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Goumiers marocains

Les goumiers marocains sont des soldats appartenant Ă  des goums, unitĂ©s d’infanterie lĂ©gĂšres de l'armĂ©e d'Afrique composĂ©es de troupes autochtones marocaines sous encadrement essentiellement français. Ces unitĂ©s ont existĂ© de 1908 Ă  1956.

Goum
Image illustrative de l’article Goumiers marocains
Goumiers du 2e groupe de tabors marocains embarquant dans un chaland de débarquement en Corse pour l'ßle d'Elbe.

Création 1908
Dissolution 1956
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
RĂŽle Infanterie
Commandant historique Général Guillaume

D'abord supplĂ©tifs, puis rĂ©guliers, les goumiers marocains s'illustrent surtout lors de la Seconde Guerre mondiale, entre 1942 et 1945[1], sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume et du colonel Émile Hogard, et obtiennent, entre 1942 et 1945, dix-sept citations collectives Ă  l'ordre de l'armĂ©e et neuf Ă  l'ordre du corps d'armĂ©e[2], puis en Indochine de 1946 Ă  1954.

Le 2e groupement de tabors marocains (2e GTM) est, aprÚs le 2e régiment de chasseurs parachutistes, l'une des six unités d'infanterie les plus décorées de la Seconde Guerre mondiale avec le 3e régiment de tirailleurs algériens, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, le Régiment de marche du Tchad, la 13e demi-brigade de Légion étrangÚre et le Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP).

Les goumiers marocains, soldats d'élite, ont été commandés par des chefs choisis parmi les meilleurs de l'Armée française[3]. Parmi les plus prestigieux, on trouve Georges Leblanc, Pierre Boyer de Latour, Gaston Parlange, élevés aprÚs-guerre à la dignité de grand-croix de la légion d'honneur, et Jacques Massiet du Biest, qui commandent les groupements de tabors marocains (GTM) en 1943-1945.

Étymologie

Insigne général des goums mixtes marocains : une koumia, portant en lettres rouges l'inscription G.M.M (Goum Mixte Marocain) et décoré de motifs géométriques et floraux.

Le terme « goum » qui dĂ©signe une compagnie de goumiers, provient de l'arabe maghrĂ©bin « gĆ«m » et de l'arabe classique قوم « qawm », signifiant « tribu, peuple, gens » qui dĂ©signe les contingents de cavaliers armĂ©s que certaines tribus fournissent au chef du pays lorsqu'il fait une expĂ©dition[4].

Le terme « tabor » provient du turc « tabur » signifiant « bataillon » soit directement, soit par l'intermĂ©diaire de l'arabe Ű·Ű§ŰšÙˆŰ± « áč­ÄbĆ«r » lui-mĂȘme issu du turc[5].

Si la tradition française issue du protectorat du Maroc a gardĂ© un sens valorisant au mot goumier, dans son acception francophone la plus utilisĂ©e aujourd’hui, le « goumier » (en arabe : « goumi »), membre d’un goum, a un sens trĂšs pĂ©joratif issu, cette fois, de la guerre d’AlgĂ©rie, pendant lesquels les goumiers d’AlgĂ©rie Ă©taient, comme les harkis, des supplĂ©tifs de l’armĂ©e française et que le nom de goumier, goumi est aujourd’hui, par un malheureux simplisme historique, synonyme de « traĂźtre » ou de « collabo » dans certaines cours de rĂ©crĂ©, tant en AlgĂ©rie qu’en France.

Création et différentes dénominations

La création des premiers goums marocains, qui remonte à 1908, est due à l'initiative du général d'Amade. Les six premiÚres formations[6] formaient à leur début une milice locale[7] destinée à assurer des patrouilles ou des missions de reconnaissance sur le territoire marocain. La dénomination de goum sera finalement régularisée le et les unités placées sous l'autorité militaire française à la suite de leur comportement à FÚs en 1911.

Lorsque le Maroc accÚde officiellement à l'indépendance en 1956, les goums quittent l'armée française et rejoignent l'armée royale marocaine le à minuit[8].

Campagnes militaires

Les goums marocains se sont particuliÚrement illustrés lors de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1945, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du Corps expéditionnaire français (CEF) du Maréchal Juin, puis lors des campagnes de France et d'Allemagne. Ils ont été ensuite largement engagés en Indochine de 1948 à 1954 et ont également participé au début de la guerre d'Algérie jusqu'en 1956. Ils ont finalement été dissous, formant l'Autorité des forces auxiliaires le 1er juillet 1946

Pacification du Maroc (1907-1934)

Environ 22 000 goumiers ont combattu aux cĂŽtĂ©s de l'armĂ©e française entre 1907 et 1934 durant la pacification du Maroc (colonisation) et 12 583 ont Ă©tĂ© tuĂ©s entre 1907 et 1922[9] - [10] - [11].

Seconde Guerre mondiale

Goumiers et leurs officiers défilant à Paris le 14 juillet 1945.

Composition des unités

Un goum, l'équivalent d'une compagnie, regroupe environ 200 goumiers. En période de guerre, les goums sont regroupés en Tabor, équivalent d'un bataillon, de trois à quatre goums. Enfin, le Groupement de tabors marocains (GTM), l'équivalent d'un régiment, est composé de trois tabors.

Durant la Seconde Guerre mondiale, chaque GTM comporte prĂšs de 3 000 hommes dont un peu plus de 200 officiers et sous-officiers. Il comprend un goum de commandement et d'engin (GCE) et trois tabors.

Le GCE (environ 300 hommes) comprend notamment :

  • une section de protection et de pionniers ;
  • un peloton d'estafettes Ă  cheval ;
  • un peloton antichar et de mortiers ;
  • un groupe muletier.

Le tabor (environ 900 hommes) comprend :

  • un GCE composĂ© d'une section de mortiers de 81, d'un peloton de cavaliers et d'un groupe du train ;
  • trois goums de trois sections chacun.

