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Christian de La Croix de Castries

Christian de La Croix de Castries, nĂ© le Ă  Paris 16e, oĂč il est mort le [1] - [2], est un gĂ©nĂ©ral français notamment connu pour avoir commandĂ© le camp retranchĂ© de Dien Bien Phu lors de la guerre d'Indochine en 1954.

Christian de La Croix de Castries
Christian de La Croix de Castries

Nom de naissance Christian Marie Fernand de La Croix de Castries
Naissance
16e arrondissement de Paris
DĂ©cĂšs
16e arrondissement de Paris
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de brigade
AnnĂ©es de service 1921 – 1959
Commandement Groupe mobile 2,
Groupe mobile 1,
Groupe opérational Nord-Ouest
Conflits Seconde Guerre mondiale,
Guerre d'Indochine
Faits d'armes Bataille de DiĂȘn BiĂȘn Phu
Distinctions LĂ©gion d'honneur (commandeur)
Famille Famille de La Croix de Castries

Biographie

Castries, lieutenant au 11e cuirassiers en 1934.

Christian Marie Ferdinand de La Croix de Castries est nĂ© Ă  Paris, au sein d'une famille noble. Sa famille est ducale et lui porte le titre de comte. Il compte parmi ses ancĂȘtres plusieurs gĂ©nĂ©rations de militaires de haut rang.

Sorti de l'École de cavalerie de Saumur en 1926, il est colonel pendant la guerre d'Indochine[3], il prend le commandement du camp de DiĂȘn BiĂȘn Phu et rĂ©siste pendant 57 jours avec les 14 000 soldats du corps expĂ©ditionnaire français en Indochine sous ses ordres Ă  l'assaut de cinq divisions Việt Minh (soit environ 48 000 combattants)[4] sous les ordres du gĂ©nĂ©ral VĂ” NguyĂȘn GiĂĄp. Il est nommĂ© gĂ©nĂ©ral[5] au cours de la bataille, mais il est fait prisonnier Ă  la chute du camp retranchĂ© le .

Il peut ĂȘtre aperçu captif dans le documentaire Vietnam[6] (1955) du reporter de guerre soviĂ©tique Roman Karmen. RelĂąchĂ© aprĂšs quatre mois de captivitĂ©, il rentre en France.

Il quitte l'armée en 1959. Il est inhumé au cimetiÚre de Passy.

Il épouse Denise Schwob d'Héricourt, divorcée de l'industriel Georges-Emmanuel Lang (Les Fils d'Emanuel Lang), fille d'André Schwob d'Héricourt et niÚce de James Schwob d'Héricourt.

Accusations de crimes de guerre en Allemagne en 1945

Lors de la prise de Freudenstadt, en Allemagne par les alliĂ©s, les 16 et , selon le tĂ©moignage d’une doctoresse appelĂ©e au chevet des victimes[7], au moins six cents femmes auraient Ă©tĂ© violĂ©es par les troupes françaises, dont une partie de soldats marocains, auxquels se joignirent des prisonniers de guerre polonais libĂ©rĂ©s dans le secteur. Les Allemands menĂšrent plus tard des enquĂȘtes pour connaĂźtre les responsables qui avaient laissĂ© les troupes se dĂ©chaĂźner de cette façon. La presse allemande accusa (le futur gĂ©neral) Christian de La Croix de Castries, d’avoir « autorisĂ© ses spahis marocains Ă  piller la ville et Ă  violer les femmes. »[8] - [9]. De Castries commandait alors un groupe d'escadrons du 3e rĂ©giment de spahis marocains, rĂ©giment blindĂ© composĂ© trĂšs majoritairement, contrairement aux rĂ©giments de tirailleurs, de soldats europĂ©ens, comme tous les rĂ©giments de spahis pendant les campagnes d'Italie et de la LibĂ©ration[10].

Distinctions et décorations

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Défenseur du camp retranché de Dien Bien Phu en Indochine Le général Christian de Castries est décédé, Le Monde, 31 juillet 1991
  3. Larousse, 1982, t. II, ibid.
  4. Bataille de DiĂȘn BiĂȘn Phu
  5. Larousse, 1982, t. II, p. 1858.
  6. - Ă  00:48:15 https://www.youtube.com/watch?v=NztdQtVFRt0
  7. « Dans Freudenstadt dĂ©truite, 600 viols auraient Ă©tĂ© commis selon le tĂ©moignage d’une doctoresse appelĂ©e au chevet des victimes. », Claire Miot, La premiĂšre armĂ©e française, Perrin, 2021, p. 289
  8. « Selon les journaux incriminés, Freundenstadt aurait été délibérément mise à sac, en avril 1945, sur ordre du général de Castries, qui, ont-ils écrit, aurait autorisé ses spahis marocains à piller la ville et à violer les femmes. », Les excÚs qu'eurent à subir les habitants de Freudenstadt ne sont pas spécialement imputables aux troupes du général de Castries, Le Monde, 21 avril 1955
  9. « The units that entered Freudenstadt were made up of French soldiers from the 5th Armoured Division, Foreign Legionaries and Moroccan and Algerian troops from the 2nd Moroccan and the 3rd Algerian Infantry Divisions. It is reported that local Polish workers joined in...The American general Devers wrote to complain to de Lattre. Freudenstadt had not added to the reputation of the French army. Later the Germans wanted to know who had allowed the troops to run riot in this way. The commander in Freudenstadt appeared to have been a swarthy southern type called Major Deleuze; but a Captain de l’Estrange was also mentioned, as well as a Major Chapigneulles and his adjutant, Poncet from Lorraine, who was a famous beater. Tortures were carried out by one Guyot and an alleged former Jesuit called Pinson. The British press blamed the atrocities on a Major de Castries, a scion of one of France’s oldest families. », Giles MacDonogh, After the Reich: The Brutal History of the Allied Occupation, Basic Books, 2009, p. 78
  10. Anthony Clayton cite des effectifs théoriques de 15% de soldats « indigÚnes » pour les régiments de spahis et de chasseurs d'Afrique pendant les campagnes d'Italie et de Libération, Anthony Clayton, Histoire de l'armée française en Afrique, 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 341-342
  11. Pierre Journoud, Hugues Tertrais, Paroles de Dien Bien Phu: les survivants témoignent, Tallandier, 2004, p. 303

Références bibliographiques

  • Lucien Bodard, La Guerre d'Indochine, Ă©ditions Grasset, Paris, 1997, 1168 p. (ISBN 2246552915).
    avec cartographie des différentes batailles.
  • Michel Mourre, Dictionnaire encyclopĂ©dique d'histoire en 8 volumes, t. II, Ă©ditions Bordas, Paris, 1986 (ISBN 2040153829), p. 821.
  • Dictionnaire encyclopĂ©dique en 10 volumes, Larousse, Paris, 1982, t. II (ISBN 2031023020), p. 1858.

Articles connexes

Liens externes

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