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Brillevast

Brillevast [bʁilva] est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 323 habitants[Note 1].

Brillevast
Brillevast
L'église Saint-Martin.
Blason de Brillevast
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Gérard Vansteelant
2020-2026
Code postal 50330
Code commune 50086
Démographie
Gentilé Brillevastais
Population
municipale
323 hab. (2020 en diminution de 4,44 % par rapport à 2014)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 39″ nord, 1° 24′ 52″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 132 m
Superficie 9,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Val-de-Saire
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Brillevast
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Brillevast
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Brillevast

    Géographie

    La commune est au nord-ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 5,5 km au sud de Saint-Pierre-Église, à 11 km au nord-ouest de Quettehou, à 16 km au nord de Valognes et à 16 km à l'est de Cherbourg-Octeville[1].

    Située dans la vallée de la Saire, la commune de Brillevast a un relief accidenté et un sous-sol composé de roches dont les dominantes sont des arkoses, phyllades et grauwackes.

    Le climat est tempéré, les écarts de température sont assez faibles. Les hivers y sont doux et les étés sans canicule et même assez frais.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 1 057 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gonneville », sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[12].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 15 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Brillevast est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43 %), zones agricoles hétérogènes (33,4 %), terres arables (14,4 %), forêts (9,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le toponyme est attesté sous les formes Bresillewast 1100-1150[24] - [25], Brisillevast (pouillé) vers 1280[24] - [25], Bresillevast en 1337[24] - [25], Brisillevast 1425 (A.N. P1913/2, 24581)[24].

    Comme beaucoup de communes avoisinantes, Brillevast faisait partie de la forêt de Brix. L'élément -vast (anciennement -wast) désigne une terre gagnée par défrichage de terres incultes, de mauvaises terres. Il procède du gallo-roman WASTU, issu d'un croisement entre le bas latin vastu(m), dont un dérivé a donné en français dévasté, et du germanique wōsti « terre gâtée, déserte », d'où l'ancien français gast. De même trouve-t-on aux alentours : Le Vast, Martinvast, Tollevast, Sottevast, Vasteville, Hardinvast, et les lieux-dits, Pépinvast, Chiffrevast, ainsi que le bois de Barnavast. La version francienne gast est présente dans le sud de la Manche (Saint-Denis-le-Gast) et au sud-ouest du Calvados (Le Gast). Dans le nord du département, vast est une forme qui obéit à un traitement phonétique régional, employé de manière autonome dans Le Vast, mais surtout en composition avec des anthroponymes de type roman (Martinvast), scandinave (Sottevast, Tollevast, Chiffrevast) ou germanique (Pépinvast, Hardinvast). La densité des noms en -vast autour de Valognes est remarquable, ils y jalonnent apparemment la progression d'une conquête du sol. Ce regroupement de ces noms en -vast dans le nord Cotentin est l'exemple d'une mode locale favorisée par l'isolement géographique de la presqu'île du Cotentin, bien qu'il en existe ailleurs en Normandie cf. Véraval (ou Ver-à-Val, anciennement Warelwast, pays de Caux).

    L'élément Brille- renvoie à la méthode de défrichement, par le feu et est issu du vieux français bresiller « brûler » encore utilisé en patois normand, avec une contraction de Bresillevast en Brillevast peut-être due à l'attraction du verbe briller[24].

    Le gentilé est Brillevastais. À l'instar du nom de la commune, le "s" situé entre le "a" et le "t" ne se prononce pas.

    Histoire

    À la Planque du Couret, on a découvert beaucoup de tuiles romaines. À Dalbec, on remarque encore quelques traces d'une route pavée très ancienne, qui devait conduire des moulins de Barnavast à Fermanville. Un four à tuiles gallo-romain, découvert récemment, daterait du Ier siècle et était implanté dans une villa romaine.

    Les sondages archéologiques effectués en 2004 au hameau Valognes à la confluence de la Saire et du ruisseau de la Fontaine ont révélé un lot de plus de 4 000 céramiques gallo-romaines, dont 145 vases, datées du règne de Néron (54 à 68 apr. J.-C.)[26].

