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Cornimont (Vosges)

Cornimont (/kɔʁ.ni.mɔ̃/) est une commune de moyenne montagne du nord-est de la France, dans le dĂ©partement des Vosges en rĂ©gion Grand Est. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de la Bresse, dont elle est l'une des villes-centres, Ă  la communautĂ© de communes des Hautes Vosges et au Massif des Vosges.

Cornimont
Cornimont (Vosges)
Vue plongeante depuis la Grand-Roche.
Blason de Cornimont
Blason
Cornimont (Vosges)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté de communes des Hautes Vosges
Maire
Mandat
Marie-JosĂšphe Clement
2020-2026
Code postal 88310
Code commune 88116
DĂ©mographie
Gentilé Counehet(te)s
Population
municipale
3 062 hab. (2020 en diminution de 8,08 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 76 hab./km2
Population
agglomération
10 547 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 57â€Č 50″ nord, 6° 50â€Č 23″ est
Altitude 510 m
Min. 493 m
Max. 1 204 m
Superficie 40,23 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Bresse
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de la Bresse
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Cornimont
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Cornimont
GĂ©olocalisation sur la carte : Vosges
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Cornimont
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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Cornimont
Liens
Site web cornimont.fr

    Ses habitants sont appelés les Counehets et les Counehettes .

    GĂ©ographie

    Localisation

    Localisation dans le département.
    Situation géographique de Cornimont.
    LĂ©gende.
    LĂ©gende.

    Cornimont se situe Ă  25 km de Remiremont, 20 km de GĂ©rardmer, 35 km de Thann et 12 km du Thillot. Son point culminant est le Grand Ventron, Ă  1 204 m d'altitude, et le point le plus bas est Ă  493 m.

    Cornimont vue de la croix de mission.

    La cité est située dans la vallée de la Moselotte, entre La Bresse et Saulxures-sur-Moselotte, mais le peuplement est dispersé : le hameau de Xoulces occupe une vallée sans issue (vallée du Xoulces), celui de Travexin se situe en direction de Ventron et du Thillot, les adrets ont vu l'implantation de fermes puis de chalets : le Droit de Cornimont, le Droit de Xoulces, Parfongoutte, le Brabant
 D'amont en aval, la Moselotte traverse les quartiers de Lansauchamp, Cherménil, le Faing, le Daval et les Meix Fraiteux.

    La commune est dĂ©limitĂ©e dans toutes les directions par des sommets couverts de rĂ©sineux : la TĂȘte du Canard (927 m) au sud-ouest, la TĂȘte de ZĂ©feu (966 m), la TĂȘte du Saut (974 m) et le PĂ©chin (975 m) au nord-ouest, le Rondfaing (1 066 m) au nord, le Faing Berret (999 m) au nord-est, l'Altenberg (1 197 m), le Hasenlochkopf (1 135 m) et le Rothenkopf (1 137 m) Ă  l'est, le Grand Ventron, la TĂȘte de la Vache brĂ»lĂ©e (1 135 m), la TĂȘte du Broche (1 103 m) et le Haut de Tomteux (1 066 m) au sud-est.

    C'est l'une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Communes limitrophes

    On note que Rochesson est en contact avec Cornimont en un seul point situé sur la borne dite Pierre des Quatre Communes.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselotte, le ruisseau le Ventron, le ruisseau de Xoulces, la goutte de la Grande Basse, la goutte de Parfongoutte, la goutte des Blancs Murgers, la goutte des Grands Clos, la goutte du Grand Ventron, la goutte du Pre Cuna, la goutte le Longfoigneux, le ruisseau de Travexin, le ruisseau la Wassongoutte et le ruisseau Les Echarges[2] - [Carte 1]. Les « gouttes » désignent localement des torrents.

