inconnu ; cependant Ă  sa mort l'État a Ă©tĂ© son seul hĂ©ritier[3], bien qu'il fĂ»t en relation avec sa famille du cĂŽtĂ© maternel[4]). Ses deux gĂ©niteurs se chargĂšrent en tous cas de l'Ă©lever.

Sa mÚre s'appelait Gabrielle Randon[5]. Elle avait 21 ans à la naissance de l'enfant. Elle était la fille d'un militaire en retraite, Joseph-François-Théodore Randon de Saint-Amand, et de sa jeune épouse, une Britannique, Rosavinia-Fetillia Collington, laquelle avait d'abord été sa « gouvernante ». Gabrielle Randon perdit son pÚre trÚs jeune et fut élevée à Londres.

Son pÚre, Mandé Delplanque, était d'une famille de Boulogne, y « tenait un gymnase ou établissement »[6]. Il vivait en partie à Londres.

Notons que le « de Saint-Amand », ajout rĂ©cent, n'indiquait nullement une appartenance Ă  l'aristocratie. (De mĂȘme le marĂ©chal Jacques Louis Randon, dont certains ont fait le grand-pĂšre du poĂšte, n'en Ă©tait qu'un cousin trĂšs Ă©loignĂ©.)

Enfance et adolescence

L'enfant passa ses trois premiĂšres annĂ©es en nourrice chez des paysans du Pas-de-Calais. Ensuite ses parents l'emmenĂšrent avec eux Ă  Londres, quand ils s'y repliĂšrent lors de la guerre de 1870. Sa mĂšre, cependant, souhaitait s'Ă©tablir Ă  Paris. Elle rĂȘvait d'y rĂ©ussir comme comĂ©dienne, et aussi de retrouver les traces de la famille Randon. Elle tenta de s'y installer une premiĂšre fois avec l'enfant lorsqu'il avait 5 ans, puis s'y Ă©tablit dĂ©finitivement alors qu'il en avait 8[7].

C'était une caractérielle et elle avait pris son fils en grippe. L'écrivain contera plus tard leur cohabitation dans son roman Fil de Fer. La situation empira à l'approche de l'adolescence, d'autant plus que le pÚre était définitivement parti, compromettant la situation matérielle de son ex-compagne et de leur fils.

Gabriel quitta l'Ă©cole en 1881 aprĂšs le certificat d'Ă©tudes primaires ou en 1882[8] (il avait 13 ou 14 ans) pour ĂȘtre apprenti dans des maisons de commerce. Vers l'Ăąge de 16 ou 17 ans, il se sĂ©para dĂ©finitivement de cette mĂšre avec qui il Ă©tait en conflit permanent.

La jeunesse « symboliste » de Gabriel Randon (1885-1895)

LivrĂ© Ă  lui-mĂȘme, il vit sa situation se dĂ©grader rapidement. Il se montra incapable de se stabiliser dans aucun des divers petits mĂ©tiers qu'il se trouva. Il s'Ă©tait mis Ă  frĂ©quenter le Montmartre des artistes et des anarchistes, Ă©crivant des poĂšmes (d'une facture encore classique) qui furent parfois publiĂ©s dans des « jeunes revues ».

En 1889, il se retrouva mĂȘme sans logis, conduit parfois Ă  partager l'existence des clochards et vagabonds de Paris. Il en tirera plus tard l'inspiration de ses Soliloques du Pauvre.

En , grĂące Ă  l'appui de JosĂ©-Maria de Heredia, il entra Ă  l'HĂŽtel de ville de Paris, oĂč, pendant plus de deux ans, il occupa divers postes d'employĂ© de bureau. C'est lĂ  qu'il se lia d'amitiĂ© avec Albert Samain. Les deux poĂštes s'aidĂšrent pour faire entendre leurs voix dans les milieux littĂ©raires.

Portrait par Steinlen.

Vers 1892, il fut renvoyé de l'administration et retomba dans la précarité. Pour s'en sortir, il essaya de s'orienter vers le journalisme, avec peu de succÚs.