    Bérolvast faisait partie des terres données à Judith de Bretagne par le duc de Normandie Richard le Bon. En épousant la princesse Judith en l'an 1008, il lui assure le lendemain de son mariage la propriété d'un grand nombre de domaines pour le prix de l'embrassement conjugal, legitima conjunctione expleta[27].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1793 Philippe Thiennette (1735-1793) Laboureur
    1793 1795 Jean François Le Grand Cultivateur
    1795 1800 Rémy Houllegatte (agent municipal) Meunier
    1800 1808 Germain Valognes Cultivateur
    1808 1809 Casimir Le Gardeur de Croisilles Capitaine d'infanterie
    1809 1813 Michel Cossin Laboureur
    1813 1820 Hyacinthe Le Gardeur de Croisilles
    1820 1832 Jean Valognes
    1832 1835 Jean-Charles Lallemand
    1835 1865 François Levaché Cultivateur
    1865 1879 Jean Baptiste Daboville-Lavallée
    1879 1880 Mangon
    1880 1888 Daboville-Lachesnaie Cultivateur
    1888 1903 Louis Jean Daboville-Lechevallier
    1903 1927 Jean Daboville-Desprès
    1927 1945 Étienne Daboville
    1945 1971 Jean Mangon Agriculteur (gendre de J.-É. Daboville-Desprès)
    1971 1995 Jean Daboville DVD Agriculteur (fils de J.-É. Daboville-Desprès)
    1995 mai 2020 Marcel Orange[28] Maraîcher
    mai 2020[29] En cours Gérard Vansteelant Retraité gestionnaire de contrats
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[28].

    En 2020, à la suite d'une erreur sur la retranscription des résultats, la préfecture a dû proclamer l'élection des 22 candidats qui appartenaient à deux listes alors que seuls sept sièges devaient être attribués. Une élection partielle devra être organisée après que le tribunal administratif aura pu statuer[29].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2020, la commune comptait 323 habitants[Note 9], en diminution de 4,44 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). En 1722, la commune compte 122 feux. En 1765, elle en compte 111[32] (soit entre 500 et 600 habitants si l'on applique un coefficient de cinq habitants par feu). En 1793, sa population est de 671 habitants. En 1831, elle est de 873 habitants (son maximum) et de 664 habitants en 1851. Dix ans plus tard, en 1861, elle compte 576 personnes. Cette population diminue, en 1872 on compte 563habitants et 521 en 1886.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    671582759823873775737701664
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    652576551563547502521503470
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    407418415348323323304295259
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    267262257265308299276340326
    2020 - - - - - - - -
    323--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin

    L'église (XIIe, XVIIe – XVIIIe siècles)[35] est placée sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours. Son second patron est saint Sébastien. Cédée au XIIe siècle à l'abbaye de Montebourg, elle présente un assemblage de constructions disparates de différents styles et de diverses époques, et fut reconstruite en 1903 en style néogothique[36].

    La tour de forme carrée est surmontée d'un toit en bâtière à pente fort élevée. La construction du clocher remonte à 1639. Clocher en bâtière typique du Cotentin, ses pans mesurent 7 × 15 mètres, entièrement en moellons, il comporte ni charpente ni renfort extérieur. Classé monument historique le [37], il a été restauré en 1980 et 1982 pour une somme de plus de 50 000 euros.

    L'église abrite une Vierge à l'Enfant classée au titre objet aux monuments historiques en 1978[38], ainsi qu'un maître-autel (XIXe), trois tableaux : Madeleine pénitente (XVIe), une mère confiant son enfant au bienheureux Thomas Hélye (XIXe), et la Charité saint Martin (XIXe), et une Verrière (XXe) de Ferdinand Hucher[35].

    En 1639, Meaux Gréard, sieur de Champaigne, originaire de Saint-Pierre-Église et résidant à Brillevast, fit construire à ses frais la tour de l'église et une chapelle[35].