    La Moselotte prend sa source sur la commune de La Bresse, Ă  1 280 mĂštres d’altitude, entre le Hohneck (1 363 mĂštres) et Kastelberg (1 350 mĂštres), Ă  proximitĂ© des sources de la Vologne et de la Meurthe et de la CrĂȘte supĂ©rieure des Vosges. Elle se jette dans la Moselle au niveau de la commune de Saint-Étienne-lĂšs-Remiremont[3].

    Le ruisseau le Ventron, d'une longueur totale de 11,4 km, prend sa source dans la commune de Ventron et se jette dans la Moselotte sur la commune[4].

    • La Moselotte au centre, entre le pont du Daval et Saulcy.
      La Moselotte au centre, entre le pont du Daval et Saulcy.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Cornimont.

    La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours d’eau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Cornimont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de la Bresse, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 4 communes[8] et 10 547 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[9] - [10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11] - [12].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (74,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (70,4 %), prairies (11,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10 %), zones urbanisĂ©es (4,2 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,8 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Une tradition populaire voudrait que la commune tire son nom d'une corne d'aurochs oubliĂ©e par Charlemagne lors d'une partie de chasse dans les forĂȘts sauvages des Hautes-Vosges qu'il apprĂ©ciait. Parmi les interprĂ©tations plus scientifiques, Albert Dauzat voit dans Cornimont un mont pointu, ayant la forme d'une corne ; quant Ă  Ernest NĂšgre, il pense plutĂŽt au mont de Cornicus, nom de personne d'origine latine. En allemand, le village se nommait naguĂšre Hornenberg (Hornen = cor / Berg = Montagne), et en alsacien Hornepari, noms inusitĂ©s depuis longtemps dans les deux langues.

    Cournimont (1345) ; Cornemont (1346) ; Cornimont (1433) ; Cornelmont (1519) ; Cournilmont, Cornilmont (1590) ; Cornymont (1594) ; Cornemant (1612) ; Courimont (1656)[15] ; Cornimons (1768) ; Hornenberg (1859 - Dict. des postes)[16].

    Histoire

    InhabitĂ©e avant le VIIe siĂšcle, la haute vallĂ©e de la Moselotte et ses forĂȘts Ă©taient un terrain de chasse pour les seigneurs mĂ©rovingiens puis carolingiens[17]. Plus tard, la vallĂ©e est empruntĂ©e pour relier les monastĂšres de Remiremont et de Munster. Petit Ă  petit, des colonies se fixĂšrent sur ce trajet[17].

    Le village date environ du IXe siÚcle[17] au Xe siÚcle. Il dépendait alors de la baronnerie de Faucogney. Cornimont relevait du ban de Vagney et appartenait au bailliage de Remiremont[18] - [16]. Les territoires de Cornimont et de Xoulces sont ensuite détachés du bailliage romarimontain et dépendent de la seigneurie de Fougerolles[17].

    Au Moyen Âge, le village subit une famine en 1315, la peste en 1349 et les frĂ©quentes guerres entre seigneurs tiraillent la seigneurie de Fougerolles entre le duchĂ© de Bourgogne et le duchĂ© de Lorraine, transfĂ©rant rĂ©guliĂšrement Cornimont de l'un Ă  l'autre. Au XIVe siĂšcle, le village compte environ 300 habitants rĂ©partis entre le plain de Xoulces, ChermĂ©nil et le Daval. Deux oratoires et une chapelle au Saulcy, nommĂ©e Saint-BarthĂ©lĂ©my aux Bois, sont Ă©rigĂ©s[17].

    Son église, annexe de Saulxures-sur-Moselotte, était dédiée à saint Barthélemy[16] - [19].

    PremiĂšre mention connue : Cournimont (1345).

    À la RĂ©volution, Cornimont fut choisi comme chef-lieu de canton de 1790 Ă  l'an XI, dans le district de Remiremont. Par arrĂȘtĂ© consulaire du 26 ventĂŽse an XI, le chef-lieu du canton de Cornimont fut transfĂ©rĂ© Ă  Saulxures-sur-Moselotte. Par une ordonnance du , la section de Travexin est rattachĂ©e Ă  Cornimont[16]. Cette ancienne commune Ă©tait dotĂ©e d'une Ă©glise.