Le succÚs de « Jehan Rictus » (1895-1914)

Puis lui vint l'idĂ©e de composer des poĂšmes oĂč un clochard s'exprimerait dans le français populaire de l'Ă©poque. Pour les diffuser il choisit les cabarets montmartrois. En novembre 1895, il dĂ©buta aux Quat'z'Arts, 62 boulevard de Clichy, sous le pseudonyme de Jehan Rictus. (Sur la fin de sa vie, l'auteur insistait pour qu'on mette un trait d'union Ă  ce pseudonyme, ce qu'ont omis de nombreux Ă©diteurs, critiques, etc., considĂ©rant « Jehan » comme un prĂ©nom et « Rictus » comme un faux patronyme.) Au bout de quelques mois il quitta ce cabaret pour celui du Chat noir.

Il remporta vite le succĂšs dans ce mĂ©tier de chansonnier, notamment Ă  partir de fĂ©vrier 1896 grĂące Ă  son poĂšme le plus connu, Le Revenant, oĂč il fait parler un sans-abri croyant rencontrer le Christ. DĂšs lors il fut amenĂ© Ă  rĂ©citer ses poĂšmes en toutes sortes d'endroits, des fĂȘtes d'organisations politiques aux dĂźners mondains.

En mai 1897 parut en souscription son premier recueil, Les Soliloques du Pauvre. Vite Ă©puisĂ©, l'ouvrage fut rĂ©Ă©ditĂ© le mĂȘme mois par le Mercure de France.

Un nouveau recueil DolĂ©ances parut en 1900, suivi en 1902 de la plaquette les CantilĂšnes du malheur, contenant surtout La Jasante de la Vieille oĂč l'auteur fait parler la mĂšre d'un guillotinĂ© venue se recueillir Ă  la fosse commune oĂč son fils a Ă©tĂ© inhumĂ©. Cette plaquette, et la plupart de ce qu'il publiera dĂ©sormais, Ă©tait Ă©ditĂ©e par son ami d'enfance EugĂšne Rey.

En 1903 parut une édition refondue des Soliloques. Paré de nombreuses illustrations de Steinlen, c'est son ouvrage le plus connu.

L'unique roman de Jehan Rictus, Fil de fer, parut en 1906 chez Louis Michaud. Il y Ă©voque son enfance Ă  la Poil de carotte.

La liste de ses Ɠuvres compte Ă©galement des volumes moins ambitieux qui ne rencontrĂšrent pas le succĂšs : une piĂšce de thĂ©Ăątre en un acte, Dimanche et lundi fĂ©riĂ© ou le NumĂ©ro gagnant, jouĂ©e en 1905, un essai pamphlĂ©taire Un bluff littĂ©raire : le cas Edmond Rostand en 1903, une pantomime la Femme du monde en 1909.

Parurent chez l'auteur en 1907 deux plaquettes de poÚmes isolés : la Frousse et Les Petites Baraques.

Il contribua Ă©galement Ă  des revues : lĂ©gendes pour L'Assiette au Beurre vers 1903, poĂšmes dans ComƓdia, articles dans Les Hommes du jour.

Il fallut attendre 1914 pour que paraisse son second recueil poĂ©tique majeur, ... le CƓur populaire, qui rĂ©unit les principaux poĂšmes en argot ne faisant pas partie des Soliloques. AprĂšs cela, il ne publia quasiment plus.

Vingt ans de silence (1914-1933)

Jehan-Rictus par Aristide Delannoy pour Les Hommes du jour.

Il revint sur le devant de la scĂšne dans les annĂ©es 1930, quand son amie la romanciĂšre Jeanne Landre publia Les Soliloques du Pauvre de Jehan Rictus, le premier livre Ă  ĂȘtre consacrĂ© au poĂšte, un ouvrage tendant Ă  Ă©tablir une « lĂ©gende Jehan Rictus ». Cet ouvrage affirme par exemple qu'il serait petit-fils de Jacques Randon, comte et marĂ©chal de France (en rĂ©alitĂ© il Ă©tait petit-fils d'un cousin germain de Jacques Randon). Autre exagĂ©ration : la pauvretĂ© du poĂšte. En rĂ©alitĂ© il parvenait Ă  vivre correctement, presque bourgeoisement, de diverses ressources : droits d'auteurs, subsides publics et privĂ©s[9].