    Le presbytère

    Le presbytère, face à l'église, fut construit en 1764[36], sous l'abbé Lamy qui n'avait que 44 ans lorsqu'il mourut le . Son frère Auguste Lamy, remit en honneur l'instruction à Brillevast. Il établit une école dans le presbytère et reçut des pensionnaires. Les meilleures familles du pays y envoyaient leurs enfants pour commencer leurs classes.

    Dans les années 1990, la commune envisagea de détruire le presbytère, avant que le maître verrier de Cosqueville le rachète et le restaure. Cet homme s'y connaissant en art religieux, y découvre sur la façade arrière des fenêtres à guillotine comme celles fabriquées par les artisans anglais, de même qu'une charpente permettant la réalisation d'une toiture à la Mansart. Sa façade dissymétrique laisse supposer qu'à l'origine, un projet plus ambitieux était prévu[39].

    Le « Pas au Diable »

    Le chemin entre les deux écoles mène au Bas de la Lande où se situe à droite du chemin, environ un kilomètre après les écoles, le Pas au Diable, grosse pierre possédant une forte empreinte d'un pas attribué légendairement au diable[40] - [35].

    Autres lieux et monuments

    • Manoir de Boutron (XVIe – XVIIe siècles)[35]. Très endommagé à la Révolution et en partie détruit, il est bâti en partie haute d'une cour en déclivité entouré de bâtiments agricoles. Il fut construit par Richard Lhermite et Catherine du Homméel comme en témoigne le blason de la cheminée[35]. Ses fenêtres à meneaux, de style Henri IV-Louis XIII, sont surmontées de décors triangulaires alors que les deux chaînages apparents correspondent aux meneaux horizontaux des deux fenêtres[36].
    • Ferme des Croisilles.
    • Croix des Vignes, croix Dalbec (XVIIe siècle)[35].
    • Croix de chemin D 115/115E (XXe siècle)[35].
    • Fontaine Jean Laurent à la Boitarderie[35].
    • Pont de la Planque sur la Saire[35].

    Personnalités liées à la commune

    Les seigneuries

    La plus ancienne famille seigneuriale que nous connaissions à Brillevast est celle des Lhermite, qui portait de gueules aux trois croix d'argent deux et une. Dans la recherche de 1463, Montfaut contesta leur noblesse. Guillaume Lhermite, de Brillevast, n'ayant pu prouver sa qualité de noble fut assis à la taille pour cette année, jusqu'à la vérification de ses titres. Ce Guillaume Lhermite, qualifié d'écuyer seigneur de Boutron et de Brillevast, dans la généalogie des Le Berceur (Archives de Fontenay), épousa Robine Lemarchand, fille de Richard (1466-1474), seigneur de Raffovile et de Perette de la Luthumière. Guillaume Lhermite laissa plusieurs enfants : Guillaume II, l'aîné, seigneur de Brillevast, Barville et Boutron, vivait en 1530, ainsi que ses frères Nicolas, Jacques, et Aubin qui était avocat.

    Avant 1572, Richard Lhermite, fils de Guillaume II possédait le fief de Brillevast. Il épousa Catherine du Homméel. Ce sont eux qui firent construire le château de Boutron. L'écusson sculpté sur la cheminée, parti de gueules aux trois croix d'argent, et d'argent au sautoir d'azur, qui sont les armes des deux époux, en est la preuve. Ce château résidence des anciens seigneurs de Brillevast, a été déplorablement mutilé. Les transformations et remaniements maladroits qu'il a subis, en ont altéré le caractère. Il reste cependant quelques vestiges intéressants dans la grande salle. Sur la cheminée, on voit encore une fresque représentant saint Hubert. Les grandes poutres sont ornées de sentences. Celle du milieu porte le monogramme du Christ avec un cœur en dessus. Les enfants de Richard Lhermite et Catherine du Homméel sont : Gyonne Lhermite, dame de Boutron, en son vivant femme du noble homme Isambart de Vierville, sieur du Vast, décédé le et inhumé le surlendemain dans l'église de Brillevast, ainsi que Jeanne Lhermite, qui à la mort de son père devint son unique héritière. C'est elle qui, par mariage, fit passer la seigneurie de Brillevast dans la famille des de Hennot.