    Cornimont, qui connut une forte expansion à la fin du XIXe siÚcle, vit l'implantation de plusieurs usines textiles, à l'initiative de Georges Perrin[20]. Depuis la crise de cette industrie, la population a fortement chuté.

    Combats de la Seconde Guerre mondiale

    Évocation des combats de Cornimont du sur une citation de conducteur de GMC.

    Le , le 2e rĂ©giment de cuirassiers participe Ă  la libĂ©ration de Lyon, Ă  la prise de Chalon-sur-SaĂŽne puis de Dijon et le d'Is-sur-Tille. Le , Langres est Ă  son tour libĂ©rĂ©e aprĂšs un vif combat. Le mĂȘme jour, la jonction est effectuĂ©e prĂšs de ChĂątillon-sur-Seine, au nord-est de Chaumont, avec la 2e DB qui arrive de Paris. Obliquant Ă  l'est, la 1re DB s'axe alors vers Colmar. Sa poussĂ©e vers les Vosges enlĂšve Travexin mais ne peut en dĂ©boucher.

    AprÚs quarante-cinq jours de marche vers Le Thillot, dont les stations sont Mélisey, Servance, Chùteau-Lambert, Ramonchamp, Cornimont, Travexin, Fresse-sur-Moselle, La Chevestraye, Recolonges et enfin Ronchamp dont la Chapelle Notre-Dame-du-Haut primitive est démolie par l'artillerie allemande. La 1re DB parviendra ainsi à l'orée de l'Alsace le .

    Cornimont et ses environs ont Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre de combats acharnĂ©s entre l'armĂ©e allemande et l'armĂ©e française d'Afrique[21]. En effet, l'armĂ©e des États-Unis a lancĂ© une offensive vers Saint-DiĂ© et l'Alsace. Les commandos sont arrivĂ©s le dans la zone de Ferdrupt pour dĂ©gager la vallĂ©e du MĂ©nil, Ă  la sortie du Thillot. Le climat de cette rĂ©gion est humide, il pleut sans discontinuer. La ligne de dĂ©fense allemande va depuis les Baranges (au sud de Cornimont) et court vers l'est, devant Travexin et Ventron. Les commandos vont investir la ligne de crĂȘtes qui court au-dessus de 1 000 m, partant de la cote 743 vers le Haut de Tomteux, en passant par le Haut de Grosse Pierre et le BrĂ»leux. L'artillerie allemande (canons automoteurs) tire avec prĂ©cision et les pertes sont lourdes avec des combats contre les troupes aguerries. Le bilan de neuf jours de combats est lourd[22] :

    • 92 tuĂ©s dont 19 officiers,
    • 370 blessĂ©s.

    Les commandos sont relevés. Du au [23], le 7e régiment de chasseurs d'Afrique va combattre avec ses blindés dans la boue, sous la neige et le froid. Les blindés (chasseurs de chars) sont affrontés à l'artillerie allemande. Les camions de ravitaillement seront mis à contribution pour fournir vivres et carburant.

    Les troupes partiront Ă  l'assaut des cols des Vosges Ă  partir du .

    La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[24].

    Politique et administration

    Finances locales 2015

    La mairie, 3, rue des Grands-Meix.

    Comptes 2015 de la commune[25]

    • Total des produits de fonctionnement : 3 830 000 €, soit 1 082 € par habitant ;
    • Total des charges de fonctionnement : 3 039 000 €, soit 859 € par habitant ;
    • Total des ressources d’investissement : 1 275 000 €, soit 360 € par habitant ;
    • Total des emplois d’investissement : 1 631 000 €, soit 461 € par habitant ;
    • Endettement : 168 000 €, soit 47 € par habitant[26].