Il s'Ă©tait passionnĂ© pour les idĂ©es anarchistes Ă  ses dĂ©buts[10], ce que l'on retrouve dans de nombreuses pages des Soliloques, et prĂȘta son concours Ă  de nombreuses manifestations rĂ©volutionnaires, en tous cas jusqu'en 1914, et toute sa vie il s'est sincĂšrement prĂ©occupĂ© du sort des plus dĂ©munis. Par contre, il abandonna rapidement les espoirs rĂ©volutionnaires, rejoignant mĂȘme la plupart des idĂ©es du quotidien L'Action française aprĂšs 1918 (cependant, contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ© Ă©crit, il ne fut jamais membre de ce parti, ni « camelot du Roy »). Il Ă©tait notamment favorable Ă  la restauration de la monarchie, tout en regrettant la mĂ©diocritĂ© du personnel politique monarchiste.

Ce changement resta essentiellement privĂ©, l'auteur n'ayant presque rien fait paraĂźtre aprĂšs 1914. Le seul poĂšme oĂč apparaissent des idĂ©es hostiles au socialisme est Conseils, qui clĂŽt le CƓur populaire. Il y prĂȘche l'hygiĂšne comme solution Ă  la misĂšre des classes ouvriĂšres.

D'autre part, la Guerre le fit revenir sur le pacifisme qu'il prĂŽnait jusqu'alors.

En avril 1931, il enregistra chez Polydor trois disques 78 tours de ses poĂšmes.

Le il fut reçu Chevalier de la Légion d'Honneur par Georges Lecomte, de l'Académie française, directeur de l'école Estienne [11].

Il mourut Ă  Paris en 1933 Ă  l'Ăąge de 66 ans. S'il n'avait plus rien publiĂ© depuis 1914, son Ɠuvre continuait Ă  ĂȘtre connue ; ainsi la chanteuse Marie Dubas avait fait dans les annĂ©es 1930 une interprĂ©tation de La Charlotte qui eut un grand succĂšs.

... mais trente-cinq ans de diarisme (1898-1933)

À sa mort il laissait un immense journal intime, commencĂ© en 1898, non destinĂ© Ă  publication. Les cinq premiers des 153 cahiers qui le composent ont fait l'objet d'une Ă©dition chez Claire Paulhan en 2015[12].

SĂ©pulture au cimetiĂšre de Bagneux.

Il repose au cimetiĂšre parisien de Bagneux.

Le square Jehan-Rictus est créé en 1936 à Montmartre pour lui rendre hommage.

Extraits

Extraits de "... le CƓur populaire"

Farandole des pauv's P'tits fanfans morts
Nous, on est les pauv’s tits fan-fans,
les p’tits flaupĂ©s, les p’tits foutus
à qui qu’on flanqu’ sur le tutu
les ceuss’ qu’on cuit, les ceuss’ qu’on bat,
les p’tits bibis, les p’tits bonshommes,
qu’a pas d’bĂ©cots ni d’suc’s de pomme,
mais qu’a l’jus d’triqu’ pour sirop d’gomme
et qui pass’nt de beigne à tabac.
Les p’tits vannĂ©s, les p’tits vaneaux
qui flageol’nt su’ leurs tit’s Ă©chĂąsses
et d’ qui on jambonn’ dur les chñsses :
les p’tits salauds, les p’tit’s vermines,
les p’tits sans-cƓur, les p’tits sans-Dieu,
les chie-d’-partout, les pisse-au-pieu
qu’il faut ben que l’on esstermine.
Nous, on n’est pas des p’tits fifis,
des p’tits choyĂ©s, des p’tits bouffis
qui n’ font pipi qu’ dans d’ la dentelle,
dans d’ la soye ou dans du velours
et sur qui veill’nt deux sentinelles :
Maam’ la Mort et M’sieu l’Amour.
(...)

Ce poÚme, toujours d'actualité puisqu'il évoque l'enfance maltraitée, la violence parentale et les assassinats d'enfants, a été mis en musique par Ricet Barrier. Il fait bien entendu écho à l'enfance du poÚte et au manque d'amour qui fut son lot, mais bien au-delà de sa composante autobiographique, c'est aussi un chant déchirant et désespéré, qui se veut la voix des enfants maltraités et tués dans le silence des familles.