La proportions d'« indigÚnes » dans un GTM est de 77 à 78 %[12].

Les quatre GTM constituaient l’équivalent d’une forte brigade d’infanterie lĂ©gĂšre sous l’appellation de « Commandement des Goums Marocains » (CGM) aux ordres du gĂ©nĂ©ral Guillaume puis du colonel Hogard.

Quatre GTM marocains (environ 12 000 hommes) ont Ă©tĂ© formĂ©s pendant la Seconde Guerre mondiale.

Organisation détaillée

Entre 1943 et 1945, les 4 GTM sont constitués de la maniÚre suivante :

  • 1er GTM : colonel Georges Leblanc
    • 2e tabor : 51e, 61e et 62e goums
    • 3e tabor : 4e, 65e et 101e goums
    • 12e tabor : 12e, 63e et 64e goums
  • 2e GTM (ne participa pas Ă  la campagne d'Italie du CEF mais seulement Ă  celle de Corse et de l'Ăźle d'Elbe en septembre-octobre 1943 puis de France et d'Allemagne) : colonel Boyer de Latour
    • 1er tabor : 47e, 58e, 59e et 60e goums
    • 6e tabor : 36e, 72e, 73e et 74e goums
    • 15e tabor : 8e, 11e, 30e et 39e goums
  • 3e GTM : colonel Jacques Massiet du Biest (DĂ©barquement de Provence[13])
    • 9e tabor : 81e, 82e et 83e goums
    • 10e tabor : 84e, 85e et 86e goums
    • 17e tabor : 14e, 18e et 22e goums (22e goums : Capitaine Rouast Ă  partir du 9/01/45[13])
  • 4e GTM (il fut renvoyĂ© au Maroc aprĂšs la campagne d'Italie et ne participa pas Ă  la campagne de France. Il fut remis sur pied en pour la campagne d'Allemagne): colonels Soulard, puis Gautier et enfin Parlange (Ă  partir du 2 novembre 1944)
    • 5e tabor : 41e, 70e et 71e goums
    • 8e tabor : 78e, 79e et 80e goums
    • 11e tabor : 88e, 89e et 93e goums

Le commandement des goums marocains (CGM), avec ces quatre GTM, est créé le et placé sous les ordres du général Guillaume. Lorsque ce dernier succéda au général de Monsabert au commandement de la 3e division d'infanterie algérienne, le CGM resta sous son autorité.

Participation des 4 GTM aux campagnes

Tunisie 1942-1943Sicile 1943Corse 1943Italie 1943-1944Ile d’Elbe 1944France 1944-1945Allemagne 1945
1er GTM 13/12/1942-13/5/194317/4/1944-21/7/194414/8/1944-30/3/19453/4/1945-8/5/1945
2e GTM 6/1/1943-13/5/194323/9/1943-4/10/194317/6/1944-20/6/194414/8/1944-30/3/194531/3/1945-8/5/1945
3e GTM 17/12/1943-22/7/194414/8/1944-18/2/1945
4e GTM 22/11/1943-14/9/194412/4/1945-8/5/1945
4e Tabor 16/4/1943-8/5/194314/7/1943-3/9/1943

Source : Eric de Fleurian ; Paul Gaujac[14] - [15].

Tunisie 1942-1943

Durant la campagne de Tunisie, le général Alexander décide d'aider les troupes américaines qui doivent prendre Bizerte et Tunis, en leur donnant des goumiers (1er et 2e GTM), qu'il considÚre comme de « grands combattants »[16].

Sicile 1943

Le goumier Embarek aiguisant sa baĂŻonnette Ă  Mistretta en Sicile le 30 juillet 1943[17].

Sur demande express du général Patton, le 4e tabor du commandant Guido Verlet (1903-1996) est utilisé en Sicile, en juillet-août 1943, pour représenter l'armée française et rattaché à la 3e division US du général Truscott (puis à la 1re division US).

Les goumiers du 4e tabor enlĂšvent Acuto (1 335 mĂštres), dont la chute marquera un point important dans la conquĂȘte de la Sicile, et capturent 460 prisonniers au cours de la campagne. Le 4e tabor est citĂ© Ă  l'ordre de l'armĂ©e le 4 octobre 1943 dans les termes suivants : « Magnifique unitĂ© qui sous les ordres du Capitaine Verlet, chef possĂ©dant au plus haut point la qualitĂ© d'entraĂźneur d'homme, [...] vient de reprĂ©senter brillamment l'ArmĂ©e française en Sicile. Du 14 juillet au 14 aoĂ»t, en une sĂ©rie ininterrompue d'opĂ©rations habiles et hardies, soit Ă  l'avant-garde, soit en flanc garde des unitĂ©s de l'armĂ©e amĂ©ricaine, s'est emparĂ©, dans des rĂ©gions trĂšs difficiles, des positions importantes et Ăąprement dĂ©fendues de Campanito, de l'Acuto et de Monte Pelato, capturant 460 prisonniers et un important matĂ©riel et laissant de nombreux cadavres ennemis sur le terrain. »[18].

Les pertes du 4e tabor à la fin des opérations, le 14 août 1943, s'élÚvent à 17 tués, 11 disparus et 54 blessés[18].

Corse 1943

Le premier dĂ©partement français Ă  ĂȘtre libĂ©rĂ© est la Corse. LibĂ©ration Ă  laquelle participe le 2e GTM, du colonel Pierre Boyer de Latour, qui est chargĂ© de nettoyer les montagnes dominant Bastia. Le il prend le col de Teghime. Il est citĂ© Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e.

Les pertes du 2e GTM à la fin des opérations s'élÚvent à 39 tués dont 3 officiers, 4 disparus et 120 blessés dont 5 officiers[19].

Italie 1943-1944

Goumier appartenant au 3e groupe de Tabors marocains (3e GTM) du colonel Massiet du Biest lors de la bataille du Garigliano, en mai 1944.