    Fiscalité

    • Taux d’imposition taxe d’habitation : 21,54 % ;
    • Taxe fonciĂšre sur propriĂ©tĂ©s bĂąties : 15,53 % ;
    • Taxe fonciĂšre sur propriĂ©tĂ©s non bĂąties : 43,23 % ;
    • Taxe additionnelle Ă  la taxe fonciĂšre sur les propriĂ©tĂ©s non bĂąties : 38,75 % ;
    • Cotisation fonciĂšre des entreprises : 21,85 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[27]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1813 1814 Jean Nicolas Chevrier
    1814 1816 Barthélémy Laurent commerçant
    1816 1817 SĂ©bastien Antoine
    1818 1830 Pierre Laurent Perrin agriculteur
    1830 1834 Barthélémy Laurent commerçant
    1834 1835 Barthélémy Colin commerçant
    1835 1840 Laurent Aptel commerçant
    1840 1843 Jean Joseph Germain agriculteur
    1843 février 1844 Jean François V. Perrin industriel
    février 1844 octobre 1844 Barthélémy Jeanpierre agriculteur
    1844 1848 Louis Abel
    1848 1851 Sylvain Adam notaire
    1851 1856 Dominique Fillieux agriculteur
    1856 mai 1860 Georgel notaire
    mai 1860 septembre 1860 Dominique Fillieux agriculteur
    11 septembre 1860 20 septembre 1861 Georges GĂ©rard Perrin (1811-1873) Industriel textile
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1864 → 1870)
    20 septembre 1861 23 février 1862 Constant Laurent épicier
    23 février 1862 7 mars 1862 Dominique Fillieux agriculteur
    1862 1866 Georges GĂ©rard Perrin (1811-1873) Industriel textile
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1864 → 1870)
    4 août 1866 7 novembre 1866 Louis Juste Gehin marchand de bois
    1866 1870 Hubert Martin Maurice industriel
    1870 1876 Désiré Constantin Valdenaire notaire
    1876 1878 Remy Maurice meunier
    23 juin 1878 23 fĂ©vrier 1879 Émile Mathey meunier
    1879 1888 Désiré Constantin Valdenaire notaire
    1888 1901 Émile Mathey (1845-1913) meunier
    1901 ou 1915 1929 Albert Valdenaire
    1929 1944 Louis Gaillemin FR MĂ©decin
    DĂ©putĂ© des Vosges (1934 → 1939)
    SĂ©nateur des Vosges (1939 → 1940)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1919 → 1940)
    juin 1944 octobre 1944 Alphonse Claudel
    octobre 1944 mai 1945 Jean Favre
    mai 1945 février 1946 Alphonse Claudel
    février 1946 octobre 1947 Georges Albert garagiste
    octobre 1947 mai 1953 Louis Gaillemin MĂ©decin
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1945 → 1960)
    mai 1953 mars 1965 René Bachelier (1898-1983) Industriel
    mars 1965 juin 1995 GĂ©rard Braun UDR puis RPR Pharmacien
    DĂ©putĂ© de la 3e circonscription des Vosges (1973 → 1981)
    Conseiller rĂ©gional de Lorraine (1977 → 2004)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1973 → 1979 puis 1985 → 1992)
    juin 1995 mars 2001 Yvan Pierrel ContremaĂźtre imprimerie
    mars 2001 mars 2014 Maurice Claudel DVG Technicien forestier
    mars 2014 En cours Marie-JosÚphe Clément DVG Aide-soignante retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Drapeau de l'Allemagne Steinen (Allemagne).

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[29].

    En 2020, la commune comptait 3 062 habitants[Note 2], en diminution de 8,08 % par rapport Ă  2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    1 7691 7011 9772 1392 5402 6852 5903 0523 789
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    4 1634 5174 0444 5134 6144 7254 8215 3285 268
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    5 4635 6074 7464 7904 5614 7054 1574 9155 058
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    5 0215 2114 5564 0423 8613 7613 7393 5463 260
    2020 - - - - - - - -
    3 062--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee Ă  partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • CollĂšge Charlemagne, rebaptisĂ© Hubert-Curien le .

