5e régiment de tirailleurs algériens
Le 5e régiment de tirailleurs algériens était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
Créé en 1913 il est dissous en 1940.
Recréé de 1951 à 1961 comme 5e B.T (bataillon de tirailleurs) puis en 1961 comme 5e R.T (régiment de tirailleurs), il est dissous en 1962.
5e régiment de tirailleurs algériens | |
Insigne régimentaire du 5e régiment de tirailleurs algériens | |
Création | 1913 |
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Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de tirailleurs |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Dellys en 1913 Alger et Dellys en 1951 |
Devise | Dieu est le plus grand |
Inscriptions sur l’emblème |
Verdun 1916 Picardie 1918 Monfautcon 1918 Maroc 1925-1926 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
Création et dénominations
Le 5e régiment de tirailleurs algériens est :
Colonels et chefs de corps
Campagne 14-18:
- 1918 : lieutenant-colonel Fournié.
- ...
- ...
Camapagne 39-40:
- Louis Fourvel
- ...
Historique des garnisons, combats et batailles du 5e RTA
Avant 1914
En 1913 de nouveaux régiments sont formés :
- 5e RTA, formé par le 1er RTA,
- 6e RTA, formé par le 2e RTA,
- 7e RTA, formé par le 3e RTA,
- 8e RTA, formé par le 4e RTT,
- 9e RTA, formé par le 1er RTA.
Position avant la déclaration de guerre du 5e Tirailleurs : à Dellys. Le 1er bataillon est au Maroc Occidental, le 2e bataillon à Maison Carrée à 12 km d'Alger et Tizi Ouzou, le 3e bataillon au Maroc Occidental.
Première Guerre mondiale
En 1914 il y avait 9 régiments de tirailleurs algériens (qu'on appelait aussi régiments de tirailleurs indigènes depuis 1912).
Les régiments changent de nom constamment au cours de la guerre :
En , les Bataillons du 5e R.T.A étaient répartis de la manière suivante:
1er et 2e Bataillons rejoignent la Métropole.
Le 3e Bataillon reste au Maroc.
En , le 1er Bataillon du 5e R.T.A était encore au 7e régiment de marche de tirailleurs (2e brigade du Maroc, division marocaine), donc en Artois. Il ne passe au 1er régiment de marche de tirailleurs que le .
Il passera enfin au 5e régiment de marche de tirailleurs par décision du du général commandant les armées du nord et du nord-est, trois nouveaux régiments de marche furent créés.
Le 5e R.M.T constitué à la date du avec le 1er Bataillon formé par l'ancien 1er Bataillon du 5e R.T. À qui était passé au 1er régiment de marche de Tirailleurs.
Et deux bataillons de jeunes recrues le 6e Bataillon du 5e R.T.A et le 11e Bataillon du 5e R.T.A, sous les ordres du lieutenant-colonel Fournié, le il est rattaché à la 17e Division d'Infanterie.
Il passera ensuite aux 126e D.I, 10e D.I.C, 34e D.I puis 74e D.I
Il a participé à trois offensives le 10 au , Oise, massif de Thiescourt. Le au , Champagne.
La prise des tranchées d'Alsace-Lorraine, de Sainte-Odile et de Ludwig, prise du bois Macherin, conquête des ouvrages d'Olmùtz et de Prague le ; conquête des ouvrages au Nord-Est de l'ouvrage de Prague, du Bois-Sans-Nom, et du village de Bougainville, du 27 au ; passage de l'Aisne, enlèvement du plateau du Télégraphe, le ; le au : Offensive de l'Aisne. Prise du plateau de la Croix-Dariq, le 1er novembre, occupation de Belleville, de Châtillon-sur-Bar, de Brieulle le .
Il recevra deux citations à l'ordre de l'armée.
Entre-deux-guerres
Le régiment est envoyé à Vitry-le-François, après l'armistice il occupe l'Alsace un secteur du Rhin à l'est de Dessenheim près de Neuf-Brisach.
La période du au , le 5e R.M.T appartient à la 45e D.I et se trouve dans la région de Wallertheim-Mayence.
La période du au , le 5e R.M.T appartient à la 38e D.I il revient dans la région de Strasbourg.
Ensuite le , il relève dans la région de Coblentz à Andernach une Division Américaine, puis le dans la région de Mayence (Kreutznach).
En il deviendra le 25e régiment de Tirailleurs.
Une décision du il est prescrit alors de former à nouveau, en Algérie donc il est recréé le 5e R.T.A. dans la province d'Alger.
En 1925-1926, le Régiment combat au Maroc lors de la Guerre du Rif.
En 1939, avant la mobilisation, en Afrique du Nord, le 19e corps d'armée est ainsi composé :
- Division d'Alger :
- 1re Brigade d'Infanterie Algérienne, Alger :
- 9e Zouaves, Alger, Aumale, Fort-National ;
- 13e Tirailleurs Sénégalais, Alger, Koléa, Orléansville.
- 5e Brigade d'Infanterie Algérienne, Blida :
- 1er Tirailleurs Algériens, Blida, Cherchell, Laghouat ;
- 5e Tirailleurs Algériens, Maison-Carrée, Alger, Dellys ;
- 9e Tirailleurs Algériens, Miliana, Koléa, Ténes.
- 1re Brigade d'Infanterie Algérienne, Alger :
- Division d'Oran :
- 2e Brigade d'Infanterie Algérienne, Oran :
- 2e Zouaves, Oran, Nemours ;
- 13e Tirailleurs Sénégalais, un bataillon à Oran ;
- 1er Étranger.
- 4e Brigade d'Infanterie Algérienne, Tiemcen :
- 2e Tirailleurs Algériens, Mostaganem, Tiaret, Mascara ;
- 6e Tirailleurs Algériens, Tiemcem, Oran, Marnia.
- 2e Brigade d'Infanterie Algérienne, Oran :
- Division de Constantine :
- 3e Brigade d'Infanterie Algérienne, Constantine :
- 3e Zouaves, Constantine, Philippeville, Sétif ;
- 15e Tirailleurs Sénégalais, Philippeville, Djidjelli, Biskra.
- 7e Brigade d'Infanterie Algérienne, Constantine :
- 3e Tirailleurs Algériens, Bône, Souk-Ahras ;
- 7e Tirailleurs Algériens, Constantine, Guelma, Batna ;
- 11e Tirailleurs Algériens, Sétif, Bougie.
- 3e Brigade d'Infanterie Algérienne, Constantine :
Seconde Guerre mondiale
Régiment d'active à la mobilisation de 1939, il forme notamment le 18e Régiment de Tirailleurs Algériens, régiment de réserve.
Inscriptions portées sur le drapeau du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes ( deux citations à l'ordre de l'armée).
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Devise
Dieu est le plus grand.
Insigne
Sur fond bleu, un livre ouvert portant, en caractères arabes, la formule religieuse la plus connue dite « Takbîr » (Allahou akbar / Dieu est le plus grand) entouré d'un croissant. Le tout broché d'un sabre oriental traversant un chiffre 5 rouge.
Personnages célèbres ayant servi au 5e RTA
- Maurice Duprez (1891-1943), officier des troupes sahariennes, y sert en 1919-1920.
- Roland Lefranc (1931-2000), artiste peintre normand, y sert de 1954 à 1956[2].
Sources et bibliographie
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
Notes et références
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- Ouvrage collectif, Roland Lefranc, Éditions Junes et fils, Suresnes, 1984.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Historique du 5e R.T.A
- 5eRTA
- Marche des tirailleurs et Chant des Africains
- Souvenir de Maison Carrée