    Les Hennot[Note 10]

    Ollivier de Hennot, son mari capitaine de la noblesse, était fils de Jean de Hennot, seigneur de Cosqueville et Théville, et de Jacqueline du Parc, dame de Chemiray, en Anjou. Le , il partagea la succession paternelle avec Guillaume de Hennot, son frère. Il choisit la terre et seigneurie de Cosqueville. Théville resta à Guillaume. Chemiray en Anjou, lui échut du chef de sa mère auquel s'ajouta Beauficel. Il avait cessé de vivre avant 1617, laissant de Jeanne Lhermite, Jean l'aîné qui suit et le cadet, qui était chevalier de Malte. Jeanne se remaria à un sieur du Parc, dont elle eut deux fils : Robert et Guyon. Elle mourut en 1636.

    La succession d'Ollivier se trouva fort obérée. Les créanciers poursuivirent Jean de Hennot, son fils. Les fiefs, terres et sieurie de Cosqueville furent vendus par décret au siège de Valognes et adjugés à Nicolas Castel seigneur de Saint-Pierre-Église, le , au prix de 29 500 livres[42].

    Jean de Hennot obtint la main de Jacqueline Davy, fille de Bernard, seigneur de Cretteville, Aubervile et Fresville et de sa femme Catherine Thomas. Il mourut le , sa femme le . Leurs corps furent inhumés dans le chœur de l'église. De leur mariage naquirent un fils et deux filles : Charles de Hennot ; Jacqueline de Hennot, mariée à Guillaume de Hottot, seigneur et patron de Saint Clair ; Catherine de Hennot, qui s'allia le , dans l'église de Brillevast avec Guillaume Picot ou Picod, escuyer seigneur de Russy, Sainte Honorine, Granval et Sorthosville. Ce Picot est de la même famille que Gilles Picot sieur de Gouberville, auteur du célèbre journal, plus connu sous le nom de Gilles de Gouberville.

    Charles de Hennot épousa Anne Lefèvre, fille de sieur Haupitois, Beaulieu et Lieusaint. Il vendit la terre de Chemiray à M. de Sourches de Bouchet, grand prévost de l'Hôtel. Son fils aîné Jean Jacques Hervé de Hennot embrassa l'état ecclésiastique, fut ordonné sous-diacre et devint conseiller clerc au Parlement de Rouen. Il mourut à Valognes, le et fut enterré le lendemain, dans le chœur de l'église de Brillevast. Il portait les titres de seigneur et patron de Brillevast et Boutron.

    Le frère de Jean Jacques Hervé de Hennot, Michel Adrien, baptisé à Brillevast, le , lui succéda. Il était capitaine de cavalerie, mais la mort l'enleva à 22 ans, en 1704. La succession des deux frères, revint à leur sœur Marie Suzanne de Hennot, mariée à Charles Jallot, chevalier, comte de Beaumont, Herqueville et Rantot. C'est ainsi qu'elle devint dame et patronne de Brillevast et Boutron. Elle ne laissa pas de postérité. Ses biens retournèrent à son cousin germain Charles Picot, seigneur de Sainte Honorine, fils de Guillaume et de Catherine de Hennot, sœur de Charles.

    Les seigneurs de Boutron et de Brillevast changent de résidence

    À partir de cette époque, les seigneurs de Brillevast et de Boutron, cessèrent de résider au château de Boutron, qui fut abandonné aux dégradations des fermiers. Les propriétaires demeurèrent à Sainte-Honorine en Bessin. Charles Picot s'était marié en 1692, à Anne Le Breton dont il eut un fils, en 1700 : Guillaume Picot, escuyer, sieur de Brillevast, Sainte Honorine, Boutron et Granval. Le , il épousa au couvent de Carentan, Marie Anne de Reviers, fille unique de feu Jacques, sieur de Vernon et de feu Marie Françoise de Maloysel de Chef du Pont. La demoiselle avait 17 ans et son mari 37[43]). Leur mariage fut stérile et la succession de Guillaume retourna à son oncle M. Jean Guillaume Picot de Russy, personnat de Saint Clair, au diocèse de Bayeux, seigneur et patron de Sainte-Honorine, Boutron, Sorteval, Granval et Brillevast, seigneur et curé d'Alleaume, titulaire et recteur de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Victoire, directeur de l'hôpital de l'Hôtel Dieu de Valognes. Il mourut à Alleaume le et fut inhumé le lendemain, dans le sanctuaire du côté de l'épitre[44].