En Italie, l'exploit le plus retentissant des GTM a lieu en mai 1944 lors de la bataille du Monte Cassino au cours de laquelle dix mille goumiers pĂ©nĂštrent dans les monts Aurunci, bastion sud de la position allemande de Monte-Cassino, « nettoient » les collines depuis le Garigliano jusqu'au sud de Rome et Ă©liminent en trois semaines de combats certaines des unitĂ©s allemandes les mieux entrainĂ©es[20]. Au cours de cet assaut des troupes françaises, qui provoque la rupture de la ligne Gustave, le gĂ©nĂ©ral allemand Kesselring Ă©crit le : « Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploitĂ© chaque succĂšs en concentrant immĂ©diatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient »[21]. La plupart des analystes militaires considĂšrent la manƓuvre des goumiers comme la victoire dĂ©cisive qui a finalement ouvert la route de Rome aux AlliĂ©s[22].

Français et AlliĂ©s sont fascinĂ©s par « la vĂ©locitĂ© et l'apparence des goums »[23]. Le lieutenant Gaudront, commandant la 8e compagnie du 1er RTM, Ă©voque Ă  propos de l'attaque du Frascolo par les tabors marocains le 17 mai 1944 « [un] spectacle inoubliable qui faisait trĂ©pigner d'enthousiasme les tirailleurs : les grands shleus aux jambes brunes, en short avaient tombĂ© la djellaba, et le torse ceinturĂ© de bandes de cartouches, ils se ruaient Ă  l'assaut dans un Ă©lan irrĂ©sistible. Toute rĂ©sistance ennemie Ă©tait enfoncĂ©e, tournĂ©e, submergĂ©e, les Allemands fuyaient jetant leurs armes, leurs Ă©quipements et jusqu'Ă  leurs vĂȘtements, mais dans ces rochers impossibles, ils Ă©taient rattrapĂ©s, pris ou massacrĂ©s et la poursuite continuait au mĂȘme train d'enfer. L'attaque ennemie Ă©tait plus qu'enrayĂ©e, brisĂ©e dans l'Ɠuf par la 7e cie, elle Ă©tait vite transformĂ©e en dĂ©route: tirailleurs et goumiers avaient rivalisĂ© de sang-froid d'abord et d'entrain ensuite. Plus de 100 cadavres jonchaient les avances de nos positions. »[24].

Les goumiers entrent dans Sienne le et terminent la campagne Ă  San Gimignano.

Les généraux Alexander et Clark avaient une trÚs haute opinion de la valeur militaire des goums[25].

Perpétration de crimes

Entre avril et , une partie des troupes est impliquĂ©e dans les Maroquinades, pudiquement dĂ©nommĂ©es “crimes de Ciociarie“: des viols de masse et des homicides sont commis sur les civils dans les villages[26], lesquels ont laissĂ© des traces terribles dans la population jusqu'Ă  nos jours[27]. L’écrivain Norman Lewis, officier britannique, a racontĂ© les Ă©vĂ©nements dans un livre Naples 44 (en)[28]. AlertĂ© de toutes parts par diffĂ©rentes unitĂ©s alliĂ©es qui rĂ©vĂšlent que des femmes et des jeunes filles, des adolescents et des enfants sont violĂ©s dans la rue, des prisonniers sodomisĂ©s et des notables castrĂ©s, il fallut que le haut commandement anglo-amĂ©ricain intervienne auprĂšs du gĂ©nĂ©ral Juin, commandant du corps expĂ©ditionnaire français pour que cessent ces exactions.

Dans une lettre adressĂ©e au gĂ©nĂ©ral de Gaulle le , le marĂ©chal Jean de Lattre de Tassigny Ă©crit Ă  propos des goumiers marocains : « je sais qu’ils sont accusĂ©s d’actes de violences commis Ă  l’encontre des populations civiles italiennes, mais je crois que de tels faits ont Ă©tĂ© singuliĂšrement dĂ©formĂ©s et exagĂ©rĂ©s Ă  des fins anti-françaises »[29].

Le général Alphonse Juin, jugeant suspecte la vigueur de la réaction italienne, dénonce dans une lettre adressée le 22 juillet 1944 au général Clark, commandant la Ve Armée américaine, une « manoeuvre habilement orchestrée dont le but est de discréditer les troupes françaises et de jeter partout une ombre sur la page de gloire qu'elles ont ouverte en Italie »[30].

Au total, 207 soldats, toutes unitĂ©s confondues, sont jugĂ©s par la justice militaire pour violences sexuelles durant toute la campagne d'Italie et 156 (87 Marocains, 51 AlgĂ©riens, 12 Français, 3 Tunisiens et 3 Malgaches) sont condamnĂ©s dont 3 sont fusillĂ©s[31]. Parmi les 156 condamnĂ©s, on compte un seul goumier marocain[32]. À ces condamnations s'ajoutent 28 soldats, dont l'unitĂ© d'appartenance est inconnue, exĂ©cutĂ©s sommairement, car pris sur le fait. Pour Julie Le Gac, le fait qu'un seul soldat des goums soit condamnĂ© pour viol « alors que les goumiers sont les coupables dĂ©signĂ©s » pourrait-ĂȘtre l’« indice d’un contrat tacite qui autorise ces troupes irrĂ©guliĂšres Ă  piller et Ă  violer ». L'autre hypothĂšse, selon elle, Ă©tant que la justice expĂ©ditive, les exĂ©cutions sommaires soient plus appliquĂ©es aux goumiers (l'unitĂ© d'appartenance des 28 soldats exĂ©cutĂ©s sommairement est inconnue) mais aucune source ne confirme cette hypothĂšse[33].

France 1944-1945

Le colonel Georges Leblanc dĂ©file Ă  Marseille en tĂȘte du 1er GTM aprĂšs la libĂ©ration de la ville en aoĂ»t 1944.

