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Jean Lecomte

Jean Lecomte, né Jean Hyppolite Lecomte, est un officier général français né le à Périgueux, mort le à Paris[1].

Jean Lecomte
Nom de naissance Jean Marie Alphonse François Hippolyte Lecomte
Naissance
PĂ©rigueux
Décès
14e arrondissement de Paris
Allégeance Drapeau de la France France
Arme infanterie
Grade Général de corps d'armée
Années de service 1922 – 1963
Commandement École supérieure de guerre
École d’état-major
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d’Indochine

Biographie

Jean Lecomte, fils du général Jean Alphonse Lecomte (1850-1919), fait Saint-Cyr de 1922 à 1924 (promotion Metz et Strasbourg), avec son camarade Philippe de Hautecloque. De 1925 à 1935, il est au Maroc, aux Affaires indigènes. Il commande un goum dans le Tafilalet, où il a pour adjoint le lieutenant de Hautecloque.

Il commence la guerre de 1939 à la IVe armée (général Réquin), fait partie de l’armée d'armistice et rejoint le général Philippe Leclerc de Hautecloque à la 2e division blindée. Il suit ce dernier en 1945 à son état-major en Indochine.

Jean Lecomte revient au Maroc en 1947 et y est nommé directeur de l’Intérieur (affaires politiques du protectorat) auprès du général Alphonse Juin, résident général. Il s'oppose alors à toute évolution du statut du protectorat[2]. En 1953, il est chef d’état-major de l’inspection générale des troupes d’Afrique du Nord. Fin connaisseur des affaires du Maroc, il devient en 1955 directeur du cabinet militaire du général Pierre Kœnig, ministre de la Défense nationale, et joue un rôle important pendant les négociations pour l’indépendance du Maroc.

En 1956, il prend le commandement de l’École supérieure de guerre et de l’École d'état-major. En 1959, il commande le corps d'armée français en Allemagne[3] puis est affecté en 1960 au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE) auprès du général Lauris Norstad, et y est chargé notamment des plans et de la logistique. Le général de corps d’armée Jean Lecomte, qui est en désaccord avec la politique du général de Gaulle, est placé en deuxième section (réserve)[4].

Il a servi au plus haut niveau auprès de trois maréchaux de France, Leclerc, Juin et Kœnig, et laissé le souvenir, outre de brillants états de service, d’un officier d’un grand caractère, à l’intelligence très fine et fertile, et de vaste culture[5].

C’était aussi un chrétien rigoureux et intégriste. Il était chef de cellule de la Cité catholique et a écrit dans Verbe, la revue de la Cité[6]. Il a présidé l’Association France-Israël - Alliance Général Kœnig. Le général Jean Lecomte repose à Brillevast (Manche).

Distinctions principales

Références biographiques

  • AndrĂ© Martel, Leclerc : le soldat et le politique, Paris, Albin Michel, coll. « Essais Doc. », , 571 p. (ISBN 978-2-226-10618-6 et 2226106189).
  • « Jean Lecomte ou la vie d'un gĂ©nĂ©ral », Gilles Patry, La Presse de la Manche, , p. 9
  • « Un ancien patron des forces françaises en Allemagne », Jacques Isnard, Le Monde, , p. 12
  • « Le siècle du gĂ©nĂ©ral Lecomte », Valeurs actuelles, , p. 25
  • Dictionnaire biographique des Français disparus ayant marquĂ© le XXe siècle, Who's Who en France, BĂ©atrice et Michel Watel, Éditions Jacques Lafitte,

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La DĂ©couverte,
  3. Cf. Jacques Isnard, Le Monde, 2 décembre 1997, p. 11.
  4. Cf. Jacques Isnard, id.
  5. Xavier du Crest de Villeneuve, Chemin de Damas… à Vendeuvre : hommages, témoignages. Paris : Pour Mémoire, 2009. L’auteur a été le chef de cabinet du général Lecomte à l’École supérieure de guerre.
  6. Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », , 456 p. (ISBN 978-2-7071-4163-7), chap. 20 (« Le lobby national-catholique »).
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