    De la famille Picot, la seigneurie de Brillevast passa aux Pierrepont. Le registre de catholicité mentionne en 1783 le nom de Jean Baptiste Laffaiteur, receveur de M. le comte de Pierrepont, seigneur de Brillevast.

    Quand arriva la Révolution, Jean Jacques Gabriel ci-devant marquis de Pierrepont, demeurant à Sainte-Honorine-de-Perte, près Bayeux, propriétaire à Brillevast de 3 500 livres de rentes, dut partir en exil. La Nation confisqua ses biens et les vendit au profit de la République.

    Les Le Gardeur de Croisilles

    Parmi les familles nobles ayant résidé à Brillevast, figure avec honneur les Le Gardeur de Croisilles, anoblie par charte du mois de , enregistrée à la chambre des comptes, le , et à la cour des aides, le , moyennant 100 écus. Les armes sont de gueules au lion d'argent, tenant de sa patte gauche une croix recroisetée d'or, la branche inférieure allongée, pommelée et au pied fiché. La devise porte : Crux Crucis Custodis Custos. La croix garde Le Gardeur de Croisilles[45].

    Meaux Gréard, sieur de la Champagne, qui fit construire la tour de l'église de Brillevast en 1639, laissa une fille, Jacqueline Gréard, qui épousa Marc Antoine Le Gardeur, seigneur et patron de Croisilles. Leur fils Marc Antoine, deuxième du nom, fut marié le à Roberte Le Louey, fille de Jean Baptiste, écuyer, sieur des Marets, et de Catherine de Gourmont. De leur union sortit Jean Baptiste Le Gardeur, né le , époux de Gabrielle Henriette Simon, fille de Guillaume, écuyer, sieur de Berthauville, qui lui donna entre autres enfants, Marc Antoine Athanase Le gardeur, baptisé le , ancien mousquetaire noir de la Garde du Roi. Il s'allia à Rose Bonne Jacquelineee Françoise Davy de Bois Roger, demeurant à Gatteville, dont il eut :

    1. Justine Bonne Thérèse Le Gardeur de Croisilles, née à Gatteville, décédée à Brillevast le , âgée de 26 ans.
    2. Auguste Charles Marc Le Gardeur de Croisilles, mort au berceau en 1778.
    3. Marc Antoine Charles Le Gardeur de Croisilles, né à Gatteville le , mort à Brillevast le . Il épousa Adèle Mesnil dont il eut deux filles. La première, Rose Mathilde Le Gardeur de Croisilles, née à Brillevast, s'est mariée le à Adolphe Charles Morin. De ce mariage est née Aline Morin, épouse de M. Andrieu, lieutenant de vaisseau. La deuxième fille, Esther Adèle Arthemise Le Gardeur de Croisilles, a été la femme d'Edme Hyppolite Jolivet de Riencourt, dont quatre enfants sont nés : Alfred de Riencourt, décédé sous lieutenant ; Marie Isoline de Riencourt, mariée à Me Alphonse Drouet, avoué à Cherbourg ; Edme Gaston de Riencourt, mort peu de temps après sa naissance ; Mathilde de Riencourt, épouse du général Jean Alphonse Lecomte (1850-1919) et mère du général Jean Lecomte (1903-1997), ancien commandant des forces françaises en Allemagne, qui après une belle carrière militaire est revenu passer sa retraite dans sa propriété du Mouchel. Les deux généraux, père et fils, reposent dans le cimetière de Brillevast.
    4. Léonard Victor Le Gardeur de Croisilles (1786-1819), officier de l'armée napoléonienne, capitaine de la Légion de la Manche, blessé à Wagram, fait prisonnier à Leipzig et mort à 33 ans[35], le .
    5. Auguste Hyacinthe Le Gardeur de Croisilles, né à Brillevast le , marié à Marie Luzeau de la Morinière. Il mourut à Valognes, laissant deux enfants : Auguste, décédé dans cette ville sans postérité, et Marie Caroline Victoire, religieuse, morte au service des pauvres à l'Hôtel Dieu de Bayeux.
    6. Pierre Hyppolite Le Gardeur de Croisilles, décédé le , âgé de 65 ans.
    7. Hyacinthe Athanase Le Gardeur de Croisilles, maire de Brillevast, décédé le , marié à Adelaïde Virginie Gasselin, décédée le , d'où est issue Justine Fanny Le Gardeur de Croisilles, épouse de M. de Maisoncelles, comte de Richemont, inhumée à Brillevast, le , sans postérité.