En , environ dix mille goumiers participent aux opĂ©rations de la 1re armĂ©e française dans le sud et l'est de la France. « Jamais la route des Maures n'a autant justifiĂ© son nom » Ă©crira le marĂ©chal de Lattre[34]. Les 1er, 2e et 3e GTM jouent un rĂŽle important dans la libĂ©ration de Marseille[35] en et sont citĂ©s Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. À l'issue de la prise de Marseille, le gĂ©nĂ©ral Guillaume, leur chef, prenant le commandement de la 3e DIA, confie le commandement des goums marocains Ă  son second et camarade de promotion de Saint Cyr, le colonel Hogard. C'est lui qui les conduit ensuite dans les Alpes en automne puis dans les Vosges lors des combats meurtriers de l'hiver 1944-1945 et jusqu'en Allemagne.

Allemagne 1945

En , le 4e GTM remplace le 3e GTM rentrĂ© au Maroc et participe avec les 1er et 2e GTM Ă  la campagne d'Allemagne. Les GTM nettoient d'abord la forĂȘt de Haguenau des Allemands qui l'occupaient, franchissent le Rhin puis forcent la ligne Siegfried[35].

Selon Giles MacDonogh (en), lors de la prise de Freudenstadt en avril 1945, six cents femmes auraient Ă©tĂ© violĂ©es, par des soldats français et marocains auxquels se joignent des prisonniers de guerre polonais libĂ©rĂ©s dans le secteur de Freudenstadt. Plus tard, les Allemands menĂšrent des enquĂȘtes pour connaĂźtre les responsables qui avaient laissĂ© les troupes se dĂ©chaĂźner de cette façon. Furent mis en cause un certain major Deleuze, un capitaine de l’Estrange, un major Champigneulles, un adjudant Poncet et Ă©galement deux soldats dĂ©nommĂ©s Guyot et Pinson, accusĂ©s d'avoir commis des tortures. La Presse britannique accusa le major (et futur gĂ©nĂ©ral) Christian de La Croix de Castries, descendant d'une des plus anciennes familles nobles, d’avoir sciemment laissĂ© faire ces actes de barbaries[36].

Pertes

Environ 22 000 goumiers ont combattu de Ă  .

Pour un effectif permanent de 12 000 Ă  13 000 goumiers, leurs pertes ont Ă©tĂ© de 1 638 tuĂ©s (dont 166 officiers et sous-officiers) et d'environ 7 500 blessĂ©s. Seul quatre goumiers ont Ă©tĂ© faits prisonniers[35].

Guerre d'Indochine

De 1948 Ă  1954, neuf tabors marocains participent Ă  la guerre d'Indochine et s'illustrent notamment lors de la bataille de la RC 4 en septembre-. Les tabors sont regroupĂ©s par trois au sein du GTMEO (Groupement de Tabors Marocains en ExtrĂȘme-Orient) commandĂ© successivement par les colonels Lepage, Duparcmeur et Sore.

Le total des tuĂ©s au combat ou morts en captivitĂ© s’élĂšve Ă  787 (dont 57 officiers et sous-officiers).

Chefs de corps

1943-1945

  • Augustin Guillaume,  commandant le CGM
    Augustin Guillaume, commandant le CGM
  • Georges Leblanc, commandant le 1er GTM
    Georges Leblanc, commandant le 1er GTM
  • Pierre Boyer de Latour, commandant le 2e GTM
    Pierre Boyer de Latour, commandant le 2e GTM

Commandement des goums marocains (CGM)

Lieutenant-Colonel Jean de Butler responsable entre octobre 1941 et avril 1943 du camouflage et de l'organisation des goums au Maroc

Commandants des GTM

  • 1er GTM : colonel Georges Leblanc (1896-1989). Grand-croix de la lĂ©gion d'honneur, titulaire de 24 citations, il est promu gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e en 1955.
  • 2e GTM : colonel Pierre Boyer de Latour du Moulin (1896-1976). Grand-croix de la lĂ©gion d'honneur, titulaire de 24 citations, il est promu gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e en 1956.
  • 3e GTM : colonel Jacques Massiet du Biest (1898-1973). Grand officier de la lĂ©gion d'honneur, titulaire de 18 citations, il est promu gĂ©nĂ©ral de division en 1956.
  • 4e GTM : colonel Robert Soulard (1897-1974), en dĂ©cembre-fĂ©vrier 1944, colonel Georges Gautier (1911-1983) en fĂ©vrier-juillet 1944 puis colonel Gaston Parlange (1897-1972), Ă  partir de novembre 1944, grand-croix de la lĂ©gion d'honneur, titulaire de 18 citations, promu gĂ©nĂ©ral de division en 1955.

1946-1956

  • 1946-1948 : Gaston Parlange (1897-1972)
  • 1948-1949 : Maurice BeaurpĂšre (1903-1978)
  • 1949-1951 : Emile Pantalacci (1899-1955)
  • 1951-1956 : Syfroy Aunis (1901-1972)

Traditions

Devise

  • « Zidou l'gouddam » (« Avancez, ŰČÙŠŰŻÙˆ Ű§Ù„Ù‚ŰŻŰ§Ù… »)

Insignes

L'insigne général des goums marocains est constitué par un poignard à bout recourbé ou koumia portant le sigle GMM. En 1943-1945, chaque GTM possÚde son propre insigne.

  • Insigne gĂ©nĂ©ral des goums mixtes marocains
    Insigne général des goums mixtes marocains
  • Insigne du 1er GTM
    Insigne du 1er GTM
  • Insigne du 2e GTM
    Insigne du 2e GTM
  • Insigne du 3e GTM
    Insigne du 3e GTM
  • Insigne du 4e GTM
    Insigne du 4e GTM

Drapeau

Le 14 juillet 1945 à Paris, le général de Gaulle remet le drapeau des goums au colonel Hogard, commandant des GTM.

Il existe un seul drapeau pour tous les tabors des goums marocains qui leur fut remis en 1945 par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avant le dĂ©filĂ© du 14 juillet sur les Champs-ÉlysĂ©es. Celui-ci porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[39] :

Depuis leur dissolution en 1956, le drapeau est aux Invalides.