Extraits des Soliloques du Pauvre

L'Hiver
Merd' ! V'là l'Hiver et ses dur'tés,
V'lĂ  l'moment de n'pus s'mett' Ă  poils :
V'là qu'ceuss' qui tienn't la queu' d'la poële
Dans l'Midi vont s'carapater !
V'lĂ  l'temps ousque jusqu'en Hanovre
Et d'Gibraltar au cap Gris-Nez,
Les Borgeois, l'soir, vont plaind' les Pauvres
Au coin du feu... aprĂšs dĂźner !
(...)
Et qu'on m'tue ou qu'j'aille en prison,
J'm'en fous, je n'connais pus d'contraintes :
J'suis l'Homme Modern', qui pousse sa plainte
Et vous savez ben qu'j'ai raison !

Ce poÚme fait partie du choix du livre CD[13] rappé et mis en musique par Vßrus. Selon Benoßt Dufau[14], il ne s'agit pas d'une éniÚme interprétation, ni d'une adaptation de Rictus en rap, ce qui lui semble confondant "c'est que Vßrus incarne Rictus".

Illustration du Printemps par Steinlen.
Le Printemps
La journée
Bon, v’là l’Printemps ! Ah ! salop’rie,
V’là l’monde enquier qu’est aux z’abois
Et v’là t’y pas c’te putain d’Vie
Qu’a se r’nouvelle encore eun’fois !
La Natur’ s’achùte eun’ jeunesse,
A s’ dĂ©guise en vert et en bleu,
A fait sa poire et sa princesse,
A m’fait tarter, moi, qui m’fais vieux.
...

ƒuvres

  • Les Soliloques du Pauvre [L'Hiver] (plaquette auto-Ă©ditĂ©e, 1895), dessin de couverture de Steinlen
  • Les Soliloques du Pauvre (chez l'auteur, 1897, dessin de couverture de Steinlen ; Ă©dition rĂ©visĂ©e au Mercure de France la mĂȘme annĂ©e)
  • DolĂ©ances (Mercure de France, 1900), frontispice d'Alfred Jungbluth
  • CantilĂšnes du malheur (Sevin et Rey, 1902), frontispice de Steinlen
  • Les Soliloques du Pauvre (Sevin et Rey, 1903), Ă©dition rĂ©visĂ©e, notamment allĂ©gĂ©e de 3 poĂšmes et augmentĂ©e de 2 autres. Dessins originaux par Steinlen. Nombreuses rĂ©Ă©ditions chez EugĂšne Rey avec rĂ©visions mineures, la plus importante en 1921. Repris par les Ă©ditions Seghers en 1949 (Ă©dition au format poche en 1971).
  • Un bluff littĂ©raire, le cas Edmond Rostand (pamphlet) (EugĂšne Rey, 1903)
  • Dimanche et lundi fĂ©riĂ©, ou le NumĂ©ro gagnant (piĂšce en un acte), EugĂšne Rey, 1905
  • Fil de fer, roman (Louis Michaud, 1906)
  • Les Petites Baraques (plaquette auto-Ă©ditĂ©e, 1907)
  • La Frousse (plaquette auto-Ă©ditĂ©e, 1907)
  • ..le CƓur populaire, PoĂšmes, dolĂ©ances, ballades, plaintes, complaintes, rĂ©cits, chants de misĂšre et d'amour. En Langue Populaire. (EugĂšne Rey, 1914, rĂ©visĂ© en 1920 ; plusieurs rĂ©Ă©ditions posthumes de la version de 1914 notamment : Éditions Seghers, 1949)
Posthume
  • Lettres Ă  Annie (Seghers, 1955)
  • Journal quotidien 1898-1899, Ă©dition Ă©tablie et annotĂ©e par VĂ©ronique Hoffmann-Martinot, Claire Paulhan, 2015, (ISBN 978-2-912222-52-7)[15]
Éditions modernes
  • Les Soliloques du Pauvre, Paris, Blusson, 2007. Comprend une prĂ©face et la plus grande partie des dessins de Steinlen.
  • Le CƓur populaire. Paris, Blusson, 2007. Contient une prĂ©sentation et la reproduction d'une Lettre de Jehan-Rictus Ă  LĂ©on Bloy.
  • Les Soliloques du pauvre (2009), Ă©dition critique par Denis Delaplace, Ă  partir des Ă©ditions de 1897, de 1903 et des Ă©ditions postĂ©rieures, avec une introduction, des notes, une partie des illustrations de Steinlen et un dictionnaire-glossaire final, Paris, Ă©ditions Classiques Garnier, 345 p.
  • Les Soliloques du Pauvre et autres poĂšmes (Au Diable Vauvert, 2009)
  • Fil de fer (2011), Rennes, La Part commune, Ă©dition complĂšte Ă©tablie et prĂ©sentĂ©e par Christian Tanguy, comprenant les chapitres supprimĂ©s par le premier Ă©diteur et restĂ©s inĂ©dits (ISBN 978-2-84418-212-8)
  • PoĂ©sies complĂštes (2012), Ă©dition Ă©tablie et prĂ©sentĂ©e par Christian Tanguy, avec une introduction, des notes et variantes, et un lexique d'argot, Rennes, La Part commune, 814 p. (ISBN 978-2-84418-237-1)
  • Les Soliloques du pauvre suivi de Le CƓur populaire, Ă©dition de Nathalie Vincent-Munnia, prĂ©face de Patrice Delbourg. Paris, Gallimard, collection « PoĂ©sie », 400 p. (ISBN 978-2-07-286491-9)
Inédits en ligne