    Économie

    • L'industrie textile :

    Comme l'ont relevé les ethnologues et historiens, et notamment Pierre Durupt, l'industrie textile a eu une forte influence sociale et culturelle sur la vie des vallées vosgiennes et notamment à Cornimont[32] - [33].

    • L'entreprise industrielle de menuiseries PVC Les Zelles siĂšgeant Ă  La Bresse dispose d'une entitĂ© Ă  Cornimont.
    • L'hĂŽpital[34] :
      • la construction de l'hospice-hĂŽpital de Cornimont a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e par dĂ©libĂ©ration du conseil municipal en date du , sur un terrain achetĂ© par la municipalitĂ© en 1898. Un dĂ©cret ministĂ©riel du officialise la crĂ©ation de l'Ă©tablissement, qui reçoit dĂšs 1906 les malades, vieillards et infirmes de Cornimont et quelques indigents de Ventron ;
      • en 1907, la commune cĂšde Ă  l'hospice sa propriĂ©tĂ© de ChermĂ©nil, grosse ferme acquise vers 1900 pour accueillir les mendiants ;
      • en 1930, les sƓurs de la congrĂ©gation du Saint-Esprit de Rouceux prennent en charge la gestion de l'Ă©tablissement, qui se voit augmentĂ© d'une maternitĂ© en 1950 ;
      • en 2007, une maison de retraite est adjointe Ă  l'hĂŽpital.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-BarthĂ©lĂ©my.
    Le monument Notre-Dame-de-la-Paix.
    Carte postale de la gare au début du XXe siÚcle.

    Patrimoine religieux

    • Église Saint-BarthĂ©lĂ©my (annexe de Saulxures-sur-Moselotte), construite en 1864 et consacrĂ©e le :
      • son clocher de plus de 60 mĂštres abrite quatre cloches et un bourdon. La chanterelle Anna Albertine (400 kg) donne le « la » et la petite cloche Marie-Louise EugĂ©nie (68 kg) donne le « fa », la cloche majeure, Maire-Clarisse Caroline (950 kg) donne le « mi », la grosse cloche Élisabeth Jeanne (1 300 kg) donne le « rĂ© ». Élisabeth Jeanne, abĂźmĂ©e par les Ă©clats d'obus en octobre 1944, a Ă©tĂ© descendue, refondue dans des ateliers spĂ©ciaux et remise en place en 1959 au cours d'une cĂ©rĂ©monie de baptĂȘme aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  travers le village, toute enrubannĂ©e[35]. Une convention a Ă©tĂ© conclue en juin 2015 entre la Fondation du patrimoine, la paroisse et la commune pour lancer une souscription publique pour la recherche de financement de la restauration de deux cloches.
      • l'orgue, de Jacquot-Jeanpierre, a Ă©tĂ© reçu le par Romary Grosjean, organiste de la cathĂ©drale de Saint-DiĂ© et par Liehrmann, organiste Ă  Raon-l'Étape[36]. il a Ă©tĂ© reconstruit par Curt Schwenkedel[37] - [38] - [39] - [40].
      • l'Ă©glise paroissiale abrite par ailleurs une statue de Vierge Ă  l'Enfant connue sous le nom de « Madone de Cornimont »[41], datĂ©e de 1711 sur son socle, dernier maillon d'une lignĂ©e de statues issues du gĂ©nie d'un des plus grands sculpteurs du XVIIe siĂšcle, l'Italien Le Bernin.
      • les vitraux des seize baies de l'Ă©glise ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par Les Ateliers Loire entre 1947 et 1956[42]
    • Ă©glise du SacrĂ©-CƓur, Ă  Travexin, aujourd'hui « chapelle de Travexin » et son orgue[43] - [44].