Fanions des GTM

Fanion du 1er GTM.

Le fanion les caractérisant était agrémentée d'une queue de cheval, rappelant le toug ottoman, symbole de commandement repris plus tard vers 1830 par les cavaliers de l'armée d'Afrique.

Seconde Guerre mondiale

Guerre d'Indochine

Les neuf tabors qui participÚrent à ce conflit furent cités de nombreuses fois et obtinrent les décorations collectives suivantes :

Citations militaires

Durant la Seconde Guerre mondiale, les 4 GTM (rĂ©giments), tabors (bataillons) et goums (compagnies) marocains ont obtenu, entre 1942 et 1945, 17 citations collectives Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e et 9 Ă  l'ordre du Corps d'armĂ©e, dĂ©cernĂ©es au cours des campagnes de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. 13 143 citations individuelles ont Ă©galement Ă©tĂ© attribuĂ©es[2].

Chant

Le Chant des Tabors est aujourd'hui le chant du 31e régiment du génie (31e RG).

PriĂšre

Le général Hubert, ancien commandant du 15e Tabor, a écrit une « PriÚre pour nos frÚres Marocains » en 1946.

Hommages

Voies portant le nom des goums ou des tabors marocains

  • Avenue des Goumiers Ă  Marseille (Bouches-du-RhĂŽne)
  • Rue des Goums Ă  Aubagne (Bouches-du-RhĂŽne)
  • Place des Tabors Ă  Les Pennes-Mirabeau (Bouches-du-RhĂŽne)
  • Rue des Goumiers Ă  Chatenois (Bas-Rhin)
  • Rue des Tabors marocains Ă  Lapoutroie (Haut-Rhin)
  • Rue des Tabors Ă  Le MĂ©nil (Vosges)
  • Col « Aux Goums Marocains » dans les hautes Vosges (Vosges), avant de redescendre sur La Bresse

Monuments et plaques commémoratives aux goumiers marocains et à leurs chefs

Monument en hommage au 2e GTM - Col de Teghime - Barbaggio.
Nom de la place du village de Barbaggio.
  • Monument en hommage au 2e GTM du col de Teghime en Corse (1957)[46]. La commune de Barbaggio, oĂč s'est dĂ©roulĂ©e la bataille du col de Teghime opposant le 2e GTM du colonel Boyer de Latour du Moulin Ă  des forces allemandes dĂ©fendant le passage, l'a honorĂ© en donnant son nom Ă  la place du village.
  • StĂšle en hommage aux Goumiers marocains, avenue des Goumiers Ă  Marseille (2000)[46] :

« Marseille reconnaissante aux Tabors marocains. Sous les ordres des colonels Leblanc, Boyer de Latour et Masset du Biest, les 1er, 2e et 3e Groupements de Tabors Marocains ont participé à la libération de Marseille du 21 au 28 août 1944. Au cours des combats : 7 officiers, 10 sous-officiers français, 133 gradés et goumiers marocains ont été tués. 17 officiers, 38 sous officiers français, 475 gradés et goumiers marocains ont été blessés. De l'Atlas au Danube, quatre GTM de l'Armée d'Afrique ont combattu aux cÎtés de la France et de ses alliés de décembre 1942 à la victoire du 8 mai 1945. »

— Texte de la stùle en hommage aux Goumiers marocains, avenue des Goumiers, Marseille[47]

  • Monument de la Koumia Ă  la gloire des Goumiers marocains, 7e arrondissement de Marseille (2014)[48] - [46].

Exposition

Le Val-d'Ajol servit de base arriĂšre aux goumiers marocains marocains du dĂ©but du mois d'octobre 1944 jusqu'au printemps 1945. C'est lĂ  que les goumiers Ă©taient rassemblĂ©s avant de monter au front et qu'ils venaient se reposer aprĂšs les combats : ils ont Ă©tĂ© des milliers Ă  passer par la ville. LĂ©o Durupt les a immortalisĂ©s Ă  travers des portraits inĂ©dits d'une grande force Ă©motionnelle. En 2004, Ă  l'occasion du soixantiĂšme anniversaire de la LibĂ©ration, une exposition, Portraits de Goumiers, fut consacrĂ©e Ă  la salle des fĂȘtes de la ville[50].

En décembre 1944, le maire de la commune du Val-d'Ajol adresse une lettre d'hommage au colonel Boyer de la tour, commandant le 2e GTM, dont les goumiers ont séjourné dans sa commune[51].

Musée des goums marocains et des affaires indigÚnes du Maroc

ChĂąteau de Montsoreau, depuis la rive droite de la Loire.
ChĂąteau de Montsoreau, depuis la rive droite de la Loire.

De 1956 Ă  1999, le chĂąteau de Montsoreau accueille le « MusĂ©e des goums marocains et des affaires indigĂšnes du Maroc »[52]. En 1956, alors que le Maroc devient indĂ©pendant et que les goumiers marocains forment le noyau de l’armĂ©e royale marocaine, le colonel (puis gĂ©nĂ©ral) Aunis obtint l’autorisation du Conseil gĂ©nĂ©ral de Maine-et-Loire d’utiliser les salles du premier Ă©tage du chĂąteau de Montsoreau pour y installer le musĂ©e des goums mixtes et des affaires indigĂšnes du Maroc avec pour objectif de rassembler des souvenirs et des trophĂ©es[53].

Cette autorisation est ratifiĂ©e par la signature d’un bail emphytĂ©otique d’une durĂ©e de 99 ans entre la Koumia (Association des Anciens des goums mixtes marocains et des Affaires indigĂšnes) et le Conseil gĂ©nĂ©ral de Maine-et-Loire. Une inauguration a lieu en aoĂ»t 1956 en prĂ©sence du marĂ©chal Juin et du colonel Mac Carthy[54].