Notes et références

  1. Jehan Rictus letters to EugĂšne Rey, 1902-1931, http://oasis.lib.harvard.edu/oasis/deliver/~hou01244
  2. Acte du 21 septembre 1867 à Boulogne-sur-Mer, 5 MIR 160 26 AD Pas-de-Calais en ligne, acte n° 955
  3. « Un flùneur à l'hÎtel des ventes » dans Candide, 5 avril 1934, p. 12
  4. « Les obsÚques du poÚte Jehan Rictus » dans Le Journal, 11 novembre 1933.
  5. Domitille-Camille-Gabrielle-Adine Randon de Saint-Amand sur son Ă©tat civil de naissance
  6. Lettre de Jehan Rictus publiée dans le Cicerone du 12 mai 1910
  7. Jehan Rictus a résumé son enfance en plusieurs endroits de son journal intime, le Journal quotidien, notamment cahier 115, p. 185.
  8. Il était encore scolarisé le 26 février 1881, car il assista avec d'autres enfants des écoles aux cérémonies des 80 ans de Victor Hugo (voir son Journal quotidien, cahier 4, p. 96) mais travaillait chez son deuxiÚme employeur (« chez des marchands de rubans juifs ») lors de l'enterrement de Gambetta, le 6 janvier 1883 (Journal quotidien, cahier 107, p. 30), et avait travaillé environ un an chez un premier employeur.
  9. « Le poÚte des Soliloques du Pauvre, en dépit de la légende, ne mourut ni besogneux ni méconnu. [...] » (Théophile Briant, in Le Goéland, n° 38, )
    « Si je m'Ă©lĂšve contre ceux qui ont prĂ©tendu que Rictus vĂ©cut les derniĂšres annĂ©es de sa vie dans la pauvretĂ© ou la misĂšre et avance qu'il n'Ă©tait mĂȘme pas gĂȘnĂ©, on sera en droit de me demander des explications. [...] » (Gaston FerdiĂšre, Jehan-Rictus, son Ɠuvre, p. 32)
  10. Jehan-Rictus : anarchiste et « poÚte de la misÚre moderne », ActuaLitté, 7 avril 2015, lire en ligne.
  11. « Notice LH/2265/55 de Gabriel Randon de Saint-Amand », base Léonore, ministÚre français de la Culture.
  12. Journal quotidien : 21 septembre-26 avril 1899. Édition Ă©tablie et annotĂ©e par VĂ©ronique Hoffmann-Martinot ; introduction de FrĂ©dĂ©ric LefĂšvre. (ISBN 978-2-912222-52-7)
  13. Virus X Jehan-Rictus, Les soliloques du pauvre, Vauvert, Au diable vauvert et Maison de la poésie, , 79 p. (ISBN 979-10-307-0123-4)
  14. Page 23 du livre CD
  15. « Jehan-Rictus ‱ Journal quotidien 21 septembre 1898 26 avril 1899 », sur www.clairepaulhan.com (consultĂ© le )

Annexes

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

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