Brimont
Brimont est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est, à quelques kilomètres au nord de Reims.
Brimont | |
Vue aérienne de Brimont en 2005. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
André Jacob 2020-2026 |
Code postal | 51220 |
Code commune | 51088 |
Démographie | |
Gentilé | Brimontois |
Population municipale |
453 hab. (2020 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 30″ nord, 4° 01′ 33″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 170 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés Brimontois et Brimontoises.
Géographie
La commune est traversée par la Route touristique du Champagne et fait partie du Massif de Saint Thierry. La voie romaine de Reims à Bavay franchissait la colline à ce lieu et s'appelait le cran de Brimont.
Urbanisme
Typologie
Brimont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), forêts (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), cultures permanentes (4,5 %), zones urbanisées (2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Brimons est cité en 1171, mais l'origine n'est pas certaine, il semble que l’appellation serait faite sur la base d'un nom propre Buriniacus.
Brimont était déjà une étape à quatre lieux sur la voie romaine partant de Reims vers le nord comme en témoigne la borne Victorin conservée au musée de Reims. Une tombe d'un personnage chrétien fut découvert en 1790 à 3,9 m de profondeur lors de travaux de terrassement. Ce serait une tombe du IIIe ou IVe siècle[8]. Onze pièces de bronze ont aussi été trouvé à différents moments et tous sur le mont, elles recouvrent la période de 27 av. J.-C. à 308[9].
Lors de la guerre de Cent Ans, le duc de Lancastre qui faisait le Siège de Reims avait son camp en Brimont le 4 décembre 1359.
Sur la route de Courcy se trouve le château, les Ruinart qui l'habitaient y avaient un vendangeoir et des caves. Ils étaient devenu seigneurs de Brimont et de Brimontel en 1771 en achetant le droit au chapitre cathédrale de Reims.
Le , les soldats russes de la première brigade du corps expéditionnaire envoyé en France par la Russie attaquent à Courcy, en direction de Brimont, lors de l’offensive déclenchée sur le Chemin des Dames pour rompre le front et dégager Reims. Cette brigade, malgré sa vaillance, ne parvient pas à entamer sérieusement les positions ennemies.
Après l'armistice, tout ce secteur est classé en zone rouge. C’est une période de nettoyage, de désobusage, et de reconstruction.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Colline, est membre, depuis le , de la communauté de communes du Nord Champenois.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [10], cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le , de :
Liste des maires
Démographie
Les habitants de la commune sont nommés les Brimontois et les Brimontoises[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 453 habitants[Note 3], en augmentation de 4,86 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Brimont compte 43,5 ha de vignes champagne AOC, majoritairement plantées de pinot meunier[16].
Culture et patrimoine
- Relevé d'objets trouvés
- lors de fouilles[21].
- Église actuelle.
- Borne milliaire présentée au Musée de Reims,
- Croix de Brimont.
Lieux et monuments
- Le fort de Brimont est un fort militaire qui défendait Reims dans le système Séré de Rivières. Il est d'une ampleur considérable et fut construit en 1876. Ce système fut rendu obsolète par les progrès des canons et poudres ; démantelé dans les années 1910, il fut utilisé par les Allemands pour garder les prisonniers français lors de la Première Guerre mondiale. Son action est renforcée par deux batteries annexes situées sur ses ailes, la batterie de Loivre et la batterie du Cran de Brimont.
- L'église Saint-Remi[23] date des années 1920 et est construite d'après les plans des rémois Rafine et Rouillard. Elle remplace une église romane du XIIe siècle détruite pendant la Première Guerre mondiale[24]. Les verrières de l'ancien édifice, du XVIe siècle, étaient classées monument historique[25]. En revanche, une statue en pierre de saint Remi de la même époque, également classée, se trouve aujourd'hui encore dans l'église[26].
- Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale[27].
- Les sépultures de sept aviateurs de la Royal Air Force tombés le 17 avril 1943.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Kaouza, compagnon de la Libération, né à Brimont le .
- François Flameng, peintre officiel des armées, qui a immortalisé les combats en ces lieux pendant la Grande Guerre et dont de nombreux croquis et dessins parurent dans la revue L'Illustration.
- Membres de la famille Ruinart, seigneur puis comte de Brimont.
Héraldique
Blason | De sinople à une colombe essorante d'argent tenant dans son bec la sainte Ampoule d'or, mantelé d'or ; au chef bastillé de trois pièces d'azur chargé de deux étoiles d'argent[28]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
- Jean Laluc, Vie rurale d'autrefois en Champagne : histoire de Brimont, Orainville (Aisne), 2003.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Travaux de l'académie nationale de Reims, 122e volume, impr. Michaud, Reims, 1910.
- Pour leur description : Étienne Povillon-Piérard, tableau historique et statistique de la montagne et du village de Brimont près Reims, Boniez-Lambert, Châlons, 1826.
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Colline, de la Communauté de communes de la Petite Montagne, de la Communauté de communes des Deux Coteaux et de la Communauté de communes du Massif », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter,‎ , p. 18-21 (lire en ligne).
- « Avant la fusion des communautés Les derniers vœux de la Colline », L'Union,‎ (lire en ligne).
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21600296
- « Brimont », sur Union des Maisons de Champagne (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- dessin de Povillon-Pierrard sur les découvertes faites à Brimont. Ms1934 de la bibliothèque municipale de Reims.
- relevé par Étienne Povillon-Piérard.
- « Paroisse Sainte-Thérèse des Grandes Voies », sur site du Diocèse de Reims (consulté le ).
- « Brimont, Histoire de l'église romane : Anéantie sous le feu du fort », L'Union,‎ (lire en ligne).
- Notice no PM51001333, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- Notice no PM51000114, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- Alexandre Niess. Notice no IA51000542, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- « 51088 Brimont (Marne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).