C'est dans ce musée que le général Georges Leblanc, commandant du 2e GTM en 1943-1945, reçoit peu aprÚs sa décoration de grand-croix de la légion d'Honneur des mains du maréchal Alphonse Juin en octobre 1956[55].

Le bail emphytéotique ayant pris fin prématurément, le musée ferme définitivement ses portes le [56].

La collection est ensuite transfĂ©rĂ©e au musĂ©e de l'Infanterie de Montpellier en 1998 et la salle des goums mixtes et des Affaires indigĂšnes est inaugurĂ©e le 19 mai 1999 par Jean-Pierre Masseret, secrĂ©taire d'État chargĂ© des Anciens combattants[57].

En 2010, Ă  la suite du regroupement de l'École de l'infanterie avec l'École de l'artillerie sur le site de Draguignan, la collection (environ 30 000 piĂšces) est Ă  nouveau transfĂ©rĂ©e, en partie, au MusĂ©e de l'ArmĂ©e Ă  Paris[57].

Appréciations des officiers supérieurs

Personnalités ayant servi au sein des goums

Plaque commémorative du lieutenant-colonel Louis de Colbert-Turgis (1900-1944) à AbriÚs (05)
  • Jacques Augarde, journaliste et un homme politique français, fut officier au sein du 1er GTM
  • Jean-Jacques Beucler, lieutenant au 5e goum du 3e tabor marocain pendant la guerre d'Indochine
  • Henry de Bournazel (1898-1933), il commande trois goums (16e, 21e et 28e) lors de la bataille de Saghro oĂč il est tuĂ© le 28 fĂ©vrier 1933.
  • Diego Brosset (1898-1944), gĂ©nĂ©ral de division, commande le 29e goum marocain de 1934 Ă  1936.
  • Louis de Colbert-Turgis (1900-1944), lieutenant-colonel, il commande le 3e tabor du 1er GTM du colonel Leblanc en 1943-1944. « HĂ©ros lĂ©gendaire des goums marocains », il est tuĂ© le 15 septembre 1944 Ă  AbriĂšs. Il est un neveu de Jean-Baptiste Colbert Ă  la huitiĂšme gĂ©nĂ©ration. Une plaque commĂ©morative a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en son nom en juillet 1961 Ă  AbriĂšs Ă  l'initiative du gĂ©nĂ©ral Guillaume ainsi qu'une avenue, l'avenue du Lieutenant-Colonel Colbert[63] - [64].
  • Fred Deux, s'engage dans les goumiers marocains en 1944, combat durant la Seconde Guerre mondiale, puis goumier au Maroc, jusqu'en 1947[65].
  • Claude GuĂ©rin, commande un goum du 2e GTM de 1944 Ă  1945.
  • François Huet, commande un goum au Maroc dans les annĂ©es 1930
  • Marie-Anne (Marianne) Langlais (1895-1973), surnommĂ©e la « Toubiba », mĂ©decin auxiliaire dans les goums marocains. Elle participe Ă  toutes les campagnes d'Italie, de France, d'Allemagne et termine la guerre avec le grade de mĂ©decin-capitaine, chevalier de la LĂ©gion d'Honneur ; titulaire de la Croix de Guerre. Elle a notamment organisĂ© les postes de secours les plus avancĂ©s durant la bataille de Marseille[66]
  • Philippe Leclerc de Hauteclocque, commande un goum en 1929 au Maroc
  • Jean Lecomte, de 1925 Ă  1935, il commande un goum dans le Tafilalet au Maroc, oĂč il a pour adjoint le lieutenant de Hauteclocque, futur marĂ©chal Leclerc
  • Pierre Lyautey (1893-1976), neveu du marĂ©chal Lyautey, sert comme officier de liaison des Goums marocains durant la campagne d'Italie en 1944
  • Jean OliĂ© (1904-2003), gĂ©nĂ©ral d'ArmĂ©e, chef d’état-major gĂ©nĂ©ral de la dĂ©fense nationale, la plus haute autoritĂ© militaire française, de mars 1961 Ă  juillet 1961. Il commande le 8e goum au dĂ©but des annĂ©es 1930
  • Jean Vaugien (1916-1975), lieutenant au 14e goum du 17e tabor marocain (3e GTM) pendant les campagnes d'Italie, de Provence et des Vosges en 1944.