    Personne d'autre ne semble s'être illustré dans cette paisible commune depuis 1893. Toutefois, la mort d'un nommé Legendre, une nuit d'après guerre et retrouvé dans la nature, semble indiquer que le mot paisible doit être employé avec prudence. Indiquons tout de même que, durant ces presque 120 années, deux personnes ont marqué leur passage dans la commune. Ces deux personnes, similaires et contrastées, exerçaient dans la commune des fonctions qui leur assignaient une place privilégiée. Ils étaient, en comparaison des autres habitants, des Messieurs, ils avaient les Mains blanches, ils n'appartenaient pas à la même société. Aussi différents l'un de l'autre que pouvaient l'être ces deux hommes, un instituteur et un curé. Ils avaient toutefois en commun d'être des fils de paysans et d'être tous les deux très forts en gueule. Ceci leur valut de paraître un jour comme de bien désagréables personnes parmi la population. La première personne est Alphonse Auvray, le légendaire père Auvray. Instituteur avant, durant et après la guerre. Ancien de celle de 1914-1918 où il avait perdu une jambe. La deuxième est Désiré Lebreton, curé de Teuthéville Bocage. Il venait tous les deux jours à Brillevast, paroisse qui n'avait plus de curé[46].

    Héraldique

    Blason de Brillevast Blason
    De gueules à l'épée d'argent renversée* posée en barre supportant un manteau d'or, accompagnée en chef à dextre de deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre[47].
    * Terme héraldique utilisé fautivement ( "supportant" signifie placé en dessous, alors qu'ici c'est simplement "portant" ou "sur laquelle est posé").
    Détails
    Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie

    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 119
    • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 48.
    • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 97-99

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    10. La famille de Hennot, aujourd'hui éteinte, occupa une place de premier plan dans la noblesse du Cotentin et notamment dans le Val de Saire. Elle fut anoblie en 1509, en la personne de Nicolas de Hennot, fils de Jean de Hennot, seigneur de Gatteville et de Françoise Symon[41].

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Gonneville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Brillevast et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Gonneville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Brillevast et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 89.
    25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 974.
    26. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 12.
    27. Les « Olim » de l'arrondissement de Cherbourg par Émile de Pontaumont.
    28. Réélection 2014 : « Brillevast (50330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    29. « Gérard Vansteelant élu par 21 conseillers », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Louis Drouet-Recherches Historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église- Cherbourg. Imprimerie St.Joseph 1893.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    35. Gautier 2014, p. 119.
    36. Thin 2009, p. 97.
    37. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Statue : Vierge à l'Enfant ».
    39. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 254.
    40. Panonceau sur le terrain..
    41. Georges Bernage, « Gatteville, hameaux et manoirs », Vikland, la revue du Cotentin, no 6, juillet-août-septembre 2013, p. 17 (ISSN 0224-7992).
    42. Minutes de Hervieu, notaire à Saint Pierre Église, 1653, p. 6.
    43. Société académique de Cherbourg. 1875, de Pontaumont, p. 94.
    44. ND de la Victoire, par M. Adam, p. 110.
    45. Recherche de Chamillard, page 623.
    46. Lucien Lepoittevin, Mémoire de guerres-(1692-1993), Éditions Isoete, Cherbourg, 1994.
    47. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
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