    Autres sites

    • Monument Notre-Dame-de-la-Paix : Ă©rigĂ© en 1952 au lieudit la Grand-Roche, Ă  la suite d'un vƓu du chanoine Bihr, curĂ© de la ville en 1940, qui souhaitait que le bourg ne soit pas dĂ©truit par l'occupant. Le monument reprĂ©sente la Vierge Ă©tendant ses mains en direction de la vallĂ©e[45] - [46].
    • Monument aux morts[47] - [48].
    • Scierie hydraulique domaniale Ă  cadre du Mur-des-Granges[49] - [50].
    • MusĂ©e des Mille et une Racines[51] - [52].
    • Exposition de sculptures sur bois.
    • Terminus (provisoire) de la Voie verte, piste de loisirs utilisant le tracĂ© de l'ancienne voie ferrĂ©e.
    • Place Jean-Joseph-PetitgenĂȘt, inaugurĂ©e le [53].
    • Église, rue de la 3e D.I.A.
      Église, rue de la 3e D.I.A.
    • Monument aux morts, place de la PranziĂšre.
      Monument aux morts, place de la PranziĂšre.
    • Monument aux morts, face maquis et dĂ©portation, guerre 1939-1945.
      Monument aux morts, face maquis et déportation, guerre 1939-1945[54].
    • Monument Ă©difiĂ© en mĂ©moire de Jean-Joseph PetitgenĂȘt.
      Monument Ă©difiĂ© en mĂ©moire de Jean-Joseph PetitgenĂȘt.
    • Une plaque du monument Jean-Joseph PetitgenĂȘt.
      Une plaque du monument Jean-Joseph PetitgenĂȘt.
    • Chapelle de Travexin.
      Chapelle de Travexin.
    • Statues du site de la chapelle de Travexin.
      Statues du site de la chapelle de Travexin.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique et traditions

    Blason Blasonnement :
    TaillĂ© de gueules Ă  un cor d'or, et d'azur, Ă  un mont de sinople surmontĂ© d'une comĂšte d'argent, au village de mĂȘme Ă  la toiture de gueules.
    Commentaires : Le cor est celui que Charlemagne aurait perdu lors d'une de ses chasses, et qui Ă©tait conservĂ© Ă  la mairie avant la derniĂšre guerre. L’autre partie du blason est une reprĂ©sentation naĂŻve de la commune.

    Quelques indications sur l'origine de la corne de Cornimont, issues des notes d'Alphonse Didier (1862-1944)[58] :

    La tradition orale affirme que cette corne était garnie d'argent à son embouchure et à son pavillon encore au milieu du XIXe siÚcle. Un vandale l'aurait dégradée pour s'emparer de sa garniture. Depuis l'an 1860, des jeunes gens l'ayant demandée au secrétaire de mairie pour faire un charivari à un veuf, en se l'arrachant des mains, lui en enlevÚrent une longueur de prÚs de dix centimÚtres.
    Pendant longtemps, avant que la communautĂ© puisse disposer d'une cloche, la corne servait de cor d'appel pour les assemblĂ©es du plaid. Du haut d'un pic de rocher, nommĂ© Roche du Counou, depuis la grande rue dominant la Moselotte Ă  un point oĂč elle se prĂ©cipitait autrefois dans des gouffres affreux Ă  une quarantaine de mĂštres du pont du Daval, sur la rive droite, le Counou (corneur) convoquait les habitants des groupes Ă©pars de ChermĂ©nil, Xoulces, Champs Ă  Nabord et du Daval.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Cornimont » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )

    Références

    1. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024.
    2. « Fiche communale de Cornimont », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
    3. Sandre, « la Moselotte »
    4. Sandre, « le ruisseau le Ventron »
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de La Bresse », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    15. Jean-Baptiste Nolet, « Le Bleu est Lorraine, le Jaune France / Division du DuchĂ© de Lorraine et des 3 ÉvĂ©chĂ©s selon le TraitĂ© de Risvick », 1697, voir Courimont sur la carte de Nolin, sur gallica.bnf.fr.
    16. Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Paris, (lire sur Wikisource), p. 110.
    17. Madeleine Humbertclaude, Cornimont Ventron d’hier Ă  aujourd’hui, GĂ©rard Louis Ă©diteur, (ISBN 978-2-907016-45-2).
    18. Archives départementales des Vosges, Répertoire numérique détaillé de la sous-série E dpt 118. Archives communales de Cornimont (1578-1959)
    19. Histoire de Cornimont et des Counehais.
    20. Histoire de la société des "Fils de Victor Perrin.
    21. de Gmeline 1980, p. 203-227.
    22. de Gmeline 1980, p. 227.
    23. Combats de Travexin - Positions et mouvements des 20-21-22 novembre 1944.
    24. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945.
    25. Les Comptes de la commune de Cornimont « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur Internet Archive).
    26. La dette de Cornimont (88310) en 2015.
    27. Noël Grandemange, Cornimont: Au
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    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. Les gens du textile dans les Hautes-Vosges aux XIXe et XXe siĂšcles.
    33. ConfĂ©rence, donnĂ©e par Yohann Lemare, professeur d’histoire, sur le thĂšme de l’industrie textile.
    34. Archives départementales.
    35. Soutien de la Fondation du patrimoine à la restauration et refonte de deux cloches de l'église Saint-Barthélémy.
    36. Romary Grosjean, organiste
    37. Association d’Étude pour la Coordination des ActivitĂ©s Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 207 Ă  211.
    38. Présentation des facteurs d'orgues Georges et de son fils Curt Schwenkedel
    39. Les Orgues des régions de France : Lorraine : Cornimont, église Saint-Barthélémy : Orgue Jaquot-Jeanpierre (1871) - Jacquot-Lavergne (1946) - Schwenkedel (1960).
    40. Orgue de Jaquot-Leanpierre de l'Ă©glise du SacrĂ© CƓur de Cornimont.
    41. La Madone de Cornimont (Massif des Vosges).
    42. Les Ateliers Loire, Références : Inventaire complet des vitraux de Gabriel Loire par pays, France (Vosges) : Cornimont église paroissiale].
    43. Association d’Étude pour la Coordination des ActivitĂ©s Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 212 Ă  213.
    44. Les Orgues des rĂ©gions de France : Lorraine : Cornimont, Ă©glise du SacrĂ©-CƓur. Cornimont : Orgue VoegtlĂ© (1925).
    45. La statue de Notre-Dame de la Paix Ă  Cornimont.
    46. Statue Notre-Dame de la Paix.
    47. Monument aux morts.
    48. Monument aux morts devant la mairie.
    49. Scierie hydraulique domaniale Ă  cadre du Mur-des-Granges.
    50. « scierie hydraulique domaniale Ă  cadre du Mur-des-Granges (dĂ©truite), enquĂȘte thĂ©matique rĂ©gionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) ; patrimoine industriel », notice no IA88001813, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
    51. Bernard et Michel Maurice, Mille et une racines, Cornimont, , 65 p..
    52. site de l'Association du Musée des Mille & Une Racines.
    53. Dictionnaire des Vosgiens cĂ©lĂšbres : Jean Joseph PetitgenĂȘt, Annuaire administratif et statistique des Vosges 1848 / Charles Charton.
    54. 11 personnes, nées à Cornimont, sont mortes en déportation
    55. « Biographie de Joseph Lemaire », sur Écrivosges (consultĂ© le ).
    56. « Biographie de Edmond Didier-Laurent », sur Écrivosges (consultĂ© le ).
    57. Chantal Favre-Bismuth, sur Woh's Who in France.
    58. Histoire de Cornimont.
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