Notes et références

  1. Période au cours de laquelle les quatre groupements de tabors marocains (GTM) [un GTM est équivalent à un régiment] regroupent chacun trois tabors (bataillons) lesquels rassemblent trois ou quatre goums (compagnies) chacun.
  2. Général Guillaume, Un homme en guerre, France-Empire, 1977, p. 185
  3. « Soldats d'Ă©lite, les goumiers marocains ont toujours eu Ă  leur tĂȘte des chefs choisis parmi les meilleurs de l'ArmĂ©e française. », « Georges Leblanc - Le chef du 1er groupe de tabors marocains », revue Troupes d'Ă©lite, janvier 1987.
  4. DĂ©finition de GOUMIER - CNRTL
  5. DĂ©finition de TABOR - CNRTL
  6. Les six goums de la Chaouïa sont localisées à Sidi Boubeker, Ouled Saïd, Settat, Kasbah ben Ahmed, Boucheron et Camp Boulhaut
  7. In La longue route des tabors, p. 10
  8. In La longue route des tabors, p. 301
  9. Driss Maghraoui, Moroccan colonial troops: history, memory and the culture of French colonialism, University of California, Santa Cruz, 2000, Volume 1, p. 40
  10. Coudry, « L'Armée et la mise en valeur du Maroc », Revue historique de l'Armée, Vol. 2, juin 1952, p. 79
  11. Daniel Rivet, Lyautey et l'Institution du Protectorat Français au Maroc 1912-1925, L'Harmattan, 1988, Vol. 2, p. 68
  12. Paul Gaujac, Le Corps expeditionnaire français en italie : 1943-1944, Paris, Histoire et collections, , 175 p. (ISBN 978-2-913-90393-7, BNF 39125771), p. 33
  13. Général Feaugas, « La Koumia n°89 - juillet 1983 - page 46 et 47 - Colonel Geoges Rouast », sur https://lakoumia.fr/, (consulté le )
  14. Eric de Fleurian, Les goums marocains, synthĂšse globale, site les-tirailleurs.fr
  15. Paul Gaujac, Les goums marocains 1941-1945, l'Esprit du temps, 2021
  16. « To help them I gave them the French Moroccan Goumiers, who were experienced mountain troops and great fighters » — Harold Alexander, The Alexander Memoirs, 1940-1945, Londres, Cassell, 1962, pp. 37-38
  17. Paul Gaujac, Les goums marocains 1941-1945, l'Esprit du temps, 2021
  18. Citation à l'ordre de l'armée du 4e tabor, décision n° 305, 4 octobre 1943, général Henri Giraud. Cité par Paul Gaujac, Les Goums marocains 1941-1945, Esprit du temps, 2021, p. 46
  19. Paul Gaujac, op. cit., p. 61.
  20. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 366.
  21. Georges Spillmann, Souvenirs d'un colonialiste, Presses de la cité, 1968, p. 171.
  22. « Most military analysts consider the Goumiers' maneuver as the critical victory that finally opened the way to Rome » — Edward Bimberg, The Moroccan Goums: Tribal Warriors in a Modern War, Greenwood Press, 1999 (ISBN 0-3133-0913-2).
  23. Julie Le Gac, Vaincre sans gloire, le corps expéditionnaire français en Italie, Les Belles Lettres, ministÚre de la Défense-DMPA, 2013, p. 390
  24. Julie Le Gac, op. cit., p. 391
  25. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 369.
  26. (it) Norme in favore delle vittime di violenze carnali in tempo di guerra - (« Mesures en faveur des victimes de viols en temps de guerre »), site du Sénat italien, Acte no 1081 du 25 juillet 1996 [PDF].
  27. Leïla Minano, « Elle avait 17 ans et elle a été violée par 40 soldatss », Libération,
  28. « 28 mai, les troupes coloniales françaises se dĂ©chaĂźnent de nouveau
 toutes les femmes de Patricia, Pofi, Isoletta, Supino ou Morolo ont Ă©tĂ© violĂ©es. À Lenola, c’est cinquante femmes qui ont Ă©tĂ© violĂ©es ; comme elles n’étaient pas assez nombreuses, des enfants et mĂȘme des vieillards y sont passĂ©s
 les Marocains ont l’habitude de s’attaquer Ă  deux Ă  la mĂȘme femme, l’un la pĂ©nĂ©trant normalement, l’autre la sodomisant
 À Castro dei Volsci, les mĂ©decins ont dĂ» soigner trois cents personnes, toutes violĂ©es, et Ă  Ceccano les Britanniques ont Ă©tĂ© contraints d’ériger un camp de fortune pour protĂ©ger les Italiennes
 », Norman Lewis, Naples 44, Paris, PhĂ©bus, coll.. « Libretto », 1996
  29. Jean de Lattre de Tassigny, Reconquérir : 1944-1945. Textes du maréchal Lattre de Tassigny réunis et présentés par Jean-Luc Barre, édition Plon, 1985, pp. 32-33.
  30. Julie Le Gac, op. cit., p. 428
  31. Julie Le Gac, op. cit., p. 437, p. 444
  32. Julie Le Gac, op. cit., p. 437
  33. Julie Le Gac, op. cit., p. 464
  34. cité par Augustin Guillaume, Homme de guerre, éd. France-Empire, 1977, p. 148
  35. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 367
  36. « The units that entered Freudenstadt were made up of French soldiers from the 5th Armoured Division, Foreign Legionaries and Moroccan and Algerian troops from the 2nd Moroccan and the 3rd Algerian Infantry Divisions. It is reported that local Polish workers joined in.... The American general Devers wrote to complain to de Lattre. Freudenstadt had not added to the reputation of the French army. Later the Germans wanted to know who had allowed the troops to run riot in this way. The commander in Freudenstadt appeared to have been a swarthy southern type called Major Deleuze; but a Captain de l’Estrange was also mentioned, as well as a Major Chapigneulles and his adjutant, Poncet from Lorraine, who was a famous beater. Tortures were carried out by one Guyot and an alleged former Jesuit called Pinson. The British press blamed the atrocities on a Major de Castries, a scion of one of France’s oldest families. », Giles MacDonogh, After the Reich: The Brutal History of the Allied Occupation, Basic Books, 2009, p.78
  37. In La longue route des tabors, page 377
  38. GCAT : goum de commandement et d'appui
  39. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  40. Les fouragĂšres
  41. CollectivitĂ© dĂ©corĂ©es de la LĂ©gion d’honneur, Goums marocains - Ordre de la LĂ©gion d’honneur, France-Phaleristique.com
  42. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 211
  43. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 214
  44. Cao-Bang: la tragique épopée de la colonne Le Page, Nouvelles Editions Latines, 1981, page 216
  45. Inauguré en 1954, il reste un lieu de mémoire important pour les Vosges réunissant chaque année : Président du Conseil départemental, représentant du Préfet, députés, sénateurs, une quinzaine de maires et les associations patriotiques, Monument national des Goums marocains au col de la Croix des Moinats, site labresse.net
  46. Monuments et lieux de mémoire « Aux goumiers morts pour la France »., sur lakoumia.fr
  47. Les anciens combattants de l'armée française au Maroc - Lycée Lyautey de Casablanca
  48. Ce monument, donation de la Koumia Ă  la Ville de Marseille, se compose de « cinq stĂšles de mĂȘmes dimensions en grĂšs Ă©maillĂ© sur un support en inox brossĂ©, sur lesquelles sont inscrits les noms de plus de quatre cents Goumiers morts pour la France. Ce monument est installĂ© dans le jardinet contigu au char Jeanne d’Arc, dans le 7e arrondissement de Marseille. », Lakoumia.fr
  49. Le 9 octobre 2021 a eu lieu la cérémonie et inauguration de la stÚle des Goums marocains à Saulxures-sur-Moselotte en présence de plusieurs personnalités dont Claude Sornat, contrÎleur général des armées, commandeur de la légion d'honneur et président de la Koumia (Association des anciens des goums marocains et des Affaires indigÚnes en France), Cérémonie et inauguration de la stÚle des Goums à Saulxures-sur-Moselotte, Mairie de Saulxures-sur-Moselotte, 9 octobre 2021
  50. Portraits de Goumiers - photographies de LĂ©o Durupt (1944).
  51. « DĂ©cĂšs du gĂ©nĂ©ral Boyer de Latour du Moulin », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigĂšnes en France, n° 65, juillet 1976, p. 5 (→ lire en ligne)
  52. « Chùteau de MONTSOREAU - Musée des GOUMS et des A.I. », sur lakoumia.fr (consulté le )
  53. « Le chùteau en 1993, alors musée des Goums marocains. (Chùteau de Montsoreau) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur gertrude.paysdelaloire.fr (consulté le ).
  54. Florian Stalder, Fontevraud-l'Abbaye et Montsoreau - Un regard sur le saumurois, 2013, p. 27.
  55. « DĂ©cĂšs du gĂ©nĂ©ral Leblanc », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigĂšnes en France, n° 114, 1989, pp. 4-26 (→ lire en ligne)
  56. « Chùteau de Montsoreau - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur gertrude.paysdelaloire.fr (consulté le ).
  57. Montpellier 1999. Les goums marocains et les Affaires indigÚnes du Maroc au musée de l'infanterie, sur lakoumia.fr
  58. Général Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 136
  59. Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 185
  60. Jacques Augarde, La longue route des tabors, France-Empire, 1983, p. 14
  61. Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970, p. 150
  62. Préface du général Georges Leblanc, Jean Saulnay, Histoire des Goums marocains (tome 1), Le Maroc, pacification et unification du Pays (1908-1934), Paris, La Koumia - Public-Réalisations, 1985.
  63. Commandeur de la LĂ©gion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. avec palme, Distinguished Service Order par le Roi d'Angleterre, 15 citations dont une Ă  l'Ordre du jour de l'ArmĂ©e pour bravoure le 19 mai 1944 au Mont-Pezze (Italie) - Officier depuis son admission Ă  l'École militaire d'Infanterie de Saint-Maixent (79) en 1922, chef de bataillon en 1942, se distingue au cours des opĂ©rations de Tunisie en avril 1943.
  64. « In mĂ©moriam : Louis de Colbert-Turgis. HĂ©ros lĂ©gendaire des goums marocains », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigĂšnes en France, n° 16, juillet 1961, pp. 3-12 (→ lire en ligne)
  65. Fred Deux, Une vie parlée, autobiographie sonore, 1963-1994 Notice BnF de Une vie parlée.
  66. « DĂ©cĂšs du docteur Marianne Langlais », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigĂšnes en France, n° 55, juillet 1973, pp. 19-19 par le gĂ©nĂ©ral Jean OliĂ© (→ lire en ligne)

Sources, bibliographie et filmographie

Ouvrages généraux

  • Edward L. Bimberg, The Moroccan Goums, Tribal warriors in modern wars, Greenwood press, 1999
  • Nelcya DelanoĂ«, PoussiĂšres d'empire, PUF, Paris, 2002 (histoire des Marocains d'Indochine ralliĂ©s au Viet minh)
  • Paul Gaujac, Les Goums marocains 1941-1945, Esprit du temps, 2021
  • Jean-Pierre Riera et Christophe Touron, Ana ! FrĂšres d'armes marocains dans les deux guerres mondiales, Casablanca, LycĂ©e Lyautey, , 1re Ă©d. (1re Ă©d. 2006), 333 p. (ISBN 978-9954-8383-8-9 et 9-954-83838-4)
  • Jean Saulnay, Histoire des Goums marocains (tome 1), Le Maroc, pacification et unification du Pays (1908-1934), Paris, La Koumia - Public-RĂ©alisations, 1985
  • Yves Salkin et Jacques Morineau, Histoire des Goums marocains (tome 2), La Seconde Guerre mondiale et l’aprĂšs-guerre (1934-1956), Paris, La Koumia - Public-RĂ©alisations, 1987.
  • Bahija Simou, FrĂ©dĂ©ric Garan, Thierry Dubois et Dominique Berbain, FrĂšres d'armes, mĂ©moire marocaine d'une histoire partagĂ©e, Paris [CEHD], 1999
  • Daniel Sornat, Les goumiers marocains dans la bataille (1948-1951) - Tonkin Et Rc4, L'Esprit du Livre Éditions, 2010

MĂ©moires

  • Jacques Augarde, La longue route des tabors, Ă©ditions France Empire, 1983 (ISBN 2-7048-0325-0)
  • JĂ©rĂŽme Leygat, Zidou l'gouddam (en avant !) : Tunisie, Italie, France, Allemagne, Autriche : les cahiers d'un soldat de l'armĂ©e d'Afrique BrochĂ©, Cheminements, 2007.
  • Pierre Lyautey, La campagne d’Italie 1944, Souvenirs d’un Goumier, Plon, Paris, 1945.
  • RenĂ© Pellabeuf, Ma campagne d’Italie dans les Tabors Marocains (1943-1944), 1994.
  • Jean Vaugien et Jean Albouy, Carnets et lettres de guerre : Campagnes d’Italie, de Provence et des Vosges (janvier-novembre 1944), Panazol, Lavauzelle, , 234 p. (ISBN 978-2-7025-1629-4, prĂ©sentation en ligne)

Romans

Films et documentaires

TĂ©moignage audio

Voir aussi

Articles connexes

Articles sur les goumiers

Photographies

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